Chez les yé-yé, avoir vingt ans, ce 30 août 1967 (30/08/2012)
Une expo à Liège sur les "Golden Sixties", quatre copains, un anniversaire et un premier acte d'une pièce de théâtre.
Résumé des Golden-Sixties. L'économie tourne à plein régime même si la vie n'est pas rose pour tout le monde. Le chômage s'élève à peine à 2%. Ce sont les entreprises qui cherchent leurs collaborateurs et y mettent le prix. La carte de crédit commence à sortir des portefeuilles. Un dollar fixé à 50FB. Une dette publique belge, bien en dessous du PIB. L'industrie manque de bras. Les supermarchés ouvrent leurs portes à la consommation. Et si on donnait du travail aux femmes? Les hommes sceptiques sur les goûts de leur femmes à se retrouver au bureau. Pourtant, cela va donner, aux femmes, la liberté financière. La liberté sexuelle viendra grâce à la pilule. La conscience professionnelle n'est pas encore altérée. On rétribue en fonction des aptitudes. La mode se veut subversive avec la mini-jupe. Le lave-vaisselle devient un cadeau du mari pour sa femme. Dans la salle à manger, la télé N/B fait découvrir le monde extérieur. L'espace fait rêver. Les idoles sont nombreuses. Les Rolling-Stones font peur aux vieux avec leurs chansons de sexe et de violence mis en compétition avec les Beatles, Adamo, Dutronc dans une "Rock attitude", insouciante, provocatrice. Le monde s'élargit.
Le décès récent de Neil Armstrong rappelait que le 21 juillet 1969, il avait marché sur la lune pour la première fois. Mais, ici, notre pièce de théâtre s'arrête le 30 août 1967.
Scénario:
Quatre copains, étudiants du même âge, Jean-Pierre, Christian, Alain et Guy, se retrouvent dans un café. C'est le tour de Jean-Pierre à avoir 20 ans, ce 30 août 1967. L'actualité défile avec la musique du juke-box avant de partir à une boum.
Jean-Pierre entre sur scène avec des fleurs dans les longs cheveux, style hippie. La lumière s'allume.
- Jean-Pierre: Et moi qui croyais que le jour de mon anniversaire, tu allais me foutre la paix avec ta nature, cher Rousseau alias Christian, et toi, Alain, avec ta ville qui sent mauvais. M'avez-vous amené un cadeau au moins !
- Alain: Je pouvais pas. J'ai été en ville à vélo, y'avait aucune place de parking de libre... Ah, si j'avais eu un porte-avions, j'aurais pu faire place nette ...et même fermer le caquet aux flics révolutionnaires ! Putain, la victime, c'est encore une fois, moi ! (rires)
- Christian: Pas de déclarations, Alain. On s'en serait douté... J'ai apporté le fromage de la ferme et le gâteau pour l'anniversaire dans la paix des cœurs. Je suis un pacifiste, moi.
- Guy: Comme au Tonkin, peut-être ?
- Alain: Comme au ton qui, quoi ?
- Guy: C'est fou ce que tu manques de culture, toi. Il n'y a que les références historiques pour justifier ton présent. Encore quelques anniversaires et tu seras tout à fait borné à force de te rappeler le bon vieux temps. Tiens, tu mériterais que je t'envoie par le fond, ne fut-ce que pour t'empêcher de nous mener en galère... Dis-toi bien que seul l'exil peut te sauver. Et le fait est qu'il n'y a plus d'exil nulle part depuis qu'on a inventé la bombe. Mais j'ai foi au progrès, demain on possèdera bien tous la bombe individuelle. Chacun la sienne. Il ne pourront jamais en faire exploser qu'une après autre. La légitime défense, tu comprends?
- Jean-Pierre: Mais ce serait l'extermination garantie de l'espèce humaine, docteur Folamour ! Que vous êtes en train de me fomenter comme avenir. La marée noire du "Torrey Canyon", c'est pas du cinoche.
- Guy: C'est idiot de voir ce cinoche ainsi. Je commencerai par toi, tiens! Où est ce que tu te sentirais le mieux, t'es vraiment un socialiste à la manque. Moi, ce qui m'a plu au cinoche dernièrement c'est "Blow up". Tu sais cette histoire de photographe qui part en reportage, prend une photo et qui découvre un meurtre. Alain, n'est-ce pas que c'est dans tes cordes?
- Alain: Mais, mon beau salaud, dis, ça c'est jouer le jeu des Ricains et des Englishs. JFK est toujours dans ta tête, à mon avis. T'es l'extrémiste inverse. T'es cent pour cent en faute et tu fais semblant d'avoir été agressé pour mieux faire admettre que c'est toi la victime. "Up to you", as-tu déjà écouté ce morceau des Stones ? C'est la face B de Satisfaction, il est passé inaperçu avec ce Mike Jagger qui a toujours voulu être au devant de la scène. Dommage! Moi, j'irais voir si avec le socialisme ou même le communisme, on va pas pouvoir mieux s'en sortir qu'avec ces jeunes en pantalon en pattes d'éléphant.
- Guy: Des éléphants, maintenant. Tout cela ne nous ramènera pas le Congo. (rires) Mais, t'as raison, Elvis devait en avoir à son mariage, des pattes d'éléphants.
- Jean-Pierre: Le Congo, c'est râpé, Guy. Faudra te faire une raison. Les colonies, c'est de l'histoire ancienne. Un peu de Commonwealth du bout des ongles, mais rien d'autre. Quant au King, il a ses fans incontestables...
- Christian: (il chante) "Et j'entends siffler le train. J'entendrai siffler ce train toute ma vie". Alors, on va le couper, ce gâteau? J'attrape faim, moi. Alain, vas nous chercher la bouteille dans le frigidaire. Ça s'arrose un anniv de 20 ans. Tu te souviens de cette bête chanson des vieux "On n'a pas tous les jours vingt ans".
- Alain: Bien sûr. C'est d'un niaiserie à chier. Tu me fais déraper ici. Tu ne sais pas, Christian, Jean-Pierre, voudrait partir à Katmandou.
- Guy: Katmandou, c'est pas trop ma tasse de thé. T'as pas entendu ce qui se passe dans la Silicone Valley? La Californie, le Grand Canyon, les grands espaces, j'ai vu des films de là-bas. Cela donne envie de partir, rien qu'à les voir.
- Jean-Pierre: Je crois que t'as vu trop souvent "West Side Story", c'est sorti de l'affiche, je t'informe. T'as pas peur de partir pour le Vietnam comme tu disais, cela canarde ferme là-bas. Si tu pars là-bas, tu devras te faire naturaliser et alors, c'est chez le Viets qu tu devras trouver tes assurances tous risques.
- Guy: J'ai pas dit que je veux prendre la nationalité américaine.
- Christian: Mais t'auras pas le choix, mon gars. C'est compris dans le prix du voyage. Dès que tu vois la Statue de la Liberté, t'es déjà embrigadé. Adieu la liberté et les petites anglaises. Moi, c'est Londres qui m'attire un peu. C'est de là que toute la mode vient, ces derniers temps.
- Guy: T'as peut-être raison. Je vais me renseigner sur les States. Peut-être, qu'astronaute me plairait. S'envoyer en l'air dans la lune ou s'envoyer en l'air, au lit, où est la différence? Dans, le 5ème Luna Orbiter est un peu à l'étroit, mais je suis sûr qu'on y arrivera à lui mettre une fusée dans l'oeil dans notre lune comme Tintin nous le montrait.
- Christian: Ne rêve pas trop éveiller. La lune, c'est pas encore gagné. Le match entre Russkovs et Amerlocks est loin d'être terminé. Faudra peut-être attendre des années encore pour mettre un pieds sur le sol lunaire comme le voulait Kennedy pour cette décennie. Tu ne te souviens pas de ce qui est arrivé à Komarov à bord de son Soyouz? T'auras peut-être une famille avec des enfants à t'occuper, avant de t'envoyer en l'air dans les étoiles. Moi, je me vois très bien avec une famille nombreuse. D'ailleurs, il y a anguille sous roche.
- Guy: Toi aussi. Tu veux une famille, des enfants. Je veux bien une épouse, mais des enfants, c'est beaucoup de responsabilités. Je n'envisage pas cela, du moins actuellement. Pour cela, il faut assurer ses arrières, avoir un job longue durée. Si je ne suis pas du tout sûr que les mouvements féministes sont très favorables à cette expansion qui pousse les femmes à rester à la maison, une femme au bureau, c'est pas sûr que cela plaise à toutes non plus.
- Alain: Mais, t'es un terrible machiste, Guy. Tout évolue. On n'arrête pas le progrès. Personnellement, j'aimerais avoir deux enfants mes pas plus. En espérant, qu'ils soient aussi beaux que l'épouse que je choisirai.
- Jean-Pierre: Vous êtes tous des fanas de la famille à ce que j'entends. J'ai dit faire l'amour pas la guerre, cela ne veut pas dire que je veux me farcir toujours la même, ni toutes en parallèles. Je suis un serial-man. Des enfants? Vous êtes fous ou quoi? On a la pilule, maintenant. Tu veux un joint pour te remettre à niveau?
- Alain: Non, merci, je suis assez dingue comme ça. Mais qu'ai-je entendu? Cela est passé sans tinter à mes oreilles. Christian a des choses à nous révéler. Y a-t-il un polichinelle dans le tiroir avec sa dulcinée? Sa boniche a dû oublier sa pilule. Alors, raconte. Comment, c'est arrivé.
- Christian: Ça, c'est un secret. Nous sommes sortis. Nous avons dansé lors d'une rencontre dans une surprise party, et...
- Guy: Ça a tourné, a tourné, mais cela n'a pas continué à tourner. Et, ça s'est arrêté.. comme la chanson de Bécaud, peut-être (rires)
- Jean-Pierre: Laissez Christian, tranquille. N'oubliez pas, c'est un futur philosophe et il va vous en foutre plein la vue avec sa philosophie des grands mariages. Je crois que vous ne connaissez pas la philosophie asiatique. Là, on n'oublie tout. On y baise. On y pense et puis on oublie, comme dirait Claude François.
- Guy: Ah, oui? Mais, c'est aussi très exotique, ton expérience. Cela m'intéresse. Puis, Alain, avec ses études de journalisme, il pourrait en faire de beaux papiers de tout cela. Lui qui aime les voyages.
- Alain: Bel exercice et beaux voyages, en effet. Même si je n'ai pas les mêmes préoccupations. Et si on parlait de sport. Le sport, un truc qui m'intéresse. J'aimerais me spécialiser dans le journalisme de sport. Pour m'amuser, j'ai fait un article quand, le 9 juillet, Billie Jean King a gagné Wimbledon. J'ai eu un certain succès dans un petit journal local. Quant à Roger Pingeon, j'ai essayé de l'approcher quand il avait remporté le Tour de France. J'aurais bien aimé aussi avec Eddy Merckx qui vient de devenir le champion du monde. Oui, reporter sportif, cela me botterait, mais, j'hésite, encore. Correspondant de guerre, aussi, d'ailleurs. Suivre les Six de la guerre du Sinaï pour Paris Match, cela doit être palpitant. Photographier Moshe Dayan dans les tranchées...
- Guy: Six jours, d'accord. Mais tu ne voudrais pas partir au Vietnam, on n'en voit pas la fin de cette guerre-là. T'es pas sûr de revenir, sinon les pieds devant.
-Alain: C'est ce qui construit la gloire, non? (sourire)
- Guy: Quelle ambition! Là, tu me fais planer. Et des projets de famille heureuse, tes deux beaux enfants, t'en fait quoi? Ce sont tes parents qui t'ont appris ce genre de raisonnement à la con avec des héros avec des honneurs à titre posthume à la clé?
- Alain: Mes vieux laissent-les là où ils sont, si tu veux bien. Je ne mange pas de ce pain-là. Ils ne sont pas d'accords avec mes projets. Je sais. Ils me font ch... Tu sais quelque chose qui les mettrait à roter encore plus après une heure de silence. Un bon Rolling Stone par exemple. "I can get now, satisfaction". C'est pas très socialo, mais je m'en contenterai. Pourquoi pas aussi, le negro? Mes vieux sont racistes. Comment s'appelle-t-il encore? Celui qui est guitariste et qui a osé jouer de la guitare avec ses dents, allongé parterre en faisant le grand écart....
- Christian: Tu veux parler de Jimi Hendrix? Je préfère les Beatles ou les "Shocking Blue" avec Venus, ça fait danser au moins. "Salut les copains", cela commence à m'épuiser. Jean-Pierre ne va pas me contredire, lui qui entonne à tout bout de champs comme une litanie "All you need is love". La guerre entre les Beatles et les Stones, c'est du pipo. Crois-moi sur parole. C'est comme avec les Demoiselles de Rochefort et les Parapluies de Cherbourg. T'as pas pleuré, tout de même?
- Alain: Oui, Jimi Hendrix. Une véritable star en Angleterre. Il ira loin, ce gars, c'est sûr. Il doit déjà être dans le hit parade. Au sujet des Beatles, j'aurais dû m'en douter. Pleurer? Tu rigoles? C'était d'un rose bonbon. Pleurer serait manquer vraiment de punch. Mais t'as pas tout à fait tort, il y en a beaucoup qui l'ont fait dans la salle quand je les ai vue. T'as pas encore entendu le petit nouveau, David Bowie?
- Jean-Pierre: David Bowie? Connais pas. Mais, j'en ai rien à cirer de votre punch, de vos idées d'avenir. Vous n'avez pas remarqué que tout coûte plus cher? Avec ce que me donne mes parents, je ne parviens même plus qu'à m'acheter mes sèches. C'est mon anniversaire. Si vous voulez des fleurs dans les cheveux, je peux vous en prêter. Ca vous empêchera d'avoir des idées courtes et d'écouter vos idées folles...
- Christian: T'as raison, Jean-Pierre. T'as toujours raison, d'ailleurs. Toi, au moins, t'as pas besoin de te déguiser pour ce soir à la surboum costumée. Un peu de cheveux dans les cheveux bien longs, un froque qui sent à cinq mètres à la ronde et une chemise ouverte sur ton poitrail velu et t'es costumé. Moi, je vais prendre le costume de Néron. Je ne sais pas si cela me sied, mais c'est le nom que j'aime bien. Quant à toi, Alain, sors ton appareil photo et ton carnet de notes, avec la casquette et le crayon de l'emploi, je sens que tu vas faire sensation. Reviens avec des photos des toiles de Magritte. Tu vas voir comme elles vont prendre de la valeur depuis qu'il vient juste de mourir. Guy, je le vois bien bardé d'une chemise avec des étoiles et des bretelles pour tenir le pantalon. Tous le monde à la permission de minuit? Alors, on y va.
Un silence est tombé, presque lourd. Le juke box s'était arrêté à court de piécettes. Les 45 tours se sont succédé sans interrompre la bande des quatre.
Le patron du café, qui a tout entendu, ajoute une tune dans son juke-box. La platine va s'installer sous l'aiguille et une voix nasillarde entonne "On n'a pas tous les jours 20 ans".
Les quatre se regardent, étonnés.
- Tous ensembles: Mais qui a programmé cette putain de chanson? C'est d'un ringard...
Jean-Pierre pousse une nouvelle tune dans le bastringue et entonne en attendant: "If you're going to San Francisco. Be sure to Wear Flowers in your Hair".
Le rideau tombe...
Sapanhine et l'enfoiré,
...qui ont joué, chacun, un rôle dans l'histoire, même si les prénoms des personnages n'ont peut-être pas existé tel quel...
Mais si jamais, certains s'y reconnaitraient, ce ne serait pas totalement un hasard.
Aujourd'hui, les jeunes de l'époque font partie du"Papy boom". Un monde qui tourne encore souvent avec des arrières-goûts du passé en s'uniformisant avec la mondialisation.
Alors, que dire?
Que c'était une autre époque, meilleure ou pire ou que tout n'est qu'un éternel recommencement? Que les jeunes sont toujours aussi batailleurs? Qu'à toutes les époques, les jeunes ont ressenti la concurrence des "anciens"?
Que les anciens "jeunes" écoutent plus souvent Radio Nostalgie?
"Hier encore" comme le chantait Aznavour, un rappel, une ombre de nous...
Philippe Geluck alias Le Chat, disait, avec humour, que "Dans le passé, il y avait plus de futur que maintenant." et que "Les jeunes, c'est tous des bons-à-rien. Et ça devient pire avec l'âge".
Il n'avait pas tout à fait tort.
12 septembre 2018: Sortie du film "My generation" vue par Michael Caine qui retrace la révolution des sixties
Commentaires
PINK FLOYD - BEHIND THE WALL
http://videos.arte.tv/fr/videos/pink_floyd_behind_the_wall-6876908.html
Il y a trente ans, Alan Parker réalisait le film The wall avec l'un des groupes rock légendaires du temps. C'est l'occasion pour Sonia Anderson, réalisatrice de documentaires musicaux, de revenir sur l'histoire des Pink Floyd, notamment sur leurs débuts, avant le départ de Syd Barrett, génie schizophrène de la guitare. Un voyage musical planant truffé d'archives délectables, jamais diffusées auparavant, dont certaines inédites, et d'interviews des membres du groupe aux 200 millions d'albums vendus.
Les années Barrett (1966-1968)
En 1966, le groupe est donc constitué de Syd Barrett (guitare, chant, composition), Richard Wright (claviers), Roger Waters (basse) et Nick Mason (batterie et percussions). La formation commence à se produire dans la région de Cambridge. Pendant ce temps, David Gilmour joue en France au sein des Flowers.
Un des noms originaux du groupe, Tea Set, est abandonné après que le groupe se fut trouvé à l'affiche avec un autre groupe du même nom. Barrett propose sur le coup une alternative, The Pink Floyd Sound, une référence à deux musiciens de blues, Pink Anderson et Floyd Councila
Écrit par : L'enfoiré | 30/08/2012
LES PLAGES DES SIXTIES
http://videos.arte.tv/fr/videos/les_plages_des_sixties-6876518.html
Caché dans les replis de la French Riviera, le petit port de Saint-Tropez était un secret jalousement gardé par quelques initiés. Jusqu'à ce que Brigitte Bardot, sex-symbole planétaire depuis Et Dieu créa la femme, achète la Madrague. Saint-Trop' devient alors une zone franche de la dolce vita dans la France étriquée du général de Gaulle...
Écrit par : L'enfoiré | 30/08/2012
J'adore ce dessin plein de cynisme... entre nombrilisme et immaturité, la jeunesse est plus inexistante que jamais !
Écrit par : MARIE | 31/08/2012
Marie,
Je ne dirais pas inexistante, mais toujours différente et de plus en plus rapidement.
La puberté arrive plus tôt vers 12 ans. Tout le reste suit la même cadence.
Les jeunes sont informés de tout plus tôt via Internet, qui n'existait pas dans les générations précédentes.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 31/08/2012
LES PLAGES DES SIXTIES
Selon le magazine Life, Capri a la plus forte densité de stars au kilomètre carré. C'est Tibère qui a donné à ce petit rocher sa griffe jet-set... il y a de cela 2 000 ans ! Depuis, il flotte sur les villas de l'île un parfum de luxe, de scandale et de snobisme.
http://videos.arte.tv/fr/videos/les_plages_des_sixties-6890962.html
Écrit par : L'enfoiré | 04/09/2012
Frank Alamo, l’interprète de « Ma biche », est décédé
Le chanteur, idole des années 1960, est mort la veille de son 71e anniversaire, à son domicile parisien.
Le chanteur des yéyés Frank Alamo (de son vrai nom Jean-François Grandin) est décédé jeudi à Paris la veille de son 71e anniversaire, a annoncé Michel Algey, le producteur de la tournée « Age tendre et têtes de bois ».
L’interprète du tube « Ma Biche » est mort des suites d’une sclérose latérale amyotrophique, a précisé le producteur.
Dans l’une de ses dernières interviews, donnée en mars 2012 au Soir Magazine, Frank Alamo promettait de lutter « jusqu’au bout », de « vivre le plus longtemps possible ».
"C'est un grand artiste qui s'en va"
L'interprète des tubes "Ma Biche", "Da Doo Ron Ron" et de "Allo Maillot 38-37" est mort dans un hôpital parisien, a précisé le producteur. "Il était en soins palliatifs après un long combat contre sa maladie. Depuis quelques jours, il ne s'exprimait que par clignements d'yeux. Il voulait absolument atteindre son 71e anniversaire, que l'on devait fêter demain vendredi", a déclaré M. Algay.
"Frank Alamo était l'une des grandes idoles yéyé. C'est un grand artiste qui s'en va. Il appartenait à la mémoire collective. Il avait été très heureux de retrouver le public ces dernières années", a-t-il ajouté.
Frank Alamo avait participé dès sa création en 2006 à l'aventure "Age tendre et têtes de bois", une tournée rassemblant d'anciennes idoles des yéyés qui a rencontré un grand succès.
Sa dernière participation à la tournée remonte à 2010. Il avait enregistré un dernier disque inédit en début d'année, dont la sortie "imminente" est "maintenue", selon le producteur.
http://www.lesoir.be/97443/article/culture/musiques/2012-10-11/frank-alamo-l%E2%80%99interpr%C3%A8te-%C2%AB-ma-biche-%C2%BB-est-d%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9
Écrit par : L'enfoiré | 11/10/2012
Et bien voilà un vraiment très bon post!!
C'est pas réellement la seule fois que je viens lire ce blog là: alors là, cette fois, je me sens obligée de laisser un commentaire.
Tu aurais de la lecture à conseiller (globalement) sur ce sujet ?
En tout cas encore félicitations !!
Écrit par : Colonie Robotique | 14/01/2013
Avant de répondre, je devrais comprendre votre question "la lecture à conseiller (globalement) sur ce sujet ?"
Quel sujet?
Écrit par : L'enfoiré | 14/01/2013
Le film ’Bis’ reprend l’idée mais se place en 1986, et si c'était à refaire
http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=224790.html
Écrit par : l'enfoire | 15/02/2015
Été 1967, les hippies prennent le pouvoir (série)
Il y a cinquante ans, la Californie vivait sa lune de miel hippie tout au long de ce que l’on a nommé le « Summer of love ». Drôle d’été 67 plein de rêves, de promesses et d’amères désillusions.
http://plus.lesoir.be/106068/article/2017-07-24/ete-1967-les-hippies-prennent-le-pouvoir-serie?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter-2017-07-25
Écrit par : L'enfoiré | 25/07/2017
Sortie du film "My generation" vue par Michael Caine qui retrace la révolution des sixties
Michael Caine raconte comment les sixties ont transformé la société anglaise avec Twiggy, Marianne Faithfull, Mary Quant, Paul McCartney, David Bailey et tant d’autres.
En cette année anniversaire de mai 68, la perception qu’on peut avoir des années 60 a une dimension très politique. C’est que le volet culturel était plutôt anglo-saxon. Même si la Nouvelle vague française a joué un rôle majeur, le principal moteur de cette mutation fut la musique. Beatles, Stones, Who, etc. vont provoquer une révolution qui ne fut pas que musicale tant elle a boosté les mutations sociales, vestimentaires, chromatiques, radiophoniques, sexuelles et bien d’autres.
C’est ce que Michael Caine entend démontrer en 90 minutes, avec images et musiques d’époque. Car pour lui, ce fut très clairement une révolution. Même une double révolution.
La première révolution, c’est la sienne. Celle du fils d’une femme de ménage et d’un marchand de poissons qui n’entend pas reprendre l’échoppe paternelle sur le marché. Maurice Micklewhite veut devenir acteur. Il ne se voit pas en train de jouer Le roi Lear, il se voit comme il est, sur un grand écran, avec son accent cockney. C’est qu’il va beaucoup au cinéma et il n’y voit jamais des gens comme lui. David Bailey, le photographe, Paul McCartney ou Mick Jagger, le mannequin Twiggy sont comme lui ; fiers de leur classe, revendiquant leur place dans la société, autre que celle que lui attribue la classe "supérieure". La classe ouvrière a du talent.
La deuxième révolution est aussi la sienne. Celle de la jeunesse qui veut imposer ses goûts. Ses goûts musicaux, dont, bien sûr, la BBC ne veut pas. On mettra des émetteurs sur un bateau pour pouvoir écouter les Beatles ou les Stones diffusés par Radio Caroline.
Ses goûts vestimentaires, aussi. Un vêtement, c’est fait pour se faire remarquer, pour être sexy, pour être bien dans sa peau. " U n vêtement ne sert pas que pour avoir bien chaud" dira Mary Quant, qui inventera la mini-jupe et une façon de mouler le corps.
Ses goûts et ses couleurs. Fini le gris, le fog, Londres est pop et coloré comme le pop art. La jeunesse a du talent.
Malheureusement, il y a une troisième révolution, selon Michael Caine et ce n’est pas la sienne : la drogue. Il n’est pas contre, mais il observe qu’après un moment, ceux qui en prenaient, s’en sortaient plutôt mal. La drogue a-t-elle précipité la fin du mouvement ? Ou pareil moment de grâce ne dure jamais longtemps ?
On l’aura compris, Michael Caine n’est pas le simple narrateur à l’humour savoureux d’un documentaire sociologico-culturel. Il en est un acteur, et pas seulement un comédien. Il en est une preuve, on le voit notamment dans des extraits de films tournés dans les années dont Alfie par exemple.
Ces images n’ont pas un caractère nostalgique mais bien authentique. Comme peut l’être le soundtrack composé par les Beatles, les Stones, les Who, les Kinks, Spencer Davis… autant de tubes dont on comprend enfin le double sens des paroles qui renvoient à une actualité qui nous était inconnue.
C’est avec Michael Caine, que la classe a changé de camp.
http://www.lalibre.be/culture/cinema/my-generation-la-generation-sixties-a-travers-les-yeux-de-michael-caine-5b979d2ecd70ef4beaa8a5e4
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/472869800.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 12/09/2018