Septopoly à la recherche du Point G (24/08/2019)
Rappel: Le point G en gynécologie est la zone érogène qui augmente de taille par la stimulation.
Le centre de gravité de l'actualité, le sommet du G7 se tient du 24 au 26 août à Biarritz.
Il s’agit d’un rassemblement annuel des dirigeants de 7 économies les plus riches, dont l’Union européenne pour discuter de questions économiques, financières et politiques.
La Russie n'est pas invitée mais Poutine a vu Macron avant l'événement.
L’aspect économique est désormais traité au sein du G20.
L’Union européenne demeure le plus grand marché économique du monde et ne parvient pourtant pas à tirer profit de cette position au niveau mondial.
Elle manque d’un gouvernement commun, d’un budget commun, d’une armée, les marchés des capitaux européens restent segmentés, dans les technologies du futur et l’intelligence artificielle, sans acteur mondial significatif à opposer au duopole sino-américain avec Amazon, Google, Apple, Microsoft et Facebook, d’une part, et Huawei, Alibaba, Tencent et Baidu, de l'autre... ce qui fait que pour finir, l’euro ne pourra jamais remplacer le dollar comme monnaie de réserve la plus importante et l'éducation restera à la traîne.
Les eurosceptiques n'en sont pas étrangers...
Imaginons la rencontre...
- Trump: Salut les copains. De quoi voulez-vous parler. Je suis là pour vous donner des solutions à vos problèmes. Je suis "The Chosen One" ou, en langage biblique, l'"élu". Quelqu'un devait le faire. Eh bien, je suis l’Élu.
Le peuple juif en Israël aime Trump. Je suis le roi d'Israël. Il m'aime comme si j'étais le retour de Jésus. Je suis le meilleur président que les États-Unis ont connu. Le meilleur que la planète a connu. J'ai trop de dollars et cette putain de groenlandaise ne veut pas de mon pognon.
- Abe: Cher Donald, tu ne veux pas acheter ma dette?
- Trump: Ta dette? Ton puits sans fond, tu veux dire?
- Macron: Ne commençons pas à nous disputer. La Terre a besoin de nous. L'Amazonie est en feu. Bolsonaro nous a menti par omission. Maintenant, il se décide à envoyer l'armée.
- Conte: T'as raison. Chez moi, ce salle type de Salvini a foutu mon gouvernement dans les brocolis. Il veut faire les choses sérieusement. Tu parles d'un sérieux. Il ne sait même pas compter. On cherche une sixième étoile qui arriverait comme la comète.
- Merkel: Ça chez nous, on sait. Le travail construit la liberté. On n'a pas de gilets jaunes chez nous. Nos Mercedes et Volkswagen sont vendues dans le monde.
- Johnson: T'oublie le scandale de VW? Tu vois Donald comment on s'entend en Europe. Je fais bien de me désolidariser de ce club de pantouflards. Tu te souviens d'un homonyme, d'un autre Donald qui parlait de la vieille Europe. Il avait raison.
- Trump: Ouais, mais tu oublies que tu es soldout en Allemagne dans ce trou à rats de Bruxelles. Tout le monde le sait...
- Johnson: Le Royaume-Uni que je dirige sera une nation internationale, tournée vers l'extérieur et sûre d'elle. Certaines personnes remettent en question la décision démocratique prise par UK, craignant que nous nous retirions du monde. Nous resterons au cœur des alliances à travers le monde. Et nous continuerons de mettre toutes nos compétences en matière de diplomatie, de défense et de développement au service du maintien et de la préservation de l'ordre international, dont dépendent la paix et la prospérité. Et, je...
- Trump: ... et tu as raison. Tu peux compter sur nous.
- Macron: Tu ferais bien de baisser le ton. Tu ne respectes même pas la décision et les accords que les States ont signé. Tu te souviens de l'accord signé avec Iran et pour le climat.
- Macron: Et si on parlait de la Chine et Hong-Kong? La démocratie est attaquée par sa mère patrie chinoise...
- Junker: Tu as raison, Manu. Mais avant, raconte-nous ta rencontre avec Poutine, puisque tu viens de le voir avec le soleil de la Méditerranée. J'espère qu'il a aimé.
- Macron: Bien sûr qu'il a aimé le fort de Brégançon. Ça lui a rappelé sa maison de campagne sur la mer Noire. On a échangé quelques uppercuts, comme je m'y attendais sur mes gilets jaunes mais tout va bien. Il a même fait du charme à Brigitte en lui apportant des fleurs.
- Tusk: Il existe dans notre société une grande diversité de comportements étranges et quelque peu dérangeants qu’on a du mal à supporter. Des comportements sont juste agaçants pour les électeurs mais pour les spécialistes comme nous, dirigeants, ce sont de fabuleux sujets d’étude de comportements de personnes qui font semblant de tout savoir mais qui n’y connaissent finalement rien. Ce comportement a même un nom : l’effet Dunning-Kruger. On cherche des noms charismatiques et qui disent "I want the planet great again" ... Mais avant cela si on allait boire un café. La nuit risque d'être longue...
Là, Tusk a mis un froid parmi le Septopoly que Nicolas Vadot appelle un "Donopoly".
Eriofne
..
26/8/2019: Résultats du G7, tout le monde a été sympa style "Je t'aime, moi non plus" et en mettant sous silence les sujets qui fâchent. Il y a eu un accord que tout le monde connait: pas d'armes nucléaires en Iran.
Pour le reste tout a changé pour que tout reste identique
28 août 2019: Débat à la suite d'une réunion du MEDEF au sujet de la responsabilité sociétale des entreprises
Commentaires
Excellent rien de plus rien de moins
Écrit par : Don Quichotte | 25/08/2019
Le gouverneur de la Banque d’Angleterre : « La domination du dollar est devenue un problème mondial »
La conférence annuelle des banquiers centraux s’est tenue à Jackson Hole, dans le Wyoming, aux États-Unis ces derniers jours. Le gouverneur de la Banque d’Angleterre, Mark Carney, a plaidé pour la fin de la dépendance internationale vis à vis du dollar américain. Il a parlé d’un « effet déstabilisateur » et a demandé à ses collègues internationaux de créer leur propre monnaie de réserve, à l’instar du Libra, la monnaie dont Facebook a annoncé la création.
La domination du dollar est actuellement aussi importante que lorsque l’on a mis fin à l’accord de Bretton Woods, a déclaré Carney. Sous le système de Bretton Woods, les pièces ont été indexées au cours de l’or jusqu’au début des années 1970. Mais entre-temps, l’économie mondiale a radicalement changé.
La moitié des paiements internationaux sont toujours facturés en dollars
Selon le Canadien, qui dirigeait auparavant la banque centrale de son pays, les économies émergentes représentent désormais 60 % des activités financières mondiales. Jusqu’en 2009, ce pourcentage n’était que d’à peine 45 %. Aujourd’hui encore, plus de la moitié des paiements internationaux sont facturés en dollars. Cela, en dépit du fait que les États-Unis eux-mêmes participent à peine à 10 % du commerce mondial et ne représentent que 15 % du PIB mondial.
Les fluctuations du dollar sont donc d’une importance fondamentale pour toutes les économies. Même si elles n’ont même pas de liens importants avec les États-Unis. Cela oblige ces pays à s’assurer contre les fluctuations du taux de change de leur monnaie contre le dollar. Ils doivent également économiser de l’argent pour compenser toute fuite de capitaux. Selon M. Carney, ce dysfonctionnement du système monétaire international contribue à la baisse des taux d’intérêt.
Celles-ci, à leur tour, compliquent la tâche des banquiers centraux en cas de récession.
Carney pense également que les tensions dans le système financier sont la cause du protectionnisme et du populisme dans le monde.
Carney est un Canadien, qui est aussi un citoyen britannique et irlandais. Il quittera la Banque d’Angleterre en janvier, mais appelle maintenant à la création d’une monnaie électronique mondiale. Carney a fait valoir qu’à long terme, une « économie mondiale multipolaire » serait une meilleure solution que d’attendre que le renminbi chinois s’impose pour remplacer la monnaie américaine.
« Une monnaie hégémonique composite de type « Libra »
Il a parlé d’une « monnaie hégémonique composée », ce qui, selon lui, pourrait être réalisé « peut-être grâce à un réseau de monnaies numériques provenant des banques centrales ». Comme le Libra dont la crétion a été annoncée par Facebook. Cela pourrait consister en un panier de monnaies, ce qui signifie qu’un panier d’autres monnaies (euros, dollars, yens, livres, etc.) déterminera sa valeur. Un panier d’autres monnaies stables déterminerait alors la valeur de cette monnaie hégémonique.
Avant cela, les réserves du Fonds monétaire international (FMI) doivent être portées à 3 000 milliards de dollars. C’est trois fois plus que leur montant actuel. Idéalement, le coût de cette opération devrait être partagé entre les 189 États membres, a déclaré Carney.
Pour le moment, les collègues de Carney ne savent pas si ses idées sur une monnaie de réserve virtuelle sont la solution au problème. Toutefois, ils s’accordent avec lui pour dire que la domination mondiale du dollar américain est devenue un problème.
https://fr.express.live/carney-domination-dollar/
Écrit par : L'enfoiré | 27/08/2019
"Permettez à chaque famille américaine d'avoir 20 voitures"
Vendredi après-midi, dans un tweet, le président américain Trump a ordonné aux entreprises américaines de rechercher des alternatives à la Chine avec effet immédiat. Les médias traditionnels ont critiqué cet ordre, y voyant une absurdité. Un président américain n'a aucune influence sur la manière et les lieux où les entreprises américaines font des affaires, a-t-on dit.
Un jour plus tard, Trump a répété sa menace et blâmé les "Fake News Reporters" de n'avoir aucune idée de la portée du pouvoir présidentiel. Il les a mis au défi d'examiner la loi de 1977 sur les pouvoirs économiques d'urgence. "Affaire classée", a tweeté Trump.
Trump n'a pas tort. Il faisait référence à la loi sur les pouvoirs économiques d’urgence internationale (International Emergency Economic Powers Act, ou IEEPA). Celle-ci est normalement utilisée pour geler les avoirs de puissances étrangères. Trump avait menacé avec succès d'utiliser cette loi pour amener le Mexique à prendre des mesures dans le récent différend concernant les migrants.
La loi ne peut pas empêcher les entreprises américaines de faire des affaires avec la Chine, mais en 1997, Bill Clinton avait invoqué la même loi pour interdire à toute entité américaine ou américaine de conclure des contrats avec le Soudan. C'est donc bien une interdiction.
En fait, pour invoquer l'IEEEPA, il suffit que le président annonce qu'une "urgence nationale" existe dans des régions importantes en dehors des États-Unis et qu'elle constitue une "menace inhabituelle et extraordinaire" pour la sécurité nationale, la politique étrangère ou l'économie. Il n'est pas obligé d'étayer cette affirmation avec des éléments de preuve.
Dans l'intervalle, la Chine, par l'intermédiaire du rédacteur en chef du journal d’État Global Times, a annoncé que General Motors, Ford et les autres constructeurs automobiles américains étaient libres de se relocaliser aux États-Unis et de laisser le marché chinois à BMW, Volkswagen et Toyota. "Permettez à chaque famille américaine d'avoir 20 voitures", propose-t-il.
Écrit par : L'enfoiré | 27/08/2019
Fin de la croissance économique. Et maintenant, que fait-on?
L’ère de la croissance économique débridée touche à sa fin. Les énormes sommes d’argent injectées dans l’économie par les banques centrales depuis de nombreuses années et les taux d’intérêt bas, souvent négatifs, imposés à cette fin n’ont mené à rien, ou presque. La croissance économique ralentit, l’inflation reste marginale (hormis dans l’immobilier et sur les marchés boursiers).
Le problème n’est pas cyclique, mais structurel
Dès 2014, un rapport du FMI indiquait que l’économie mondiale n’était pas confrontée à un problème conjoncturel, mais à un problème structurel, et que le rythme de croissance que nous connaissons depuis les années 90 appartient définitivement au passé. Le rapport évoquait un « ralentissement structurel de la croissance », principalement causé par la Chine qui est en train de changer progressivement mais sûrement son modèle économique. Il devient de plus en plus autonome grâce à sa forte demande intérieure et de moins en moins dépendant des pays étrangers.
« Finance & Development » a écrit que 60 % des pièces détachées exportées par la Chine en 1993 avaient été importées à l’origine. Aujourd’hui, ce n’est plus que 35 %. Pourtant, la Chine n’est qu’une partie du problème.
Si les responsables des politiques économiques ont longtemps résisté à l’idée que le monde connaît actuellement un changement fondamental, les esprits semblent mûrir et les gens commencent à accepter la possibilité d’un phénomène durable.
Beaucoup se réfèrent encore à la crise de 2008, dont nous ne serions pas encore tout à fait remis. Ce n’est que partiellement vrai, car, selon le FMI – et une série d’économistes -, nous aurions connu un ralentissement structurel de la croissance même sans cette crise.
Les causes ?
- Démographie. Nous avons moins d’enfants, donc il y a moins de demande pour les produits. Nous vieillissons et vivons plus longtemps, ce qui augmente les coûts de nos soins de santé. En outre, les personnes âgées ont davantage tendance à épargner qu’à consommer.
- Le ralentissement de la productivité des économies émergentes et la révolution technologique (IA). Cette dernière est la première révolution technologique de l’histoire mondiale qui détruit des emplois sans en créer de nouveaux – ou très peu.
- Enfin, un changement social peut être observé dans le comportement des millénales et leur mode de consommation. Cette génération traite l’argent de manière différente (écologie, économie du partage, louer au lieu d’acheter, etc.)
Le résultat
L’argent injecté dans l’économie par les banques centrales a donc de moins en moins d’impact sur la croissance économique et l’inflation. En d’autres termes, de plus en plus d’argent est disponible, mais on ne fait rien avec. (C’est pourquoi l’essentiel de cet argent est consacré à l’immobilier et à des actifs, ce qui génère inévitablement des bulles). Notre croissance économique est moins forte, et elle devrait même être stoppée totalement dans un proche avenir.
Les politiciens et les banquiers centraux reconnaissent maintenant le problème
Nous sommes confrontés à un changement fondamental des lois économiques applicables jusqu’à présent. La seule option qui leur reste est un mécanisme dilatoire, visant à retarder la douleur le plus longtemps possible. « Kicking the can down the road » en jargon politique, une gymnastique dans laquelle les politiciens sont passés maîtres habituellement. Aucun homme politique ni banquier central ne veut entrer dans l’histoire comme l' »homme ou femme de la grande récession ». (Rien ne fait plus peur à Donald Trump que le hashtag « #Trump Recession« ).
La japonisation de l’Europe est un fait
Les analystes financiers pensent qu’il est possible de retarder le « Big Reset » de 1 à 2 ans maximum. Les décideurs utiliseront tous les moyens possibles pour y parvenir. Déjà au cours de l’été, la Banque centrale européenne a annoncé que le plan de relance promis pour septembre serait beaucoup plus important que prévu. Le président sortant, Mario Draghi, ne sera pas seulement entré dans l’histoire comme le président qui n’a jamais relevé les taux d’intérêt, mais aussi et surtout comme un ‘bazooka-man », qui a promis de tout faire pour sauver l’euro et qui a également tenu cette promesse.
Malheureusement, ces masses d’argent (2 600 milliards d’euros) ont eu peu de résultat et la japonisation de l’Europe semble inévitable, si elle n’est pas déjà un fait. Plus de 65 % des obligations d’État émises par les pays de la zone euro sont désormais assorties d’un taux d’intérêt négatif. Et malgré toutes ces mesures, la croissance économique de la zone euro n’a pas dépassé 0,2 % au deuxième trimestre de cette année.
La situation aux États-Unis est différente. La banque centrale y dispose d’une plus grande marge de manoeuvre. Les taux d’intérêt sur les emprunts publics sont toujours positifs et de nouvelles mesures de stimulation monétaire sont également possibles. En d’autres termes, on peut gagner plus de temps de l’autre côté de l’Atlantique.
Le facteur Trump
Donald Trump, qui a fait d’énormes promesses en termes d’économie (il a parlé d’une croissance économique de 5 %, entre autres) et mesure la santé de son économie par rapport aux marchés boursiers, a été un facteur crucial. Pour être réélu, Trump doit réaliser:
- 1, l’économie doit continuer à croître d’au moins 2 %.
- 2, le chômage doit rester faible (le fait que les Américains aient créé 501 000 emplois de moins que prévu depuis mars est une très mauvaise nouvelle). De plus, les bourses doivent rester au même niveau. Avec moins que cela, sa réélection pourrait être compromise.
- 3 baisser les taux d’intérêt, mais il souligne quotidiennement en décrivant Jay Powell, le président de la FED, comme un idiot.
Trump compte annoncer un nouvel accord avec la Chine après l’été 2020. C’est-à-dire trois mois avant les élections présidentielles. En conséquence, l’économie pourrait de nouveau se démarquer et les marchés boursiers pourraient exploser.
Un raisonnement logique, s’il n’y avait pas une chance réelle que les dégâts causés actuellement par la guerre commerciale soient d’une ampleur telle qu’une escalade ne puisse plus être inversée et que toute la structure s’effondre prématurément.
Après quoi le « Big Reset » serait avancé de quelques mois.
https://fr.express.live/croissance-economique-fin-structurelle/
Écrit par : L'enfoiré | 28/08/2019