Si vous rencontrez Arnout Van den Bossche dans la rue, vous ne soupçonnerez jamais qu’il est comédien : vêtu d’un costume sombre avec une cravate de couleur, lunettes d’homme d’affaires et cheveux courts. On parierait qu’il se rend au travail, quelque part dans un grand bâtiment en béton. Pendant des années, il a aussi été cet homme. Un ingénieur qui a travaillé pour de grandes entreprises telles que Siemens et Proximus/Belgacom. Mais, en 2009, cet homme originaire d’Alost a remporté la Humo’s Comedy Cup, un prix pour humoriste de l’hebdomadaire flamand. C’est alors qu’il est devenu comédien à plein temps. Il a créé le spectacle à succès « De relatiefluisteraar », ou « celui qui murmurait à l’oreille des couples ».
Quinze ans et deux spectacles plus tard, Arnout Van den Bossche s’associe à un double francophone sous le nom d’« Arnaud Dubois ». Dans la vie de tous les jours, Arnaud s’appelle en réalité Olivier Vanhuysse, un Bruxellois au CV impressionnant dans le monde des affaires (mais aussi avec une expérience comme G.O au Club Med). Ensemble, le néerlandophone et le francophone jouent le spectacle « Burn-out voor Beginners » d’Arnout en version bilingue.
Rencontre de ce duo d’humoristes dans le café de la salle de spectacle malinoise Theatrium, située juste en face de la cathédrale. Arnout Van den Bossche y joue le soir même son nouveau spectacle « Coach ». Olivier Vanhuysse, aka Arnaud Dubois, prévient Arnout qu’il arrivera en retard. Le cliché des francophones en retard se confirme-t-il ? Quoi qu’il en soit, on entame l’interview…
- Aubry Touriel : Comment l’idée d’un show bilingue vous est-elle venue ?
-« Des entreprises me demandaient parfois si je pouvais faire le spectacle en même temps en néerlandais et en français. Il s’agit d’une situation typiquement bruxelloise où francophones et néerlandophones se mélangent. Souvent, ils essaient de trouver une solution en passant par l’anglais… Mais cela ne fonctionne pas dans toutes les organisations. J’ai donné mon spectacle en version bilingue pendant un certain temps : je racontais ma blague en néerlandais et puis je répétais la chute en français. »
- Pourquoi ne pas avoir continué tout seul alors ?
« Mon niveau de français est acceptable, ce qui peut être charmant, mais c’est du français « à la flamande ». Il y avait beaucoup d’erreurs. Même si je pouvais me faire comprendre, mon spectacle manquait de nuances. Et puis, mon agenda était déjà rempli. On a essayé avec des interprètes en simultané, mais ça ne fonctionne pas avec l’humour. Et, un peu avant le covid, ma maison de production a reçu un mail d’un certain Olivier qui voulait faire mon spectacle en français… »
En parlant du loup: Olivier Vanhuysse, aka Arnaud Dubois, vient de garer son speed pedelec, il a enfin trouvé le lieu de rendez-vous après quelques appels avec Arnout Van den Bossche.
- Comment vous est venue l’idée de faire un spectacle ?
- « Étant bilingue, j’ai fait toutes mes études en néerlandais, ma maman est flamande. J’ai été voir le spectacle d’Arnout il y a quelques années. Je suis sorti de là en expliquant à mes collègues : « C’est un truc de fou, c’est ce qu’on vit tous les jours. » Je suis alors rentré à la maison en disant à ma femme qu’il fallait que je fasse la même chose en français. Vers 11 h 30 du soir, j’ai ouvert mon ordinateur pour écrire un mail à la production d’Arnout. Ma femme me demandait « qu’est-ce que tu fous ? Ils ne vont jamais te répondre ! Le lendemain, j’avais un mail dans ma boite tôt le matin pour m’annoncer qu’ils étaient prêts à envisager une collaboration ! »
- Donc, vous ne vous connaissiez pas avant de monter sur scène ensemble ?
- « Non, et ce n’était pas forcément le but de jouer ensemble : on a commencé en entreprise où chacun jouait de son côté. En fait, on ne s’attendait à rien. On a vraiment lancé en se disant « Écoute, on va essayer, on verra bien, ça va être chouette… »
- On ne s’attendait à rien. On s’est dit qu’on allait essayer, on verra bien »
- Cela n’a jamais été notre intention de monter sur scène ensemble. Notre idée, c’était Arnaud en français, et Arnout en néerlandais. Et après le covid, il y a eu soudain une demande pour des shows bilingues en entreprise. Nous étions demandés pour venir le lendemain et les conditions étaient bonnes.
- Concrètement, comment se passe un spectacle bilingue ?
- « C’est assez simple : nous faisons les mêmes blagues. Je commence en néerlandais et puis Arnaud traduit. Je dis « goeiendag allemaal ! » et il dit « Bonjour, tout le monde ! » Personnellement, je connais mon texte par cœur et il faut juste s’assurer de bien traduire… »
- Justement, traduire, c’est tout un art. Quelles difficultés avez-vous rencontrées ?
- « Il y a beaucoup de mots en néerlandais qui sont des « punchlines », mais qui n’existent pas de manière aussi percutante en français. Il faut parfois tourner un peu autour du pot. »
- « La traduction française fait 12-13 pages de plus que le texte néerlandais »
« En néerlandais, on peut utiliser un mot et tout le monde comprend. En français, il faut deux, trois mots, voire une phrase complète. »
- « Par exemple, « Miserie op het werk » : c’est très clair comme expression en néerlandais. En français, on pourrait la traduire par « les emmerdes au boulot », mais on est à la limite du vulgaire. Donc j’alterne entre les ennuis et les emmerdes. Parce que la « misère », ça ne convient vraiment pas en français. »
- « Il y a aussi l’expression “een irritant mens » qui se transforme en “emmerdeur”. En néerlandais, si vous dites « mens », et pas « man » ou « vrouw », c’est un peu comme si vous déshumanisiez les gens. Vous comprenez ? La nuance n’est pas évidente. »
- Y a-t-il des différences entre l’humour francophone et néerlandophone ?
« Quand je regarde les humoristes francophones, ils ont souvent tendance à incarner plusieurs personnages lors d’un spectacle. C’est souvent une juxtaposition de sketchs avec des personnages légers. Du côté flamand, on est un peu plus branché sur l’humour britannique : on reste assez stoïque quand on fait une blague. C’est rare qu’on se mette en colère ou qu’on montre nos émotions sur scène. »
- Néerlandophone ou francophone… tout le monde a un patron ou des collègues qui lui tapent sur le système. »
- « Par contre, que ce soit en français ou en néerlandais, les thèmes qu’on aborde dans notre spectacle sont identiques au nord et au sud du pays : tout le monde a un patron ou des collègues qui lui tapent sur le système. »
- Avez-vous remarqué des différences dans la culture d’entreprise au nord et au sud du pays ?
- L’un des stéréotypes concerne la ponctualité et on en joue pendant notre spectacle. J’explique par exemple que la réunion commence à 9 heures…
- Et moi je traduis par « à peu près » 9 heures. S’en suit une explosion de rires dans la salle. On voit ici qu’on touche à quelque chose de réel au vu des réactions suscitées. »
- Pensez-vous à d’autres exemples de différences culturelles ?
- Il y a une plus grande décontraction chez les francophones : si le francophone s’amuse, il rit. Si un Flamand s’amuse, il est le premier à regarder autour de lui pour voir si les autres rigolent. Si c’est le cas, il rigole à son tour. »
- On constate aussi une différence quant à l’approche vis-à-vis des autres langues, en particulier l’anglais. Dans le spectacle, Arnout cite un passage du discours de Martin Luther King « I have a dream. Moi, après, je marque une pause, le public s’attend à ce que je traduise ou à ce que je répète en anglais, mais je réagis autrement : « Il l’a bien dit, non ? » »
- Comment les francophones et néerlandophones réagissent-ils lors de vos spectacles ?
- Dans les cultures plus romanes ou latines, je remarque souvent qu’on s’ouvre à la nouveauté. Ils sont plus accessibles. En Flandre, c’est le concept du « je ne vous connais pas » qui prime. Si une salle n’est pas remplie, c’est souvent parce qu’ils ne connaissent pas qui est l’humoriste. Ils vont d’abord demander à leurs connaissances pour voir s’ils le connaissent et s’ils le recommandent. »
- Je confirme. Je le constate aussi dans mon travail de jour avec les projets nationaux. En Flandre, les gens observent dans un premier temps, sans prendre part activement au projet. Les projets se mettent en place petit à petit. Par contre, une fois que la machine est lancée, le projet dure plus longtemps. Chez les francophones, on se lance plus vite dans de nouveaux projets, mais on se lasse aussi plus rapidement. Résultat : deux ans après le lancement d’un projet, la moitié des francophones formés sont déjà occupés à autre chose alors que le projet continue de grandir en Flandre. »
On a beaucoup parlé des différences, mais quels sont les points communs entre francophones et néerlandophones ?
Arnout et Arnaud en chœur : « La bière ! » (rires)
- Nous aimons tous rire de nos malheurs. Je constate aussi une forme de « gezond verstand », de bon sens : si un problème survient, on fait preuve de bon sens et on n’hésite pas à contourner les règles pour résoudre un problème. C’est impossible à concevoir aux Pays-Bas et en Allemagne : là-bas, il y a des règles et elles doivent être respectées à tout prix. En Belgique, on va « foefelen », comment traduit-on ce terme en français ?
- Chipoter, sortir du cadre, bricoler… »
- Pour les Wallons, les Flamands sont cartésiens, mais pour les Néerlandais ou les Allemands, ce sont des « chipoteurs créatifs ».
- On va sortir un peu du cadre. On sait qu’il existe, mais on va faire un petit pas à gauche ou à droite et on va revenir dedans par la suite. Pour les Wallons, les Flamands sont cartésiens, mais pour les Néerlandais ou les Allemands, on est des « creatieve foefelaars », des « chipoteurs créatifs ». »
- À l’inverse, j’ai beaucoup travaillé avec des Français. Dans mon travail, je suis quand même très cartésien et je m’arrachais les cheveux en France. Cela m’est arrivé de réclamer une facture avec le montant correct pour la comptabilité. Et on m’a répondu : « ce n’est pas grave : viens, on va manger un bout et on mettra 40 euros de moins sur la facture… » »
- En parlant de manger un bout, le côté bon vivant, bourgondiër, n’est-il pas aussi typique de la Belgique ?
- Totalement. En Belgique, le repas, c’est sacré. Quand on va à un repas d’affaires, on mange pour manger et aussi pour établir une bonne relation avec son interlocuteur. On n’est pas obligé de signer directement le contrat le jour même. Dans les autres cultures du nord de l’Europe, on ne va pas comprendre qu’on puisse passer son après-midi à manger ou à boire du vin sans retourner au travail avec un contrat signé. »
- Vous avez toujours joué en duo en entreprise. Comment envisagez-vous l’avenir ?
- Nous avons déjà réalisé des chouettes shows en entreprise. Maintenant, nous nous lançons ensemble auprès du grand public. Cette fois-ci, ce sont des particuliers qui paient de leur poche un billet et non plus le patron d’une entreprise. L’aventure doit encore vraiment commencer ! »
5. Par les cactus et par les chroniqueurs ?
Celui de l'élection de Miss France.
Celui de l'ouverture de la gare de Mons.
L'humeur de Daphné Huynh semble au top
La dernière plume de l'année de Thomas Gunzig est très sérieuse entre les beautés et les laideurs de humanité
.
...
Réflexions du Miroir
N'avez-vous pas remarqué que quand tout va mal, il y a des sujets en (auto)dérision qui surgissent de partout, que les opportunistes en profitent et font des fortunes ?
Charles Trenet, le fou chantant, chante ce que je reprenais dans ce billet "Y'a d'la joie" en pleine période du Covid du début de l'année 2021.
En 1936 lors de la sortie de sa chanson, elle était en opposition avec l'air du temps dans un contexte d'insouciance, à l'heure de la réduction du temps de travail à 40 heures hebdomadaires et à la création des congés payés.
La chronique musicale reprenant les chansons qui ont été le plus reprises en 2024, ne me semblent pas plus joyeuses ou plus moroses que d'habitude entre surdoués et sous-doués..
On a toujours besoin d'autant de dons que d'habitude.
A la semaine prochaine pour le 4ème épisode des Assassins de l'Aube.
Commentaires
Quels sont les pays où le coût de la vie est le plus élevé ? En utilisant les dernières données Numbeo sur l’indice de coût de la vie, nous avons identifié les pays où les dépenses quotidiennes sont les plus élevées. Cet indice propose un pourcentage de coût de la vie comparé à celui de New York, qui sert de référence avec un score de 100. Un score inférieur à 100 signifie que la vie est moins chère qu’à New York, tandis qu’un score supérieur indique un coût de la vie plus élevé ?
30. la Jamaïque affiche un indice de coût de la vie de 53,9. Les prix à la consommation sont proches de ceux des États-Unis ; par exemple, une douzaine d'œufs coûte 3,49 $ (3,20 €) en Jamaïque contre 3,69 $ (3,35 €) aux États-Unis.
Cependant, un litre de lait coûte près de trois fois plus cher sur cette île caribéenne. Cela s’explique en partie par les coûts d'importation élevés, un facteur qui touche également plusieurs autres pays figurant dans cette liste.
28. Avec un score de 54,1, l’Uruguay, en Amérique du Sud, occupe la 29e place. Bien que les loyers, les services publics et les repas au restaurant y soient relativement abordables, le coût de la vie est alourdi par la dépendance aux importations, comme en Jamaïque.
Étant le plus petit pays d'Amérique du Sud, l’Uruguay importe de nombreux biens, comme les voitures (une Golf Volkswagen coûte en moyenne 39 601 $, soit 35 500 €) et les vêtements (jeans, baskets Nike, chaussures en cuir).
27. Située près des côtes grecques et turques, l'île de Chypre se distingue par un coût de la vie bien plus élevé que ses voisins. Il y est de 17,6 % plus élevé qu’en Grèce et 38,4 % plus élevé qu’en Turquie, en grande partie à cause des loyers. Un deux-pièces en centre-ville y coûte en moyenne 950 € par mois.
Outre le logement, les dépenses liées par exemple aux billets de cinéma, aux abonnements aux salles de sport ou aux restaurants sont environ deux fois plus élevées à Chypre qu’en Turquie.
26. Les résidents des Émirats arabes unis (EAU) bénéficient de salaires relativement élevés, avec une moyenne d'environ 3 400 $ (3000 €) par mois. Ce niveau de revenus est toutefois indispensable, car un simple cappuccino coûte 5,80 $ (5,20 €) et une Golf Volkswagen neuve pas moins de 44 633 $ (40 500 €).
Heureusement, le prix très bas de l'essence dans ce pays riche en pétrole aide à réduire certains coûts, comme les services publics, qui y sont plus abordables que dans d'autres pays.
25. L’Italie a beau être bien moins chère que d’autres pays européens, la dolce vita a tout de même un prix. Classée 26e pays le plus cher du monde, l’Italie peut s'avérer coûteuse pour les accros au shopping. Par exemple, une paire de chaussures en cuir coûte en moyenne 110 € et un menu chez McDonald’s dépasse les 10 €.
Bonne nouvelle, les produits alimentaires et les boissons alcoolisées sont plus abordables, ce qui contribue à rendre les additions au restaurant assez raisonnables. Pas mal pour un pays réputé pour sa cuisine !
24. Après avoir doublé l’île de Man, la Suède a réintégré le top 30 du coût de la vie en 2024. Bien qu’étant notoirement moins chère que ses voisins nordiques, la nation scandinave connaît des taxes élevées sur la vente, qui font grimper les prix des aliments, des boissons et des vêtements.
Par exemple, un litre de lait coûte près de 0,54 €, et un menu chez McDonald’s revient à 8,75 €. Cependant, malgré ces coûts, la qualité de vie reste très élevée en Suède, qui arrive 10e au classement mondial de la qualité de vie de Numbeo, devant des pays comme la France, le Royaume-Uni ou le Canada.
23. La Corée du Sud se distingue d’après Expatistan comme le 4e pays le plus cher d’Asie.
Bien que les prix des produits alimentaires et des repas au restaurant y soient abordables, certains biens sont particulièrement coûteux. Par exemple, une Golf Volkswagen neuve coûte plus de 28 000 $ (25 500 €), notamment en raison des taxes élevées sur les importations de voitures non coréennes. De manière générale, les importations sont chères en Corée, en partie à cause de la faiblesse de la monnaie locale par rapport au dollar américain.
22. Bruxelles, centre névralgique de la politique européenne, est également la ville la plus chère de Belgique, avec un indice de 67,4. Le pays dans son ensemble affiche un indice de coût de la vie de 61,1.
Les prix des restaurants y sont particulièrement élevés, avec un indice spécifique de 67,8, ce qui en fait l’un des pays les plus coûteux au monde en la matière, devant le Canada, l’Australie et Singapour, dont le coût de la vie général est toutefois plus élevé. Malgré tout, une bière locale (qui fait la renommée du pays) coûte seulement 1,65 €, une bonne affaire pour les amateurs.
21. Le Royaume-Uni a fait son entrée dans le top 30 en 2023 et affiche aujourd'hui un score de 62 sur l’indice de coût de la vie. Cela ne surprendra probablement pas les Britanniques, qui ont vu une hausse marquée des factures de carburant et d’énergie, ainsi qu’une augmentation des prix dans les supermarchés et les restaurants.
Même le prix du fish and chips, plat emblématique du pays, a grimpé de 19 % ces derniers mois. Avec une inflation proche des 3 % en décembre 2024, la situation ne semble pas près de s’améliorer.
20. D’après les recherches de Numbeo, l'Allemagne se classe 21e mondial en matière de coût de la vie. Bien que les produits alimentaires et les repas au restaurant soient relativement abordables, les services publics peuvent être coûteux, s’élevant en moyenne à plus de 305 € par mois pour un appartement de 85 m².
Malgré une baisse récente de l'inflation, les prix des biens de consommation ont considérablement augmenté ces dernières années. En effet, la hausse du prix du döner kebab a même fait l’objet de débats au parlement en début d’année, de peur que le plat le plus populaire du pays ne dépasse la barre des 10 €.
19. Avec 660 000 habitants, la population du Luxembourg est bien inférieure à celle des autres pays de cette liste.
Le salaire minimum pour les travailleurs majeurs non qualifiés y est d’environ 3 085 € par mois, ce qui en fait l’un des meilleurs au monde et le plus élevé de l’Union européenne. Depuis 2020, le Luxembourg est le premier pays au monde à proposer des transports publics gratuits.
Malgré des salaires élevés, les Luxembourgeois choisissent souvent d’aller faire leurs courses en France, où les produits alimentaires sont bien moins chers, malgré (comme vous allez le découvrir) un coût de la vie dans l’Hexagone généralement supérieur.
18. Tel-Aviv est l'une des villes les plus chères au monde. Il suffit pour s'en rendre compte de voir le prix exorbitant d’un menu classique chez McDonald's, qui commence à environ 13,50 € !
En dehors du prix du Big Mac, Israël subit un coût de la vie plus élevé qu’ailleurs, notamment pour les voitures, les services publics et les loyers. Cela dit, c'est l'un des nombreux pays de notre liste où l'indice de coût de la vie a baissé. Il est passé de 88,1 en 2022 à 76,4 au début de l'année dernière, pour atteindre 62,7 dans le classement le plus récent.
17. La vie aux Pays-Bas est loin d'être abordable et le prix des matières premières peut parfois y être faramineux. Le prix d’un litre d'essence s’élevait par exemple à 1,80 € au moment de l'écriture de cet article.
Ces prix contribuent toutefois à faire des Pays-Bas l'un des pays les moins pollués de notre liste. En effet, le pays se classe deuxième sur l'Indice de qualité de vie de Numbeo, et ce malgré un classement au 18e rang pour le coût de la vie.
16. La Finlande est également l'un des pays les plus chers de la planète, avec des produits de base comme l'eau, l'essence et même les billets de cinéma classés parmi les dix plus coûteux au monde.
Cependant, la Finlande occupe la première place du Rapport mondial sur le bonheur depuis six années consécutives, ayant de nouveau reçu cette distinction en mars 2023. Avant d'obtenir la première place en 2018, elle figurait chaque année dans le top cinq depuis la création du rapport en 2013.
15. Le Commonwealth de Porto Rico, territoire non incorporé des États-Unis, se positionne au 16e rang dans ce classement.
Même si certains produits y sont étonnamment abordables, une pinte de bière locale coûte environ 2,30 € par exemple, le coût de la vie sur cette île est globalement plus élevé que dans des pays comme l'Italie, la Suède ou le Japon.
Cela dit, Porto Rico reste nettement moins cher que les États-Unis, d’où il importe la majorité de ses biens.
14. Les prix à Paris ont baissé ces dernières années. Bien que la capitale ait autrefois été désignée comme la ville la plus chère du monde par ECA International, elle occupe aujourd'hui la 24ᵉ position selon Numbeo. En revanche, la France dans son ensemble se classe cette année au 15ᵉ rang des pays où le coût de la vie est le plus élevé.
13. Avec un taux de TVA élevé atteignant les 23 %, le coût de la vie en Irlande est considérablement plus élevé qu’au Royaume-Uni voisin, où les prix des restaurants, des loyers et des courses sont beaucoup plus bas. La géographie de l'Irlande n'aide pas, car à l'instar du Royaume-Uni, son statut insulaire l’oblige à importer de nombreux produits essentiels.
À la différence du Royaume-Uni, l'Irlande doit aussi faire face à un manque de ressources naturelles. Le pays importe plus de 70 % de son énergie, bien au-dessus de la moyenne européenne de 58 %, ce qui explique pourquoi les prix de l'électricité y figurent parmi les plus élevés d'Europe.
12. La Nouvelle-Zélande occupe actuellement la 14e place de l'Indice de qualité de vie de Numbeo, ce qui n'est pas mal du tout si l'on considère qu'elle se place au 13e rang des pays les plus chers du monde.
Les nombreux biens importés, et les taxes qui vont avec, constituent l'une des principales raisons d’un indice de coût de la vie aussi élevé. Le logement y est également onéreux, notamment à Auckland, où le prix moyen d'une propriété dépassait 1 million de NZD (560 000 €) en 2023, selon Statista.
11. Bien qu'il soit moins coûteux de vivre au Canada que chez son voisin américain, les prix y restent globalement élevés.
Le lait y est particulièrement cher, à plus de 2,10 $ le litre (1,90 €). En comparaison, le litre d'essence y est plus proche de 1,20 $ (1,1 €) !
La Commission canadienne du lait a approuvé plusieurs hausses de prix ces dernières années. Cependant, diverses instances ont demandé à la Commission de reporter ces ajustements tant que l'inflation sur les prix alimentaires restait élevée, et elle a accepté de repousser sa dernière augmentation au début de cette année. Une hausse de prix d'environ 1,77 % par litre est entrée en vigueur le 1er mai.
10. Pays enclavé au cœur de l'Europe, l'Autriche se classe désormais 11e de notre liste, après avoir occupé la 25e place en 2022. Le taux d'inflation du pays a récemment baissé, mais les prix des biens et services domestiques demeurent résolument élevés.
Vienne, la capitale, a occupé la première place du classement Mercer pour la qualité de vie pendant dix années consécutives, de 2009 à 2019. Ainsi, bien que les coûts des loisirs et restaurants soient élevés, les habitants ne semblent pas s'en plaindre.
9. Comme sa voisine la Nouvelle-Zélande, l'Australie dépend fortement des importations, ce qui fait grimper les prix de nombreux articles du quotidien. Dans les supermarchés, l'eau en bouteille, le lait et la bière sont particulièrement chers.
La crise actuelle du coût de la vie accentue encore ces hausses de prix. Elle a notamment eu un impact conséquent sur les loyers, une analyse de CoreLogic révélant que le prix médian hebdomadaire des loyers a atteint un nouveau record de 601 AU$ (373 €) fin 2023, soit une augmentation de 8,3 % d'une année sur l'autre.
8. Avec New York comme ville de référence, les États-Unis se classent au 9e rang de notre top 30.
Selon le World Population Review, le système de santé américain est le plus cher au monde, avec un coût moyen de 12 555 $ (11 400 €) par citoyen en 2022, dernière année pour laquelle les données étaient disponibles.
Les loyers sont également très élevés. Un deux-pièces en centre-ville coûte environ 1 752 $ (1 590 €) par mois. Une analyse de l'agence immobilière Savills montre que cinq des dix villes les plus chères au monde à la location se trouvent aux États-Unis, à savoir San Francisco, New York, Los Angeles, Chicago et Miami.
7. Bien que Hong Kong soit une Région administrative spéciale de la Chine, le coût de la vie y est bien plus élevé que sur le continent, ce qui signifie que les habitants doivent avoir des moyens financiers conséquents pour s'en sortir.
En moyenne, les prix à la consommation, y compris les loyers, sont environ 60 % plus élevés à Hong Kong que dans le reste de la Chine, et l'essence y est environ trois fois plus chère.
6. Le Danemark est particulièrement dispendieux pour les accros au shopping. Un jean coûte plus de 100 € et les chaussures ne sont pas non plus bon marché : une paire de Nike coûte environ 100 €.
Cependant, le pouvoir d'achat local de ce pays scandinave est relativement élevé, ce qui permet aux habitants de mieux supporter le coût de la vie.
5. Deuxième pays scandinave le plus cher, la Norvège se classe à la 6e place de notre liste. Son indice a considérablement baissé, chutant de 88,6 à 76, probablement en raison d'une légère diminution des prix des aliments et des boissons non alcoolisées.
La Norvège impose un taux de TVA de 25 %, l'un des plus élevés au monde, ce qui augmente le coût de la plupart des articles du quotidien. Les produits alimentaires, soumis à un taux réduit de 15 %, restent tout de même chers, notamment la bière, qui coûte en moyenne 8,40 € pour une pinte, qu'elle soit locale ou importée.
4. À la Barbade, la plupart des produits sont importés, ce qui contribue à un coût de la vie élevé, alors que le pouvoir d'achat local est relativement faible. Cependant, l’indice de la Barbade a chuté de 88,8 à 84,2 l'année dernière, pour atteindre aujourd'hui 76,6.
En 2022, le gouvernement a mis en place des mesures pour atténuer l'inflation, notammnt en réduisant temporairement la TVA sur les factures d'énergie et en diminuant le prix des produits de première nécessité.
Malgré le coût de la vie, l'accent reste mis sur l'éducation. Le gouvernement a massivement investi dans un système éducatif en grande partie public, et la Barbade affiche un taux d'alphabétisation exceptionnel de 99,7 %, l'un des plus élevés au monde.
3. Le coût de la vie dans la cité-État de Singapour a fortement augmenté entre 2022 et 2023, avec un indice passant de 79,09 à 85,9. Son score est toutefois redescendu à un niveau plus raisonnable de 76,7 dans le classement le plus récent.
L’alcool est considéré comme un produit de luxe et son prix est exorbitant, une bouteille de vin de moyenne gamme coûtant près de 24,50 €.
La location d’un deux-pièces en centre-ville coûte en moyenne 2 540 € par mois, et l'achat d'une voiture revient plus cher que presque partout ailleurs, en raison des taxes et droits de douane imposés par le gouvernement pour tenter de maîtriser la circulation.
2. L'Islande est passée du 8e au 5e rang l'an dernier après une progression de son indice de 83,3 début 2023 à 87,7, en raison de l'inflation. Bien que ce chiffre soit désormais retombé à 83, le pays a grimpé dans le classement, arrivant désormais en 3e place.
Les importations de biens étrangers sont fortement réglementées, ce qui fait grimper les prix. Les produits d’épicerie (notamment lait, œufs, poulet et bœuf) y sont parmi les plus chers au monde : selon Numbeo, 1 kg de bœuf en Islande coûte 85 % de plus qu'aux États-Unis.
En contrepartie, les services publics sont abordables grâce à l'infrastructure du pays qui repose en grande partie sur une énergie géothermique et hydroélectrique peu coûteuse.
1. La Suisse a de nouveau été désignée comme le pays le plus cher au monde, ce qui n'est pas surprenant étant donné que les cinq premières villes du classement actuel de l'indice Numbeo du coût de la vie sont situées dans ce pays européen.
Les frais de garde d'enfants, les restaurants et les billets de cinéma sont des exemples de dépenses courantes plus élevées en Suisse que partout ailleurs. Cependant, le pays bénéficie d’un fort pouvoir d’achat, ce qui permet à la majorité de ses citoyens de profiter d'un niveau de vie confortable.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/co%C3%BBt-de-la-vie-en-belgique-sa-place-dans-le-classement-mondial-2024/ss-AA1vVIbW?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=774bb3548da64aaaa2bb731650660b75&ei=14#image=1
Écrit par : Allusion | 18/12/2024