Un avenir de barbelés (15/01/2009)

2.jpgSe sécuriser, voilà le leitmotiv du citoyen d'aujourd'hui. L'ère GW Bush a ajouté quelques couches. Ne rate-t-on pas dans la manœuvre quelque chose de plus essentiel: la rencontre et la confrontation avec son semblable pour créer et prospérer dans l'harmonie globale?

La violence a toujours existé. S'en protéger est une réaction naturelle. Mais ces derniers temps, nous sommes passés dans des extrêmes aussi bien du côté des bandits que de celui des gens dits "de bonne conscience". Les extrêmes des actions et réactions vis-à-vis des événements correspondent aux extrêmes de potentiels de notre temps.

Où est ce temps où la porte d'entrée du domicile était ouverte sans beaucoup de serrures? L'hospitalité n'était, alors, pas un vain mot.

Aujourd'hui, il y a, devant certaines portes, des paillassons avec la mention "Welcome" mais qui ne laisse plus passer personne sans montrer "pattes blanches". Il n'y a plus que dans les pays à la population est assez pauvre de manière uniforme pour que l'hospitalité proverbiale sera apportée comme une obligation de courtoisie. Si, chez nous, dans les temps anciens, les bandits de grands chemins ont bien hanté les forêts, ce sont les villes qui attirent les nouveaux Calamity Jack pour cauchemarder les autres. Les risques de cambriolage ont considérablement augmenté et l'imagination est tout aussi fertile pour réaliser les casses que pour les contrer, cela au profit de tiers qui sont là pour fournir toute la sophistication désirée. Le commerce de la "sécurité" a, en effet, pris un essor non négligeable.

Qu'est-ce qui a changé? Dans notre civilisation de la consommation, l'argent est devenu le seul "roi". La publicité, son mentor, a créé l'envie de possession matérielle pour obtenir la reconnaissance de la société. Le coup pour coup des deux camps par l'escalade de moyens d'agressions et de défenses s'en est suivi. Le trop plein de produits en compétition avec le "meilleur rapport prix/performance" de la rapine.

Les vols à la tire, les "Sack-jacking", ne faisaient plus seul recette et tombaient dans la banalité très peu punie. Ils n'étaient qu'une manière bien peu rémunératrice, dans le fond. Les "bougres d'enfants riches" savaient ce que veut dire "se protéger".

La proie suivante fut les banques. Elles détenaient dans ses coffres les fonds que l'homme, préoccupé par d'autres occupations, ne gardait plus chez lui.

Pour apporter plus de sécurité aux banques, des guichets protégés, inviolables et à l'abri des balles ont été, très vite, installés pour mettre le premier 'pont-levis' entre les employés de la banque et les braqueurs traditionnels. Mais, vu les difficultés, progressivement, les banques ne faisaient plus rêver les braqueurs.

Comme l'argent, devait, tôt ou tard, transiter de place en place, les fourgons transportant ces fonds se présentaient tout naturellement à leur prospection. Ce "besoin d'air" a été la cible avec de plus en plus de violence en fonction des barrières de protection qui renforçaient ces fourgons. Être "blindé", ne résolvait pas tout, être accompagné par une estafette de policiers, changer d'itinéraire à chaque déplacement, coûtait cher et n'avaient pas été, manifestement, la panacée dans la sécurité. La confidentialité d'une opération trouvait, tôt ou tard, des "taupes" informatrices. Les distributeurs d'argent «Mister Cash» furent aussi visés. Ils ne furent plus alimentés qu'avec parcimonie, les banques déclarant forfait.

Les braquages se sont pourtant succédés à rythme soutenu, pour un temps. Après avoir laissé les leurs sur le carreau, les convoyeurs de fonds se sont mis en grèves pour réveiller le souci d'amélioration des protections. Beaucoup de convoyeurs de fonds étaient devenus des victimes et cela devait changer. La technologie a été appelée à la rescousse. La "valise intelligente", merveille de technologie, apportait un espoir d'accalmie en rendant inutilisable les fameux billets après le viol de la valise. Cette technique a, tout d'abord, été rejetée partiellement par les convoyeurs qui, syndicalisés, voulaient, au contraire, augmenter le nombre de collègues dans le transport de fonds. Puis, les choses se tassèrent. L'accalmie sur le front des attaques de fourgons, même avec des armes de guerre, n'allaient plus rapporter ce qui était escompté vu les nouvelles technologies. Le jeu n'en valait plus la chandelle. Dans ce monde-là, tout casse est calculé en fonction du rendement, du butin et des risques.

D'autres horizons plus fructueux devaient être trouvés. D'autres victimes devaient être désignées. Le Zorro, d'antan, était toujours là mais le cheval a fait place à des méthodes plus subtiles et surtout moins "fair play".

Le mouvement est venu souvent de l'Est où ces idées nouvelles ont germées. La voiture que l'on oubliait, tellement elle était entrée dans les mœurs, a pris soudainement la valeur réelle qu'elle avait perdue dans nos pays. Le "car-jacking" était né. Avec très peu de moyens et un "collègue" bien veillant, l'échange de propriétaires de voiture par la force pouvait commencer sans coup férir. La surprise étant l'atout majeur dans l'opération. Mais tout change, tout évolue, les protections du propriétaire au volant de sa nouvelle voiture aussi. Des systèmes antivols de plus en plus perfectionnés voyaient le jour. Cela allait jusqu'à l'emprisonnement du voleur dans la voiture qui accepte de suivre mais qui s'arrête un peu plus tard toutes sirènes dehors émettant sa position par satellite. Ces systèmes étant réservés aux véhicules dont le niveau correspondait précisément au désidérata. Le "car-jacking", une étape comme une autre, en définitive.

La modernité a fait place au "home-jacking", au "tiger-kidnapping" ou "hostage-jacking" en sont les derniers développements encore plus troublants. On ne va plus où est l'argent, on ne se fournit plus nécessairement à la source dans les coffres, mais, au besoin, on y accède par tierce personne interposée.

Alors, il y a le retour au stress de l'insécurité opposée à l'inflation de moyens engagés. La violence pour la violence. Les traumatismes des victimes qui suivent ces méfaits.

Car, s'il y a les maisons qui regorgent de biens durables, elles sont aussi habitées par des gens avec leur fragilité. Des débouchés qui peuvent s'envisager en douceur et sans témoins. Le "nettoyage" a pris forme sans effets collatéraux pendant un temps en l'absence des résidents. Mais ces "pauvres gens" n'étaient pas toujours en vacance de leur "home, sweet home" alors la technique a dû s'adapter aux circonstances sur le vif. Là, ça se corsait, vraiment.

2.jpgPourquoi ne pas faire d'une pierre deux coups? La voiture et la maison. Une visite impromptue pouvait redonner du tonus la "prospection". Le "Home-jacking" a ainsi fait son entrée, bien loin d'Arsène Lupin et de ses principes charitables. Les enfants de chœur ne faisaient plus partie de jeu-là. Ligotés les occupants, prendre le "directement utilisable" et les clés de l'auto dans le garage. Voilà le scénario de base. L'idée de retourner à la banque pour les casses suivants n'avait pourtant pas été perdue. On ne parvenait plus à prendre l'argent à la source, on allait se l'approprier par la terreur d'une tierce personne travaillant dans la banque avec otage interposé. Le "tiger kidnapping" a sorti ses griffes. La violence et le terrorisme nouvelle vague, cette fois. Plus on se montrait méchant, plus on avait du résultat. Prendre aussi des otages qui détiennent les clés de la banque et forcer ceux-ci à révéler la combinaison.

Il parait que les braquages sont en baisses. Les radios francophones en parlaient. Les assurances imposent de nouvelles sécurités dans leurs contrats à leurs clients.

L'imagination s'est mise, alors, tout doucement, au travail de l'autre côté de la barrière.

J'aurais pu humoristiquement titrer cet article de "Sale temps pour les voleurs" en comptant les degrés de sophistications nécessaire pour délester leurs concitoyens. Une "vie de chien" qui a de plus en plus de mal à trouver l'os à ronger car de l'autre côté, on commençait à se prémunir aussi contre les risques de tous ordres par les grands moyens. Pas nécessairement, toujours dans le bon chemin. Des quartiers protégés avec grilles, d'abord, des polices privées, ensuite.

Des systèmes de plus en plus sophistiqués de protection avec une ingéniosité sans pareil ont commencé à s'installer. Ça commençait par des serrures aux portes d'entrée de plus en plus sophistiquées, cela continuait par la porte blindée, armée avec des points d'ancrages multiples, les fenêtres renforcées à l'épreuve des chocs qui mettrons couche par couche à l'abri d'une intrusion non voulue. Ensuite, on est passé à l'environnement de vie lui-même. Des micro-villages, des villes dans la ville commencent à penser avec ses châteaux fortifiés retranchés derrière des grillages. Un Question à la Une lançait le 15 octobre 2008 le sujet avec un titre "Logements fortifiés, habitations de demain". Le top de la modernité ou le retour à l'époque du Moyen-Âge?

Dans le même temps, les autorités vendaient leur job, leur semblant de sentiment de sécurité et de protection par les institutions de polices et de justice en place pour nous assurer de la meilleure vie possible et se plantaient souvent par l'ingéniosité et la complexité des moyens d'escroqueries et de rackets.

Le cinéma, internet avaient donné les ficelles et les idées du métier de cambrioleur. Le rôle de Mesrine est passés au cinéma récemment. Les spectateurs étaient partagés entre l'envie de voir le film et constater jusqu'où aller trop loin et la peur de le découvrir. L'Amérique, pays où la violence jalonne son histoire, nous avait apporté des modèles du genre et les Calamity Jane se sont succédés en y ajoutant audace et victimes. Les chausses trappes les plus diverses venaient en contre partie pour contrecarrer méfaits et holdups. Les séries télévisées adulées par le public dessinaient le portrait d'une société post 11 septembre déroutante et cruelle. Les coffres n'en seraient plus vraiment, donc pourquoi chercher à les ouvrir. Laisser l'accès au compte gouttes à l'argent disponible? D'autres banques taisent, depuis lors, les actions prises et laisseront la surprise sur le vif.

Le crime ne payerait-il plus ou la sécurité n'aurait-elle vraiment plus de prix? Elle se paye au contraire au prix fort. Nous assistons à un repli de chacun sur soi progressif. L'action de se protéger en réaction avec une insécurité grandissante et contre toutes incursions dans notre domicile est devenu le palliatif pour protéger un tant soi peu de biens ou de seul moyens d'existence. L'hospitalité ne faisait plus partie du vocabulaire dès l'entrée avec le paillasson "Welcome".

Avec les États-Unis pour précurseurs, nous sommes passés à la vitesse supérieure dans les "gated communities". Des quartiers entiers sont désormais entourés de barbelés ou de murs, de tours de guets, de gardiens armés qui surveillent, patrouillent en permanence et protègent des citoyens qui ne sont plus de la haute bourgeoisie mais se sont simplement réunis en comités protégés. Les "Country Club" qui se retrouvent souvent en Californie tel qu'à Palm Beach. Au Québec, cela inquiètait déjà en 2003.

Nouvelle manière de vivre qui s'est propagée aussi dans nos quartiers les plus privilégiés d'Europe. Conclusion: les plus de cinquante ans privatisent leur vie pour survivre mais sans plus vivre pleinement.

Les frais inhérents à l'installation de tous ces systèmes de sécurité font partie de la location. Le prix global a pris des proportions non négligeable bien supérieurs à celui de l'entretien d'un jardin. Pour la partie de ce "confort retrouvé", on compte minimum 150 euros par mois sans limites supérieures.

Prisons à vendre? Ségrégation naturelle entre riches, moins riches et pauvres? Le "private" qui rend chacun chez soi en ne s'intéressant plus à l'autre.

A Mexico, les "privadas" fleurissent côte à côte, avec une infrastructure comprise de rues entières. Vivre en autarcie pour éviter le kidnapping et le meurtre. "BosqueReal" est équipé de mur, de caméra, de sa propre police patrouillant en permanence. Nous, riches et les autres.

2.jpgDans certains pays d'Amérique du Sud, ceux que l'on appelle "nantis" vont plus loin encore. Ils n'osent plus se déplacer en ville et cela même à bord de voitures blindées. Seul, l'hélicoptère leur est resté pour atteindre au départ d'un building un autre building.

"Absurdité du concept", disait une urbanise dans l'émission télévisée. Bulle sécuritaire pour éliminer ce qu'on ne veut plus voir. Le communautarisme d'"Indian Wells" impose aussi des règles internes strictes et punissables immédiatement. On se retrouve "flashé" à domicile dans ces quartiers de sécurité consentie dans l'extrême. Les portes ouvertes signifient une mise en garde et une punition à l'étape suivante pour éradiquer les erreurs à domicile même pour ses habitants.

"Développer les espaces publiques" n'est même plus envisagé. Qualité de vie, protection des enfants et ressemblance dans les relations avec autrui. Perte de pluralisme des idées aussi par l'homogèneté des relations. La communication virtuelle pour remède derrière les écrans d'ordinateurs.

Monaco est aussi devenu la ville de la sécurité par excellence. On y met le prix pour y entrer et pour garder cette place. Le droit d'entrée dans cette ville "select" n'est d'ailleurs pas à la portée du premier venu. Se promener dans les rues avec la panoplie de bijoux sortie des coffres a pour certains une valeur inestimable.

On s'assied de pied ferme dans l'égoïsme comme doctrine. Tout est bon et bien pour celui qui se préserve des regards de l'autre qui se trouve étranger devant les murs.

Patrick McGoohan vient de mourir. La série télévisée commencée en 1967, "Le prisonnier" est le reflet de notre monde actuel était-il dit. Village de sécurité, très "clean", mais aussi prisonnier. Télévisionnaire.

Les états eux-mêmes se livrent au même raisonnement. Les murs "fleurissent" aux frontières des états. "Ces murs qui annoncent l'automne des démocraties". Des murs de la honte, aussi.

2.jpgIsraël, actuellement en fait les frais de ses volontés d'ignorer les voisins à vouloir construire des murs. Faut-il passer par ces extrémités dans notre monde de violence? "Gaz et Gaza sont dans un bateau" écrivait Paul Hermant de la RTBF. Rapprochement fortuit ou très révélateur? Histoire de tuyaux, de communications qui ne passent plus. "Tout part, mais rien n'arrive".  Il n'y a plus que le virtuel qui passe allègrement les frontières et tout le monde se réfugie derrière elles, comme si l'expérience de la ligne Maginot, du mur de Berlin qui a fini par tomber, de celui qui divise Israël du reste du monde, allaient tenir sans réactions des populations voisines. Gel politique. Internet blogueur qui se brûle dans la schizophrénie avec la violence, la guerre larvée et le racisme des extrêmes, sous le couvert de pseudos. 

Sans vouloir transgresser les règles naturelles de sécurité, ne sommes-nous pas tombés dans les excès dans lesquels les autres n'auront plus droit de cité?

Un monde dans lequel, on ne se rencontrera plus que par GSM interposé, ou via Internet. Sera-ce, celui où on ne prêtera plus la moindre attention à son semblable?

En 1989, à la chute du mur de Berlin, les gens semblaient heureux de faire disparaître cette cicatrice. L'euphorie est retombée. On oublie vite. Les phobies s'auto-alimentent. En temps de crise, il y a encore plus d'incitation au vol et à l'envie.

Esprit de peur de l'agression gratuite ou non. Les causes, elles, sont plus insidieuses, moins reconnues: le moyen de réaliser en un coup, ce qu'une vie ne permettrait pas d'apporter.

2.jpgLes moyens, ce ne sont plus les barbelés, ce sont les moyens bien plus sophistiqués que l'on retrouve aussi de manière générale dans la domotique, une division de l'informatique appliquée. Effets secondaires ou dégâts collatéraux de la consommation? Rêve de sécurité ou cauchemar de la démesure?

De nouveaux extraterrestres prennent pieds chez nous pour nous surveiller en "Big brother". La sophistication n'a pourtant jamais donné toute la sécurité à 100%. Vivre en autarcie n'est pas encore à l'ordre du jour surtout dans un monde qui se veut mondialisé. Le risque est d'autant plus grand quand il faut sortir de ses murs de protection.

L'histoire étonnante d'un certain Christian Lestavel, "taupe" ou "indic" de son état, est caractéristique. Aujourd'hui, retraité, il avait écrit son histoire sous son "Nom de code: La Loutre". Toujours en marge de la société sans que personne ne connaissait sa situation à part ses patrons, il avait joué le rôle de flic et de voyou. Après des débuts "difficiles" dans lesquels vols et braquages avaient été monnaie courante, l'ex-taulard allait changer. Il s'était rangé mais rattrapé par son ancien destin, un commissaire lui avait proposé d'infiltrer le milieu. Coudoyer et étudier la pègre, il connaissait mais cela restait un jeu dangereux. Observer et remonter les filières de l'intérieur et faire tomber les têtes en flagrant délit. Tout un programme. Si ça tournait mal, il fallait encaisser et il le savait. Dans ce "travail", il remarquait que la police avait toujours un train en retard face à la logistique de pointe de ses nouveaux "collègues". La fameuse "longueur d'avance" qui fait toujours la différence.

0.JPGDécidément, faudra-t-il mettre un tigre dans son moteur pour survivre contre les « tiger-jacking »?

Il y a, bien entendu, toutes les stratégies connues pour ouvrir son parapluie. Angélisme face à la progression de la violence pour ne compter que les points du passé? Une réponse aux problèmes, certainement pas.

Un quatrième film de Mad Max avait été prévu pour 2006. Il a été abandonné. Pourtant, la matière existe pour faire un projet en bonne et due forme dans l'actualité.

Dans l'habitude de regarder vers son nombril pour le protéger, ce sera, demain, à qui sera le tour?

Il y a le vol, mais une agression est aussi un viol de son intégrité.

Ah, maudit pognon, maudit pouvoir, tu en auras fait des victimes sur ton passage!

 

L'enfoiré,

 

Libertés ou murs sur Agoravox?

 

Citations:

 

------------- Extraits de journaux d'époque qui valent leurs piquants rocambolesques.

(19/01/2006) En 2005, des policiers ont retrouvé 459 voitures volées. Soit plus d'une par jour. Leur méthode? «Chaque matin, nous regardons dans la liste des véhicules qui ont été volés dans les dernières 24 heures. Qu'il s'agisse d'un vol simple, d'un car ou home-jacking.»  Certains pros retiennent d'une manière magique la liste des plaques par cœur, d'autres les notent toutes sur un papier. «La liste est encodée dans un lap-top que nous emportons dans la voiture», expliquent deux inspecteurs. Et tout en regardant attentivement les plaques qui défilent devant eux dans les rues, ils tapent sur leur clavier... En quelques secondes, leurs soupçons se précisent. Travaillant 24 h/24, les sept inspecteurs des huit sections de la brigade anti-agression parcourent les rues à la recherche du délit, le vol, l'agression... Certains sont à bord de voitures banalisées, d'autres à bord de véhicules de police identifiés. «Dans la voiture banalisée, l'un est en uniforme, l'autre non. Cela permet à celui qui est en civil de descendre du véhicule à la vue d'un suspect et de le suivre en attendant le délit.»  Et l'attente peut être longue... très longue. «Trois heures n'est pas une exception». «On le suit jusque quand il commet son délit. Mais il arrive aussi souvent que l'on se cache à un endroit précis.» Containers, poubelles sont des cachettes idéales! «Nous allons aussi chez des gens. Récemment, nous avons passé des heures derrière une porte à regarder par le trou de la boîte aux lettres!». Bâillonnée et attachée à son lit

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(24.02.2006, 12:42) La famille de la directrice d'une agence bancaire Dexia a été prise en otage par cinq malfrats. Sous la menace d'armes de gros calibre, la directrice a été contrainte de se rendre dans son agence située à Schaerbeek et de vider le coffre-fort de la banque. Le mari et la fille, âgée de 4 ans, de la victime ont été forcés durant ce temps de s'installer dans le véhicule familial. Les malfaiteurs ont pris la fuite à bord d'une voiture volée, qu'ils ont ensuite incendié. Les otages n'ont pas été blessés, selon la police.

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Lors d'un home-jacking, les auteurs jouent sur la terreur pour s'emparer d'une voiture et de cartes bancaires HEUSY Mardi, nuitamment, deux individus, encagoulés et gantés, sont entrés par effraction dans une maison située à Heusy. Un quartier cossu, situé à proximité du centre de Verviers. Une fois à l'intérieur de l'habitation, ils se sont directement dirigés vers la chambre à coucher, où dormait la propriétaire des lieux, une dame de 56 ans. Les auteurs étaient décidés à ne pas repartir bredouilles de leur excursion. Pour impressionner leur victime, ils l'ont tout simplement menacée avec une batte de base-ball, trouvée sur place. Pour que la terreur soit totale, les deux voleurs n'ont pas hésité à attacher leur victime à son lit, ainsi qu'à la bâillonner. Une fois neutralisée, les deux individus ont eu tout le loisir de visiter les lieux, de s'emparer des clés de voiture, de quelques objets ainsi que de trois cartes bancaires. Avant de prendre la fuite, ils ont obligé la propriétaire à leur donner les codes des cartes. La voiture retrouvée à proximité. La police a rapidement été avertie des faits. Accompagnées d'un chien pisteur, les forces de l'ordre n'ont pas mis beaucoup de temps à retrouver la voiture, une Volkswagen Golf achetée récemment. En effet, le véhicule, abîmé à l'avant, se trouvait à quelques centaines de mètres du domicile de la victime. Une enquête a été ouverte pour retrouver la trace des agresseurs. Le labo de la police a analysé le véhicule pour retrouver d'éventuelles preuves. Actuellement, les deux gaillards sont toujours dans la nature. Quant à la victime, même si elle n'a pas été blessée, elle a tout de même été fortement choquée par cette violente attaque.

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Du 4 août au 2 décembre 2005, cinq sac-jackings ont eu lieu au même feu rouge. Les sac-jackings se suivent et se ressemblent. Les malheureux conducteurs sortant du Ring pour se rendre à Crainhem ont tous vu leur vitre passager voler en éclat et leur sac partir entre les mains de deux jeunes gens, vêtus de pulls à capuche. La police est maintenant certaine qu'il s'agit à chaque fois des mêmes auteurs.

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(11 avril 2006) Reconstitution d'un home-jacking. Une propriété a revécu, hier matin, le home-jacking avec séquestration dont ses habitants ont fait l'objet. Le parquet a en effet procédé à une reconstitution des faits, en présence de l'ensemble des protagonistes. Cela a permis de mieux déterminer le rôle joué par chacun des quatre suspects, même s'il reste encore des zones nébuleuses.

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Attention : dans la hotte du brave saint Nicolas peuvent se glisser certains jeux vidéo vendus sur le marché belge et qui sont de véritables manuels initiant à la violence extrême. Le responsable de l'École des cadres de Charleroi pour le Service provincial de la jeunesse du Hainaut est indigné par cette dérive. St Nicolas n'enseigne pas le car-jacking. Un bijoutier a été victime d'un home-jacking dans la nuit de samedi à dimanche. Deux individus armés ont pénétré au domicile du bijoutier, l'ont ligoté et se sont fait remettre, sous la menace, les clés de son véhicule et de la bijouterie. Après avoir quitté le bijoutier immobilisé, les deux hommes se sont rendus à la bijouterie, sans savoir que leur victime avait pu se libérer de ses liens et qu'il avait averti les forces de l'ordre.

 

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