C'est pas l'homme qui prend l'entreprise... (02/09/2011)

0.PNG...c'est l'entreprise qui prend l'homme.

C'était vrai dans le bas de l'échelle. C'est aussi vrai, dans le haut. Chacun est pris dans l'engrenage de l'entreprise dans laquelle il exerce un travail ou des prérogatives. Tout est orienté vers le rendement. Une entreprise demande de rester efficace, de ne pas dévier de ses objectifs et de sa stratégie, sous peine de se faire déclasser par les clients ou virer par le conseil d'administration ou par les actionnaires

Vu qu'un peu de confiance renaissait dans l'avenir parmi les travailleurs belges, j'écrivais qu'ils pensaient un peu plus à leur bien-être et un peu moins aux projets qu'ils pouvaient avoir dans la société qui les occupaient. Mais, tout dépend de l'activité de la dite entreprise.

Au sommet des plus grands groupes technologiques et de l'IT, on assiste à des adaptations continuelles en fonction des qualifications, des compétences, bien sûr, mais surtout de leurs "tendances".

Il faut capter et maintenir son "bon" personnel à coup d'avantages en nature dans une ambiance de travail et prôner un "team spirit". Dans ce but, on est prêt à offrir un logement à proximité de l'entreprise pour que le personnel reste disponible le plus rapidement possible. Un PC, un Smartphone ou un Blackberry, une voiture sont repris dans les "MUST" indispensables.

Larry Page, un des deux fondateurs de Google, est redevenu directeur, signe de l'importance du créatif de départ à tête de l'entreprise, fondée en 1996 avec Sergey Brin. Le but, reprositionner les têtes du projet "Google". En 2001, il avait cédé sa place à Eric Schmidt qui devenait le "tuteur au jour le jour" pour reprendre la formule de Page, après avoir mis dix ans pour devenir directeur. Schmidt reconnaissait d'ailleurs que prendre des décisions à trois, conduisait à des lourdeurs. Capitaine ad interim, il restera impliqué dans les décisions, mais il avouait avoir "merdé" face à Facebook. Ceci explique, peut-être, cela. Son "ratage" a obligé Google d'augmenter les salaires après les départs de collaborateurs, attirés par les sirènes de Facebook. 0.PNG

Savoir communiquer ce qu'il faut et taire le reste, est tout un art de la communication. Le message doit être complet et concis à la fois. Il doit donner envie, sans faire peur. Déclarer ce qu'il faut, c'est avoir des arguments convaincants.

Dans d'autres activités, des portes-paroles sont souvent chargés de passer la "pommade" avec des messages "préfabriqués". Quand ce n'est pas le créateur et manager de l'ensemble d'un projet, lui-même, le risque dans l'IT, est plus grand. Les questions-réponses doivent pouvoir se plier aux questions fonctionnelles ou techniques.

Surfer sur la vague des réseaux est tout aussi risqué. Moins d'annonces et plus de créations. Consolider en réinventant pour suivre le rythme mouvant et rapide de l'innovation. Le secteur de l'IT reste un domaine jeune et mouvant par excellence avec l'obligation de trouver des idées neuves.

Page et Brin se savaient mauvais communicateurs. Trop techniciens. Pas assez vendeurs.

Sergey gardera son rôle de créatif et du développement tandis que Page a l'envie de se concentrer sur certains services en particulier.

Réinventer Google et revenir aux fondations.

L'idée est de faire redevenir Google au niveau d'une start-up avec la légèreté d'innovations qui la caractérisait.

Le groupe se porte bien avec 30 milliards de dollars de chiffre d'affaire. Et pourtant, le charisme et la force du marketing nécessaire ou l'obligation de redevenir créatif en technique, demandent de remettre les pendules à l'heure et réajuster les fonctions aux besoins des clients et ne pas devenir un "mammouth" comme une société peut le devenir avec l'âge par la force de ses avoirs financiers.

La volonté reste de "rassurer les investisseurs" et pouvoir rebondir dès que le vent tourne.

Twitter a, lui aussi, remis en piste son créateur, Jack Dorsey pour ramener le renouveau à l'entreprise.  

Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, a cru devoir tout dire au sujet de la confidentialité des données. Emphaser la prise de risques de ces dernières et ce fut le retour à la suspicion dans le public.

Le rôle d'un CEO est décidément à géométrie variable.

0.jpgLe visionnaire d'Apple, Steve Jobs était presque trop omni-valent. C'est un atout et un handicap pour sa succession d'être au four et au moulin.

Gourou charismatique de la technique, il avait redressé l'entreprise par ses idées neuves au moment où Apple s'engouffrait dans le tourbillon de la faillite.

"La vision et le leadership extraordinaires de Steve ont sauvé Apple et l'ont guidé vers sa position de compagnie de technologies la plus innovante et de plus forte valeur dans le monde", a commenté Art Levinson.

La capitalisation boursière d'Apple s'élève à 346 milliards de dollars. La marque à la pomme était, même, devenue la compagnie la plus chère au monde début août, devant le géant pétrolier ExxonMobil à la Bourse de New York, avant de revenir à la deuxième place. On parlait avec un certain humour, que la société pourrait racheter les États-Unis pour compenser les dettes non couvertes.

des ordinateurs personnels Macintosh, des baladeurs iPod, des téléphones iPhone et dernièrement des tablettes numériques iPad, a démissionné de la tête de l'entreprise qu'il avait cofondée dans un garage en 1976.

Bon communicateur, Steve Jobs avait 4 astuces marketing:

Derrière les succès des ordinateurs Macintosh, des baladeurs iPod, des téléphones iPhone et des tablettes numériques iPad, il y a l'homme et son histoire est intéressante à plus d'un titre.0.PNG

Celle de la firme, pas moins. (article contestataire par ses commentaires)

Une interview de 1984 expliquait sa vision qui explique en partie sa réussite: la prise de risque et le rebond possible en cas d'échec. Une autre datée du 9/11/2008, il disait "Ce qui compte, ce n'est pas l'argent qu'on investit dans une entreprise, ce sont les personnes qui travaillent pour vous, la façon dont vous les dirigez et ce que vous recevez d'eux". Travailler chez Apple vu par un ancien, c'est aussi en moyenne 17.000 euros nets, par mois (en 2009) pour la plupart et ceci pour d'autres encore mieux placés.0.jpg

Né à San Francisco le 24 février 1955, d'une mère célibataire, Steve Jobs a été adopté quand il avait à peine une semaine. Accueilli par un couple de Mountain View, au sud de San Francisco, il a grandi en jouant au milieu des abricotiers de ce qui est devenu la Silicon Valley, pépinière informatique californienne.

Pendant ses études secondaires, il suit des conférences au siège du groupe Hewlett-Packard, et pour un job d'été travaille avec Steve Wozniak, qui fondera avec lui Apple quelques années plus tard. Il entre à l'université mais la quitte après un semestre, tout en continuant de suivre des cours. A 20 ans, il fait un voyage initiatique en Inde.
0.PNGPlus de trente ans plus tard, il cultive encore une image d'ascète et on lui prête un régime alimentaire végétalien.

A son retour d'Inde, Steve Jobs entre comme technicien chez le fabricant de jeux vidéos Atari et fréquente un club informatique avec Steve Wozniak.
Il a 21 ans et Wozniak, ingénieur chez Hewlett-Packard, 26 quand ils créent ensemble Apple Computer dans le garage de la famille du premier.
Le mythe est né. Ses détracteurs le dépeignent avec un mauvais caractère, comme un dirigeant autoritaire se mêlant de tout et qui n'accepte pas trop la contestation. Perfectionniste, Steve Jobs est réputé pour être aussi exigeant avec lui-même qu'avec ses collaborateurs. Quitte à piquer de grosses colères. Il est également rancunier : en 2006, il envoie un mail à ses employés lorsqu'Apple dépasse en capitalisation boursière la valeur de Dell pour annoncer la nouvelle et se moquer de son concurrent. Dix ans auparavant, Michael Dell avait déclaré qu'Apple ne faisait que des produits sans innovation et que Steve Jobs ferait bien de fermer boutique.

Il quittait Apple en 1985, au terme d'une lutte de pouvoir interne et prenait la tête des studios Pixar.

Apple périclitait jusqu'à son retour aux commandes en 1997. Viennent ensuite les succès planétaires avec le Mac et les i-XXX.

En 2011, il était en congé de maladie depuis janvier. Il vient de démissionner, le 24 août dernier et sera remplacé par son numéro deux, Tim Cook.

0.jpgCela a créé un petit séisme à la limite du risible: chute immédiate de l'action Apple de 7% et remontée de ses concurrents comme Samsung.

"J'ai toujours dit que si venait le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs et les attentes en tant que directeur d'Apple, je serais le premier à le faire savoir", écrivait-il dans une lettre adressée au conseil d'administration et à la "communauté Apple".

Le conseil d'administration affirmait pourtant "avoir toute confiance dans le fait que Tim est la bonne personne pour être notre prochain directeur général".0.PNG

Le message, pas de panique. "Il y a tellement de gens talentueux là-bas et l'attention de Steve pour chaque détail est imprégnée dans la culture de l'entreprise. Comme président du conseil d'administration, il restera dans les parages et l'entreprise a déjà planifié la sortie de ses prochains produits", ajoutait un analyste.

0.PNGPourquoi a-t-il démissionné? Express.be, relais de CNNMoney, a sa propre version. Là, on tombait vraiment dans les supputations ou le parano-psychédélique. Ce n'est plus l'incapacité à faire ses devoirs pour cause de maladie, mais la raison, c'est Tim Cook, son successeur, qui pourrait être débauché par une autre société. 0.PNGCela frise, même le cynisme dans la suite: "Apple ne pouvait se permettre d’attendre le décès de Jobs, car dans la situation où Jobs décédait alors qu’il était encore CEO en titre, son poste n’aurait pas échu automatiquement à Cook, il aurait été ouvert à d’autres candidats potentiels. Il était important de "sécuriser" Tim Cook. Son contrat prévoit le versement de 1.000.000 de stock-options, versées, d’abord en 2016, puis en 2021, sous réserve de sa fidélité à Apple.".

Le PC, lui, il a 30 ans. Il a vieilli aussi. Déjà, on se "tablettise", alors que d'autres travaillent toujours avec de vieilles "riquettes".

C'est l'entreprise qui prend l'homme. Pas l'inverse et s'il y a de la houle, ce n'est pas uniquement à la surface de l'eau, mais aussi dans les hauts-fonds.

Il est certain que parfois, à "l'insu de son plein gré", un homme a son poids déterminé par la balance de la Bourse.

Parfois, sa cote prend plus de valeur, le jour où il disparaît.

On ne reconnaît les hommes que sur leurs résultats. C'est connu. La fin justifie toujours les moyens. Mais si les moyens investis ne dépassent pas la fin des justifications?

A l'époque, réussir sans diplômes était possible. Aujourd'hui, c'est plus aléatoire. Le self-made man reste aimé en Amérique, alors qu'il fait "parent pauvre" en Europe.

Tout est périssable, déprécié dans le temps. Alors, rêver à l'éternité... Quand on approche le statut de star et que l'homme résumerait, à lui seul, toute l'entreprise, il y a un problème.

Dans le cas d'une iCône comme Jobs, cela n'a aussi jamais qu'un temps. Personne n'est indispensable. 

Agé de 56 ans, ce visionnaire derrière les succès des ordinateurs personnels Macintosh, des baladeurs iPod, des téléphones iPhone et dernièrement des tablettes numériques iPad, a démissionné de la tête de l'entreprise qu'il avait cofondée dans un garage en 1976.
(pict. REUTERS/Matt Dunham)

Le mythique patron et cofondateur du groupe américain d'informatique Apple, en congé maladie depuis janvier, a démissionné mercredi et sera remplacé par son numéro deux Tim Cook.

"J'ai toujours dit que si venait le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs et les attentes en tant que directeur d'Apple, je serais le premier à le faire savoir", écrit-il dans une lettre adressée au conseil d'administration et à la "communauté Apple".

"Malheureusement, ce jour est venu. Je démissionne donc en tant que directeur général d'Apple", ajoute-t-il.

Tim Cook, directeur opérationnel du groupe qui était déjà chargé des opérations au quotidien, le remplacera, conformément au "plan de succession" mis en place par Steve Jobs.

Le conseil d'administration affirme "avoir toute confiance dans le fait que Tim est la bonne personne pour être notre prochain directeur général".

Diplômé de l'université de Duke, il avait notamment travaillé à Compaq et à IBM avant de rejoindre Apple en 1998.

L'annonce de la démission de Steve Jobs a été suivie de la chute de l'action Apple à la Bourse de New York. Le titre reculait de 5,3% vers mercredi 23H45 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture.

Pour l'analyste de Gartner Van Baker, les investisseurs n'ont aucune raison de paniquer. "Je pense qu'Apple va bien s'en sortir", a-t-il dit à l'AFP. "Il y a tellement de gens talentueux là-bas et l'attention de Steve pour chaque détail est imprégnée dans la culture" de l'entreprise.

Steve Jobs, qui devient président du conseil d'administration, restera dans les parages et l'entreprise a déjà planifié la sortie de ses prochains produits, a ajouté l'analyste. Selon des informations de presse, l'iPhone 5 doit sortir mi-octobre et la nouvelle version de l'iPad, la troisième, début 2012.

Un visionnaire

Ce patron est non seulement le cofondateur du groupe, aux côtés de Steve Wozniak, mais aussi l'artisan de sa renaissance.

Steve Jobs avait démissionné en 1985 au terme d'une lutte de pouvoir interne et le groupe a périclité jusqu'à son retour aux commandes en 1997.

Le lancement réussi de l'ordinateur iMac à cette époque a marqué le début d'une suite de produits aux succès planétaires: les baladeurs iPod, les téléphones iPhone et dernièrement les tablettes numériques iPad.

Les lancements de nouveaux appareils sont depuis guettés par les adeptes de la marque à la pomme et les investisseurs.

Le groupe ravit ainsi régulièrement le marché par d'excellents résultats. Mi-juillet il a annoncé un bénéfice plus que doublé pour le troisième trimestre, le meilleur jamais enregistré.

"La vision et le leadership extraordinaires de Steve ont sauvé Apple et l'ont guidé vers sa position de compagnie de technologies la plus innovante et de plus forte valeur dans le monde", a commenté Art Levinson, au nom du conseil d'administration, dans un communiqué.

La capitalisation boursière d'Apple s'élève à 346 milliards de dollars. La marque à la pomme est même temporairement devenue la compagnie la plus chère au monde début août, passant devant le géant pétrolier ExxonMobil à la Bourse de New York, avant de revenir à la deuxième place.

"Les contributions de Steve au succès d'Apple sont innombrables et il a attiré et inspiré des employés immensément créatifs et une équipe de direction de classe mondiale", a ajouté Art Levinson.

M. Jobs, 56 ans, était en congé maladie depuis le mois de janvier, pour une durée et une raison indéterminées. Il a subi une greffe de foie il y a deux ans et a survécu à un cancer du pancréas en 2004.

Sa santé inquiétait régulièrement les investisseurs, tant le succès d'Apple apparaît lié à son patron.

"Je pense que les jours les plus brillants et les plus innovants d'Apple sont à venir. Et j'attend avec impatience d'observer et de contribuer à ce succès dans un nouveau rôle", a souligné Steve Jobs dans sa lettre.

Un homme

Né à San Francisco le 24 février 1955, d'une mère célibataire, Steve Jobs a été adopté quand il avait à peine une semaine, selon sa biographie officielle.

Il a été accueilli par un couple de Mountain View, au sud de San Francisco, et a grandi en jouant au milieu des abricotiers de ce qui est devenu la Silicon Valley (vallée du silicium), la pépinière informatique californienne.

Pendant ses études secondaires, il suit des conférences au siège du groupe Hewlett-Packard, et pour un job d'été travaille avec Steve Wozniak, qui fondera avec lui Apple quelques années plus tard.

Il entre à l'université mais la quitte après un semestre, tout en continuant de suivre des cours. A 20 ans, il fait un voyage initiatique en Inde.

Plus de trente ans plus tard, il cultive encore une image d'ascète et on lui prête un régime alimentaire végétalien (sans aucun apport d'origine animale).

A son retour d'Inde, Steve Jobs entre comme technicien chez le fabricant de jeux vidéos Atari et fréquente un club informatique avec Steve Wozniak.

Il a 21 ans et Wozniak - alors ingénieur chez Hewlett-Packard - 26 quand ils créent ensemble Apple Computer dans le garage de la famille du premier.

Suit le succès des ordinateurs personnels Macintosh. Mais au terme d'une lutte de pouvoir interne M. Jobs quitte Apple en 1985 et prend la tête des studios Pixar.

En son absence, le groupe à la pomme périclite. Jobs est rappelé aux commandes en 1997 et le relève, d'abord en lançant l'iMac, qui fait de l'ordinateur un objet de design.

Viennent ensuite les succès planétaires de l'iPod (lancé en 2001), baladeur numérique le plus vendu au monde, et de l'iPhone, qui marie les fonctions d'un téléphone, d'un baladeur, d'un assistant personnel et d'une console de jeux, jusqu'au récent succès de l'iPad.

Longtemps célibataire en vue, il a eu une aventure avec la chanteuse Joan Baez. Marié depuis 1991, il a quatre enfants, dont une fille née avant son mariage.

Ses détracteurs le dépeignent comme un dirigeant autoritaire se mêlant de tout, mais ce qui inquiète les investisseurs c'est ce que deviendra Apple sans lui.

Pour l'analyste Robert Enderle, quand il n'est pas là, il manque à Apple "ce petit quelque chose" qui fait tout.
"J'ai toujours dit que si venait le jour où je ne pourrais plus remplir mes devoirs et les attentes en tant que directeur d'Apple, je serais le premier à le faire savoir", écrit-il dans une lettre adressée au conseil d'administration et à la "communauté Apple".

"Malheureusement, ce jour est venu. Je démissionne donc en tant que directeur général d'Apple", ajoute-t-il.

Tim Cook, directeur opérationnel du groupe qui était déjà chargé des opérations au quotidien, le remplacera, conformément au "plan de succession" mis en place par Steve Jobs.

Le conseil d'administration affirme "avoir toute confiance dans le fait que Tim est la bonne personne pour être notre prochain directeur général".

Diplômé de l'université de Duke, il avait notamment travaillé à Compaq et à IBM avant de rejoindre Apple en 1998.

L'annonce de la démission de Steve Jobs a été suivie de la chute de l'action Apple à la Bourse de New York. Le titre reculait de 5,3% vers mercredi 23H45 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture.

Pour l'analyste de Gartner Van Baker, les investisseurs n'ont aucune raison de paniquer. "Je pense qu'Apple va bien s'en sortir", a-t-il dit à l'AFP. "Il y a tellement de gens talentueux là-bas et l'attention de Steve pour chaque détail est imprégnée dans la culture" de l'entreprise.

Steve Jobs, qui devient président du conseil d'administration, restera dans les parages et l'entreprise a déjà planifié la sortie de ses prochains produits, a ajouté l'analyste. Selon des informations de presse, l'iPhone 5 doit sortir mi-octobre et la nouvelle version de l'iPad, la troisième, début 2012.
Un visionnaire

Ce patron est non seulement le cofondateur du groupe, aux côtés de Steve Wozniak, mais aussi l'artisan de sa renaissance.

Steve Jobs avait démissionné en 1985 au terme d'une lutte de pouvoir interne et le groupe a périclité jusqu'à son retour aux commandes en 1997.

Le lancement réussi de l'ordinateur iMac à cette époque a marqué le début d'une suite de produits aux succès planétaires: les baladeurs iPod, les téléphones iPhone et dernièrement les tablettes numériques iPad.

Les lancements de nouveaux appareils sont depuis guettés par les adeptes de la marque à la pomme et les investisseurs.

Le groupe ravit ainsi régulièrement le marché par d'excellents résultats. Mi-juillet il a annoncé un bénéfice plus que doublé pour le troisième trimestre, le meilleur jamais enregistré.

"La vision et le leadership extraordinaires de Steve ont sauvé Apple et l'ont guidé vers sa position de compagnie de technologies la plus innovante et de plus forte valeur dans le monde", a commenté Art Levinson, au nom du conseil d'administration, dans un communiqué.

La capitalisation boursière d'Apple s'élève à 346 milliards de dollars. La marque à la pomme est même temporairement devenue la compagnie la plus chère au monde début août, passant devant le géant pétrolier ExxonMobil à la Bourse de New York, avant de revenir à la deuxième place.

"Les contributions de Steve au succès d'Apple sont innombrables et il a attiré et inspiré des employés immensément créatifs et une équipe de direction de classe mondiale", a ajouté Art Levinson.

M. Jobs, 56 ans, était en congé maladie depuis le mois de janvier, pour une durée et une raison indéterminées. Il a subi une greffe de foie il y a deux ans et a survécu à un cancer du pancréas en 2004.

Sa santé inquiétait régulièrement les investisseurs, tant le succès d'Apple apparaît lié à son patron.

"Je pense que les jours les plus brillants et les plus innovants d'Apple sont à venir. Et j'attend avec impatience d'observer et de contribuer à ce succès dans un nouveau rôle", a souligné Steve Jobs dans sa lettre.

Un homme

Né à San Francisco le 24 février 1955, d'une mère célibataire, Steve Jobs a été adopté quand il avait à peine une semaine, selon sa biographie officielle.

Il a été accueilli par un couple de Mountain View, au sud de San Francisco, et a grandi en jouant au milieu des abricotiers de ce qui est devenu la Silicon Valley (vallée du silicium), la pépinière informatique californienne.

Pendant ses études secondaires, il suit des conférences au siège du groupe Hewlett-Packard, et pour un job d'été travaille avec Steve Wozniak, qui fondera avec lui Apple quelques années plus tard.

Il entre à l'université mais la quitte après un semestre, tout en continuant de suivre des cours. A 20 ans, il fait un voyage initiatique en Inde.

Plus de trente ans plus tard, il cultive encore une image d'ascète et on lui prête un régime alimentaire végétalien (sans aucun apport d'origine animale).

A son retour d'Inde, Steve Jobs entre comme technicien chez le fabricant de jeux vidéos Atari et fréquente un club informatique avec Steve Wozniak.

Il a 21 ans et Wozniak - alors ingénieur chez Hewlett-Packard - 26 quand ils créent ensemble Apple Computer dans le garage de la famille du premier.

Suit le succès des ordinateurs personnels Macintosh. Mais au terme d'une lutte de pouvoir interne M. Jobs quitte Apple en 1985 et prend la tête des studios Pixar.

En son absence, le groupe à la pomme périclite. Jobs est rappelé aux commandes en 1997 et le relève, d'abord en lançant l'iMac, qui fait de l'ordinateur un objet de design.

Viennent ensuite les succès planétaires de l'iPod (lancé en 2001), baladeur numérique le plus vendu au monde, et de l'iPhone, qui marie les fonctions d'un téléphone, d'un baladeur, d'un assistant personnel et d'une console de jeux, jusqu'au récent succès de l'iPad.

Longtemps célibataire en vue, il a eu une aventure avec la chanteuse Joan Baez. Marié depuis 1991, il a quatre enfants, dont une fille née avant son mariage.

Ses détracteurs le dépeignent comme un dirigeant autoritaire se mêlant de tout, mais ce qui inquiète les investisseurs c'est ce que deviendra Apple sans lui.

Pour l'analyste Robert Enderle, quand il n'est pas là, il manque à Apple "ce petit quelque chose" qui fait tout.

AFP
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C'est tout le problème de garder une image portante par l'emballage. Le contenu a presque moins d'importance. La confiance, la crédibilité doivent se tenir au top en n'importe quelle situation. Le développement durable à tous niveaux. Ne pas faire de gaffes. Celles-ci paient cash.

Le turn-over des patrons devient, d'ailleurs, de plus en plus rythmé. En moyenne, un CEO reste 4 à 5 ans à la tête d'un groupe, alors qu'il pouvait espérer rester, il y a dix ans, pendant 7 ou 8 ans à son poste.    

Manque de charisme ou de technicité, pas assez de chiffre et c'est la porte de secours avec le parachute adéquat. Le patron entraîne sa célébrité ou sa déchéance avec lui en assurant ou non une communication irréprochable. L'image fait partie de notre temps. Les idées, elles, végètent sur des priorités parfois dépassées.

Les salaires des CEO en correspondance avec les potentiels? Le Principe de Peter est souvent rencontré dans une ascension sans limites comme je l'écrivais à la même époque, il y a deux ans. Les postes se gagnent, désormais, à l'influence et pas nécessairement à la compétence.

Richard Branson a beaucoup fait pour le succès de Virgin... et du sien. Son charisme profite à l'entreprise comme vitrine du groupe.

0.jpgUn cas, très différent, est celui du patron de Ryanair, Michael O'Leary. Ses voyages par avion en low-cost, se trouvaient confronté à une opposition marqué de l'extérieur, par les clients et se retrouve sur les bancs d'accusés par la Communauté Européenne. Par l'intérieur, par le personnel naviguant, les plaintes sont de plus en plus nombreuses. Agressivité de la pub. Tout est "trop" bon pour rompre le silence. Alors, il multiplie les déclarations tapageuses et les provocations pour assurer la couverture médiatique de la société. Le malaise n'a pas encore atteint le client, attiré par des publicités provocantes et des prix qui semblent toujours bas, mais cela ne peut tarder. Présenter le prix comme si c'était la seule manière d'attirer le client. Le personnel n'a qu'à se contenter des règles irlandaises plus souples ou changer d'orientation. Le bluff est alors l'ingrédient principal dans un jeu de poker.

En dehors d'Albert Frère, peu de noms de grands "navigateurs solitaires" en Belgique. Sa publicité n'est pourtant pas fulgurante. L'adage pour entrepreneur belge se marie avec le dicton "pour vivre heureux, vivons cachés".0.PNG

La confiance dans le marché devient de plus en plus négative en Belgique, trop obnubilée par les restructurations, les délocalisations, les pertes du caractère belge des entreprises, des distorsions de salaires entre haut et bas de la hiérarchie.  

L'étalage de richesses des dirigeants peut servir aux États-Unis, mais est très mal vu, en Europe.

On se souvient, en France, de la sortie malheureuse de Lagardère. Le goût du "people" n'est pas le même des deux côtés de l'Atlantique.

Le public a toujours raison, quelque part, mais il ne remonte pas à la source en se cantonnant trop à l'embouchure. 

Le CEO représente 50% de l'image aux États-Unis et à peine 35% en Europe.

On pourrait attribuer une note à chacune des techniques de CEO pour bien nager. Le risque est de devoir surnager entre deux eaux. Rien de plus mauvais en Bourse que le brouillard.

0.PNGDans ce cas, il est certain que le capitaine peut, à la fois, sauver ou faire sombrer son navire quand il faut traverser la tempête. 

Les actionnaires, restés à quai, n'ont que les yeux greffés sur la cargaison à la fin du voyage et se foutent des projections sur des voyages futurs. Ils "travaillent" à courts termes. Ils n'ont pas l'éternité devant eux. Ils n'en seront jamais pour leurs frais, si le leader se fait prendre par l'entreprise ou coule à cause d'elle ou de sa stratégie. Burnout, connait pas....

Quant aux rameurs, les sans-grades, les travailleurs de l'ombre, ils doivent rester dans le vent, se débrouiller avec les alluvions et se trouver dans le CMM. 0.PNG

"CMM: Capability Maturity Model"': « … Le CMM évolue et a récemment donné naissance au CMMI (Capability Maturity Model Integrated) qui concerne, outre l'aspect logiciel, les aspects "systèmes" des développements. Le CMM se décline sinon en quatre sous-modèles. Le SW-CMM (SW signifiant software), modèle le plus connu et qui s'applique aux logiciels. Le SA-CMM (Software Acquisition CMM) concerne la normalisation des processus d'acquisition des progiciels. Le SE-CMM (Systems Engineering CMM) est propre à l'ingéniérie système tandis que l'IPD-CMM (Integrated Product Development CMM) touche la conception et la production de produits. Enfin, le P-CMM semble lui aussi émerger, il s'applique à la gestion du personnel».

Ce matin-là, c'est la guerre des talents, était-il dit.

"Le paradoxe était là. Le chômage restait élevé et les entreprises avaient de plus en plus de difficultés à trouver de bons profils et à les garder. Beaucoup de compétences étaient demandées, voire impossibles", disait l'un. "Compétences techniques à l'informatique pointue, mais pas besoin de super diplômés. Bien qu'il fallait rester le meilleur dans sa branche et vouloir évoluer en permanence", disait l'autre

0.PNG"Mais c'est en amont que la formation doit commencer, dès le secondaire, pour donner le goût des sciences, des mathématiques et en présentant la joie de l'effort... Pour garder ses talents, chez soi, il faut assurer un équilibre travail-famille et se rendre compte du vieillissement des équipes. Repenser les méthodes de travail. Permuter l'échelle des salaires, plus nécessaires en début qu'en fin de carrière.", affirmait le dernier.

Non, mais en écoutant ou lisant cela, serions-nous vraiment arrivés à l'époque charnière? 

Pour le personnel, jusqu'ici, c'était se poser la question de savoir si, demain, le voyage sur une mer de plus en plus houleuse, cela se traduirait par le tangage ou le roulis et pour après-demain, à une éventualité de sauter par dessus bord.

Quel bel avenir allons-nous avoir, "schotché" à l'entreprise.

Y a plus qu'à suivre le cours du "schotch"...


 

L'enfoiré,

 

Mise à jour du 06/10/2011: Steve Job est décédé. Le mémorable discours qu'il fit le 12 juin 2005 à l'Université de Standford contient 3 parties.

La raison pourquoi il a quitté l'Université.

Trop chère et une impression de perdre son temps

Pourquoi il avait raison d'avoir quitté Apple qu'il a créé.

Cela a permis de créer NeXt et Pixar.

 

La mort est la meilleure chose 

Aide à prendre des décisions. Facteur de changement. "Si aujourd'hui tait le dernier jour, est-ce que j'aimerais faire ce je vais faire toute à l'heure?". Toutes les craintes s'effacent devant la mort. La mort est le destin que nous partageons. Donc ne pas accepter les dogmes des autres.

"The Whole Eath Catalog" de Steward Brand lui est revenu en mémoire.

Soyez insatiable, soyez fou. Vous devez trouver ce que vous aimez faire. 

 

Citations:

 
0.jpgMise à jour 23 août 2013: Steve Balmer prend sa retraite.
 
0.jpgMise à jour 24 janvier 2013: Trentenaire et toujours follement génial.
Le 22 janvier 1984, un spot publicitaire de 60 seconde sur une nouvelle machine Apple. Un an après Lisa.
Deux jours après Steve Job annonce le Mackintoch (le Mac pour les intimes) comme "follement génial". Avec lui, Steve Wozniak et Jef Raskin.
2500$ pour 128 Kb avec une facilité d'exploitation et un bel interface graphique, mais aucun port d'extension , une mémoire vive trop courte, une connectique pauvre.
Mac II en 1994. Puis une période creuse face à la concurrence des compatibles PC et de l'OS de Microsoft.
0.jpgLa cible IBM était surfaite, mal comprise. L'ennemi était ailleurs: Microsoft. 
Le Power Mackintosh avec architecture RISC, le Mac LC, le Power Book Duo...
Une renaissance en 1997 avec la MacOs8 et l'iMac G3.
1999, iBook portable et Power PC G4 Titanium.
2006, le processeur Intel entre dans la danse et rend le lien entre les PC et Apple plus aisé. 
2010: Mac Pro, l'eMac low-cost.Le Pwer Book G4, iMac64 appelé Tournesol avec mac OsX.
2013; 21,5 milliards de $ qu'a toujours rapporté la série Mac. Le Mac Mini. Le Mac Book Air...
C'est vrai qu'on ne manque pas d'air chez Apple
 

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Mise à jour 29 janvier 2014Dans ses résultats publiés hier, Apple parle de « trimestre record » pour son chiffre d’affaires à 57,6 milliards d’euros (42,1 milliards d’euros) et de « résultat net trimestriel record » pour ses bénéfices de 13,1 milliards de dollars (9,6 milliards d’euros).

Bien entendu, cela signifie qu’il ne s’est jamais autant vendu d’iPhone et d’iPad, les deux produits phares d’Apple. Sans doute le double effet période de fête et nouveaux produits (iPhone 5S et 5C, iPad Air, iPad mini Retina) pour arriver à 51 millions de smartphones et 26 millions de tablettes. Ce qui représente une hausse respective de 6,7% et de 13,5% par rapport au dernier trimestre 2012. Et tant pis si les analystes attendaient 55 millions d’iPhone… Même les Mac sont en hausse de 17%, à 4,8 millions d’exemplaires vendus, tandis que les iPod chutent de 52% avec 6 millions d’exemplaires vendus. Maintenant, on va où?

 
0.jpg0.jpgMise à jour 04 février 2014: Bille Gates prend-il sa retraite, quitte la présidence de Microsoft ou la reprend ?
 
 
 
Mise à jour 22 mai 2014: Reed Hastings a fondé "Pure Software" et "Netflix". Pas très médiatisé, sa forune estimée à 1 milliard de dollars, il la consacré à des œuvres caritatives proche de l'éducation. 
 
0.jpgOctobre 2014: L'iPhone 6 est annoncé et les critiques suivent...
 
 

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