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03/09/2007

Vertiges d'une société dynamique

voyageLe livre "Londres" de Gustave Doré comme départ. Le Nouvel Obs de juillet aussi. Comparons ensemble son histoire avec une actualité qui donne le vertige apparemment contrôlé. Alors, Londres, une juxtaposition de villes, concaténées? Londres est tout cela. Mais aussi, un monde en miniature, de tous les superlatifs, ouverte, exentrique, moderne, cosmopolite et aussi très rattachée à ses traditions. Tous les extrêmes se touchaient déjà en 1875. Les excès se rencontrent toujours.

Nous venons de fêter le dixième anniversaire de la mort de Lady Di. Si la ferveur est un peu tombée, les Londoniens restent manifestement à l'écoute de l'événement. Les histoires de famille royale restent vivaces dans les mémoires. Alors parlons de cette population d'exception à plus d'un titre. 


"Londres, l'audace de la ville monde" était le titre de l'article très complet du N° 2226 du Nouvel Obs. Et c'est bien d'audace qu'il s'agit. Le Londres de Gustave Doré nageait dans un brouillard perpétuel, dans ce "smog" où Jack l'Eventreur sévissait en même temps que s'installait un commerce très avancé pour son temps mais sans réelle classe moyenne.voyage

Nous apprenons qu'un symbole de cette ville va arrêter de vivre pendant l'espace d'un mois: Big Ben, voisine du Parlement,  ne sonnera plus pour raison de réparation.

Quand on sait que la présence des corbeaux de la Tour de Londres est, dans l'esprit des londoniens, une des conditions de sa survie, y aurait-il des raisons de s'inquiéter? Non, bien sûr. C'est peut-être aussi une histoire racontée par le guide aux touristes pour ajouter un peu de suspense à la visite.

Londres vit de son passé par ses traditions, dans le prestige d'aujourd'hui et avec un pied dans le futur.

Aujourd'hui, mégapole aux cent tours, le smog n'existe plus vraiment. Le ciel est dégagé pour ses tours.

Depuis 2003, la tour Gherkin dans la City, baptisé le cornichon, ouvre le chemin vers d'autres encore plus pharaoniques. Il s'agit de l'ère du jeune ex-Premier ministre, Tony Blair. Populiste, provocateur, médiatique tout comme le maire de Londres, Ken Livingstone, surnommé "Rhinocéros de City Hall" ou "Red Ken"qui doit en même temps attirer les super riches et manager une véritable mégapole. Croire et défendre les minorités tout en pensant qu'il faille utiliser les majorités du capitalisme, de leurs investissements en énergie et en force financière. Tout un programme à 180° sinon à 360°. L'âge diffère, les méthodes plus ou moins iconoclastes aussi, mais l'arrivée est la même. Rebelle aux études, de gauche sous la bannière Labour. Le mépris de l'establishment plus encore chez le tout londonien que pour le Premier. Anti-Thatcher convaincu jusqu'en 1986. Populaire et c'est ce qui sauve des attaques des Communards qu'il ose traiter de "personnes nécessitant psychiatres". Jouer avec le feu et être pragmatique, il faut l'avoir et l'appréhender depuis les attentats qu'ont subi la ville: IRA et Al Quaïda. Les JO de 2012 à Londres, c'est lui. Les 10 livres à payer pour entrer en voiture dans le centre de Londres, c'est encore lui. Essayer de renoncer la privatisation du rail: c'est toujours lui. Ce défenseur de l'immigration a compris que la globalisation ne pourra se comprendre et se traiter que de l'intérieur.3d607c62a0198a8906b1b60756522a66.jpg

Londres, ville comme New York, mais aussi enviée par cette dernière, où tout est possible avec son demi million de résidents qui travaillent souvent pour une entreprise étrangère et de 250.000 touristes en permanence. Ville qui produit 20% du PIB et où se coudoient les pires précarités et les richesses sans nom. Une classe moyenne vivante mais qui doit se réfugier en dehors de la ville dans des habitations moins chères. Un studio pour 1500 euros minimum par mois de loyer. Un deux-pièces à Eaton Place vendu à 4,4 millions d'euros. Ce n'est pas donné, même quand on peut espérer une sécurité d'emploi de standing.

08e477b40dbeb77484bcb7b625cb2b75.jpgQuartiers huppés pour golden boys, bien payés dans les services et le Stock Exchange de la City (LSE) ou taudis pour démunis, plus rien de véritablement médian. Les premiers à la tête de fortunes rapidement encaissées grâces à des primes payées et qui se rassemblent dans les meilleurs restos, les lofts payés rubis sur l'ongle, style victorien parfois. Il faut quand même être cheikh du Qatar pour se payer l'appartement de 1.800 mètres carré en construction face à Hide Park pour 147,5 millions d'euros. Faut pas rêver quand c'est tout confort avec vitres blindées et des sorties bien organisées!

Cinquante communautés, trois cent langues, blancs (60% de la population), jaunes, noirs agglomèrent en mosaïques cette ville de 7,6 millions d'habitants dont près de 50% entre 20 et 45 ans. Chaque communauté répartie dans des quartiers spécifiques est tellement importante que l'on ne peut plus parler réellement de ghettos. Alors, modes et traditions se mélangent et se déclarent par les coiffures. Punks, turbans, Gentlemen de la City avec haut-de-forme, style "Chapeau et Bottes de Cuir" et parapluie", juges avec perruques se croisent en n'étonnant peut-être que les "Froggies" (les faces de grenouilles). 

La tradition se retrouve avec la classe londonienne dès que la reine Elizabeth donne sa garden-party d'été à Buckingham Palace avec des milliers d'invités. Personne ne voudrait rater l'événement ni le nouveau chapeau qu'elle arborera. Buckingham sera toujours aussi "the place to be" avec ses 600 pièces et ses 1000 fenêtres   

L'anglais, le français, l'hindi, l'arabe, le polonais, le russe, le "free speech", tout se parle dans la rue. Une ville européenne avant l'heure sans l'euro comme valeur d'échange, sans conscience typiquement européenne, non plus. Le beurre et l'argent du beurre, en gardant en mémoire "I want my money back".

Londres s'élargit continuellement. Ce n'est pas encore Los Angeles, mais le survol de Heathrow (168 millions de passagers par an), en attente de pouvoir atterrir surprend par beaucoup d'aspect. Toujours en cours depuis le 15 août, des protestations de Greenpeace ont eu lieu contre l'idée d'agrandir encore l'aéroport. Happening à l'idée du réchauffement climatique dans un travail de réveil pour un changement de direction. 

Sur une étendue de 1584 km2, la ville, elle, se partage entre ses surfaces vertes (30%), ses bâtiments type "gratte-ciel" ou ses petites maisons avec côté jardin. Une planète à l'échelle d'une ville mégalo. A portée de manche, pardon de Chanel sous la mer en 2 heures et demi de Paris, 100.000 étrangers par an complètent le pluralisme d'idées et d'idéologies. "Time is money" et "Money gives the time and the power". La finance est reine et représente 9% des revenus de la ville.

Big Ben n'est pas mort mais il ne fait plus que compter les heures. Les discours incendiaires dans Hide Park, c'est un peu plus contrôler depuis les attentats. Les bombes, cela fait désordre. Sinon, parler on aime.

Avoir ce privilège coûte cher, sur toute la ligne. Les jobs se trouvent sans beaucoup chercher. Sont-ils à la hauteur non pas des ambitions mais de la seule capacité à vivre honnêtement? Il y a, en effet, problème. Ville de loups. Ville, de près et de loin, chère. Le vélo, le métro et les promenades à pied reste le moyen de transport les moins "expensives". Y aller en voiture, il vaut mieux pas trop y penser. La balade de 2 heures en Cab taxi, c'est 90 livres et le bus, excusez du peu, ce sera "4 pounds, Sir".

- "Tiens, regarde, papa, une Rolls", s'émerveillera seulement le gamin en vacances à London en sortant du métro. Il faut bien aller au Club, non? Car, le luxe reste discret et passe outre les crises.  

La gastronomie n'est plus impossible comme par le passé. Toutes les cuisines se retrouvent dans la diversité. Le "fish & chips", "crumpets" ou "muffins" restent la nourriture de beaucoup de londoniens pressés. L'"afternoon tea" est toujours là. La cuisine anglaise, c'est plus dans China Town à Soho qu'on lui donne des débouchés pour les sorties. Mais, qu'on se le dise, on a même appris à faire la cuisine quatre étoiles. Unbelievable!  

Mais, quand on aime, on ne compte pas. Car, le londonien aime cette ville. L'étranger qui s'y installe, souvent, se sent par contre un peu perdu. Le grondement des automobiles, on l'oublie à l'étouffé dans les parcs magnifiques et les musées gratuits ou non.  

voyagePour effacer tous risques d'embrasements, on s'organise, on se radicalise et on installe des caméras dans toutes la ville. Dix fois, plus qu'à Paris. La sécurité a plus de prix qu'une éventuelle liberté individuelle perdue. On s'y habitue. La vidéosurveillance assume et surveille. Entre Hide Park et la City, 160 caméras, cela fait travailler du monde dans la salle de surveillance. Le Royaume en compte 4,2 millions d'yeux électroniques. Un pour quinze habitants. Etat policier? Peut-être. Scotland Yard ne serait peut-être pas aussi efficace sans cette aide de la technologie. Depuis deux ans, Londres a appris à vivre la menace terroriste que l'on voulait garder à l'extérieur. Et cela fonctionne, il faut bien le constater, souvent par après, mais on s'améliore toujours.

Les Anglais ont légué leur langue au monde. Ensuite, ils ont fait croire au monde entier ce qui était chic à leurs yeux. Colonialistes, quand ils quittent un territoire, ils n'ont pas changé, ce sont les colonisés qui peuvent l'avoir fait et restent étrangers imperméables dans le pays conquis. Pas de mélange. On reste dans son club. Le pouvoir de l'argent n'est pas laid. La taxe est le seul lien avec la pauvreté. Rien n'est gratuit. Libres et acting une fois les décisions prises dans légitimité concrète de fait. Vérité et passion ne se confondent pas. A l'aéroport, l'étranger est mis au parfum: une file "british" et une autre "non british".   

Remontons le temps, aux illustrations de Gustave Doré et au texte de Louis Hénault. Le livre "Londres et les Londoniens en 1875" (1984 Sacelp) nous apprend comment les choses se sont mise en place dans cette période annonciatrice de l'époque actuelle.

Ce livre contient 174 gravures et des descriptions de la vie quotidienne de cette époque révolue. Aucune nostalgie à sortir des tiroirs. La vie n'y était facile que pour une petite partie de la population.

Le livre d'Edward Rutherford "Londres", histoire romancée, véritable "brique", remonte allègrement l'histoire de Londres de l'époque romaine pour se terminer en 1997.

Londres a eu un destin de grande ville dès sa naissance fondée par les Romains. Londinum est le port d'entrée de l'île pour devenir la plaque tournante des échanges commerciaux au Moyen-âge avec la France. Tour à tour royauté et commerce se partagent la ville. Siège de l'Eglise anglicane dès 1531 avec Henri VIII.

La Tamise, tout tourne autour. Acteur principal, elle fait la pluie et le beau temps. Le Pont de Londres et le Tower Bridge, cerise sur le gâteau, car comme il est écrit dans le livre de Gustave Doré: "Si l'on ne se trouvait pas dans l'obligation de traverser le fleuve de temps en temps, on pourrait vivre vingt ans à Londres sans se douter qu'il existe".

Célèbre et le plus ancien des ponts de la ville et longtemps le seul. Il a connu la peste (1665), 20% de la population décimée et le grand incendie (1666), d'abord. Pragmatique déjà, les londoniens abandonnent le bois et le remplacent par la pierre, plus chère mais plus solide. Les rues de sont encombrées en permanence (crowded). Les productions du Nord s'échangent contre celles du sud. Véritable Babel dans lequel on parle majoritairement anglais. Le lion britannique n'est encore que le léopard qui allonge sa griffe un peu partout à l'étranger dans un Commonwealth.

Il faut boire et manger. C'est le seul but ici bas. Les docks sont une curiosité, une « merveille » est-il écrit chez Doré. Imposantes, monumentales. Quatre mille, fin du 18ème siècle. Les marchandises les plus précieuses restant des semaines sur les quais, éveillent la convoitise malgré la surveillance de la douane qui ne manquait pas de se prêter à la complicité par le jeu du pillage organisé. Les bords de la Tamise, bordée de palais, voient défiler des cortèges de grands seigneurs de belles dames, escortés de gardes et de pages. Milady fait ses emplettes distinguées. Aristocratie qui compose avec des petits porteurs de journaux, des vendeuses de lavande ployant sous le faix de leurs enfants trop nombreux. Marchands de tout. Un orgue de Barbarie fait l'attraction. Le Protestantisme, religion d'état, est par essence, exempt de poésie et de manifestation artistique mais dans des églises magnifiques construites dans l'espérance du peuple. Sobriété, mais on aime avoir la "gestion en interne": c'est la Reine d'Angleterrre qui reste la patronne. On compte un ecclésiaste par 3000 habitants. La Cathédrale Saint-Paul, temple plus actuel et l'Abbaye de Westminster, plus ancestrale, collégiale de saint Pierre, sont les "top" des temples de l''époque. Peut-être, les seuls aussi.

L'après-midi, une promenade à Hide Park à cheval pour madame et les course à l'hypodrome du Derby pour Monsieur en haut de forme.

Un monde dans un autre sans autre connexion furtive que de haut en bas.

Le Blitz, pendant la dernière guerre, fera des ravages et des cicatrices à l'Est seulement. L'immigration est une histoire très ancienne à Londres. Le XVIII ème donne le départ d'un développement extraordinaire. Sa superficie et sa population doublent. Jack L'Eventreur et Dickens sont en route dans les bas-fonds de L'East End. En 1900, Londres est la plus grande ville du monde avec ses 6,5 millions d'habitants.

 

voyage

 Alors, n'assistons-nous pas à un style "grandeur et décadence d'une société mère"? Qui a-t-il de changé? N'est-ce pas rien de nouveau sous le soleil? Dickens a changé de nom. Les bobbies ont chassé Jack l'Eventreur. Les classes, les castes subsistent. On ne s'affiche pas la marque de fabrique. Elle se dessine toute seule. Le cadastre des personnalités est fait avec le CV. Le rire pour rester "cool" a remplacé le guindage et l'austérité. Mais quel rire? Un humour anglais assez froid, pince sans rire. On n'est pas vraiment là pour rigoler comme le fait l'humour français. Toujours prospérité, efficacité, avant tout, et un peu moins de misère, si c'est possible. Mais l'État Providence du bout des lèvres ou des yeux.

Avoir de l'audace, avoir pour l'Angleterre bâti une capitale comme Londres, à sa mesure et pour son propre usage et sans aucunes idées préconçues, c'est bien beau à condition de s'assurer de ses arrières. "Ce gouffre sans fond de misère et de luxe qui s'appelle Londres" comme disait Théophile Gautier.

Dans ce cas, les arrières ne sont pas les hauts de gamme de la Société londonienne. Etre la plus grande concentration d'immigrés du monde (30% de la population. Africains, antillais, indiens, pakistanais, chinois, thaïs, philippins, méditerranéens) impose une greffe dans le moule préconçu comme un nouveau pragmatisme pour ne pas mourir en ignorant ce qui se passe dans les autres communautés. Espionnage, qui ne dit pas son nom? Allez James Bond, 007, pour les intimes...

La liberté était et est encore respectée sur cette terre de tradition, mais ce mot comprend également des obligations de haut en bas.

Le pluralisme des nations qui se trouvent en son sein, est-il entendu ou simplement enregistré comme faisant partie d'un grand ensemble. Ensemble qui ne trouvera son chemin que dans un partage d'idées et d'idéologie. Ce foisonnement de races est comme partout un plus indéniable. Qui peut encore s'ennorgueuir avoir un sang non mêlé ici ou ailleurs? Que se passera-t-il si le citoyen lamba mieux dans sa peau ne pensera plus jeter un coup d'oeil sur ses arrières? Les libertés si chèrement revendiquées pourraient être "bousculées". Dans la ville de la liberté, ça la foutrait mal. Ce n'est pas nécessairement, comme je le lisais dans les universités de Fez que les activismes estudiantins sont de plus en plus dominés par des associations qui prônent de boycotter les urnes.      

Ca bouge très fort dans l'Est de Londres. 'The place to be'. Cela grouille même d'artistes, de galeries, de modes, de pubs et restaurants branchés. Car on veut s'intégrer dans un melting pot mais, en apparence, seulement. L'argent fait seulement la seule monnaie d'échange et de partage comme un seul intermédiaire. Alors, se croiseront ceux qui auront les moyens d'assumer. Le "fun" n'est pas pour tout le monde. On sort et on s'amuse. Les oiseaux de nuit, déjantés, pullulent dans la grande fête en permanence. Le chacun pour soi est de rigueur puisque ceux qui n'en font pas partie, osent se plaindre de tapage nocturne. Dans une société qui se veut dynamique et qui pousse ceux qui réussissent c'est parfaitement dans la note.

"Travailler plus pour gagner plus", pourrait-être le même slogan, bien connu "on the other side ot he Channel". On a l'habitude de travailler depuis longtemps dans son histoire, mais, est-ce avec le même aveuglement? 32% des revenus londonniens dépassent la moyenne nationale. On s'endette dans les classes moyennes quand on n'arrive pas avec ses seul moyens. Les salaires sont importants et à la mesure des coûts. Ceci n'est vrai que pour beaucoup. Mais cela ne fait pas les manchettes des journaux.

Le potentiel de jalousie existe dans les groupements hétéroclites avec des distortions trop flagrantes. Le problème de l'intégration sociale larvé n'est pas mince.  

Les attentats visent toujours le plus représentatif de l'"autre camp". Mais on s'organise en fonction de la technologie du 21ème siècle, comme il est dit plus haut.  

Les JO de 2012, on s'y prépare aussi à 5 km à l'est de la City. Les entreprises européennes sautent déjà, en pensée, ceux de Pékin. Mais, attention, cela n'aura pas la même allure qu'à Pékin. On n'a rien à prouver: "we are British", c'est suffisant.

Autant savoir. « Red Ken » aura encore beaucoup de boulot sur la planche. A moins qu'il ne saute sur une mine plus à droite, plus loufoque.

"Old England" et "New England" dans le même bateau.

La misère de "Oliver Twist" a été remplacée par les extravagances de"Harry Potter".


Gare aux vertiges.

Espérons seulement qu'Oxford street mènera toujours, même en roulant à gauche, à Picadilly Circus sans devenir un cirque tout court. 

Comme conclusion, ce sera donc "God save the queen" et surtout, n'oubliez pas de relever la garde à Buckingham Palace.

On aime moins Whitehall. Ce Palais traîne une trop vieille mélancolie avec la tête de Charles Ier qui a roulé un jour de 1648: "Ne touchez pas à la hache...".

Non, mais...  Shocking !

Et ne confondez-pas le London bridge avec le Tower bridge

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L'enfoiré,

 

Article sur le même sujet: Londres nouvel eldorado 

Livres:

Peter Ackroyd "Londres, la bibilographie" 

voyageWikipedia donne une histoire sur l'Angleterre : "Histoire de l'Angleterre

 

Citations: 

  • "Il y a, entre Londres et Paris, cette différence que Paris est fait pour l'étranger et Londres pour l'Anglais. L'Angleterre a bâti Londres pour son propre usage, la France a bâti Paris pour le monde entier.", Ralph Waldo Emerson

  • "A Londres, on peut dire qu'il y a huit mois d'hiver et quatre mois de mauvais temps.", Anonyme

 

14/04/2011: Ce qui a changé depuis 2007?

Londres change de look. Le Gherkin s'était installé au coeur de Londres (180 m de haut). Bientôt, pour les JO de 2012, "The Shard" ("Tesson") avec 310 mètres. Les Londoniens aiment ou détestent. Un cône de verre. The "Pinacle Tower" (Tobogan), pour 2013, 1 milliard de Pounds.  

Qui paye? Les investisseurs arabes ou russes? Bien entendu. "Time for changes"... Les gratte-ciel s'érigent à un rythme exponentiel.

Les quartiers les plus cotés se font payer à 70.000 euros par m2. Un régime fiscal clément à l'égard des non-résidents. Un premier ministre, jeune, David Cameron, sorti de Eton, l'école privée la plus élitiste.

voyageJonathan Coe vit à Londres depuis 25 ans. Il avait écrit "Testament à l'anglaise". Il remet cela avec "La Vie très privée de Mr Sim".  "Londres est un centre impitoyable de capitalisme dont le moteur est la peur d'échouer, de ne pas paraître aussi brillant que les autres", dit-il.

On va au bureau en bicyclette avec les oreillettes du portable vissées sur les oreilles. Mondialisation mais dans des quartiers ethniques. voyageL'esthétique architecturale n'existe pas. Le plus grand événement de l'année: le mariage princier du 29 avril. Une chambre d'hôtel avec vue sur le cortège se monnaie à 2.200 Pounds la journée. "Obsession du renouveau et laideur des constructions sur les bords de la Tamise. Sentiment d'impuissance des Londoniens face aux décisions prisent par un petit cercle". 

Tout le monde se souvient de ce qu'il faisait le jour de noces de Diana et de Charles, et pensent déjà aux mots rituels "Yes, I do" pour le mariage princier. Mais, Jonathan Coe ne sera pas devant son écran, conclut-il  

Commentaires

bel article , n'est il pas ? J'ai pas été à london depuis belle lurette , il y tant de belles choses à visiter , entre la tour de londres , le british museum , piccadily circus , bigben and towerbridge . Une petite pensée pour les dizaines de milliers de batraciens venus y répandre la french way of life ...

Écrit par : LE CHAT | 05/09/2007

Bonjour Le Chat,

Merci. En effet, beaucoup de choses à voir à Londres. Ville que l'on ne prend pas le temps de visiter pris par ses occupations professionnelles. Aller retour souvent dans la même journée.

Ma manière d'aborder le sujet a été cette fois, moins touristique. En forme de point d'interrogation quand les villes deviennent gigantesques. Parallèle historique, aussi.
Toujours rencontre entre deux mondes.

Écrit par : L'enfoiré | 05/09/2007

Superbe article et magnifique portrait de cette ville que j'ai eu l'occasion de visiter à plusieurs reprises... Un de mes quartier de prédilection: Soho...! C'est là que l'on trouve tous les "déjantés", donc forcément j'y vais...! Je ne puis rien ajouter de plus, puisque tout est dit !
Bonne journée...

Écrit par : Miss Canthus | 06/09/2007

Bonjour Miss,

Et dire que l'article a été refusé par Agoravox !

Raison: "pas lié directement à l'actualité"

(Mais bien séléctionné par Medium4you et cela sans ma demande).

C'est, en effet, le genre d'aticle que j'aime écrire.
Comme toujours, préparé depuis bien longtemps, miné d'une foule de renseignements.

Les livres que je cite, existent bien. Celui de Doré est en bonne place dans ma bibliothèque.

Comme je le disais, j'ai "connu" un peu Londres, trop peu. Qui peut d'ailleurs s'ennorgueillir la connaître vraiment.

Je le dis, ici : c'est la seule ville qui aurait pu avoir le rôle de capitale de l'Europe, si l'Angleterre avait été plus "européenne" dans son esprit. Bruxelles l'est Normal, donc.

Merci pour l'appréciation.

Écrit par : L'enfoiré | 06/09/2007

"Tous à Londres" écrit le Nouvel Obs. La livre dévisse, la culture explose avec et à cause de la crise.La plus dépaysante des destinations. On se réinvente. 'Fuck the recession". La frime au panier sans traders. La fatalité en art de vivre. On se promène à Hyde Park et c'est branché. L'hotel Palace à Soho= 90 livres/nuit.
To be free is "in" and cheap is beautiful. The Queen is still fashion "the crisis is so nice and popularity so surprising".

Écrit par : L'Enfoiré | 16/04/2009

Londres "croît" en ses Jeux verts.
Le Jeux de 2012 remportés en juillet 2005 par Londres a été la cerise sur le gateau.
La crise est très, si pas plus sensible qu"ailleurs, mais Londres a peut-être trouvé sa pilule miracle avec les JO. Bien différent de ceux de Pékin, naturellement. It will be reflected on the bill, of course.
L'écologie s'invite à fond dans l'organisation. Véritable défi qui avait son origine dans le parténariat avec le WWF. WWF qui ne l'avait jamais fait aupravant.
Lutte contre le CO2 est l'objectif. Les spectateurs vont devoir se déplacer à pied, à cheval, à vélo, mais pas en voiture.
De l'étranger, ce sera Le Channel qui sera préconisé.L'éolien et le solaire sur les toits pour énergie. Les matériaux de recyclage pour la construction.
Les quartier de l'Est de Londres, les plus pauvres choisis pour l'implantation, loin de l'Ouest huppé. Deux tiers des petites et moyennes entreprises sous contrat. Le PIB on lo'espère en augmentation de 4 à 5% malgré les 9,3 milliards d'investissement à l'heure actuelle.
Le pragmatisme anglais a encore de beaux jours.

Écrit par : L'Enfoiré | 21/05/2009

Le Nouvel Obs de cette semaine titre : "La fin d'un modèle" au sujet du Royaume-Uni.
Finances publiques, secteur bancaire, industrie, monnaie... en berne. Système au bout du rouleau?
UK a poursuivi pendant 13 ans le laisser-faire le plus risqué de son histoire.
Flexibilité maxi, fiscalité mini.
Taxe Tobin, what if?

Écrit par : L'enfoiré | 16/03/2010

Excellent article, tout en finesse.
Mais la vraie question: Il y a manifestement trop d'injustice sociale en GB, notamment à Londres. Une révolution avec république n'est elle pas en gestation dans toutes ces couches sociales dont 30 % de la population vient de l'immigration ?

Écrit par : ALBIN | 12/11/2010

Salut Albin,
Merci pour l'appréciation.
Beaucoup de changements depuis l'écriture de cet article.
Le nouveau maire de Londres, depuis 2 ans, Boris Johnson par exemple.
Connu du grand public pour sa personnalité excentrique , ses gaffes ou provocations nombreuses.
Quant au gouvernement de UK, ce n'est que par l'union des deux leaders très jeunes, le libéral démocrate, Clegg et le conservateur, Camerone, que cela a pu se réaliser.
http://centrecharlespeguy.wordpress.com/2010/04/27/elections-nationales-en-angleterre-a-quoi-s%E2%80%99attendre-pour-l%E2%80%99emploi/

Écrit par : L'enfoiré | 12/11/2010

Mise à jour :

Ce qui a changé depuis 2007?

Londres change de look. Le Gherkin s'était installé au cœur de Londres (180 m de haut). Bientôt, pour les JO de 2012, "The Shard" ("Tesson") avec 310 mètres. Les Londoniens aiment ou détestent. Un cône de verre. The "Pinacle Tower" (Tobogan), pour 2013, 1 milliard de Pounds.

Qui paye? Les investisseurs arabes ou russes? Bien entendu. "Time for changes"... Les gratte-ciel s'érigent à un rythme exponentiel.

Les quartiers les plus cotés se font payer à 70.000 euros par m2. Un régime fiscal clément à l'égard des non-résidents. Un premier ministre, jeune, David Cameron, sorti de Eton, l'école privée la plus élitiste.

Jonathan Coe vit à Londres depuis 25 ans. Il avait écrit "Testament à l'anglaise". Il remet cela avec "La Vie très privée de Mr Sim". "Londres est un centre impitoyable de capitalisme dont le moteur est la peur d'échouer, de ne pas paraître aussi brillant que les autres", dit-il.

On va au bureau en bicyclette avec les oreillettes du portable vissées sur les oreilles. Mondialisation mais dans des quartiers ethniques. L'esthétique architecturale n'existe pas. Le plus grand événement de l'année: le mariage princier du 29 avril. Une chambre d'hôtel avec vue sur le cortège se monnaie à 2.200 Pounds la journée.

Tout le monde se souvient de ce qu'il faisait le jour de noces de Diana et de Charles, et pensent, déjà, à cette fin d'avril, aux mots rituels "Yes, I do".

Écrit par : L'enfoiré | 14/04/2011

Le mariage de Kate et William parodié:

http://soirmag.lesoir.be/parodie-buzz-du-mariage-kate-william-vid%C3%A9o-2011-04-17-3298

Écrit par : L'enfoiré | 18/04/2011

De l'humour encore...
http://www.moustique.be/le-magazine/les-chroniques/16843/william-et-kate-annulent

Écrit par : L'enfoiré | 29/04/2011

On fait ses comptes à Londres après les émeutes
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-08-11/le-cout-des-emeutes-en-angleterre-depassera-les-170-millions-856138.php

Écrit par : L'enfoiré | 11/08/2011

La botte secrète du Royaume Uni pour devancer ses partenaires de l'UE en matière de croissance économique: Londres

L’Office for Budget Responsability , une instance publique indépendante anglaise vient de relever ses prévisions de croissance pour l'économie britannique de 0,6% à 1,4% pour cette année, et de 1,8% à 2,4% pour 2014.
La vigoureuse reprise de l’économie britannique a permis au gouvernement de réduire ses emprunts et George Osborne, le chancelier de l’échiquier, a affirmé que le Royaume-Uni connaîtrait son premier excédent budgétaire en 2018-2019, pour la première fois de la décennie et deux ans en avance sur les prévisions. Le taux de chômage au Royaume-Uni est à son plus bas niveau depuis trois ans, et on s’attend à ce qu’il tombe à 7% en 2015.
Ces chiffres contrastent fortement avec la situation dans la zone euro. Selon les prévisions de la Banque Centrale Européenne (BCE), l'économie de la zone euro devrait se contracter de 0,4% cette année, et l'année prochaine, sa croissance ne devrait pas dépasser 1,1%.
Le Royaume-Uni doit pour beaucoup son succès économique à ville de Londres, qui est devenue la locomotive du pays, assurant près d’un tiers de sa croissance. « Londres est devenue une ville état, la plaque tournante de la finance et du business mondial », écrit Marc Fiorentino de MonFinancier.com, rappelant que pour 2014, la capitale britannique devrait jouir d’une croissance de 3,8%.
Avec son PIB de près de 300 milliards de livres [près de 370 milliards d'euros, ndlr], la ville de Londres pourrait être la 9ème plus grande économie de l’Europe, à égalité avec la Suède et bien plus importante que la Belgique ou le Danemark, affirme Geraint Davies sur WalesOnline.
L’immobilier londonien est maintenant deux fois plus cher que celui du reste du pays. La valeur collective de la propriété dans les quartiers chics de Londres est de 10.552 milliards de livres, la même valeur que tous les biens du pays de Galles, de l'Ecosse et de l'Irlande du Nord combinés.
Londres a surmonté la crise financière, et elle a profité de la récession pour se réinventer elle-même.

http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-botte-secrete-du-royaume-uni-pour-devance-ses-partenaires-de-lue-en-matire-de-croissance-economique-londres&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 07/12/2013

Le Royaume-Uni a déjà largué l'Europe ... L'économie britannique est loin devant l'Occident

Le Fonds monétaire international (FMI) a indiqué que le PIB du Royaume Uni devrait connaître une croissance de 3,4% entre le 4ème trimestre 2013 et la fin de cette année, contre 3,3% de croissance en moyenne pour l’ensemble du monde. C’est la première fois depuis plus de 10 ans que la croissance britannique dépassera celle du monde entier.
Depuis le mois d’avril, le FMI a augmenté la prévision de croissance du Royaume Uni de 0,4%, alors qu’il a réduit celle du monde de 0,3%. Même si certains pays émergents enregistrent des croissances plus dynamiques, cette correction à la hausse pour l’économie britannique est la plus forte enregistrée sur un pays occidental.
L’économie britannique est totalement sortie de la récession, et le PIB du pays n’a jamais été aussi important, et ce malgré les difficultés économiques de la Russie et des Etats-Unis, et la croissance molle au sein de l’UE. Les économistes anticipent que le PIB a encore gagné 0,8% au cours du second trimestre de cette année, ce qui a dû le propulser au-delà du niveau qu’il avait atteint avant le début de la crise financière de 2008.
Ruth Porter, qui dirige la division des politiques économiques et sociales au sein de Policy Exchange, rappelle que le FMI n’avait pas toujours été aussi optimiste, concernant la vigueur de l'économie britannique. L’année dernière, Olivier Blanchard, l’Economiste en chef de l'Institution, avait même affirmé que le « gouvernement britannique jouait avec le feu ». Par la suite, la patronne du FMI, Christine Lagarde, avait admis que l'Institution s’était trompée.
De nouveaux indicateurs pointent vers une consolidation de cette croissance. Les chiffres des ventes de détail témoignent d’une hausse de 1,6% sur le premier trimestre 2014, la plus forte hausse trimestrielle en volume sur une décennie.
« La perspective de gains encore plus importants en matière d’emploi, un rattrapage graduel des salaires et une inflation maîtrisée des prix à la consommation grâce à la plus forte parité de la livre sterling suggèrent que nous devons probablement nous attendre à encore plus de gains en matière de dépenses de consommation pour le restant de l’année 2014 et au-delà », affirme la société de recherche Capital Economics.
Katja Hall, de la Confédération des industries britanniques (CBI) souligne également qu’un solde net de 29% d’entreprises britanniques ont constaté une augmentation de leur production au cours des 3 derniers mois, un chiffre bien supérieur à celui de la moyenne constatée à long terme.

Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-royaume-uni-a-deja-largue-leurope-lconomie-britannique-est-loin-devant-loccident&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 28/07/2014

Le bon sens anglais: la Grande-Bretagne augmente son salaire minimum

Après l’Allemagne, qui a introduit un salaire minimum l’année dernière, le Japon, qui envisage une augmentation du sien de 3% à court terme, et plusieurs villes américaines, telles que Seattle, qui ont augmenté les leurs, c’est au tour de la Grande-Bretagne de procéder à une hausse de son salaire minimum, rapporte le Financial Times.
Le salaire minimum britannique, actuellement de 7,20 livres de l’heure (environ 9,20 euros), sera porté à 9 livres de l’heure (environ 11,50 euros) en 2020. Cette hausse débutera dès ce vendredi.
De plus en plus de gouvernements ont recours à cette politique pour lutter contre les inégalités croissantes, et relancer la consommation, et par ricochet, la croissance, rappelle le journal, qui indique que même des pays en développement tels que la Malaisie y ont recours.
Pendant des années, les économistes ont prêché que de telles augmentations de salaire décourageaient les embauches, mais beaucoup ont un avis plus nuancé depuis. Les expériences menées en Allemagne, mais aussi en Grande-Bretagne, montrent que l’introduction d’un salaire minimum n’est pas forcément préjudiciable à l’emploi. L’Allemagne connaît encore le plein-emploi, alors qu’elle a mis en place un salaire minimum de 8,50 l’année dernière, au grand dam du patronat allemand.
Actuellement, près de 9% des salaires britanniques gagnent un salaire plus ou moins égal au salaire minimum, à 5% près. Selon une analyse de l’OCDE, en 2020, cette proportion pourrait grimper à 18%.
La question qui se pose est celle de l’impact pour les travailleurs les moins qualifiés, dont le coût pourrait devenir prohibitif pour les employeurs, et qui risquent donc de ne plus retrouver d’emplois. L’Allemagne connaît déjà ce problème avec les réfugiés, et certains politiciens allemands proposent d’autoriser les employeurs à leur payer des salaires inférieurs au salaire minimum pour éviter leur exclusion du marché du travail.

Le bon sens britannique
“La Grande-Bretagne, ce pays dont les ronchons rétro-néocommunistes nous expliquent qu’elle ne doit son plein-emploi qu’à des emplois low cost, forme moderne de l’esclavage, introduit aujourd’hui un salaire minimum pour tous les travailleurs de plus de 25 ans”, commente Marc Fiorentino de MonFinancier.com.
“Et c’est étonnant de voir comment ces deux pays [l’Allemagne et la Grande-Bretagne, ndlr] pourtant très différents, suivent des politiques économiques de plus en plus proches. Des politiques économiques qui ne sont pas basées sur des dogmes du XIXème siècle mais sur du bon sens. Avoir un mot d’ordre : faire les choses dans le bon sens. Libérez les entreprises des contraintes. Rendre l’emploi flexible. Atteindre de ce fait le plein emploi. Et une fois le plein-emploi atteint, augmenter drastiquement les salaires. C’est dans ce sens que ça marche et pas dans l’autre.”

Source: http://fr.express.live/2016/03/29/sens-anglais-grande-bretagne-augmente-salaire-minimum/

Écrit par : L'enfoiré | 30/03/2016

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