All inclusive (02/12/2017)

0.JPGNon, ne rêvez pas une nouvelle fois de vos vacances "all inclusive" comme ce titre pourrait le laisser penser.
Quoi, vous ne connaissez pas les dernières nouvelles idées? Des nouvelles pour combattre les stéréotypes sexistes en remaniant l'orthographe de "écriture inclusive" et dont tous les francophones se servent tous les matins au petit déjeuner avec  le miel, le sucre et la confiture dans les conversations des réseaux sociaux.
Cette "affaire" sortie toute droite et toute gauche de quelques cerveaux de personnes de l'Académie française, mérite pourtant un ton parodique et ironique. Cela pourrait aller jusqu'à parler d'un "péril mortel", si son adoption n'allait pas, en principe, faire progresser la cause des femmes.

7.JPG"L'écriture inclusive vise à faire disparaitre les stéréotypes sexistes véhiculés par la langue française en proposant une orthographe plus égalitaire.

Au singulier, il convient d'accorder les fonctions, métiers ou grades en fonction du genre (un auteure, une pompière...).

Au pluriel, le masculin ne l'emporte plus sur le féminin. La parité est respectée grâce à l'emploi du point médian. 

Ce sont les "électeur·rice·s" qui se rendent aux urnes. 8.JPG

Dernier principe fondateur de l'écriture inclusive, éviter l'emploi d'hommes ou de femmes au profit de termes plus fédérateurs comme "les droits humains" au lieu des "droits de l'homme".

Sous de prétextes fallacieux du respect des droits humains, on en arrive à des aberrations alors qu'une langue devrait chercher la simplicité avant toutes choses.

La cursive, elle, est le nom donné aux graphies ayant un tracé rapide résultant de la simplification d’écritures officielles  souvent en capitales rendant la rapidité de l’écriture par une simplification des tracés, des ligatures entre les lettres et très souvent des abréviations.

Par opposition avec l'écriture monumentale, sacrée, officielle, la cursive est l'écriture du quotidien, du commerce, de la correspondance privée. 3.JPG

Avec le temps elle tend à s'uniformiser dans son principe, mais elle conserve toujours des particularités nationales ou régionales, et aussi individuelles".

Peut-être que les donneurs de leçons à l'Académie française feraient mieux de prendre leur retraite.

Si ce n'est pas un nouveau poil à gratter pour se faire rire avec une carotte féminisme, pour compliquer une nouvelle fois le français qui n'en a nul besoin?

Lors du Kiosque sur TV5Monde du 12 novembre podcast, Slimane Zeghidour, Jean Stern et Hamdam Mostafavi débattaient sur le sujet.

9.JPGLes mots rencontraient leurs versions anciens et nouveaux testaments, pourrait-on dire.

Sur les réseaux sociaux d'un forum citoyen comme Agoravox, l'écriture inclusive valsait à tout craint ou à tout-e craint-e ou encore à tous crin2.JPGs.

D'abord, des femmes s'excitaient rien qu'à l'idée: "Arrêtons le massacre" avec rosemar, "Le masculin et la féminin, avec alinea.

Ensuite, des hommes comme Orélien avec "L'écriture est déjà inclusive", P@py avec "Le mariage avec soi-même : deux concepts abscons que veulent nous imposer certains « bobos gauchos chichonniques ».

Non, cela ne dansait pas, cela swinguait.

Un grammairien belge expliquait cette nouvelle manière d'écrire: podcast

...et un "Samedi d'enfer" en rigolait avec les sketches de Jan Demoor qui était contre et Bruno Coppens, pour: podcast

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Dans le Vif de cette semaine, Laurence Rosier s'inquiétait de ce qui se passe sur les réseaux sociaux.

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Les réseaux sociaux ne sont que le reflet d'une société à qui on n'avait pas permis de s'exprimer en dehors de conversations banales au coin de la rue.

Aujourd'hui cela explose jusqu'à l'insulte gratuite au goût du lard alors que la méchanceté devrait être un art.

Sigmund Freud disait "le premier être humain qui a jeté une insulte plutôt qu'une pierre est le fondateur de la civilisation".

L'insulte fait partie de extériorisation de rages cachées via le côté obscur du langage.

L'insulte sexiste n'est qu'une des manifestations dérivées des noms d'oiseaux.4.JPG

Charles Baudelaire quand il est arrivé à Bruxelles avec ses "Fleurs du Mal" ne pensait pas non plus que son titre serait plagié de manière inattendue par l'ULB par les "Fleurs du Mâle" avec ses chansons paillardes (et Laurence devrait le savoir).

Alors rendre tous les mots communs neutres, serait-ce la solution?

Le néerlandais utilise des mots neutres, exempt de genre et de sexe, mais cela ne répond pas complètement à tous les cas.

Comment savoir si un mot est un "de-woord" ou un "het-woord"?

Pas de solution miracle, il faut les étudier par cœur.

Des groupes de mots sont masculins, d'autres féminins et d'autres encore, neutres.

Par instinct, sans étudier, une table est féminin, un banc est masculin en français.

Il ne va pas malheureusement jusqu'à les rendre tous sous la forme pluraliste de la neutralité.

Une langue dérape toujours en chemin de la neutralité.

Pas beaucoup d'avancées dans la langue artificielle, l'esperanto...

L'Académie de l'espéranto aurait-elle imaginé une manière intelligente de sa langue agglutinante à partir d'un nombre limité de racines et d'affixes?

Un essayiste espérantiste posait la question à un expert:

- Comment marquer le masculin en espéranto. Le féminin est précisé par le suffixe "in", mais quel est le suffixe ou le préfixe du masculin ?

- le mot normal est la "norme"... sinjoro -> monsieur, sinjorino -> madame, knabo -> garcon, knabino -> fille. Une personne tu peux trouver au dictionnaire est normalement la forme masculine, aussi, quand il est "sans genre où sexe".

- c'est sexiste (seksismo) Mais l'espéranto permet de ne pas être sexiste, en n'utilisant pas knabo et knabino mais virinfano et infanino, par exemple.  

- Bien sûr, on doit veiller à ce qu'il y ait une différence si on parle d'un sexe naturel ou grammatical (genre/genus). L'Espéranto bien sûr a seulement un "sexe pour la description d'une personne". C'est comme en français ... facilement dit rido.gif

Est-ce dénaturer le français de rendre la langue plus actuelle et comme le disait Jean Stern en suivant les phonèmes, plus proche mais sans excès de la langue.

Lutter contre le sexisme, le harcèlement, les brimades ne se fait pas par l'écriture mais par les actes.

Une langue est parlée avant d'être écrite.

Pour continuer sa vie, une langue se doit d'évoluer vers plus de facilité d'utilisation pour garder ses locuteurs et en acquérir d'autres, pas en la complexifiant par une orthographe absconse. 

5.JPGLa question du genre est particulièrement épineuse. On considère encore, souvent fermement, qu'il n'existe que deux genres, l'homme et la femme.

La langue française même n'est pas faite pour laisser la place à d'autres genres.

Et pourtant, les scientifiques ont découvert qu'il n'existait pas deux sexes, mais 48.

C'est-à-dire qu'entre l'homme à 100% et la femme à 100%, il existerait environ 46 intersexuations.

Chaque personne serait elle-même constituée entre 10 et 40% des marqueurs biologiques de l'autre sexe.

Ne nous emballons pas, commençons par les LGBT, les lesbiennes, les gays, les bisexuels et les transgenres qui pourraient être déçu d'avoir été oublié par l'Académie française.

De nos jours, le féminisme veut affirmer sa féminité des suites de mai 1968 et pour contrer les dérives sexuelles des porcs ou des porcs mâles.

Que faire alors de nos porcs?

 

0.JPGL'affaire Weinstein a fait jaillir (non je n'ai pas dit "jouir")  les hommes pour qu'ils redeviennent des porcs.

Et parfois, il en est vraiment question de donner des ailes sexuées aux anges.

4.JPGMais, alors, sans pousser, généraliser et chercher des palliatifs en cherchant des recours avec la langue. 

Le masculinisme est beaucoup moins connu et pourtant il existe.

A vouloir mettre tout en "All inclusive", on en arrive à ne plus rien avoir d'inclusif et tout en exclusif.

Le sexisme serait-il lié à une question électrique avec un prise mâle qui s'introduit dans la prise femelle murale ?9.JPG

 

Je lisais ce billet « L’ère du sexe virtuel immersif est arrivée ». Et oui, là on entre vraiment dans le vif de la virtualité.

Donc, si l'on voulait être complet, il faudrait au moins ajouter l'identification des genres par les lettres "M", "F", "L", "B", "G", "T" et "V".

De tout cela, je ne vais pas en faire un fromage.

Commencer ou finir tous les mots avec une des sept lettres de l'alphabet comme lee affixes de l’espéranto pour exprimer le genre comme on le fait peut-être sur son smartphone?

1.JPGLes symboles habituels de l'homme "Mars symbol.svg" et de la femme "Venus symbol.svg" sont bien connus.

Pourquoi ne pas faire intervenir le sexe par le dessin des caractères spéciaux comme symboles plus explicites?

Les Lesbiennes seraient identifiées par une tilde "ñ", les Gays par un "î", les Bisexuels avec un "œ", les Transgenres avec un "#" et les Virtuels avec un "@".

7.JPGJ'oubliais le livre " De l’influence de David Bowie sur la destinée des jeunes filles" de Jean-Michel Guenassia, qui invité à "Entrez sans frapper" parlait de David Bowie et de l'androgyne Paul de son livrepodcast.

Là le cas de l'Androgyne serait représenté par un "?" dans le même ordre d'idées.

Là, ce serait vraiment amusant, non?

L'écriture inclusive, c'est une affaire typiquement française.

La ville où l’on parle le plus le français n’est plus Paris mais Kinshasa avec 12,1 millions de locuteurs francophone0.JPGs..

Mais il n'est pas dit que c'est à cause de son écriture souvent tarabiscotée inclusive ou non.

L'anglais est la langue qui mérite la palme de l'écriture de la facilité et du pragmatisme en ne recherchant pas le sexe des anges. La difficulté de l'anglais est ailleurs, à la prononciation.

"The", "he/she" , "him/her", "it/you"...et en ne colportant pas le genre au travers des mots dans les phrases par souci de liaisons dangereuses.

Le français parlé s'apprend plus vite.

 

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That's all folk... 1.JPG

 

En définitive, la femme préfèrera peut-être recevoir en cadeau, des vacances en "All inclusive" même si cette formule fait découvrir des techniques très impersonnelles...

ou alors, une séance de banc solaire pour effacer l'hiver.

 

 

Le pognon, toujours le pognon, rien que le pognon..

Money, money, money

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2.JPGMercredi, chez nous, c'est la Saint Nicolas et Fred Jannin imaginait un sketch humoristique dans "C'est presque sérieux": podcast.3.JPG

"Qui trop embrasse, mal étreint", dit un vieux proverbe, déjà à l'honneur au XIVème siècle..

Quand cela devient "Immersif", cela ne veut plus dire "inclusif".
 

Alors oui, Charles Aznavour a raison de chanter le "Droit des Femmes" à demander l'égalité des sexes mais pas au prix de l'écriture et de l'orthographe.

Ce serait comme parler d'orthodontie

pour corriger la mauvaise posture des mâchoires

en optimisant l'équilibre dans un but fonctionnel et esthétique.


Deux de mes billets, tournent au sujet de la femme: "Femme, avenir de l'homme', "Le Marsien et la Vénusienne"..

 

Eriofne,

 

Extraits de "Mes petites annonces" de Laurent Baffie

 

Mise à jour 3/12/2017: Histoire du féminismepodcast

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