Vertiges d'une société dynamique (03/09/2007)

voyageLe livre "Londres" de Gustave Doré comme départ. Le Nouvel Obs de juillet aussi. Comparons ensemble son histoire avec une actualité qui donne le vertige apparemment contrôlé. Alors, Londres, une juxtaposition de villes, concaténées? Londres est tout cela. Mais aussi, un monde en miniature, de tous les superlatifs, ouverte, exentrique, moderne, cosmopolite et aussi très rattachée à ses traditions. Tous les extrêmes se touchaient déjà en 1875. Les excès se rencontrent toujours.

Nous venons de fêter le dixième anniversaire de la mort de Lady Di. Si la ferveur est un peu tombée, les Londoniens restent manifestement à l'écoute de l'événement. Les histoires de famille royale restent vivaces dans les mémoires. Alors parlons de cette population d'exception à plus d'un titre. 

"Londres, l'audace de la ville monde" était le titre de l'article très complet du N° 2226 du Nouvel Obs. Et c'est bien d'audace qu'il s'agit. Le Londres de Gustave Doré nageait dans un brouillard perpétuel, dans ce "smog" où Jack l'Eventreur sévissait en même temps que s'installait un commerce très avancé pour son temps mais sans réelle classe moyenne.voyage

Nous apprenons qu'un symbole de cette ville va arrêter de vivre pendant l'espace d'un mois: Big Ben, voisine du Parlement,  ne sonnera plus pour raison de réparation.

Quand on sait que la présence des corbeaux de la Tour de Londres est, dans l'esprit des londoniens, une des conditions de sa survie, y aurait-il des raisons de s'inquiéter? Non, bien sûr. C'est peut-être aussi une histoire racontée par le guide aux touristes pour ajouter un peu de suspense à la visite.

Londres vit de son passé par ses traditions, dans le prestige d'aujourd'hui et avec un pied dans le futur.

Aujourd'hui, mégapole aux cent tours, le smog n'existe plus vraiment. Le ciel est dégagé pour ses tours.

Depuis 2003, la tour Gherkin dans la City, baptisé le cornichon, ouvre le chemin vers d'autres encore plus pharaoniques. Il s'agit de l'ère du jeune ex-Premier ministre, Tony Blair. Populiste, provocateur, médiatique tout comme le maire de Londres, Ken Livingstone, surnommé "Rhinocéros de City Hall" ou "Red Ken"qui doit en même temps attirer les super riches et manager une véritable mégapole. Croire et défendre les minorités tout en pensant qu'il faille utiliser les majorités du capitalisme, de leurs investissements en énergie et en force financière. Tout un programme à 180° sinon à 360°. L'âge diffère, les méthodes plus ou moins iconoclastes aussi, mais l'arrivée est la même. Rebelle aux études, de gauche sous la bannière Labour. Le mépris de l'establishment plus encore chez le tout londonien que pour le Premier. Anti-Thatcher convaincu jusqu'en 1986. Populaire et c'est ce qui sauve des attaques des Communards qu'il ose traiter de "personnes nécessitant psychiatres". Jouer avec le feu et être pragmatique, il faut l'avoir et l'appréhender depuis les attentats qu'ont subi la ville: IRA et Al Quaïda. Les JO de 2012 à Londres, c'est lui. Les 10 livres à payer pour entrer en voiture dans le centre de Londres, c'est encore lui. Essayer de renoncer la privatisation du rail: c'est toujours lui. Ce défenseur de l'immigration a compris que la globalisation ne pourra se comprendre et se traiter que de l'intérieur.3d607c62a0198a8906b1b60756522a66.jpg

Londres, ville comme New York, mais aussi enviée par cette dernière, où tout est possible avec son demi million de résidents qui travaillent souvent pour une entreprise étrangère et de 250.000 touristes en permanence. Ville qui produit 20% du PIB et où se coudoient les pires précarités et les richesses sans nom. Une classe moyenne vivante mais qui doit se réfugier en dehors de la ville dans des habitations moins chères. Un studio pour 1500 euros minimum par mois de loyer. Un deux-pièces à Eaton Place vendu à 4,4 millions d'euros. Ce n'est pas donné, même quand on peut espérer une sécurité d'emploi de standing.

08e477b40dbeb77484bcb7b625cb2b75.jpgQuartiers huppés pour golden boys, bien payés dans les services et le Stock Exchange de la City (LSE) ou taudis pour démunis, plus rien de véritablement médian. Les premiers à la tête de fortunes rapidement encaissées grâces à des primes payées et qui se rassemblent dans les meilleurs restos, les lofts payés rubis sur l'ongle, style victorien parfois. Il faut quand même être cheikh du Qatar pour se payer l'appartement de 1.800 mètres carré en construction face à Hide Park pour 147,5 millions d'euros. Faut pas rêver quand c'est tout confort avec vitres blindées et des sorties bien organisées!

Cinquante communautés, trois cent langues, blancs (60% de la population), jaunes, noirs agglomèrent en mosaïques cette ville de 7,6 millions d'habitants dont près de 50% entre 20 et 45 ans. Chaque communauté répartie dans des quartiers spécifiques est tellement importante que l'on ne peut plus parler réellement de ghettos. Alors, modes et traditions se mélangent et se déclarent par les coiffures. Punks, turbans, Gentlemen de la City avec haut-de-forme, style "Chapeau et Bottes de Cuir" et parapluie", juges avec perruques se croisent en n'étonnant peut-être que les "Froggies" (les faces de grenouilles). 

La tradition se retrouve avec la classe londonienne dès que la reine Elizabeth donne sa garden-party d'été à Buckingham Palace avec des milliers d'invités. Personne ne voudrait rater l'événement ni le nouveau chapeau qu'elle arborera. Buckingham sera toujours aussi "the place to be" avec ses 600 pièces et ses 1000 fenêtres   

L'anglais, le français, l'hindi, l'arabe, le polonais, le russe, le "free speech", tout se parle dans la rue. Une ville européenne avant l'heure sans l'euro comme valeur d'échange, sans conscience typiquement européenne, non plus. Le beurre et l'argent du beurre, en gardant en mémoire "I want my money back".

Londres s'élargit continuellement. Ce n'est pas encore Los Angeles, mais le survol de Heathrow (168 millions de passagers par an), en attente de pouvoir atterrir surprend par beaucoup d'aspect. Toujours en cours depuis le 15 août, des protestations de Greenpeace ont eu lieu contre l'idée d'agrandir encore l'aéroport. Happening à l'idée du réchauffement climatique dans un travail de réveil pour un changement de direction. 

Sur une étendue de 1584 km2, la ville, elle, se partage entre ses surfaces vertes (30%), ses bâtiments type "gratte-ciel" ou ses petites maisons avec côté jardin. Une planète à l'échelle d'une ville mégalo. A portée de manche, pardon de Chanel sous la mer en 2 heures et demi de Paris, 100.000 étrangers par an complètent le pluralisme d'idées et d'idéologies. "Time is money" et "Money gives the time and the power". La finance est reine et représente 9% des revenus de la ville.

Big Ben n'est pas mort mais il ne fait plus que compter les heures. Les discours incendiaires dans Hide Park, c'est un peu plus contrôler depuis les attentats. Les bombes, cela fait désordre. Sinon, parler on aime.

Avoir ce privilège coûte cher, sur toute la ligne. Les jobs se trouvent sans beaucoup chercher. Sont-ils à la hauteur non pas des ambitions mais de la seule capacité à vivre honnêtement? Il y a, en effet, problème. Ville de loups. Ville, de près et de loin, chère. Le vélo, le métro et les promenades à pied reste le moyen de transport les moins "expensives". Y aller en voiture, il vaut mieux pas trop y penser. La balade de 2 heures en Cab taxi, c'est 90 livres et le bus, excusez du peu, ce sera "4 pounds, Sir".

- "Tiens, regarde, papa, une Rolls", s'émerveillera seulement le gamin en vacances à London en sortant du métro. Il faut bien aller au Club, non? Car, le luxe reste discret et passe outre les crises.  

La gastronomie n'est plus impossible comme par le passé. Toutes les cuisines se retrouvent dans la diversité. Le "fish & chips", "crumpets" ou "muffins" restent la nourriture de beaucoup de londoniens pressés. L'"afternoon tea" est toujours là. La cuisine anglaise, c'est plus dans China Town à Soho qu'on lui donne des débouchés pour les sorties. Mais, qu'on se le dise, on a même appris à faire la cuisine quatre étoiles. Unbelievable!  

Mais, quand on aime, on ne compte pas. Car, le londonien aime cette ville. L'étranger qui s'y installe, souvent, se sent par contre un peu perdu. Le grondement des automobiles, on l'oublie à l'étouffé dans les parcs magnifiques et les musées gratuits ou non.  

voyagePour effacer tous risques d'embrasements, on s'organise, on se radicalise et on installe des caméras dans toutes la ville. Dix fois, plus qu'à Paris. La sécurité a plus de prix qu'une éventuelle liberté individuelle perdue. On s'y habitue. La vidéosurveillance assume et surveille. Entre Hide Park et la City, 160 caméras, cela fait travailler du monde dans la salle de surveillance. Le Royaume en compte 4,2 millions d'yeux électroniques. Un pour quinze habitants. Etat policier? Peut-être. Scotland Yard ne serait peut-être pas aussi efficace sans cette aide de la technologie. Depuis deux ans, Londres a appris à vivre la menace terroriste que l'on voulait garder à l'extérieur. Et cela fonctionne, il faut bien le constater, souvent par après, mais on s'améliore toujours.

Les Anglais ont légué leur langue au monde. Ensuite, ils ont fait croire au monde entier ce qui était chic à leurs yeux. Colonialistes, quand ils quittent un territoire, ils n'ont pas changé, ce sont les colonisés qui peuvent l'avoir fait et restent étrangers imperméables dans le pays conquis. Pas de mélange. On reste dans son club. Le pouvoir de l'argent n'est pas laid. La taxe est le seul lien avec la pauvreté. Rien n'est gratuit. Libres et acting une fois les décisions prises dans légitimité concrète de fait. Vérité et passion ne se confondent pas. A l'aéroport, l'étranger est mis au parfum: une file "british" et une autre "non british".   

Remontons le temps, aux illustrations de Gustave Doré et au texte de Louis Hénault. Le livre "Londres et les Londoniens en 1875" (1984 Sacelp) nous apprend comment les choses se sont mise en place dans cette période annonciatrice de l'époque actuelle.

Ce livre contient 174 gravures et des descriptions de la vie quotidienne de cette époque révolue. Aucune nostalgie à sortir des tiroirs. La vie n'y était facile que pour une petite partie de la population.

Le livre d'Edward Rutherford "Londres", histoire romancée, véritable "brique", remonte allègrement l'histoire de Londres de l'époque romaine pour se terminer en 1997.

Londres a eu un destin de grande ville dès sa naissance fondée par les Romains. Londinum est le port d'entrée de l'île pour devenir la plaque tournante des échanges commerciaux au Moyen-âge avec la France. Tour à tour royauté et commerce se partagent la ville. Siège de l'Eglise anglicane dès 1531 avec Henri VIII.

La Tamise, tout tourne autour. Acteur principal, elle fait la pluie et le beau temps. Le Pont de Londres et le Tower Bridge, cerise sur le gâteau, car comme il est écrit dans le livre de Gustave Doré: "Si l'on ne se trouvait pas dans l'obligation de traverser le fleuve de temps en temps, on pourrait vivre vingt ans à Londres sans se douter qu'il existe".

Célèbre et le plus ancien des ponts de la ville et longtemps le seul. Il a connu la peste (1665), 20% de la population décimée et le grand incendie (1666), d'abord. Pragmatique déjà, les londoniens abandonnent le bois et le remplacent par la pierre, plus chère mais plus solide. Les rues de sont encombrées en permanence (crowded). Les productions du Nord s'échangent contre celles du sud. Véritable Babel dans lequel on parle majoritairement anglais. Le lion britannique n'est encore que le léopard qui allonge sa griffe un peu partout à l'étranger dans un Commonwealth.

Il faut boire et manger. C'est le seul but ici bas. Les docks sont une curiosité, une « merveille » est-il écrit chez Doré. Imposantes, monumentales. Quatre mille, fin du 18ème siècle. Les marchandises les plus précieuses restant des semaines sur les quais, éveillent la convoitise malgré la surveillance de la douane qui ne manquait pas de se prêter à la complicité par le jeu du pillage organisé. Les bords de la Tamise, bordée de palais, voient défiler des cortèges de grands seigneurs de belles dames, escortés de gardes et de pages. Milady fait ses emplettes distinguées. Aristocratie qui compose avec des petits porteurs de journaux, des vendeuses de lavande ployant sous le faix de leurs enfants trop nombreux. Marchands de tout. Un orgue de Barbarie fait l'attraction. Le Protestantisme, religion d'état, est par essence, exempt de poésie et de manifestation artistique mais dans des églises magnifiques construites dans l'espérance du peuple. Sobriété, mais on aime avoir la "gestion en interne": c'est la Reine d'Angleterrre qui reste la patronne. On compte un ecclésiaste par 3000 habitants. La Cathédrale Saint-Paul, temple plus actuel et l'Abbaye de Westminster, plus ancestrale, collégiale de saint Pierre, sont les "top" des temples de l''époque. Peut-être, les seuls aussi.

L'après-midi, une promenade à Hide Park à cheval pour madame et les course à l'hypodrome du Derby pour Monsieur en haut de forme.

Un monde dans un autre sans autre connexion furtive que de haut en bas.

Le Blitz, pendant la dernière guerre, fera des ravages et des cicatrices à l'Est seulement. L'immigration est une histoire très ancienne à Londres. Le XVIII ème donne le départ d'un développement extraordinaire. Sa superficie et sa population doublent. Jack L'Eventreur et Dickens sont en route dans les bas-fonds de L'East End. En 1900, Londres est la plus grande ville du monde avec ses 6,5 millions d'habitants.

 

voyage

 Alors, n'assistons-nous pas à un style "grandeur et décadence d'une société mère"? Qui a-t-il de changé? N'est-ce pas rien de nouveau sous le soleil? Dickens a changé de nom. Les bobbies ont chassé Jack l'Eventreur. Les classes, les castes subsistent. On ne s'affiche pas la marque de fabrique. Elle se dessine toute seule. Le cadastre des personnalités est fait avec le CV. Le rire pour rester "cool" a remplacé le guindage et l'austérité. Mais quel rire? Un humour anglais assez froid, pince sans rire. On n'est pas vraiment là pour rigoler comme le fait l'humour français. Toujours prospérité, efficacité, avant tout, et un peu moins de misère, si c'est possible. Mais l'État Providence du bout des lèvres ou des yeux.

Avoir de l'audace, avoir pour l'Angleterre bâti une capitale comme Londres, à sa mesure et pour son propre usage et sans aucunes idées préconçues, c'est bien beau à condition de s'assurer de ses arrières. "Ce gouffre sans fond de misère et de luxe qui s'appelle Londres" comme disait Théophile Gautier.

Dans ce cas, les arrières ne sont pas les hauts de gamme de la Société londonienne. Etre la plus grande concentration d'immigrés du monde (30% de la population. Africains, antillais, indiens, pakistanais, chinois, thaïs, philippins, méditerranéens) impose une greffe dans le moule préconçu comme un nouveau pragmatisme pour ne pas mourir en ignorant ce qui se passe dans les autres communautés. Espionnage, qui ne dit pas son nom? Allez James Bond, 007, pour les intimes...

La liberté était et est encore respectée sur cette terre de tradition, mais ce mot comprend également des obligations de haut en bas.

Le pluralisme des nations qui se trouvent en son sein, est-il entendu ou simplement enregistré comme faisant partie d'un grand ensemble. Ensemble qui ne trouvera son chemin que dans un partage d'idées et d'idéologie. Ce foisonnement de races est comme partout un plus indéniable. Qui peut encore s'ennorgueuir avoir un sang non mêlé ici ou ailleurs? Que se passera-t-il si le citoyen lamba mieux dans sa peau ne pensera plus jeter un coup d'oeil sur ses arrières? Les libertés si chèrement revendiquées pourraient être "bousculées". Dans la ville de la liberté, ça la foutrait mal. Ce n'est pas nécessairement, comme je le lisais dans les universités de Fez que les activismes estudiantins sont de plus en plus dominés par des associations qui prônent de boycotter les urnes.      

Ca bouge très fort dans l'Est de Londres. 'The place to be'. Cela grouille même d'artistes, de galeries, de modes, de pubs et restaurants branchés. Car on veut s'intégrer dans un melting pot mais, en apparence, seulement. L'argent fait seulement la seule monnaie d'échange et de partage comme un seul intermédiaire. Alors, se croiseront ceux qui auront les moyens d'assumer. Le "fun" n'est pas pour tout le monde. On sort et on s'amuse. Les oiseaux de nuit, déjantés, pullulent dans la grande fête en permanence. Le chacun pour soi est de rigueur puisque ceux qui n'en font pas partie, osent se plaindre de tapage nocturne. Dans une société qui se veut dynamique et qui pousse ceux qui réussissent c'est parfaitement dans la note.

"Travailler plus pour gagner plus", pourrait-être le même slogan, bien connu "on the other side ot he Channel". On a l'habitude de travailler depuis longtemps dans son histoire, mais, est-ce avec le même aveuglement? 32% des revenus londonniens dépassent la moyenne nationale. On s'endette dans les classes moyennes quand on n'arrive pas avec ses seul moyens. Les salaires sont importants et à la mesure des coûts. Ceci n'est vrai que pour beaucoup. Mais cela ne fait pas les manchettes des journaux.

Le potentiel de jalousie existe dans les groupements hétéroclites avec des distortions trop flagrantes. Le problème de l'intégration sociale larvé n'est pas mince.  

Les attentats visent toujours le plus représentatif de l'"autre camp". Mais on s'organise en fonction de la technologie du 21ème siècle, comme il est dit plus haut.  

Les JO de 2012, on s'y prépare aussi à 5 km à l'est de la City. Les entreprises européennes sautent déjà, en pensée, ceux de Pékin. Mais, attention, cela n'aura pas la même allure qu'à Pékin. On n'a rien à prouver: "we are British", c'est suffisant.

Autant savoir. « Red Ken » aura encore beaucoup de boulot sur la planche. A moins qu'il ne saute sur une mine plus à droite, plus loufoque.

"Old England" et "New England" dans le même bateau.

La misère de "Oliver Twist" a été remplacée par les extravagances de"Harry Potter".


Gare aux vertiges.

Espérons seulement qu'Oxford street mènera toujours, même en roulant à gauche, à Picadilly Circus sans devenir un cirque tout court. 

Comme conclusion, ce sera donc "God save the queen" et surtout, n'oubliez pas de relever la garde à Buckingham Palace.

On aime moins Whitehall. Ce Palais traîne une trop vieille mélancolie avec la tête de Charles Ier qui a roulé un jour de 1648: "Ne touchez pas à la hache...".

Non, mais...  Shocking !

Et ne confondez-pas le London bridge avec le Tower bridge

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L'enfoiré,

 

Article sur le même sujet: Londres nouvel eldorado 

Livres:

Peter Ackroyd "Londres, la bibilographie" 

voyageWikipedia donne une histoire sur l'Angleterre : "Histoire de l'Angleterre

 

Citations: 

 

14/04/2011: Ce qui a changé depuis 2007?

Londres change de look. Le Gherkin s'était installé au coeur de Londres (180 m de haut). Bientôt, pour les JO de 2012, "The Shard" ("Tesson") avec 310 mètres. Les Londoniens aiment ou détestent. Un cône de verre. The "Pinacle Tower" (Tobogan), pour 2013, 1 milliard de Pounds.  

Qui paye? Les investisseurs arabes ou russes? Bien entendu. "Time for changes"... Les gratte-ciel s'érigent à un rythme exponentiel.

Les quartiers les plus cotés se font payer à 70.000 euros par m2. Un régime fiscal clément à l'égard des non-résidents. Un premier ministre, jeune, David Cameron, sorti de Eton, l'école privée la plus élitiste.

voyageJonathan Coe vit à Londres depuis 25 ans. Il avait écrit "Testament à l'anglaise". Il remet cela avec "La Vie très privée de Mr Sim".  "Londres est un centre impitoyable de capitalisme dont le moteur est la peur d'échouer, de ne pas paraître aussi brillant que les autres", dit-il.

On va au bureau en bicyclette avec les oreillettes du portable vissées sur les oreilles. Mondialisation mais dans des quartiers ethniques. voyageL'esthétique architecturale n'existe pas. Le plus grand événement de l'année: le mariage princier du 29 avril. Une chambre d'hôtel avec vue sur le cortège se monnaie à 2.200 Pounds la journée. "Obsession du renouveau et laideur des constructions sur les bords de la Tamise. Sentiment d'impuissance des Londoniens face aux décisions prisent par un petit cercle". 

Tout le monde se souvient de ce qu'il faisait le jour de noces de Diana et de Charles, et pensent déjà aux mots rituels "Yes, I do" pour le mariage princier. Mais, Jonathan Coe ne sera pas devant son écran, conclut-il  

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