Echappement libre (01/04/2007)
Pourquoi la bagnole aurait-elle, seule, le droit de s'éclater?
L'article d'aujourd'hui est, je crois, aux antipodes du "politiquement correct".
Mais le premier avril est le jour où tout peut se dire pour permettre un dérivatif jubilatoire.
Pour vous mettre au "parfum" du sujet (aille, le mot à ne pas dire), je vais laisser la parole à Pierre Perret que je laisserai entonner une parodie ou pastiche de sa chanson célèbre et qui s'appellerait cette fois:
"Le p’tit bruit".
Afin de nous ôter nos complexes
Ô gué, ô gué
On nous donne des cours un peu lestes
Ô gué, ô gué
On apprend la vie secrète
Des angoissés d' la comète
Ou de ceux qui trouvent dégourdi
De lâcher leur p'tit bruit
Une institutrice très sympathique
Nous en explique toute la mécanique
Elle dit nous allons planter le décor
Ô gué, ô gué
De l'appareil très commun d'accord
Ô gué, ô gué
Elle s'approche du tableau noir
On va p' têt' enfin savoir
Quel est cet ennui sacré qui a donc tant de devoir
Et sans hésiter elle nous dessine
Le p'tit trou et ses deux grosses copines
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{Refrain:}
Tout tout tout
Vous saurez tout sur le le p'tit bruit
Le vrai, le faux
Le laid, le beau
Le dur, le mou
Qui fait le grand coup
Le gros râleur
Le p'tit dormeur
Le petit sifflé
Le reniflé
Tout tout tout tout
Je vous dirai tout sur le p'tit bruit
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Des p'tits bruits y'en a d'toutes les odeurs
Ô gué, ô gué
Des boulangers jusqu'aux ramoneurs
Ô gué, ô gué
J'en ai vu des impulsifs
Qui troublaient tous les poncifs
J'en ai vu de moins voraces
Tomber dans les godasses
Celui d'un mécanicien en détresse
Qui a jamais pu réunir ses pièces
Y a le p'tit bruit tout propre du blanchisseur
Ô gué, ô gué
Celui qui excite l'humeur de ma sœur
Ô gué, ô gué
J'ai vu le p'tit bruit d'un curé
Avec son p'tit chapeau violet
Qui juste en pleine progression
S'éclate par la génuflexion
Un lever de p'tit bruit au crépuscule
Et celui du pape qui fait des bulles
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{au refrain}
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Le p'tit bruit musclé chez le routier
Ô gué, ô gué
Se reconnaît à son gros bruit bien roulé
Ô gué, ô gué
J'ai vu le p'tit bruit affolant
D'un trapéziste ambulant
Qui se surprenait sur la barre fixe avec ses enfants
L'alpiniste en escalade et en godasse
Magnifique les yeux sur la grande crevasse
J'ai entendu le grand p'tit bruit d'un p'tit bedeau
Ô gué, ô gué
Qui sonne l'angélus les mains dans le dos
Ô gué, ô gué
Celui d'un marin breton
Qui avait perdu ses pompons
Et celui d'un juif cossu
Qui s'étalait sur l' tissu
Celui d'un infirmier d'ambulance
Qui répétait uniquement dans les cas d'urgence.
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{au refrain}
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J'ai entendu le p'tit bruit des aristos
Ô gué, ô gué
Qui est toujours au bord de l'embargo
Ô gué, ô gué
J'ai roulé de la pâtisserie
Avec celui de mon mari
Avec celui d'un Chinois
J'ai même cassé des noix
Avec un p'tit bruit aux mœurs incertaines
J'ai même fait des ris de veau à l'ancienne.
Et puis y a celui de l'anonyme
Ô gué, ô gué
Qui n'a trouvé mieux que de jouer le mime
Ô gué, ô gué
Pour se donner l'air
De ne pas en avoir l'air
De braver tous les interdits
Par l'intermédiaire de ce ptit chuichui
Avec un air tout angoissé et stressé
Oubliant qu'il ne s'agit qu'un vent bien pressé
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{au refrain}
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Et pour continuer y a celui de l'administrateur
Ô gué, ô gué
Qui n'en finit pas d'être le cul dans le beurre
Ô gué, ô gué
Parce que c'est simplement important
Et qu'il ne faut pas tomber dedans
De peur du méchant trou béant
Qu'attend très souvent les imprudents
Et puis en blanc le grand chirurgien
Pencher sur le patient le scalpel à la main
Se demandant s'il pourra
Ô gué, ô gué
Tout en gardant tout son aura
Ô gué, ô gué
Oser lâcher le p'tit bruit
Qui engendrerait enfin une petite fuit'
Mais, quitte à commencer une embrouille
Qui n'arrêterait pas de lui faire chatouille
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{au refrain}
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En parlant du p'tit bruit des médecins
Ô gué, ô gué
Qui auraient oublié d'invoquer le bassin
Ô gué, ô gué
Qu'il fallait se mettre dedans
Pour effacer le petit pincement
Qui se déroule et puis s'enroule
Pour finir pas se mettre en boule
Avec un p'tit bruit aux pensées vaines
J'ai même fait des saucisses à l'ancienne
Quand on pense à l'automobiliste
Ô gué, ô gué
Qui a force d'effort digne d'équilibriste
Ô gué, ô gué
Sans vouloir jouer le polisson
En arrive à demander pardon
Au policier tout courroucé
En attente de ses papiers
Rougissant de cette situation bien étriquée
Avec le carnet à la main très énervée
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{au refrain}
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Et aussi, y a celui des programmeurs
Ô gué, ô gué
Toujours à la recherche de la primeur
Ô gué, ô gué
Pour rester de bonne humeur
En distillant les meilleurs odeurs
Que n'envieraient pas celui des cyclistes
Qui se déplacent jusqu'en bout de piste
Et qui n'ont vraiment cure
De s'en concocter une bien mûre
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{au refrain}
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En pensant à la chanson originale
Ô gué, ô gué
Qui ne se trouve d’ailleurs pas loin de la région anale
Ô gué, ô gué
Il y a encore beaucoup de choses à dire
Même si cela pourrait être encore bien pire
Mais il faut bien s’arrêter là
Car il ne faut pas embêter les fadas
Qui, pour sûr, n’en resterait pas là
Ou qui finalement ne penserait plus qu’à ça
Et aussi ceux de la haute
Qui penserait trouver la minute bien chaude
Si le p’tit bruit nous permet d’avancer
Il faudra bien sûr l’excuser
En espérant qu’il ne laisse de traces
En s’étouffant dans toute la masse
Pour oser épater la galerie
En se fendant la pomme en harakiri
Pour faire échapper ce p’tit bruit
Qui dans le fond est bien gentil.
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{au refrain}
Le désirez-vous sous forme de poème?
Si d'aventure, vous vous rencontrez dans les couloirs, si le besoin se fait sentir, lancez-vous dans l'échappement libre, ce sera le cri de ralliement en ce jour de poisson.
Et si le côté olfactif reprenait du poil de la bête et venait à s'"engluer" dans le local, il restera encore une fois à appeler Pierre Perret à la rescousse avec "Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux... Laissez les s'envoler la haut, c'est beau...".
Dans certains pays dont l'Inde, où les végétariens sont nombreux, le pet et le rot ne font pas crier au scandale. Juste rétribution physiologique, en somme... Dans nos pays, on veut avoir le nez fin. bien pincé...
Mais c'est aussi une belle histoire qui se génère progressivement de l'intérieur et qui finit vers l'extérieur avec l'aide du 2ème cerveau qu'on appelle le microbiote.
Le suppositoire s'entre et le petit bruit s'en sort pour ne pas sortir autre chose que le son.
C'est une belle histoire, c'est un beau roman... comme chante Michel Fugain.
Non, il ne faut pas rire du poisson, il faut péter de rire.
Ne sera-ce pas la meilleure manière de prendre du recul pendant l'espace d'un jour sur les choses moins drôles du reste de l'année?
L'enfoiré,
Citations :
- "Plus une eau est pure, moins elle a de poissons", Proverbe chinois
- "Quand l'appât vaut plus cher que le poisson, il vaut mieux arrêter de pêcher", Proverbe créole
- "Il n'est scientifiquement pas prouvé que le poisson développe l'intelligence mais il stimule incontestablement l'imagination du pêcheur.", Anonyme
- Si on ne peut plus péter sous les étoiles sans faire tomber un martien, il va nous en arriver des pleines brouettes", Jean Girault dans la Soupe au choux
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Commentaires
Salut cher enfoiré,
Cette fois je crois qu’on peut dire que ça ne pète pas haut sans risquer de te vexer. Tu es donc en odeur de poésie pour ce premier avril. Et puis entre le pète et le poète, il n’y a qu’une lettre à franchir, tu l’as fait. Tu t’es jeté à l’O !
Sûr que Pierre Perret, que personnellement j’adore, aurait pu l’écrire.
Bravo !
Écrit par : Fabien | 01/04/2007
Salut Fabien,
J'ai pris le temps pour répondre. Je n'arrivais pas à ouvrir la fenêtre. Elle était tellement dure ! On devrait l'ouvrir plus souvent et sans raisons apparentes.
Pierre Perret est un gars tellement discret qu'il n'a pas de site internet, ni adresse email apparemment. Je n'ai pu lui soumettre le texte qu'il n'aurait certainement pas décrié. Les "Grosses Têtes" peut-être?
J'aime les textes qui frisent l'"insoutenable" incompréhension des gens face à leurs besoins physiologiques.
C'est fous ce qu'on peut oublier dans sa personne quand on monte le cou à des altitudes trop peu en rapport avec notre petitesse.
L'humilité est quelque chose de tellement rare, que je m'en retourne honteux mais tellement heureux.
Écrit par : L'enfoiré | 30/04/2007
Effectivement, comme dirait Renaud
la mer c'est dégueulasse les poissons pètent dedans !
Écrit par : T.REX | 08/08/2008