La fièvre de la révolte (26/02/2011)
Comment dire "non" aujourd'hui en réponse à une situation devenue insoutenable? Il y a le bras d'honneur, un doigt choisi levé, la révolte ou la révolution. Puis, il y a celle qui cherche un chemin, plus difficile à cerner, plus fine. La version 2.0... La fièvre mesurable avec un thermomètre?
Dire "non" par la contestation sociale, cela commence dans la rue. Bien sûr, mais, encore?
"Révolution du jasmin" ou "Révolution du printemps", la manière forte, la "révolution" suit une étincelle après de longues années de sommeil et d'injustice sociale. Belles images symboliques qui ne tiennent pas à l'analyse ou à la situation sur le terrain.
Le cas de l'Afrique du Nord, parler de "Sudalgie", d'"algie du Sud", aurait été plus exact. On a un peu oublié que le Sud vit dans le pénurie depuis tellement de temps.
Cela fait de 30 à 40 ans, que le Sud voit, par l'intermédiaire de ses touristes, le monde passer et changer autour de lui sans qu'il puisse y participer ou en tirer un profit personnel. L'esprit de conquête de la guerre de 1967 avait bloqué toute velléité. La Ligue arabe, plus fantôme que révolutionnaire, ne recherchait pas un meilleur possible pour ses populations mais pour ses dirigeants qui se voyaient installés à vie sur un trône.
Wikipedia dit "Une révolution est, au sens politique ou social, un mouvement politique amenant, ou tentant d'amener, un changement brusque et en profondeur dans la structure politique et sociale d'un État, et qui se produit quand un groupe se révolte contre les autorités en place et prend ou tente de prendre le pouvoir. Le terme de révolution peut être utilisé par un gouvernement se présentant comme révolutionnaire pour qualifier l'ensemble de ses politiques, alors même que sa prise du pouvoir est effective et achevée.".
Tout y est dit dans cette définition.
Les populations en avaient marre. Désirs refoulé alors que la richesse se pavanait devant leurs yeux.
De son côté, le touriste, caché derrière ses lunettes de soleil, au bord des piscines et calé derrière les murs des hôtels semblaient ne pas voir la fièvre d'une révolte qui couvait. Les informations transmises par l'intermédiaire de guides n'existaient que pour faire découvrir des vestiges archéologiques, les beautés du pays, sans expliquer les tourments de la population.
Le Sud s'est réveillé. Seul. Ce n'est pas fini. Sa population n'avait plus rien à perdre, plus rien à gagner.
Les peuples arabes se sont ligués contre les pouvoirs qui les oppressaient depuis trop longtemps, à la baguette sous la protection tacite et intéressée des pays riches. L'ingérence dans les affaires d'un autre fait problème.
Les armes se retournent toujours, un jour, vers ceux que l'on ne pensait pas au départ. Vendues, il ne faut pas être hypocrite, leur usage peut faire partie de ce qu'on répugne.
Pour les Tunisiens, un autodafé, un jeune qui s'immolait par le feu en réponse à une situation insupportable pendant une trentaine d'année de dictature, de pauvreté, d'oublis des jeunes désœuvrés, fut le détonateur.
La révolution d'Égypte, un mois plus tard, souffrait des mêmes maux, mais, avec encore plus d'impact, vu l'importance du pays, de sa situation en point central à beaucoup de conflits dans le Moyen Orient. Le retournement de la situation du 11-02-2011 va rester, manifestement, dans les mémoire et pas, uniquement, comme un palindrome rare.
Kadhafi, leader révolutionnaire de la Ligue Arabe, s'est vu rejeté par elle-même. Trop sanguinaire.
"Mon pouvoir est moral" disait-il. Pour être moral, il manquait quelques petites notions d'éthique qui vise à répondre à la question « Comment agir au mieux ? » pour son peuple sans minimiser ses responsabilités.
La démocratie attire la convoitise et attise la révolte.
Loin de tout, dans nos pays démocratiques, on applaudit cette vibration, cette réussite du peuple. Imaginer que cette extrémité dans une immense tache d'huile, arriverait jusqu'à nous, n'effleure pas nos esprits. On délègue sa propre révolution, sa révolte, en secret, perdu dans une fuite en avant, portée par le tapage de la publicité.
Plus proche, Israël a peur face au réveil arabe, l'autre acteur, l'ennemi de l'histoire. Spectre de l'encerclement et d'une poussée islamiste. La démocratie en style "arabe" serait le plus court chemin vers la confiscation de la révolution.
En terre musulmane, le slogan est "un homme, une voix, mais une seule fois", ne manque pas de répéter Zvi Mazel.
Le fatalisme n'épargne pas les colombes.
La contagion dépend du pays, de son histoire dans lequel il produit ses effets. Effet dominos qui ne fonctionne que si les acteurs restent alignés et solidaires. Les "dégâts collatéraux" font les blessés et les morts dans une guerre civile se produisent quand l'armée ne joue plus son rôle de protection de la population mais celle des gouvernements.
Les gouvernements se préparent à ces révolutions. Ils s'en protègent par la force répressive ou en jetant du lest.
En Syrie, 14% de pauvres, 20% de chômage ne parviennent à se contenir que grâce à des services de renseignements réprimant les velléités libertaires, laïques ou islamiques. En Jordanie, la pauvreté, le conservatisme et la corruption endémique se cherche une compensation par un changement de premier ministre.
L'Algérie augmente la disponibilité des denrées alimentaires dans une "élévation de l'état d'urgence".
Le Maroc, monarchiste de droit divin, avec une croissance du PIB de 4,9% donne un peu plus de souffle, en apparence, mais le chômage, en augmentation de 9,8% en 2010, laisse des traces dans les mémoires. La Libye aurait pu s'en sortir par leurs pétrodollars pour garantir plus de paix sociale. C'était sans compter sur l'opiniâtreté de Khadafi qui voulait garder son trône au prix du sang. Son choix fut de lancer des confrontations sanglantes, un discours colérique d'un homme ivre de pouvoir. Il a pu faire illusion depuis 2004. Pourtant l'histoire terroriste plane autour dde lui.
Même Wikileaks épingle toute la famille Kadhafi.
Même les dieux doivent composer avec leurs ouailles. Voyons....
En Chine, il y a eu des appels à manifestations, mais la situation reste très différente. En 1989, une brèche existait à l'intérieur du pouvoir chinois. Brèche par laquelle la population avait cru pouvoir s'y infiltrer avec sa révolution sur la place Tien Almen.
Aujourd'hui, la Chine est parmi les pays gagnants du "système" avec l'espoir tenace en l'avenir et l'espérance dans les jours meilleurs.
Partie remise.
Qu'est ce qui a fait la différence? Une solidarité d'en découdre, plus présente. Aucun gouvernement ne tient dans la durée si sa population reste solidaire pour y faire opposition.
Internet scrute les opinions et les tendances et permet une préparation efficace des révoltes.
Couper Internet n'était pas difficile pour un gouvernement qui maintient ses brides. Ce n'est pas du côté de la fréquentation de Facebook qu'il fallait chercher l'étincelle.
En Tunisie, Facebook est utilisé par seulement 15% d'utilisateurs, tandis qu'en Egypte, ce n'est plus que 5% qui connaissaient ce réseau social. Il n'y a pas que Facebook.
Est-ce la fin des régimes totalitaires?", se posait-on la question.
Les conditions à réunir pour réussir seraient: "dépasser la pauvreté absolue, disposer d'une opposition politique et avoir accès aux nouveaux médias". Le coût de la mobilisation économique a considérablement diminué aux travers des réseaux sociaux. On y cherche pas des partenaires pour faire le coup de force. Plus d'organisation centralisée dans une révolution digitalisée. Plus de hiérarchie. Un réseau avec ni queue ni tête dans l'anonymat de la masse. Plus on manifeste, plus bas sera le niveau de départ de la contestation. La contestation est nécessaire. Elle est constructive. On ne peut seulement avoir raison trop tôt.
Il n'y a pas que les dictatures qui pourraient se rebeller.
La plus grande démocratie du monde, l'Inde, est docile face au fossé entre riches et pauvres ne fait que s creuser. Officiellement, non existantes, les castes restent latentes. L'idée de la hiérarchie par la naissance reste considérée comme normale et naturelle.
Les attentats de Bombay, n'étaient pas la bonne manière pour attirer les foules à la cause. Le bon vieux principe de "divide ut imperes" est, plus que jamais, en application pour apporter une efficacité providentielle pour les gouvernements qui ne se pressent pas d'éradiquer cette lame de fond du temps des Maharadjas.
La religion parvient à maintenir les esprits en Iran.
"Just in time and in place" pour ne pas tomber au champ d'honneur entre les révolutions mortes dans l’œuf. Arriver au point de non-retour, devenir martyr à titre posthume, ne sera jamais la panacée des solutions pour exprimer son dégoût.
Les révoltes ne se ressemblent pas dans l'espace mais se rassemblent dans le temps.
En Belgique, nous sommes aux antipodes. Faire la révolution, ce n'est plus l'habitude. On a déjà donné. Cette fois, il s'agit de créer un gouvernement et pas de vouloir sa disparition. Être dans le Guiness Book suite au nombre de jours sans gouvernement, ne fait peur qu'à ses voisins européens ou aux américains. La population vit et ça marche souvent mieux qu'ailleurs.
Tout dépend de l'enjeu d'une révolte et de l'existence ou non d'une manière de répondre voir de contourner le besoin de la révolte.
En Belgique, la Marche Blanche pour les enfants disparus, avait déplacé des montagnes, comme le constatait la maman d'une fillette disparue.
Transposition de la perte d'un enfant par effet miroir, lancée par une Belgique d'en bas sur-représentée.
Une autre manifestation, à l'OTAN, m'avait fait écrire un billet qui disait "Pourquoi je ne crois plus au reality show" après ma rencontre avec des gendarmes armés de boucliers et de matraques, qui étaient sensés repousser les attaques de manifestants. Bagarre programmée par deux clans en provenances d'horizons très divers qui manifestement, ne servait à rien avec des interlocuteurs mal ciblés et qui ne se connaissaient pas.
Quoiqu'organisé par des jeunes, la manifestation "SHAME" était ce qu'on pouvait appeler une manifestation "traditionnelle".
J'en parlais le mois dernier. Un appel à rassemblement de la population. Sans détresse, sans même de mots d'ordre politique ni l'éclair de réflexion, le "Eureka", lancé par un Archimède dans son bain, ou un Souplex qui sortait "Bon dieu, mais, c'est bien sûr" dans les "Cinq dernières minutes".
Un gouvernement en affaires courantes assurait, mais il valait mieux que ces affaires soient un peu moins courantes, plus stables. Les jeunes initiateurs du rassemblement n'espéraient même pas les 35.000 manifestants dans les rues de Bruxelles. Tous sont repartis fiers d'avoir participé à un grand moment, en espérant que, cette fois, ils avaient été entendus. Quelques calicots prouvaient que l'apolitique ne l'est jamais complètement, même si on est terre-à-terre, voir pragmatique, chez nous.
"Pétard mouillé", ce rassemblement de la honte équitable représenté? Manifester pour diminuer les impôts sur les petits salaires, d'une hausse des pensions dans un référendum national, pacifique, aurait eu peut-être plus de contestataires dans les rues.
Peut-être, mais c'est loin d'être certain...
La méfiance vis-à-vis de l'efficacité de la manifestation, chez ceux qui ont dit "manifester, non, merci" se caractérisait en donnant du temps au temps, même si celui-ci sort des normes, que ce soit mauvais pour notre image et que cela fasse gerber les agences de notations.
Capitale de l'Europe, Bruxelles connaît la musique des manifestations.
Le Bruxellois se sent souvent complètement hors jeu, victime des volontés de rassemblements, de grèves dont il ne voit plus les effets positifs ou négatifs.
Trop de folklore ou pas assez de folklore?
Vivement de l'imagination...
L'incitation de Poelvoord de se laisser pousser la barbe faisait plus sourire qu'espérer un impact. Quelques poils, pas plus, perdus parmi d'autres qui en portent déjà habituellement, sans une seule contestation dans le visage, dans les rues de Bruxelles.
De l'autre côté de la barre, il y a eu cette sénatrice flamande qui avait même parlé d'une grève du sexe. Là, cela devenait amusant de penser la voir sortir sa ceinture de chasteté d'un vieux tiroir perdus dans les toiles d'araignée.
Le 249ème jour sans gouvernement, ce fut la "Révolution des frites". Record battu. Révolution plus politique, cette fois, pour revendiquer de garder une Belgique unie avec toutes les villes universitaires impliquées. Gent, dans la partie flamande, est reconnue comme une ville estudiantine contestataire (édito vu de Flandre).
"The show must go on". Yes, Sir.
Les manifestations politiques ne bousculent plus les consciences des foules. La philosophie a pris le dessus. On manifeste du bout des lèvres, quand on ne pose plus les bonnes questions. Plus question de perdre son temps et sa vie dans une bagarre non productive. Instinct de conservation ou raisonnement plus actuel?
Sur Facebook, dans l'ombre, la révolte s'organise pour garder l'unité du pays. On repart manifester avec les chansons dont on aura pastiché les paroles et, peut-être, les artistes qui les ont composées au départ. "Réunion 27 février BRUXELLES Gare Centrale GB Quick 1400 Hrs But - Organisation et planification en vue d'une action nationale.". Apparemment, quelque chos se passerait le 8 mai.
"A bas la division", quand l'intérêt personnel y est lié. Que l'idée, elle est bonne. Notre système de gestion à la proportionnelle, notre particratie dégoulinante a trop d'histoires vieillies par le temps et cette Constitution qui n'a pas prévu le pire, en sont les causes. La démocratie a de ses obligations que le Belge se décourage mutuellement d'assumer. Sans être indifférent, il soufre de lassitude qui l'endort et que seuls, les jeunes peuvent réveiller. C'est plus une révolution de générations, de reconquête de dignité. Fini la parole muselée, tant qu'on a la jeunesse et la finesse des mots pour l'exprimer. La démocratie reste toujours fragile. Prête à prendre le large et à tanguer dès le premier écart de houle.
Mais le radicalisme ne fait plus recette chez nous. La vie de tous les jours, même rabotée reste viable. Cela gronde souvent à mots découverts pour des miroirs avec alouettes.
Vivre la révolution par personnes interposées, est une solution "safe". La violence, les photos d'un drame, la désolation de kamikaze, d'un immolé par le feu se transmettent par la télé et ne suffit plus pour émouvoir les âmes sensibles que juste le temps de tourner une page ou de zapper sur une autre chaîne. Le spectacle se renouvelle d'autant.La chaussure envoyée à la tête de Bush, sur la place Tahrir, a fait sourire alors qu'elle représentait un symbole fort sous d'autres cieux moins favorisés.
La période des vacances approchent. Nous, les occidentaux, on nous y attend. On rouvre les circuits tunisiens en attendant les égyptiens. Celui de la Libye n'était pas dans les catalogues des Tours Operators habituels. Les révolutions ne se ressemblent jamais totalement. L'Egypte avec le Nil ne ressemble pas à la Libye avec ses déserts, ses clans, ses tribus. L'autocratie guette toujours. La révolution financière peut être le prélude à une nouvelle période de propérité, une fois, la stabilité retrouvée. Il parait que des agences locales tunisienne organise déjà des "Circuits Révolution". Ce sera l'occasion d'enlever ses lunettes de soleil pour ne plus être surpris et espérer que ces beaux pays ne se feront pas volé leur révolution.
Chez nous, la tarte à la crème de Noël Godin faisait du buzz comme précurseur à cette autre manière de dire "non". Elle a trouvé son répondant en héritage dans la virtualité de la Toile. La vigilence est de rigueur pour ne pas se prendre dans les fils d'une dictature.
Les "Yes Men", Code Pink, les Brigades activistes des clowns veillent.
Les rigolos-tionnaires ne s'inventent plus. Ils sont là.
Ne pas être avare de quelques clics de claviers avec des souris qui surfent sur les fils de la Toile est donc la nouvelle force de persuasion et par là, un vrai pouvoir. "Sous les claviers, la plage".
Au départ de la devise belge, l'"Union fait la force", on transite par "L'oignon fait le farce", pour en arriver à "l'Humour fait la force". Maintenant, comme le suggérait, Bert Kruisman, il reste aussi une autre formule, "L'ignorance fait la force", tout aussi efficace.
Cela pourrait être une nouvelle forme d'ADM, comme des "Armes de la Dérision Massive". L'humour par la technologie ou la technologie au service de l'humour. Rire est devenu le ferment de la révolution, comme l'écrivait l'hebo Le Moustique. Pas par l'énergie du désespoir et sans dégâts collatéraux.
Les légers coups de semonce sont plus sourds, mais on apprend à connaître la musique, les tendances et les finalités. Pas de faux fuyants, l'humour cinglant et de la dérision, avec un zeste d'auto-dérision pour y répondre.
De l'adresse, de la verve, de la persévérance, et de la culture de bas en haut de la gamme pour s'assurer un chemin au travers d'un champs de mines virtuelles.
Pourquoi pas un dernier "Café serré", servit chaud par un flamand, avec l'humour à raz bord, dans une dégustation matinale? Tout le monde en rit, même ceux qui sont visés. Le but à atteindre: la démonstration par l'absurde. Humoristes, pasticheurs, imitateurs, caricaturistes mènent le bal. Ils prennent des risques calculés dans leurs sketches d'indignation par l'ironie de situation, hors d'atteinte du pouvoir.
Faire rire tout en touchant sa cible est, en même temps, un art de l'esquive. "A la fin de l'envoi, je touche", disait Cyranno. Les zigomatiques, au boulot.
La Désobéissance Civile Belge, 'DéCiBel" se doit d'avoir une cause juste et belle. Pas besoin d'investir dans une chasse aux sorcières, coûteuse qui n'assurerait pas de résultats suffisamment probants. C'est au cerveau de faire affleurer les dernières couches de ses neurones rebelles.
La désobéissance civile sous la plume de Henry David prend des tournures de maîtres du code médiatique par sa "non-violence".
Apprécié ou non, par ses "consommateurs", tirez en même temps, à gauche et à droite. Créer des amitiés ou des inimitées en route, n'a rien que du normal avec les claques dans un sens et dans l'autre. Tout, mais pas la violence ni l'insensibilité du public. Pas d'attaques ad hominem trop séditieuses, mais contre des "systèmes" qui n'offriraient pas de garanties de survie au plus grand nombre. L'intermédiaire "Facebook" passe à l'attaque dans la virtualité avec quelques risques quand on dépasse le seuil de l'attaque ad hominem.
La mondialisation a fait disparaître le côté social de la rencontre physique. Le social dans le réel a viré dans la compassion et l'humanitaire. L'âme humaine se donne des moments de repos, de grâce, mais le naturel reprend son galop à la première sortie de piste.
Dans le monde du sérieux, il y a le "Indignez-vous" lancé par Stéphane Hessel, qui en très peu de pages résumait les revendications plus comme un tract que comme un manifeste guerrier. En vrac, on y rappelle sans originalité flagrante, l’écart grandissant entre très riches et très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au “toujours plus”, à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu’aux acquis bradés de la Résistance – retraites, de la Sécurité sociale… «Insurrection pacifique», superficielle, avec des mots qui ne demandent ni force ni rage sans décorum pour faire opposition à une lame de fond de la complexité en expansion de notre monde. Ce petit livre jaune aurait-il une suite dans nos pays? Rien n'est moins sûr.
L'indignation est un motif de résistance. L'indifférence, la pire des attitudes. La non-violence, le chemin à suivre pour ne pas mourir noyé dans les sables. Tout à fait d'accord.
Le pouvoir, lui, échappe au citoyen lambda, il doit trouver son répondant dans des sources de l'humour pour garder la tête froide sans y perdre des plumes.
Le Japon, c'est une autre maladie qui le tenaille: son électoralisme sans légitimité. En 5 ans, 6 premiers ministres se sont succédés sans laisser autre chose qu'une sensation de médiocrité. Une myriades de petits partis dans les années 90 avait débouché sur le PDJ, le Parti Démocrate Japonais, Son dernier représentant, Naoto Kan, espère faire voter un budget de 813 milliards d'euros alors que son parti ne le soutient pas. Pas simple d'allier charisme et compétences.
Parler de Révolution, c'est, souvent, à 1789 que l'on pense. Vu avec le recul, elle a laissé le prolétariat français sur sa faim. Organisée et récupérée par une nouvelle bourgeoisie. Celle-ci y voyait le moyen de sortir de l'ombre en remplaçant la noblesse. La révolution s'est vite transformée en un coup d'Etat remporté par Napoléon Bonaparte. De la France, il en avait fait une Monarchie constitutionnelle, une République, avant d'arriver à une Empire qui remettait les compteurs à zéros.
Le dernier Kiosque parlait de vent de révolte et de la Belgique, je me devais de donner le topo vu de l'intérieur. Émission avec des journalistes de plusieurs horizons qui reprenait chacun à leur tour leurs problèmes spécifiques.
Le journaliste français restait à ne pas comprendre la Belgique, mais remarquait que la démocratie parlementaire n'est plus suffisante perdue entre "scandale contre scandale".
L'erreur de la Constitution belge était rappelée par l'intermédiaire du journaliste québécois. Une Constitution qui oblige de s'entendre sur les réformes constitutionnelles majeures entre les communautés pour qu'un gouvernement puisse être nommé. Du coup, on le cherche dans la quadrature du cercle et pourtant, chacun remarquait que ça marche mieux que certains autres pays. Il ne s'inquiétait pas de 249 jours. Le Canada, rappelait-il, a le même problème communautaire entre anglophones et francophones, mais la Constitution, même rejetée, permet d'exister sans même être signée par les partis en présence en 1982.
Le journaliste italien, lui, s'il parlait des frasques populistes de Berlusconi et de ses abus de pouvoir qui commençait à échauffer les oreilles de la population italienne, c'est la Ligue du Nord, séparatiste, avait une sympathie pour les Flamands. Les pouvoirs généraux se déplacent en permanence en se cherchant une dimension propre, soit dans le grand, le niveau européen ou le petit, de sa région natale, concluait-il.
Quant au journaliste chinois, il comparait la Chine avec la Belgique pour dire que notre pays était un paradis, alors qu'en Chine, il y a tous les ans des catastrophes naturelles, sècheresses, inondations qui nécessite un gouvernement fort pour gérer son pays géant.
Ce samedi matin, à Bruxelles, il douchait, pardon, il "drachait" (pour parler en langage local).
Pour manifester mon soutien avec lui, mon jogging m'a amené en Chine et au Japon à proximité de nos deux bâtiments qui les représentent. Ces trois photos en témoignent.
"Est-ce que ce monde est sérieux", chantait Francis Cabrel dans "La corrida".
Trop peut-être. La société s'est, incontestablement, durcie.
Les mots "Compromis" et "compromission" commencent par les mêmes lettres de "con". Une différence réside dans son suffixe "mission". Une révolution n'est pas une mince affaire. Elle doit rester sous stéthoscope pour éviter d'être récupérée à l'insu du plein gré de ses "généreux donateurs de vie". "Mourir pour des idées, d'accord, mais de mort lente", comme le chantait Brassens.
Rire de tout quand cela va mal, permet de temporiser. De tout, mais pas de tout le monde et surtout pas dans tous les "trous" de la Terre. Je n'ai, peut-être, pas tout compris, mais ça, je l'ai compris.
Alors, si hier, la situation était grave, mais pas désespérée, aujourd'hui, si c'est désespéré, c'est, peut-être, avec le rire, pas grave.
Brel dans sa chanson "Ne me quitte pas" avait des paroles qui ne se prêtaient pas à ce discours. Pourtant, elles sont parfaitement adaptées: "On a vu souvent Rejaillir le feu De l'ancien volcan, Qu'on croyait trop vieux. Il est paraît-il, Des terres brûlées Donnant plus de blé Qu'un meilleur avril. Et quand vient le soir, Pour qu'un ciel flamboie, Le rouge et le noir Ne s'épousent-ils pas.".
Car, ça, aussi, c'est du belge.
Décidemment, on ne rit pas quand on se brûle.
L'enfoiré,
Citations:
- "Rire sous cape lorsqu'on ne peut rire à pleine gorge, mais rire toujours parce que l'esprit de sérieux est le pire de tous les esprits détestables.", Pol Vandromme
- "Le rire châtie certains défauts à peu près comme la maladie châtie certains excès.", Henri Bergson
- "Inutile d'employer un thermomètre de haute précision pour prendre la température d'un fantôme.", Jean Rostand
- "Quand le température monte, il ne faut pas accuser le thermomètre", Anonyme
Commentaires
Bonjour Guy
En plein dans le mille. Mais jusqu'où cela va-t'il aller? Combien de victimes innocentes vont encore se faire massacrer avant que ces tyrans ne s'en aillent? Pourquoi nos démocraties n'ont-elles pas mis un frein aux débauches ? Pourquoi tant de nos politiques se sont-ils cru intelligents pour aller trafiquer avec ces tyrans?
Nos démocraties sont elles vraiment si différentes ?
Bonne journée
Écrit par : Victor | 26/02/2011
Bonjour Vic,
J'ai attendu un moment propice pour sortir cet article.
J'ai voulu ratisser large, comme c'est mon habitude.
La démocratie rejoint parfois la dictature d'une manière plus larvée.
Souviens-toi de mon billet sur Blanche Neige et ce qu'en disait Pierre.
Jusqu'où va-t-on aller?
Bonne question. Peut-être jusqu'aux fantasmes, comme je le lisais dans mon Telepro à la suite d'un billet de Marcel Sel.
Lui qui avait vu le Question à la Un sur le sujet des fantasmes.
http://www.youtube.com/watch?v=zYAo8PJwdBo
Son fantasme étaient que les peuples arrivent, dans quelques années, à s'épanouir économiquement, sous des gouvernements qu'ils auraient choisis eux-mêmes.
Pour la Belgique, il fantasmait qu'on cesse de croire aux électeurs qu'ils vivront mieux dans un pays à 2 ou 3 codes de la route, à 2 ou 3 systèmes judiciaires, à 2 ou 3 sécurités sociales Simple en apparence.
"Faut quand même pas exagérer, Marcel, y'a des bornes aux limites", concluait-il.
Marcel Sel, tiens on en parlait dans le Soir
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-02-26/on-ne-cree-pas-une-nation-sur-l-identite-824766.php
Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2011
que dire sinon que nos dirigeants, à l'instar du clown qui se veut président de France, d'Europe et du G vain, ont été des ordures et des arrivistes sans scrupules? Quand Khadafi, Benali, Moudelabaraque et autres enculés tombent, on saisit leurs biens .... mais avant, leurs biens, ils étaient respectables, non? Donc un dictateur est respectable quand il est en fonction, ensuite ses biens "propres" sont saisis .... comme ceux des juifs entre 39-45 par l'Etat suisse ... nous sommes gouvernés par des enculés, simplement , sans foi ni loi, il prennent ce qu'ils peuvent quand il le peuvent.
Écrit par : Gerard | 26/02/2011
Quand en 2007, j'ai vu l'avènement de votre président, je dois avouer que je n'ai pas compris.
Plusieurs fois, j'ai lancé la question: "êtes-vous tous des patrons, en France?"
Personne ne m'a répondu.
Il y a toute une histoire de cette période avant élection. Je la raconte.
Je nageais dans la Méditerranée, dans le sud de la France. A côté de moi, un Français, un âge avancé.
On parle politique. Il me demande pour qui je voterais si j'étais Français.
Je lui dit "Bayrou". Paysan avec des idées médianes.
Il me rit presque au nez. En France, on est de droite ou de gauche. Le centre ne fait pas recette.
Pour lui, Sarkozy était son candidat.
La même année, autre lieu, autre rencontre avec des Français. Première grève annoncé. Il allait écouter à la télé, le discours de Sarkozy, le soir.
Lendemain: "Cette fois, nous allons gagner. La France est en marche", disaient-ils.
Je n'ai pas osé une réaction trop contraire. Il ne faut pas rompre les enthousiasmes.
Je les ai rencontrés un an après. La tournure des phrases était tout autre.
Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2011
Guy
C'est marrant (ou pas) cet été je disais à un voisin Oriental que le besoin commercial nous pousserai à ce que les pays Orientaux et Musulmans se développent.
Les pistes commerciales Occidentales s'épuisant et le potentiel commercial des pays du sud étant présent je gardais en arrière pensée des événements Irak et Afghanistan .
Coïncidence, quelques mois après mes propos de l'époque me semblent moins ridicules ...
Le résumé de mes arrières pensées se traduiraient par : "Pour les USA . Comment faire d'un échec humain et géo-stratégique une réussite" .
Hé bien l'actualité nous illustre cela à merveille ! On efface la honte Irak et Afghanistan en se faisant passer pour les "gentils démocratisateurs" qui avaient un plan de grande échelle .
Pragmatisme et opportunisme sont les mots clés, le diner de con est permanent, le con est devenu le type qui aspire à des valeurs comme "vérité et honnêteté" .
Combien de centaines de milliers d'actions avons nous fait jusqu'à présent pour conserver ces pays dans un état dictatorial qui servait si bien les intérêts de nos politiques et nos diplômates ???? Faut pas déconner, ils n'ont même pas la pudeur de fermer leur bouche nos politicards, là subitements ils sont tous devenus les amis des opposats à ces dictatures qu'ils ont soutenu bec et ongles pendant 50 ans...
(d'ailleurs si j'avais un casse à faire je me ferai les archives et la bibliothéque du Vatican, tous nos livres d'histoire pourraient être réécrits de A à Z, c'est pas pour rien que nos gouvernements tolèrent que la théocratie du Vatican posséde sa propre armée pour interdire l'accès des humains lambda au patrimoine de l'humanité !!!)
Un documentaire à voir : http://www.lcp.fr/emissions/docs-ad-hoc/vod/11088-wikileaks-enquete-sur-un-contre-pouvoir
Ta phrase que je préfére dans cet article : "La démocratie rejoint parfois la dictature d'une manière plus larvée."
(la démocratie reste à inventer Guy, tout comme la justice et toutes les valeurs qu'on sort d'un chapeau pour nous garder bien sages)
Écrit par : Sun Tzu | 27/02/2011
Bertrand,
"besoin commercial nous pousserait à ce que les pays Orientaux et Musulmans se développent."
Si des communautés ne peuvent cohabiter entre elles qu'avec une certaine dose de philosophie, c'est d'autant plus vrai quand c'est au niveau économique que les chocs se passent. Il suffit de sortir des beaux hôtels, de luxes souvent, et de tomber sur la vie des Egyptiens, qui ont besoin de ce tourisme pour vivre, pour se dire que la situation ne pouvait continuer éternellement.
Tu as pu constater à la suite du dernier remaniement ministériel en France, que Sarkozy rappelait que tous les pays occidentaux étaient pour des raisons économiques, plongés dans l'ignominie de ceux qui ne voulaient pas voir.
MAM virée. Elle a déconné, d'accord. Était-elle la seule? Il faut apprendre à se mettre en sourdine. Le problème de la FN, notre usine qui produit des armes et qui en ont vendu à la Libye, a généré des débats houleux. Les armes ne sont pas faites pour tirer du gibier. Le marché est très juteux. Dire que si ce n'est pas nous, ce seront d'autres qui en vendront, est un moyen de détourner ses responsabilités. En politique, les amis de mes amis ne sont que très rarement des amis. J'ai très bien connu le problème par l'informatique ( http://www.softscout.com/software/Logistics-and-Inventory/Supply-Chain-Management/TradeSphere.html ). Vendre à des acheteurs autorisés ne veut pas dire que les armes ne seront pas revendus ensuite. Mais cela donne bonne conscience. Un leurre (tiens un mot que j'ai déjà vu quelque part) de la modestie philosophique, peut-être.
Je vais voir ta vidéo (que j'ai entamée), plus adaptée à l'article sur "Communication cherche contenu".
La phrase la mieux adaptée à ton dernier commentaire est "La dictature, c'est ferme ta gueule avec cynisme. La démocratie, c'est cause toujours avec hypocrisie".
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Intéressant parallèle entre la situation belge et ces révolutions qui marquent le pas dans une certaine partie du monde. Ailleurs on défait. En Belgique on tarde à refaire. Ailleurs on rejette. En Belgique, on manifeste. Ailleurs, la guerre des poings. En Belgique, la guerre des points sur les i. Ailleurs, nous assistons à la dissolution de certaines dictatures. En Belgique, nous assistons, selon de Wever à « l'évaporation de la Belgique dans l'espace européen ». Le Belgique ne fait rien comme tout le monde. Elle sait se distinguer avant de passer inaperçue.
Écrit par : Piere R. Chantelois | 28/02/2011
Il faut avouer que les "lignes" parallèles sont très éloignées l'une de l'autre.
La Tunisie, j'ai eu le plaisir de la visiter dans les années 70. Bourguiba était encore au pouvoir. Fondateur de la Tunisie moderne, en janvier 1974, Bourguiba rencontre Mouammar Kadhafi à Djerba. Ce dernier presse le président de créer une union tuniso-libyenne. À l’issue de leur entretien, le ministre tunisien des Affaires étrangères Mohamed Masmoudi lit une déclaration commune : « Les deux pays formeront une seule république, la République arabe islamique, dotée d’une seule constitution, d’un seul drapeau, d’un seul président, d’une seule armée et des mêmes organes exécutif, législatif et judiciaire".
Les pays arabes n'ont eu de cesse d'essayer de s'unir dans une Ligue arabe par leur dirigeants. C'est dans la détresse que les populations se réunissent contre leurs dirigeants.
Comme l'Egypte était devenu une passion au point de vue archéologique, j'ai pu constater dans le même temps que le pays changeait, que les populations grondaient en silence.
En écoutant ce Kiosque, j'ai pu apprendre qu'au Canada, deux communautés peuvent cohabiter sans être d'accord entre elles avec une Constitution non signée.
Cela n'a pas été prévu chez nous. C'est l'accord sur tout ou l'accord sur rien.
Laboratoire de l'Europe, notre pays. C'est évident. En plus, à l'intersection, Bruxelles, ce n'est plus deux communautés, mais des dizaines. Il faut avoir une philosophie du rire ou du sourire dans ces cas-là.
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Guy
Nous savons tous les deux qu'il y aurait fallu un rien pour que ces révoltes se passent tout autrement et que l'autoritarisme soit soutenu par nos gouvernements comme ils l'ont fait depuis 50 ans . (l'arnaque des USA en Irak et en Afghanistan, un autre qu'Obama au pouvoir, une autre politique pétrolière etc...)
La situation ne pouvait pas continuer éternellement mais 40 ou 50 ans de pouvoir c'est déjà une éternité quand on est dans une dictature soutenue par les "grands démocrates" Occidentaux .
Les propos de Sarkozy c'est vraiment un tour de passe-passe de con qui s'adresse à d'autres cons .
" les pays occidentaux étaient pour des raisons économiques, plongés dans l'ignominie de ceux qui ne voulaient pas voir."
Combien d'organismes des droits de l'homme et des libertés ont affiché ces pays depuis 50 ans, on ne pouvait pas dire que ce n'était pas flagrant. Tourner la tête n'était pas suffisant à ne pas vouloir voir", il fallait une bonne dose de volontés de complicité dictatoriale .
L'argument "économique" c'est vraiment l'argument le plus con qu'il ai cité, qu'il ne me dise pas que l'économie du pétrole et de l'uranium est moins stratégiquement importante en 2011 que par le passé . C'est exactement le contraire .
(Tout comme l'immigration il nous a pris pour des cons, le souci n'est pas plus important maintenant que quand les gens voulaient fuir une dictature que je sache, il est simplement à gérer différemment. Un aveu de culpabilité pour les gens qui savent lire entre les lignes d'un discours de con à l'attention d'autres cons.)
Plus je regarde Sarko plus il me semble petit, tout petit petit ...
MAM, c'est vraiment une affaire étouffée médiatiquement en bonne et due forme, ce par l'écrasante majorité des partis politiques tant ils ont tous croqué de ce pain là .
Quand on regarde les détails de l'affaire MAM c'est à vomir de mensonges, de conflits d'intérêt, d'usage d'un mandat politique à des fins personnelles ....
C'est tellement gros et convenu que s'en est ridicule comme aveu de complicité .
La corruption est la valeur la plus partagée de nos démocraties, ceci dit je m'en fout royalement, j'ai passé l'âge de vouloir refaire le monde .
"un moyen de détourner ses responsabilités"
C'est un mot qui n'existe pas "responsabilité", tout comme sens des valeurs .
C'est une arnaque afin de tenir en laisse les idéalistes et les ignorants .
Plus on monte dans la hiérarchie moins la responsabilité n'a de sens et d'influence (on la rémunère de façon inversement proportionnelle aux risques qui lui sont liés, autrement dit très cher pour les gros qui ne risquent absolument rien), c'est une patate chaude qui a toujours un fusible innocent prêt à faire sauter .
" Mais cela donne bonne conscience."
Tu es bien idéaliste, qui parle de conscience là où il est question d'apparences et d'écran de fumée .
Écran de fumée est le mot juste à part qu'il est bien bien transparent leur écran de fumée .
Je ne sais pas si c'est l'âge ou si c'est une réalité mais j'ai comme l'impression que les leurres ne font plus vraiment illusion ...
Ceci dit en réalité je me fous de leurs conneries, je ne regarde plus nos politiques que comme des clowns, dangereux et corrompus mais des clowns quand même.
Les révoltes actuelles ne font que prouver un peu plus par leur nature que Ben Laden et Al Quaida c'est une arnaque totale à tel point que Kadhafi s'en est servi dans ses derniers discours.
Relie un peu cela au financement de la dictature Égyptienne par les USA, le soutien des pays occidentaux aux dictateurs, la torture sous traitée en Égypte, l'Irak, l'Afghanistan. j'en passe et des meilleures, vertes et pas très mûres...
Si t'étais Tunisien ou Égyptien de qui te serais-tu vraiment libéré en fin de compte ?
La question est : Est-ce que ces peuples ont de la mémoire ou vont-ils tourner la page comme si rien ne s'était passé ?
Vont-ils continuer à nous vendre des barils ou vont-ils faire le choix de nous vendre le produit fini bien plus valorisé ?
La géopolitique prend de multiples tournants serrés inattendus (en plus de ceux attendus), je n'ai jamais vu nos politiques perdre autant leur froc, j'avoue que c'est plaisant de les voir se pisser dessus .
Le vent du boulet, économiquement ils savent que les comptes publics Occidentaux sont H.S si en plus le prix des matières premières s'emballe ils peuvent rapidement devenir les prochaines victimes des émeutes de la faim ...
Les politiques ont donné une partie du pouvoir électif et démocratique à l'économie, rien ne dit que l'économie ne s'emparera pas du reste .
http://www.metacafe.com/watch/4692613/critique_dvd_assassins_inc_war_inc/
Hors de mes considérations personnelles j'avoue m'éclater de vivre une si telle période de l'histoire, plus que jamais tout est possible, les prochaines années peuvent être un régal, ça risque d'éclabousser d'un peu partout.
;-)
Écrit par : Sun Tzu | 28/02/2011
40 ans, une éternité. Tout à fait. Cela représente deux générations au minimum dans ces pays. C'est aussi une raison que tant qu'on n'a plus transféré la bonne parole, elle s'étiole, se dissipe dans la croyance que tout est comme cela et doit être comme cela.
Les pays occidentaux ont joué en aveugles parce que c'était leurs intérêts. Un pays a tout le temps devant lui... en principe. Pas sa population.
Si tu ne le veux pas le prendre par le réalisme, le pragmatisme, prend le par l'humour du commentaire suivant. Un sketch au quotidien, tout à fait dans la note, cynique.
Les armes font vivre et mourir dans un marché très juteux à l'opposé de la médecine qui elle aussi y trouve sa part. Ce qu'on détruit, il faut soit le soigner, soit le reconstruire.
C'est exactement, ce qu'attendent les bâtisseurs de Tour de Babel. Cette tour qui n'arrivera jamais à être achevée.
C'est tout un programme.
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
"responsabilité"...C'est une arnaque afin de tenir en laisse les idéalistes et les ignorants ."
Tout à fait. La franchise et la responsabilité vont de paire. Il y a de plus en plus de fux-culs comme on les appelle de manière imagée.
La hiérarchie est là comme parapluie, pas comme passe-parole des problèmes de la base vers le sommet. Elle fait partie du "système" puisque qu'elle ne peut se permettre de redescendre à l'échelon zéro. Ce que tu commandes un jour, tu ne peux plus le dénigrer ensuite en reprenant ta place.
Les responsabilités ne se trouvent pas chez eux. Ils ne sont là que comme filets avec des mailles plus ou moins grosses.
C'est une pyramide. Point. Plus elle se trouve vers la base, plus elle doit être solide physiquement, moins il y a d'air au dessus pour donner une chance de se renforcer. Le pyramidion, tout au sommet lui est en or. L'or comme on sait, est cher et mou.
"les leurres ne font plus vraiment illusion ..."
Exact. L'âge, l'expérience peuvent ramener sur Terre après avoir planer toute une vie.
"Ben Laden et Al Quaida c'est une arnaque totale à tel point que Kadhafi s'en est servi dans ses derniers discours."
Curieux qu'il ait sorti cela. Mais à y réfléchir...
"Vont-ils continuer à nous vendre des barils ou vont-ils faire le choix de nous vendre le produit fini bien plus valorisé ?"
Excellente question. Mauvaise réponse, pour nous, s'ils répondent "nous allons le faire".
"...ils peuvent rapidement devenir les prochaines victimes des émeutes de la faim ..."
Tout à fait. Le 20ème siècle fut celui de l'Occident. Le 21ème, de l'Asie de l'Est. Le 22ème, s'il reste encore jusque là, celui de l'Afrique, de l'Indonésie.
"Les politiques ont donné une partie du pouvoir électif et démocratique à l'économie, rien ne dit que l'économie ne s'emparera pas du reste ."
A mon avis, elle l'a déjà fait depuis longtemps.
Je suis les rêves et les cauchemars des blogs sur l'économie comme celui de Jorion, je rappelle.
On se cherche avec le feu au cul en remarquant qu'on reste en retard d'une guerre.
"les prochaines années peuvent être un régal, ça risque d'éclabousser d'un peu partout."
C'est certains. Prochain article, un peu de relax. Le suivant, ce sera reparti....
@+
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Sarko a sa caricature sur le coup
http://mediatheque.lesoir.be/v/le_kroll/503fev2811.jpg.html
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
L'humour était partagé avec les armes à feu, vous connaissez?
Non, et bien voici
http://www.rtbf.be/info/videos/detail_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig-28-02-2011?id=830913&setId=293
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Bonjour. Je tenais simplement à vous remercier pour avoir signé la pétition dénonçant l'attitude de la NV-A.
Écrit par : manu | 28/02/2011
Bonjour Manu,
Je le fais pour moi aussi.
Si vous n'avez pas remarqué à la lecture de mes articles.
Je suis très pragmatique. :-))
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Je vois en effet. Si tous les pragmatiques de ce pays pouvaient se faire entendre.....:=)
Écrit par : manu | 28/02/2011
Manu,
Vous n'avez pas assisté à mes réactions assez fermes sur le sujet avec un autre bruxellois Tall sur Agoravox.
Lui, me dénommait le "belgicain".
Que ce soit Belgique ou un autre mot, mais j'aime ce pays malgré ses imperfections. Bruxelles, tel quel.
Si vous n'avez pas lu mon "La fête aux surréalismes" ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/09/25/la-fete-aux-surrealismes.html ) je vous y invite.
Cela arrache ferme.
Âmes sensibles s'abstenir.
Cela tranchait avec "Air de Bruxelles et Brusseleer"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2005/08/17/air-de-bruxelles-brusselers.html
Mais tout n'est pas une question de photos de cartes postales.
:-))
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Et un Monopoly qui ne bouleverse pas ....
http://geeko.lesoir.be/2011/02/28/fin-des-votes-ce-soir-pour-le-monopoly-belge/
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Votre lien pour la page "La fête aux surréalismes" ne fonctionne pas.........et vu le nombre d'articles que vous publiez, je suis pas prêt de le retrouver :=)
Écrit par : manu | 28/02/2011
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/09/25/la-fete-aux-surrealismes.html
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Cher Guy ,
J'ai lu le billet et les commentaires. J'ai appris bien des choses interessantes.
Il y a deux questions qui peuvent se poser. Est-ce la fin des regimes totalitaires ?
Ou plutot nous vivons - on le dit - la fin du monde ? Une fin qui n'est pas soudaine comme un tremblement de terre ou un cyclone meme si elle
est aussi brutale. Il est possible que cette fin s'etalle sur plusieures annees ce qui la rend insidieuse.
Est-vrai ? Est-faux ? Qui vivra verra.
Bonne soiree
Nina
Écrit par : Nina GEORGESCU | 28/02/2011
Chère Nina,
Pas de panique. Les choses parviendront à s'arranger.
Il n'était pas dans mes intentions de faire peur.
La fin des régimes totalitaires sont programmés.
Gardons les pieds sur terre. Pas d'excitation.
Bonne soirée
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2011
Guy
La fin du monde c'est pas pour demain mais "la fin d'un monde" pourquoi pas, certaines fins sont plus longues que d'autres ...
Au sujet de MAM : http://www.dailymotion.com/video/xh9bcg_ce-que-cache-la-demission-de-michele-alliot-marie_news#from=embed
S'il n'y avait que cela.... MAM a tellement menti en public sur le sujet et même à l'assemblée nationale pour finir par se rétracter devant des preuves accablantes qu'on a peine à imaginer que ce ne soit pas simplement un arbre qui cache la forêt ...
Écrit par : Sun Tzu | 01/03/2011
Je te disais que mon prochain article serait "tendre". Le suivant va en parler de la "fin d'un monde".
Je dois avouer que MAM est loin d'être ma préférée. C'est pas mon style.
Je préfère Christine Lagarde qui au moins sait ce qu'elle dit.
Canteloup, je l'adore dans sa MAM MAM MIA
http://goodsites.kazeo.com/Buzz-Actus-2011/Canteloup-MAM-MAM-MIA,a2155850.html
Si ce n'était que la forêt qu'elle cachait....
Écrit par : L'enfoiré | 01/03/2011
Guy
"La fin du monde" Je me marre, le monde était monde bien avant nous et le sera encore bien après nous.
reste à définir ce que chacun entend par "monde", la planète bleue uniquement, l'humanité uniquement, l'univers connu ou l'ensemble des univers connus et inconnus ?
La fin d'un monde là je suis d'accord, entendu que l'humanité a toujours annoncé la fin d'un monde pour le remplacer par un autre dans lequel seule la forme change, le fond reste le même . (j'y pense souvent en lisant Aristote, Diogéne, et autres Stoïciens)
A mon sens on n'a pas avancé d'un Sersterce depuis l'époque de ces grands penseurs, on n'est pas encore prêts à faire des idéaux des réalités car changer le monde implique de se changer sois-même donc d'arrêter de se fuir ....
(Un sacré travail en soi, alors si tout le monde doit s'y mettre pour que l'homme y arrive on n'est pas couchés... Tout le monde n'est pas prêt à l'aventure intérieure... )
Lagarde, MAM, des bouffons comme les autres .
On en est à la politique spectacle, à vendre du rêve autant dire du vent et de l'illusion .
Le jour où on nous vendra un projet réaliste auquel on se tient et dans lequel ont pourra mettre en taule celui qui ne respecte pas ses promesses on pourra peut-être re-considérer la fonction politique .
Imposteurs qui adorent s'enparer d'un sujet pour le tordre à leur convenance jusqu'à ce qu'il serve leurs intérêts, au point que n'importe quel sujet dans les mains des politiques finit par se transformer en sable.
Le politique c'est l'anti pierre philosophale, l'une transforme tout en or, l'autre transforme tout en sable .
"Les énarques (politiques), donnez-leur le Sahara : et dans 5 ans, il leur faudra acheter du sable ailleurs !"
Il suffit d'avoir une solide expérience de la vie pratique pour comprendre à quel point ils ne maitrisent RIEN de la réalité, plus grave encore, rien du fonctionnement de nos administrations .
95% du temps d'un politique consiste à caher son ignorance, 2% servent à cacher sa corruption et les derniers 3% servent à préparer sa ré-élection pour un poste dans lequel il dit "ne rien y gagner" .
A force d'écouter les moulins à vent on n'entend que des flatulences .
:-)
Écrit par : Sun Tzu | 01/03/2011
Bertrand,
J'aime ta vision. La philosophie grecque qui a suivi celle des Egyptiens qui ne voyaient pas la fin des temps en ayant l'obsession de préparer sa mort dans l'au delà, sont celles que je préfère.
J'écrivais pour terminer "Le ciel pour horizon". (on ne se connaissait pas encore. Tu peux encore le trouver dans ma table des matières)
"Moi, sur un chemin parallèle, un soir, attablé devant des mets délicieux, je contemplerai la mer, le ciel et Toi, Soleil, Toi qui, majestueux, descends rougeoyant de tous tes feux. Le frémissement de la bise comme cantique. Je saurai que Tu m'auras invité dans Ta Cène et, alors, Ta messe recommencera. Je T'aurai rencontré une fois de plus avec Akhenaton à mes côté. Alors, je prendrai photos sur photos, tout excité. Mon Dieu que je serai fier de Te montrer à mes amis ! Et je n'aurai plus jamais peur. Plus peur, car je saurai que le lendemain, au même endroit, à la même heure, Tu seras là, fidèle au rendez-vous, solennel jusqu'à la fin des temps.
J'aurai trouvé ainsi mon horizon et une raison de vivre à mon époque !"
Les politiciens sont les reflets de ce que nous sommes.
Il ne faut pas oublier cela.
Cacher son ignorance est ce qui reste quand on veut tout oublier.
Nous sommes tous des mercenaires de projets qui nous dépassent et cela de haut en bas de l'échelle.
Tu parles de moulins. Écoute Brel dans l'homme de la Mancha, jusqu'à la fin. http://www.youtube.com/watch?v=Ai5jqMlxR2A
Tout y est dit.
Écrit par : L'enfoiré | 02/03/2011
La situation vire aussi à la parodie
http://www.rtbf.be/info/etcetera/detail_quand-la-situation-en-libye-vire-a-la-parodie?id=5704293
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1540/Television/article/detail/1229864/2011/03/01/Jamel-Debbouze-se-moque-de-Kadhafi-video.dhtml
Écrit par : L'enfoiré | 02/03/2011
Ce qu'il ne faut pas faire mais qui fait réfléchir.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_l-expresso?id=5709583&eid=5017893#audios
Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2011
Guy
"Le politique est le reflet de nous même", fini, dépassé, c'est une vieille réalité défunte .
Tout au mieux ce sont des Punks ou des singes qui tentent d'imiter l'homme de la rue pour parvenir à communiquer.
Si la politique intéresse de moins en moins de gens c'est justement parce qu'ils ne font plus du tout illusion, le fossé s'est creusé entre la réalité et leurs délires.
On ne vit pas du tout dans la même réalité ni la même société quoi qu'ils en disent, je regarde souvent les débats de l'assemblée et je suis déconcerté de voir à quel point ils parlent de théories législatives sans en connaitre la réalité de terrain .
La différence entre le droit théorique et le droit coutumier pratiqué leur échappe totalement à un point inimaginable, expérience de la vie sous le zéro absolu.
Je vais t'épargner les exemples concrets bien que je les stocke comme d'autres font une collection de timbres .
Tous les dirigeants occidentaux actuels s'entendent pour dire "les caisses sont vides", puisqu'ils sont "les-litres" ils se doivent de montrer l'exemple .
Donc ils devraient commencer par abandonner tous leurs avantages ET leur régime de retraite très très spécial, leurs voyages d'études bidon pour se payer des vacances de nabab aux frais du contribuable, les postes d'attaché ministériel qu'on se refile en famille etc ... (bref tous leurs avantages monarchiques plus les différentes formes de corruption)
Ensuite nous pourrons commencer à discuter avec eux comme nous le ferions avec des jeunes débutant dans la vie .
Ils ont tellement pris de retard et tellement entretenu de décalage qu'il nous faudra des années avant qu'ils commencent à entrevoir les réalités de la vie .
Les politiques actuels sont autant notre reflet que l'était Louis XVI en 1789, autant dire totalement déconnectés .
Point positif, la réalité à laquelle ils échappent depuis 60 ans est en passe de les rattraper avec la nouvelle géopolitique mondiale qui se profile à l'horizon .
Avec de tels incompétents totalement décalés on peut s'attendre au pire ...
Une chose est incontournable : Avant les politiques faisaient autorité et donnaient le change à l'illusion, au moins on pouvait les écouter avec un peu d'attention, désormais les politiques sont si décalés qu'on peut écouter le SDF du coin de la rue défoncé au gros rouge avec cent fois plus d'attention qu'il n'est possible de le faire pour nos politiques.
Je reste convaincu que ce qui se passe en Tunisie, Égypte et désormais en Libye ou en Iran peut tout à fait se produire en Occident avec ce qui se profile à l'horizon (Coût des matières premières, désertion des services publics, remise en cause des acquis sociaux, perte de pouvoir d'achat, travailleurs sous le seuil de pauvreté, chômage etc...)
Tout ce qu'ils nous ont vendu avec des contre-parties est en perdition mais les contre-parties restent .
L'expérience nous montre que chacune des concessions d'un peuple à cette caste se fait en pure perte .
(c'est vrai du Pôle nord au Pôle sud peu importe le régime politique en place )
La politique volontariste équivaut à demander au bétail de se suicider pour éviter à l'exploitant la fatigue de conduire son bétail à l'abattoir.
Les animaux n'en sont EUX pas encore à ce niveau de connerie, on ne peut pas en dire autant des hommes ...
Écrit par : Sun Tzu | 03/03/2011
Bertrand,
J'aime ton agressivité. Je te la prépare pour te faire sortir les mots de tes tripes.
C'est mon rôle d'enfoiré, non ? Tes réactions, je les attendais. :-)
La médiocrité existe et on vote pour elle. Parce qu'il n'y a peut-être rien d'autre de disponible. C'est aussi une vérité.
Apprendre à devenir politicien ne se fait pas au bon endroit ou avec les bons professeurs.
Comme je l'ai dit ailleurs, avoir des abonnés aux études de juristes, ne correspond pas à la bonne mesure de la chose à réaliser.
Le fossé se creuse de plus en plus. Tout à fait. Nous vivons sur des planètes différentes.
Tu n'as pas dû lire ce vieux billet :
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2005/12/09/a-vot-bon-coeur.html
dans lequel j'exprimais le "gap" (pour parler dans la langue de Shakespeare) qui existait déjà sans les dernières crises.
Les gens BCBG veulent (voudraient) que le niveau général monte, mais ignore la bonne technique.
"peut très bien se produire en Occident"' Chut: un de mes articles prochains en parlera.
Nouvelles se dit NEWS en anglais. Exactement les initiales de North, East, West and South.
N'est-ce pas une surprise? Pour moi, oui.
Les animaux construisent une hiérarchie entre eux et s'en décharge avec l'âge et un combat pour continuer au mieux la continuation.
Je ne sais si c'est de l'anthropomorphisme d'en parler ainsi.
Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2011
Guy
Agressivité c'est un bien grand mot, malheureusement nous n'avons pas la chance de nous connaitre dans le monde réel, tu comprendrais que je n'ai pas un échantillon "d'agressivité" sur moi car je n'en ai jamais eu besoin .
De "l'anti langue de bois oui", ça j'en ai des brouettes pleines mais je n'hésite pas à le dire haut et fort quand je me trompe, ce qui n'arrivera jamais chez le politique, au lieu d'assumer c'est toujours la faute à ce dur monde et aux autres à tous les autres car le politique est toujours une pauvre victime (aux mains pleines... ... même les gens vivant sous le seuil de pauvreté pleurnichent beaucoup moins !)
Souvent en écoutant le parlement je me croirais revenu à la maternelle, ou pris dans une conversation de commères qui s'emparent de la moindre petite connerie dès qu'ils en ont l'occasion mais laissent passer des énormités pour le peu qu'elles y soient également impliquées .
La pertinence et le pragmatisme n'ont pas de place dans ce monde-là, le dogmatisme, l'effet de bande et les rôles distribués à l'avance y font tout.
Puérils, c'est le mot qui me vient de façon spontanée .
J'ai vraiment envie de distribuer des tartes à tour de bras quand je mets en relation l'enjeu (l'avenir du pays et de tous les citoyens) avec la puérilité des échanges.
La médiocrité parce qu'il n'y a rien d'autre de disponible c'est vrai et pour cause, dès qu'un moins médiocre pointe le bout de son nez il est immédiatement visé encore plus surement que s'il se promenait avec une cible dans le dos .
le nivellement vers le bas les politiques l'ont inventé !
"Les gens BCBG veulent que le niveau général monte" mais surtout qu'il monte par l'opération du saint esprit dans la droite lignée de "la vie de Candy".
Il faut que le niveau monte mais que l'ISF disparaisse et que toute forme d'impôt disparaisse, débrouillez-vous mais sans ceux qui gagnent 700 fois le smic là où d'autres vivent avec 400€ par mois ..
"Les animaux construisent une hiérarchie entre eux et s'en décharge avec l'âge et un combat pour continuer au mieux la continuation."
les animaux je connais assez bien surtout les plus indomptables d'entre-eux, essaye donc de leur prendre ce que tu leur a donnés ou de changer l'équilibre de la maison juste pour voir . (Des chats de 9Kg ça ne se manipule pas comme de gentils petits caniches)
L'animal a de cela différent avec l'homme c'est qu'il n'écoute rien des discours aussi enchanteurs soient-ils, tout passe par le comportement .
(Autant te dire qu'un Sarko qui s'augmente à peine arrivé tout en faisant des coupes dans tous les budgets aurait perdu toute autorité. Ceci-dit nous n'avons jamais eu de président aussi ressemblant à Louis XVI )
Une seule chose à faire pour les politiques c'est que leur campagne électorale se fasse sur la base écrite de propositions de lois, approuvées par le parlement et la commission des lois avant même que nous allions voter .
Au moins nous pourrons juger un réel projet et même le chiffrer .
(Si par malheur ils dénaturent leurs projets de lois ou ne les appliquent pas c'est directement la prison pour escroquerie en bande organisée.)
C'est la seule façon de nous protéger de leur incurie .
Seul le pouvoir arrête le pouvoir, donc il nous faudra bien nous armer législativement à arrêter leurs escroqueries .
Bandits ET manchots !
(Ce n'est plus à démontrer, l'expérience dure depuis près de 300 ans autant dire que la méthode empirique confirme cette allégation de façon scientifique puisque c'est reproductible Et reproduit . )
Écrit par : Sun Tzu | 03/03/2011
L'agressivité, comme dit wiki, "déviée de sa voie primitive, elle peut se manifester contre des objets et même se retourner contre soi, ressort inconscient de certains suicides. C'est un instinct de survie quand elle permet de se défendre."
Donc, elle est naturelle et même louable.
Dans cet article, il était question de fièvre de la révolte. La France, je ne la vis pas de l'intérieur.
Nous y sommes aussi en Belgique. Ça bloque partout. Grève générale.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-04/grogne-contre-l-aip-des-barrages-filtrants-sur-les-routes-825950.php
Salaires bridés.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-04/les-belges-prives-de-932-euros-par-mois-825951.php
Et pourtant, nous étions parfois mieux protégés avec une indexation automatique (comme au GDL ou à Chypre).
La limitation d'augmentation maximale de 0,3% au delà de l'index ne passe pas.
Des secteurs d'activité font des bénéfices importants et ce sont ceux qui en sont les générateurs qui doivent en avoir les fruits.
"campagne électorale se fasse sur la base écrite de propositions de lois, approuvées par le parlement"
C'est ce qu'on appellerait un projet de gouvernement qui répondrait à un projet de société.
Je ne sais où tu positionnes ces 300 ans en arrière. Cela remonte bien plus loin d'après moi.
Ce sont des vagues suivies de ressacs.
Nous sommes en phase de "ressac". La dernière vague correspond à ce que l'on a appelé les trente glorieuses.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Trente_Glorieuses
Reagan et Thatcher ont été les casses bonbons. Ces fameuses 80ties dont j'ai parlé récemment. Je les ai bien connues. Mes débuts commencent avant elles.
"La Stratégie du choc", décrite par Naomi Klein explique bien où cela a foiré.
La sous-traitance d'abord localisée et ensuite externalisée.
"Seul le pouvoir arrête le pouvoir"
Tout à fait. Pouvoir et contre pouvoir.
La presse devrait le premier contre pouvoir. Il ne l'est plus. C'est Internet qui prendra la place.
Écrit par : L'enfoiré | 04/03/2011
Je viens lire vos commentaires. Voilà qui est enrichissant sans être narcissique ou extrême. Je n'ai rien d'autre à ajouter sinon que que de dire - sans tout partager - je me reconnais dans beaucoup d'opinions qui ont été énoncées ici. Sun Tzu : [...] L'animal a de cela différent avec l'homme c'est qu'il n'écoute rien des discours aussi enchanteurs soient-ils, tout passe par le comportement [...] . Très sage.
Écrit par : Piere R. Chantelois | 04/03/2011
J'ai parle de Marcel Sel plus haut.
Voici, que comme je le fais souvent, il se lance dans le pastiche des chansons.
Serge Gainsbourg à l'honneur, de son Comic Strip, il vient d'en faire ceci;
A vous de juger...:
Viens petite fille, dans mon Belgic Trip
Viens faire des bulles avec de la Kriek
Cervelas, boulette et sauce qui pique
Shebam, drache, moule, frite
Viens petite Joëlle, dans mon Belgic Trip
Y'a des gaufres pour les nationalistes
Et pour le PS, des fans Magnette-iques
Shebam, drache, moule, frite
Viens petite Gennez, dans mon Belgic Trip
Viens faire des beaux accords politiques
Prend Vande Lanotte, ce sera plus chioc
Shebam, drache, moule, frite
Viens petit Didier, dan mon Belgic Trip
Faut solutionner tout cela et très vite
Avant que notre pays ne s'effrite.
Shebam, drache, moule, frite
Viens, gouvernement
dans mon Belgic Trip
J'ai laissé pousser ma barbe,
c'est tragique
Ma femme en a marre
que ma bouche pique
Shebam, drache, moule, friiiiiite
Écrit par : L'enfoiré | 05/03/2011
Et voilà, Marcel, sur la Première.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-la-n-va-veut-elle-un-accord?id=5743563&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 10/03/2011
Un bon article sur le sujet.
http://www.medium4you.be/Quelle-democratie-arabe.html
Écrit par : L'enfoiré | 12/03/2011
Peut-on rire de tout? Était-il lancé comme question.
Le Questions à la Une du 30/3/2011 en parle entre autre
http://www.programme.tv/questions-a-la-une-3407690.php
En 2010, plusieurs humoristes ou chroniqueurs, comme Stéphane Guillon, ont été licenciés pour de prétendus «dérapages». Jean-Marc Panis a rencontré les plus audacieux des humoristes belges et français afin de comprendre pourquoi ils s'autocensurent de plus en plus souvent.
Écrit par : L'enfoiré | 26/03/2011
Un café très serré, pour la digestion, vu du Nord, peut-être?
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=5835413&eid=5017893
Son auteur était questionné:
http://levif.rnews.be/fr/news/actualite/culture/bert-kruismans-il-y-a-beaucoup-d-ignorance-dans-ce-pays/article-1194980212767.htm?nb-handled=true&utm_medium=Email&utm_source=Newsletter-28-03-2011
Écrit par : L'enfoiré | 29/03/2011
300 jours après... une semaine chargée... non un autre café serré à raz bord
http://www.rtbf.be/info/videos/detail_le-cafe-serre-de-bert-kruismans-08-04-2011?id=922553&setId=293
Écrit par : L'enfoiré | 09/04/2011
La rentrée académique de l'Université libre de Bruxelles a été l'occasion, pour le représentant des étudiants, Jérôme Lechien, de tenir un discours musclé à l'attention de l'assemblée et plus particulièrement du recteur Didier Viviers, du président Alain Delchambre et des membres du corps académique.
Selon lui, « l'ULB n'est pas une oasis d'intelligence dans un monde à la dérive ». Une saillie qui vise la soumission dont ferait preuve l'ULB face à « une vision qui s'impose ici » ; celle de la « rationalité », du « progrès », de la « concurrence libre et non faussée », autant de « mots qui empêchent de penser ». Évoquant le rôle de l'université, il a rappelé que, pour lui, elle n'était « pas là pour produire des employés efficients mais pour former des citoyens critiques ».
Jérôme Lechien n'a pas manqué de raconter que, avant de prendre la parole, il s'était retrouvé dans une file de quatre heures pour pouvoir s'inscrire à l'ULB, en raison de gros problèmes informatiques rencontrés par le service d'inscription de son université.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-09-23/l-ulb-n-est-pas-une-oasis-d-intelligence-dans-un-monde-a-la-derive-865382.php
Écrit par : L'enfoiré | 24/09/2011
Tienanmen, 25 ans depuis lors.
Cinq choses que vous ignorez peut-être sur l’«homme défiant les chars» de la place Tiananmen
Aujourd’hui, on célèbre les 25 ans de cette photo de l’« Homme au tank », prise le 5 juin 1989. Un cliché historique dont vous ne connaissez peut-être pas tous les secrets.
La scène est surréaliste : un jeune homme se dresse face à des chars. Cette image a fait le tour du monde. Et est devenue le symbole des événements de l’écrasement du « printemps de Pékin », de mai-juin 1989 en Chine. Les étudiants manifestaient pour plus de démocratie. Le parti communiste a envoyé des chars. La répression a fait plusieurs centaines voire milliers de morts.
1. Quatre photos pour une même scène
Combien de journalistes étaient postés au balcon de l’hôtel de la place Tiananmen ? Au moins quatre : Charlie Cole (magazine Newsweek), Stuart Franklin (agence Magnum), Jeff Widener (Associated Press) et Arthur Tsang Hin Wah (pour Reuters). Même si la qualité, les couleurs et le plan plus ou moins large varient selon l’image, la scène photographiée est la même. Les quatre hommes ont raconté au New York Times comment ils avaient vécu ce moment. Charlie Cole estimant par exemple que l’homme « a fait l’image. J’étais juste un des photographes. Et j’ai ressenti l’honneur d’être ici. »
la vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=9-nXT8lSnPQ
et des photos
http://www.boston.com/bigpicture/2009/06/remembering_tiananmen_20_years.html
2. Une photo « ratée »
Des quatre photos, c’est clairement celle du journaliste d’Associated Press qui a été la plus reprise. Cette dernière, affichée en première page de son site internet, a fait la renommée de ce photographe. Le cliché lui a valu de recevoir plusieurs prix internationaux, et surtout d’être finaliste pour le Prix Pulitzer en 1990.
Pourtant, lorsqu’il décrit la scène, Widener ne s’imaginait pas prendre ce cliché : « Perfectionniste que je suis, j’attendais le parfait moment pour déclencher. Soudainement, un garçon arrive en courant… » Là, au moment de dégainer, Widener lâche : « Mince ! Cet homme (en face des chars) va ruiner ma composition !» Pas tant ruinée que cela finalement.
Récemment contacté par l’AFP, le photographe avouait avoir un temps développé « une relation d’amour-haine » avec sa propre photo. « Finalement, j’ai accepté la place qu’avait prise ‘Tank Man’ dans ma vie. Il m’arrive de me demander ce qui lui est arrivé. »
3. L’homme au tank n’a jamais été identifié
Après la tombe du soldat inconnu, une tombe pour l’homme inconnu du tank ? Encore faudrait-il être certain que ce dernier soit décédé. Seulement, de ce symbole, on ne connaît rien. Hu Jia, célèbre dissident chinois a pourtant tenté de retrouver sa trace : « J’ai suivi toutes les pistes, sans parvenir plus loin que quelques photos et vidéos. J’ai cherché des témoins dans la rue, en vain. J’ai même demandé à des amis à l’état-major de l’armée à Shenyang de m’aider à localiser le pilote du premier char. »
En 1990, la journaliste américaine Barbara Walters avait demandé de ses nouvelles au numéro 1 chinois de l’époque, Jiang Zemin. Sans succès.
4. Une place immense
44 hectares. La superficie de Tiananmen est comparable à celle... de l’Etat du Vatican ! Un million de personnes peuvent se rassembler sur la « Place de la Porte de la Paix Céleste », l’une des plus grandes places urbaines au monde.
C’est également sur cette place que, le 1er octobre 1949, Mao Zedong a proclamé, devant une foule immense, l’instauration de la République populaire de Chine.
5. La place fait toujours l’actualité
Encore hautement symbolique, la place a été le théâtre d’un attentat à la voiture piégée faisant 5 morts et 38 blessés, en octobre dernier. La minorité Ouïgours, peuple autochtone du Xinjiang, turcophone et de religion musulmane, était suspectée.
Et plus récemment encore, Pékin a évoqué une « situation d’urgence » là-bas face à la recrudescence des immolations publiques.
http://www.lesoir.be/562070/article/actualite/monde/2014-06-03/cinq-choses-que-vous-ignorez-peut-etre-sur-l-homme-defiant-chars-place-tiananmen
Écrit par : L'enfoiré | 03/06/2014
"Un jour dans la la vie de trois dictateurs"
Sont repris dans la liste Staline, Kadaffi et Amin Dada.
http://www.dailymotion.com/video/x1dc9o7_une-journee-dans-la-vie-d-un-dictateur_webcam
http://www.dailymotion.com/video/x1dcav6_une-journee-dans-la-vie-d-un-dictateur-2_webcam
Écrit par : L'enfoiré | 03/06/2014
Le 23 janvier 2015, comme tous les vendredis Paul Jorion parlait du Temps qu'il fait.
Toujours très long, hésitant, il devait le reconnaître qu'il avait été long en finale.
Heureusement il y a par après des retranscriptions qui permettent de couper ce qui sont des redites.
>>>
Deux livres que j’ai là.
L’un s’appelle : « Thermodynamique de l’évolution », par François Roddier, qui est déjà intervenu ici sur le blog. Et puis, il y a un autre livre: « L’effondrement des sociétés complexes », par Joseph A. Tainter.
Ce qui m’a fait penser à ces deux livres, c’est la déclaration de la Banque Centrale Européenne de cet après-midi. La zone Euro présente des dispositions naturelles, à s’effondrer, puisqu’il y a un processus de construction d’une unité économique, financière et politique qui devrait soutenir la création d’une zone correspondant à une monnaie unique, une monnaie unifiée. Conditions n’ont remplies.
Je signalais pour le magazine belge Trends-tendances: « 2015, ça va démarrer sous l’égide de la lutte fratricide entre Mario Draghi, à la tête de la Banque Centrale Européenne, et Jens Weidmann, à la tête de la Bundesbank, la Banque Centrale allemande ». Ca n’a pas tardé. On peut donner raison à la fois à Monsieur Draghi, puisqu’il a pris des mesures exceptionnellement, audacieuses, et raison également à Weidmann, puisque, lui, il a posé les conditions pour que ça n’ait pas lieu: la condition essentielle, une certaine mutualisation de la dette à l’intérieur de la zone Euro. Une condition sine qua non pour qu’on puisse avoir une zone économique avec une monnaie unique. C’est le détricotage qui se met en place, quel que soit le montant des sommes dont on parle. On va simplement ajouter sur un processus de déliquescence, la possibilité de créer des sommes considérables d’argent. Mille milliards d’euros en plus injectés dans un système.
Le livre de François Roddier, un peu les idées d’Ilya Prigogine, Il était professeur à Bruxelles, moi j’étais étudiant à Bruxelles. Dans un monde qui est fait de processus physiques, et comme le soufflé qui gonfle, qui va se dégonfler rapidement ensuite, il peut y avoir une construction de complexité. Un processus qui va être limité dans le temps. Le processus humain, un processus progressif vers une évolution où les choses s’arrangent, vont de mieux en mieux. Un soleil se lève à l’horizon. Le chimpanzé, et puis l’australopithèque, et puis l’homo erectus et puis l’homo sapiens, etc. sans montre pas le robot qui lui succèdera On oublie qu’à la fin du permien, 75 % des espèces animales ont disparu; il y a 250 millions d’années, le soufflé s’est effondré, et le processus est reparti avec ce qui restait.
Des extinctions de ce type-là bien avant, avaient conduit à des formes plus ou moins complexes, mais les choses s’étaient effondrées.
Le bouquin de Joseph Tainter nous montre qu’il y a des civilisations qui sont apparues, et puis qu’elles se sont effondrées, quand la complexité dépasse un processus critique, physique, Au château de sable, ajouter une pelletée et ça commence par bien monter, avant de faire tomber des morceaux, par grands pans. Pour garder quelque chose qui a encore une forme convaincante avant, que tout continue s’effondre, il faut réfléchir.
L’irruption du désordre et des tas d’éléments qui sont en arrière-plan. Le schisme musulman entre sunnites et chiites: « Cela ne devrait pas nous concerner », et puis on s’aperçoit que ça nous concerne! Obligés de prendre parti, s'il y a des sunnites et des chiites dans notre propre pays. De toutes façons, si on leur fait la guerre à l’extérieur, ils vont pouvoir se venger d’une manière ou d’une autre. Nos guerres de religions il y a 400 ans, des choses surannées, mais toujours là, en arrière-plan. Nos histoires sont mêlées. D'où, l'irruption du désordre.
La complexité est relativement avancée,dans un processus de destruction, de disparition de cette complexité, va nous ramener à un stade antérieur.
Le stade antérieur, c’est jusqu’où on va retomber avant que ça puisse repartir ?
Une remarque de Keynes. par le comte Brockdorff-Rantzau qui avait parlé des conditions qu’on imposait à l’Allemagne en 1919. avec des populations humaines au maximum de ce que nous pouvons faire sans grand confort pour tout le monde. A la limite de ce qui est faisable, d’une pauvreté abjecte entre la vie et la mort, pour arriver à des populations aussi grosses dans un environnement particulier.
Dans un système, arrivé à sept milliards d’êtres humains, si on retombe à un niveau de complexité inférieur, ça va faire du dégât. Des famines plutôt que des guerres. Dès qu’il y a des tensions, on essaye de résoudre ça avec des guerres. Il y a des ressources qui nous reviennent de droit, sinon, nous allons les chercher parce que nous considérons que nous en avons besoin. Lors, d'un Thanksgiving, aux Etats-Unis, des colons ont reçu un cadeau des Indiens des patates douces et des dindes. Les Européens d’origine, reconnaissants, vont voler ce qui leur paraissent intéressantes.
Nous avons vécu les deux sommets de la conviction. Le sommet de la conviction, insufflé dans les années 50 et 60, dans un processus de progression inéluctable, En l’an 2000, une prise de conscience, d’un processus d’effondrement a commencé à se mettre en place.Probablement à l’apparition de Milton Friedman et à l’application des idées de Reagan et de Thatcher. Un processus d’accélération de la décomposition en déconnexion avec la réalité.
L’Europe a des idées qui sont en totale déconnexion avec la réalité, qui a suivi 2008. Casse-cou? Comme ils ont les moyens d’imposer par l’argent, ils continuent.
Tainter attire l’attention dans son bouquin.sur ce qui précipite la chute. Des élites nient la réalité
- Vous n’étiez quand même pas naïf au point de croire que vous alliez dire, avec d’autres", m'a-t-on dit.
- Si, j’avais cette naïveté.
Il n’y a pas beaucoup d’exemples de nuit du 4 août. Dans l’antiquité, l’histoire des Gracques qui ont fait e contraire de ce qu'il fallait.
Lanceur d’alertes je le fais quand on me donne la possibilité de le faire en suivant les lois de la physique qui sont contre nous. En prendre conscience pour les empêcher nous permettrait de les contourne.
L’ordre de l’apoptose, de l'auto-sacrifice des cellules qu’on voit dans certains organes. Les cellules contribuent à continuer à faire aller les choses comme avant, ne se rendant pas compte de ce qui est en train de se passer.
Nos dirigeants dans ce processus d’apoptose, nous racontent des histoires.
La déclaration de Draghi, un clou dans le cercueil de l’Europe? Deux choses inconciliables avec deux aspects dit importants. Sans compromis ! Une victoire de l’Allemagne, avec l’effondrement de la zone Euro, ou l’Europe peut continuer dans la direction engagée dans un véritable fédéralisme, unification du système fiscal et mutualisation de la dette à l’échelle de l’Europe, sans se faire sans un défaut généralisé de la zone euro. Ces propositions réalistes sont en train de disparaître à l’horizon, de s’évaporer, on ne va pas en tenir compte.
http://www.pauljorion.com/blog/2015/01/27/le-temps-quil-fait-le-23-janvier-2015-retranscription/
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2015
7ème anniversaire de ce qu'on a appelé dans la suite le Révolution du jasmin. le 14/1/2011, Ben Ali avait quitté le pouvoir.
Rien n'a vraiment changé.
Une nouvelle manifestation a été en marche...
Ben Ali vit bien à l'aise en Arabie saoudite.
http://www.20minutes.fr/monde/2201507-20180114-tunisie-7e-anniversaire-revolution-jasmin-celebre-climat-tendu
Écrit par : L'enfoiré | 14/01/2018
Dixième anniversaire de la révolte sanglante en Egypte pour faire obtenir le départ Moubarak dans un printemps arabe.
Moubarak est mort, le 25 février 2020 à l'âge de 91 ans, à l'hôpital militaire de Galaa au Caire.
Aujourd'hui peu de choses ont changé avec Abdel Fattah Al-Sissi au pouvoir.
Sept mois après, la révolution en Libye renverse le pouvoir de Mouammar Kadhafi qui y trouve la mort avant sa 45ème année.
Écrit par : Allusion | 25/01/2021
Dixième anniversaire de la révolte sanglante en Egypte pour faire obtenir le départ Moubarak dans un printemps arabe.
Aujourd'hui peu de choses ont changé avec Abdel Fattah Al-Sissi au pouvoir.
Écrit par : Allusion | 25/01/2021