Les zakouskis de la télé (07/12/2014)

Un dossier récent du Télépro parlait de la télé sous toutes ses coutures en quatre volets. Hier, c'était la Saint Nicolas des enfants. Alors, pour fêter ce Saint, pourquoi ne pas apporter les zakouskis ("закуски") pour les grands qui regardent la télé?

1. La télé est-elle digne de confiance?

0.jpgUne question qui ne devrait pas ou plus se poser.

Et bien non, elle se pose comme nous allons le voir. Les téléspectateurs ne sont pas encore tous satisfaits.

La télévision tient un rôle essentiel dans nos démocraties et contribue à la fabrication des opinions. Elle est là pour donner les images et le son à ce qui se passe localement ou dans le monde sans bout filtre.

En 1950, 10.000 foyers français possédaient la télé et visionnaient les émissions du monopole RTF. 

Ce "gros bébé important" comme disait De Gaulle d'elle n'a-t-il pas conservé les caprices de sa petite enfance?

 

Le 12 février 1963, le général s'indignait auprès du ministre Alain Peyrefitte du spectacle "odieux" d'une opération sans anesthésie diffusée dans le cadre de "Cinq colonnes à la Une". De "ministre de l'Information", il prenait, après coup, le chapeau de "ministre de la censure". La pression de l'Elysée devenait, ensuite, de plus en plus effective et efficace.

Plus question de lancer des idées de controverses ou antagonistes. Un substrat humoristique fut nécessaire pour rouvrir les vannes de la censure.

Arrosé d'humour et d'impertinences, "Le Petit Rapporteur" apporta ce pas vers la liberté de la parole et de l'image. Les chaînes privés comme Canal+ apportèrent un air frais que ne donnaient plus les chaînes publiques.

En 1986, Jean-Marie Cavada, évoquait la crise de la télé dans un livre "En toute liberté" avec ces mots: "L'histoire de cet enfant dont on a oublié de libérer le corset pour favoriser sa croissance d'adolescent est étonnante".

Échec à la censure?

Non. La confiance absolue n'était toujours pas revenue vis-à-vis du contenu lui-même qui ne satisfait pas.

"Droit de réponse" de Michel Polac semblait apporter un nouveau parfum de liberté.

En 1988, "Les Guignols de l'info" de Canal+ apportèrent une touche de revanche sur les politiques avec des croquis au vitriol sous le couvert de marionnettes selon le principe que si c'est une marionnette qui le dit, ce n'est plus le marionnettistes qui en est la cause.

Faut-il payer pour recevoir en retour plus que des vérités officielles?

Sur Agoravox.fr, deux articles récents parlaient de télévision française.  

Le titre "France-télévision: une des plaies de la France" était explicite du malaise et le préambule le confirmait en ces termes: "Les chaînes publiques sont un gouffre financier, et ne sont, en définitive, qu’un instrument de propagande ultralibérale aux mains de l’UMPS et des annonceurs publicitaires"

Des commentaires portaient attaques et contre-attaques larvées gauche et droite prouvant que le problème de politisation de la télé transparaissait. 

La conclusion avancée pour rectifier la situation: "le remplacement par un service de l’audiovisuel public respectueux de toutes les formes d’expression. Un service qui ne devienne pas, comme c’est aujourd’hui le cas, un nid de petits planqués pistonnés sans talent qui nous cassent la tête à longueur de journée avec leur médiocrité !"

Un autre article critiquait: "L’échec « Rising Star » : l’interactivité vouée à l’échec ? L’exemple de la TV sud-coréenne". 

"La vraie nouveauté, c’était donc cette dimension interactive, à commencer par le vote via l’application 6play, déjà leader sur le marché des télés de rattrapage. Pas de quoi se gargariser du changement: il est déjà surréaliste, pour un pays développé comme la France, que ce virage « social » ne soit pas survenu plus tôt. Il faut dire que le passage vers ce dispositif nécessite un changement de modèle économique impliquant des coûts. C’est pourquoi on s’étonne que les choses n’aient pas été mieux pensées. Il eut été plus sage de considérer au préalable l’environnement culturel dans lequel nous évoluons...En Corée, les chaînes emploient graduellement et de manière moins tape-à-l’œil ".

L'interactivité avec le public, la lacune existentielle de la télé, devrait apporter une réponse était en question dans sa manière de procéder et dans la technique non aboutie utilisée.

Là, si on ne touche pas le fond, on arrive tout de même au sous-sol.

0.jpgSonder les réactions des téléspectateurs, les tester par un espèce d’applaudimètre, c'est parfois renvoyer des émissions à l'endroit qu'elles n'auraient jamais dû quitter.

Dans ce cas, il s'agissait d'une émission du style "The Voice" qui existe dans beaucoup de pays.

Trois voies sont proposées: Tweet, Facebook et SMS.

Les deux premières nécessitent une communication via Internet et la dernière, une tune dans le jackpot par message envoyé.  

Au niveau politique, la différence d'approche entre Belgique et France était sensible du temps de Sarkozy. PPDA en a fait les frais.

0.jpgSi les Belges sont prudents et méfiants, les présentateurs, même vedettes, n'ont pas de sécurité d'emploi et leurs salaires ne planent pas au même niveau de ceux qui sont pratiqués en France. Le pays est petit. Le "politiquement correct", s'il subsiste, génère la méfiance. L'élection des maîtres à bord n'est plus totalement politisée et appuyée par une carte de parti. Abandon du recrutement à la télé belge par la seule compétence et le respect des règles déontologiques, est plus que recommandé. La concurrence des chaînes pousse à éliminer les risques de censures et ... de bêtises. La censure ne serait plus que commerciale et relative à la concurrence de petites communauté d'individus qui n'influencent que ceux qui les regardent.

ARTE est connue pour proposer des émissions culturelles. Sont-elles regardées par tous? Absolument pas. "Les Belges et la culture", une enquête exclusive en pleine actualité, explique que la culture est souvent considérée comme élitiste, ce qui laisse penser que la médiocrité est souvent préférée et poussée avec plus d'ostentation et de moyens financiers.

En 2011, une constatation faite par une journaliste: la "Communication cherche contenu" prouvait que  des grands sujets qui bouleversent l'information télévisuelle avec du contenu, qui font du buzz, parlent plus à tout le monde.

Ce genre de sujet est rare. Alors, il faut meubler et faire avec ce qu'on a, même sans tunes.

0.jpgQu'est-ce qui entre dans les tops de l'audience?

En cette année 2011, on parlait beaucoup de WikiLeaks sous toutes les coutures. Plus tard, ce furent les révélations de Snowden qui monopolisèrent l'intérêts des spectateurs pantois devant le viol de leur sacro-sainte vie privée. 

Tous les sujets s'estompent avec le temps et disparaissent inexorablement. Si la radio et le son peuvent se réécouter à loisir en cassette, l'image fatigue très vite le téléspectateur et poussent leurs cassettes de films dans des racks qu'ils ne reverront très probablement jamais. 

Cette semaine, une émission avait donné pas mal d'émotion pendant lequel, Arthur, présentateur vedette de la télé française, était confronté avec la vie des indiens Quechuas dans "Rendez-vous en terre inconnue" au Pérou. L'habitant des villes qu'il était, avait dû vivre dans la nature sans télé, vaquer à l'essentiel, sans facilités de la modernité de nos villes et constatait la solidarité, l'absence de stress des indiens. Pourtant, la polémique jaillissait en même temps sur fond d'exil fiscal

Dans notre modernité infestée par l'argent, l'essentiel est toujours occulté par tellement d'artifices et de complexités qu'on en oublierait le but poursuivi: une confrontation du rat des champs avec le rat stressé des villes. Un lecteur du Télépro répliquait "arrêtons de jouer les hypocrites: tous ceux qui critiquent les Depardieu, Artyhur et consorts feraient la même chose s'ils avaient le même compte en banque! Savourons cette belle émission au lieu de nous transformer en agents du fisc".  

 

2. La télé serait le premier des médias sociaux

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Quoiqu'en pensent ses détracteurs, regarder la télé demeure une activité collective, génératrice de liens sociaux avec un pouvoir fédérateur. Maintenir les liens sociaux signifie parler parfois pour ne rien dire sous le couvert d'anecdotes et d'histoires drôles.

Les réseaux sociaux ont pris le relais de la télé.

On dit que pour qu'elle survive, la télé devrait devenir plus interactive qui sortirait le téléspectateur devant la télé pour l'installer dans la télé.

Bien sûr, mais il faudra roder cela et trouver le nec plus ultra dans la manière de le faire sans problèmes techniques, sans censure et sans susceptibilité outragée.

Le but, c'est de promouvoir la démocratie sans pensée unique et comprendre le monde en apportant le miroir des autres à sa propre culture.

La perception de ce monde est perçue de manière différente en fonction de l'endroit où on le vit et où on regarde l"information à la télé.

Pour ne pas trop effrayer, la connectivité avec le téléspectateur se passe souvent via des émissions de divertissements. Le tohu-bohu remarqué sur les forums quand la connectivité explosera sur tous les fronts pourrait devenir salutaire ou catastrophique.

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Qu'elles sont les émissions qui tiennent le mieux dans le temps? 

Souvent, le sport, le divertissement, bien entendu, mais en dehors de cela?

En Belgique, à la première question, il faut probablement parler de "Le jardin extraordinaire"qui existe depuis 1965. En France, de l'émission "Les chiffres et les lettres". 

Quels sont les présentateurs qui traversent toutes les époques?

En France, il faut probablement citer l'indéboulonnable, Michel Drucker. Comme je l'écrivais lors de son passage à Bruxelles, il a "des trucs" ultra-simples. La neutralité devant la caméra, rester "cool", non politisée et avoir des participants qui opposés à lui, apportent les vannes en trouble-fêtes du style Mathieu Madegnan et en finale, s'adresser à des téléspectateurs d'une moyenne d'âge plafonnée à l'étage supérieur. 

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Le livre de Marie Bernard "Une passion française" parle de Claire Chazal qui depuis 25 ans hante le JT comme star du PAF. Sa technique: être une icône de féminité, plus lisse, plus douce que n'avait pas été ses prédécesseurs cérébraux comme Christine Ockrent & Co. Pas de chasse au scoop. De l'expérience dans une relation stratégique avec un réseau d'influences adapté sans piques mais en incitant les invités à dire leur vérité et au besoin, faire partie des people dans Paris Match pour rester "in".   

En Belgique, pays télévisuel câblé, le choix des chaînes passe au travers des chaînes françaises et étrangères. Une population disparate, multiculturelle et multilingue, a poussé à l'accélération de cet élargissement.

Le duel des JT existe entre RTL dont l'audience décroit tout en comptant à 600.000 téléspectateurs (43%), talonnée par la RTBF avec 500.000 téléspectateurs (30%). L'objectif de la RTBF dépasse son contrat de gestion en touchant 55% de la population francophone.    

 

3. Pub à la télé: chronique d'une mort annoncée?

Le 1er octobre 1968, première coupure publicitaire à l'ORTF. En 1983, la chaîne privée RTL Télévision prend pied à Bruxelles. De publicité non commerciale en 1984, la RTBF passe le pas en 1989, à sa propre télé commerciale.  

La crise a multiplié les pubs à cause des budgets restreints des programmes.

Le divorce entre pub et télé est loin de s'être produit. Publicité politicienne et commerciale font parfois bon ménage. Dans la pub, la séduction reste un jeu

Le ratio entre communication et matraquage s'ajuste en fonction des impératifs dépendants du consommateur qui lui, veut continuer à consommer et à payer un minimum pour obtenir une télé de son choix. Diversifier et se réinventer au besoin pour survivre est le mot d'ordre essentiel.

Physiquement, la "petite lucarne" a pris toutes les dimensions. L'écran protéiforme passe de la télé géante au salon à l'ordinateur et au smartphone en promenade. La pub passe des publicitaires aux spectateurs eux-mêmes à qui il est demandé de donner une note d'appréciation aux produits qu'ils consomment. Introduire virtuellement la pub dans l'image et donner envie de regarder par la pertinence des messages pour rivaliser avec les grands comme Facebook et Google, devient une gageure.

"Lorsqu'une marque décide d'arrêter la publicité en télévision pour six mois, elle sort des écrans dans tous les sens du terme. Les indicateurs marketing de santé de la marque son en déclin", dit la société d'étude de marché, Millward Brown.

Tout le monde ne déteste pas la pub. "La nuit des publivores" n'en est qu'une preuve évidente.  

Les réfractaires à la pub devront payer plus pour le rester.

Même Internet se met au diapason en pensant avoir un Google Contributeur sans publicités, plus payé par ses consommateurs et moins par les publicitaires. 

En attendant, tirez sur tout ce que vous aimez, comme au Japon.

 

0.jpg4. Oui, la télévision a encore un bel avenir

L'avenir de la télé, de ses zakouskis, de ses hors-d’œuvres variés ou avariés, dépend de beaucoup de paramètres, parfois très personnels. 

Les zakouskis, utilisés pour désigner une petite saucisse entourée de pâte feuilletée, des petits fours ou comme mises en bouche, ne correspondent pas à la version originale russe.   

La télé reste majoritairement regardées d'après une audience instantanée pondérée. Son but vital, empêcher le zapping de ses clients par tous les artifices. 

En Belgique, le téléviseur traditionnel compte encore un nombre de raccordements en croissance en 2012 en passant à 4.383.417. Parmi eux, 77% de raccordements se font en numérique tandis que l'analogique baissait à 23%. Plus de 98% des foyers possèdent une télé et souvent plus d'une avec des formats différents et des besoins qui ne le sont pas moins.

0.jpgPrès de quatre heures de télé par jour, c'est ce que consommait le Belge en 2006. En 2008, cela passait à 3 heurs 48.

Le sport monopolise la télé surtout pendant les grandes compétitions sportives. L'argent est le seul argument utilisé pour le dénigrer chez beaucoup de téléspectateurs.

La rumeur, les fausses informations font aussi le pied aux détracteurs du petit écran.

Deux articles font réfléchir:

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<---- Tout le monde ne partage pas cette avis tranché et la rédactrice en chef avait un édito sur la télé de papa. Oui, je sais, vous allez dire "encore une qui a déjà beaucoup quelques plombes dans le bassinet"... mais enfin, chacun peut avoir ses opinions en fonctions de son âge, non? 

Il faut relativiser l'influence de cet annonceur qui n'apporte rien dans les domaines de l'information. du divertissement, des magazines, de la télé-réalité. 

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Il existe un acronyme du Web ATAWAD, "Any Time Any Where Any Device" (à tout moment, partout sur n'importe quel appareil).  Pas de superposition des messages, mais leur imbrication pour ne pas lasser le consommateur. Les mobinautes pourront agir sur ce qu'ils voient et partager leur émotion avec les autres utilisateurs comme pour certaines émission sous forme de "hashtag" (mot clé) de Tweeter.

Dans l'avenir, la télé fera intervenir un ménage à trois: le diffuseur, le créateur de contenu et le téléspectateur. Tout comme sur internet, l'image télévisée passera en direct ou en différé par la vidéo à la demande, l'interactivité mixée à l'intégration des réseaux sociaux sélectionnés par menu pour rattraper ce qui ne serait pas vu en temps plus opportun. Enrichir le contenu par la télé-réalité ou par tout autre voies est à envisager ou à imaginer. 

Tout comme pour les blogs, la question "sont-ils encore une source d'informations?", se pose et se reposera en cycles. 

Il est possible que la télé soit supplantée par Internet à une condition expresse que la rumeur soit filtrée, un jour. 

Dans ces environnements, les Corbeaux croassent tout autant en mettant les vies privées sur la voie publique.

Se poser la question : "A qui profite la rumeur?", c'est ouvrir de nouvelles voies aux fantasmes et aux calomnies dont l'origine est en général très cachée et dont la diffusion est plus rapide que dans le passé. La rumeur a toujours été la plaie de l'information. S'en prémunir, s'en défendre, demande des recoupements avec toutes les sources fiables ou non. 

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Les "hoax killer" (chasseurs de rumeurs) ont des heures à passer devant l'ordinateur pour déceler la provenance de la rumeur qui se révèle souvent déviée ou cachée dans les méandres des réseaux sociaux informatiques. Ceux-ci quoiqu'on dise donnent l'illusion de la démocratie directe.

Je recevais un message d'un copain qui disait "Développons notre esprit critique et évitons de se laisser polluer par tous ces magazines de communication donc de peu ou de pas d’information. Jean Jaurès écrivait à propos de l’abolition de la loi sur la censure « étatique » en France, ils nous obligent à remplacer la censure d’état par une censure privatisée. Celle qui est seulement contrôlée par le pouvoir de l’argent. Donc le pouvoir d’une infime minorité. Chercher l’erreur ou plutôt chercher la véritable raison". 

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Le risque est le même pour tous les médias officiels ou non quand le besoin de scoops passe avant l'information. 

Le vrai défi sera "la mondialisation" comme il était mentionné dans un article cité plus haut: "Comme dans un pays ultra connecté comme la Corée où le self-broadcasting a explosé ces dernières années, bouleversant le paysage médiatique et où la télé se consomme sur mobile ou tablette en direct, et pas seulement en rattrapage. 

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Pour l’instant, nos chaînes françaises envisagent leur cible comme un public français qui regarde des programmes français à la télévision française. Mais quand les téléspectateurs auront pris l’habitude de consommer de la télé autrement, voire ailleurs, comment encaisseront-ils le choc ?"

La question a le mérite d'être posée et pas uniquement pour la France.

Un commentaire constatait que: "La télé est censée vous abrutir. Vous vous mettez devant, et vous n’avez plus rien à faire, elle se charge de tout. Une télé participative est un paradoxe, ça oblige à se bouger le cul alors que la télé est la pour vous figer dans votre canapé".

A vos marques, quoi... 

Faut pas rêver, la télé n'est que l'image de la société dans laquelle elle est diffusée.  

Dans son soucis d'informer, la télé se fait beurrer parfois la pilule avec des nouvelles qu'elle ne pourrait jamais vérifier. Alors,  pour concurrencer une chaîne "ennemie", elle se sent obligée de diffuser pour être la première à sortir "l'event" en faisant, au besoin, le buzz partagé entre info ou intox pour rester dans les mémoires au moins pendant un temps.

L'histoire des 3 Tamis de Socrate vient bien à propos:

Un jour, quelqu'un vint trouver Socrate et lui dit :

- il faut que je te raconte comment ton ami s'est conduit.

- Un instant, dit le sage. As-tu passé ce que tu as à me dire à travers les trois tamis ?

- Quels tamis ?

- Le premier : celui de la vérité. L'as-tu vu par toi-même ou te l'a-t'on raconté ?

- Non, je l'ai entendu raconter.

- Bien, bien ! Mais sans doute l'as-tu fait passer à travers le second tamis, celui de la Bonté ? Si ce que tu veux me raconter n'est pas tout à fait vrai, c'est au moins quelque chose de bon ?

- Heu, non au contraire...

- Essayons encore le troisième tamis. Voyons s'il est utile de me raconter ce que tu as envie de me dire..

- Utile ? Pas précisément.

- Alors, dit Socrate en souriant, si ce que tu as à me dire n'est ni vrai, ni bon, ni utile, je préfère ne pas le savoir.

Et quant à toi, je te conseille de l'oublier !".

Quand, en plus, il y a des images pour appuyer l'information, cela devient "Si vous n'avez pas d'envie de chercher dans les programmes télé ou avec la zapette, imaginez que le silence et les images en dehors de la lucarne sont magiques et faites-vous votre propre télé comme Coppens".

Que l'information soit transférée brute, analysée ou interprétée, la question restera toujours de trouver où se trouve la limite à sa fonction informative.

0.jpg0.jpgC'était donc, hier, le passage de Saint Nicolas. 

Le café serré de Laurence Bibot parlait de son soulagement de ne plus avoir d'enfants en âge de réclamer leur Saint Nicolas:

podcast

La nouvelle du décès de la reine Fabiola va saturer la télé pendant quelques jours. Décès survenu ce 5 décembre, la veille de la Saint Nicolas. Une reine passionnée probablement par la sainte télé aussi qui aurait aimé recevoir le Grand Saint chez elle au château du Stuyvenberg. 

Alors, puisqu'elle aimait l'humour parfois très fondé, revenons à quelques caricatures de Kroll qui ont jalonné ce demi siècle de règne.

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Le livre de Anne Morelli, "Fabiola, un pion sur l'échiquier de Franco", va probablement refroidir l'ardeur de ces souvenirs humoristiques.

Il faut tellement peu de choses pour que les téléspectateurs aiment la télé: des émissions adaptables à leurs désirs, uns zapette performante, le chic, le chèque, le choc, l'humour et le sourire de la crémière, mais rien n'empêche de les agrémenter avec des zakouskis ou de croquer un Saint Nicolas en massepain.

Ajouter le goût à la vue et à l'ouïe, n'était-ce pas ce qui manquait à la télé puisque l'image est déjà en relief?  

 

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L'enfoiré,

 

Citations :

 

0.jpgMise à jour 8 décembre 2014: 3ème jour de la grève tournante qui touche cette fois Bruxelles.

<----Voilà ce que pourrait penser un étranger visitant Bruxelles.

 

 

 

Mise à jour 12 décembre 2014: Funérailles de Fabiola

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Mise à jour 5/3/2015: Laurence Bibot a regardé la télé et voilà ce qu'elle en a tiré d'humour:  podcast

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Telestar faisait une enquête pour sur l'âge des présentateurs des émissions de télé: "Trop vieux pour la télé?". 

Drucker était dans les tops désignés par le sondage, intimé à passé la main à plus jeune alors qu'il a 50 ans derrière lui, 18 ans de "Vivement dimanche prochain" avec 2,5 millions de téléspectateurs. 

Le jeunisme et le sexisme existe dans toutes les professions.

Pour contrer le vieillissement pour un présentateur ou pour une émission, il faut sentir quand arrive le moment de devoir se renouveler. 

Le successeur de Bruno Clement à "Question à la Une" sera Frank Istasse

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