La voiture est un actif paresseux (17/06/2011)

0.jpgOn connaît les problèmes des transports en commun: des horaires et des destinations qui ne sont pas nécessairement conformes à celles qui sont désirées avec des détours qui font parfois perdre énormément de temps et des grèves qui ne sont pas des exceptions. Les transports individuels sont chers et polluants. Et si on cherchait une solution intermédiaire, plus efficace avec eux?

La voiture reste une liberté incontestable, enfin presque...

Les vacances vont mettre tous les véhicules en branle. Très contrôlée, coûteuse, polluante... la bagnole.

Alors, on doit s'organiser.

Pour travailler, le home working le permet sans se déplacer quand c'est possible. Oui, mais les chefs d'entreprises ne sont pas encore fans du procédé même quand la fonction le permet.

Dans le cas où il faut, vraiment, aller voir sur place, il y a le carsharing, le carpooling, partager pour réduire la charge des routes vers le boulot. Oui, mais il faut avoir des heures en commun.

Ces deux dernières ne changent pas de manière drastique la donne. Les véhicules ne sont pas mieux utilisés en dehors de leur période d'utilisation c'est à dire pendant 90% du temps où ils se retrouvent au parking ou encombrent rues et parkings.0.jpg

Un véhicule est là pour véhiculer, pour circuler, pas pour faire du sur place.

Circulez, y a rien à voir....

Amortir un véhicule dans un minimum de temps et diminuer les voitures, leurs pollutions par l'utilisation optimalisée restent à inventer. L'utiliser, c'est le rentabiliser.

Le partage des véhicules de transport à disposition, est "la" solution. Il y a bien sûr les transports en commun.

Mais, ils sont ce qu'ils sont: ils demandent du temps dans les correspondances sans assurer l'arrivée à destination désirée.

Puis, il y a les grèves... les impondérables... les obligations qui ne sont pas nécessairement communes ou à prendre en même temps.

Doubler les capacités de transport public dans le monde, doubler leur fréquence, ne répondent pas à toutes les préoccupations.  Il faut toujours rationaliser...

Il y a les Villos (Velibes belges), pour les déplacements à vélo à courtes distances. Un nouveau "plan vélo"  devrait d'ailleurs faire exploser la consommation de "triceps du mollet".

Pour partager une voiture, les voitures Cambio s'approchent de la solution. Enfin, d'une solution...

Et si on allait plus loin en adaptant le moyen de locomotion en fonction du besoin réel?

C'est ce que le concept "My Love" tente de répondre: réunir tout les moyens de transport disponibles en fonction du besoin de l'utilisateur.

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Avec ce concept, les moyens se veulent nombreux et adaptés. Voitures électriques ou non, vélos en communs... ils sont tous combinés pour assurer un service optimum dans un système de mobilité multimodalité.

Dans un ménage moderne, Monsieur va en train au bureau et Madame s'occupe des enfants pour les mener à l'école, pour les courses en voiture.

Les carburants, parkings, assurances, amortissements grèvent le budget, le mieux étudié d'une famille. On peut compter 650 euros par mois en moyenne pour les déplacements de cette seule voiture.

"My Love" se propose de descendre le montant de la dépense à 300 euros.

La gestion informatisée du parc de tous ces véhicules hétéroclites pourra apporter ce nouveau concept communautaire relativement récent. C'est dans la bonne organisation que l'on verra le gain réel.

Pourquoi ne pas revoir l'histoire résumée de notre mobilité?

..

Les véhicules ont été nombreux dans l'histoire des véhicules.

0.jpgL'individualisme voulu pour se véhiculer, ne date pas d'hier.

Aux alentours de 4500 AC, ce fut le cheval qui permis de se déplacer plus rapidement.

La roue fut inventée 500 ans plus tard. Depuis, on a perfectionné le mode de transport mais pas fondamentalement. Peaufiner de détail en détail s'est avéré le besoin de vitesse et de confort.

Au 17ème siècle, on y ajoute un toit. Il devient un coche couvert ou un carrosse.

Ceux-ci s'adaptent aux besoins familiaux pour parader, par couples, pour célibataires ou pour les marchandises sous forme de Sedan, de cabriolet, de berline...0.jpg

Ce fut donc, d'abord tirés par des chevaux, puis avec l'aide d'un moteur qui a continué à exprimer sa puissance en "chevaux".

Sans cheval, sans moteur, c'est la version "vélo" qui a sa propre histoire.

En 1920, le vélo horizontal fut inventé par Charles Mochet. Le vélo couché est plus rapide que pédaler à la verticale. Un vélo de course vertical a un record de vitesse de 49,7 km/h. Couché, le record passe à 90,598 km/h. Le réseau routier reste cependant mal adapté à la conduite couchée dans les virages serrés.

Le velomobile ou velocar avec un vélo couché et une cabine est aussi une invention de Charles Mochet. Le succès ne sera présent que dans la version pour les enfants. Une sorte de Cuisse-tax. 

Des motos avec toit furent imaginer par BMW, la C1. Ce fut un échec commercial. Pas assez protégée contre les intempéries du froid et de l'humidité.

0.jpgLe Free Duck électrique avec quatre petites roues est expérimenté à La Poste. La sécurité risque de ne pas être satisfaisante.

Les quads, motos à quatre roues sortent dès 1970 des usines de Honda. Ils entrent dans les 4X4 et les tous terrains. Le bruit est leur point faible et est non conforme à un véhicule de ville.

En 1980, Ligier sortait une version mieux adaptée à la ville. Citadine, elle permettaient le parking dans un mouchoir de poche.0.jpg

Plus lente, moins bruyante, avec un volant de voiture, limitée à 45 kms/h, sans permis, voilà une version qui devait plaire.

Quand l'économie, le potentiel de rapidité et la sportivité pratique rimeront, on pourrait avoir fait le tour du véhicule du citoyen de demain.

Cela pourrait ressembler aux Jetsons sur un tapis volant.

Comme on se dépasse, on se croise sur les routes, il faudra aussi résoudre le problème du croisement pour éviter les collisions.

Les carrefours sont des lieux où l'on doit opérer des choix, de prendre des décisions. Qui dit décisions, dit risques.

0.jpgPoints névralgiques, de doutes, dans lesquels les priorités de droite, le tribord d'abord, jouent en général si aucune mention contraire n'est présente. Les sémaphores pour canaliser le flux ralentissent la circulation. Pas grave, si on leur ajoute une panoplie de panneaux, pourrait-on se dire. On y ajoute des informations touristiques, des directions, des interdictions ou des obligations.

0.jpgOui, il y a bien la "gentille dame du GPS" qui prévient que c'est la énième sortie qu'il faudra emprunter pour continuer la route.

Trop d'informations, tue l'information.

Alors, on continue à inventer de "nouveaux gadgets".

Un carrefour où tout le monde est obligé de prendre la même direction de droite par le rond-point.

Là, cela se corse. Il faut y oublier les priorités de droites. Les priorités sont inversées. Le calvaire continue...

Le Royaume-Uni a été longtemps le champion des ronds-points. Le premier date de 1909 dans la ville de Letchworth. Le rond-point autour de l'Arc de Triomphe de Paris, fut lancé par Eugène Hénard, architecte et spécialiste de la circulation urbaine.

0.jpgLe Columbus Circle de New-York par William Phelps Eno, date de l'année suivante.     

La fluidité, par le sens giratoire, fut ainsi, assuré, dès 1906. Jusqu'à quand?

Quand plusieurs voies et que pour des raisons d'utilisation rationnelles, on se retrouve dans le tourniquet sur la voie la plus centrale, que fait-on pour sortir de ce maudit de carrefour?

Les clignoteurs sont là, bien sûr. Associés à une nouvelle panoplie de règles, de règlements, pour éviter les accidents.

Pour "assouplir" leur utilisation, la législation a changé. Le clignoteur ne doit plus être utilisé pour pénétrer sur le rond-point, mais seulement, en le quittant. Décision qui a, souvent, entrainé la perte totale de son utilisation pour les conducteurs et un jeu de roulette russe pour les autres usagers ds ronds-points, en attente de pouvoir tourner manège à leur tour.

Si les carrefours restent le lieu de rencontre des routes, les rond-points ont évolué pour devenir des casses-vitesses, ils servent de plus en plus de moyens de localisation et d'orientation. Ce ne sont plus des éléments clés du paysage, mais un quadrillage du terrain avec leurs latitudes et longitudes. On les numérote comme les routes elles-mêmes.

Éviter les carrefours par les échangeurs, les tunnels ou les ponts, sont des solutions de rechange qui ont été inventées par Arthur Hale en 1916 et mises en application, en 1929, dans le New Jersey. L'Europe adoptera cette solution, dès 1938, à Leipzig.

0.jpgLe "High Five Interchange" de Dallas, terminé en 2006, compte cinq niveaux, 37 ponts et voit 500.000 voitures par jour. Les plus grands carrefours se trouvent, désormais, à Shanghai, comme ville nouvelle.

Que ne ferait-on pas pour se croiser? Des intersections, des repères pour l'orientation. Une troisième dimention? Mais, c'est bien sûr. La quatrième, le temps, n'est pas encore dans les tablettes.

Tout cela ne résout rien dans l'augmentation des véhicules en circulation.

What now "My Love"? 0.jpgDiminuer les déplacements, ce serait une réussite à coup sûr. Ce serait vraiment une histoire d'amour avec ses déplacements actifs, si pas proactifs.

D'après Dom Tom, Bruxelles serait la ville européenne, la plus congestionnée avec son taux de congestion de 38,9% pour un réseau routier d'un peu plus de 400 km. Mais, tout le monde sait que nous aimons par ici les records insolites.

Donc, entre temps, sur nos routes, ce sera :

-After you, Sir.

Sorry, my car is still lazy...


 

L'enfoiré,

 

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