Une rue pas si neuve que ça (08/08/2012)
Qui ne connait pas la rue Neuve de Bruxelles? C'est la rue que l'on visite après la Grand-Place avec des envies de remporter quelques souvenirs vestimentaires. Elle part du boulevard du Nord et redescend jusqu'à La Monnaie. C'est ainsi que dans la rue, les immeubles, les surfaces de magasins sont devenus les plus chers de la ville. La location annuelle peut s'élever jusqu'à à 1800 euros le mètre carré. Hier, le 7 août dernier, un incendie s'est déclaré sans faire de victimes rappelant un autre plus catastrophique en 1967.
Wiki dit: "Lors de sa création en 1617, cette rue s'appelait rue Neuve Notre-Dame, par référence à l'église Notre-Dame du Finistère qui s'y trouve. Un spéculateur foncier, Jérôme De Meester, ayant racheté des terrains entre le fossé aux Loups et les remparts de la ville, perça la nouvelle artère en ligne droite jusqu'à la rue de la Blanchisserie, où elle obliquait vers la Porte de Namur. Ce dernier tronçon est actuellement connu sous le nom de rue de Malines. À l'origine, il s'agit d'une rue résidentielle.
En 1839, elle fut prolongée en ligne droite de la rue de la Blanchisserie jusqu'au boulevard du Jardin Botanique, de manière à établir une liaison avec la nouvelle Gare du Nord. La proximité de la gare entraîna la construction d'hôtels pour voyageurs. Après la création de la Gare du Midi et le percement de la rue du Midi, la rue Neuve constitua un élément du principal axe nord-sud de Bruxelles. Sa vocation commerciale date du milieu du XIXe siècle. Parmi les plus célèbres magasins de la rue figurent les «Grands Magasions Leonhard Tietz» et surtout «À l'Innovation», construit par Victor Horta en 1901. Ce dernier fut détruit par un terrible incendie le 22 mai 1967.
Au XXe siècle, l'avénement du cinématographe entraîne la multiplication des salles et la rue Neuve devient «la» rue du cinéma de Bruxelles. On y construit en 1932 le plus grand cinéma de Bruxelles, le «Métropole», une œuvre de l'architecte Adrien Blomme. La salle est décorée d'un bas-relief géant d'Ossip Zadkine. Le déclin du cinéma dans les années 1980 consacre le triomphe du commerce.".
La rue Neuve, comme artère commerciale la plus ancienne de la ville de Bruxelles, apporte un succès qui se paye cher et se vend au plus offrant après 150 ans de développement commercial.
Depuis le 19ème siècle, la rue a connu trois phases de développement.
D'abord résidentielle, elle a vu s'installer de petits magasins, des grands magasins, des boutiques, un cinéma, pour ne devenir qu'un ensemble de magasins aux enseignes internationales et voient leur aboutissement dans le City2.
Aujourd'hui, avec humour on peut dire, que la rue voit passer en moyenne 50.000 paires de jambes par jour.
En 1860, ce fut le lancement du "Au Bon Marché". L'Innovation qui a remplacé la Maison Hirsh, s'est construite sous la direction de Victor Horta en 1901 en Art Nouveau. L'innovation était un magasin de prestige comme les Galeries Lafayette de Paris. Véritable cheminée avec un grand escalier central et une verrière qui surmontait un vaste espace central avec les étages visibles de partout. Une cheminée parfaite pour le feu.
Ce qui devait arriver arriva donc en mai 1967. Un incendie sans coupe feu, sans schnorkels qui fit 325 morts. Toute l'histoire est sur ce beau site.
Le cinéma Métropole avec sa façade de prestige spectaculaire rappelle aussi la période où les places de cinéma se payaient en fonction de l'écartement vis-à-vis de l'écran. Les catégories comme fauteuils, réservés, corbeilles, mezzanine et balcons voulaient dire quelque chose. Il est devenu un vaste magasin de vêtement d'une chaîne mondiale. L'hôtel Métropole subsiste, lui, mais il se trouve de l'autre côté et est toujours la propriété de la famille Wielemans.
L'Atrium, l'agence de développement de Bruxelles Capitale, veille.
Ce n'est plus le qualitatif, mais le quantitatif qui est préconisé, aussi bien dans le contenant, l'immobilier que le contenu, la marchandise.
Mais, c'est en fin d'année, que la rue s'anime de tous ses feux.
Puis, au milieu de la rue, il y a le "Passage du Nord" qui date de 1890 et qui est classé par la ville et est en passe de subir une cure de jouvence tout en restant dans les idées de l'époque. Il est la possession en 5ème génération de la famille Straeten avec 4 familles d'administrateurs descendant de Léon Fontaine. Quand on touche des subsides de la ville après être considéré comme "classé", il faut accepter les règles du jeu.
Les propriétaires des bâtiments sont multiples.
Il y a Redevco qui possède le nouvel Innovation et le C&A.
AG Real Estate, le complexe de magasins City2.
Le Crédit Suisse, le siège de BNPP au nord de la rue.
La Fabrique d’Église de Notre Dame du Finistère qui en plus des lieux du culte possède Häagen Dasz et Exki.
L'Université Libre de Bruxelles (ULB) possède, elle, le bâtiment au sud de la rue et sur la place de la Monnaie. Anciennement "Aux Neufs Provinces", il est devenu "WE". L'université ne peut même pas vendre le bien à cause du bail emphytéotique.
Puis il y a les propriétaires surprises.
Rocco Marotta a compris qu'il y avait plus à gagner dans l'immobilier que dans la confection Faks. Le complexe de la Gaité, anciennement théâtre, qu'il possédait, n'est plus qu'un reflet de la production. Esprit, Celio et H&M sont les seuls qu'il ait encore sous son contrôle.
Hier, le 7 août, une odeur de brûlé, de la fumée qui planait sur toute la ville.
C'est du septième étage du magasin H&M qu'est parti le feu à 20 heure.
Quand je vous disais que cette rue n'est pas si neuve que ça... Elle n'a pas fini de connaitre des transformations. Et, parfois, ce sont des incendies qui font dévier l'histoire.
Beaucoup d'images suivantes ont été trouvées sur le site "C'était au temps où Bruxelles brusselait".
Mais si vous voulez des photos personnelles, c'est ici. Comme il est dit la rue Neuve se poursuit et traverse toute la ville du Nord au Sud, mais avec d'autres noms.
L'enfoiré,
Citations:
- « L'aventure est-elle au coin de la rue ? », Jacques Dutronc
- « Un homme à la maison en vaut deux dans la rue. », Mae West
- « Il n'y a pas de mode si elle ne descend pas dans la rue. », Coco Chanel
Commentaires
Bruxelles était Infréquentable samedi soir
Ce samedi soir, il y avait affluence Place des Palais pour le concert de Bénabar. Avant lui, David Bartholomé a fait exploser la capacité du Magic Mirrors pendant que Geike illuminait le Mont des Arts.
C’est devant une foule clairsemée que Dan San et Sharon Corr ont ouvert les festivités de ce deuxième soir au Brussels Summer Festival. La belle irlandaise n’attire pas les foules avec ses (trop?) nombreuses reprises (Rolling Stones, The Church, The Korgis,…) alors que du côté du Magic Mirrors, on se presse pour Alpha 2.1. La chaleur monte devant la prestation du trio électro-rock bruxellois et les festivaliers se compressent dans le trop petit Magic Mirrors.
Après un fougueux « Shut Up », il est temps d’aller prendre le déjeuner avec Stephan Eicher. Les curieux avides d’entendre les tubes du chanteur suisse s’amassent devant le Palais Royal. Ce sont principalement des titres en français qui viendront égayer ce début de soirée. Des hauts, des bas, Pas d’ami (comme toi), Combien de temps, Ni Remords Ni regrets, Elle vient me voir,… Et lorsque les violons de « Déjeuner en paix » résonnent sur la Place, c’est tout le BSF qui s’anime.
Mais il est temps d’aller voir ce que nos Belges ont dans le ventre sur les autres scènes. Premier arrêt au Magic Mirrors où David Bartholomé fait déborder la salle. Sueurs et tremblements pour le chanteur de Sharko qui s’amuse de voir tant de festivaliers s’attrouper aux portes de ce lieu décidément bien trop petit. Dans la cour, un écran retransmet le concert d’où nous parviennent les cris de la foule. Pour David Bartholomé, les cris ne sont jamais assez fort, les festivaliers jamais assez nombreux. Il sait se faire obéir et bientôt, c’est toute la cour qui s’unit au Magic Mirrors faisant écho à la voix cristalline du chanteur.
On le laisse sur un séduisant « Sweet Protection » pour découvrir une double Geike sur la scène du Mont des Arts. L’ex-chanteuse d’Hooverphonic illumine la Place de l’Albertine de sa robe blanche. A ses côtés, une choriste en tout point pareil du casque blond aux pointes de ses chaussures. Les deux soeurs captivent l’assistance qui en oublie rapidement les musiciens. Et la voix de la magnétique Geike envoûte littéralement le Mont des Arts. On en oublierait presque de remonter Place des Palais pour le concert de « l’infréquentable » Bénabar.
Malgré d’évidents problèmes de voix, le Français a su charmer la Place des Palais qui était, cette fois, noire de monde. Du « Dîner » à « L’effet papillon », Bénabar a revisité une bonne partie de son répertoire sans se prendre de râteaux. Par moments un peu long, le chanteur a su garder l’attention de son public tout au long du show qui s’est éternisé au-delà des 00h30 prévus à l’affiche. C’est qu’on n’allait pas lui interdire de nous chanter son « Bruxelles » électrisant la foule qui repart sourire aux lèvres avant de se déhancher sur Iggy et ses Stooges ce dimanche soir.
http://blog.lesoir.be/frontstage/2012/08/12/bruxelles-etait-infrequentable-samedi-soir/
Écrit par : L'enfoiré | 12/08/2012
Rien de suspect dans l'incendie
http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2012-08-13/il-n-y-a-rien-de-suspect-dans-l-incendie-de-la-rue-neuve-931845.php
Écrit par : L'enfoiré | 13/08/2012