Blocages soldés ? (09/01/2011)
Les soldes de janvier sont arrivées. Soldes de petits bonheurs pour vendeurs et acheteurs. Objectif, solder les comptes de fin d'année. Sauveuses des invendus, récupératrices d’une mode éphémère. Soldes avec des raisons que la raison oublie avec amours et avec humour.
Il y a 3 ans, je sortais une première version humoristique de "Sketches en solde". Je vais me payer un remake.
Janvier 2008, la crise était encore à ses débuts en version 1.0. Pas même de banques dans le collimateur de nos soucis. A peine, une "subprime party" étrangère et une PPDA, une Perte de Pouvoir D'Achat un peu plus sensible localement. Mais, à part cela, Madame la Marquise...
Depuis, en cette fin d'année 2010, nous sommes en crises en version 5.2.1 pour parler "logiciellement vôtre".
Marre d'entendre le mot "crise" dont on ne se souvenait plus de l'origine.
Cette année, un nouveau mot est apparu sur toutes les lèvres: "blocages". Blocages sur toutes la ligne avec des acteurs trouble-fêtes totalement inédits. Blocages politiques, démocratiques, climatiques. Croissance en panne avec austérité en prime pour beaucoup de pays, blocage des salaires et des envies.
Blocage belge en forme d'objections répétées par tous nos "routeurs politiques". 210 jours de crise avec gouvernement en affaires courantes et c'est loin d'être fini. Encore un petit effort et ce sera dans le Guiness Book. Une petit compensation: aucune "méchante" décision d'austérité, qu'un gouvernement, en plein exercice, aurait pu prendre.
A la maison, quand il y a "blocage" dans l'évier, il suffit de prendre du DeStop pour déboucher le putain d'évier. Ici, même après un diagnostique bien établi, pas de remèdes. Bloquer le bordel, c'est tellement facile...
Pour le commun des mortels, c'est surtout le blocage par Dame Nature que cela a été le plus dur à supporter. Avant la Noël, de la neige et encore de la neige.
Sur les routes, ce fut la débâcle. Des camions que l'on confondait avec des chenilles processionnaires. Des voitures, qui glissaient pour terminer leur chemin dans le fossé. Un trafic aérien, tous à l'arrêt. Pas d'avion pour aller en famille pour le réveillon de Noël. Pour certains, il s'est même terminé sur les "doux" fauteuils des aéroports mais sans crèche. Pour certains, ce fut un rappel d'un autre blocage dû à la méchante grippe d'un volcan islandais qui avait mal digéré son repas de scories printanier.
Trop, "is te veel", en bilingue local.
Changer le disque rayé, choisir, au moins, un autre sillon ou trouver une autre plage... quelques palliatifs, au besoin.
La Noël, c'est sacré. Des gâteries, on en veut pour la fête. Alors, on danse, comme le chantait, Stromae avec ses accents lancinants. Pour cela, on est prêt à sortir le grand jeu avec le porte-monnaie.
En janvier 2008, on sortait encore le vieux dicton, "Noël au balcon, Pâques au tison".
Renversement de situation, insoutenable.
Cette fois, la neige avait tout gaufré.
Un réveillon de Noël sec ! était-il dit. Chat enneigé craint les froidures et ce furent les désistements en cascades pour les sorties au restaurant. Les restos du cœur, eux, en ont eu plus de plaisirs en récoltant les invendus de nourritures. Lâcheurs, ces clients ont repoussé les dernières emplettes jusqu'à la dernière minute. Les magasins faisaient la gueule, accusaient un déficit qui faisait pâlir la tête du plus enthousiaste.
Même, "Plaisirs d'Hiver" à Bruxelles qui attirait, en général, la grande foule, faisait tourner sa roue à vitesse réduite. Dans les Fagnes, là où les sports d'hiver auraient pu bénir les neiges, c'était du manque à gagner jusqu'à Noël. Pour dessaler les routes, plus de sel. Les fournisseurs habituels faisaient faux bon ou ne savaient pas suivre pour le livrer. Donc, ça continuait à glisser. Pas de traîneau du Père Noël à l'horizon.
Seul, les carrossiers pourraient y trouver un avantage. En plus des accidents, les nids de poule ressortaient sur les routes et déglinguaient les bagnoles. Un site avec leur inventaire, mais aucun GPS qui aurait une gentille dame qui dirait "Attention, nid de poule, serrez à gauche".
Durant la dernière semaine de l'année, quelques degrés au dessus de zéro et l'espoir renaissait. Déneiger au plus vite, faciliter les parkings, sortir les bulldozers de l'armée pour débloquer ce qui était bloqué. Peine perdue.
Le caviar, le foie gras, les huîtres dont les Belges restent friands, c'était à la maison que cela s'est dégusté avec les amis en attendant l'an neuf. D'ailleurs les restaurants avaient compris et plusieurs ne levèrent même pas leur volet.
Cette fin d'année, ce fut, le plus souvent, gris, humide avec une température au sous-sol et une couche de blanc en finale. Voilà que la grippe saisonnière s'y mettait pour bloquer les derniers rescapés au lit.
L'année 2010, une année à oublier à toute vitesse.
Pour 2011, il faut en faire une année "utile" disait Sarkozy dans ses vœux.
Dès janvier, la population acheteuse s’était retrouvée sur les "starting blocks" avec la ceinture de sécurité relâchée.
Vive les premiers jours pour les soldes d'hiver...la chasse à cour, aux bonnes affaires est ouverte.
Il est connu que quatre belges sur dix se lancent dans l'aventure. Le taux d'épargne élevé, le marché du travail qui se stabilise et fait moins peur, le contexte de taux d'intérêt-inflation qui n'incite pas à postposer les achats vu que les augmentations se dessinent à l'horizon... Tout cela pouvait combler les déficits et faire disparaître les stocks que l'on dit plus importants que d'habitude. Pas question d'attendre le 6 janvier comme c'était le cas, il y a 3 ans. On commence dès ce 3 janvier, alors qu'en France, les soldes sont prévues pour le 12 janvier. Les vacances tombaient, cette fois, à pic.
En Belgique, depuis le 12 mai 2010, l'autorisation est donnée aux commerçants d'offrir des rabais à l'ensemble des articles sur les stocks actuel ou passé, s'ils ont été proposé à la vente, au moins, un mois avant les soldes.
Les commerçants ont donc travaillé, jour et, peut-être, la nuit du dimanche qui précède l'ouverture des soldes. Tout était donc prêt. Remonté à bloc.
Les soldes, hautement recommandées, reste affaire de spécialistes. On ne rembourse pas. Mais, radio et télé ont déjà fait oeuvre utile de repérage dans ce jeu de piste.
Que le jeu de l'oie commence avec énervements pour certains, humour ou recueillements, pour les autres.
Le premier jour, cela démarrait très doucement, sans ruées. Commençons par la grande surface.
Dans les couloirs entre les rayons, le slalom de la foule met immédiatement au parfum de l'ambiance. Les affiches "Soldes" apparaissent, partout, suspendues au plafond. Plus loin, ce sera des panneaux avec les mentions "Promo" ou "Prix défis". Pas question de faire semblant qu'on n'a rien vu. Étiquettes rouges égale -50%.
Telles des abeilles dans la ruche, on y court à gauche, on y butine à droite sans relâche. Premier vases communicants à l'entrée, les CD-Rom, les DVD d'une époque révolue avec les films de Laurell et Hardy, de De Funes, qui iront peut-être s'ajouter aux collections dans une armoire après avoir été revu une dernière fois. Mais, c'est en numérique et ça change tout.
Cela n'empêche. il faut oser, quand on se rappelle que pour les fêtes réveillons, on a ressorti à la télé plusieurs films avec Louis De Funes de la "Grande Vadrouille" aux "Aventures de Rabbi Jacob". On peut dire qu'ils les auront amortis jusqu'à ne plus avoir le moindre pixel vierge.
A quelques mètres, de grands cartons contiennent des vêtements en vrac, mélangés dans lesquels les mains se plongent avec avidité. Dans le fond, un pantalon dont on se vérifie la taille en l'apportant le long d'une jambe d'un oeil plongeant.
A côté, une véritable "loterie". Dans de grandes désertes pleines à raz-bord, à bas-bord, tri-bord, des lots de chaussettes, de cravates, de chemises et j'en passe et des meilleures. Les candidats candides et passionnés sont déjà autour et vont tirer les lots un à un. Question d'encolure, de pointure, de taille, de fantaisies. On s'y perd un peu dans les mesures. Une tombola est affaire de chance.
Il faut trouver quelque chose pour monsieur qui n'a pas pu accompagner. On commence par là. Ainsi, ce sera fait. Il doit avoir son dû dans l'affaire pour garder l'équilibre de ce qui va suivre. On cherche, on chine et sans être chinois. Ça y est, des chaussettes! Ce n’est peut-être pas la couleur désirée, mais à la vue d'un rabais de 50%, on a vite oublié la petite désillusion de les harmoniser avec le pantalon. La paire raillée a un de ses chics avec ses petites lignes colorées arc-en-ciel. Cela va avec tout. Harmoniser au mieux viendra par après avec deux ou trois cravates. Tout est affaire de compromis.
En surcouche, voilà, qu'une mère s'enfile un pull au dessus d'un autre pull déjà en place.
- "Qu’est-ce que tu en penses de celui-là ?", demande celle-ci à sa fille, avec la plaquette qu'elle arbore dans le cou avec quelques plis mal lissés.
- "Pas mal, maman. Cela doit être très chaud, répond la fille avec les yeux pétillants en ayant remarqué que sa mère transpirait déjà à toute évidence et qui pensait déjà à passer au rayon suivant pour aller voir le petit ensemble remarqué auparavant pour elle-même dans le dépliant publicitaire.
Le problème, c’est que si maman n'enlève pas la couche précédente, cela risque d'être un peu large pour cette nouvelle venue. Quand on pense aux cabines d’essayage, tout au bout du grand magasin, on ne pense plus vraiment à s'adapter au mieux aux réalités futures. Alors, on espère que le lavage va régler plus tard les excès de taille. Si cela ne marche pas, on pense monter la température de la machine à laver pour accélérer le processus de rétrécissement. Si, au moins, une vendeuse perdue, s'avançait, ce serait l'occasion de lui poser la question du lavage et l'importance de la sur-couche. Mais, faut pas rêver.
Cela ne dure pas longtemps. Maman, confiante dans le jugement de sa fille, ainsi harnachée s'arrache du rayon, le pull sous le bras. Ce lundi est tellement court. La fille a pris congé pour la journée et il s'agit de la rentabiliser. Maman aura toujours une occasion d'augmenter sa surcharge pondérale, se dit la fille.
Maintenant, chercher « chaussures à son pied ». Le rayon des chaussures est tellement proches l'un de l'autre que l'on mélangerait un peu tout. Là, il s’agit d’ouvrir l'oeil et le bon. Nous ne sommes pas dans le petit magasin où le chausseur sait chausser. Le terrain est encombré, miné. En équilibre sur une jambe, on trouve des essayeurs très zélés qui sautillant sur une jambe, tentent toutes les pointures approchante. Les boîtes ouvertes ne laissent que peu de chance de retrouver la paire correspondante. Des petites bottes, des courtes, des longues plus fantaisistes. On n'est plus trop regardant à l'aspect esthétique. Les plus belles ont disparu depuis longtemps. Comme on peut vraiment assumer, on assurera comme tel. Si, la neige ne se représente pas cet hiver, les bottes seront pour le suivant.
Bravo. Voilà, de vrais investisseurs au boulot. Le réchauffement climatique a montré ses véritables affres alors, on est, dès lors, prêt à affronter le pôle Nord de tous les hivers.
Les hauts parleurs inciteraient à penser qu'il y a encore d'autres ressources ailleurs.
Plus loin, en effet, c'est le domaine de la librairie. On a séparé ce qui constituait les livres en soldes, des autres qui n'ont pas reçu l'honneur de passer à la moulinette des prix sacrifiés. De vieux Science et Vie à 1,5 euro, des livres à cinq euros et qui, en autre temps, coûteraient bien quatre fois plus. L'âge des livres et des magazines apporte encore plus de dégradations physiologiques que chez les humains. C'est à se demander où tout cela avait été stocké en attendant cette période de soldes.
Faire les courses habituelles dans les rayons "nourritures". Là, rien à changer au moins. Alors, les caddies se complètent. Pas d'argent en poche, la carte de crédit, plastique, magique assurera. Les files s'allongent à la caisse. Faut se presser. Au suivant.
Nouveau blocage, la température est remontée cette première semaine de janvier. La neige a disparu, mais c'est la pluie qui s'est mis en tête de faire sortir les cours d'eau de leur lit. Quand beaucoup pensaient sortir du lit, eux-mêmes, de manière plus agréable. Elle n'en ratera pas une, cette nature pour gâcher les plaisirs. Les inondés ne penseront plus aux soldes. Pour eux, les soucis sont bien ailleurs à jouer les Moïse.
Pour les autres plus privilégiés, c'est le week-end que les soldes se passent vraiment. En famille au complet, cela se perpétue souvent dans les Shopping Center. Là, tous les flonflons d'avant réveillon ont disparu. Le pianiste qui essayait de donner un peu d'ambiance avant les fêtes, les guirlandes, les décorations, tout. Les consommateur de champagne se font plus rares. Efficacité oblige.
Étrange, tout de même, pas de voitures d'exposition, comme il y avait 2 ans, alors que le Salon de l'Auto approche de même. D'après moi, le prix au mètre carré pour l'exposition avait oublié de passer à l'esprit "solde".
C'est écrit partout: on travaille même le dimanche 9. Les syndicats ont dû accepter des con_cessions pour satisfaire les con_sommateurs.
Les gros manteaux, les pulls, les chaussures, les bottes n'ont, là, qu'à bien se tenir. Rabais comme miroirs aux alouettes? Les vitrines des magasins n'ont plus que des décotes de 30% à 70% comme décoration. La valse des étiquettes avec chiffres de pourcentages barrés, sur-barrés, sur-sur-barrés, les -50, -60, -75% a commencé. Personne n'a encore eu l'idée de pousser jusqu'à la décimale comme on le fait avec nos gentils euros. Quant à trouver du 100%, t'es con ou quoi ?
Les vendeurs espèrent que la fonte des neiges entraînera celle des portefeuilles. Il faut oublier les bouderies avec les quelques lumières qui scintillent encore. Artifices des attraits aux antipodes. Il ne faut plus qu'une certaine habilité et de la patience pour concilier. La sacro-sainte relation prix-performance et accéder, avec un peu de chance, à l’inaccessible étoile. Cela marche du tonnerre, disent les spécialistes.
Les bancs, au milieu, sont complets. Ils sont réservés à ceux qui ont dépassé le trop plein. Généralement des mâles malicieux. Ils semblent aimer cette valse autour d'eux dans laquelle ils ne sont plus que spectateurs. Philosophes, ils ont gagné la bataille et la plénitude se lit dans leurs yeux hébétés.
Le luxe, lui est resté sur des bases de réductions bien plus discrètes de 10 à 20%. "J'achète peu, mais j'achète cher", dit un consommateur avisé. Cela me rappelle un vendeur qui me disait qu'il fallait être riche pour acheter bon marché de nos jours. Il n'avait pas, tout à fait, tort. Mais, nous ne sommes pas ici pour joueur une scène du "Penseur" de Rodin.
Comme tout à une fin, les fantasmes seront bientôt à remiser dans les souvenirs.
La famille se recompose, sur l'escalator et les idées pratiques reprennent. Shiva reprend du service. Monsieur, avec tous les paquets dans ses bras multiples, planifie la place nécessaire pour ceux qui vont devoir se garer dans le coffre de la bagnole habituelle. Le coffre n'est pas petit, mais il a oublié de faire de l'ordre à l'intérieur. Tandis que Madame, elle ne se souvient, peut-être, déjà plus de ce qu’il y a dans chacun des paquets.
Cette fois, tout le monde est radieux. C'est gagné. Affaire réglée en win-win.
La croisière de l'imaginaire s'est amusée. Le scénario était "Comment l'un peut rouler l'autre ?".
En définitive, la quête du Graal était bien plus simple qu'on le dit. Sur le chemin du retour, une affiche présente des soldes de 80% pour des matelas. Faudrait bien ça, se dit Monsieur.
Vous vous rendez compte quelques soldes, quelques compromis économiques ont suffit pour faire revenir les sourires de chacun des partenaires. Il faut toujours les prendre par les sentiments, ces consommateurs... Sentiments, que l'on va chercher, du côté poche révolver, évidemment.
Rien à voir avec les mois de discussions pour former notre gouvernement par l'entremise d'un informateur, de deux médiateurs, d'un clarificateur (et pas un scarificateur) et d'un conciliateur. Seulement, on n'a pas jouer au cascadeur ou à l'emmerdeur. Depuis, on cherche un gouvernement, même en solde, peu importe le pourcentage de rabais de prix. Pas trop cher, mais qui rapporte un maximum.
Ici, on a débloqué en soldes, après avoir blogué.
Dans 6 mois, ce sera "l'épreuve soldes" suivante, celle de l'été.
Dans un an, pourquoi pas fêter Noël, qu'une erreur de calcul du solstice d'hiver avait calé au 25 décembre, juste avant la période de Carnaval? Il ferait meilleur et les soldes auraient été encore plus fructueuses.
Mais, ce sera chaque chose en son temps, comme d'habitude, pour cette "bonne année" 2011.
On parlait d'ivresse, il y a trois ans...
Un nouvel exercice ? Pourquoi pas en triumvirat ?
Toujours pas trouvé ?
Alors, passons aux images.
L’enfoiré,
Sur Medium4you, les Belges s'y retrouveront-ils?
Citations:
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"Le passé est soldé, le présent vous échappe, songez à l'avenir.", Duc de Lévis
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"La parole est dans le commerce des pensées ce que l'argent est dans le commerce des marchandises, expression réelle des valeurs, parce qu'elle est valeur elle-même.", Louis de Bonald
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"Le commerce du sage est sans valeur et il perfectionne ; le commerce de l'homme de peu est agréable, et il corrompt.", Confusius
3 janvier 2013: Les soldes d'hiver débutent avec d'importantes réductions.
Commentaires
Bravo Guy
Bonne journée!
Écrit par : Victor | 09/01/2011
Très sympa les photos en extrieur sous la neige, on voit tout de suite le photographe exercé .
J'ai mis pas mal de temps à systématiquement attraper la verticale ou l'horizontale qui me permet de ne plus faire de photo bancale .
Beaucoup ont critiqué la neige à cause de la circulation en voiture ou en avion, dans mon cas j'étais plutôt content de pouvoir faire quelques photos .
Je suis resté très prudent dans mes déplacements préférant marcher comme mon grand père que de jouer les Candelloro accidenté.
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Je ne sais pas si tu as remarqué la même chose en Belgique mais cette année les soldes n'attirent pas grand monde .
La propagande a beau nous jouer la méthode Coué les faits sont là et se ressentent chez les commercants .
Les chiffres du véritable emploi n'ont jamais été aussi mauvais, la croissance est en berne même en jonglant avec les magouilles censées donner "confiance" aux marchés financiers.
Les politiques n'arrivent même plus à mentir correctement et bien plus grave ils n'arrivent plus à vendre du rêve ni la moindre promesse .
Plus aucun politique ne parle de redistribution des richesses, c'est normal car elle n'a jamais été si peu redistribuée depuis l'esclavage ou la monarchie...
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Pour les soldes elles existent toute l'année pour moi, j'achète tout hors saison c'est une habitude .
Non seulement c'est moins cher mais en plus on échappe à l'influence de la mode .
Dans mon cas ma mode à moi est assez simple, du bleu ou du noir avec des habits qui passent vraiment partout sans se faire remarquer . (de la soirée VIP au concert de RAP sans être remarqué tel est mon concept vestimentaire)
Quand on n'est pas loin du double mètre on n'a pas envie de se distinguer plus par la tenue vestimentaire.
C'est vrai "qu'il faut être riche pour acheter bon marché", des vêtements qui ne résistent pas au premier lavage ce n'est pas trop mon truc .
Ma solution personnelle c'est les vêtements techniques pour le dessus et matières de qualité qui ont fait leurs preuves pour ce qui est des "sous-" .
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La grande vertu des crises financières est de redonner un cerveau aux acheteurs....
Quand les consommateurs auront compris que mieux vaut un pull Saint James à 100€ chaud solide classe et passe partout, que trois pulls chinois à 30€ pas chaud, pas solide qui ne ressemble à rien, peut-être que les industriels ne produiront plus des produits de con destinnés aux con-sommateurs .
Je ne sais pas si tu as remarqué mais nous avons tous pris dix à quinze tailles .
Je t'invite à entrer dans un magasin made-in-China, tu verra que pour trouver un 38-40 il sfaut taper dans le 52 ...
Tiens, tu me fais penser que le jeans que j'ai sur les fesses ce dimance fête ses 22 ans ... (sa marque est actuellement incapable de produire la même qualité délocalisation oblige, donc je ne suis plus client ...)
C'est marrant le client est devenu un consommateur, le patient du médecin est devenu un client etc...
Les mots en disent long n'est-ce pas .
Écrit par : Sun tzu | 09/01/2011
Sun Tzu,
Les photos ont été faites près de chez moi. Elles faisaient partie d'un lot bien plus important.
Je suis resté un enfant de ce côté. J'aime la neige. J'aime quand elle craque sous mes pas, quand je cours sur elle, encore toute fraiche. Une chose m'arrête pour le faire, le verglas.
Quand elle tombe, tu ne vois plus personne. Uniquement, les chiens qui conduisent leur maitre, ou inversement.
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Que cela soit clair et je l'ai dit dans mon article d'il y a 3 ans, je n'aime pas les souks des soldes. Si tu vas le lire, tu y verras d'autres aspects comiques. Parfois tournés autrement.
Les soldes en Belgique, je ne serai pas un bon spécialiste pour te répondre. Seul les fanatiques pourront te le dire.
Le rêve est affaire d'ego. Tu m'as donner d'excellentes leçons de philosophie. C'est ta contribution dans nos relations très ajustées.
Qu'est ce qui fait un prix?
Question idiote? Pas du tout. Évidemment, il y a au dessus les marchés, mais il y a aussi le lien entre le vendeur et le consommateur. Bon ou mauvais. Quand il en existe encore un, que l'un et l'autre ne sont pas devenus des étrangers ou la même personne dans la virtualité devant une machine.
Il y un subtile équilibre entre le cher et le bon marché. Affaire d'environnement. N'essaye pas d'installer une boutique de luxe dans un quartier de pauvres. C'est mauvais pour le vendeur et l'acheteur.
Ne crois pas non plus que l'on peut aguicher longtemps avec des choses qui n'apporte rien surtout en période de crise.
La redistribution des richesses, je suis pour. Mais même le luxe est nécessaire. Le luxe qui construit le patrimoine, pas l'inutile, futile. Il apporte le beau à la vie, le durable quand il n'est pas porté par uniquement la marque et le prestige. Tout a un prix.
La situation française et belge est différente. J'ai essayé de le faire comprendre.
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Rendre le cerveau aux consommateurs, c'est mon vœux le plus cher.
Vic, plus haut me dit "bravo" pour mon billet.
Il ne pense pas au nombre d'heures qu'il me faut avant de sortir un article. C'est fait avec plaisir. Ce n'est plus un travail.
Au sujet de la Chine, va relire mon tout premier article, "Nous sommes tous responsables". Là tu verras le début de la fin pour l'Occident.
Le jeu des cons, ce n'est plus dans des dîners que cela se passe. :-)
Écrit par : L'enfoiré | 09/01/2011
Guy
Puisqu'on parle de soldes on parle de mode.
Je ne cesserai de dire que désormais les con-sommateurs- somatisent énormément au détriment de leur santé morale .
Sous l'exemple des "zélites" et "pipot-les" le péquin moyen singe le mouvement : "Être c'est fini", il faut parraitre même si tout le monde sait que derrière l'être est des plus pourris, ce n'est plus la question.
2010 l'être on s'en fout, le parraitre est plus important, en ce sens nous sommes tous devenus des monarches potentiels on se croirai chez les Anglais.
De là le péquin investit massivement dans le parraitre pour faire comme ceux du haut, être ne correspond plus à rien pour parvenir à gravir les échelons, parraitre c'est presque tout il faut respecter les illusions permanentes .
(se respecter soi et respecter les autres on s'en fout également, du moment qu'on respecte les codes des apparences)
La mode est faite pour cela, afficher son statut social et sa soumission aux délires collectifs du moment.
Ce gage de soumission est révélateur du reste, une quasi assurance que le sujet en carton-pâte sera un suiveur, un type qui s'écrase dès le premier backchich .
C'est là un grand changement, la mode a longtemps suivi une évolution, un confort, un côté pratique, une évolution sociale avec l'émancipation de la femme, la qualité, un art de vivre, des critères de qualité ou de confiance en une marque etc...
Désormais la "mode" exprime bien autre chose, les gages n'existent plus dans la mode, la mode est devenue uniquement un gage social.
Mode à deux vitesses bien plus marquée une mode pour riches et une mode pour pauvres .
Les pauvres doivent accepter de se transformer en homme sandwich en arborant des inscriptions sur leurs vêtements bas de gamme qui ont ce point commun avec les chiffres sur les uniformes des détenus et déportés .
Une marque, un mot, un code barre géant, des chiffres ou n'importe quel objet graphique .
Les riches c'est exactement l'inverse, en effet on voit mal un vêtement haut de gamme afficher sa marque en grand .
Je te laisse extrapoler la suite de mes propos au sujet de la crétinisation des masses .
Autant te dire tout de suite que je ne me laisserai pas enfermer dans quelque style que ce soit, mon style c'est de ne pas en avoir, de ne pas m'enfermer dans les figures imposées .
On regarde Madonna ou Lady Gaga et tout est dit sur "la mode", les malades mentales pur marketing sont devenues l'exemple d'un paquet de femmes, si la "réussite" c'est de ressembler à ça on est dans un sale état !
Écrit par : Sun Tzu | 10/01/2011
Cher Sun Tzu,
Qui dit solde, de mode. Tout à fait. Très intéressant pour ceux qui la vendent, triste servitude pour les autres.
L'homme est un animal grégaire qui aime vivre en société mais qui en même temps veut sortir de l'anonymat. Alors il veut être le premier à se vêtir avec ce qui est nouveau, ce qui dans le vent. Même si c'est un vent de tempête bien affreux.
Je ne sais si tu as remarqué que les tatouages reprennent de plus belle. Là c'est une mode qui en devient indélébile.
Illusions des temps moderne.
Sur Internet, même chose, cf le mail.
Délires collectifs, exactement. Si tu as suivi Jim Jones et sa secte, tu en as vu le point final.
Faire partir d'un groupe, au prix de sa vie. Faire partie des élus de dieu. Tout est là.
Quand je te parlais du luxe, je le vois pour ce qui rapporte à tous, dans les musées comme patrimoine par exemple et pas au seul bénéfice de certains. On pourrait m'avoir mal compris.
Tu vois très bien la différence entre les riches et les nouveaux riches.
Les anciens s'en foutent de la mode. Ils n'ont plus rien à démontrer. Fortune faite.
Chez moi, c'est mon épouse qui a plus de goût que moi, je lui donne carte blanche pour elle et pour moi. La mode peut y entrer, je n'en sais rien car je m'en fous complètement.
Écrit par : L'enfoiré | 10/01/2011
J'ai oublié de réponde à ta question : Qu'est-ce qui fait un prix .
2011 C'est ce qui est possible d'extorquer en fonction de l'aura d'un produit, de la mode du moment, de la marque, l'offre et la demande, de l'état social local, de la qualité et du rêve que ce produit est capable de procurer .
La notion de service de proximité soit peut se délocaliser, soit disparait, compression des coûts oblige .
Il faut que les bénéfices continuent à augmenter peu importe la satisfaction du client, la qualité, le rôle social et sociable de l'entreprise, afin qu'une minorité puissent se gaver .
Nous l'avons dit et redit, jamais les entreprises n'ont engrangé autant de bénéfices et redistribué ou investi si peu de ce bénéfice. C'est un fait vérifiable.
Personnellement les seules entreprises où je dépense mon argent sont celles qui mettent le paquet sur la relation client/SAV, car c'est comme cela qu'elles vont arriver à se démarquer de la concurrence .
Les seules qui ont un SAV et service client que bien des commerces à cent mètres de chez-moi ne veulent plus offrir, le commerce en ligne plus proche et performant que le commerce de proximité c'est déjà une réalité .
Donc je fais mes achats sur Matériel.net qui satisfait mes exigences de client "non jetable", tant qu'ils mettent le paquet je reste avec-eux, dès qu'ils deviennent mégalomanes et me prennent pour un con-sommateur et non un client je partirai ailleurs .
Non seulement le luxe est nécessaire mais il est indispensable pour conserver un savoir-faire et un savoir être d'entreprise.
Nous retrouvons les mêmes composantes de société dans les comportements des entreprises .
Les riches sont de plus en plus riches, les classes moyennes disparaissent, les pauvres de plus en plus pauvres .
Le luxe (le vrai car certains ont dérivé) est plus exigeant que jamais, les entreprises moyennes ont disparu, le bas de gamme est plus pourri qu'il ne l'a jamais été .
Ceci-dit on s'en fout de ces considérations minimes, le plus gros souci c'est que le vital fonctionne de plus en plus de la même façon, de l'alimentation à la médecine et passant par la culture .
Ce n'est pas nouveau, ce qui est nouveau c'est que là aussi la classe moyenne est morte, les conditions de 1789 ne sont pas très loin à l'époque aussi la classe moyenne avait été effacée...
Là aussi la monarchie locale avait été obligée de s'allier avec la fille d'un ancien ennemi Francois premier empereur d'Allemagne. (la Chinoise de l'époque)
On verra bien et on s'en fout nous allons très bientôt devoir nous adapter à une nouvelle réalité, reste que personne ne sait comment l'annoncer à la masse sans se faire lyncher .
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Pour le nombre d'heures de travail d'un tel article j'en ai un peu conscience, c'est bien pour cela que je n'écrit plus .
Pour ce qui est de la Chine j'avais déjà commenté la chose sur un de tes articles, nous sommes tombés d'accord sur "le début de la fin" à ce que je me souviens .
Une chose est à prendre en compte pour parler de la Chine : La dette publique des 27 pays de l'UE est de 7139 milliards d'euro, celle des USA de 100245 milliards de dollars .
Sans compter le modèle économique que nous avons imposé au monde, la Chine lors de notre suprématie n'était pas facile à privatiser ni déculturer, dans notre cas il ne sera pas bien difficile ...
Écrit par : Sun Tzu | 10/01/2011
Le prix des choses, c'est ça. Le rapprochement avec le besoin. Comme je connais ta situation, je vais aller dans ce sens.
Le consommateur a oublié qu'il avait une arme décisive sur elle.
Pas lui tout seul, mais tous ensemble.
Faire la grève des achats, c'est quelque chose qui est tout à fait à sa portée. Cela a existé pendant un jour seulement en Italie et en Grèce, si je me souviens.
Tu peux arrêter de consommer de la nourriture. Mais qui ira encore jusque là, esclave de ses habitudes?
Quand on a vécu ce qu'a vécu les Haïtiens (j'y reviendrai prochainement), on peut le faire sans problème.
Les entreprises qui marchent sont des multinationales. Pas de doute là-dessus. Pour plusieurs raisons dont je n'ai décris qu'une partie.
Le rapport "vendeur-client", là, on touche au summum de l'incompréhension du besoin du client.
Je le fais comprendre dans ce billet.
L'automatisme, le numérique croient pouvoir remplacer les caissières dans les grands magasins. Quelle erreur. Pour les jeunes cela peut se passer. Pour les vieux (dont je suis!!!), c'est avec la caissière et son sourire qu'on veut échanger nos marchandises.
Tu as raisons le luxe garde ce savoir-faire indispensable.
Les bons artisans. Les hommes de métier qui disparaitraient sans ce luxe. Le goût du travail bien fait...
Écrit par : L'enfoiré | 10/01/2011
La grande culpabilité du consommateur est d'avoir laissé dériver la qualité sans sanctionner par les achats, aveuglé par la consommation de masse qui s'offrait à lui .
Le monde des adultes et des "grands" s'est transformé en Dysneyland géant, avec des conséquences désastreuses dans bien des domaines .
De produire moins cher pour que chacun puisse consommer nous sommes passés à produire encore moins cher pour gaver des actionnaires et des PDG, l'intérêt général a entraîné une remise à niveau de l'intérêt individuel.
C'est à partir de là, quand ils ont rogné sur la qualité pour faire plus de fric qu'il fallait réagir avec le pouvoir de consommateurs qui est le nôtre.
Seulement pour cela il fallait être informé ET protégé par nos agences sanitaires pour pouvoir boycotter en consommateur avisé.
Ceci-dit les politiques s'arrangent bien pour que nous ne puissions légalement pas organiser un boycott de telle ou telle marque, c'est légiféré, financement de campagnes politiques obligent. (l'emploi et bien d'autres choses font partie de l'équation du chantage)
A la base la consommation de mase réclamait des gammes de produits pour tous budgets, la technicité s'en est mêlée à la base pour les satisfaire sans sacrifier trop de qualité.
La grande dérive folle inconsciente et inconséquente, la plus grande preuve de corruption de nos politiques et de nos scientifiques est arrivée après .
Désormais nous produisons en toute connaissance les futures crises sanitaires, c'est un tout autre débat .
De toute façon tout le monde s'en fout car la dette financière comme la crise sanitaire fonctionnent de la même façon, c'est toujours ceux qui passent après qui payent la facture .
On vit vraiment à crédit dans tous les domaines, le jour du dépôt de bilan "il va y'avoir du sport" ...
Je n'ai pas la solution et personne ne l'a, nous sommes allés beaucoup trop loin dans le sacrifice de certains pour le bénéfice d'une minorité, l'issue tranquille est désormais hors de portée .
Si un jour nous faisons un bilan il y aura deux possibilités : Soit une dictature pour maîtriser les foules, soit un 1789 version 2000 c'est à dire avec le sadisme et la violence que la société nous a inculqué .
La facture est on ne peut plus salée, reste à savoir qui va la payer, comme nous en sommes au café après le repas et le dessert c'est là la question la plus interressante .
Écrit par : Sun Tzu | 10/01/2011
Je dirai suivant la formule consacré "responsable mais pas coupable".
L'homme est ce qu'il est. Devant un rêve, il bave d'impatience de pouvoir se l'offrir. Se l'offrir "au meilleur prix". Il s'en fout du comment, il a été conçu, du temps, de la patience du fournisseur. Si c'était gratuit, ce serait encore mieux. Par contre, à la fin du mois, il espère gagner plus. Raison? Parce que c'est lui et comme dit la pub "parce que vous le valez bien".
Oui, il faudra augmenter le salaire. Absolument. La minute prestée, la minute qui fait la différence avec la minute précédente, oui, elle devra être payée plus cher que par le passé.
Il y a beaucoup de manque à gagner. Beaucoup de "false right man at the right place". Le principe de Peter en est une première vérité. On a remplacé l'augmentation de salaire, par une augmentation de prestige: un grade d'honneur.
La motivation n'y est plus. On travaille par habitude, sans objectif, parce la stratégie par l'objectif est inconnue.
Nous sommes tous différents, mais mal ajusté dans beaucoup de cas.
Le jour de dépôt de bilan sera quand on l'aura remarqué.
On n'espère même plus que demain pourrait être meilleur que hier. On survit.
Écrit par : L'enfoiré | 10/01/2011
Guy,
Les personnes qui sont élues et payées pour nous protéger ne font pas leur job, voilà bien longtemps que le service public n'est plus au service du public .
Plus personne ne veut se mouiller avec l'eau, pourtant cela fait partie des plaisirs de la baignade .
Je ne vais pas te conter l'histoire de l'irresponsabilité de ceux censés être responsables, qui depuis ont des grades en chocolat pour amuser la galerie mais en contre-partie peuvent rejeter toutes les conséquences sur le plus petit et le plus faible possible ... (tu connais par coeur)
Cela marche à tous les niveaux sauf que le politique continue à jouïr du pouvoir en plus de l'irresponsabilité, y'a même plus à se cacher, c'est bien ça le problème puisque ce sont eux qui donnent le tempo pour l'ensemble des citoyens .
Comme on dit notre système est le moins pire, à condition qu'il soit, seulement voilà il n'est plus du tout, il est un "non système" tout comme les responsabilités sont des non responsabilités .
(tout comme aussi les footballeurs justifient leurs revenus par "une carrière courte" alors que désormais elle est aussi longue que bien des gens)
Je ne revendique pas l'impossible, l'âge apprend le pragmatisme (les bonnes conversations étayées également) mais ce n'est nullement une coïncidence si j'ai donné mes avis sur l'évolution de la législation en ce qui concerne le politique ...
C'est de là qu'on pourra améliorer sans violence, si nous n'y allons pas rapidement j'ai de très gros doutes sur la possibilité de trouver une évolution civilisée aux maux qui nous rongent .
C'est mon humble avis...
(Des "foot-balleurs de bière" et des Madonna-gaga plus payés et reconnus, voire même décorés de la légion d'honneur que de vrais grands hommes là on est vraiment dans le délire collectif ... Massivement crétinisés on ne peut qu'être heureux de ne pas être président de la crétinerie, on a vraiment les politiques qu'on mérite finalement .... rires :-)
Écrit par : Sun Tzu | 11/01/2011
C'est aussi mon humble avis. :-)
Pas de compensations sur résultats comme dans le privé.
Je ne vais pas jusqu'à dire que le privé a tout résolu par l'intermédiaire de certains bonus, par des stock options, mais l'idée est là.
Un politicien n'a qu'une sanction par les élections avec citoyens qui se désintéressent parce qu'ils n'y trouvent pas un intérêt personnel. Pas de diplôme, de compétences demandées, d'examens de passage pour entrer sur les listes électorales. "Appointés" avec un fixe connu et des avantages qui le sont moins.
Je ne peux parler pour la France. Une image qui se présente à la télé pour nous, mais, à part cela, on ne peut en dire autant que les citoyens qui le vivent chez vous...
Pour ce qui est de la Belgique, ce matin, il y avait un bon résumé de "notre affaire actuelle".
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/ledito-293528
Ça commence à râler sec de part et d'autre. L'impatience progresse. Si, en début d'article, j'ai fait la parenthèse que l'absence de gouvernement a permis de donner plus de latitudes aux Belges dans leurs achats, ce n'est qu'une temporisation. Le rapprochement avec les soldes est évident. Nous profitons de soldes, qui nous font garder quelques petits % de réduction et on laisse passer la montre en or que l'on va payer au prix du platine.
Les agences de notations font grimper l'intérêt demandé pour emprunter. "Pression maximale sur la Belgique", ai-je lu aujourd'hui.
Tu as ici la version en deux langues:
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-01-11/kris-janssens-en-a-ras-le-bol-de-la-politieke-chaos-813957.php
On ne rit plus, comme tu vois.
Les symboles ne font plus leur boulot.
Écrit par : L'enfoiré | 11/01/2011
Guy
"Pas de compensations sur les résulats", il faut dire qu'il est difficile d'être plus généreux avec eux : Cumul des mandats, cumul mandat public et emploi privé, indemnintés à rallonge et même les dépenses personnelles payées par l'état, sans compter l'emploi à vie et le meilleur "l'irresponsabilité perpétuelle légiférée" quoi qu'il arrive etc...
Sanction ????
Aucune sanction autre que des blessures d'égo très rapidement attribuées aux autres, aux citoyens qui n'ont rien compris ou au groupe politique .
Tout ce qu'ils manquent en perdant les élections c'est un peu de lumière, de fric, de mégalomanie, sinon ils gagnent la même chose et sont au desssus des lois de la même façon.
Ils jouent seulement à qui perd gagne, s'ils perdent les élections il ne sont pas sur-exposés et continuent leur vie de fonctionnaires +++ .
Je ne vois aucune sanction réelle, d'aucune sorte .
Un truc qui me sépare souvent de mes ainés : Je ne cesse de dire que pour avoir des ambitions nationales, à l'heure de l'Europe nous devrions exiger qu'ils parlent Anglais couramment (ou au moins l'espéranto) .
Beaucoup me répondent que ce n'est pas essentiel, pourquoi l'anglais etc ...
Les élites sont plus nazes que moi sur le sujet, je sais que je suis frontalier de l'Angleterre mais quand même .
Au moins nous ferions un premier tri chez nos politiques qui sont les mêmes inamovibles depuis 60 ans (en France tout du moins) .
(Tiens en parlant de fonctionnaires, sais-tu qu'à la SNCF ils ont une prime de non prime. C'est à dire que le type qui ne touche aucune prime de contrainte ou d'astreinte arrive à toucher un pactole en fin d'année: La prime de non-prime. C'est d'un comique ... )
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Pour la Belgique je suis cela de près, c'est tout de même inédit de ne pas avoir de gouvernement depuis si longtemps, on se croirai revenu à l'occupation .
"politieke chaos" Je suis en train de me demander si à notre époque ce n'est pas inhérent à la politique telle que nous la laissons continuer ...
Je te foutrai un coup de pied au cul à tout ça....
Il va bien falloir que nous trouvions une solution pacifique donc législative pour SOUMETTRE les politiques à leurs peuples et au fonctionnement de la république .
Un politique en 2011 c'est "l'anarchie est ma république la démocratie c'est juste fait pour camoufler la réalité de l'anarchie dans laquelle nous avons noyé nos citoyens"
Écrit par : Sun Tzu | 12/01/2011
Sun Tzu,
Du secteur public, je ne suis pas expert.
Le privé a sérialisé, compartimenté les fonctions, les a rendu indépendantes l'une de l'autre quand cela l'arrange pour mieux régner. (divide ut imperes)
Le cumul des mandats, s'il pouvait être seulement le cumul des tâches pour diminution des coûts et pas le cumul des rémunérations, je ne suis pas contre.
A condition, que cela soit viable, que cela comble des trous, que cela soit désiré et pas forcé par l'intéressé. Actuellement, on élimine des postes, pour les rassembler dans moins de mains au risque d'en arriver à la surcharge de travail, au burnout
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Encore une fois, avec ma mémoire d'éléphant, je me souviens que Sarkozy avait dit que ses ministres (à l'exclusion de lui-même) seraient jugé sur les résultats.
Fonctionnaires. J'ai lu des statistiques des augmentations. Qui a gagné le plus en ce domaine? Les policiers et pas du tout les infirmières qui se trouvent dans le statu quo intégral. Je n'ai plus les chiffres, c'était dans "Le capital".
Si tu vois ce qui se passe en Tunisie... Cela ne donne pas quelques raisons?
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La Belgique travaille à la proportionnelle. 2 ou 3 communautés (en comptant la germanophone).
Je peux te donner tellement de raisons pourquoi c'est comme ça.
Mais quand on aime, c'est bien connu, on ne compte pas.
Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2011
Guy
"Le cumul des mandats, s'il pouvait être seulement le cumul des tâches pour diminution des coûts et pas le cumul des rémunérations, je ne suis pas contre."
-Hé bien moi pas, la république c'est justement la séparation des pouvoirs donc des foctions .
Pour la France tout individu ayant ouvert "le code public" comprend aisément qu'à force de centralisation/décentralisation/re-centralisation, il y a un conflit d'intérêt flagrant au cumul des mandats .
(Ceci-dit je suis un emmerdeur, un imbécile qui aime mettre le nez partout et ouvrir bien grand ma bouche en jouant les candides. Celui qui pose toujours les questions qu'il ne faut pas et surtout à ceux à qui il ne faut pas la poser)
Le privé a divisé les tâches pendant un temps sur le papier mais les a recentralisé ensuite en laissant la jouïssance des "titres" pour avoir de bons petits soldats .
"Le middle management" c'est un peu comme les capos modernes, ils sont dans la même merde que les copains mais se tapent le sale boulot pour quelques grains de riz de plus .
Le pur poste Canada Dry sans l'ivresse mais avec le geule de bois tout de même .
Il faut vraiment en vouloir dans la vie et ne pas compter sur les sacrifices pour "quelques dollars de plus", eux bien quantifiables alors que les contraintes elles ne le sont pas .
C'est un choix de vie il faut vraiment avoir envie de prouver à quelqu'un ou se prouver à sois-même par ce biais là.
Mon frère est un pur Middle, je n'échangerai pas ma place contre la sienne pour tout l'or du monde, à ce stade c'est carrément une orientation de vie et de philosophie de la vie ...
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Sarkozy avait demandé explicitement d'être jugé sur ses résultats à la fin de son mandat .
Chaque action positive a été annulée par une débilité sans nom.
Personne n'y a gagné dans la fonction publique, bien au contraire, moins de fonctionnaires partout même chez les flics . Saa politique du chiffre est tellement géniale que les flics ne veulent plus enregistrer les plaintes, dans ces conditions c'est certains les chiffres devraient baisser ...
(en réalité ils ont tous augmentés malgré la difficulté à porter plainte, chaque plainte augmente les obligations de résolution donc pas de plainte pas de chiffre ... )
Il n'a fait que dans les cadeaux à ses amis, dans bien des domaines .
Il faut dire que depuis le temps qu'il attend tapis dans l'ombre, il a pas mal d'ascenseurs à renvoyer ... (30 ans à ramper et à mendier ça se paye)
La Tunisie, oui mais je ne vois vraiment pas les raisons que cela donne .
Ce dont je suis certain c'est que vu ce qui nous arrive droit dessus la Tunisie, l'Algérie et la Grèce ne sont qu'un grain de sable qui donne le tempo à ce qui attend nos gouvernements.
Ils jouent "cul serré" et ils ont raison, jamais je n'ai ressenti une telle tension refoulée dissimulé, la tension palpable est bien moins dangereuse .
Tu sais "vigipirate" en permanence ce n'est pas du tout fait pour les délinquants que nous appelons désormais terroristes, c'est pour offrir un cadre répressif légal .
En cela ils sont visionnaires et si u regardes ce qui a été perdu par la FED le 10 septembre 2001, c'est tout à fait logique .
Nos zélus se préparent au pire pour eux depuis 10 ans, la crise n'est pas derrière nous et toute crise finacière est du pipi de chat par rapport à la crise sociale qui se prépare sournoisement .
C'est un avis personnel, nous arrivons à une fin de cycle d'habitude dans l'histoire les fins de cycle se terminent comme tu sais déjà .
Sauf que là avec la guerre économique l'ennemi n'est pas en uniforme, ni étranger....
Écrit par : Sun Tzu | 12/01/2011
" séparation des pouvoirs donc des fonctions ."
D'accord. Ici, je voulais te tester. :-)
Nous avons aussi plusieurs mandats. Comme je ne connais pas le montants accordés pour chacun...
Bénéfice du doute.
"je suis un emmerdeur"
Qui oserait dire cela. Regarde ce que dit Regoris...
"Le privé a divisé les tâches pendant un temps sur le papier mais les a recentralisé ensuite en laissant la jouissance des "titres" pour avoir de bons petits soldats ."
En fait, tout dépend du moment. On aime le "team spirit" mais pas la contestation en "team"
"Le pur poste Canada Dry sans l'ivresse mais avec la gueule de bois tout de même ."
Belle image sans alcool.
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La Tunisie, je l'ai connu en 76. En ce temps-là, c'était Bourguiba. Il a été remplacé en 87.
A cette époque, la Tunisie était le pays le plus avancée d'Afrique du Nord.
"perdu par la FED le 10 septembre 2001, c'est tout à fait logique ."
La sécurité est devenu la tarte à la crème de tous les Etats. Des milliards de dollars, cette sécurité a couté.
"Sauf que là avec la guerre économique l'ennemi n'est pas en uniforme, ni étranger...."
Si tu as vu l'émission
http://www.pluzz.fr/fric-krach-et-gueule-de-bois---.html
tu as eu toute l'histoire
Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2011
Bonsoir
je suis agréablement surpris de vos échanges pertinents .Sun Tzu et enfoiré,vraiment drôles de pseudos Sun Tzu; bien sur(je joue aux jeux de stratégie)mais enfoiré comme pseudo après vous avoir lus n'est pas le pseudo adéquat à mon avis .
Je reviendrais compléter mon manque de connaissances sur les sujets que vous évoquer avec perspicacité et sans illusions,Mr P Jorion à cela en commun avec vous aussi apparemment ce manque de moral lié à la désillusion du monde meilleur qui devient hors de portée..
Merci au lien qui m'a permis de vous lire
bonne soirée
rego
Écrit par : regoris | 12/01/2011
ReBonjour Regoris,
Le pseudo Sun Tzu est un copain virtuel depuis longtemps.
Si vousvoulez aller voir d'où il vient
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sun_Tzu
Paul, c'est aussi un belge que je suis depuis un certain temps.
Bonne lecture. Il y a de la matière depuis 6 ans à raison d'un billet (assez long) hebdomadaire avec sérieux et humour mixé.
Bonne soirée
Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2011
Guy
Très bon documentaire que ton lien Fric, crack et gueule de bois !
http://www.pluzz.fr/fric-krach-et-gueule-de-bois---.html
Je vais laisser murir ce que j'ai vu et compris avant de répondre .
On interprete toujours en fonction de nos orientations personnelles, dirais-je à chaud sur mes premières considérations me venant à l'esprit .
La fin du cocumentaire (écolo) est très bonne, le constat est implacable et sans appel, ha si j'écrivais encore sur le net je m'amuserai bien avec l'arnaque écologique .
A très bientôt mais dans ce cas précis ce n'est pas super utile, tu sais ce que je pense du système économique actuel et de ma position "plus d'état/moins d'état" ...
Écrit par : Sun Tzu | 13/01/2011
On interprète avec son environnement, son vécu, ses expériences, C'est ça la vie et ce qu'elle nous apporte de bon ou de mauvais: une interprétation.
C'est pour cela que je m'écarte souvent, que je fais un pas de côté, que je lis et écoute à gauche et à droite.
Mes citations sont dans le canevas choisi par l'histoire des mots et des pensées. Il faut du recul en tout.
Cette émission rappelait bien tous nos moments de joie et de peine. Du comment on en arrive à ce que l'on vit aujourd'hui.
L'écologie, le micro-crédit qui terminait l'émission, j'ai des notes à ce sujet. Rien n'est parfait en ce bas monde.
Une dernière citation?
L'enfer est pavé de bonnes intentions. :-)
Écrit par : L'enfoiré | 13/01/2011
Poujadas la je me barre.
Ferais exception sans soucis grâce au vus des commentaires.
C'est pour demain ,aujourd'hui je flâne et picole.
merci et pardonnez moi svp.
rego
PS le lien est copier coller sur le bureau et merci
Écrit par : regoris | 13/01/2011
Poujadas n'était que le meneur de jeu, très vite dépassé par son entourage.
Savez-vous que cette émission était programmée bien plutôt.
Mais à cette époque, Mister Sarkozy invitait 3 journalistes dans son palais et l'émission a été postposée.
Je me rappelle, je me suis demandé qui était journaliste parmi les 4 antagonistes.
Écrit par : L'enfoiré | 13/01/2011
Voilà que les soldes inspirent Thomas, mais en café plus serré encore, avec la honte que tout devait partir
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/cafe-serre-295519
Écrit par : L'enfoiré | 17/01/2011
Soldes : les magasins de vêtements et de chaussures n’attirent pas les foules
Les magasins enregistrent un chiffre d’affaires en hausse de 5 % après le premier week-end des soldes. Les consommateurs semblent bouder les magasins de vêtements et de chaussures qui enregistrent une diminution de 0,5 % du chiffre d’affaires.
Les quatre premiers jours de soldes ont permis, en moyenne, aux commerçants d’enregistrer un chiffre d’affaires en hausse d’environ 5 % par rapport à la même période il y a un an, a-t-on appris dimanche auprès de Comeos, la fédération du commerce et des services. Les magasins de vêtements et de chaussures constatent toutefois une baisse de 0,5 % de leur chiffre par rapport à 2012, d’après le Syndicat neutre pour Indépendants (SNI).
Selon un sondage effectué par Comeos, la journée de samedi s’est révélée très bonne pour les ventes. Celle de dimanche a démarré plus calmement, mais dès 14h00 la foule était à nouveau présente dans les magasins. Dans certains commerces, les ventes étaient moins bonnes que l’an dernier ; dans d’autres, elles étaient supérieures. En moyenne, on constate une hausse de 5 % du chiffre d’affaires.
De son côté, le SNI constate une légère diminution (0,5 %) du chiffre d’affaires pour les magasins de vêtements et de chaussures.
« Cette diminution minime ne compense donc pas du tout l’automne très décevant que le plupart des magasins de mode ont connu », indique l’organisation patronale. En effet, 66 % des magasins de vêtements ont vu leurs ventes baisser de 7 % en moyenne.
« À partir de la semaine prochaine », poursuit le SNI, « beaucoup de commerces adapteront leurs pourcentages de réduction à la hausse pour attirer plus de consommateurs. » Les réductions de 30 %, en moyenne, octroyées durant les premiers jours feront place à des rabais de 40 à 50 %, prévoit le Syndicat neutre pour Indépendants.
Enfin, l’organisation patronale ajoute que des températures plus basses feraient du bien à la vente des manteaux chauds, gros pulls, chaussures et autres vêtements d’hiver qui sont encore un stock.
http://www.lesoir.be/149629/article/economie/2013-01-06/soldes-magasins-v%C3%AAtements-et-chaussures-n%E2%80%99attirent-pas-foules
Écrit par : L'enfoiré | 07/01/2013
Les soldes d’hiver débutent avec d’importantes réductions
« Il devrait y avoir des réductions de 30 à 40 % d’entrée de jeu », prédit Dominique Michel. L’administrateur délégué de Comeos fonde ses dires sur les résultats médiocres de la distribution textile : « 2013 a été l’année la plus difficile depuis ces cinq dernières années. Certaines enseignes ont réussi à redresser la barre, d’autres pas. Nous avons enregistré beaucoup de faillites dans le secteur. »
Comme les ventes ont été mauvaises, les commerçants se retrouvent avec des stocks de vêtements considérables à écouler avant l’arrivée des nouvelles collections. En raison des mauvaises ventes à l’automne dues à la crise et aux températures assez clémentes jusqu’ici, « 55 % des commerces de mode ont actuellement plus en stock que l’an dernier au début des soldes, spécialement pour les articles d’hiver classiques », constate le Syndicat neutre pour indépendants (SNI).
Les consommateurs seront donc à la fête, contrairement aux vendeurs de vêtements que l’Unizo, association flamande des indépendants, vient de sonder : ils se montrent assez pessimistes pour ce mois de janvier, même si le début des soldes devrait être l’occasion de réaliser de bons chiffres, car la période coïncide avec les derniers jours des vacances de Noël.
Ce vendredi, de nombreux clients auront donc du temps à passer dans les rayonnages en quête des meilleures affaires. Les tiroirs-caisses et les terminaux Bancontact vont chauffer.
http://www.lesoir.be/393313/article/economie/2014-01-03/soldes-d-hiver-debutent-avec-d-importantes-reductions
Écrit par : L'enfoiré | 03/01/2014