Le rouge est mis (12/08/2006)

La préparation de l’attentat le plus inimaginable a eu lieu ce jeudi 10 août 2006. Le rouge n’est heureusement pas passé au noir.

medium_Le_rouge_est_mis_00.jpgNous en sommes-là, tout groggy, jeudi dernier partout dans le monde.

Le terrorisme est passé à la vitesse supérieure et l' appareil de détection de métal n’a plus la même sécurité qu’espérer jusqu’ici. Il s’agit de "bête" liquide inoffensif aux yeux des appareils de haute technologie qui pouvait faire sauter 10 avions. Le coup des talons explosifs n’est plus sur les tablettes ou plutôt est mis sur le rayon des disponibilités.

La panique n’a pas eu lieu dans les aéroports. Nous avons à faire à des Britanniques flegmatiques comme à leur habitude. Plusieurs avions à destination de différentes villes des Etats-Unis étaient dans les plans destructeurs les plus machiavéliques pour y laisser un "souvenir impérissable". Le complot a été déjoué. Pas de panique, donc, mais quelle pagaille dans les aéroports, quel chaos dans le ciel européen. Retards et annulations tout au long de la journée. Des mesures drastiques prises pour maîtriser la situation. Tous les passagers en attente avec à la main le sac en plastique comme à leur habitude devant les caisses du super marché. 

Le 11 septembre-bis n’aura pas fait sortir les bougies à un mois de son cinquième anniversaire. Le calendrier terroriste ne compte pas nécessairement 12 mois. Ce serait trop prévisible et on n’aime pas la précision de ce type. Ou peut-être était-ce un test préparatif à un boom plus important encore. Les enquêtes de Scotland Yard ont commencé ou continuent cette fois à visage découvert. Une vingtaine de suspects se trouvent en garde à vue. Les langues vont-elles se délier suffisamment pour ouvrir d’autres brèches ?

Une nouvelle fois, pour garder le caractère de ressemblance, la technique a été choisie de frapper en une seule fois par plusieurs points d’impact. Les coups de semonces à répétitions trop éloignée ne sont pas dans les habitudes de ce monde parallèle.

Et cette fois, l’heure est grave pour les pays démocratiques. La démocratie méthode "occidentale" a toujours été l’idéologie à abattre par l’autre versant du monde.

Et, on est prêt à mettre le paquet. Paquet qui se ficelle lentement et sans timbre postal. Il s’agit de gens qui, dans nos pays, ont été préparés de longue date et postés en armée de l’ombre disponible pour tout téléguidage éventuel. "Il était si gentil", mon voisin. Qui aurait pensé cela ?

Pourquoi en sommes nous arrivés là ?

N’avons-nous pas ou mal préparé pour parer ce genre d’opération ?

Sommes-nous capable d’assumer et d’y faire face ?

Avalanche de questions qui méritent une attention soutenue et des réponses les plus réalistes possible et surtout les moins stressantes pour ne pas donner la panique.

Dure décision et dilemme.

Faire peur pour est pris très au sérieux à sa juste valeur de risque mais, pas trop, pour ne pas faire tomber la consommation et l’utilisation de nos beaux avions et peut-être aussi, plus globalement, saboter notre économie. Les actions de toutes les compagnies aériennes ont dévissé. Les Bourses européennes ont toutes clôturé dans le rouge. Wall street était moins pessimiste et restait dans le vert. Les gagnants de ce jeu de massacre en demi teinte : le pétrole qui baissait sa garde, suivant le présage d’une diminution de la consommation et le train Eurostar sous la Manche qui se permettait une augmentation de fréquentation de 5000 ventes supplémentaires sur une seule journée. 

Le terrorisme est capable de mettre à mal notre économie. Il l’a démontré et il s’en est enorgueilli pour couronner son action.

L’incertitude économique vécue pour chacun s’accompagne désormais d’une incertitude vitale. Les avions à destination de la Grande Bretagne et des Etats-Unis sont parés et c’est bien. Bien joué. Merci, Scotland Yard pour l’efficacité.

Et maintenant, au sujet des autres destinations ?

Les détournements d’avions, ce n’est pas une nouveauté dans les heures dures dans l’histoire du terrorisme.

Les villes européennes, asiatiques sont-elles à l’abri au sol ou sont-elles aussi dans le collimateur ?

Bush rappelle toujours l’idée de se trouver, de se retrouver, en guerre contre le fascisme du terrorisme.

"Guerre", le mot toujours le même avec le même "son" des bombes en arrière plan. C’est aussi un catalyseur pour programmer toujours plus d'êtres pacifiques en personnes qui estiment que la mort est plus belle que la vie.

"Allah Akbar" de l’autre côté de la barrière en bel équilibre.

La sécurité mise en péril, encore une fois, au milieu du jeu de quille.

Il faudra, décidemment, garder la tête froide avec l’exemple du flegme britannique.

Dans les rangs de l'"opposition", le ver est dans la pomme et ça se reproduit vite ces petites bêtes-là.

Depuis lors, nous sommes repassé à l'orange. Moins de chambardements dans les aéroports, mais, le doigt n'a pas encore quitté la gachette. Une simple fausse histoire d'une dame avec un peu de vaseline et un peu d'excitation due à la claustrophobie a fait escorter et détourner un avion par des avions militaires entre l'Angleterre et les Etats-Unis.

Les retombées de l'événement, elles, seront multiples: les liquides et les bagages moins règlementaires seront ajoutés dans la liste des interdits à bord, les files d'attentes dans les aéroports vont s'allonger, l'Eurostar aura le vent en poupe pendant quelques temps, plus de surveillance sur les sites internet qui promotionnent la violence et ... les compagnies d'aviation en première loge qui n'avaient pas besoin de cela.

Vite, passons au vert.  

Pourquoi suis-je né si tard ?

On était si bien sans les allumettes.

 

 L'enfoiré, 

 

 

 

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