"Un Roi sans pays", un thriller de l'été? (27/05/2011)
Un livre sorti récemment a fait réagir , dès sa sortie, le Palais du Roi en Belgique. Il s'agissait de celui qui a été écrit par deux journalistes, Martin Buxant, francophone, et Steven Samyn, flamand: "Belgique, un Roi sans pays". Martin Buxant, 32ans, est journaliste politique au quotidien francophone La Libre Belgique depuis 2007. Steven Samyn, 38 ans, est chef de la section politique du quotidien flamand De Morgen.
En préambule du livre, on peut lire: "C’est un thriller, c’est parfois une comédie, c’est souvent un drame. Mais ce n’est pas une fiction. Au cœur, de l’Europe, les belges se déchirent, un royaume se disloque. Flamands et francophones s’éloignent chaque jour davantage. Au milieu de cette lutte politique sans merci : un homme, le roi Albert II, et une institution, la monarchie belge. Tant bien que mal, le souverain des Belges tente de sauver les meubles, de maintenir ensemble les morceaux d’une façade qui se lézarde. Peut-il garantir la survie de son pays ? Et que se passera-t-il lorsque le prince héritier, le très controversé prince Philippe, succédera à son père ?".
Tout est dit, une comédie burlesque en Absurdie, un drame avec des chanteurs d'opéra, des porte-paroles d'opérette et, en finale, un thriller de l'été dans lequel nous allons découvrir quelques aspects du passé qui se refléteront sur le futur.
Pas question de faire de la promotion du livre. Il servira, ici, de fil rouge avec quelques idées énoncées. Pas étonnant que le livre n'ait pas été aimé par le Palais.
Je ne sais si vous êtes comme moi, mais avant de commencer la lecture d'un livre pareil, je regarde les titres des chapitres pour m'orienter.
Qu'ils flashent ou non, les paragraphes mènent le "bal" du moment qu'ils incitent le lecteur à retourner à la lecture de ce qui s'intercale entre eux. Ici, je n'ai eu aucun problème à le faire avec un peu d'humour inséré.
Très loin de la "Théorie du tout" que l'on pourrait lire sur les titres de livres scientifiques à la mode. Oui, la "Théorie des cordes", à y réfléchir, là, on s'en rapprocherait. Vous savez, cette théorie suit ces vibrations infinitésimales de la matière...
Cela aurait pu commencer par un film comme "La Conquête" qui, en France, existe avec des regards de droite et de gauche. Ici, en plus, il y a l'avant, l'arrière, le haut, le bas et les diagonales communautaires. Pour ne pas s'y perdre, on a l'habitude de donner des couleurs et des initiales à tout cela. Les coalitions fleurissent avec des parfums aux arômes délicats. Dans l'histoire, cela va jusqu'à prendre des tons de l'arc-en-ciel comme modèle.
1. Yves Leterme. Le 16 vous appartient.
(Rappel pour les non-connaisseurs, le 16, c'est le n° de l'entrée au Parlement par lequel le Premier Ministre entre pour y élire domicile.)
"Sauver les meubles avec la façade qui se lézarde", un projet plus facile à dire qu'à réaliser. C'est avec tous les corps de métier qu'il faut prévenir l'Assurance tout risque dans un même élan.
Au départ, il y eu la méfiance du Roi Albert vis-à-vis de l'homme aux 800.000 voix de préférence, Yves Leterme. Les événements précédents expliquent cela. Il y a eu la Brabançonne avec des accents de Marseillaise, bien sûr, mais passons.
Le roi avait, surtout, en mémoire le "séparatisme anachronique et désastreux" qui engluait ses cauchemars. En 1993, son frère, Baudouin, avait mis un doigt dans l'encrier pour faire du pays une fédération, avant de passer l'arme à gauche. Le libéral, Didier Reynders, a dû calmer les craintes ou l'aversion du Roi à son égard.
Dès le départ, dans l'espace de 3 heures, les forts en poids, Jean-Marie De Decker (LDD), Bart De Wever (NVA) et Geert Lambert (Spirit) passaient en défilé séquentiel au Palais. 400 kilogrammes de séparatisme, c'est beaucoup pour un seul homme dans ce laps de temps, même pour un Roi.
La survie de la Belgique, le royalisme, c'était pas leur tasse de thé à ces trois "missionnaires" sortis des urnes.
Arrivé à Laeken, Bart a bien tenté de tendre une main au Roi. Il se l'a vu refusée pour raison de... protocole royal. C'est au Roi de tendre la main en premier et pas l'inverse. Un coup dans l'eau.
Pas de cravate, pas de chauffeur pour Bart. Du jamais vu. Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages...
Sommes-nous dans un Vaudeville, où se disperse protocole et "Pros du pot" mais sans "cole" avec des Robins des Bois qui s'exercent en fond d'écran?
Puis, il y a eu le rappel du copain, Geert Bourgeois pour Bart. Il fallait parler au Roi du prestigieux mobilier Empire, prêté au Palais et qu'il faudrait, un jour, récupérer, pour éviter un procès.
Cela commençait fort...
Réjouissons-nous. L'effet retour de la main tendue, Bart la recevait à la sortie. Ouf. L'honneur était sauf.
Pendant longtemps, le courant continuait à ne pas passer avec Leterme. Problème de voltage, probablement. Le triphasé d'un côté, le multiphasé de l'autre. Les tournées manèges commençaient.
- Vous êtes le sauveur du pays, dira, plus tard, le Roi à Leterme. Il ne croyait pas si bien dire. Le sauveur court toujours.
Le casse-tête gouvernemental devait devenir du casse-pipe. C'était écrit. Mais où est le temps de Guy Verhofstadt? Lui, au moins, savait "choser". Il le faisait dans des négociations, par l'épuisement des stocks de bons vouloirs et de présents autour de la table des négociations dans les petites heures du matin. Une envie de prendre ses cliques et ses claques indicible, pour se retrouver dans des rêves plus intimes. Chacun, sa technique.
Le Roi, à Noël, s'énervait.
Madame "Non", elle, agaçait avec son:
-"Il faut une négociation. Mais, il faut que chaque parti prenne ses responsabilités. Puis, il faut que la négociation reste équilibrée".
-"Solidarité, so-li-da-ri-té", répétait, dans le même temps, Ségolène Royal, Outre-Quiévrain. Avec son nom, elle aurait été parfaite de ce côté-ci.
La tentative de l'orange bleue avait été un échec. La salade de fruit aurait-elle plus de succès, comme elle a un joli nom?
On n'associe pas l'eau et le feu, aussi facilement.
Puis, il y a eu le Sphynx, Herman Van Rompuy, (bien prononcer, hein... C'est pas une sorte de "puit") pour endormir ce qui restait encore trop éveillé. La réforme de l’État commençait à donner des boutons en coulisse. En surface, ce fut le calme plat pendant un an.
Mais comme chacun sait, il y a toujours un imprévu à l'horizon. Ce sera l'Europe qui allait jouer, une première fois, les trouble-fêtes. L'Europe avait aussi, justement, besoin d'un peu de calme. Certains disaient qu'Herman, c'était une serpillière humide. Ça tombait bien, l'eau débordait. La posologie miracle européenne, ce fut donc lui, Herman. Il sera, en plus, préconisé par Sarkozy, himself.
Alors, on cherche un remplaçant, quelqu'un avec une compétence ancestrale, un Monsieur fort en gueule et en muscles serait à mène de débroussailler.
Pourquoi pas un taureau? Un buffle? Ce sera Jean-Luc Dehaene lui qui a tout connu en politique belge...
Il jettera l'époque en très peu de temps, saboté par on ne dira pas qui. Je vous le disais encore un problème d'eau. Il y en a trop. L'éponge ne peut plus suivre même si elle était naturelle et pas synthétique.
Mission impossible? Tout de suite, on se rappelle du feuilleton de l'époque, de sa musique du générique, de l'étincelle fournie pas l'allumette providentielle. Mais les allumettes ne sont plus de rigueur aujourd'hui.
Vous vous rendez-compte, un match avec, en présence, le "droit du sol" contre le "droit des gens".
Il y a de quoi perdre son latin... Et bien non. Le latin va être remis à l'honneur.
Bart va en faire sa boîte à malice. Réciter des citations remonte les bretelles et les souvenirs de latinistes. La culture générale n'est ce pas ce qui reste quand on a tout oublié? Pour les autres, ce sera un retour dans les pages centrales dictionnaire. Vous savez les pages roses. Les baffes, elles se distribuent sous le couvert des sources et elles se perdent souvent. Alors les valses vers le Palais se suivent et se ressemblent.
Quelques rapports que seuls les initiés pouvaient comprendre la substantifique moelle.
Sept partis en piste mais pas devant une table ronde.
Nous sommes dans un régime parlementaire. La démocratie apporte l'assurance d'une bonne conduite... en général. Pas nécessairement en Belgique. Cela dépend des forces en présence. Deux communautés opposées, mais avec l'une d'entre elle légèrement déforcée en nombre d'électeurs. Pas question de parler de minorités, qu'il faudrait protéger au point de faire intervenir le Ministère de l’Égalité des chances. Quoique...
Plus de Flamands que de Wallons en Belgique. Cela donne en pratique, 88 députés flamands pour 62 francophones.
Pas assez d'enfants en Wallonie? Trop de vieux en Flandre? Trop peu de travail en Wallonie? Trop de constructeurs de voitures en Flandre? On y remédie, mais cela prendra du temps.
Du côté francophone, le mot d'ordre a été au départ "Demandeurs de rien". Après cela se changera sous la forme de "Quémandeurs du reste".
La région Bruxelloise emmerde tout le monde. Capitale de l'Europe, de Belgique et d'un des adversaires en présence, la Flandre. Explosif, cette réaction chimique?
-"Brussel, het is in Vlaanderen" (1).
-"En ga geluuft dat!" (2), répliquent les Bruxellois qui veulent être chez eux....
Une Fédération Wallonie-Bruxelles?
- "Het is nog te veel?" (3).
Faut dire que ce n'est pas nécessairement la bonne manière pour faire de Bruxelles, une région à part entière comme le remarquait Lambertz de la région germanophone.
Une réaction en fission nucléaire, "Het is B.H.V, die op tafel zit. Niets anders" (4).
Je ne vais pas devoir vous rappeler la signification à ces lettres, tout de même!
- "Foert, di dju", (6) comme disent Kroll et Bert Kruisman...
Nenni, m'fé, la City bruxelloise reste à dimension humaine. Mais, ce serait "tof" si la région s'élargissait en surface pour compenser cette scission.
Toujours une histoire d'eau. Elio va nager sous les flashs et les projecteurs.
N'allez surtout pas imaginer une nouvelle "Histoire d'O". Nous sommes dans le monde du "sérieux" et pas celui des "galipettes".
Un lien avec le nucléaire, alors? La fusion nucléaire prend plus de temps que la fission. C'est connu. Elle produit plus d'énergie, mais c'est plus difficile à réussir.
A Bruxelles, le melting pot y est la règle de partage. Pas de racisme, pas question de couleurs de peau, mais, peut-être, une simple compréhension, une assimilation des mœurs de chacun par la pratique: quelques odeurs de cuisines exotiques, quelques heures de prestations qui ne correspondent pas aux habitudes ancestrales autochtones face aux allochtones.
Rien de vraiment insoluble, donc.
Le Roi espérait, l'année passée, céder sa place à son successeur. N'avait-on pas dit qu'il serait un Roi de transition?
Et bien, non, la nouvelle crise en a décidé autrement.
- "Nil volentibus Arduum", rappelle Bart.
- "Aut Caesar aut nihil", entendait-on en écho.
Car, le 13 juin 2010, "Alea jacta est", pensait tout le monde quand le pot aux épines ressortait des urnes et que les roses restaient au fond.
"L'emmerdant, c'est la rose", chantait Thierry Leluron.
Un Plan B avec la NVA hors jeu?
"Le pétaradant, c'est le citron", d'un chanteur inconnu.
2. Les nationalistes flamands sont en place.
-"Je n'ai pas attrapé le sida" répétait Bart. Peut-être l'avait-il déjà à la naissance, mais personne n'oserait le dire.
Une évolution lente vers le séparatisme. Pas d'urgence. Conservateur, le Bart. Il n'y a que les cons qui anticipent et extrapolent.
Le Roi, le garant de l'unité du pays, n'en a rien à cirer qu'elle soit lente ou rapide, il a des objectifs de succession et des pièces maîtresses à placer sur le Grand Échiquier belge.
Bart va-t-il informer ou pré-informer? Il hésite quand l'inquisition se dessine à l'arrivée.
Le libéral flamand Alexandre de Croo, lui qui a mis l'émoi dans le pays en tirant la prise du gouvernement, n'est pas en odeur de sainteté au Palais. Son homologue "familial", Didier Reynders en subira quelques retours de flammes, mais hors du ring, autour d'une table plus richement achalandée.
Albert a plus de stratégie dans son jeu qu'on le penserait. L'empathie a toujours des relents de réussite entre les cordes de ce ring. Il en rit d'avance derrière ses lunettes et se frappent les mains sur les cuisses quand une bonne blague à l'heur de se présenter.
Le lion de la Peugeot de Bart lui donne l'occasion.
Avec son doigt pointé sur la voiture de Bart, voilà que le Roi lui lance le sourire aux lèvres.
- "Ça, c'est un lion français et pas flamand".
Crime de lèse-majestés à l'envers.
En revenant du Congo, le Roi aurait dit qu'il n'y a pas attrapé le sida. Trop vieux pour cela et vu que sa femme accompagnait...
L'humour reste le lien le plus indélébile à qui en fait partie.
7 juillet 2010, réunion de crise. Le PS et la NVA, vainqueurs des élections, sont là. Non, nous ne sommes pas en Côte d'Ivoire avec deux présidents comme coqs en pâte, assis sur un même fumier. Quoique...
Les convergences sont parfois plus des vergences, qui suivant leur définition servent à caractériser les propriétés de focalisation d'un système.
Alors, stop ou encore? Quand le "stop" coûte plus cher que le "encore", la mission de bienfaisance de Di Rupo au nœud papillon, n'est pas un luxe... A vot' bon cœur, M'sieur Dame. N'oubliez pas le service en sortant...
-"Passons à la technique", dit le Roi.
Il aime les beaux chantiers, le Roi. Des constructions qui avancent en hauteur et pas en diagonale.
Les libéraux mis à l'écart, demandaient de retirer la courte paille. Alexandre restera en boucle en attendant le "gentil" Reynders.
Le note remarquée de Johan Vande Lanotte va brouiller les pistes.
D'autres vieux crocodiles Wilfried Martens, Marc Eyskens, en feront ressortir les idées subversives des consciences. "De Gucht fustige les pom-pom girls de la NVA", il n'est plus sur la même longueur d'onde.
Et si on prenait un jeune?
Walter Beke, patron du CD&V, aura des idées neuves, inédites. Il n'osera pas casser la baraque.
Le "Serial Killer" n'est pas encore sur place.
Et, si on relançait une petite affaire belge dans le domaine du "sexe" pour détourner l'attention?
La France nous en a donné l'idée. Cela comble les journaux pendant des semaines. C'est de l'ambiance assurée.
Des parties fines, on a déjà donné du côté "spirituel". Pourquoi pas, du côté "temporel"?
Il faut renouveler les cadres. Entre au "Front des Malades Innocents" ou aux "Fidèles Mobilisés Inédits"? On hésite...
Les affaires courantes, en arrière plan, galopent. Plus moyen de les arrêter, de sanctionner un cheval fou quand il est déjà en dehors de la piste aux étoiles et qu'il trottine dans l'ombre. Pas besoin, d'ailleurs. Les affaires marchent.
Oublier le passé? Ça, c'est pas bête comme idée à replacer à des moments opportuns. On sait que l’amnésie frise les neurones de certains, mais, bordel, il y a quelques retors...
Di Rupo retourne en tant que "formateur"... dans la cage aux fauves. On ne sait pas où on va, mais on y va, car il faut penser et passer à la caisse.
Pour la première fois, le silence radio est rompu par la transparence. La population, avec un stéthoscope sur le ventre du malade, elle va tout savoir... dans le domaine du Sport.
3. La vie à Laeken. "Ici, vous trouvez difficilement des immigrés".
Depuis 1986, il y a un "Joker", un "Mazarin", un Vice Roi, une éminence grise au Palais:Jacques van Ypersele de Strihou, directeur du cabinet du Roi.
Avec un nom pareil, on est indéboulonnable.
Pas de peau bronzée à Laeken, remarquent les auteurs du bouquin.
Les comtes, eux, sont faits. Ils sont indexés. La vie est dure pour tout le monde et son coût ne fait qu'augmenter.
La liste civile du Roi représente, officiellement, 6 millions d'euros. En 2011, elle atteignait 10,7 millions. Tout augmente. Deux tiers pour frais personnels. Le yacht Alpa acheté pendant la crise a fait une tempête dans un verre d'eau. Que d'eau, que d'eau, encore une fois...
Comparons les Royautés d'Europe. Les dotations royales sont en millons d'euros: SP:8,4; UK:45,6; GDL:8,7; NO:25,1; SW:13,4; NL:39,1; DE:13,9; BE:13,6.
Je n'aime pas les affaires de chiffres. Si vous en voulez plus, le détail de tout cela dans le livre des deux journalistes.
Les membres de la famille ne sont pas propriétaires des bâtiments, mais seulement locataires à titre gratuit. Quant aux charges, c'est secret d'état.
4. Les Rois catholiques.
Membres du "Renouveau Charismatique", mouvement né en 1967 aux États-Unis. Béatification et canonisation seraient lancées dans une phase exploratrice pour Baudouin.
Le vote du 29 mars 1990 de la loi Lallemand qui légalisait l'avortement, a eu un effet de bombe atomique. Vendredi noir qu'il a fallu résoudre par une entourloupe: une impossibilité de régner temporaire, qui permettait de ne pas signer cette loi.
La loi qui légalise l'euthanasie, fut une autre étape qu'Albert, son frère et successeur, ne pouvait plus faire passer par la même échappatoire. Nous étions en plein gouvernement arc-en-ciel avec Guy Verhostadt et des partis laïques. La loi fut votée en mai 2002, presque de guerre lasse.
L’homosexualité n'est plus un tabou. Aujourd'hui, Bruxelles est devenu une capitale "gay" avec sa "Gay Pride". On aime la souplesse en tout.
ll faut toujours aller avec son temps.
Le souverain octroie les titres nobiliaires (chevalier, baron, comte, vicomte...). Il vaut mieux être reconnu de confession catholique. Astronautes, Nobel, chanteurs ont toutes leurs chances.
- "Voulez-vous que je cède la place à votre ami Léon?
J'avais apporté des bonbons, chantait Brel à une autre époque.
5. Philippe
En 1993, à la mort de Baudouin, Philippe 1er était appelé à régner. Tout avait été préparé pour cela. Baudouin en avait fait son dauphin, son protégé.
Ce n'était pas son tour. Trop d'émotions. Philippe a été nommé Sénateur ou plutôt a été confirmé en tant que tel.
En 1999, Mathilde a été la perle du logis. Une véritable Cendrillon qui s'est présentée comme l'épouse providentielle. Une mémoire de Reine Astrid qui revient...
Les relations entre Philippe et "Van Yp" ont toujours été hypothermiques. Frigorifiques?
Vite, une fonction, un job, une occupation pour Philippe.
A l'intérieur, c'est le calme plat du côté des jobs.
Public relation en extérieur, comme l'a été Albert en tant que Prince Albert. Comme l'idée, elle est bonne. Pendant les crises, chercher de nouveaux marchés pour les industriels, il est nommé à la tête de missions économiques.
C'est le pied, ça marche.
Intelligence et humilité de papa? A juger au coup par coup.
Le Prince Laurent jalouse un peu. Il aime les animaux, mais tout de même, il veut prendre plus d'initiatives du même type chez ses semblables.
Au diable, les frasques... Quand le permis de conduire est troué, il vaut mieux oublier les cylindres sous le capot.
6. Conclusion: le train est lancé
Gestion des affaires publiques? Finies?
Une monarchie moderne, honorifique, protocolaire, symbolique pour le Roi de la Belgique comme dans les pays scandinaves?
La crise profonde de régime impose des règlements différents, des réformes, encore... on n'a plus que ce mot à la bouche.
Une baisse de la dotation est sur les tablettes.
Les Belges sont pro-monarchiques à 54% en Flandre et à 74% en Wallonie d'après un sondage.
La succession pourrait être difficile sans la neutralité.
Le livre terminait par ses phrases:
"Jusqu'ici, ce pays à un roi. Jusqu'ici".
Alors quelles sont les racines du mal wallon?
Elles remontent à 1945.
Le 21 octobre de cette année-là, le premier ministre Joseph Merlot faisait sortir dans le moniteur une tentative de définir l'unité wallonne libéré. Le vote sentimental se tournait à 46% pour le rattachement avec la France et 1,6% pour l'unité belge. Les compatriotes flamands se réclamaient déjà de la mère Flandre pour profiter d'une flagrante iniquité. C'tait la naissance de la sécu moderne. Le but de l'activité économique est d'améliorer, sans cesse, les conditions d'existence de la population. Acte social avec assurance chômage et assurance maladie. Les indépendants avaient été oublié. Cette situation perdura jusque dans l'année 1975 en suivant la croissance économique.
Mais, tout va très bien, Madame la Marquise.
On garde l'humour. Les agences n'ont qu'à bien se tenir. Les Belges se retrouvent dans tous les coups comme le prouve un café serré sur les frères Dardenne.
Aujourd'hui, en réponse à cette version française, chantait Bert Kruisman, "Ik ben zo eenzaam zonder jouw" ... (5).
L'enfoiré,
(1) Bruxelles est en Flandres.
(2) Et vous croyez ça?
(3) Encore trop?
(4) C'est la scission de BHV qui est sur table. Rien d'autre
(5) Je suis très seul sans toi
(6) Zut, nom de d...
Je remercie, tout particulièrement, Kroll pour ses contributions caricaturales dans ce billet. Sans lui cela n'aurait pas été possible avec autant d'humour.
Citations:
-
"Le sage guérit de l'ambition par l'ambition même.", Jean de La Bruyère
-
"En Belgique, on n'a peut-être pas beaucoup de champions du monde, mais dans le monde, ils n'ont pas autant de champions de Belgique que chez nous.", Philippe Geluck
-
"La Belgique, c'est un terrain vague où des minorités se disputent au nom de deux cultures qui n'existent pas.", Jacques Brel
Commentaires
Cher Guy ,
Le titre de ton billet "Un roi sans pays" m'a fais penser a notre ex.roi "Michel de Roumanie" qui a du abdiquer en 1947 et quitter le pays pour que la Roumanie puisse devenir une république (socialiste). Le roi Michel est maintenant revenu en Roumanie , pour récupérer , selon les nouvelle règles , toute la richesse de ses parents , grands-parents , enfin , de ses ancêtres et devenir le roi sans pays le plus riche du monde . Car la Roumanie est un pays très riche avec des gens très pauvres. Et ceci parce-que les richesses du pays , selon les nouvelles règles , n’appartiennent plus aux Roumains. Nous sommes une nouvelle colonie.
Ton billet m'a mis au parfum de la situation actuelle de la Belgique. Vous êtes très fort pour pouvoir présenter des choses sérieuses avec autant d'humour.
Je ne suis jamais venue en Belgique mais je sais , par oui-dire , qu'il y a chez vous deux communautés opposées , les Flamands et les Vallons et que malheureusement il y a aussi une évolution , encore lente , vers le séparatisme. C'est dommage .
Et je sais encore que les Maitres du Monde , le Grand Capital et les États-Unis suivent la politique "divide et impera" car ils n'ont pas besoin d’États forts et unis.
La réussite de cette séparation ne serait-elle un bel cadeau pour eux , si les Belges l’accélèrent ? A bon entendeur salut.
Bonne soirée et une bonne fin de semaine
Nina
Écrit par : Nina Georgescu | 28/05/2011
Chère Nina,
Je ne connais pas assez l'histoire de la Roumanie pour confirmer la comparaison que tu fais avec notre petit pays.
Ces derniers articles du mois sont très "belges".
Notre pays, jusqu'au début du 20ème siècle était considéré comme l'un des plus riches.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89conomie_de_la_Belgique
Tu as pu lire cela aussi dans l'autre article http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/04/11/curieuses-histoires-des-aventures-belges.html
Nous sommes à la frontière de deux, voir, trois communautés: les Flamands au Nord, les Wallons au Sud et la Communauté germanophone à l'Est.
Le "Made in Belgium" veut encore dire quelque chose.
S'il y a séparation, tout les communautés y perdraient.
Mais le coeur et la raison n'ont pas toujours les mêmes conclusions.
Écrit par : L'enfoiré | 28/05/2011
Les petits mots "assassins" ne se supportent plus
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-05-29/demotte-demande-a-de-wever-de-condamner-les-propos-de-van-aelst-sur-les-wallons-842782.php
Écrit par : L'enfoiré | 29/05/2011
Réponse du berger à la bergère
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-05-30/van-aelst-di-rupo-et-milquet-violent-le-flamand-842911.php
Écrit par : L'enfoiré | 30/05/2011
Salut Guy
Toujours aussi bons, fouillés et pleins d'humour tes articles .
Je ne donnerai pas mon avis sur les gouvernements d'içi ou d'ailleurs, à quoi bon .
Je ne sais même plus pourquoi je vais encore voter si ce n'est l'habitude, les décisions du gouvernement mondial se prennent au G8, G20 et G je ne sais combien.
Tout cela est bien loin de l'idée d'un fonctionnement démocratique quel qu'il soit.
Fonctionnement oligarchique c'est un poil plus exact ...
Pas de gouvernement ? Le bordel dans la vie politique nationale ?
Ce n'est pas grave, la hiérarchie veut que ceux qui décident réellement sont l'Europe, les marchés et la gouvernance mondiale des Gxx mais certainement pas ceux que nous avons élu, pas plus que ce pourquoi nous les avons élus.
Écrit par : Sun Tzu | 30/05/2011
Salut Bertrand,
Tu as tout dit. Que pourrais-je ajouter de plus?
Sans gouvernement officiel et pourtant ça continue à marcher et parfois mieux qu'ailleurs où il y en a un bien en place.
Je ne vise personne, mais suit mon regard ... :-)
J'aime l'humour d'où qu'il vienne.
Il n'y a rien que se retient mieux qu'avec un brin d'humour "coaxial" qui peut-être caustique, sceptique, pleuristique, énergique.
Écrit par : L'enfoiré | 30/05/2011
Moi qui parlais de viol dans le temporel après le spirituel, voilà que cette fois, on viole l'outil de la parole : une langue.
Là, faudra s'accrocher ou se l'accrocher...
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=6203533&eid=5017893
http://www.rtbf.be/info/videos/detail_le-cafe-serre-de-bert-kruismans-03-06-2011?id=1049483&setId=293
La Belgique incomprise?
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-une-belgique-incomprise?id=6213273&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 01/06/2011
La Belgique vu avec zygomatiques
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=6230933&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 07/06/2011
"Le fétichisme de l'élection" réflexion" de Vincent de Coorebyter Directeur général du Centre de recherche et d'information socio-politiques (Crisp)
http://www.lesoir.be/debats/chroniques/2011-06-07/le-fetichisme-de-l-election-844404.php
Nous vivons désormais dans une sorte de cycle électoral permanent. Les médias couvrent de plus en plus de rendez-vous électoraux, et le printemps arabe, si ses suites sont bien celles que l'on espère, ne fera qu'amplifier le phénomène et donner de nouvelles lettres de noblesse à la démocratie représentative.
Il devient dès lors nécessaire, dans ce contexte, d'oser quelques réflexions sur le risque de fétichisation de l'élection, mécanisme qui ne suffit pas, loin de là, à définir la démocratie, et qui ne peut masquer ses limites.
Les scrutins qui se succèdent dans les pays européens devraient constituer un inquiétant signal d'alerte. Dans la plupart des cas récents, les partis au pouvoir à l'échelle nationale sont sortis très affaiblis de la dernière compétition électorale, tandis que l'opposition en est généralement sortie renforcée.
Le phénomène ayant joué aussi bien en faveur de la droite que de la gauche, ou encore, selon les cas, que de partis populistes ou de partis autonomistes, on a peine à imaginer qu'il découle, à chaque fois, d'un réel mouvement d'opinion à l'échelle nationale, ou du jugement porté sur un bilan gouvernemental précis. Ces résultats cinglants constituent plutôt une sanction de la démocratie par elle-même, une manifestation de dépit de populations qui doutent de la capacité des gouvernements à répondre aux multiples crises qu'ils doivent affronter. Si la doctrine, à juste titre, porte les phénomènes d'alternance gouvernementale au crédit de la démocratie, une alternance systématique ressemble à un symptôme de mauvaise santé démocratique : un indice de la perte de souveraineté du politique, et donc du peuple.
Ce qui vaut pour les gouvernements ne vaut pas nécessairement pour les individus, et chacun aura remarqué l'engouement croissant pour les élections qui, en définitive, se résument à un affrontement entre ténors. Cela ne suffit pas, loin de là, à rendre des marges de manœuvre à nos dirigeants une fois qu'ils sont élus, mais cela entretient une forte attention pour les rendez-vous électoraux malgré le désenchantement démocratique que nous venons de relever.
Dépassés par des phénomènes mondiaux, et sceptiques quant à la capacité du système représentatif à ouvrir de véritables alternatives, les citoyens retrouvent-ils un peu de souveraineté à la faveur des grands duels qui rythment la vie politique nationale ? D'une certaine manière, c'est incontestable : même un scrutin législatif qui débouche sur un gouvernement de coalition, comme c'est le cas en Belgique, permet généralement de consacrer un leader et, de droit ou de fait, de lui confier les clés du pouvoir. Il reste à savoir, aussi choquante que la question puisse paraître, si l'élection est un moyen imparable de sélectionner les meilleurs.
La Belgique nous impose d'être prudents en la matière. Même si elle n'est pas censée servir à cela, on sait que l'élection du Sénat, dans le collège électoral néerlandais, permet de mesurer la popularité des principaux candidats au poste de Premier ministre. Or, la concordance entre les résultats de ce scrutin et le jugement porté sur son vainqueur est loin d'être parfaite.
Avec près de 800.000 voix, Bart De Wever a écrasé tous ses concurrents le 13 juin 2010, mais personne, pas même lui, ne prétend qu'il ferait aujourd'hui le meilleur Premier ministre. Yves Leterme a également dominé tous ses challengers en 2007, avant de décevoir comme formateur et comme Premier ministre, tandis qu'il est désormais crédité d'être un excellent Premier ministre de crise alors que sa légitimité électorale avait lourdement chuté. Quant à Guy Verhofstadt, considéré comme le dernier « grand » Premier ministre belge au vu de la législature arc-en-ciel, il a perdu ses duels au Sénat contre Yves Leterme en 2007, contre Steve Stevaert en 2003, et, en 1999, contre Jean-Luc Dehaene mais aussi, dans son propre parti, contre Marc Verwilghen.
Quant à la France, elle force à s'interroger sur la multiplication des scrutins. On tend en effet de plus en plus, en France, et singulièrement à gauche, à ajouter de l'élection à l'élection, phénomène connu sous le nom de « primaires » destinées à désigner le candidat de différents partis au scrutin présidentiel de 2012.
Le recours à cette technique est plus ancien qu'il n'y paraît : le PS y avait déjà sacrifié en 1995, après la décision de Jacques Delors de ne pas concourir à la présidentielle. Mais les primaires sont aujourd'hui porteuses de modernité : on se réfère volontiers, pour les promouvoir, aux primaires organisées au sein de la gauche italienne, ou à la sélection de Barack Obama comme candidat des démocrates à l'élection présidentielle de 2008.
Reste à savoir si c'est bien une forme de modernité démocratique, ou plutôt un produit d'importation. Des primaires ont été indispensables, au sein de la gauche italienne, pour parer à son extraordinaire émiettement et à son manque de légitimité dans l'opinion. Quant aux Etats-Unis, les deux grands partis y recourent à des primaires parce que, entre autres facteurs, les appareils de parti ne jouent pas le même rôle qu'en Europe, et seraient bien en peine de transformer leur président en candidat naturel à la magistrature suprême.
On peut dès lors se demander ce que la gauche française espère gagner en utilisant la technique des primaires. La réponse, apparemment, tient en deux mots : légitimité et visibilité. Légitimité, comme s'il était entendu qu'une personnalité choisie par un appareil de parti est forcément suspecte – ne serait-ce que d'être, précisément, partisane. Visibilité, comme si le long feuilleton des primaires devait conférer une aura à la personnalité finalement choisie.
Mais dans un pays aussi obsédé par l'élection présidentielle que la France, où l'on spécule déjà, depuis plusieurs années, sur les candidats au scrutin de 2017, les primaires sont inutiles pour faire connaître un présidentiable. A en juger par l'appétence des médias, l'apogée d'une carrière politique, en France, réside déjà dans le fait d'être candidat à la présidentielle, voire d'être candidat à la candidature, ou simplement candidat présumé à se déclarer candidat à la candidature : il suffit que l'on vous crédite d'y songer pour que vous attiriez l'attention.
Indépendamment du mythe bien français, et d'origine monarchique, de l'incarnation du peuple dans un seul homme (ou une femme, mais dans les faits ce mythe contribue à leur compliquer la tâche), on peut se demander si cette fixation sur l'élection présidentielle constitue un progrès démocratique, ou, au contraire, tend à transformer la politique en une sorte de divertissement, y compris au sens pascalien du terme.
Quant à la légitimité des candidats, elle risque d'être affaiblie par les primaires plutôt que consacrée. Chez les écologistes, Eva Joly et Nicolas Hulot seront contraints de faire comprendre à quel point « l'autre » candidat vert manque d'expérience politique et n'est pas le mieux placé pour nouer des alliances de second tour ou de gouvernement. Chez les socialistes, outre Ségolène Royal qui ne s'est jamais remise des critiques publiquement proférées par ses camarades lors des primaires de 2006, les deux rivaux les plus sérieux, François Hollande et, sans doute, Martine Aubry, vont polémiquer sur leur bilan en tant que premiers secrétaires du PS alors que la France a d'autres préoccupations.
Après le retrait forcé de Dominique Strauss-Kahn, on comprend mal que Martine Aubry soit poussée à se déclarer « pour faire l'unité des socialistes » : seul le retrait de tous les candidats sauf un(e) aurait permis d'incarner cette unité. Enfin, dans tous les cas, on peut se demander sur quel critère les candidats seront départagés : sur leurs mérites réels, ou sur la capacité qu'on leur prête de remporter l'élection présidentielle ? Dans cette dernière hypothèse, la procédure des primaires consacrerait le règne des sondages d'opinion : il n'est pas sûr qu'il en aille ainsi, mais il n'est pas sûr non plus que toute élection constitue un progrès démocratique.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-on-a-vote-depuis-1-an-pour-rien?id=6249623&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 08/06/2011
Marcel Sel analyse Bart De Wever
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-06-10/extraits-du-livre-les-secrets-de-bart-de-wever-844910.php
http://www.lesoir.be/mediastore/_2011/mai/du_21_a_la_fin/Les_secrets_de_Bart_De_Wever.pdf
Bert Kruysman en parlait
http://www.rtbf.be/info/videos/detail_le-cafe-serre-de-bert-kruismans-10-06-2011?id=1063663&setId=293
Écrit par : L'enfoiré | 10/06/2011
Nouvel anniversaire. Il y a un an, on votait...
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-06-13/une-annee-a-tourner-en-rond-845353.php
Écrit par : L'enfoiré | 13/06/2011
Kiosque en parlait le 12 juin.
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-16814-Belgique-un-an-sans-gouvernement.htm
Écrit par : L'enfoiré | 17/06/2011
Clip rap de "Bienvenue en Belgique"
http://www.youtube.com/watch?v=de-hznYQSmA&feature=related
Écrit par : L'enfoiré | 09/07/2011
Un roi sans pays.
Tout est une question de savoir par quel bout on le prend.
Nous sommes en période de vacances.
Oui, je sais le temps n'est pas chouette et prête à la morosité par ici.
Alors, il faut remonter le fil et apprendre ce qui suit:
http://www.lesoir.be/lifestyle/voyages/2011-07-27/les-10-merveilles-belges-853323.php
en images cela donne:
http://portfolio.lesoir.be/v/gazette/27-07-2011_les_10_merveilles/4880944_PhoDoc5__DSC1038_jpg_0LOZDZ8X.JPG.html
Écrit par : L'enfoiré | 27/07/2011
L'histoire de la Belgique
http://www.rtl.be/rtltvi/video/156408.aspx?CategoryID=240
http://www.rtl.be/rtltvi/video/156409.aspx?CategoryID=240
Écrit par : L'enfoiré | 31/01/2012