Le Bonheur Intérieur Brut (28/02/2010)
Après le PIB, que tout le monde connaît, si on inventait le BIB, du Bonheur Intérieur Brut. En février 2008, M. Nicolas Sarkozy, insatisfait de l’état actuel des informations statistiques sur l’économie et la société, demandait à MM. Joseph Stiglitz (Président de la Commission), Amartya Sen (conseiller) et Jean-Paul Fitoussi (coordinateur) de mettre en place une commission qui a pris le nom de Commission pour la Mesure des Performances Économiques et du Progrès Social (CMPEPS).
Constatations
Définir le bonheur est tout un programme, avec des partialités et des subjectivités liées aux individualités!
Claude Senik parlait de l'argent qui devait apporter un meilleur niveau de vie. Mais il y a un seuil fixé arbitrairement et à quoi correspondrait un taux de satisfaction non apparié à la possession d'argent. Le pivot atteint ferait commencer à stagner la valeur ajoutée nette de l'opération.
La pensée actuelle serait de dire:
"Je vais me farcir mes 2 heures pour aller au bureau, mais grâce à moi, le PIB augmentera. Après ma journée d'enfer, je pourrai acheter, juste avant d'aller chercher les enfants, mes plats préparés au supermarché.".
La vie stressante de Monsieur et Madame Tout-le-monde, en quelques sortes et qui se lit dans la formulation saccadée de l'idée. "Burnout" disent certains.
Du côté positif, le niveau d'éducation a évolué en général dans le bon sens. Les technologies, par l'intermédiaire d'Internet, ont mis l'information et le savoir à disposition à plus de couches de population. Cela a permis de découvrir et d'envisager des courts circuits entre riches et pauvres. Le leitmotiv vend un esprit d'amour entre les hommes par un consensus d'humanisme.
Du côté négatif, la publicité a cassé l'ambiance du bonheur béat. La consommation s'en est suivi et a apporté une question de prestige, de volonté de sortir de la masse. En plus, si l'information permet de réagir avec un effet de levier sur les politiques, des effets parallèles avec le développement, la dégradation de l'environnement se sont invités dans le processus du progrès. La croissance de l'économie va même à contre sens au bonheur de la population.
Les pays industrialisés ont l'habitude de tout comptabiliser, de tout chiffrer, mais de ne pas réussir à tout balancer.
Les statistiques chiffrées se conçoivent assez bien par l'intermédiaire du PIB (le Produit Intérieur Brut) pour évaluer les performances dans le concert des nations. Facile de dire que les populations concernées ressentent un bonheur en fonction de ce sentiment lié à l'économie. Une inadéquation entre les résultats financiers et le bonheur des citoyens est pourtant souvent flagrante.
Pourquoi ne pas essayer une évaluation d'un BIB, d'un Bonheur Intérieur Brut, par une analyse de ce qui constitue la qualité de la vie, du développement durable dans une économie qui devient de plus en plus complexe? Le PIB ne compte même pas le bénévolat dans ses calculs. Le Produit Intérieur Doux corrigeait déjà ce dernier aspect. D'autres analyses ont été développées avec le même sujet sous les noms de Bonheur National Brut, qui faisait appel au bouddhisme, de Bonheur Intérieur Net, en alliant le social à l'économique. Rien de vraiment nouveau, donc, si ce n'est une nouvelle tentative tout azimut.
Le rapport Stiglitz pousse à élargir le prisme des richesses qui sortent du seul argent avec l'espérance de vie avec la santé comme un concept nouveau lié à l'harmonie tout en n'oubliant pas l'emprunte écologique de l'homme.
Du côté de cette dernière, un américain l'élèverait à 9 ha par an et par habitant. Celui du Malawi, à 0,5 ha, à peine. Par la vue de la réduction des inégalités dans un pays et c'est la Suède qui monte sur le pavois. Par l'intermédiaire du choix de vie, par son espérance de joies, porte, tout à coup, le Costa Rica au top du bonheur.
Quels sont les paramètres qui pourraient (r)établir une vérité plus proche des citoyens qui vivent cette économie par leur force de travail, ou, parfois, suite à une inactivité forcée par le chômage qu'elle engendre? La sociologie, la psychologie et l'anthropologie ressortent d'autres arguments à caractères plus humains que les économistes. Les écarts entre la réalité des chiffres et celle du terrain est encore plus importante dans les pays développés que dans les pays dits en voie de développement.
Ces derniers sont souvent influencés ou à la traîne de la recherche par un copier-coller de l'expérience des pays riches croyant que leur population en profiteraient de même. La Chine, l'Inde sont des exemples de cette transposition volontaire comme l'a été le Japon, avant le début de leur glissement vers une récession à la fin du 20ème siècle. Cela vu les dépressions et les suicides qui s'en suivirent. Le progrès est, parfois, pris comme un ennemi au bonheur, alors qu'il ne joue simplement que son rôle dans l'évolution et n'est donc pas fondamentalement fautif ni nocif.
Allais-je découvrir la pierre philosophale? Difficile de lire et de résumer ce genre de rapport comme un thriller. Et pourtant...
Préliminaires choisis par ce rapport
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Se référer au revenu et à la consommation plutôt que se limiter à la production. Associer la dépréciation du matériel à celle de son utilisateur.
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Mettre l'accent sur la perspective "ménage" et "famille". Un citoyen n'est pas l'autre même dans un même contexte et un même environnement. Les besoins sont très variables et dépendant du caractère et de la motivation du candidat. Il est clair qu'une réforme à se stade ne ressentirait ses effets qu'avec un effet retard important.
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Prendre le patrimoine en corrélation avec les revenus et la consommation. Stocker son avoir est souvent préconisé par les banques pour construire la pomme pour la soif destiné aux vieux jour, aux impôts et à la famille. Le stress test ne permet que de donner une donnée variable de l'individu et pas pour l'ensemble d'une société. Les paradis fiscaux cachent ce qui ressortirait d'une analyse rigoureuse. Des indicateurs directs non monétaires seraient préférables mais imprévisibles.
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Accorder davantage d’importance à la répartition des revenus, de la consommation et des richesses pour correspondre au niveau de vie réel dans une répartition égalitaire. La recherche d'indicateurs de répartition dans une consommation médiane est reconnue comme plus représentative. Les grosses richesses et pauvreté intestines chroniques sont à prendre en plus grande considération liées aux raisons d'une répartition combinée.
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Élargir les indicateurs de revenus aux activités non marchandes. Dans le ménage, la famille n'étant plus le recours essentiel, les services achetés sur le marché obligent à reconsidérer une fausse augmentation du niveau de vie. L'emploi du temps, les activités domestiques, les loisirs, la santé, la participation à la vie politique, la sécurité, l'environnement sont les dimensions nouvelles qui jouent un rôle important et contribuent à un relèvement significatif du bonheur. En quelques mots, "participer à la vie en société dans son environnement"
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Définir les conditions objectives dans lesquelles se trouvent les personnes en prenant compte de leur capabilité à les assumer. La satisfaction des gens n'est qu'un prédicateur mais la perception inclue les capacités au fonctionnement et aux libertés de choisir les valeurs très spécifiques à chaque individu bien loin d'une évaluation technique. Associer le subjectif aux côtés de l'objectif.
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Fournir une évaluation exhaustive et globale des inégalités entre personnes, catégories socio-économiques, sexes et générations, en accordant une attention particulière aux inégalités d’origine plus récente comme celles liées à l’immigration.
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Les informations obtenues suite à une enquête devront être utilisées lors de la définition de politiques dans tous les domaines afin de les relier aux revenus. Le cumul des désavantages surpasse souvent la somme des effets séparés et cafouille sur un baromètre trop précis ou trop restrictif.
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Les instituts de statistiques pour agréger les différentes dimensions de la qualité de la vie détermineront les indices dans une mesure synthétique unique en fonction de l'approche, tant dans les pays développés que dans les pays en développement.
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Intégrer aux enquêtes des questions visant à connaître l’évaluation que chacun fait de sa vie, de ses expériences et ses priorités.
Recommandations pour aller de la production au bien-être
Pour y arriver, il faudrait rechercher les meilleurs outils de mesures de performances correspondants à une économie complexifiée. Cela prendrait en compte les points négatifs et positifs dans un soucis d'y trouver le meilleur rapport prix performance en fonction des potentiels réels parfois limités des pays. Sous-estimer ou sur-estimer des améliorations qualitatives serait suicidaire quand les ressources sont comptées. Séparer le gadget du nécessaire, de l'utile, en ne perdant pas de vue la qualité et l'obsolescence rapide de la production. Uniquement se baser sur les dépenses est biaisé quand on sait que la production publique représente souvent 20% du PIB pour un total des dépenses qui peuvent, elles, grimper à plus de 40%. Ces mesures du bien-être devraient, donc, rester dans un contexte de « soutenabilité ».
Mettre plus l’accent sur la mesure du bien-être de la population que sur celle de la production économique. L’évolution de la productivité dans la prestation des services est souvent ignorée. Il s’ensuit qu’en cas d’évolution de la productivité du secteur public, nos mesures sous-estiment la croissance de l’économie et des revenus réels.
Les recommandations sont de nature plurielle avec des paramètres, parfois diamétralement opposés et capables de prendre en compte les expériences personnelles et les perspectives des ménages. Chercher l'agrégation du patrimoine qui additionne les revenus, à la consommation, à la santé, l'éducation, l'activité, la gouvernance, les rapports sociaux, l'environnement et la sécurité.
Les aspects environnementaux de la soutenabilité méritent un suivi séparé reposant sur une batterie d’indicateurs physiques sélectionnés avec soin. Il est nécessaire, en particulier, que l’un d’eux indique clairement dans quelle mesure nous approchons de niveaux dangereux d’atteinte à l’environnement du fait, par exemple, du changement climatique ou de l’épuisement des ressources halieutiques.
Le PIB, pour rappel mesure essentiellement la production marchande. Il est souvent lié à l'inflation qui, elle, est sous-évaluée en Europe, sur-estimée aux États-Unis. Les imputations sont très dépendantes du pays où elles sont établies, apportent moins de fiabilité que dans les réalités et, de ce fait, dépendantes de la qualité des données. La dépréciation des biens d'équipement, difficiles à établir, restent peu sûres et plus rapides que prévu. L'épuisement des ressources naturelles n'est pas pris en charge dans cette dépréciation. L’évolution des prix des importations est très différente de celle des prix des exportations et ces changements dans les prix relatifs n'apparaissent pas dans l’évaluation des niveaux de vie. Pour le ménage, les distorsions entre revenu disponible et pouvoir d'achat réel dans leur globalité ne correspond pas aux réalités du terrain et de l'âge du consommateur. La production est moins importante que la répartition de la consommation qui est dépendante de la richesse à prendre dans sa globalité et avec les perspectives du ménage. En France, le PIB, en 2008, s'élevait à 1950 milliards d'euros et se classait en 5ème position comme puissance économique derrière les États-Unis qui pavoisaient en première place.
La qualité de la vie est un concept à élargir bien au delà du niveau de vie tout en tenant compte des capacités. Les ressources varient d'une personne à l'autre dans leur transformation. Elles sont trop dépendantes d'un marché à l'autre, parfois structurelles ou plus sensibles aux politiques mises en œuvre. L'alimentation, une vie décente devraient s'accorder avec l'éducation pour s'impliquer dans la vie publique et politique en conservant des principes éthiques, au besoin en passant par des allocations équitables avec la reconnaissance de la diversité humaine, ce qui oblige à considérer le rôle joué par les
principes éthiques dans la conception que l’on a d’une « bonne » société. Cela implique, aussi, des mesures parfois subjectives d'apprécier le bien-être, de comparer l'inflation perçue et l'inflation réelle. Il est troublant de constater que les classes les plus jeunes et les plus âgées se disent plus satisfaites de leur vie que les personnes issues de classes d’âge actif tandis que le chômage forcé en terme de qualité de vie est perçu comme une souffrance. La santé, élément de base, devraient prendre des mesures fiables, mise à jour fréquemment, de la mortalité et de la morbidité, des conditions environnementales. Les activités, les loisirs auxquelles les gens se livrent ont un effet sur leur bien-être subjectif avec l’équilibre entre travail et vie privée.
Les outils de mesure de l'éducation existants ont trop souvent une couverture restreinte, dans la mesure où la scolarité ne représente qu’un des moyens apportant le savoir, le développement des compétences. En finale, l’amélioration de la qualité de la vie. Le manque de confiance dans les institutions publiques et le déclin de la participation politique témoignent d’un écart grandissant entre la manière dont les citoyens et celle dont les élites politiciennes perçoivent le fonctionnement des institutions démocratiques. Ceci pousse au désintérêt et à l'insatisfaction. Les liens sociaux, la solidarité constituent le capital "social" loin d'être négligeable mais qui se base pourtant sur beaucoup de critères approximatifs. L'insécurité qui met en danger l'intégrité physique, l'insécurité économique se retrouvent dans des enquêtes de victimisation dans une période de chômage récurrent ou persistant. Comment détailler les inégalités entre les situations individuelles en fonction des différentes dimensions de la vie, plutôt que simplement les situations moyennes dans chaque pays demeure une des question liée au bien-être?
Question adressée aux philosophes depuis Aristote, le bien-être reste subjectif avec des émotions limitées dans un laps de temps déterminé et par des déterminants comme le revenu, l'état de santé et l'éducation. Les chômeurs se disent moins satisfaits de leur vie que les personnes ayant un emploi, même si l’on élimine l’effet de la baisse de revenu. Un taux de chômage élevé a même un impact négatif sur les personnes qui conservent leur emploi. Distinguer causes et corrélations se retrouvent dans les forces et les faiblesses de l'appréciation plus intimiste de l'individu et qui touche plus à la psychologie. La capacité de liberté, des allocations équitables donne une opportunité de plus de qualité de vie qui dépasse la "propension à payer" économique.
La mesure de la mortalité constitue l'indicateur type de la santé d'une population, mais comporte des défauts de "remplissage" ou d'échantillonnage en fonction du pays avec un état civil complet ou non, susceptible de produire d'importantes marges d'erreurs. Il serait plus judicieux de continuer un taux de mortalité normalisé combinant les taux de mortalité des différents groupes d’âge de telle façon qu’ils ne reflètent pas trop les différences de la structure par âge selon les pays et les périodes pour refléter l'espérance de vie médiane. Des évaluations cognitives de la vie de l’individu, des émotions positives (joie, fierté), et négatives (souffrance, inquiétude, colère) sont des données fiables sur le bien-être subjectif.
La morbidité par les mesures anthropométriques se justifie pour les enfants et, par les maladies, pour les personnes de plus de 50 ans. Les activités personnelles et quotidiennes donnent une approche sur la santé mentale en négatif les périodes d'incapacité et en positif, l'espérance de vie en pleine santé. L’éducation, l’alphabétisation, l’acquisition du raisonnement et l’apprentissage apportent l'importance par les manières de remplir son temps rémunéré ou non avec les trajets domicile-travail minimisés. Accès des loisirs en quantité et en qualité. Le logement est une composante fondamentale. La représentation politique, la gouvernance démocratique, les liens sociaux assurent la cohésion avec l'esprit de faire partie d'un groupe, d'une agrégation entre dimensions. Les problèmes comme l'insécurité personnelle, économique, entre sexes ou liées à l'âge se reflètent dans les inégalités entre individus, entre groupes sociaux et intergénérationnels. Dans un monde à plusieurs vitesses, on constate que dans les villes, l’exposition au bruit revêt une importance sur la santé psychologique, alors que dans de nombreuses régions du monde, l’accès à une eau salubre reste un problème majeur.
Développement durable et environnemental.
Chapitre critique et terre à terre qui se résumerait en une sorte de PIB vert. La soutenabilité pose la question de savoir si l’on peut espérer que le niveau actuel du bien-être pourra être au moins maintenu pour des périodes et des générations futures ou s’il est plus probable qu’il diminue. Nordaus et Tobin y ont attaché un travail de pionnier. Fondés sur la "richesse" et les "stocks de ressources" dépend du capital physique et des investissements en "capital humain". La croissance n'est pas infinie. Une bonne performance dans certains domaines peut compenser une mauvaise performance dans d’autres domaines pour maintenir, par une épargne nette ajustée, à la fois quantité et qualité, tout en tenant à l'œil la surconsommation, le sous-investissement et la pression excessive sur les ressources. Le but est une estimation de la consommation de capital des actifs produits déduite pour obtenir l’épargne nationale nette. On y ajoute les dépenses courantes d’éducation considérées comme de la consommation et on y soustrait les estimations de l’épuisement des ressources naturelles pour refléter la diminution de la valeur des actifs naturels liés à leur extraction ou à leur récolte. Le problème est qu’il peut exister autant d’indices de soutenabilité que de définitions normatives de ce que nous souhaitons maintenir. Des "dépenses défensives", nécessaires pour préserver le niveau de la consommation pourraient être considérées comme une entrée intermédiaire, sans avantage direct et incombant à l’État, d’autres au secteur privé ou au particulier. Ce qui implique de mettre l’accent sur la consommation des ménages dans un concept large d'actifs pour étendre le champ de la production de ces ménages dans le secteur non-marchand. Ménages qui posséderaient, dans un monde d'informations symétriques, des entreprises et qui en accordant plus de dépenses publiques, aujourd’hui, pourraient signifier plus d’impôts demain. Cette estimation micro-économique de l'entité "ménage" par des "unité de consommation" devrait être ajustée en fonction des besoins en prenant en compte les coûts fixes. Pour comparer les niveaux de vie, ce sont les indices des prix de paniers de biens de consommation et de services qui conviennent le mieux tout en considérant la comparaison du temps consacré à différentes activités par ménage et par jour. Cela en ne perdant pas de vue les contraintes environnementales qui empêcheraient d’accroître indéfiniment la production économique et celle des biens. Dès lors, les comparaisons internationales des niveaux de vie reflétant à la fois la production domestique et les loisirs sont intéressantes. Il est un fait que les sociétés ayant davantage de loisirs vivent mieux que les sociétés qui en ont moins.
Conclusion: Par ce résumé, on pourrait dire que le rapport tend, par ses mesures, à s'écarter de moyennes pour aller vers plus de particularismes en tenant compte de facteurs spécifiques plus humains vu sous l'angle planétaire en distinguant le bien-être fondamental de l'économique.
Le but de ce rapport de 324 pages, était de trouver une boussole fiable pour demain. But qui déplacerait le système productiviste vers une société plus sociale à l'échelle mondiale. Comment évaluer le bien-être et sa soutenabilité n'en demande pas moins des moyens financiers pour se matérialiser. Pour établir ce rapport, Joe Stiglitz s'est accompagné d'autres économistes, sans spécialistes en sciences sociales, de sociologues, d'anthropologues mais avec le support d'une bibliographie nombreuse. Ce travail était destiné à des responsables politiques, aux décideurs, aux communautés académiques et à la société civile chargée des statistiques.
Vu l'angle de vue pris par le rapport, on y trouve beaucoup de répétitions, de recoupements et même de lieux communs. Pas un mot sur la justice et comment se gèrent les conflits. Il n'en demeure pas moins intéressant d'y voir toutes les idées rassemblée, mises à plats, pour expliquer ce qu'est le PIB et ce qu'aurait pu être une meilleur approche du bonheur des gens par l'intermédiaire de recommandations.
Le PIB, la qualité de la vie, le développement durable et l'environnement sont des préoccupations légitimes pour un 21ème siècle qui parfois semble tourner à vide avec l'insécurité du lendemain, avec une courte vue vers un futur très incertain.
Joe, est-il parvenu à ses fins avec ce rapport? La complexité du monde, des niveaux de croissance donnent une idée de l'amplitude de la tâche et la situation actuelle rend l'application de ces recommandations très peu réalisables dans l'immédiat. Préparerait-il à un inévitable nivellement à mis course entre pays riches et moins riches?
Est-ce que Nicolas Sarkozy y trouvera son compte dans de nouvelles réformes ou le rapport, prendra-il place dans un tiroir de l'Élysée pour ne plus en sortir?
Les statistiques ne seront jamais que ce qu'on y incorpore comme données ou paramètres. Des revenus moyens qui se positionnent au haut d'une courbe statistique ne donne pas le reflet de ce qui se passe réellement dans ses bords extrêmes. Les inégalités, dans le fond de cette courbe, sont tout aussi importantes, sinon plus, mais de cela, un pays n'aime pas trop en faire la publicité. La crise actuelle, a été un véritable électrochoc, alors on s'agite. Elle a néanmoins été salutaire en mettant en exergue ce phénomène de distorsion inégalitaire qui engendre, de plus en plus, un esprit révolutionnaire. Des réformes correctives qui ne tendraient pas d'éliminer une part de ces inégalités et creuseraient encore plus les courbes de rendements par des analyses publiques et privées imparfaitement comprises, n'aideraient pas.
Entre 2004 et 2007, une surchauffe de croissance, une euphorie portée par les performances et la concurrence entre les acteurs avaient obscurci les réalités du futur. Les crédits, les spéculations, les paris sur les prix, les gains faciles style "tombola" sont-ils arrivés à l'écœurement par leurs fanatiques? Cela ne semble pas être le cas.
Jusqu'ici, ce qui n'était pas mesurable ou qu'avec de vagues estimations servait à la moulinette de cette économie digitalisée. La spéculation virtuelle s'est souvent substituée au concret comme fracture numérique. L'ordinateur roi était né pour comptabiliser tout cela et pour influencer le futur.
Que le meilleur gagne, encore une fois, même si celui-ci se cache derrière des palliatifs émis soit par le libéralisme ou le socialisme. Avec l'enseignement porté aux nues, comme clés uniques de réussites, avec l'égalité des chance comme leitmotiv, cela n'apporterait pas nécessairement la preuve de succès inconditionnel. Mal aiguillés, après un investissement personnel sans portes de sorties honorables, l'école deviendrait un investissement en pure perte pour la société dans son ensemble.
Récemment, Joe Stiglitz, partisan d'un neo-keneysisme. sortait un nouveau livre qu'il titrait par "Le triomphe de la cupidité". Il y exhorte de repenser le monde, de réformer les sciences économiques, d'y ajouter une parité de pouvoirs d'achat, de créer une monnaie de réserve mondiale pour atteindre l'équilibre général entre marché et État. Joe rappelle que pour enrayer les crises futures, l'intérêt personnel ne devrait pas trop s'écarter de l'intérêt général comme contre partie au PIB. Le caractère chinois qui veut dire "crise" signifie en même temps "danger" et "bonne occasion". Celle-ci se retrouvera-telle dans un équilibre entre marché et Etat, entre l'individuel et le collectif, entre l'homme et la nature, entre les moyens et les fins? Tout cela, en réalisant ses aspirations et en vivant au niveau de ses potentialités. "Le danger réel, aujourd'hui, serait de ne pas la saisir", disait-il pour finir son livre.
Dans le même temps, il accusait notre Occident de "fétichisme du déficit" avec ses paroles:
"Lorsqu'une société entière se contente de regarder la situation déraper, il y a un sérieux problèmes".
C'est vrai, c'est une véritable gageure de planer au dessus d'un nid de coucous et de satisfaire chaque coucou dans un nid qui devient toujours plus petit.
Alors, un bon rapport sur le BIB?
En espérant qu'il ne devienne pas un bide par les temps qui courent.
Références: Le rapport Stiglitz extrait
Forum pour d'autres indicateurs de richesses.
Citations:
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"Si on ne voulait qu'être heureux, cela serait bientôt fait. Mais on veut être plus heureux que les autres, et cela est presque toujours difficile parce que nous croyons les autres plus heureux qu'ils ne sont",Montesquieu
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"Le meilleur des gouvernements n'est pas celui qui fait les hommes les plus heureux, mais celui qui fait le plus grand nombre d'heureux.", Charles Pinot Duclos
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"Ne se sentir heureux que par comparaison, c'est se condamner à n'être jamais vraiment heureux, car il faut toujours se démener pour rejoindre ou pour dépasser quelqu'un.", Gustave Thibon
L'enfoiré,
Sur Agoravox, des gens heureux?
Mise à jour 03/10/2010: Le Rapport Stiglitz est paru. Pour une vrai réforme du système monétaire et financier mondial.
Conclusions: La crise et les suites?
Néolibéralisme ou fondamentalisme du marché qui ne peut s'auto-corrigé at qui a vicié les politiques des Banques Centrales.
Exportation de produits toxiques, réglementation perverse, mauvaise institution comme modèle. Remarquable succès de l'Asie qui a donné du côté de l'allongement de l'espérance de vie, dans la diminution de la pauvreté grâce à une croissance rapide mais qui s'accompagne d'une hausse des inégalités et de l'épuisement des ressources naturelles et d'une dégradation de l'environnement. Le G8 est devenu le G20.
Profonde instabilité. Perte de souveraineté conduite par la mondialisation. Les pays émergeant ont tous progressé. Les réformes des institutions n'ont pas été assez énergiques. Les lois existent souvent mais ne sont pas respectées.
Crise macroéconomique (mondiale) créée par l'échec du microéconomique.
Confiance disparue a créé une masse monétaire non investie, ce qui augmente la faiblesse de la demande mondiale. Gestion des risques ratée. Règlementation inadéquate dans le temps et sur le terrain. Mondialisation trop rapide par rapport à la mise en place de développement des institutions de contrôle et de gestion. Sécurité et paix dans la solidarité et la justice sociale et la protection de la planète.
09 mars 2013: Toutes les 24 heures nous pompons 9 millions de tonnes de pollution. C'est comme un égout à ciel ouvert. Rien ne se voit dans le PIB. La démocratie aux USA est piratée. Le Congrès américain n'est plus en état de voter des lois sans l'approbation des lobbies et des groupes d’intérêts qui financent les campagnes électorales.
Commentaires
Bonjour,
le BIB, j'adore ce terme, et plutôt que de réaliser des staitistiques plus ou moins alambiquées pour leur faire finalement dire ce que l'on veut, ne srait-il pas plus simple de demander:
Alors, heueux ?
Avec une réponse se limitant à oui ou non.
Mais, mais, comme il est souligné dans l'article, il y a cette situation De Montesquieu qui pose problème, rejoigant totalement par hasard l'article paru aujourd'hui sur mon site:
http://www.refletsdechine.com/et-si-la-chine-allait-droit-dans-le-mur.html
Car pour répondre à cette question, faut-il encore que certains se remomémorent ce qu'est le bonheur simple, sans artifices, mais réel.
Là, il y a du boulot, ce qui rend cette question et son lien avec le B.I.B difficile à mettre en place.
Je pense que la réponse ne pet être q'individuelle, et divulguée seulement en très petit comité, pour les raisons de "voyeuserie" citée plus haut.
Bonne journée, et bonheur tout de même.
Écrit par : Alain | 28/02/2010
Alain,
Quand on m'a signalé l'existence de ce rapport, j'ai été immédiatement intéressé et intrigué. Je dois avouer que j'étais assez sceptique sur les résultats qu'il pouvait apporté.
Le fameux "Heureux" lancé dans le sketch de Fernand Raynaud allait-il trouvé réponse?
http://www.kkneo.com/popup.php?mp3=100223148&id=100223148
Avant toute chose, définir ce qu'est le bonheur et vouloir le faire ressentir aux gens sans passer par le sacré dollar, est une gageure dans notre temps où il disparait des poches des gens pour se retrouver dans d'autres.
En effet, être heureux pour ne veut pas dire bonheur et vice-versa.
J'ai fait un test dans un article que j'avais appelé "Pas de mal à se faire du bien"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/pas-de-mal-a-se-faire-du-bien.html
Comme je l'ai dit dans le texte, j'ai trouvé anormal que ce n'était qu'un club d'économiste qui était chargé du rapport.
Je m'en vais lire l'article mentionné
Bonne nuit et bonne chance
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2010
Ce qui est morbide et malsain, c’est de plier l’économie aux critères politiques, de mettre la vie culturelle à la remorque des intérêts économiques ou au service de ceux de l’Etat, d’utiliser le pouvoir financier pour infléchir la législation, ou l’autorité du savoir pour imposer des lois ou s’assurer des privilèges. Seules des institutions garantissant à chacun de ces domaines le plein épanouissement de ses lois propres, sans ingérences réciproques, permettront de voir les problèmes sous leur vrai jour et de leur appliquer les traitements efficaces parce qu’appropriés à leur nature.
Écrit par : LEGOR | 28/02/2010
Legor,
De nature, l'homme est un "animal" grégaire. Ce qui veut dire une certaine discipline partagée de commun accord et pour un bien commun.
J'ai bien senti la recherche de particularisme, jusqu'à l'individu lui-même, développé dans ce rapport.
Le livre de Joe disait pourtant "pour enrayer les crises futures, l'intérêt personnel ne devrait pas trop s'écarter de l'intérêt général".
Dans un pays démocratique, la politique ne sera ou devrait l'être que ce que les individus en font. Les critères sont introduits dans les programmes politiques et devraient être sanctionnés s'ils déviaient de leurs promesses.
Effacer, donc, ce diction: "La dictature, c'est ferme ta g... La démocratie, c'est cause toujours".
Écrit par : L'enfoiré | 01/03/2010
Bonjour Guy,
Les langues hindou-européennes utilisent deux mots : le sujet et le verbe pour un être humain.
Chercher le "bien-être" n'a de sens s'il est dissocié de "bien-faire".
Écrit par : Liang Shao | 01/03/2010
Bonjour Liang,
Tout à fait. Avoir une occupation qui motive et le bonheur n'est pas loin.
Écrit par : L'enfoiré | 01/03/2010
Mon cher Guy
Permettez-moi d'être bref après cette excellente lecture. Je retiens ceci de votre excellente vulgarisation du rapport de Joseph Stiglitz et collègues et c'est une constatation que vous en tirez vous-même : Les activités, les loisirs auxquelles les gens se livrent ont un effet sur leur bien-être subjectif avec l’équilibre entre travail et vie privée.
D'autre part, j'aime bien ce titre que vous tirez de votre analyse. Et vous posez la question juste : Pourquoi ne pas essayer une évaluation d'un BIB, d'un Bonheur Intérieur Brut, par une analyse de ce qui constitue la qualité de la vie, du développement durable dans une économie qui devient de plus en plus complexe?
Pierre R.
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 02/03/2010
Cher Pierre,
Ce genre de rapport, je ne sais pourquoi, m'attire comme l'aimant.
Sceptique au départ, je me suis lancé de la lecture en prenant ce que je croyais être les idées maitresses au passage.
Y suis-je arrivé? Peut-être pas.
L'argent ne fait pas le bonheur, ça c'est sûr, même s'il y contribue.
Véritable un conflit entre optimisme et pessimisme.
Et il est certain qu'une même personne se réveille parfois avec l'un ou avec l'autre.
Gonflé à bloc ou avoir les idées dans les chaussettes dépend parfois de conneries, du temps qu'il fait, d'un événement inattendu, par exemple.
J'ai beaucoup d'exemples en mémoire.
Écrit par : L'enfoiré | 02/03/2010
https://idl-bnc.idrc.ca/dspace/handle/123456789/32372
http://www.idrc.ca/fr/ev-61364-201-1-DO_TOPIC.html
Écrit par : NingúnOtro | 02/03/2010
Le rapport n'a pas eu beaucoup d'écho et les lectures de spécialistes en ont été mitigées (cf J. Gadrey sur son blog). Il me semble de mon côté qu'il est bien difficile de demander à un indice de nous procurer le bonheur et encore plus difficile de le mesurer. On peut toutefois demander à un indice généraliste qui aurait vocation de remplacer le PIB et de le dépasser d'intégrer à quel coût écologique il a été obtenu et à quelle équité sociale il conduit. C'est la tentative que je propose avec le PIBED (PIB équitable et durable) qui est le PIB pondéré par un indice d'empreinte écologique et par un indice d'équité. Sans prétendre qu'il dise papa maman, ce PIBED est beaucoup mieux corrélé à l'IDH que le PIB:
http://solidariteliberale.hautetfort.com/archive/2008/06/27/pib-et-idde.html
Écrit par : Michel MARTIN | 21/03/2010
Le problème est, je crois, déjà présent dans l'antagonisme entre le numérique et l'analogique.
La précision du premier en chiffres et l'appréciation trop liée à l'humain dans la seconde.
Va pour le BIBED et l'association au durable comme point central de ralliement.
Mais durable jusque quand? Le problème, c'est de trouver un étalon sur lequel se baser et sur lequel les autres pays pourraient tendre.
Nous habitons une planète qui n'a pas les mêmes problèmes ni humains, ni naturels ou écologiques.
La psychologie dans les pays riches a plus d'influence que dans les pays pauvres. Les gadgets sont aimés par certains et détestés par d'autres dans les pays dits riches. Les besoins primaires comme simplement vivre sont les seuls buts dans les autres.
Le BIB, comme je l'ai appelé, ressouderait la fracture numérique. La définition du bonheur est loin d'être commune.
Merci, de toute manière. Je vais lire ce qui est dans votre article dans le détail.
Écrit par : L'enfoiré | 21/03/2010
Rapport du Newsweek "The world best countreis":
http://www.newsweek.com/2010/08/15/interactive-infographic-of-the-worlds-best-countries.html
Écrit par : L'enfoiré | 18/08/2010
Le Rapport Stiglitz est paru.
Résumé en fin d'article
Écrit par : L'enfoiré | 03/10/2010
5 conclusions étonnantes que l'on peut tirer du rapport des Nations Unies sur le bonheur dans le monde
L’Earth Institute de l’Université de Colombie, en collaboration de l'ONU, a publié récemment son 2013 World Happiness Report (.pdf), un rapport annuel qui indique que le Danemark est le pays le plus heureux du monde, et qu’il est suivi de la Norvège, des Pays-Bas et de la Suède. Pour établir ce classement, l’institut a pris en compte des critères tels que la richesse, la santé, la liberté individuelle, avoir quelqu’un sur qui compter en cas de problème, l’absence de corruption et la générosité des citoyens.
Les États-Unis arrivent en 17ème position, juste derrière le Mexique. La Belgique est classée 21ème, elle devance le Royaume-Uni (22ème) mais aussi la France (25ème) et l’Allemagne (26ème). La Russie est classée 68ème, la Chine, 93ème, et l'Irak à 105ème. Sans surprise, compte tenu de la guerre civile qu’elle est en train de vivre, la Syrie arrive à la 148ème place. Ce sont deux pays d’Afrique, le Bénin et le Togo, qui arrivent en dernier (respectivement 155ème et 156ème). Le National Geographic a établi quelques observations par rapport à ce classement :
✔ La richesse joue (la plupart du temps) un rôle crucial. L'argent ne permet pas d’acheter le bonheur, mais il est important, et les premiers pays du classements sont des pays riches. Les plus heureux sont des Etats-providence où la vie est chère, où les impôts sont élevés, qui proposent un certain nombre de programmes sociaux et qui jouissent d’un bon système de santé. En outre, ils ne connaissent ni la guerre ni la malaria, et la corruption y est modérée.
✔ Plus d’argent signifie plus de problèmes. Jeffrey Sachs, le Directeur du Earth Institute, rappelle que la richesse peut créer ses propres problèmes: par exemple, l'industrie publicitaire « joue sur nos faiblesses psychologiques et nos besoins inconscients » qui nous rendent malheureux, comme la consommation de cigarettes, de produits gras ou sucrés, qui sont néfastes pour notre santé. Les stresses et les désillusions qui en découlent comptent probablement parmi les facteurs qui ont fait reculer certains pays de l’Occident, au bénéfice de pays émergents d’Amérique Latine et de l’Afrique sub-saharienne.
✔ La pauvreté en Europe peut être particulièrement rude. Tout en étant un membre de l’UE, la Bulgarie en est de loin le membre le plus pauvre et elle est gangrénée par la corruption. Du coup, elle apparait parmi les pays les plus malheureux, à la 144ème place dans la liste, juste après l'Afghanistan (143ème), le Yémen (142ème) ou le Zimbabwe (103ème), et ce, malgré le taux d’inflation de près de 1.200% que connait ce pays.
✔ Le beau temps n’est pas corrélé au bonheur. Le soleil, les palmiers et la mer bleu azur ne semblent pas nécessaire au bonheur quotidien. A part l’Australie, qui arrive à la dixième position, les dix premiers du palmarès connaissent de longs hivers rigoureux. A contrario, le paradis pour les vacanciers qu’est l’Ile Maurice n’arrive qu’à la 67ème place.
✔ Les gens les plus heureux du monde choisissent de faire de la bicyclette. Le Danemark et les Pays Bas (respectivement 1er et 4ème) sont des pays réputés pour être ceux où l’on fait le plus de vélo. Les autres pays les plus heureux sont aussi des pays où l’on apprécie la petite reine. On pratique aussi largement le cyclisme dans certains pays émergents, comme la Chine, mais la plupart du temps, ce n’est pas par choix, mais plutôt parce que la bicyclette est une alternative plus économique qu'une voiture.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=5-conclusions-etonnantes-que-lon-peut-tirer-du-rapport-des-nations-unies-sur-le-bonheur-dans-le-monde&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 21/09/2013
Il y a tellement de subjectivité en cette matière que je me garderai bien de statuer sur le BIB, il en est comme des goûts et des couleurs d'une certaine façon.
Écrit par : zelectron | 23/04/2014
Le bonheur est une affaire très privée qui ne se traitera qu'avec soi-même.
Vouloir l'imposer avec des moyennes, des statistiques et des courbes de Gauss, est une entreprise qui est perdue d'avance.
L'anthropologie étudie l'être humain sous tous ses aspects, à la fois physiques et culturels. Elle tend à définir l'humanité en faisant une synthèse des différentes sciences humaines et naturelles.
La sociologie cherche à comprendre et à expliquer l'impact de la dimension sociale sur les représentations et comportements humains.
La psychologie étudie les faits psychiques et les comportements.
La psychiatrie traite les maladies mentales qui sont considérées comme des exceptions à ce qui n'est pas social.
La boucle est bouclée sur tout ce qui tourne autour du cerveau.
Jusqu'ici seulement ce qui est numérique comme le PIB a pu déterminer
Le bonheur ne se chiffre pas.
Il a trop de facteurs de risques inconnus et trop partiaux.
Écrit par : L'enfoiré | 23/04/2014
et puis c'est peut-être ça ?
http://www.dailymotion.com/video/xx5d4c_paperman_shortfilms
Écrit par : zelectron | 23/04/2014