Bol ou ras-le-bol ? (30/06/2006)
Le Mondial de football a de ses retombées bien dépendantes de la psychologie et de la chance.
En préambule, je dirai que je ne suis pas un fan de football et que je fais un exercice périlleux en parlant de ce que je ne connais pas à fond. En effet, en dehors des matches du Mondial et de moments furtifs d’autres épisodes, vous ne me verriez pas devant mon écran de télé avec le gazon vert et la balle qui passe de pieds en pieds vers des goals hypothétiques. Exception, peut-être. Chacun son truc. Donc, pardon pour des interprétations malheureuses.
Le 27 juin, la France avait enfin sa revanche sur le destin. L'Espagne a dû s'incliner face à cette équipe qui malgré ce que les médias avaient lancé, en avait encore en réserve pour le moins. Revoilà l'équipe en bonne voie pour les Français qui il faut bien le dire, ne nagent pas dans la "joie perpétuelle". Manifestement, quelque chose n'allait pas dans l'entente cordiale et la volonté d'aller dans le même sens et en même temps. Ceci un peu à l'instar de se qui se passe dans le pays et son visage politique. Le ras-le-bol, il faut bien le dire est de la partie depuis de nombreux mois. Et cette partie-là est certes plus importante puisque plus longue et plus viscérale que ce mondial qui va éclater après un mois si tout va bien en moment de joie mais qui se perdra de toute manière dans un coin de la mémoire comme un beau rêve ou un méchant cauchemar. Alors pourquoi ce soudain revirement parmi les joueurs, les médias et les spectateurs ? Bien entendu, les résultats ont poussé les "hourra". Bien entendu, les résultats ont poussé l’équipe sous de meilleurs hospices dans l’esprit des gens. Mais, ces résultats "inattendus" sont dus à quoi ? Bien entendu au talent des footballeurs, ignare. Mais aussi, il faut bien l’admettre à la chance, oserais-je répondre timide. Quand une balle veut ne pas entrer dans le goal et qu’elle tombe sur le piquet ou dans les bras ouvert du gardien, aucun joueur aussi expert de réputation qui soit, ne pourra accrocher un goal à son palmarès. Comme en tout, réussir aux examens, dans la vie n’est pas dépendant uniquement de sa propre volonté mais d’une certaine « force étrangère ».
« Cette fois, c’est moi », dit la pub de la loterie. « Sa passe ou sa casse », diraient d’autres.
Le talent n’est pas tout et de toute manière, à ce chemin d’altitude, les « traines la patte » ont été éliminés impitoyablement depuis belle lurette. Les entraineurs passent, d'autre part, allègrement de pays en pays au gré de leurs réussites ou échecs. Donc, les techniques d’entrainement sont souvent retrouvées, copiées d’équipe en équipe. Tomber sur un arbitre qui correspond à un strict respect des lois du jeu en véritable automate fait aussi partie de la chance.
Fataliste ? Non, simplement, interrogateur.
Alors quand la brouille s’en mêle, la malchance aura un nouvel allié improvisé. J’ose espérer qu’elle est obsolète, perdue dans l’euphorie de ces bons moments. Pas seulement le sport en dépend mais très vraisemblablement tous le pays serait entraîné dans un mouvement haussier. La morosité pourrait s’estomper plus qu’on ne pourrait en espérer. Le « ras-le-bol » pourrait il faire place tout simplement au « bol ».
L’esprit humain est tellement sensible à des événements heureux que je suis très près de le penser. Alors, la chance a-t-elle tourné?
Allez les Bleus. Allez la France.
Montrez-leur que la technique et l'expérience ne sont pas de vains mots galavaudés. Le qualificatif d'"ancien", péjorativement lancé par certains pour votre équipe n'a rien d'une tare et serait plus adapté à votre succès.
En tant que Belge, aimant votre beau pays, la morosité au placard. L’optimisme n'est pas seulement affaire de résultats mais de volonté.
A la veille de vacances bien méritées, renforcer ses idées positives et sortir du tourbillons des mauvaises nouvelles, n'est ce pas le meilleur moyen de les commencer?
Je viens d'entendre que le chômage a diminué depuis plusieurs mois. Alors, ça commence?
L’enfoiré,
Citations :
- " Football : Opium de l'électeur. On se shoote comme on peut.", Jacques Maillot
- "Le football. Etrange ballet tissé par les obscurs désirs du sexe masculin", Pierre-Louis-Rey
- "Les anglais ont inventé le football, les français l'ont organisé, les italiens le mettent en scène.", Serge Uzzan
- "La bonne humeur est aussi contagieuse que la rougeole", Baden-Powell
- "Aimer, c'est forcément être optimiste", Bernadette Chirac
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Commentaires
En cette période "footballistique", voici un petit "clin d'oeil décalé" pour footeux et non footeux !!!!
http://www.nain-de-jardin.fr/emailing/email3.html
Écrit par : Frank | 30/06/2006
Oui, bonsoir de France,vous avez tendance à prendre l'enfoiré pour "un enfoiré"? Que néni, faîtes ce qu'il pousse à réflexions avec ses "mots" vous serez pas loin de'une certaine réalité.
Cordialement Le Panda.
Écrit par : Le Panda | 03/07/2006
Bonjour
analyse totalement objective et que j'approuve. Vous dites : " En tant que Belge, aimant votre beau pays, la morosité au placard. L’optimisme n'est pas seulement affaire de résultats mais de volonté." et je le pense en tant que Français.
Écrit par : Rony | 04/07/2006
Les Bleus n'ont pas gagné. Grave? Mais non, ils n'ont pas démérité. Quand je parlais de chance. Cette fois, il n'y avait plus qu'elle en piste, du "bol". Parfois, celui-ci passe. Quand on a donné son max, pas de regrès à avoir pourtant.
L'Italie, qui aurait mérité "moralement" un push de la sorte?
La Belgique, par ricochet, avec nos amis Italiens, n'a pas souvent vu le même "bleu" que vous, Français.
C'est le dernier qui parle qui a raison.
Et puis, vous avez eu votre gagnante Mauresmo.
Toutes nos félicitations.
Écrit par : L'enfoiré | 10/07/2006