In vino", carré d'as ? (15/10/2008)
Que ne ferait-on pas pour un verre de vin? Tout le monde n'est pas nécessairement d'accord. Pardon, Messieurs les producteurs, viticulteurs et consommateurs.
L'émission de "L'envoyé spécial" de septembre 2005, parlait du vin et s'intitulait: "Des flacons d'éternité", déjà une rediffusion de décembre 2004. Je le ressors de sa boîte une nouvelle fois, comme on le fait le plus souvent quand les vendanges sont là et en fonction de l'actualité.
A l'époque, le texte l'annonçant sur la chaîne, disait :
"Ils ont entre 100 et 150 ans, plus parfois… Et pourtant, ces vins-là ont gardé une jeunesse étourdissante. On les appelle vieux millésimes. Ils ont été élaborés, vinifiés lors d’années exceptionnelles et aujourd’hui ils n’ont pas une ride....
Miracle de la nature, ces flacons d’éternité ont traversé les siècles sans dommage. Leur robe est certes un peu plus ambrée, mais au goût, le fruit est toujours là ! En Bourgogne, la Maison Bouchard Père et Fils veille sur des trésors inestimables. 5 000 bouteilles du 19e siècle sommeillent dans leurs caves ! Des bouteilles qui ont pour noms : Montrachet 1865, Meursault 1846, Clos Vougeot 1865, Corton… Certaines bouteilles se sont vendues 20 000 euros lors de ventes aux enchères ! Mais lors de dégustations ce qui surprend c’est que ces vins sont encore bons. Truffe, amende, noix, caramel… Une mosaïque de parfums et de goûts s’offre à vos papilles… Des collectionneurs en raffolent et qu’importe le prix ! Aujourd’hui, à l’heure où le goût du vin se standardise, certains vignerons essayent tout de même d’élaborer des vins qui seront les vieux millésimes de demain…".
Bel éloge qui ferait mettre le vin à la bouche de plusieurs consommateurs.
"La bonne chère et le bon vin réjouissent le coeur du gastronome", complétait Antonin Carême.
Il tenterait le diable aussi.
Preuve à l'appui, en 2003, la moyenne de consommation du Belge s'élevait à 31 litres de vin par an et la consommation augmentait de 0,5 à 1%. Les consommateurs réguliers prenaient la part du lion et plus particulièrement au sein des catégories sociales ayant un solide pouvoir d’achat. La vague d’intérêts scientifiques pour le rapport entre vin et santé a établit qu’une consommation modérée (1-2 verres par jour) a un effet positif pour la santé. Les maladies cardiovasculaires, par exemple, sont aidées par le vin qui maintient les vaisseaux en bon état. Pire, l’abstinence de vin serait même à ajouter à la liste des facteurs de risques. Un verre de vin contribuerait à un bon rythme cardiaque, à un meilleur sommeil et à une protection contre l’infarctus d’après des scientifiques suédois et américains. La modération en alcool est le principe à ne pas transgresser pour y arriver. Parfait. Le scénario est dans la boîte.
Pour ajouter une couche, un autre "Envoyé spécial" était consacré, plus tard, au plus grand de l'époque, le "Meilleur sommelier du monde", Enrico Bernardo en "Amoureux du vin". Actuellement sommelier au Georges V de Paris. Star mondiale du vin, arrivé d'un milieu modeste, il avouait avoir compris ce que le "monde de la haute" voulait de quelqu'un comme lui: avoir la preuve que l'argent payé pour la bonne bouteille de vin d'exception apportait un intérêt à son débiteur.
L'histoire de ce vin, la manière de le concevoir, l'année excellente dans laquelle il avait vu le jour, l'endroit bien précis de sa récolte, sont tout aussi important, si pas plus, que le liquide à l'intérieur de la bouteille. Et de cela, il semblait en connaître un bout, récolté à gauche et à droite, en véritable éponge d'informations tel qu'il se décrivait.
J'ai toujours admiré les sommeliers, sans comprendre ces goûteurs de vins qui parviennent à mettre une étiquette sur une bouteille de vin qui n'en a pas. Donner l'année, le cépage, le côté de la colline qui a vu mûrir les raisins créateurs de ces vins relève, à mes yeux, du miracle. Miracle de l'extrême ou magie de l'illusion et du rêve?
S'il existe un vin qui ne serait pas vraiment touché par la crise, ce serait, parait-il, le rosé.
Pour le prouver, l'"Envoyé Spécial" de juin 2007 le précisait avec un titre "La ruée vers le rosé". Vin de femme par excellence, le rosé a la chance d'être apprécié tel quel pour sa belle couleur, son dynamisme, sa facilité d'assortiment avec les mets les plus divers et la fraîcheur propice à toutes boissons d'été. Décrié et avec un passé qui n'était pas à son honneur, il est parvenu à prendre des gallons d'excellences. A la base, les mêmes raisins bleus, mais dont on extrait uniquement le goût pour qu'il ne prennent pas la couleur du tanin. Il est avantagé par le froid dans sa récolte. Vin à la mode avec son parfum de vacances, il s'en vend une bouteille sur cinq. Cette couleur varie du clair au foncé, est caractérisée et nommée pour coller avec un standard. Une nouvelle manière donc de s'adonner à la vie en rose pour près de 4% de la consommation mondiale.
Pourtant ces dernières années, les AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) français ont aussi subi les effets de la crise et trouvent de plus en plus de concurrence venant de Californie, d'Afrique du Sud ou d'Australie. Le prix de ces vins français réputés est devenu pour certains exorbitant et commencent à être boudés et remplacés par des vins moins prestigieux.
Alors, parler de ces vins d'âge canonique dont les prix tout à fait en dehors de toute convenance 'démocratique' apparaissent comme une 'gifle' aux gens du tiers monde. 80% de la production millésimée est destiné à l'exportation. 55 millions d'hectolitres par an.
Chauvinisme d'espérer continuer à ce rythme sans apporter de correctif. Londres, où beaucoup d'hectolitres transitent et qui accuse une augmentation quadruple de consommation depuis dix ans, associe platoniquement le vin à celle des pâtes italiennes.
L'Australie avoue, humblement, que ses vins les plus vendus sont dans la catégorie des vins relativement bons marchés. Les gros volumes font baisser les prix. Ils sont prêts à rectifier la production en fonction du goût des consommateurs. On demande un vin doux, pas de problème, on ajuste. La recherche de l'innovation, les tests les plus variés permettent de vendre au meilleur prix / performance. Industriel ou artisanal est un choix.
La Napa Valley, en Californie, cherche à augmenter le nombre et le type de consommateurs, eux-mêmes. L'arrosage des vignobles y est permis sans complexe. “La crise européenne du vin est liée à la chute de la consommation” lisais-je dans un journal l'Echo en juillet 2007. Plus que les vins du “Nouveau monde”, c'est la bière et la vodka qui menacent le vin européen. La sècheresse menacerait aussi la vigne. Du coup, dans le même temps, la C.E. préparait une réforme du secteur viticole. Le budget annuel de 1,3 milliards d'euros alloué au secteur devait prendre de la souplesse vis-à-vis des modes de consommation qui ont changé en dehors du consommateur privilégié. La bière a aussi remplacé le vin sur les tables des restaurants espagnols.
En France, 47,10% des achats de vins ne dépassent pas les deux euros et correspondent à une consommation de 43,18 litres en 2005. Le champagne fait aussi connaissance avec la crise.
Question à la une de novembre 2007 parlait de la situation du vin en Belgique. Chez nous, on ne produit plus uniquement de la bière. Cinquième importateur, le Belge commence à produire son propre pinard. Dans le Nord et dans le Sud, d'ailleurs. Pas de problèmes communautaires. Grand cru? Les amateurs sont présents dans des confréries. On se professionnalistes. Toujours en dessous de 100.000 bouteilles par an par vignoble de quelques hectares. La qualité est là mais pas encore chaque année, est-il avoué. Alors, les spécialistes de vin de table goûtent et donnent une image acceptable. De nouvelles variétés pour innover, en plus. Jusque dix millions d'euros d'investissement dans l'aventure. Débuter en relation étroite avec la recherche agronomique de Gembloux. Pourquoi pas? Les restaurants ont déjà un vin belge sur leur carte.
L'émission "Des racines et des ailes" de ce 15 octobre 2008, remet le couvert ou plutôt les verres sur la table en mettant en relief à la hauteur des ambitions avec les "Passions françaises". Nous sommes ainsi entrés, cette fois, clairement dans le passionnel et donc l'irrationnel qui expliquerait mieux les excès des consommateurs. Il ne s'agirait plus de boire mais de sortir du lot par des artifices du nationalisme. L'oenotourisme, les "Médocaines" se lancent dans une bataille du grand cru dans une véritable croisade française. On veut faire, dès lors, participer à la vie, à l'ambiance du viticulteur et des vendanges.
Récemment, un livre se voulait élogieux "In vino satanas" de Denis Saverot et tentait de réhabiliter le consommateur qui aurait pu se croire un peu trop porté sur "la chose". Il était présenté, fin septembre, avec emphase et applaudissements chez Drucker lors d'un des derniers week-end.
Comme tous les goûts sont dans la nature, je me devais d'exprimer mon avis sincèrement et sans faux fuyants. Ce breuvage ne m'aura pas fait vibrer outre mesure, malgré tous les avis contradictoires. Voilà tout.
Dédaigner, non. Contester, un peu, le rapport du prix qui existe entre le haut et le bas de gamme qui ne se justifierait que par une différence suffisamment importante pour un produit offert par la terre mais qui se révèle de plus en plus éloigné des réalités. Pas question de passer dans le bas de gamme mais mettre les choses à la bonne hauteur.
Dans la catégorie des atypiques, pas de bénédiction du dieu Bacchus, pas de candidat pour assister à ce genre de vente aux enchères des grandes bouteilles, donc.
Pas d'émoi devant une bouteille empoussiérée.
Pas de papilles gustatives pour détecter, avec un air inspiré et même les yeux fermés, une "jambe", une "cuisse", ni aucune autre partie du corps?
Une véritable erreur, quelque part, ou encore un autre défaut plus fondamental et qui pousse à la réaction ?
Le vin est peut-être la seule production qui bonifie avec l'âge pour virer de plus en plus vers le luxe car il se fait payer en conséquence en suivant cette chronologie.
Écologique quand ce marché représente 120 milliards d'euros dans le monde? Nouvel "or rouge ou blond"?
Mettre quelques bonnes bouteilles à reposer en cave, c'est investir. Bouteilles à ressortir aux grandes occasions ou quand la fortune ne suit plus comme serait une plus value d'une oeuvre d'art, liquide, mais éphémère pour papilles.
Que justifie, ce titre de refuge? N'est ce pas surfait ? Quelle est la valeur ajoutée à cette vieillesse? Qui fait le travail pour le faire mûrir? Un tonneau, des locaux adaptés avec une température constante, oui, mais c'est la nature et la bonne terre, qui font le reste. Les vendanges, elles, nécessitent le gros du travail de récolte, réalisée, souvent, par des bénévoles ou des saisonniers.
Boire n'est ce pas un désir d'assouvir un besoin majeur de se désaltérer ? Un grand coup de ce breuvage naturel qu'est l'eau, gazeuse ou plate, également source de vie, est-ce tellement à dénigrer? Un peu de goût ou de couleur en plus, bien sûr. Même s'il est dit qu'il n'y ai aucune contre-indications du vin, il est clair qu'il faille en consommer avec modération et qu'il n'est pas bénéfique dans certains cas et pas exempt d'effets négatifs secondaires. Il existe tout de même un cas pour lequel le tanin du vin n'est pas recommandé.
Même si le vin existe de tout temps, une nouvelle mode s'est installée dans les populations aisées de nos pays.
Du coup, le fait de ne pas disposer d'une cave précieuse entreposant ses bouteilles d'un autre âge avec la température adéquate, dégrade, de fait, la personne qui oserait l'annoncer tout haut dans une conversation. Il se retrouve alors écarté du "carré d'as" qui lui se targue de faire partie de l'élite et du consommateur "in". Snobisme de l'air du temps ou d'un autre temps? Attention aux mythes et aux réalités car cette idée de faire partie des "élus" n'est pas perdue pour tout le monde.
Les restaurants, d'aujourd'hui, font une part importante de leur chiffre d'affaire en servant ces bonnes bouteilles dans ce jeu de l'habitude et du conformisme. On pousse donc à la consommation des meilleures bouteilles. Aujourd'hui, se payer une bouteille de vin correspond, au bas mot, au repas d'un "fantôme" qui prendrait place à la même table d'un couple. La nourriture donne du travail à la préparation. Les boissons en bouteilles, elles, il suffit de les déboucher avec un peu plus de « show » et de cérémonial que pour la prolétaire bouteille d'eau. Tout comme les parfums, les artistes et le show-biz s'y sont intéressés à juste titre, flairant la bonne affaire. Un autre parfum sans odeur. Alors, vive le rêve et vive le dieu dollar européanisé.
Dernièrement, j'étais attablé dans le restaurant de l’hôtel à Funchal.
Vu la chaleur ambiante, je n'étais pas enclin de boire du vin. Se désaltérer, pour moi, je n'y parviens pas par l'intermédiaire de vin.
Le serveur me demanda ce que je voulais boire, avec la carte des vins, ostensiblement poussées dans mes mains.
- Que voulez-vous boire ?
- Une bouteille d'eau gazeuse, répondis-je, immédiatement, voulant me désaltérer avec de grandes lampées.
- C'est pour manger?, me fit-il avec un air inspiré, près à prendre un air dégoûté.
- Non, c'est surtout pour boire, devais-je lui rappeler avec un sourire en coin.
Grimace, à peine dissimulée, en retour.
Obligation de faire partie, arbitrairement, de ce "carré d'as" et se voir rejeter de l'estime... Le prestige ou la logique des prix, je n'étais pas tenté de l'éprouver sous forme de vin du terroir ou du tiroir. Vu la situation actuelle, les restaurants vont aussi subir le contrecoup. Les bonnes bouteilles deviennent un luxe que l'on ne boit plus mais qu'on tient en cave pour montrer à ses invités. Cela fait partie du show et du prestige.
Si le dicton latin "In vino veritas" est toujours de mise, faudra-t-il le restreindre un jour aux "carrés d'as" dans cette période de crise du pouvoir d'achat ?
Le goût? Une question personnelle. Le prix des choses est affaire de rêve du consommateur qui doit rester seul maître de son choix. Alors, le vin se retrouvera entre luxe et boisson, sans contrainte. Si l'alcool conserve, il ne faudrait pas croire que l'eau endort son consommateur tout en le désaltérant.
Aucune contre publicité là-dedans, seulement, un témoignage qui se voulait avisé.
"Ta gueule, le Belge", entendrais-je, certainement, à la suite de ce "blasphème" comme l'avait fait Alain Delon pour le Chat, Philippe Geluck ?
Mais, je dois me tromper, quelque part dans ce raisonnement platonique. Alors à vos claviers. Expliquez-moi.
En attendant, je vais vous quitter et aller me chercher une bonne choppe... d'eau vive et, pour plus tard, avec "L'eau et le vin".
Mais ce sera vraiment la dernière pour la route...
L'enfoiré,
ou un autre qui irait à contre sens
Citations :
- "Il faut mettre de l'eau dans son vin pour qu'il n'y ait pas d'eau dans le gaz !", Christelle Heurtault
- "Ajouter de la tomate et de l'origan, ça devient italien; du vin et de l'estragon, ça devient français; du citron et de la cannelle, ça devient grec; de la sauce de soja, ça devient chinois; ajouter de l'ail, ça devient bon !", Alice May Brock
- "Le vin est semblable à l'homme : on ne saura jamais jusqu'à quel point on peut l'estimer et le mépriser, l'aimer et le haïr, ni de combien d'actions sublimes ou de forfaits monstrueux il est capable", Charles Baudelaire
- "Le vin est un lubrifiant social" , Jean Clavel
- "Snobisme : action de s'acheter des choses que l'on n'aime pas avec de l'argent qu'on n'a pas dans le but d'impressionner des gens qu'on n'aime pas", Desproges
Mise à jour 1/9/2010: Le magazine "Science et vie" parle de "La vérité sur le vin". Le vin contient du polyphénol et de l'éthanol qui sont des ennemis. Les molécules antioxydantes peuvent apporter des bénéfices pour la santé. Pas d'interdiction. Les recommandations de l'INCA restent de ne pas boire, pour ceux qui ne le font pas et de modérer la consommation dans le cas contraire.
Boire un peu de vin pour la maladie d'Alzheimer, pour maigrir un peu, pour protéger le cœur.
L’abstinence pendant la grossesse et dans le cas de cancer.
19 août 2014: La consommation du vin change
27 novembre 2017: Le Scan (29:00-34:00) s'intéresse au prix du vin dans les restaurants.
1/3/2022: Le cactus et la fin de la tournée minérale
22/9.2022: Le cactus "Boire ou chasser"
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Commentaires
L'enfoiré
Je me suis bien éclaté à lire ce texte.
Le vin alicament également, c'est bon pour la santé, naturel ?
Pas si sûr, les concentrations en pesticides sont énormes, rentabilité oblige les vins n'ont plus rien de "naturel" .
Le prix du vin jadis, justifié par les années et les maladies plus ou moins propices n'est plus réellement justifié.
Il faut se souvenir de l'histoire du vin, qui à l'origine était un vinaigre destiné soit à appuyer un rang social, soit à enivrer les combattants pour qu'ils soient désinhibés .
In vino véritas, le vin a longtemps servi tant de sérum de vérité que de médicament .
Nous étions alors bien loin des lettres de noblesse acquises par le vin actuel, somme toute très éloigné du breuvage original .
Pourtant ce qui faisais la valeur du vin était son histoire, "Boire la même breuvage que les rois" .
Le vin c'est avant tout une pompe à fric .
En effet combien arrivent à en distinguer toutes les subtilités comme les professionnels ?
C'est argument de "bourgeois bohème" qui permet de boire de l'alcool, voire se cuiter, en ayant la conscience tranquille de celui qui a avalé un breuvage "naturel"(implicitement bénéfique), historiquement reconnu, tout en s'enivrant libéré de toute éventuelle accusation d'alcoolisme .
J'aime à dire "entre le boire et le déboire il n'y a qu'un verre"
(déboire au sens propre parfois, bien rendu...beurk !)
Regardons le phénomène du "Beaujolais nouveau" chaque année : Je ne connais aucun vin si dégueulasse et si nocif que ce dernier . Où donc est la "noblesse" du vin n'ayant pas même maturé ?
Une sacrée piquette récoltée rapidement et vendue rapidement, c'est tout bénef, les stocks ça coûte cher, le vieillissement aussi !
Le beaujolais est le meilleur exemple de l'effet de mode lucratif .
Allez donc voir les urgences hospitalières lors de la sortie de ce précieux breuvage destiné à la cuite annuelle obligatoire .
Les couleurs du breuvage régurgité s'étendent tel un arc-en-ciel de couleurs fluorescentes dans les tons rose vif .
Rien à voir avec du vin !
Le marketing du vin a des similitudes avec les soft-drinks, ça ne semble pas "de l'alcool à cuite" dans la conscience collective, c'est même quasiment médical !
"Chérie, je n'ai pas bu d'alcool aujourd'hui, j'ai juste bu ma bouteille de vin en mangeant"
Mais bon, c'est le sang du christ, ce n'est pas pareil, c'est la communion sacralisée sous licence home édition .
Si en plus dieu le recommande, les médecins aussi, c'est forcément parce que le breuvage est l'élixir des dieux .
Dieu notre père à tous, "les parents boivent et les enfants trinquent" ...
Dis l'enfoiré, est-ce que la crise économique est le résultat du breuvage des dieux ?
Tout s'explique, nous sommes en train de trinquer, ha ha ha ;-)
Normal ma réaction, vu ma région de résidence, chez moi un alcoolique c'est un bon vivant et une personne ne buvant pas d'alcool est un suspect.
Tout comme être un couple uni c'est être des coincés, mais sauter sur tout ce qui bouge chacun de son côté c'est être un "couple moderne" ...
Comme la cigarette, le vin n'est pas un breuvage que nous aimons spontanément.
Nous apprenons à y prendre goût pour des raisons de sociabilité et d'intégration. (après on est piégé)
Le goût ?
Hormis pour les spécialistes, c'est celui qui est labellisé par l'étiquette !
Mr et Mme tout le monde peuvent enfin étaler leur culture... ... du vin uniquement !
Écrit par : Liberty | 15/10/2008
Salut Liberty,
Je m’en doutais que je n’étais plus seul dans mon raisonnement.
Je peux t’assurer, et tu peux le constater avec les dates des émissions qui sont prises en référence, que l’article ne date pas d’hier.
J’ai généré une vive réaction chez ceux qui ont eu le privilège de le lire dans sa première version.
Un problème de santé ne m’autorise pas à en consommer bien plus que je ne le dis.
« Pour faire bien », nous prenons quand l’envie vient, une petite bouteille pour deux et une grande bouteille d’eau gazeuse. En vacances, j’oublie même de passer à la partie corsée.
« Le cave se rebiffe » ou « la cave se rebiffe », comme je le lisais dans le Nouvel Obs.
Une mini cave avec quelques bouteilles, j’en ai eu une dans ma cave. Un jour, elle a « disparu ». J’ai arrêté les frais pour la reconstituer.
Tu t’es éclaté à lire l’article. C’était partiellement le but.
Réactions à froid, qui se termine en chaleurs.
Vin du terroir ou du tiroir ?
Telle est la question de base en effet. La langue française a de ses rapprochements très caractéristiques.
Je regarderai l’émission de ce soir sur France 3 avec un sourire en coin.
Buvez et manger, ceci n’est pas mon sang, ce sont mes convictions, dirais-je pour changer.
Culte ou culture ? Voilà la question de base.
Écrit par : L'enfoiré | 15/10/2008
L'enfoiré,
Sujet qui aurait valu, d'avoir les deux pied contre la muraille.
Cet article plein de bon sens au terme ou Bachus lui même n'auarit pu répondre tant il comporte de tiroir.
Mais on ne peut priver tout un chacun des menus plaisir de la vie.
Tu le sais le vin, c'est pas mon truc, et cela ne le sera jamais, je n'ai pas d'explivcations précises, car je l'ignore moi même.
Cela remonte à mon enfance et peut-être un vécu ou certaines vues, voir entendu, qui aurait pu me perturber je l'ignore.
Puis ensuite j'ai fais adage, pour qui me posait la question pourquoi je ne bois pas, ma réponse semble simple.
Je pense surement à tort ou à rasion, que "l'alcool à une certaine dose soutien l'homme comme une corde soutien un pendu"
Effectivement à sa lecture on peut voir qu l'article possde un temps, mais c'est en prenant de l'âge que l'on se bonifie ou que l'on sombre.
Il y a dans tous pays des piéges à trop faire la fête, par contre j'apprécies fortement les bonnes tables, puis la repression justifiée de boire ou conduire porte ses fruits y compris si certains voient rouge en comptant les "raisins de la colére".
Le Panda
Écrit par : LE PANDA | 16/10/2008
Le Panda,
Je reconnais que cet article va à l’encontre de vents et marrées.
Je n’ai jamais eu besoin d’avoir de l’alcool dans le sang pour me payer une bonne tranche de rires aux éclats. Perdre conscience, je ne l’ai fait qu’une fois, il y a bien longtemps après une visite d’une cave à vin de dégustation en Espagne. Ces quelques heures de perdition, je ne voudrais plus les revivre quand on sait que toutes minutes comptent dans une vie.
Que l’on dise que le vin se marie avec les mets, je dis non : il les fait oublier, camouflés derrière des goûts plus fort encore. Ce n’est pas étonnant que certaines nourritures sont agréablement « détournées » de leurs goûts par des boissons plus fortes.
Pas de problème avec cela, seulement la généralisation est peut-être contestable.
J’aime la neutralité des mets dans leur originalité.
J’ai regardé l’émission de France3. Il ne s’agit plus de boire, mais d’apprendre à boire le vin.
Un comble d’enfantillage. L’alcool soutient un pendu et la faiblesse de l’être. Exact.
Il est connu par contre qu’il ne réchauffe qu’un temps très court.
Le raisin est mon fruit préféré à l’état naturel. Lui ne crée pas la colère, c’est la terre paisible qui l’engendre.
Écrit par : L'enfoiré | 16/10/2008
Absolument,
Nous somes en harmonie, la gamme de la lettre que je t'écris, n'est pas celle de Bachus, je pense que l'émission que je n'ai vu, ne me permet point d'en parler.
Je partage cet exposé comme une défense comme tu l'exprime ci-dessous:
Un comble d’enfantillage. L’alcool soutient un pendu et la faiblesse de l’être. Exact.
Il est connu par contre qu’il ne réchauffe qu’un temps très court.
Le raisin est mon fruit préféré à l’état naturel. Lui ne crée pas la colère, c’est la terre paisible qui l’engendre.
Il aurait mérité un mariage, tu ne le penses pas?
En ayant l'opinion de l'eau souhaites-tu lui faire passer la frontiére?
Tu le peux....
Trouvons le partage de la lyre à moitié pleine ou moitié vide qui coupe le gout des sens non?
Le Panda
Patrick Juan.
Écrit par : LE PANDA | 16/10/2008
Le Panda,
C’est vrai, le vin a toujours été un « agent liant » pour créer des relations.
Le raisin et le vin, un mariage ?
Oui, probablement mais c’est un peu comme la chenille et le papillon : le premier cache le suivant.
L’eau n’a pas de suivant : elle est telle quelle. Parfois souillée, parfois non potable, mais elle reste limpide. La frontière est aussi naturelle. Certains en jouissent, d’autres se battent pour elle. Mal répartie sur notre terre.
Question de chance et d’endroit qui a vu nos premières minutes d’existence. Source de vie ou "eau de vie", il faudra choisir sans se laisser berner car les effets ne sont pas les mêmes.
Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2008
Je viens d'entendre sur France2, le vin rapporte plus que la Bourse http://idealwine.com s'en occupe des grands vins. La Bourse à baisser de 18% et dans le même temps, le vin a progressé de 210%. L'or jaune, valeur refuge, remplacé par l'or rouge. Peut-être Madof ex-patron du NASDAC, avec ses 50 milliards de dollars détournés, aura quelques caves en réserve bien planquées.
Écrit par : L'Enfoiré | 14/12/2008
Un article du Nouvel Obs du 19 mars 2009 signale que depuis qu l'Institut national du cancer a condamné la dive bouteille, la bataille fait rage entre les hygiénistes et les défenseurs de la viticulture. Une augmentation du risque de cancer dès le premier verre, dit le premier. Les pesticides tuent plus, disent les autres. France vinophobe ou cabale? L'OMS parle de 3 verres maximums par jour. Le vin, un Janus aux deux visages, que Bacchus aurait difficile à contester.
Écrit par : L'Enfoiré | 19/03/2009
Attention, ça se corse
La Chine arrive
http://www.lesoir.be/lifestyle/cuisines/article_884022.php
Écrit par : L'enfoiré | 15/12/2011
La consommation de vin change.
Vidéo à l'intérieur de l'article
Écrit par : L'enfoiré | 19/08/2014
Ne vous fiez pas aux étiquettes des bouteilles de vin
Si vous vous êtes réveillé au nouvel an avec une gueule de bois alors que vous aviez veillé à ne pas abuser du vin la veille, il y a peut-être une explication: les indications sur les bouteilles étaient fausses.
Une nouvelle étude révèle que la plupart des bouteilles de vin contiennent plus d’alcool que leur étiquette ne l’indique. Les chercheurs de l’Université de Californie ont testé des échantillons provenant de 100.000 bouteilles de vin provenant de tous les pays du monde et ils sont arrivés à la conclusion que dans 60% des cas, le degré d’alcool contenu dans le breuvage était plus fort que celui qui était indiqué sur l’étiquette. En moyenne, l’écart était de 0,42%.
Ainsi, un vin dont l’étiquette indiquait qu’il était titré à 13,5% d’alcool était plus susceptible d’être proche des 14%.
“Les erreurs de cette ampleur pourrait mener les consommateurs à sous-estimer le montant d’alcool qu’ils ont consommé d’une manière qui pourrait être préjudiciable pour leur santé et leur sécurité au volant”, écrivent les chercheurs.
Ils pensent que cet écart est délibéré, et que les producteurs sous-estiment volontairement les titrages pour se rapprocher du degré d’alcool correspondant à ce que le consommateur considère être raisonnable.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=ne-vous-fiez-pas-aux-etiquettes-des-bouteilles-de-vin&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 14/01/2016
Le vin français menacé par les changements climatiques
Les grands vins français traversent une crise due aux changements climatiques, qui pourrait obliger les viticulteurs à abandonner les cépages pour lesquels ils sont mondialement réputés, ou à déménager – selon une étude de scientifiques de New-York et Harvard.
Depuis 1980, les conditions de culture du vin en Champagne et Bourgogne ou dans le Bordelais ont fondamentalement changé « l’équation des vendanges ».
Beaucoup d’éléments définissent la qualité du vin : la terre, le cépage, la pente du terrain et l’exposition au soleil, mais aussi le savoir-faire dans les vignes et les celliers.
Les récoltes exceptionnelles sont dues à des conditions climatiques extrêmes historiques : abondantes pluies au printemps, étés chauds et sécheresse en fin de saison, qui permet d’avancer la récolte de quelques semaines. Mais depuis environ 1980, il fait tellement chaud que ce dernier élément de l’équation a largement disparu.
Changement d’identité
En France, les températures ont augmenté de 1,5 C° durant le XXe siècle, et elles continuent de monter. En conséquence, les crus de Bordeaux 1990, 2005 et 2010 et les crus de Bourgogne 2005 et 2009 ont été exceptionnels.
Mais, à long terme, les viticulteurs ne pourront pas faire face à l’augmentation de température. Le pinot noir et le Merlot sont menacés. L’Angleterre pourrait devenir la nouvelle Champagne, accueillant le Chardonnay.
La Californie et l’Australie, peuvent déménager leurs vignes, mais le Champagne, le Sauternes, le Margaux ou le Saint-Emilion sont assignés à des règles et à des territoires très définis.
Une modification de ces règles signifierait un changement d’identité du vin.
Source: http://fr.express.live/2016/03/23/le-vin-francais-menace-par-les-changements-climatiques/
Écrit par : L'enfoiré | 23/03/2016
Le Scan s'intéresse au prix du vin dans les restaurants.
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/3914624657.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 28/11/2017