Et la raison fut (22/10/2008)

0.jpgLundi 13 octobre, on observait un vif rebond à New York. Le 15, rechute en Europe. Un "lundi rose" qui virait au rouge, deux jours plus tard. Depuis, la chute semble freiner sa course en plus de douceurs mais toujours aussi volatile. La Bourse, c'est comme la vie, cela respire. Alors, tirer une leçon d'une crise ou de plusieurs ? C'est le même prix...

A quand la sortie du tunnel ? Qui oserait le dire aujourd'hui ? Le brouillard de l'inconnu ? Rien ne déplait autant la Bourse que les inconnues. Le pessimisme s'est propagé et a été tellement fort qu'il faudra du temps pour relancer la confiance.

L'optimiste a fait semblant de ne rien entendre. Le neutre a été attentiste, ouvert à toutes les rumeurs pour virer au quart de tour. Le pessimiste a perdu, à jamais, son épargne dans les statistiques.

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Le rigolo de service aurait même pu ajouter avec humour : "L'année passée nous étions au pied du gouffre, mais cette année, nous avons fait un grand pas en avant".

Pour la première fois, l'homme de la rue a pris le temps d'essayer de comprendre là où il plaçait ses économies en suivant les émissions questions-réponses qui se sont déroulés tous azimuts au travers de tous les médias. Tout était bon pour informer des risques et des travers avec les spécialistes de tous les horizons, pour rassurer.

Investir est plus aléatoire qu'imaginé. L'Europe s'en est rendu compte à la suite des États-Unis. Le profil de risque avait bien tenté de caractériser les clients par l'intermédiaire de MiFID, mais, il est clair qu'on est loin d'avoir réussi son coup du côté "sécurité". L'investisseur devait normalement être mieux protégé en étant catégorisé comme un client qui aime le risque ou le déteste. Les banquiers se sont, eux-mêmes, fourvoyés dans de mauvaises évaluations des risques avec des ratios assez subjectifs. Pour corriger les erreurs, l'Etat devait intervenir comme minimum. Étatiser ? Oui, bien sûr. Mille milliards d'euros "virtuels" ont disparu dans la bataille, dans un véritable carrousel. Forcés de vendre à prix bradés, les réactions en chaîne à la grande louche se sont succédées. Réactions du citoyen lambda qui réagit comme un imitateur pour ne pas être le dernier à acheter quand tout va bien, pour ne pas être le dernier à vendre quand rien ne va plus et que son entourage s'est détaché de la Bourse. Chercher les coupables ne permet pas d'assurer l'avenir. Seul le changement de comportement et une moralisation des institutions pourrait marquer le futur d'une pierre blanche.0.jpg

Retrouver la confiance, une bataille du futur très proche quand l'économie, elle-même, commence à en ressentir les effets retards de la finance.

En période calme, la Bourse avec le titre prometteur "Spéculons en paix" est aussi provocateur, car la paix n'était qu'apparente ou surfaite.

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Diversifier pour régner

Après l'achat d'actions de sociétés privées, une à une, les SICAV, les Fonds, les Fonds de fonds semblaient être la panacée pour amortir les risques et pour attirer de nouveaux clients très peu au courant de ce qu'était la Bourse. Qui avait-il derrière ces Fonds ? Qui s'en inquiétait ? Avec le recul et au vu de ce que l'on peut appeler un "krach", ne peut-on pas conclure que les courtiers et vendeurs de ces titres ont plus noyé le poisson ? Pour obtenir une meilleure performance et moins de risques, on préconisait que plus il y avait de niveaux de répartition en horizontal et en vertical, mieux c'était. L'assurance des fonds sur plusieurs couches, c'est un peu, ce qui s'est aussi passé avec les Subprimes et avec ses résultats qui ne permettaient plus de déterminer où se trouvait l'argent en finale et reconnaître sa (mal)chance d'en posséder en portefeuille. Quant aux "pigeons investisseurs", ils pourront, informés enfin, choisir entre l'assurance de la Branche 21 et le risque de la Branche 23, avec plus de discernement. Les possibilités d'investissements sont loin d'avoir été toutes citées ci-dessus perdus dans une sophistication sans nom.

0.jpgLa titrisation est une technique financière valable à condition de garder la transparence et la supervision de tous les intermédiaires. Il fut un temps où de petites associations de boursicoteurs, les Clubs d'Investissements, analysaient quelques actions en petits comités. Puis, par facilité, la confiance se retournait vers les acteurs officiels de la finance dans des conglomérats de titres imbriqués ou avec plusieurs chapeaux. La "Bible de la Bourse" de Geert Bakelants a choisi les actions en direct, sans intermédiaires.

Philippe Maystadt, Président de la Banque Européenne d'Investissement en parlait à la radio sans mâcher ses mots. Son prédécesseur, Jacques de Larosière, avait déjà dénoncé, en janvier 2007, ce que nous vivons actuellement. A partir du moment où les prix ont cessé d'augmenter, il y a eu retournement et le marché immobilier américain a été le catalyseur de l'écroulement du système financier. Ses conclusions : les réformes sont indispensables jusqu'au niveau européen voir international. La supervision bancaire, l'harmonisation des règles de protection des dépôts trop différentes de pays à pays et les normes comptables anglo-saxonnes faisait, d'après Maystadt, partie des réformes à accomplir. D'autres reconnu comme gourou de la Bourse vont plus loin dans les prévisions pessimistes.0.jpg

Il faut avouer que les professionnels y ont mis du leur pour maquiller les actions et réactions sur les marchés boursiers. Les noms des titres qui changeaient sans informations distribuées aux clients, les obligations convertibles, les placements à découvert liés à la virtualisation complète de l'argent, les Hedges Funds, ont été des portes d'entrée aux grandes fortunes et aux grandes désillusions... Tout était en place pour déstabiliser le meilleur "père de famille" dans son choix. L'épargnant a appris, cette fois, dans la détresse les arcanes, les leviers, les travers prévus dans la Bourse. Pour le particulier, en somme, il s'agissait de trouver le meilleur rendement pour garder son pouvoir d'achat raboté par l'inflation, de le sécuriser aussi. Celle-ci, jugulée pendant longtemps, avait tout à coup pris des allures de s'en va en guerre. Était-ce un présage un crash d'aujourd'hui ? L'équilibre entre la demande et l'offre, bien plus importante, devra toujours être la préoccupation majeure pour une économie saine.

Dilemme, paradoxal aussi, cette volonté de placer dans le même plateau de la balance le risque et la sécurité alors qu'ils occupent chacun des plateaux différents. Match de gagnants et de perdants.  Le risque, assumé, dans une simili sécurité du capital garanti à l'échéance. Pourquoi pas ?

Les règles du jeu existaient mais on voulait seulement les voiler.

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Manger l'autre pour vivre

0.jpgUne règle macroéconomique a été ébranlée aussi dans la bataille. Pour une société commerciale, vivre mieux, être plus solide ou survivre, il était entendu qu'il fallait s'étendre, s'internationaliser, fusionner pour avoir plus de chances sur la scène internationale. L'histoire de Fortis qui a voulu avaler ABN AMRO prouve que l'idée s'est perdue dans un combat de la grenouille et du boeuf. Sommes-nous à une nouvelle étape des « Mouvements perpétuels » ? Sous celle-ci, ce serait trop dur.

L'Italie, avec ses nombreuses banques, petites et régionales, a mieux résisté que les autres pays. Peut-être, une histoire lombarde, très longue, des banques italiennes en est la cause.

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Les Nobels ont réfléchi à tout

Les professionnels semblent ne plus comprendre ce qui s'est passé sur les marchés. Pourtant, non "Les marchés ne sont pas fous. Mais, ils reposent sur des modèles de prévision du risque non adapté." écrivait le NouvelObs en titrant que le krach serait une faute des mathématiques. Finance coupée de l'économie du réel sans régulations suffisantes et dans les mains de spéculateurs.

C'est vrai, les cours de Bourse, mis en graphiques, donnaient une bonne approche, des explications de ce qui s'est passé à celui qui y prête attention par une foule de techniques, d'indices pour extrapoler. Mais pouvaient-elles réellement donner, avec assurance, des indications sur le futur ? Là, la réponse est "non". Certains ont prévu ce qui allait arriver. L'ampleur des dégâts, non.0.jpg

La modélisation des événements, les prévisions qui en découleraient, ne seraient-elles pas un raté majeur qui pourrait dévier de la réalité? Des paramètres arbitraires de fonctionnement, des estimations préalables, entrées dans les calculs pouvaient influencer de manière démesurée, voire, catastrophique et volatiliser des potentiels de manière irrécupérable, suites à des mauvaises prises des décisions d'achat ou de vente. Une foule de livre qui tourne autour de la connaissance de la Bourse, existe et tente d'expliquer les tendances sans penser à l'inexplicable "légèreté de l'âme" des décideurs.

On pourrait rapprocher le travail du trader à celui du climatologue qui doit prévoir le temps. Là, aussi, on se réfugie sur le passé et la modélisation de la nature. Cela marche dans la plupart des cas, d'ailleurs, mais gare aux exceptions.

Les opérateurs traders font ce qu'ils peuvent, ce qu'ils ont appris avec des outils de la modernité en plus. L'ordinateur a apporté la vitesse mais le raisonnement est intégré, programmé et relié à de seules copies de l'expérience et du seul passé. Le modèle brownien, toujours en rigueur, date de 1820. Le botaniste britannique Robert Brown constatait, alors, que des grains de pollen se mouvaient normalement autour d'une sorte de moyenne à la surface de l'eau. C'est vrai, mais à condition qu'il n'y ait aucun doigt qui se glisse dans l'eau pour brouiller le raisonnement de l'habitude. Donc, il aurait fallu limiter les conclusions à en tirer et ajuster le calcul avec un argument qui tiendrait compte du risque supplémentaire de l'inconnu.

Louis Bachelier migra ce raisonnement vers la finance en 1900. Myron Scholes, Harry Markowitz, Robert Melton, Paul Samuelson confirmèrent cette relation dans la haute finance. Mais, cette approche ne peut tenir compte que de la vie de tous les jours dans sa normalité et pas des exceptions, des catastrophes, des faillites. Benoit Mandelbrot, l'inventeur des fractales, signalait, dès 1962, l'erreur d'appréciation et sous-entendait que le hasard devait tenir compte d'une sauvagerie possible et externe à la normalité. Les indexes, les évaluations seraient sans cela, plus fantaisistes en suivant des bases trop sages et donc, sous-estimées.

Les mathématiques et le jeu ont toujours fait bon ménage.

Depuis 1920, Emile Borel, avec son paradoxe de la théorie des probabilités et John von Neumann, avec son jeu à somme nulle, s'y intéressaient par cette voie.

Les Prix Nobel de l'Economie apparaissent pour la première fois en 1970.

Il est assez troublant de constater que depuis 1994 jusqu'à nos jours, de nombreux Prix Nobel de l'Economie se sont intéressés de très près aux mécanismes et des principes du capitalisme avec le jeu comme point d'orgue.

L'équilibre par les jeux non coopératifs, la compréhension des conflits, les mécanismes d'incitation ont attiré les analystes d'une foule d'économistes et qui les ont menés à recevoir le Prix Nobel.

Les théoriciens, avec leur prix Nobel, Paul Samuelson (1970), Milton Friedman (1976) et James Tobin (1981) ont recherché la raison qui se cachait derrière le besoin de maximiser les gains et de minimiser les pertes, moins arbitrairement que par le seul fait du hasard. La vente de masse pour diminuer les prix, l'internationalisation et la mondialisation du commerce comme buts.

L'équilibre de John Nash (1994) établit le choix de stratégie sans coopération dans une théorie du jeu et partage le prix avec Reinhard Selten et John Harsanyi en reliant le jeu à l'économie.

En 2005, essayer de comprendre les raisons des conflits attire Robert Aumann dans le même raisonnement.

Thomas Schelling apporta son concours en apportant des idées pour apporter un climat de confiance dans les négociations. "Pour calmer le jeu", dirait-on, avec humour.

En 2007, Eric Maskin, avec Leonid Hurwicz, comprit comment réguler les marchés par les droits d'émissions avec la théorie des mécanismes d'incitation pour partager les ressources.

En 2008, c'est au tour de Paul Krugman qui analyse la mondialisation des capitaux et de la main d'oeuvre. Pour changer, cet économiste est de gauche (et oui, ça existe). Il n'hésite pas à dire : "Croire qu'il suffit d'aligner la rigueur budgétaire, l'orthodoxie monétaire, la logique antiétatique pour conduire au succès économique, tient de l'hérésie". Précisions.

Curieux de chercher le bien-être et trouver l'avenir uniquement dans le jeu et d'en être récompensé... La Bourse et le jeu ne sont pas des ennemis et sont loin de ne pas trouver des analystes pour en relever les moindres déviances dans la raison.

Cette fois, la raison est revenue à l'avant plan, dans la douleur après une période d'endormissement sur le coussin des gains trop faciles. Je ne parle pas de l'endormissement des marchés mais des investisseurs. Ceux-ci s'y intéressent, contraints et forcés, à tout ce qui ne leur semblaient pas destiné ou trop compliqué.

0.jpgLa "récession", le mot est lancé. La stagflation et la dépression, qui presse les pédales de l'inflation et la récession, comme ce fut le cas en 1929, seraient encore bien plus graves. L'outil "argent" est fait pour rouler pas pour stagner.

Si la récession est globale et uniforme, comme cela semble être le cas, cela pourrait même correspondre à une dévaluation générale des monnaies et donc, un départ sur une autre base, sur une sorte de statu quo, en finale. Encore faut-il que tout le monde comprenne le pas à prendre et celui à ne pas franchir en conservant les moins nantis en vie. Le monde entier a cette fois les mêmes problèmes. Tous perdants avec un rapprochement plus prononcé des riches vers les plus démunis. Le billet de 500 euros aurait perdu un zéro dans la bagarre ? Pourquoi pas un billet à 50 euros qui aurait le même pouvoir d'achat que le billet d'avant ? Dans ce cas, où serait le problème ? Pas de régulation folle, mais énergique et réaliste pour faire tourner la machine humaine.

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Les origines de la crise.

Capture d'écran 2023-08-18 174834.pngS'il faut rechercher les responsables, c'est chez les grands gestionnaires qui ont fait la pluie et le beau temps. Alan Greenspan a été nommé au moment du krach de 1987. Les politiques aussi, qui n'ont pas pu se pencher sur les problèmes de base. La croissance comme seul préoccupation avec des taux d'intérêts bas pour l'entretenir, a conduit au krach de la bulle, en 2000, suivi, de près, par celui du terrorisme du 11/9/2001. Pour l'Américain, s'endetter a toujours été la pierre philosophale. Acheter aujourd'hui et payer demain a été le principe de base des échanges internationaux spéculateurs. L'Europe n'a fait que suivre la philosophie capitaliste. Mauvaise interprétation de la raison d'être de la Bourse pour stimuler et concrétiser les projets apportés par le capital. En résumé, participer à la vie de la Société.

Une confiance aveugle en un marché qui devait s'autoréguler de façon rationnelle sans recherche véritable sur la solvabilité des acteurs en présence pour satisfaire seulement les commissions des emprunteurs. N'était-ce pas préjuger sur la "fragilité de l'être" ?

Lehman Brothers, en faillite, a été le symbole du vendeur de produits financiers explosifs dans le monde entier à des clients rassurés par la seule renommée. Première erreur, le manque de réactions immédiates des autorités pour enrayer le processus de méfiance a été le début des chutes en cascade de la finance. Ensuite, le fond de roulements des banques s'est révélé insuffisant pour assurer plus que les retraits journaliers et jamais ceux de l'exception. Le fond de réserves, limité à des pourcentages très bas, restait souvent dispersé et a été réassuré sur les possibilités d'emprunts du marché interbancaire. La vulnérabilité se retrouvait bien là quand les pertes de chacun bloquent les transferts d'argent par manque de liquidité. Les taux d'intérêts à court terme plus élevés que ceux du long terme en sont la conséquence. La confiance crée les liquidités et vice versa. Mais pour rappel qu'est ce qu'un crise, un danger, une opportunité ?0.jpg

Vivre demande de la confiance en soi. Dépenser demande la confiance des autres. Mélange de raisons pour la raison de la planète, elle-même. Les apartés n'existent plus. Les prudents d'hier gagnent aujourd'hui mais devront compter sur plus hasardeux, demain, pour faire avancer le progrès. Natures humaines, complémentaires, qui font avancer ou tomber.

Franklin Delano Roosevelt, l'homme de la Dépression, disait "The only thing we nead to fear is fear in itself" ("La seule chose dont il faut avoir peur, c'est la peur"). Un retour vers la débrouille et une ouverture vers les autres, mais il faut revoir le système ?

Certains parlent de plus en plus d'un nouveau "Bretton Woods". On ne sait plus très bien de quoi il s'agit mais cela fait bien dans une conversation, histoire d'une bêtise, aussi. A l'époque, ces accords ont servi pour stabiliser le dollar américain en le reliant à l'or. L'Amérique s'y retrouvait bien dans ce jeu puisqu'elle détenait 80% du métal précieux. L'or n'a, désormais, plus la parité souhaitée. La liaison à l'or ne fonctionnerait plus. L'or lui-même, dite valeur refuge, est aussi spéculatif à ses heures de gloires. D'autres matières premières prennent peut-être la relève dans ce but de refuge.

0.jpgUn plan Marshall serait plus européen dans ses formules de redressement des européens à condition de ne pas être téléguidés par les Américains comme cela l'avait été pour redresser l'Europe qui sortait de la guerre. Tout semble donc tourner sous la "bannière étoilée". J'ai manqué écrire la "barrière étoilée", lapsus lingua. En Wallonie, on a aussi lancé cette idée de Plan Marshall avec un certain succès.

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Le bonheur des uns...

Récemment, le Vif-L'Express essayait de trouver 10 raisons de garder le moral. Le spéculatif a des effets "retour": la baisse des prix du pétrole (et donc de sa consommation), des produits alimentaires, de l'immobilier plus abordable, des taux d'intérêts pour très bientôt... L'Europe rebondit face aux Etats-Unis qui s'en retrouvent moins glorieuses. L'épargne sera mieux protégée avec le recentrement sur les métiers de base. Les excès tel que les parachutes dorés et la chasse aux paradis fiscaux. Évidemment, il y a les mauvais points comme l'augmentation de 20 millions de chômeurs prévisibles. L'euro suit les événements de près. Il n'a jamais été aussi bas depuis longtemps par rapport au dollar. Favorable aux exportations, mais moins pour les importations. Les effets de la crise, les taux d'intérêts des pays européens qui baisseront normalement pour relancer l'économie et ces exportations, l'espoir d'un renouveau à la présidence des États-Unis sont les raisons.

Et si on terminait, en plus, par une "belle" histoire pour l'expliquer qui commencerait, comme toujours, par "il était une fois" ?

Dans un village, un homme apparut et annonça aux villageois qu'il achèterait des singes pour 10 $ chacun. Les villageois, sachant qu'il y avait des singes dans la région, partirent dans la forêt et commencèrent à attraper les singes. L'homme en acheta des centaines à 10$ pièce et comme la population de singes diminuait, les villageois arrêtèrent leurs efforts. Alors, l'homme annonça qu'il achetait désormais les singes à 15$. Les villageois recommencèrent à chasser les singes. Mais bientôt le stock s'épuisa et les habitants du village retournèrent à leurs occupations. L'offre monta à 20$ et la population de singes devient si petite qu'il devint rare de voir un singe, encore moins en attraper un. L'homme annonça alors qu'il achèterait les singes 50$ chacun. Cependant, comme il devait aller en ville pour affaires, son assistant s'occuperait des achats. L'homme étant parti, son assistant rassembla les villageois et leur dit : « Regardez ces cages avec tous ces singes que l'homme vous a achetés... Je vous les vends 35$ pièce et lorsqu'il reviendra, vous pourrez les lui vendre à 50$. » Les villageois réunirent tout l'argent qu'ils avaient, certains vendirent tout ce qu'ils possédaient, et achetèrent tous les singes. La nuit venue, l'assistant disparut. On ne le revit jamais, ni lui ni son patron ainsi que des singes qui couraient dans tous les sens.

Bienvenue dans le monde de la Bourse !0.jpg

"Quand on aime, on compte", disait une pub récente.

Non, peut-être.... mais, à Halloween, on y pense.

 

L'enfoiré,

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Une vidéo explicative (Ron Paul and some Federal reserve information

Remerciements particuliers à Kroll pour ses caricatures tellement dans la ligne

 

0.jpgCitations:

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