Juillet, un mois de fêtes nationales (26/07/2015)
Le samedi matin 4 juillet, nous étions en pleine canicule. Le plus grand piétonnier d'Europe s'était ouvert aux piétons en exclusivité quelques jours plus tôt dans le centre de Bruxelles. Il y avait déjà plus de 30°C au compteur calorifique et l'ozone comblait les trous d'air. Petite rétrospective sur ce mois très "festif".
Le piétonnier, une révolution annoncée comme un tremblement de terre.
Le 4 juillet, nous étions donc la "canne au cul". Au cours de la nuit précédente, on avait connu un record de chaleur avec 24,5°C, depuis 1833.
Était-ce "Independence Day", la fête nationale américaine, oblige?
Non, de ce côté de l'Atlantique, c'était surtout la veille du référendum en Grèce. La Grèce et l'UE dans l'expectative avaient les nerfs en pelote.
Le résultat comme si quelqu'un avait lancé "impair et passe" à la à la roulette russe, ce fut "né" bien que, en finale, "ochi".
Bizarre, qu'il y ait une consonance grecque qui inverse le sens mais qui se comprend dans la réalité qui suit....
Dans les conversations de la rue, le phénomène météorologique "grande chaleur et canicule" avait plus embarrassé la plupart des Bruxellois en les empêchant de dormir.
Il fallait appliquer l'austérité dans ses déplacements.
Les conseils allaient bon train: Pas de gros efforts physiques, changer de rythme en fonction des heures, transpirer et boire, pas d'exposition directe au soleil ni de boissons alcoolisées, porter des vêtements amples, aérer, ventiler...
Cela me semblait des moyens d'enfoncer les portes ouvertes ou de couper le beurre en fine tranches, mais bon....
Ce samedi-là, espérant aspirer le plus d'air frais par mon déplacement à vélo, j'étais allé dans le centre de la ville pour constater de visu ce piétonnier.
Tout paraissait très cool.
Les flics se baladaient au centre du boulevard Anspach.
Les enfants étaient montés sur petites roulettes près des bacs à sable, les grands pédalaient sur de plus grandes roulettes ou lisaient les dernières nouvelles du jour, assis en plein milieu du boulevard.
Trop habitués à devoir regarder à gauche et puis à droite, certains piétons hésitaient avant de traverser.
La veille, on parlait du succès remporté par la bataille d'eau géante sur le piétonnier, organisée par un groupe de jeunes qui, selon témoins, se serait rassemblé à la suite d’appels sur Facebook.
Vers 20:00, ils avaient commencé à lancer des bouteilles d’eau glacées sur les policiers chargés d’encadrer le meeting «Avec les Grecs » qui se déroulait juste à côté, à la Bourse.
Des incidents ont mené à la fermeture de la station de métro De Brouckère.
Il faut que jeunesse se passe...
Les commentaires à la suite de l'article qui l'annonçait allaient bon train: initiative citoyenne contestée, indécence, dérive citoyenne, gaspillage, dépotoir, gestion socialiste... que sais-je encore.
Un seul commentaire sortait du lot : "Quand je lis la plupart des commentaires, je me dis que vous ne devez pas beaucoup vous amuser dans votre petite vie rigide... Dites-vous que quotidiennement, c'est en moyenne environ 27 litres que vous gaspillez aux toilettes, sans parler des piscines privées, des belles voitures propres, l'arrosage du jardin à l'eau du robinet, etc... Pensez-y avant de critiquer les autres. Parce que pour cracher son venin, il y a du monde aussi !".
La complainte du phoque en l'Alaska, ce sont les taxis, Uberisés ou non, qui osaient ouvrir et fermer les barrières avant et après leur passage ...
Cela pourrait devenir une zone d'insécurité, disait Xavier.
Karine Lalieux reprenait le flambeau dans un dialogue de sourd:
"Il y a des problèmes de sécurité la nuit sur le piétonnier" avec la solution publicitaire "Il faut nettoyer le piétonnier la nuit ?".
- Pas question! On ne doit pas s’adapter aux délires des gens. Mes travailleurs ne sont pas des esclaves ! Le piétonnier est entretenu tous les jours de 6h30 à 20 heures. Et cela se passe bien pendant ces périodes", , répond-elle d’emblée qui s’agace sérieusement de l’insalubrité du matin dénoncée par les internautes..
- Et après ? La sécurité du personnel ne serait-elle plus garantie?
- L’espace est investi par des bandes délirantes, et agressives. Nos travailleurs n’ont pas à faire face à leur violence. C’est pourquoi ils ne sont pas en service. Ils font déjà l’objet d’insultes, de jets de canettes et autres à leur arrivée alors que la police est présente. A neuf heures, quand les gens normaux prennent possession de la zone, tout est propre… S’il est dans un tel état le matin, c’est surtout la faute à l’incivilité des gens. Il y a un vrai déclic vers 22 heures. La population change avec des personnes venues d’ailleurs qui n’ont, pour une minorité, aucun respect. -
- D'où vient, alors, le problème?
- De la vente d’alcool libre dans les night-shops.
- Nous sommes pour une ville en fête et animée et cela...
- ...animée et respectueuse de l’espace public. Pour remédier à l’insalubrité, 80 nouvelles poubelles seront là d’ici la fin de la semaine.
- Une évaluation sur le nombre de déchets collectés par les services sera menée dans les prochaines semaines.
- Et des patrouilles de police circuleront 24 heures sur 24.
J'avais envie de terminer par 'That's all Folks" de Disney.
Quand une dame a eu une idée géniale: "Il faudrait que ce soit piétonnier de jour et rouvrir la ville à la circulation la nuit".
Un nouvel œuf de Colomb?
Pas vraiment. Cette dame n'avait pas dit si elle allait s'occuper des transpositions biquotidiennes au sujet du placement des barricades et barrières pour bloquer et débloquer les passages.
Aurait-on mis la charrue avant les bœufs?
Comment ne pas avoir pu penser plus tôt que tout ne se crée pas sans y mettre les moyens appropriés et adéquats pour protéger et éradiquer ce que peut apporter comme risques, un piéton et à fortiori, un cycliste?
Premier bilan du piétonnier bruxellois un mois après le lancement:
Le piétonnier, "c’est presque émouvant», dit Pascal Smet, le ministre bruxellois de la Mobilité (SPA).
Jeudi, 15 juillet, 22 heures, encore 25 degrés. Pendant que certains entamaient leur souper sur les tables de pique-nique, d’autres se défiaient au ping-pong ou encore prenaient en photo le sol recouvert de ronds colorés, sous le regard étonné d'une foule de Bruxellois et de touristes. Aux alentours, il y avait très peu de déchets, les poubelles semblaient être relativement bien utilisées. Les passants semblaient être ravis de pouvoir marcher en toute liberté sur ce boulevard qui accueillait il y a encore quelques semaines de nombreuses voitures. "L’ambiance est zen et bon enfant, c’est agréable de s’y promener", ajoutait une Namuroise conquise qui est venue en train.
Pascal Smet, assis sur son vélo, admirait le projet qu’il avait défendu bec et ongles quand on lui a posé les questions:
- Quel est votre avis sur le piétonnier, ce soir ?
- Ça fonctionne extrêmement bien, c’est une grande réussite. Ce soir, c’est vrai, il fait beau, les gens sortent, mais il est quand même 22h et il y a tout Bruxelles, tous les âges, toutes les couleurs. Pour moi, l’espace public doit créer des lieux de rencontre. Je voulais créer un endroit d’échange où les gens peuvent parler, jouer, pique-niquer.
- Qu’avez-vous à dire à ceux qui critiquent le piétonnier ?
- Même si ce n’est pas encore parfait, aujourd’hui, c’est calme et c’est très propre. C’est vrai, les premières semaines avec la vague de chaleur, les gens sont restés tard sur le piétonnier, ils ont jeté des déchets par terre. C’est une question d’habitude et d’éducation. La nuit, les habitants de la rue peuvent ouvrir leur fenêtre sans entendre les automobilistes et les klaxons. C’est définitif. La seule chose qui peut encore changer, c’est le plan de circulation.
- Les routes perpendiculaires traversant le piétonnier ne vous semblent-elles pas dangereuses ?
- C’est vrai, on ne voit pas très bien la différence entre la zone piétonne et ces routes où les voitures passent. Mais dans un an, on va tout enlever et tout réaménager. Il va y avoir plus d’arbres, plus de places. Les routes perpendiculaires vont rester mais elles seront plus étroites pour les distinguer des routes piétonnes. À terme, tout le bas du pentagone sera complètement sans voitures ou alors très limités.
Comme avec les anciennes bagnoles, on était une période de rodage à vitesse réduite. Après, on passait aux choses sérieuses, à la maintenance des mille kilomètres et au contrôle technique.
RAS. Bon pour le service.
Enfin, RAS, pas pour ceux qui doivent jouer à l'import-export de marchandises dans le quartier, pour les touristes qui tirent leurs bagages sur des centaines de mètres, sur de plus petites roulettes encore, pour les particuliers qui louaient des parkings qui ne trouveront plus d'acquéreurs et pour tous ceux qui n'y voient que des désavantages dans leur vie de tous les jours à contourner les obstacles des piétonniers.
Mais, comme dit Christophe, on ne fait pas d'omelette sans casser d’œufs.
Yvan Mayeur, le nouveau bourgmestre de Bruxelles, voulait faire le grand coup et c'est Alex Vizorek qui le rappelait lors de son intronisation en novembre 2014:
Quel est le piétonnier bien pensé et qui attire du monde?
Si vous ne connaissez pas la Rambla de Barcelone, je vous l'explique.
Une large avenue avec un piétonnier avec des arbres, des petites commerces de fleurs, des animations au centre.
Sur chaque côté, un passage étroit pour les voitures dans un sens ou dans l'autre qui se doivent de rouler à petites vitesses.
Sur chaque bord, un trottoir encore plus étroit.
Mais notre piétonnier va peut-être devenir un nouveau terrain de jeu de cuistax.
Quoi, vous ne savez ce qu'est ce truc?
En France, on appelle ça, "vélo taxi". Plus à voir avec les cuisses que avec les taxes.
Que dire de Bruxelles?
C'est une ville qui a plus de mille et qui n'a pas été conçue pour un trafic intense de voitures et de véhicules de plus grands gabarits comme des bus. Souvent de petites rues piétonnières pourraient être piétonnières.
De grandes artères sont plus sujettes à caution.
Le 14 juillet, ce fut la fête nationale française avec un feu d'artifice qui ferait oublier tous les problèmes (35 minutes à revivre en cas de déprime).
Après «les années disco» en 2012, «Liberté, Égalité, Fraternité» en 2013, «Guerre et Paix» en 2014, le thème en était: «Paris accueille le monde».
"Accueillir le monde", c'est plus qu'un programme, plus qu'une fête.
Le lendemain, Eric de Staerck faisait un premier rappel historique:
Nicolas, avec l'honneur du dernier café serré bien torréfié, enchaînait à la veille de notre fête nationale :
A signaler ce que relatait les médias en parallèle avant le 21 juillet:
Des orages entre politiques de gauche et de droite et des protestations pour le défilé.
Le Vif parlait du roi Philippe qui fêtait son deuxième anniversaire de règne sous haute surveillance. Philippe serait imprévisible, insatisfait et malhabile.
"Un Roi ne s'use que si l'on s'en sert" avais-je écrit avant son intronisation en 2013.
Son message, qualifié de 2.0, prononcé lundi au sujet du numérique, disait qu'il s'inquiétait des risques de dérives de nos sociétés hyper connectées face à l'importance des "vraies" relations humaines et de l'Europe en panne, qui laisse le monde qui l'entoure partir à la dérive.
C'est vrai, la maison royale venait de s'ouvrir à la modernité avec un mur sur Facebook après les Tweets. Une découverte, quoi...
Du numérique et de ses dangers potentiels, j'en avais encore parlé en juin. De l'Europe et des difficultés pour se mettre en place, j'en avais soupé.
Nul de chez Nul, le message du Roi?
Contresigné par le gouvernement, il ne nous mettait pas à la fête, disait Marcel.
Qu'aurait-il pu dire de plus? Qu'au cours de ce dernier trimestre, la Belgique a la plus forte hausse de ratio de la dette publique, mais que les fonds publics dans les banques regorgent de liquidités tout aussi publiques?
Que nous étions mieux, de ce fait, pourtant lotis que d'autres pays dans le monde avec nos billes cadastrées dans les banques?
Cela aurait peut-être pu être très mal vu.
Plus de modernité dans la royauté pourrait se dérouler avec quelques journalistes qui lui poseraient des questions "bilans" comme c'est le cas dans d'autres royautés, mais le protocole a quelques poussières sur le pardessus, c'est évident.
Journalistes et constitutionnalistes, de commun accord, attribuent au Roi une cote moyenne de 8 sur 10 pour son début de règne. Cela correspond à une grande distinction, une réussite entre 80 % et 89,99 % dans le jargon universitaire.
Ah, oui, j'oubliais, il y a les nouveaux nobles: Herman Van Rompuy qu'on avait surnommé le Sphinx, Jean Van Hamme et l'écrivaine Amélie Nothomb pour les plus médiatisés.
Drôle de climat, pourtant, quant à l'ambiance bon-enfant entourant généralement les célébrations du 21 juillet, elle avait été troublée par la grogne qui montait chez les policiers, les pompiers et les militaires.
Une protestation qui se traduisait par une volonté de s'exempter du défilé. Pas vraiment un sentiment de crainte du terrorisme mais plutôt une colère avec les syndicats, vent debout, contre les restrictions budgétaires tout azimut.
Cette "Très chère austérité" pousse décidément à avoir la gueule de et à l'emploi.
Le manque de moyens humains, de matériels et l’impression de ne plus pouvoir assumer les missions dont ils sont investis expliquée par cette conclusion:
"L'époque est à la souplesse, la réactivité et la mobilité militaire et politique. Plus mobile, "la compagnie inter-armée" est un possible futur de l'armée. Dans le cas des interventions multinationales "à la carte", réagir en retard, c'est devoir assumer les missions les plus ingrates. Le temps, c'est le pouvoir. Il faudra s'habituer à des effectifs en personnel réduit et un matériel roulant conventionnel", écrivait en substance, ma gazette.
Toujours faire plus avec moins est devenu la règle.
Dimanche dernier, ce n'était ni la feta, ni le sirtaki de Zorba.
On avait dansé au château d'Enghien, une autre danse qui a influencé le compositeur de jazz, Dave Brubeck. C'est tout dire...
La communauté grecque s'y était donné rendez-vous pour redorer l'image de la Grèce différente de ce qu'on voit dans les médias.
La solidarité des Belges, oui, peut-être, elle y était aussi de la partie...
Mais que voulez-vous, la Grèce, c'est beau mais c'est loin et quand on n'y va pas sur place, comment être vraiment solidaire et au courant de ce qui s'y passe de visu?
Lundi soir, c'était la fête populaire à la Place du Jeu de Balle dans les Marolles. Pas de présence royale mais une grande table conviviale avec des moules et frites sous le rythme de Jules César du Grand Jojo. et d'un sirtaki joué par "Lou & the Hollywood Bananas".
Tout cela avec un humour que ne comprennent que les Bruxellois.
Mardi matin, jour de la fête nationale belge.
Un ciel plombé mais aucune drache nationale au programme, je suis reparti la selle entre les fesses vers le centre de la ville.
Je l'ai regretté. Le vélo avait plus été une entrave qu'un avantage puisque la consigne était de marcher à côté de son vélo dans le périmètre.
En service commandé pour tenter de dénicher les nouveautés, je n'ai pu dire autre chose que ce ne fut pas un grand cru millésimé de fête nationale.
La police était là malgré tout le cinéma pré-fête.
A la fin de mon parcours, du jazz dans la gloriette du parc m'avait attiré et une fillette apprenait aux grands comment danser (la vidéo en finale).
Le défilé de l'après-midi, sous le soleil. Des mesures de sécurité particulières.
Des forces spéciales camouflées.
Un anniversaire des 40 ans depuis l'entrée des femmes à l'armée.
Un bain de foule pour le Roi.
Tout était réglé comme du papier à musique.
L'absence de beaucoup de NVA avait été remarquée par le président de la Chambre du même parti. Oui, bien sûr, mais sans plus, on n'en fera pas un fromage.
Le feu d'artifice du soir avait repris le chemin de la place des Palais mais il ne pouvait rivaliser avec celui de Paris avec la tour Eiffel.
Tout est une question de potentiel et d'échelle.
Tout cela repris et plus dans le JT du soir. et les photos du feu d'artifice, c'est ici ou là. Je n'y étais pas.
Vendredi, s'ouvrait sur du chahut la foire agricole à Libramont. Pas encore de déversement de lait comme en France, mais on incitait les vaches à créer un lait à haute valeur ajoutée en sortant du pis pour répondre à la crise du secteur.
Maintenant si vous voulez fêter d'autres fêtes nationales dans le monde, il n'y a que l’embarras du choix alphabétique entre Abkhazie, Bahamas, Biélorussie, Burundi, Cap-vert, Canada, îles Caïmans, Colombie, Comores, Égypte, Kiribati, Liberia, Malawi, Maldives, île de Man, Mongolie, Népal, Palaos, Porto Rico, Rwanda, Salomon, Sao Tomé, Vanuatu...
N'allez pas trop du côté du Burundi, c'est trop brûlant par là.
Pas sûr qu'ils soient intéressés aux feux d'artifices ou aux piétonniers dans certains de ces pays.
Les feux d'artifices ne sont jamais que des pétards colorés et bruyants inventés par les Chinois.
Ils n'existent que l'espace de temps d'une explosion agrémentée de musiques pour la beauté des yeux et des oreilles.
Rien de plus anachronique et anti-durable qu'un feu d'artifice.
Du courage, nous allons tous redevenir piétons ou cyclistes à Bruxelles.
On agrandit les piétonniers pour ça et c'est parait-il bon pour la santé.
Dans le même temps, notre gouvernement raclait les fonds de tiroirs à coups de tax-shift en mettant les budgets 2015 et 2016 en équilibre dans l'obscurité la plus balancée.
Ce jeudi à 05:00 du matin, Eurêka (εὕρηκα), on ne dit pas qui sortait de son bain et qui avait trouvé la sauce DL, appelé tax-pschitt par l'opposition.
Alors, ce sera "A table".
"Le plus important, ce n'est pas nécessairement ce qui change, mais parfois aussi, ce qui ne change pas" écrivait Martin Conway dans son livre "Les chagrins de la Belgique" qui retrace l'histoire vieille de 70 ans lorsque les Allemands s'étaient retirés de Bruxelles.
"C'était juste un retour à la normalisation de la politique, des structures sociales et d'une classe dominante bourgeoise des années 20. Pas de traumatisme profond et le pays n'était pas vraiment en ruine. L'optimisme était vite revenu avec la prospérité puisqu'il n'y avait pas d'urgence. Il n'y eut que la Question royale qui mit le feu aux poudres. Une opposition qui amena le pays presque dans la guerre civile entre les pro-gouvernement populaire Hubert Pierlot et les contres-monarchiques sous la houlette de Léopold III. Rien de communautaire dans cette confrontation".
Plus de nouvelle "Question royale".
Tout comme pour le mois de juin, le mois de juillet aura, encore une fois, en moyenne, à accrocher un record de chaleur au palmarès. Mais aujourd'hui, il y a une chute de 20°C par rapport à la période de canicule et il drache.
Quand je suis retourné chez moi, en chemin, quelqu'un m'a interpellé pour me demander "quel jour sommes-nous?" sans me donner l'impression qu'il se foutait de moi. Je lui ai répondu 'mardi' sans me retourner pour vérifier s'il n'était pas martien...
Je m'apprêtais à dire, une nouvelle fois, "RAS" avec l'humour de la belgitude, une fois, quand j'ai lu un billet français qui disait : "La disparition de la Belgique : une bonne nouvelle".
J'ai donné quelques avis, mais le livre de François De Smet, "Petit guide de survie en Belgique Fédérale", apporte des réponses plus actuelles avec quelques phrases humoristiques mises en exergues:
- La Belgique est un accident de l'histoire mais une des seules à le reconnaître.
- Une nation, c'est le remède contemporain à la finitude
- Un fédéralisme de décomposition unique au monde légitimé par un système à la proportionnelle tellement malléable qu'on le voit en plastic pour qu'il justifie tout
- Une 6ème réforme de l’État qui ferait passer Yalta pour un barbecue dominical dans une logique confédérale et "coalitionnée".
- Une Wallonie qui répète tellement que ça ira, que cela doit arriver.
- Une Communauté Wallonie-Bruxelles ressemble à un Machin-Brol
- Une droite-gauche ou une gauche-droite avec un humanisme plasticien au milieu, un parti Ecolo sur montagnes russes, une NVA en armée mexicaine avec des objectifs divers mais qui compte sur BDW comme homme providentiel.
- Une Belgique qui survit grâce à son génie surréaliste.
Si ça ne sont pas des idées dignes d'un artificier...
Ce sont toujours les vacances mais pour les aoûtiens après celles des juillettistes.
J'ai oublié de dire ce que voulait dire "RAS": Rien à Stroumpher.
Pas étonnant que la "Mélodie du bonheur" revienne sur les planches comme l'événement de l'été.
Les photos de juillet, ce sera sans artifices
Mais, quand c'est la fête, alors, on danse, non?
L'enfoiré,
Citations:
- "Un piéton est un Monsieur qui va chercher sa voiture", Frédéric Dard
- “Il y a deux sortes de cyclistes : ceux qui se font frapper par les automobilistes, et ceux qui frappent les piétons.”, Benajamin Dereca
- “Le piéton ne va nulle part - mais, en revanche, il est partout, partout où il ne devrait pas être. C'est une sorte d'ennemi qui a été créé pour rendre la circulation difficile.”, Sacha Guitry
Mise à jour 27 juillet 2015: Faniel du Crisp analyse le résultat du gouvernement
Mise à jour 3 septembre 2015: Le Bourgmestre de Bruxelles a décidé de tout changer en piétonniers. Après un "Question à la Une" sur le pouvoir des Bourgmestres, voici un bon résumé "Les coulisses du pouvoir":
Mise à jour 17 septembre 2015: Bruno Coppens remettait les choses au point en faisant un hommage à Guy Beart
Mise à jour 24 octobre 2015: A mis parcours du test de 8 mois
Mise à jour 26 décembre 2015: La Revue du Théâtre des Galeries chante le piétonnier
Mise à jour 3 mai 2016: Le piétonnier revenait avec Laurence Bibot: Oui, ils ont merdé, mais nous l'avons fait aussi à croire que les strotches de Bruxelles, avaient été faites au pire pour autre chose que des calèches. Il y a depuis le vélo et le jogging....
Mise à jour 17 juin 2016: Yvan Mayeur s'explique sur le piétonnier:
répondu par l'humour de Laurence Bibot en actrice de séries sur Bruxelles:
Commentaires
Onkelinx: «La Belgique du bien-être est en train de s’évaporer»
La socialiste recadre l’action du gouvernement. Trop de dégâts pour la population, trop de dangers, soutient-elle.
L’opposition s’oppose, le parlement est un chaudron, mais la suédoise avance, elle engrange, elle expédie : réforme des pensions, loi-programme, budget, économies, tax shift…
C’est vrai que ce gouvernement a une large majorité côté néerlandophone, mais je pense qu’il y a maintenant une grande indignation, qui monte. Je n’ai jamais eu autant de personnes qui m’arrêtent, m’interpellent… Parce qu’en dix mois de gouvernement, ce n’est pas à une pluie de mauvaises nouvelles à laquelle ils ont eu droit, mais une « drache », à débit constant. Je donne des exemples ? Le saut d’index, les pensions à 67 ans, les économies dans les services publics…
Entendu dans la majorité fédérale : on continue la politique amorcée sous l’ancienne législature, en l’occurrence avec la participation du PS…
Il faut choisir : ou bien on continue comme avant, ou bien on provoque le changement… Il ne faut jamais dire : « C’était magnifique avant », mais on avait réussi, avec des hauts et des bas, à faire de la Belgique un pays de bien-être, c’est l’OCDE qui le dit, entre autres. Un pays qui avait réussi à atteindre une croissance économique supérieure à la moyenne européenne, à réduire l’impact de la crise malgré tout… La Belgique du bien-être est en train de s’évaporer. Après dix mois, le diagnostic s’impose toujours plus nettement.
Les suédois soutiennent que leurs mesures vont porter leurs fruits en termes de redressement économique, qu’il y aura un effet retour…
Il y a une autre grande inquiétude : les données budgétaires. J’essaie de trouver un terme modéré… Le brouillard. Dans les derniers travaux budgétaires, ils indiquent qu’en dégageant 3,6 milliards environ, on sera dans les clous pour atteindre l’équilibre budgétaire en 2018… Après avoir analysé leurs tableaux, avec nos collaborateurs, je peux vous dire qu’il y a en tout et pour tout une certitude pour 260 millions d’euros. Tout le reste est aléatoire.
http://www.lesoir.be/946575/article/actualite/belgique/politique/2015-07-26/onkelinx-belgique-du-bien-etre-est-en-train-s-evaporer
Écrit par : L'enfoiré | 27/07/2015
Quel sera l’impact du tax shift sur le portefeuille des Belges ?
Le gouvernement vient de boucler son budget 2015 et de proposer une esquisse du budget 2016. Le gouvernement Michel a également présenté son « tax shift » ou glissement fiscal qui consiste en un allégement de la fiscalité sur le travail et un déplacement vers d’autres formes de fiscalité. D’ici 2018, ce glissement fiscal devrait atteindre la somme de 7,2 milliards d’euros.
La Dernière Heure a compilé ce qu’il allait changer pour le portefeuille des Belges avec ce tax shift.
- Les boissons sucrées. La hauteur de la taxe sur ces nouveaux produits doit encore être décidée avec les différents secteurs selon la teneur en sucre et la toxicité des boissons sucrées. Dans le budget, cette taxe devrait permettre de récolter 150 millions sur trois ans. Les alcopops seront également taxés.
- L’alcool. La bière est légèrement impactée. Contrairement à l’alcool fort qui verra son prix augmenter de 2,5 euros en 2016, vous ne paierez votre bière qu’un centime de plus. En ce qui concerne le vin, la bouteille coûtera 10 centimes de plus.
- Hausse du diesel. Mais pas de l’essence. Chaque année, la hausse du diesel au litre sera d’1,3 centime et ce, jusqu’en 2018. Cette mesure ne concerne cependant pas le diesel professionnel. Afin de compenser cette augmentation, les accises sur l’essence devraient quant à elles diminuer. Le gouvernement entend ainsi aboutir à la longue à un prix identique pour les deux types de carburants.
- Tabac. Une hausse des accises sur le tabac est également prévue avec une augmentation de 70 centimes du paquet de cigarettes standard de 19 cigarettes et une hausse significative d’1,85 euro du tabac à rouler.
- Les placements. La hausse du précompte mobilier sera de 27%, au lieu de 25% actuellement. Cette hausse ne concernera pas les livrets d’épargne. Cette hausse concernera par contre les intérêts de bons de caisse, des comptes à terme ainsi que les dividendes d’actions ou d’obligation. Le gouvernement veut ainsi stimuler l’investissement dans les PME.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=conso&item=quel-sera-limpact-du-tax-shift-sur-le-portefeuille-des-belges&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 27/07/2015
En 2018, le piétonnier du centre de la capitale serait des places en pierre bleue d’origine belge, des jardins de poche sur les boulevards, des fontaines
Un budget de 20 millions d'euros sera consacré sur trois ans pour l'aménagement du piétonnier de Bruxelles. Beliris, l'organe de coopération entre la Région bruxelloise et le fédéral, a donné son accord de principe. Trois stations de métro feront l'objet d'une rénovation en profondeur. La place De Brouckère, coeur du piétonnier, sera reconçue et accueillera notamment une fontaine à ras de sol et une oeuvre d'art monumentale. Le boulevard Anspach sera parsemé de "jardins de poche" et disposera de deux allées de circulation lente. Près de la Bourse, un plan d'eau sera aménagé et la place sera redessinée. Enfin, le piétonnier recevra aussi un mobilier urbain sobre et contemporain. Les poubelles seront notamment équipées d'un système wi-fi pour signaler lorsqu'elles sont remplies.
http://www.lesoir.be/947564/article/actualite/regions/bruxelles/2015-07-28/en-2018-voici-quoi-ressemblera-pietonnier-du-centre-capitale-video
Écrit par : L'enfoiré | 28/07/2015
Un mois de piétonnier: «La Ville est très réactive et a trouvé des solutions»
Le piétonnier bruxellois, un mois après sa mise en place, continue de cliver. Zone mal famée et sale pour les uns, espace vivant et agréable pour les autres.
Les autorités, en tout cas, poursuivent le projet de développement. Au menu : les stations de métro seront rénovées et le réseau étanchéifié, des espaces verts aménagés, les places de Brouckère et la Bourse transformées (fontaine, nouvelles façades…).
Quel bilan tirer après un mois de piétonnier ?
Ce qui ressort c’est que la Ville de Bruxelles est très réactive depuis la mise en place du piétonnier. Des solutions ont été apportées très vite au problème de propreté, les équipes sont en place dès 6h du matin. Hier à 10h on aurait pu manger par terre ! C’est vrai que si on se balade à 6h ce n’est pas toujours ragoûtant mais c’est une ville qui vit la nuit. Côté sécurité, les doléances ont aussi été entendues, les patrouilles sont présentes 24h/24 : à pied, à vélo, sur les engins électriques. La Ville a sorti quelques chiffres de procès-verbaux mais il est trop tôt pour tirer un bilan, il faudra comparer avec d’autres chiffres.
Que dire de la mobilité ? Des commerces ?
Pour le moment la période n’est pas pertinente, le vrai test se fera en septembre. Mais les automobilistes qui circulent au centre-ville ont vite pris le pli. Pareil pour les commerces, c’est trop tôt pour tirer un bilan, les petits coups de sonde auprès des commerçants sont aléatoires : au JT de RTL de lundi soir ils étaient ravis alors que notre journaliste envoyé sur place n’a recueilli que des avis négatifs. Tout ce qu’on peut dire pour le moment c’est que l’échevine du commerce à Marion Lemesre a l’air très attentive.
Pourquoi ce montant de 20 millions étonne ?
Bruxelles a été mal financée pendant des années. Depuis, les réformes institutionnelles ont permis un meilleur financement et l’accès à des aides comme celle de Beliris. Ce qu’il faut garder en tête c’est que c’est de l’argent du fédéral destiné à aider Bruxelles dans son rôle de capitale internationale. Il ne peut pas être utilisé pour autre chose. Il est encore possible que la Région intervienne ou que la Ville intervienne.
http://www.lesoir.be/947641/article/debats/11h02/2015-07-28/un-mois-pietonnier-ville-est-tres-reactive-et-trouve-des-solutions
(Vidéo)
Écrit par : L'enfoiré | 28/07/2015
Une réaction négative:
J’habite au centre-ville et je discute avec de nombreux commerçants qui semblent désemparés, s'interrogent sur le devenir de leur commerce et la plus-value d’une telle entreprise mégalomane. J’entends également des conversations entre commerçants/clients : des commerçants se plaignent de nombreuses bagarres et d'interventions quotidiennes des forces de police (Anspach, hauteur casino). Il fait terriblement sale, pour ne pas dire crade, limite hapocalyptique, également dans les rues non piétonnes qui jouxtent le bd Anspach (Heures-Claires).
La place Saint Géry si typique est devenue l'entonnoir obligé dans lequel tous les véhicules doivent s'engouffrer pour rejoindre Van Artevelde qui est saucissonné en plusieurs tronçons, une fois dans un sens de circulation, 100 m plus loin dans l’autre sens etc.. Bref tout est inepte; l'inversion des sens interdits pose également des problèmes de visibilité, et donc de sécurité routière car certaines rues aboutissent sur d'autres en tête dépingle et la visibilité est occultée par des panneaux publicitaires, il faut donc couper la route aux vélos pour engager le nez de son véhicule etc etc ... Je suis habitant de la Place St Géry et je possède un véhicule. Se rendre au Palais de Justice relève de l’exploit : la rue Joseph Stevens ne permet pas de passer à double sens et c’est pourtant le passage obligé : pas d’autre choix. Le détour par Dansaert pour rejoindre Van Artevelde devenue à sens unique requiert 20 min de votre temps. En Septembre on va déguster. Ce piétonnier et TOUT ce qui va avec est littéralement une catastrophe car rien ne semble avoir été pensé, élaboré intelligemment. Je connais personnellement des pompiers casernés à l’héliport qui trouve également ce projet totalement inepte.
Et ne parlons pas de ces magnifiques poubelles en plastique biodégradables à horizon 100.000 ans qu’on est venu flanquer ça et là pour palier au plus pressé.
Bref. Qu’y a –t-il de positif à tirer de ce projet après 1 mois ? De mon point de vue, absolument RIEN.
Écrit par : L'enfoiré | 28/07/2015
Piétonnier : Bruxelles en voie de "barcelonisation"
Le lancement du piétonnier a entraîné des débats passionnés. Rarement les Bruxellois s'étaient tant empoignés sur une question de développement urbain. La politique de la ville, initiée par les autorités politiques, est également accaparée par les citoyens.
LaLibre.be a interrogé deux sociologues spécialisés en urbanisme, qui livrent leur analyse sur cet ambitieux projet à travers différents aspects : appropriation, commerces, insécurité et rayonnement.
Le principal grief adressé au piétonnier est sans nul doute les embouteillages qu’il entraîne dans son sillage, en dehors du centre. Cette situation souligne l'asymétrie du Ring intérieur : la Petite Ceinture est loin d'être homogène sur tout son parcours. Le maillon est par exemple très faible du côté du Canal, qui n’a pas la capacité suffisante pour absorber le transit rejeté. Elle révèle aussi la trop grande dépendance automobile de toute la zone métropolitaine autour du "Grand Bruxelles", comprenant les provinces de Brabant.
Au-delà de ces désagréments, le projet répond-il aux attentes de l’œil aiguisé de spécialistes ? Pierre Vanderstraeten , architecte-urbaniste et sociologue (UCL), félicite les autorités bruxelloises d’avoir osé ce changement d’envergure.
"La vocation de ces lieux centraux est avant tout d'accueillir la vie sociale, la vie publique. Cela doit largement l'emporter sur la fonction de transit", affirme-t-il. Un avis globalement partagé par Mathieu Berger , professeur de sociologie urbaine à l’UCL, qui commençait, lui, à "perdre espoir qu'on puisse expérimenter des aménagements ayant un minimum d'ambition et d'audace à Bruxelles".
Le piétonnier est composé d’un aménagement a minima. Depuis son inauguration, quelques pochoirs sont venus s’ajouter aux tables, bancs, tables de ping-pong et bacs à sable qui constituent les seuls éléments proposés.
Appropriation
Le piétonnier est composé d’un aménagement a minima. Depuis son inauguration, quelques pochoirs sont venus s’ajouter aux tables, bancs, tables de ping-pong et bacs à sable qui constituent les seuls éléments proposés.
"Evidemment, pour les esthètes, l'aménagement n’est pas incroyable d’élégance, ni très sophistiqué. Le mobilier urbain semble distribué de manière un peu aléatoire et on aurait probablement pu éliminer des sections piétonnisées tout ce qui évoque la circulation automobile, comme la signalisation. Lors de l’inauguration, j’étais plutôt sceptique. Pourtant, étonnamment, on constate que cela fonctionne. Les bancs, tables et structures de bois qui jalonnent le boulevard sont occupés pour manger, boire, jouer, discuter,... Bien que les conditions météo soient particulièrement favorables en ce premier mois d’été, ce n'était pas joué d'avance", affirme Mathieu Berger.
Les citoyens exploitent donc le boulevard par des usages très simples, comme le déplacement, la balade, la rencontre. "Pour un sociologue, cet espace de grande intensité et les nouvelles connexions qu’il crée au sein du centre-ville est évidemment intéressant", souligne Mathieu Berger. "Ce qui fait la radicalité du projet, c’est peut-être l’absence d’attraction ou d’usage explicitement indiqué. Le boulevard se présente alors comme un pur espace public, où les citadins se rendent de manière désintéressée, pour se rendre visibles les uns aux autres, se croiser, s’asseoir entre étrangers, observer le monde qui déambule. C'est créateur d'une certaine expérience esthétique : on met les gens dans des dispositions spatiales où ils peuvent s'émouvoir de la présence des autres. Les Bruxellois représentent finalement, les uns pour les autres, la principale attraction de cet espace central."
"Le défi à relever maintenant consiste à maintenir cette animation", prévient Pierre Vanderstraeten. "Les initiatives ne doivent pas uniquement venir de la Ville. Les habitants doivent prendre le relais, s’approprier les lieux pour faire vivre la ville autrement. Grâce aux réseaux sociaux, certaines initiatives fleurissent, comme les apéros urbains ou des barbecues entre voisins. Leur gratuité est bénéfique pour l’attractivité."
Commerces
Bien que l’horeca se frotte les mains depuis que les automobiles ont déserté le centre, la présence de trop nombreux kebabs et fast-food le long du boulevard Anspach a été pointée du doigt par de nombreux observateurs. "Si la Ville souhaite agir sur le développement commercial, il semble qu’elle ait la maîtrise foncière suffisante pour ce faire", juge Pierre Vanderstraeten. Dans la foulée, l’architecte-urbaniste ajoute qu’il importe de miser sur les commerces de proximité afin que les habitants aient tout type de produits à portée de main. "Il faut aussi bien un pharmacien qu'un marchand de chocolat ou une supérette. C'est le modèle de la ville habitée que les autorités doivent avoir à l’esprit, et non celui de méga centre commercial. Symboliquement, c'est extrêmement important : tout le monde doit pouvoir s'y sentir chez soi."
Mathieu Berger renchérit : "Ces dernières années, on a vu les rues adjacentes, situées de part et d’autre du boulevard Anspach, proposer une offre commerciale et horeca de plus en plus qualitative – restauration de qualité, bars musicaux undergound, boutiques tendance – et moins directement orientée vers le tourisme de masse que vers la population bruxelloise. Ainsi, la dynamique commerciale favorisée par le nouveau piétonnier ne doit pas être pensée uniquement sur le boulevard, ni même dans l’axe du boulevard. Dans la nouvelle configuration, c’est aussi perpendiculairement au boulevard que les continuités commerciales sont à réfléchir".
D’ailleurs, selon Pierre Vanderstraeten, auparavant, rares étaient les touristes qui traversaient le boulevard Anspach une fois arrivés devant la Bourse. "Ce boulevard agissait comme une rupture. Ils avaient l'impression d'être, non pas au centre, mais au bord. Du coup, ils faisaient demi-tour. Cet effet de rupture était très négatif pour la vitalité de certains endroits, situés dans le Pentagone ouest."
Insécurité
Dernièrement, François-Xavier de Donnea, ancien bourgmestre (MR) de Bruxelles, affirmait que ce projet de piétonnier était "un gros risque". "Il est à la marge d’un quartier extrêmement difficile, ce qui pourrait en faire une zone insécurisée à certains moments de la nuit", affirmait-il.
Mathieu Berger partage partiellement cette inquiétude. "En son centre, la ville de Bruxelles accueille une population relativement pauvre. Créer de la visibilité et de la rencontre dans des espaces de pauvreté et d’inégalité entraîne des risques, en occasionnant des situations de tension, potentiellement explosives. En même temps, faire le pari de la 'rencontre tendue', plutôt que de la séparation sécuritaire, m’apparaît intéressant. Le frottement peut être positif, civilisateur, que ce soit pour les plus précarisés ou pour les plus dotés, voire pour les touristes. La plupart du temps, les citadins parviennent à désamorcer ou à gérer eux-mêmes ces situations tendues, sans avoir recours à la police", analyse-t-il. Avant d’ajouter que "les aménagements urbains ne doivent pas pour autant se substituer à des politiques publiques de fond, orientées vers les problèmes de chômage ou d'éducation, sans quoi l’ouverture de tels espaces de tension pourrait effectivement devenir irresponsable".
Le professeur de sociologie estime en outre que l’espace dégagé sur le boulevard Anspach est à même d’orienter positivement les comportements. "Des espaces amples et continus permettent une visibilité mutuelle et un contrôle réciproque qui agissent préventivement sur les conduites répréhensibles." Les petites rues adjacentes sont elles davantage propices à des comportements délictueux.
Pierre Vanderstraeten ajoute que répondre à cette question de l’insécurité renforce son plaidoyer pour "un cœur historique entièrement dessiné pour accueillir la vie publique dans toute l'étendue de ses formes d'expression avec des intensités variables : piétonnier, semi-piétonnier (modifier l’usage selon le moment de la journée ou de l’année), zone de rencontre, zone résidentielle. Faire en sorte d'éviter un cœur historique à deux vitesses au sens propre et figuré. Cela doit faire ‘société’ et non plus faire ‘quartier’. Ce cœur historique doit cependant être élargi et comprendre la partie préindustrielle et industrielle en faisant du Canal un espace fédérateur."
Rayonnement
Le piétonnier est évidemment amené à se développer. 20 millions d’euros vont notamment servir à remodeler les places de la Bourse et De Brouckère et à doter le boulevard de verdure. En outre, le bourgmestre Yvan Mayeur souhaite faire appel à quelques grands noms de l’art contemporain, comme le sculpteur indo-britannique Anish Kapoor, afin d’embellir les rues. Par cette approche ostentatoire, les autorités ne cachent pas leur envie d’asseoir l’attractivité et le rayonnement international de la capitale belge.
Mathieu Berger prévient : ce projet prometteur recèle une face cachée que certains nomment déjà la "barcelonisation" de Bruxelles. "Le touriste n'est pas l'habitant, il n'a pas le même attachement pour l'espace qu'il visite, qu’il ne fait que traverser le temps d’une journée ou d’un week-end. Des espaces urbains trop strictement consacrés à la présence touristique risquent toujours, à terme, de s’auto-détruire. C'est un problème rencontré à Barcelone, où un tourisme de masse, irrespectueux et avide de fête, est en train de détériorer le charme de la ville." La question se pose alors du juste équilibre à trouver. Le sociologue admet en effet que "Barcelone est aussi devenue une ville dynamique et enthousiasmante ces trente dernières années grâce à ses choix urbanistiques et son ambition de développer son accueil. "Il y a quelques années, personne n’aurait imaginé que l’on puisse comparer Bruxelles à la capitale catalane ! Il faut voir dans cette situation nouvelle à la fois un risque et une opportunité pour Bruxelles et ses habitants.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/pietonnier-bruxelles-en-voie-de-barcelonisation-55acbab435708aa43714562f
Écrit par : L'enfoiré | 30/07/2015
La vague de chaleur a tué 410 Belges début juillet
En une semaine de canicule, la mortalité a bondi d’un quart.
Entre le 30 juin et le 5 juillet 2015, les températures élevées et les importantes concentrations d’ozone dans l’air ont engendré une surmortalité de la population belge estimée à 26 %. Par rapport aux prévisions de la mortalité attendue entre le 30 juin et le 5 juillet 2015, l’Institut de santé publique estime à 410 le nombre de décès supplémentaires provoqués par la chaleur extrême et les importantes concentrations d’ozone dans l’air.
Avec une surmortalité estimée à 26 % sur cette période (c’est-à-dire un quart de décès rapportés en plus par rapport au nombre de décès attendus selon les prévisions), la Belgique a connu un pic de mortalité intense mais de courte durée. L’ampleur du pic de mortalité en Belgique est comparable à celle observée dans des pays voisins comme la France et les Pays-Bas.
Une proportion quasi-identique entre hommes et femmes
L’excès de mortalité a touché les hommes et les femmes dans une proportion quasi-identique (respectivement +210 décès et +200 décès). Il a concerné tous les groupes d’âge, même si, typiquement, les personnes âgées de 85 ans et plus ont payé le plus lourd tribut, avec 33 % de surmortalité. Le taux de surmortalité chez les moins de 85 ans a atteint 24 % en moyenne.
Avec six jours seulement, la phase d’avertissement ‘forte chaleur et pics d’ozone’ a été de courte durée. Pour autant, les températures particulièrement élevées associées aux fortes concentrations d’ozone dans l’air se sont soldées par une surmortalité plus élevée que lors des pics estivaux précédents. À l’exception de 2006 (23 % de surmortalité mais longue période de chaleur), l’excès de mortalité au sein de la population pendant les périodes de chaleur n’a jamais excédé 18 % ces dix dernières années.
En cas de chaleur intense, la plupart des décès surviennent généralement chez les personnes déjà affaiblies. L’ISP n’exclut donc pas que cet excès de mortalité soit éventuellement compensé par une mortalité plus faible au cours des prochains mois
http://www.lesoir.be/950771/article/l-ete-du-soir/2015-07-31/vague-chaleur-tue-410-belges-debut-juillet
Écrit par : L'enfoiré | 31/07/2015
Une opinion de Mathieu Berger, Sociologue et professeur à l'UCL.
Sortir d’une "impolitique de la ville"
Piétonnier bruxellois: sortir d’une "impolitique de la ville"
Depuis fin juin dernier, la piétonnisation du boulevard Anspach a fait l’objet de controverses animées. Soudaine, cette transformation du centre bruxellois ne laisse personne indifférent. Faut-il se réjouir de cette nouvelle polémique ? D’un côté, en effet, on pourrait voir dans cette confrontation un signe de vigueur du débat public, de redynamisation d’"une politique de la ville", dans son sens noble. Cependant, dans sa forte polarisation, la dispute peut aussi prendre une tournure "impolitique". Dans "La contre-démocratie" (Le Seuil, 2006), l’historien Pierre Rosanvallon définissait l’impolitique comme "le défaut d’appréhension globale des problèmes liés à l’organisation d’un monde commun". Loin d’être limitée aux moments d’empoignades auxquels on assiste actuellement, cette tendance s’enracine dans une certaine (in)culture de la ville et de l’intervention urbaine.
A partir du contexte bruxellois, identifions rapidement - trop rapidement sans doute - cinq composantes d’"une impolitique de la ville".
L’administratif et le politique
Une première composante réside dans la façon dont les politiques de la ville en sont venues ces vingt dernières années à se replier progressivement sur une microgestion du territoire régional. Dans un contexte où l’action urbaine ne peut plus s’envisager que dans le cadre de "programmes" ou de "dispositifs", l’administratif en est venu à primer sur le politique. On peut y voir deux conséquences : premièrement, le manque d’envergure et de vision d’opérations tenues à une fonction de "ménagement du territoire"; deuxièmement, la routinisation et la standardisation de projets de quartiers réalisés "en série" aux quatre coins de Bruxelles. Dans ces circonstances, la pratique de la participation citoyenne devient elle-même un train-train, une formalité démocratique dépourvue de prises significatives sur les enjeux réels du développement urbain.
Logiques autistiques
Une seconde source de l’impolitique est relative aux logiques autistiques qui guident l’agir politicien. On le sait, les coalitions de majorité sont des milieux plutôt hostiles, dans lesquels seuls "de vrais animaux politiques" subsistent et prospèrent. A Bruxelles, deux stratégies ont fait leurs preuves. La première stratégie est celle de l’antijeu; celle de l’équipe roublarde, avertie du caractère vulnérable de toute initiative politique réelle, et qui s’en tient à jouer le nul, campée dans sa moitié de terrain. La seconde stratégie est celle du joueur "personnel" qui accélère d’un coup, laisse ses coéquipiers sur place et part seul en dribblant, le nez sur le ballon. Il est assez inquiétant de réaliser que cette seconde stratégie, celle de l’échappée, est peut-être aujourd’hui la seule manière de manifester de l’audace et de l’ambition en matière de développement urbain.
Mimétisme
Une troisième composante, également présente dans le cas du piétonnier bruxellois, est relative à l’obsession de la comparaison internationale, au diktat du benchmarking dans la conception des projets urbains. Ces nouvelles habitudes de gouvernement qui consistent à se placer sagement dans le sillage des villes-leaders de la globalisation renforcent l’impolitique de la ville. L’enquête sur les problèmes urbains et la recherche minutieuse des solutions ajustées sont court-circuitées par la référence aux standards internationaux : on verrait bien, sur le piétonnier, des poubelles-wifi comme à New York, une sculpture d’Anish Kapoor comme à Chicago, etc. Qui sont donc les Bruxellois pour refuser un tel pot-pourri de bienfaits, internationalement reconnus ?
Qu’en dit le citoyen ?
Quatrième facette : la pauvreté politique d’une certaine critique citoyenne; une critique souvent anachronique, "a priori", contradictoire, urbanophobe, populiste. Anachronique : elle ressort des tiroirs le référentiel des luttes urbaines de la fin des années 1960-1970; celui du récit de "la bruxellisation" et de son héros, "le vrai habitant". A priori : partant du principe que tel décideur ne peut qu’avoir tort, elle ne laisse aucune chance à l’expérimentation et feint de ne pas comprendre les contraintes et limites d’un aménagement temporaire. Contradictoire : elle redoute tout et son contraire; la pacification et l’insécurité, la fête et l’ennui, le plein et le vide, le médiocre et le bling-bling, le bobo et le SDF, la gentrification et la kebabisation. Urbanophobe : contestant le cadrage festif et ludique donné jusqu’ici au piétonnier, ses railleries s’étendent rapidement à la sociabilité urbaine en elle-même, aux joies de la coprésence et de la vie publique. Populiste : elle se passe parfaitement du discours d’obscurs "intellos" pour casser du "politicard" et exposer ses vérités "politiquement incorrectes".
La place du chercheur dans la cité
Le cinquième rouage de cette impolitique de la ville tient justement au retrait de la vie publique des chercheurs universitaires et des spécialistes de la ville, au rôle d’intellectuel public qu’ils évitent soigneusement d’endosser. Aux cynismes corrélés du politicien et du citoyen, il faut alors ajouter celui des urbanistes, sociologues, politologues, géographes, etc., souvent étonnamment discrets devant les questions qui fâchent et qui divisent.
Comment sortir du cercle de l’impolitique ? Les pistes sont nombreuses. Celles concernant les quatre premières figures étant plus souvent envisagées, je me limiterai ici à celle relative au dernier point évoqué. Le secteur de "la recherche urbaine" - au sens large - réunit aujourd’hui un nombre considérable d’enquêteurs œuvrant dans des disciplines diverses, générant chaque année des thèses riches en regards et en savoirs nouveaux.
Dans quelle mesure ces connaissances profitent-elles aujourd’hui réellement à une politique de la ville ? Quelles formes nouvelles peuvent prendre ces travaux ?
"Repenser la place du chercheur dans la cité" est un enjeu crucial, mais qui commence à sonner comme un slogan creux. Plutôt que de refaire le monde "in vitro", dans l’environnement contrôlé de la discussion académique ou de la simulation démocratique, les savoirs intellectuels sur la ville gagneraient à se manifester comme des savoirs pratiques, à tester leurs possibles apports "in vivo". Ils doivent pour cela se frotter et se coordonner davantage, au cœur de processus de projet ou de contre-projet, aux savoirs plus techniques des architectes urbanistes, aux savoirs administratifs et juridiques des fonctionnaires, aux savoirs d’usage des citadins. Si le salut des politiques de la ville ne peut évidemment venir de la recherche urbaine, il ne pourra pas non plus venir sans sa réinvention.
L’actuelle "affaire du piétonnier" nous le montre : il est crucial, tant pour les autorités publiques que pour les résistances citoyennes, qu’elles ne soient pas laissées à des rapports frontaux et bipolaires. Il est important que des enquêteurs de tous bords se mouillent, fassent entendre des voix à la fois critiques et rigoureuses, luttent pour faire jouer leurs savoirs respectifs, non pas "au-dessus de la mêlée", mais quelque part dans la mêlée et au plus près de l’action.
http://www.lalibre.be/debats/opinions/pietonnier-bruxellois-sortir-d-une-impolitique-de-la-ville-55d0a47935708aa4378d622a
Écrit par : L'enfoiré | 17/08/2015
Le CDH torpille le piétonnier bruxellois
Le CDH a demandé ce mercredi à la majorité de la Ville de Bruxelles de ne pas attendre huit mois, comme il s’y est engagé, pour réaliser une étude de l’impact du piétonnier aménagé sur les boulevards du centre et de réduire sans attendre son étendue. Le groupe CDH du parlement régional a procédé durant dix jours à une enquête de terrain de laquelle il ressort que 73,1 % des (215) commerçants qui ont accepté d’y participer ont dit avoir constaté une influence de cet espace libéré de la voiture sur leur activité commerciale. Parmi ceux-ci, 70 % ont qualifié cette influence de négative.
L’enquête a été menée du 19 au 28 août dernier auprès des commerces des boulevards du centre et d’autres voies mises en piétonnier à la fin du mois de juin dernier, mais aussi de tronçons limitrophes subissant un impact direct du piétonnier.
Selon le chef du groupe CDH au parlement bruxellois Benoît Cerexhe et le député Hamza Fassi Fihri, par ailleurs conseiller communal à la Ville de Bruxelles, les chiffres varient en fonction des zones investiguées, et des secteurs d’activité des commerçants.
Schématiquement, l’impact est autant négatif que positif pour les commerçants du piétonnier des boulevards centraux. Le nombre de commerçants disant avoir constaté une baisse du chiffre d’affaires est plus élevé sur les tronçons des boulevards situés de part et d’autre du piétonnier (près de 60 % sur les boulevards A. Max et E. Jacqmain ; 57,2 % au boulevard Lemonnier, 56,2 % entre la Bourse et la place Fontainas).
L’horeca s’en sort mieux
Globalement, l’horeca s’en sort le mieux (51,8 % de jugements positifs) surtout sur l’espace situé entre la Bourse et De Brouckère. C’est davantage le cas des cafés que des restaurants, privés d’une partie de leur clientèle de soirée.
Selon Benoît Cerexhe, on ne peut rester sourd aux doléances des commerçants qui ne dénoncent pas l’idée du piétonnier, mais en regrettent les aménagements déficients et un « manque total de concertation ».
Pour le CDH, la zone piétonne est « sans doute trop longue ». Elle est pertinente entre De Brouckère et la Bourse, deux pôles d’attractivité qu’elle relie, mais l’est beaucoup moins au-delà de la Bourse. « Il ne sert à rien d’avoir le plus grand piétonnier d’Europe si on n’a pas le meilleur », a commenté à ce sujet Benoît Cerexhe.
« Nous demandons aux autorités de la Ville d’avancer l’évaluation d’autant qu’un bon quart des commerçants envisagent de céder leur commerce si rien ne change. La Ville doit avoir une stratégie pour développer son mix commercial dans la zone. A nos yeux, il faut de l’horeca, mais aussi des indépendants (bouquinistes, bandagistes, des commerces de proximité et aussi des enseignes) », a ajouté Hamza Fassi Fihri.
Des défauts… et quelques qualités
L’enquête du CDH a par ailleurs porté sur une analyse des qualités et défauts du piétonnier. Rayon qualités, on relèvera le calme, le moins de bruit et la pollution en baisse évoqués par 14,8 % des commerçants interrogés. Ils sont près de 10 % à apprécier la convivialité de la zone.
Mais près d’un commerçant sur quatre évoque un sentiment d’insécurité, un sur cinq cite la malpropreté et des difficultés d’accès, 17,2 % dénoncent une « clochardisation » de l’espace. Près d’un commerce sur six déplore la perte de places de stationnement surtout dans les zones non limitées aux piétons.
http://www.lesoir.be/978982/article/actualite/belgique/politique/2015-09-02/cdh-torpille-pietonnier-bruxellois
Écrit par : L'enfoiré | 02/09/2015
Samedi, je suis passé à l'hôtel Métropole et j'ai demandé à un voiturier ce qu'il en pensait.
A questions idiotes, réponses idiotes...
Si l'horeca s'en sort mieux, pour lui, les pourboires ont dû s'effacer dans sa mémoire.
Les voitures ne peuvent plus y arriver avec les touristes.
Écrit par : L'enfoiré | 02/09/2015
Mainmise sur les villes
À l'ère de l'hyperurbanisation et des expropriations massives, où en est la démocratie urbaine et comment se positionnent les pouvoirs publics ? De Paris à Istanbul en passant par Berlin ou Copenhague
Ces dernières années, partout en Europe, des milliers d'habitants sont descendus dans la rue pour remettre en cause la représentation politique, mais aussi défendre le droit à l'espace urbain. L'hyperurbanisation à coups de bulldozer et les expropriations massives imposées par les autorités publiques stambouliotes expliquent en partie la révolte de la place Taksim. Plus près de nous, l'installation d'un Ikea dans le centre-ville de Hambourg ou la construction d'un gigantesque centre commercial, portée par Auchan pour le projet du Grand Paris, arrangent les pouvoirs publics, qui n'ont plus les moyens d'investir dans l'espace urbain. Ces exemples charrient leur lot d'interrogations sur l'état de la démocratie urbaine aujourd'hui : comment la ville se transforme-t-elle et quelle place y occupent les citoyens ? Les habitants ont-ils leur mot à dire face aux technocrates, politiques, urbanistes et promoteurs qui façonnent les métropoles ? Les pouvoirs publics sont-ils toujours garants d'une ville ouverte et accessible ?
Contre-pouvoir
De Berlin à Copenhague en passant par Londres ou Toulouse, un voyage émaillé de rencontres avec des experts (la chercheuse Anna Minton, les architectes-urbanistes Jan Gehl et Frédéric Bonnet, le philosophe Thierry Paquot…). Ils décryptent les rapports de force à l'œuvre et s'interrogent sur la constitution de contre-pouvoirs.
http://www.arte.tv/guide/fr/plus7/?em=050582-000
Écrit par : L'enfoiré | 02/09/2015
Le pouvoir des bourgmestres
http://www.rtbf.be/video/detail_questions-a-la-une?id=2040255
Écrit par : L'enfoiré | 03/09/2015
Le centre ville d'Oslo sera totalement piétonnier en 2019
La capitale norvégienne d'Oslo sera la première capitale européenne où les voitures seront interdites de manière permanente dans une grande partie du centre-ville, afin de réduire la pollution. C’est ce que la coalition des Verts et des socialistes à la tête du conseil municipal de la ville a annoncé aujourd’hui, affirmant qu’elle allait faire un effort massif dans les investissements en matière de transports publics pour soutenir ce projet.
Le conseil municipal souhaite une entrée en vigueur pour 2019 - l’année des prochaines élections - et il a indiqué qu’il allait faire construire 60 kilomètres de pistes cyclables additionnelles sur les 4 prochaines années. Seuls les véhicules qui transportent des personnes handicapées et les camions pour approvisionner les commerces de marchandises seront toujours autorisés dans le centre-ville.
Plusieurs villes européennes ont adopté des lois qui empêchent les voitures de circuler dans le centre ville à certains moments, ou dans certains quartiers, telles que Paris, Londres et Madrid. Mais c’est la première fois qu’une ville décide une interdiction d’accès totale des voitures.
Oslo compte 600.000 habitants et 350.000 voitures. Cependant, la plupart des propriétaires de voiture résident hors du centre ville.
Selon les Verts, la mesure profitera à tout le monde, en particulier les piétons, mais les propriétaires de magasins craignent qu'elle nuise à leur commerce.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=le-centre-ville-doslo-sera-totalement-pietonnier-en-2019&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 25/10/2015
Après 4 mois, à la moitié du test du piétonnier dans le centre de Bruxelles
Transversale fait le bilan
(à la fin de l'article ci-dessus)
Écrit par : L'enfoiré | 25/10/2015
Sondage: le piétonnier est-il «une réussite»?
Le bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur se réjouit des bienfaits du piétonnier, huit mois après son inauguration.
La Ville de Bruxelles tire un premier bilan, positif, du piétonnier, huit mois après son inauguration. Pour rappel, les travaux du piétonnier commenceront en avril prochain. Ils seront terminés en 2018. A l’issue de la phase de test, le bourgmestre Yvan Mayeur et l’échevine de la Mobilité Els Ampe pointent l’augmentation du nombre de piétons et de cyclistes dans les rues du centre-ville, un trafic de transit en baisse et une qualité de l’air améliorée
La fréquentation piétonne sur le boulevard Anspach a été multipliée par 2,5, passant de 10.000 à 14.000 passants par jour en 2014 à 27.000 à 38.000 en août et septembre 2015. Le nombre de cycliste a lui doublé pendant l’heure de pointe de la matinée. Enfin, la qualité de l’air a elle aussi progressé selon les données de la Ville. La concentration en « black carbon » a ainsi diminué de 63 %. Le projet est « une réussite », s’est félicité Yvan Mayeur.
http://www.lesoir.be/1136094/article/debats/sondages/2016-02-29/sondage-pietonnier-est-il-une-reussite
Écrit par : L'enfoiré | 29/02/2016
Résultats: «Une réussite» pour Mayeur, un échec pour 76% d’entre vous
Sur l’ensemble des votants (près de 9.000 à l’heure d’écrire ces lignes), 80 % disent s’être déjà rendus sur le piétonnier. Cependant, il semblerait que ce nouvel emplacement ne plaît pas à tous. En effet, plus de 76 % des votants ne considèrent pas ce piétonnier comme une réussite. 16 % restent persuadés que l’idée d’Yvan Mayeur est une bonne chose pour la Ville de Bruxelles.
http://www.lesoir.be/1137285/article/actualite/regions/bruxelles/2016-03-01/pietonnier-une-reussite-pour-mayeur-un-echec-pour-76-d-entre-vous
Écrit par : L'enfoiré | 01/03/2016
Presque un an après:
Piétonnier: un observatoire pour objectiver «les réactions irrationnelles» installé
La Ville de Bruxelles, partenaire de l’étude, va débloquer 121.000 euros par an.
Ils sont pour, ils sont contre. A l’heure où le débat sur le piétonnier ne cesse d’enflammer les conversations, un observatoire du « grand piétonnier » de Bruxelles se met en place depuis quelques semaines avec la volonté d’accoucher un premier rapport d’ici l’automne qui se déclinera en 4 volets : la dynamique socio-spatiale de l’espace public et son évolution, l’évolution socio-démographique et socio-économique, l’évolution de l’accessibilité du piétonnier et des pratiques de déplacement et l’évolution de l’action publique et du débat démocratique.
Objectiver les positions idéologiques
Le projet, qui germe dans les esprits depuis septembre dernier, voit enfin le jour grâce à la collaboration scellée début avril entre Brussels Studies Institute (le centre de recherche interuniversitaire de l’ULB, la VUB et de l’Université Saint-Louis) et la Ville de Bruxelles, qui dégagera un budget annuel de 121.000 euros pour financer l’étude qui devrait s’étaler sur 4 ans. « Il s’agit d’apporter un regard extérieur sur le dossier. Le contexte actuel montre clairement l’utilité d’un tel observatoire pour objectiver les positions idéologiques, et certaines réactions qui peuvent parfois paraître irrationnelles », assure Michel Hubert, en charge de l’Observatoire du « grand piétonnier » pour le Brussels Studies Institute.
« Nous allons réunir toutes les données pour fournir un travail de synthèse, environ tous les six mois. Un comité de pilotage de 12 personnes sera ainsi formé, avec une vingtaine de chercheurs qui auront des contributions à apporter dans leur domaine, précise-t-il encore. Ce sera vraiment l’occasion de prendre une distance critique par rapport aux réactions qui pleuvent ». Il aura donc fallu patienter près de huit mois avant la mise en place d’un tel centre d’étude. « Le dossier a traîné pour diverses raisons, mais il n’y a eu aucun obstacle politique à son aboutissement », selon Michel Hubert. L’intéressé se veut d’ailleurs clair : l’étude se fera en toute indépendance. Il en a reçu les garanties au cours d’une rencontre avec le bourgmestre Yvan Mayeur.
http://www.lesoir.be/1191565/article/actualite/regions/bruxelles/2016-04-25/pietonnier-un-observatoire-pour-objectiver-reactions-irrationnelles-insta
Écrit par : Bouillon de cultures | 25/04/2016
Changement à Bruxelles: le piétonnier va être réduit!
La zone piétonne ne s’étendra plus que de la rue Fossé aux Loups à la Bourse.
"Il était important d’évoluer sur ce dossier dans un contexte post-attentat et avec la fermeture du tunnel Stéphanie”, commente une source proche du dossier. Ces modifications visent à faciliter l’accès à la place De Brouckère et à supprimer la portion du piétonnier entre la Bourse et Fontainas qui était moins fréquentée.
La semaine prochaine, la Ville de Bruxelles devrait également annoncer un plan d’accompagnement des commerçants.
http://www.lalibre.be/regions/bruxelles/changement-a-bruxelles-le-pietonnier-va-etre-reduit-5761524c35705701fd8736c3
Écrit par : L'enfoiré | 15/06/2016
1.Pas de réduction du piétonnier
La rumeur courrait : Bruxelles pourrait (encore) réduire la taille de son centre piétonnier. Halte là, a voulu dire le bourgmestre de Bruxelles. Dès le début de la conférence de presse, Yvan Mayeur (PS) a démenti une version « réduite ». « Le périmètre du piétonnier n’est pas touché par les ajustements », a-t-il lancé d’emblée.
La situation ne va donc pas changer fondamentalement à l’avenir. « La zone strictement piétonne va du Plattesteen à la rue Fossé aux Loups. » Mais des aménagements vont être apportés par l’équipe communale. Le bourgmestre le concède : « La situation est mauvaise, il faut l’améliorer ».
2.Les travaux dureront deux ans
La durée des travaux sur la place De Brouckère, qui pourraient commencer début septembre, est estimée à deux ans. Les travaux pourraient débuter fin août-début septembre. L’idée-force : « créer une place événementielle », comme le précise Didier Reynders (MR). « De Brouckère doit être un espace convivial. » De son côté, la station de métro Bourse sera rénovée dès 2017 : « Cela permettra d’avancer les travaux à la Bourse », explique Pascal Smet.
3.Quid du recours devant le Conseil d’Etat ?
Alain Courtois a osé la métaphore sportive, en plein Euro de football : « Il y a encore des équipes qui gagnent », a lancé le libéral lors de la conférence de presse. Osé ? Oui, quand on considère le climat tendu qui entourait cette communication. A savoir : un recours devant le Conseil d’Etat, qui pourrait anéantir le projet de piétonnier dans sa forme actuelle.
On a appris ce jeudi que l’auditeur du Conseil d’Etat a jugé que plusieurs moyens, donnés par les associations de commerçants dans des recours déposés en mars dernier à l’encontre des permis d’urbanisme, sont jugés sérieux. Cataclysme pour les porteurs du projet ? Yvan Mayeur a, de prime abord, botté en touche. « Nous ne commenterons pas l’avis de l’auditeur. Nos juristes l’analysent… » Avant, finalement, de livrer son sentiment. « Cela ne veut pas dire qu’on appuie sur ‘delete’, qu’on met tout à la poubelle », estime le socialiste. « Le piétonnier n’est pas attaqué en tant que tel, mais bien certains aspects de son aménagement », minimise-t-il, avant de se plaindre des recours en cascade. « Tous les projets que nous créons se voient opposer des recours. Neo, le stade, les écoles… Même un institut pour lutter contre le cancer. On doit vivre avec ça, nous avançons car nous avons une conviction profonde : il fait une ville à vivre. »
http://www.lesoir.be/1241140/article/actualite/regions/bruxelles/2016-06-16/mayeur-perimetre-du-pietonnier-n-est-pas-touche-par-ajustements
Écrit par : L'enfoiré | 16/06/2016
La bourgmestre Yvan Mayeur s'est expliqué à ce sujet:
http://www.rtbf.be/lapremiere/emissions_matin-premiere/nos-rubriques/l-acteur-en-direct/article_l-acteur-en-direct-yvan-mayeur?id=9328744&programId=60
Heureusement, il y a l'humour de Laurence Bibot qui pour cette fois, s'est transformée en actrice de séries à Bruxelles
http://www.rtbf.be/auvio/detail_laurence-bibot-actrice-de-serie-a-bruxelles?id=2119598
Écrit par : L'enfoiré | 17/06/2016