Decennis horribilis (23/12/2009)
C'est ainsi que Giovanni Bisignani, le patron de l'IATA a appelé les derniers dix ans dans le secteur aérien.
Le transport aérien a subit de plein fouet une série de coups de butoir dans l'espace de ces dernières 10 ans. Peut-être plus difficiles à supporter que les autres moyens de transport.
Deux concurrents principaux, Boeing et Airbus, se partagent le construction des avions et se livrent à une bataille dantesque.
Pour saper le moral, il y eut 2001 et la peur qui s'en est suivi de traverser l'Atlantique et de prendre l'avion. Il fallut trois ans pour effacer 2001. Le terrorisme qui s'en est suivi pour parachever la chute des "returns on investments". Une moyenne de 5 milliards de dollars de pertes par an dans le secteur de l'aviation. Huit fois dans le rouge pendant cette période. 2007 a été le rebond positif, mais qui n'a pas amorti les chutes précédentes et suivantes. Au total, cela fait 49 milliards de perte sur la décennie.
Il est bien loin l'idée que j'avais décrite dans "Le bide de la futurologie" dans lequel je relevais les rêves de vitesse d'une époque révolue et qui était loin d'être accompli.
Le prix du fuel est monté en flèche et s'est apaisé temporairement. Tout cela ne permet pas d'établir des prévisions très pertinentes à long terme.
Deux voies différentes ont été entreprises pour contrer les crises à répétition. Deux voies qui se rejoignent dans la finalité: réduire les prix et la consommation des avions tout en augmentant le nombre de clients.
Le dernier né de Boeing, Dreamliner, le Boeing 787, suit cette ligne dans les moyens courriers. Une réduction de 20%, annonce-t-on. Tout le secret dans une structure en titane et de matières composites à base de fibres de carbone. Une vitesse de Mach 0,85 pour de 250 à 290 passagers et sur un maximum de 15.750 kilomètres de rayon d'action. Le Dreamliner vient de faire son vol inaugural début décembre, au dessus de l'Amérique du Nord. Plus de deux ans de retard. Mais on s'organise.
Airbus veut réduire la consommation par voyager avec d'énormes porteurs long courrier comme l'A380. Son premier vol date déjà du 27 avril 2005 Le.25 octobre 2007, premier vol commercial. Véritable puzzle à l'échelle européenne, défit industriel à la hauteur de l'ambition avec Toulouse comme point de ralliement. Vol avec 15.200 kilomètres de rayon d'action. Le souvenir du Concorde, avion extraordinaire jamais égalé en performances mais aux pertes abyssales en exploitation est encore très présent dans les mémoires. L'A380 cherche des acheteurs après un changement de direction pour corriger une course aux alouettes. Payer des dommages et intérêts pour les retards n'ont fait qu'accentuer le problème.
"Suite aux difficultés financières du groupe, le Français Louis Gallois, à la tête de l'entreprise depuis le 9 octobre 2006, a présenté un plan de restructuration ("Power 8") en en février 2007. En raison des problèmes d'industrialisation de l'A380-800 et des désistements des principaux clients, Airbus s'est résolu à suspendre le développement de la version cargo jusqu'en 2015, tout en continuant la prospection commerciale", lit-on sur Wikipedia
L'A350 qui devrait concurrencer le Dreamliner, n'en fini pas de reporter sa sortie vers 2012 ou 2013.
Avec des programmes différents, tous deux ont eu des retards à l'allumage. La course de vitesse n'est plus dans les airs, mais dans les ateliers de construction. Alors, on se bat pour sa subsistance dans une concurrence acharnée.
La Chine s'agite aussi. Elle veut devenir le nouveau chalenger en mettant sa propre marque sur le marché. Le moyen courrier C919 (C comme Chine, 919?), futur concurrent de l'A320 et du Boeing, prévoit son exploitation dans 6 ans (premier vol prévu en 2014), avec un réacteur de nouvelle génération. Entre temps, elle force son entrée en lice en attribuant la motorisation à une consortium franco-américain. Elle a obtenu une ligne d'assemblage d'Airbus en échange d'une grande commande d'A320. Talonés par les Russes, elle doit aller vite en besogne. La Chine vise 20% du marché dans les 20 ans à venir. Elle pourrait mettre les deux grands d'accord, en les projetant dans les cordes.
L'aéronautique attire toujours par le prestige, même si les bénéfices ne sont pas assurés. Quand le politique des États intervient, rien n'est impossible sinon nous n'aurions jamais mis un pas sur la lune.
En Europe, du côté des voyageurs, le pouvoir d'achat dégringolant, à part pour les vacances payées souvent au prix minimum, la proximité des villes permet de prendre l'autre moyen de transport encore plus sûr, le train, le TGV quand il existe. La concurrence avec le rail n'est pas un mirage. La concurrence réside dans les ratés aussi.
Les dimensions des États-Unis font qu'il en va tout autre. L'avion est utilisé, comme pour nous, le serait, le tramway. La mobilité est voulue par les affaires et ne voit aucun inconvénient à prendre un aller retour dans la même journée pour aller visiter un client à plus de 2000 kilomètres.
Annuler le slots pour assouplir le trafic et ajuster les vols à la capacité nécessaire, pour des raisons de prix, est oublié.
Souvent, j'ai pu constater qu'entre 06:00 et 07:00, les vols au départ de Bruxelles National sont poussés au maximum par une belle journée de la belle saison. Ensuite, on se croirait dans un aéroport de banlieue. Du côté nuisance, on n'a même pas avancé.
La concurrence avec les aéroport de Bierzet et de Charleroi, appelé Bruxelles Sud, s'est accrue.
En été 2008, je cherchais l'aspect qu'auraient les vacances de demain en pensant à celles d'avant hier si tout devait continuer ainsi.
Car, l'image de l'aviation s'est ternie avec l'écologie dominante.
Réduire le CO2, on y pense par l'utilisation de matériaux légers, l'amélioration de l'aérodynamisme et arriver à des voyages moins énergivores. Rien de plus normal. Remplacer le kérosène par autre chose reste le point d'interrogation de demain. On pense normalement à le taxer comme toutes les sources d'énergie qui produise le CO2. L'or noir est devenu le point noir dans l'aviation sans aucune perspective proche pour le redorer.
Le secteur de l'aviation est souvent montré du doigt comme le plus grand pollueur. Il n'est pas tout à fait d'accord et tente d'en minimiser l'impact.
Le transport dans sa globalité serait responsable de 23% des émissions de CO2. L'avion restreint ce facteur entre 2 et 4% avec 80% de ceux-ci à classer dans les longs courriers.
La taxe carbone, elle, hésite entre prendre le coche ou le rater. Elle aura l'avantage de pousser à trouver de nouvelles sources d'énergie encore plus rapidement.
L'avion solaire de Picard, le Solar Impulse, même si le rêve devient réalité, n'emportera jamais, tel quel, des centaines de personnes.
Et si on reprenait le ballon pour Noël?
Une aventure dont vous êtes le héros. est-il dite dans la pub. A l'hélium, encore mieux. Un Zeppelin? Why not? Il y a même des canulars sur le sujet. Il y a eu l'homme qui avait inventé les avions à taille fine.
Pas de chemtray, moins de perte de temps dans les aéroports et quel plaisir de prendre le temps pour voir défiler le paysage. Il faudra seulement allonger la durée des vacances pour avoir une chance de voir les choses autrement que vu du ciel.
Je l'ai toujours dit, il faudrait travailler moins pour gagner du temps libre... Je rigole.
Pour 2010, pour l'aviation, on attend une reprise avec un espoir à la méthode Coué. On ne se fait pas trop d'illusions, tout de même.
En 2005, date de la sortie de mon article sur le bide de la futurologie, il était question aussi de cinq catastrophes en série survenue uniquement pendant le mois d'août. On dénombrait, alors, 23 crashes au total sur l'année.
Je reprends une partie du texte de l'époque "Tant que les prix bas resteront la préoccupation des voyageurs qui arrive avant la sécurité, il ne faudra pas s'attendre à une augmentation de cette dernière" ne manque pas d'avouer certains responsables de l'aéronautique. Vu de l'intérieur, les voix de certains pilotes s'élèvent aussi pour dénoncer la trop grande sollicitation qui leur est faite par certaines compagnies pour répondre à la demande grandissante des voyageurs. Si cette remarque s'avérait exacte, une révision de la stratégie s'imposerait à mon avis. De toute manière, le poids des assurances, en parfait garde-fous, n'aura pas que de vains arguments."
Alors, 5 ans après, où en est-on aujourd'hui? Pas beaucoup plus loin.
Il faut dire que les compagnies à low-cost imposent leur diktat par les prix et les emplois pour la région. Un chantage qui n'augure aucune amélioration dans la sécurité et dans des domaines où les potentiels de crises réduisent les chances de trouver l'avion miracle qui irait vite, en sécurité et en consommant moins ou autre chose que du carburant fossile. On pare au plus pressé. La clientèle n'aura qu'à s'en contenter. Elle ne paye pas beaucoup, donc... fermez là. Moins cher, c'est illégal. Une liste noire des compagnies à problèmes n'arrange pas vraiment et ne diminue pas le nombre des victimes.
Pendant les fêtes de fin d'années, une grève du personnel naviguant avait été programmée chez British Airways. Le but, était de clouer les avions au sol à Heathrow. Une action de 12 jours suite à la volonté de la direction de réduire le personnel et d'augmenter le nombre d'heures de prestation en vol. Épargner plus de 400 millions de livres, voilà la mesure à la base. Toujours le même scénario. On se souvient d'une autre grève. Un juge a cassé le projet. Du coup, "le ciel britannique a échappé de justesse au chaos", lit-on dans la presse. Le Père Noël n'aurait pas été au rendez-vous. Les voyages weekend pour acheter les cadeaux tellement moins chers, ailleurs, loupés. Le cauchemar.
Cette année, rebondissement climatique. La neige a calmé le jeu. Plus rien ne bouge. A l'extérieur. A l'intérieur, c'est plutôt l'inverse. On ne prend pas de risques supplémentaires, c'est juré.
Dans le monde, cette fois, au total, on compte 25 crashes dans l'année 2009. (26 depuis aujourd'hui)
Pas de quoi pavoiser, donc. L'AF-447, Rio-Paris d'Air France, le 1er juin, reste le plus traumatisant pour le personnel de cabine et pour les passagers. Il restera teinté de mystères puisque qu'aucune boîte noire n'a été retrouvée. Ce crash de vol des "riches" va être suivi par un autre de "pauvres", un mois après, avec un vieil avion de Yemenia qui venait de Paris. Dans ce dernier cas, pour des raisons d'économies, traités comme des bestiaux, les passagers n'avaient que ce seul moyen de transport pour rentrer aux Comores. Au combat aérien plutôt que naval, cyniquement, on dirait deux avions coulés!
Deux drames. Mais c'est le premier cas, qui est le plus troublant et qui laisse sur sa faim des preuves et de la raison.
Le personnel navigant a son site pour s'exprimer sur ce sujet et bien d'autres. On y lit en août, en supprimant la partie trop technique:
"... le NTSB a donc bien "découvert" au moins 12 incidents liés aux sondes Pitot sur A330, notamment à North West Airlines (NWA) dont les A330 présentent la particularité d'être équipés de sondes Thales. Après l'accident de l'AF447, NWA aurait commencé une campagne de remplacement des sondes "AA" en "BA", comme Air France l'a entrepris après le crash du 1er juin 2009 et surtout comme l'avait fait - bien avant - Air Caraïbes, c'est-à-dire tout de suite après avoir connu deux incidents à l'été 2008.... C'est en regardant surtout l'accident du vol AF 447 que le NTSB aura tiré la sonnette d'alarme auprès de la FAA ... Les opérateurs - ayant bien compris les enjeux - ont déjà commencé les remplacements de sondes, de sorte que tout sera déjà terminé quand les textes officiels sortiront, et c'est très bien comme cela pour la sécurité des passagers et des équipages. Les gesticulations devant la presse généraliste, les contorsions, les grands écarts, les black-out et les gros orages reviendront ainsi légitimement au BEA.".
Le hasard permettra peut-être un jour de récupérer les boîtes, mais seront-elles encore utilisables?
Un NouvelObs de juillet titrait un article, "La confiance envolée". Sous-titre "l'hypertechnologie et la maintenance sont sur la sellette".
Le risque nul n'existe nulle part. Il fallait s'en rappeler avant d'aller plus loin. L'informatique et les technologies ne seront que des outils que la raison devra balancer quelque part. Quand des informations incohérentes soient déversées pour une même situation, ce sera méfiance, mais pas de panique. Les raisons d'un crash sont toujours multiples. L'A320 était le premier avion à pilotage entièrement géré par ordinateur, sans secours mécanique. Était-ce un goal trop loin?
Il parait que l'on peut pirater un Boeing 787.
Les statistiques sont bien bonnes. Si, le voyage en avion n'a qu'un faible pourcentage de risques et de pertes humaines, pour celui qui se trouve dans la carlingue, on ne parle plus de statistiques. Alors, lire 18.000 avions dans le ciel en même temps, 50 millions d'heures de vol par an, 2 accidents par million de vol, cela peut rassurer ou faire peur.
Ne pas prendre ce risque et rester sur le plancher des vaches, est-ce la solution?
Il est clair que ce n'est pas aux hommes d'affaires qu'il faudrait demander une réponse. Ils ne le pourraient pas. Elle leur est imposée par contrat.
Le climat de cette fin d'année, le pouvoir d'achat auront, peut-être réduit, de fait, les envies de voyage et laisser au sol, ceux qui voyaient plus loin.
Il y a pourtant quelque chose à regretter, c'est qu'au moment où les contacts entre les hommes deviennent de plus en plus nécessaires, que la nature nous pousse à rester cloués au sol derrière nos frontières.
Attachez vos ceintures, la zone de turbulence n'est pas prête de se réduire. Autant assumer avant de quitter le niveau des pâquerettes. Les statistiques démontrent que 5% seulement des accidents ont lieu en phase de croisière, moins qu'au sol dans la périodes de roulage. Non, peut-être, dirait-on chez nous.
C'est évident, c'est tout aussi dangereux de seulement vivre quand on doit se déplacer, aujourd'hui.
Cela n'en reste pas moins qu'il faudra un jour pousser le champignon de la recherche vers des jours meilleurs de l'aviation et cela en dehors du secteur militaire qui arrive à faire oublier les bévues dans les "défilés de mode de l'aviation", les nombreux meetings aériens.
Dans l'aviation civile, pour le voyageur, tout va bien, jusqu'à nouvel ordre, malgré les efforts de réduction des effectifs, il y a toujours un pilote dans l'avion et les parachutes, c'est pas prévu pour aucun membre du vol. Tout n'est pas encore automatique.
Au cours de la décennie, la sécurité est devenu une obsession. Tout est une question de point de vue.
Le low-cost est à la mode. Il existe à toutes les sauces.
La question serait : "Pourquoi tout n'est plus pour rien et cela, même, ou surtout, au ciel?".
"Le modèle Ryanair écrase et fait école dans les étoiles". Première compagnie européenne en terme de nombre de passagers. La pub ne fait pas dans la dentelle. Elle suscite, naturellement, jalousie. Celle d'Air France, par exemple, et qui dénonce des aides d'Etats. 66 millions de passagers en 2009. 73 millions planifiés en 2011. La compagnie tire 20% de ses revenus des recettes auxiliaires hors ticket : frais de bagages, assurances... Des économies dans tous les secteurs pour compléter avec un "business model" basé sur la croissance et l'apport de volume. Des accords tacites avec Boeing et avec les aéroports pour obtenir des discounts sur des redevances. Pilotes très peu syndiqués, ce qui permet d'être gagnant pour les rémunérations. Délais d'attente au sol dans les slots limités au maximum...
Il faudra seulement se demander jusqu'où aller trop loin.
"Horribilis", c'est le mot, Monsieur Bisignani.
Au fait, pour qui?
L'enfoiré,
PS: Joyeux Noël à tous. Sur le plancher des vaches à proximité de l'étable ou avec la vue d'en haut sur celles-ci.
Mise à jour du 18 février 2010: La sécurité aérienne en hausse malgré de graves accidents. 28 accidents et 749 victimes pour 2009. Le "sens du vol" est à réapprendre pour le nouvelle génération de pilotes. L'informatique seule à fait perdre des réflexes.
Des passionnés d'aviation sur Agoravox?
Citations:
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"Un voyage en avion : quelques heures d'ennui coupées de quelques minutes de trouille intense.", Al Boliska
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"Dans quelques années, les avions seront pilotés par un commandant et un chien. Le travail du chien sera de surveiller les boutons pour que le pilote ne touche à rien.", Scott Adams
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"Les voyageurs sont toujours des découvreurs, particulièrement ceux qui voyagent en avion. Dans le ciel on ne trouve pas de panneaux indicateurs signalant les passages précédents", Anne Morrow Lindbergh
Commentaires
L'enfoiré
Il est vrai que vous ne faites rien comme tout le monde. Et croyez-moi, c'est un compliment. Je suis allé lire les commentaires sur AV. Heureux de l'accueil fait à votre article. Tellement documenté. Vous le méritez fort bien.
L'aéronautique est un domaine que je connais mal. Très mal. Pour dire vrai, pas du tout. Au Canada, nous savons de l'aéronautique ce que Bombardier et Pratt & Whitney veulent bien nous dire. Les profits de Bombardier ont fondu de 26% au dernier trimestre à cause d’une baisse marquée de la demande pour les avions d’affaires.
Une question me turlupine. Les communications satellitaires s'accélèrent et rendent maintenant possibles les vidéoconférences en temps réel. Pourquoi diable le transport aéronautique destiné aux gens d'affaires est-il aussi gourmand : « La mobilité est voulue par les affaires et ne voit aucun inconvénient à prendre un aller retour dans la même journée pour aller visiter un client à plus de 2000 kilomètres ».
Vous avez dressé un formidable constat de cette industrie toujours quelque peu énigmatique aux yeux du profane. Ainsi l'arrivée de la Chine. Est-ce une bonne nouvelle? Dans cinquante ans, la Chine aura remplacé les États-Unis. Pour le mieux ou pour le pire? Nous voyagerons plus vite dans la mesure où ce droit nous sera accordé. Si la Chine administre l'aéronautique comme elle administre les télécommunications, je crains fort pour l'avenir.
Comme vous le constaterez, mon cher ami, ce commentaire émane d'une totale ignorance sur la question. Je m'y suis beaucoup instruit. Merci.
Pierre R. Chantelois
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 23/12/2009
Cher Pierre,
Je vais vous étonner: je ne suis pas spécialiste de l'aéronautique. J'ai peut-être autant appris que vous même avec mon article. J'ai l'habitude d'aller chercher l'information là où j'ai le plus de chance de la trouver. Je m'y intéresse et je creuse.
Personnellement, je n'ai jamais eu peur en avion. Je voyage en avion depuis l'âge de 13 ans. En 1961, je m'envolais pour une première en Corse. A cette époque, rien à avoir avec les avions d'aujourd'hui. DC6, DC7 à hélices, évidemment. Ce n'est que bien plus tard que les vols à réactions sont arrivés.
Les voyages n'étaient pas, alors, des voyages à "bestiaux" avec une petite collation pendant le vol comme on peut les connaître aujourd'hui. Le low-cost, inconnu. Des charters, oui, pour remplir les appareils, l'idée était bonne.
Les trous d'air, quand on est jeune, on aime et on crie "Encore" quand ils se produisent, alors que les parents sortent le petit sachet.
L'arrivée de la Chine, tout comme les deux autres, me fait seulement peur quand ils sont pressés de sortir leur "machine" pour des raisons de concurrence.
Les liens que j'ai donnés, servent à prouver que les progrès du côté de la sécurité pendant de cette dernière décennie n'ont pas vraiment progressé. J'ai eu l'occasion de lire que les constructeurs voulaient dans l'avenir intensifier la sécurité. Suites dans l'avenir, donc. En attendant, le graphique que j'ai constitué, ne permettait pas de se rassurer.
L'informatique censée apporter la sécurité, n'a été qu'une fausse solution. Les pilotes, comme je le disais, devraient être écoutés. Ils sont partie intégrante.
Ce ne sont pas les présidents, les patrons qui sont dans leur tour d'ivoire des finances qui pourront faire avancer le schmilblick.
Beaucoup de choses à dire sur le sujet.
Morice est certes bien plus au courant. Je lui devais un lien vers un de ses articles, comme je l'avais prévenu.
Écrit par : L'enfoiré | 23/12/2009
Curieux mais évocateur, l'analyse de ce qui a été le plus lu sur le Le Soir dans l'année.
L'aviation et les crashs prennent 6 places des dix premiers mais ce sont les frasques d'Obama et de Sarkozy qui prennent les premières places
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2009-12-23/les-plus-lus-sur-lesoir-be-le-tandem-obama-sarkozy-745359.shtml
Écrit par : L'enfoiré | 24/12/2009
Moi je n'ai jamais pris l'avion. Et je me demande bien si ça se fera un jour !...
Joyeuses fêtes, ami d'Outre-Quiévrain, petit morceau d'encyclopédie blogante ! :)
Écrit par : RV | 24/12/2009
Salut RV,
C'est une expérience qu'il faut connaitre jeune, pour perdre toute peur. Comme je le racontais à Pierre.
La Belgique est très petite. Même si certains voudraient la réduire encore.
On en sort très vite de ses frontières. Ce qui veut dire que passer à l'étape suivante, fait naturellement penser à prendre l'avion.
Quand je travaillais, il n'était absolument pas question de faire la fine bouche et dire, "non", je ne prends pas l'avion.
Joyeuses fêtes à vous, aussi.
Écrit par : L'enfoiré | 24/12/2009
Vol ryanair. 200 Belges bloqués aux Canaries
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2009-12-25/quelque-200-belges-bloques-dans-les-canaries-745646.shtml
Écrit par : L'enfoiré | 26/12/2009
Attentat déjoué
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2009-12-26/attentat-dejoue-entre-amsterdam-et-detroit-745663.shtml
Écrit par : L'enfoiré | 26/12/2009
Mise à jour du 18 février 2010: La sécurité aérienne en hausse malgré de graves accidents. 28 accidents et 749 victimes pour 2009. Le "sens du vol" est à réapprendre pour le nouvelle génération de pilotes. L'informatique seule à fait perdre des réflexes, est-il reconnu.
Écrit par : L'enfoiré | 18/02/2010
Les low cost et les aides, un sujet à rebondissement.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-03-11/air-france-porte-plainte-contre-ryanair-devant-l-europe-758093.shtml
Écrit par : L'enfoiré | 11/03/2010
Ryanair veut supprimer les co-pilotes.
Pourquoi ne pas supprimer le poste de PDG ou d'y installer une hôtesse de l'air....
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2010-09-14/ryanair-un-pilote-suggere-une-hotesse-de-l-air-comme-pdg-792973.php
Écrit par : L'enfoiré | 14/09/2010
Ryanair pisse sur la concurrence.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-08-19/ryanair-pisse-sur-la-concurrence-857407.php
Écrit par : L'enfoiré | 19/08/2011
Un Boeing moderne peut éviter un crash (VIDEO)
Que se passe-t-il quand un avion de ligne d’un poids de 120 tonnes est confronté à de fortes turbulences au moment de son atterrissage ? C’est ce qu’a filmé « Flugsnug », un usager de Youtube qui a posté cette vidéo de l’atterrissage bien maitrisé d’un Boeing 767-300 à l’aéroport de Birmingham, samedi dernier, malgré des conditions extrêmement difficiles.
Le pliage des ailes donne une bonne indication de la force du vent, ce jour là, la piste était balayée par des vents violents latéraux de 65 km par heure. Le pilote a présenté son avion de travers pour l’atterrissage et il n’a pu éviter un violent rebond. Heureusement, le train arrière a bien amorti le choc et grâce à cette prouesse, les passagers ont pu sortir sains et saufs de l’appareil.
L’année 2013 s’est singularisée par le très faible nombre d’accidents impliquant de grandes compagnies aériennes. Il n’y en a eu que 17, alors qu’on en compte 27 annuellement en moyenne.
On a recensé seulement 224 décès dans des accidents d’avion en 2013, alors que les avions ont emporté près de 3 milliards de personnes dans les 35 millions de vols qu’ils ont effectués. Cela signifie que 99,9993% des vols ont atteint leur destination en toute sécurité.
A titre de comparaison, 400 Américains sont morts en tombant de leur lit en 2013. 300 personnes se noient chaque année dans leur bain. Prendre un bain était donc statistiquement plus dangereux l’année dernière que prendre l’avion.
2013 a été l’année la plus sûre de l’histoire de l’aviation, et elle a battu l’année 2012 qui avait également été un record, surpassant le record précédent, établi en 2011.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=logistics&item=un-boeing-moderne-peut-eviter-un-crash-video&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 19/02/2014
L'Heure H C'est merveilleux fous volants
https://auvio.rtbf.be/emission/lheure-h-22750
https://www.rtbf.be/article/les-pionniers-de-l-aviation-engins-volants-et-accidents-les-resultats-mitiges-des-premiers-vols-controles-11137135
Écrit par : Allusion | 17/01/2023