Zéro en artithmétique (07/08/2006)

C'est la cote qu'il faut attribuer au bas du bulletin. Le comptage dans l'échange de prisonniers et/ou otages ne vaut pas mieux. 

La raison du plus fort a toujours eu ses propres lois qui n'ont plus rien à voir avec les sciences exactes.

Déjà à l'école, le pion qui recevait la boulette de papier dans la nuque n'avait de suite que par la punition collective de toute la classe.

Pendant les nombreuses guerres et, en particulier, celle de 40-45, la résistance logique à l'occupant du territoire et qui se terminait par la mort d'un des occupants se résumait par la condamnation à mort de dizaines de victimes innocentes.   

Même la loi du Talion est dépassée dans ces moments de folles actions-réactions. On assiste plutôt à une inflation dans les mauvais coups et une escalade très vite mal maîtrisée.

Pendant la guerre dite froide, Berlin et son Check Point Charlie ont servis à une multitude d'échange d'espions de part et d'autre du Rideau de Fer. Echange qui souvent n'ont été sollicités que pour restreindre au plus vite le passage d'informations de bord à bord. Quand l'information est hors de prix et que les récupérer est un "must", l'équité dans le nombre d'entrant et de sortants n'a jamais été d'une importance capitale. Le quantitatif a vraiment une importance nulle vis-à-vis d'une probable qualité. Le commun des mortels ne fait vraiment pas le poids.

Les événements troublés qui ont transités et le font encore par le recours au terrorisme et à la prise d'otage prouvent que le poids de l'homme et sa valeur marchande varie très fort en fonction de points qui n'ont plus aucune commune mesure avec le potentiel réel en tant qu'homme.

Nous sommes dans un monde dit plus civilisé, plus formé intellectuellement, enrobé d'équités théoriques. Nous avons même un ministère qui s'intéresse à faire respecter l'égalité des chances.

Dans une guerre froide ou chaude, pourtant, pas question de devoir justifier les dérogations. Tout tient dans le mot "guerre". Le reste n'a plus d'importance. La bestialité latente rejaillit de plus belle sans remord.

Le nouveau combat de David contre Goliath reprend ses droits d'inégalité sous le soleil dur de la belligérance. Quand David arrive à montrer ses dents. Goliath se fâche et n'hésite pas à mettre le paquet sans dentelles. Se voir imposer d'autres règles que les siennes n'a jamais été les bienvenues dans l'environnement de Goliath.

Les potaches en arithmétique élémentaire ont encore de beaux jours devant eux.

Le conflit actuel Israël-Liban est né de ce genre d'iniquité. L'Israël pressé d'en découdre avec son ennemi de toujours presse l'accélérateur, trop content de son bon droit appuyé par le grand frère. La cours des Grands ne veut pas s'en laisser compter et trouve toujours des moments privilégiés pour se donner bonne conscience.

Jimmy Carter, ancien président des Etats-Unis, a donné son opinion en contre-pieds de celle de ses successeurs dans son article "Au Proche Orient, il faut en finir avec les remèdes palliatifs".

Il y répète les nombreuses négociations entre gens très peu mathématiciens qui, en 1985, ont mis en œuvre des échanges de 1150 Arabes contre 3 Israéliens, de 123 Libanais contre les dépouilles de 2 soldats Israéliens, en 1996, et de 433 Palestiniens contre un homme d'affaire accompagné de 3 corps de soldats Israéliens, en 2004. 

Avant cette dernière guerre, Goliath se sentant  tout à coup en force proposait d'échanger un prisonnier Israélien avec 95 femmes et 313 enfants parmi les 10.000 Arabes détenus dans les prisons Israéliennes.

Le rejet et la riposte n'ont pas fait grand cas de dégâts "collatéraux". La surenchère était prévisible et nous voici cette fois en pleine guerre chaude dans laquelle, une nouvelle fois, on a perdu l'habitude de compter.

Se défendre contre des attaques incessantes, Israël en a le droit, nul ne le conteste, même pas ceux qui ont l'habitude de contester toutes les interprétations Etatsuniennes. Nous nous retrouvons cette fois encore dans une manière d'agir qui sans prononcer son nom, apporte la terreur parmi une population parfois bien loin des problèmes politiques. Comme pour sa forme pure et dure, elle agit en aveugle et en irresponsable en ne touchant pas les bonnes cibles. Ceux qui sont éprouvés ont depuis longtemps signé pour le cesser le feux immédiat et définitif. La paix, ils en ont soif.

Mais, comme on dit, "c'est de bonne guerre".

"Profonds regrets" et "enquêtes immédiates réclamées" pour éradiquer les erreurs commises ne changent rien au désespoir. Quand le chiffre "1" correspond étrangement à "0", tout est possible.      

Et, oui, il est urgent comme le président le disait que le conflit cesse et que les explosions dues aux bombardements ne retentissent plus de part et d'autres de la frontière. Et oui, quand les belligérants ne voient plus le bout du tunnel de la violence de peur de perdre la face, il s'agit d'appeler des intermédiaires pacificateurs. Parce que comme toujours, elle se terminera cette guerre comme les autres.

Quant à moi, l'Enfoiré, idiot, je veux la paix pour tout le monde sans distinction avec les mêmes chances de succès. Les extrapolations arithmétiques ou comptables n'auraient pas cours dans ce monde-là et les axiomes ne seraient que des notions très obsolètes et les démonstrations par l'absurde ne feraient plus rire personne.

 

L'enfoiré,

 

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