Histoire des grands empires économiques (1-2) (10/11/2011)
L'été dernier, le magazine économique Capital sortait un hors-série sur l'histoire de quelques grands empires économiques en donnant les étapes de leur création, de leur apogée, de leur déclin et parfois de leur disparition. La création d'une telle entité se crée grâce à la maîtrise du commerce, s'affine par le génie de l'innovation ou se perpétue par la passion de construire, dans ce premier volet.
L'historien Philippe Norel, auteur de "L'Histoire économique globale", déclare en préambule que "La domination de l'occident a été surestimé".
Son site reflète la vision globale de l'histoire du monde.
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"Du début de l'Antiquité, à la naissance du capitalisme, presque tous les progrès économiques et scientifiques ont vu le jour dans les empires orientaux et asiatiques. L'Occident a seulement pris le relais... L’Occident occupe une place prépondérante jusqu'au quatre derniers siècles de l'Empire Romains et ne reprend un rôle que lors de la Renaissance et une place de dominant, à la révolution industrielle. Cela représente huit siècles sur vingt avec une proportion qui diminue encore quand on élargit la période. L’Empire du Milieu s'attire tous les lauriers dans la majeure partie. Les progrès techniques, attribués à certains européens, ont une paternité plus ancienne. L'imprimerie par caractères mobiles, partis de Chine, a transité par la Russie, avant d'avoir été réinventée par Guttenberg. Perfectionnistes, les Européens y ont ajouté, en plus, la rentabilité en valorisant les inventions des autres. Les interactions entre les civilisations, entre les cultures, les ouvertures par l'intermédiaire du commerce et de l'économie apportent plus de pérennité aux Empires. Mais, plus un Empire s'étend, plus il coûte cher, moins il est contrôlable et rentable. Les Empires qui ne reposent que sur la conquête militaire, ont leur déclin programmé. Marshall Hodgson, William McNeil, Fernand Braudel sont cités pour expliquer ce phénomène avec la perspective du "world history".
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1. La maitrise du commerce.
Cela avait commencé par des échanges, il y a 5000 ans. Les protagonistes du commerce et des marchés sont les prémisses de ce que sera le capitalisme dans son aboutissement que l'on connait aujourd'hui. Celui-ci se retrouve déjà inclus dans le processus d'enrichissement des marchands.
De -3900 à -1600 AC: La Mésopotamie. Prospérité qui repose sur l'import-export.
Entre le Tigre et l'Euphrate, la Mésopotamie peut être considéré comme fondatrice d'un capitalisme précoce puisque des joint-ventures en faisaient partie. La ville Uruk organisait le commerce entre les cités-États alors qu'elle ne constituait qu'un agrégat d'un millier d'hommes. Extension durant la dynastie Ur. Une diaspora de marchands sumériens exportait en caravanes avec céréales, produits agricoles transformés et revenaient avec du bois, du cuivre, des roches, des pierres précieuses. La civilisation sumérienne est conquise par l'akkadien, Sargon. Deux siècle de domination, avant le retour des Sumérien. Hammurabi réunifie l'empire à Babylone. Il perfectionne le "système" avec des inventions organisationnelles, telles que l'utilisation de fonctionnaires, de banquiers, des tribunaux, une économie qu'on appellerait libérale décentralisée. La prospérité est recherchée dans des échanges en majorité locaux et tournés vers l'artisanat. Les profits restent une opportunité et pas une obligation.
De 1100 à 1550: Les cités-états européennes, Venise, Gènes, Bruges, Lubeck, Londres et Lisbonne prospèrent grâce à un vaste marché commun non enfermé derrière des murailles.
Les villes grossissent et dépassent vite les 100.000 habitants avec des comptoirs jusqu'en Asie. La route des épices et de la soie se trace. Venise est aussi riche que la France entière. Les Flandres deviennent un grand pôle drapier. Le capitalisme financier s’organise et oublie le troc. Banques de dépôt et de change à Gênes et à Venise. Assurance contre les risques en mer, comptabilité, lettres de change et chèques. Usure est condamnée par l'Eglise. En finale, les cités-Etats cèdent la place aux nations.
De 1579 à 1700: La Hollande. Paradis du libre-échange a créé les premières multinationales sous le contrôle de bourgeois d'affaires.
La moitié de la population se regroupe en ville. L'omniprésence de l'eau donne l'expérience de la navigation. Une éthique protestante, libérale veut supprimer les taxes sur les marchandises et les remplacer par des impôts. Les Provinces Unies s'appuient sur des mairies à forte rentabilité. La spéculation s'organise. La dynamique de la mondialisation est initié. La Compagnie des Indes et la Bourse d'Amsterdam vont éliminer les concurrents portugais. La concurrence de la Hollande avec la France et l'Angleterre, les lourds investissements à l'étranger, la transformation en rentière avec les richesses accumulées à l'étranger, apportent le déclin des Provinces-Unies.
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2. Le génie de l'innovation
L'extension des connaissances monopolise les grands esprits scientifiques.
De -800 à -30 AC: La Grèce. Berceau de la démocratie et sources des connaissances.
Les philosophies de Platon, Ptolémée, Sophocle, Archimède, Hérodote. Les sciences d'Hippocrate, Pythagore, Aristote, Aristophane. La politique, comme Thucydide et Socrate. Tous apportent une harmonie du Cosmos. L'art de la guerre intéresse avec la passion de la Terre. Alexandre Le Grand étend son empire jusqu'à l'Indus. Les exportations de laine, d'armes et de céramiques utilisent la puissance de la flotte grecque pour régner sur la Méditerranée. L'aspiration de devenir rentière par l'économie et la politique a permis les prémisses d'une démocratie. Les mythes rejoignent les sciences dans une oligarchie.
De 581 à 1279: La Chine du Moyen-Âge. Âge d'or pour l'économie, la science et les arts.
La dynastie Tang a lancé la Chine sur la voie de la prospérité. La dynastie de Sui et celle de Song vont confirmer le progrès. La capitale Chang'an, anciennement Daxngcheng) devient le pôle d'attraction de cette transformation par son urbanisme raffiné qui surclasse, en tout, celui de l'Europe de l'époque. Routes et canaux pour les communications qui arrivent au bout de la route de la soie, les achat de thé, payé par des lettres de crédit. La professionnalisation de la bureaucratie, le développement social supérieur, la production de fer, les machines inventées dans le secteur du textile, la réduction de la main mise par l’État, la monétarisation de l'économie concourent au développement et à la création du capitalisme. Le seul problème, les inventions n'aboutissent pas toujours. La boussole et la poudre à canon ne sont utilisés que localement. La peste, les assaut des Mongols mettront le holà à cette avancée. La Chine va ainsi s'endormir pendant près de 700 ans. Malgré ses atouts pour concurrencer la Grande-Bretagne, la Chine a été canalisée. Pas de miracles industriels possibles sans sortir de ses frontières. Hong-Kong faisait l'exception à cheval entre le monde oriental et occidental.
De 632 à 1258: L'empire arabe Quand le monde musulman montrait le chemin à l'Occident.
La mort de Mahomet marque le début de la conquête économique avec l’Islam rayonne. Les Omeyyades, les Abbbasides, les Amoravides, les Fatimides se partagent des parties de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, soudés par une seule langue et une seule religion. La métallurgie, les métaux précieux, le textile, le verre, la céramique apportent le soutien logistique. Le problème de l'eau est résolu par les Norias, les barrages et les canaux. Les marchands sont les rois du commerce avec des lettres de change et leur monnaie, les dinars, mais ce sera sans prêts avec intérêts interdits par le Cora. Les chiffres arabes existaient déjà en Inde, mais l'invention du zéro complète la numération décimale. L'algèbre, les équations jusqu'au 2ème degré, l'astrolabe permettent de se positionner par rapport à la Mecque. La médecine et la philosophie apportent le raffinement à la pensée. Ibn al-Haytham peut être considéré comme le Newton de l'Orient dans le domaine de l'optique. L'opposition entre l'Irak et l'Iran reste constructive. Les Mongols détruisent la puissance politique arabe. L'intransigeance religieuse sape le moral de la croissance scientifique. L'Iran, l'ancienne Perse, devient le maître à danser de ce Proche Orient.
De 1700 à 1914: La Grande Bretagne. Creuset de la technologie industrielle.
James Watt et sa machine à vapeur. Richard Arkwright et sa filature. Thomas Jeffrson, Benjamin Franklin, Matthew Boulton, Joseph Pristley, Erasmus Darwin ont bouleversé l'organisation économique et sociale. Politique de brevets qui arrive dans le domaine public. Textile, sidérurgie et transport, puisque le charbon abonde en sous-sol, font que la main d’œuvre se centralise dans les villes. Le train de George Stephenson permet de sortir des campagnes. 50% des souscripteurs du succès du train proviennent de l'épargne des commerçants. Le travail devient une tâche répétitive, à la chaîne, dans des temps modernes, "harmonisés" par les machines. Les conditions de travail, deviennent déplorables, à la recherche du prix minimum. La Reine Victoria se retrouve à la tête du plus vaste empire colonial dans Commonwealth (1/4 de la population mondiale) avec Londres comme capitale. L'accès aux matières premières, à l'énergie, les marchés coloniaux contribuent à un âge d'or. La progression devient exponentielle jusqu'à ce que la bulle explose dans le krach de 1846. Vers 1890, grâce à des progrès techniques plus rapides et une stratégie identique, les USA volent la vedette de leader industriel à la Grande-Bretagne. La lampe à incandescence, inventée en 1879 par Thomas Edison et l'électricité permettent aux Etats-Unis de se hisser au top du 20ème siècle. Le train, supplanté par d'autres moyens de locomotion, ne réalise plus le seul lien entre les cultures d'entreprises malgré ou grâce à une complexité grandissante. Après la guerre de 1945, l'avance américaine s'affermit grâce à une industrie intacte, une armée et un système financier vigoureux.
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3. La passion de construire.
Technologies frustes et croissance nulle, mais dirigeants tout-puissants sont à la base de monuments pour magnifier leur grandeur dans la pierre.
De -3000 à -30 AC: L'Égypte Une économie figée, routinière mais prospère.
Pharaon est Dieu sur Terre avec une fenêtre sur cour du clergé, des notables et des scribes en castes sociales. Hiérarchie et centralisation. Autorité et traditions. Concept de la croissance est inconnu. Même s'ils ont dompté le Nil, les Egyptiens sont moins développés dans le commerce. Le tissage du lin contre importation de bois. Main d’œuvre gratuite et libre pour la construction de merveilles mais cela reste à fonds perdus. La conquête romaine y mettra fin.
De 300 à 1532: Les Précolombiens. Archaïsme flamboyant.
Ni roue, ni animaux de traits, ni outils en métal. Mayas, Olmèques, Toltèques, Azteques, Incas construisent des temples et des palais. Maïs, tomates, oignons, patates, piments entrent dans l'alimentation. Sciences et arts, les codex en glyphes, l'almanach pour le contrôle du temps à l'aide de nombres en base 20 (vingisémal). Tenochtitlan comme capitale. Cortes mettra un premier terme. Pizarro, un deuxième chez les Incas.
De 802 à 1431: Les Khmers. Bâtisseurs de cités préindustrielles.
Anghor. Temples, canaux, bassins qui maitrisent l'hydraulique pour le riz. Pas de société civile. Seuls les artisans majeurs sont libres. Un million d'habitants. Opposés aux Champa, les Thaïs détruisent la ville d'Anghor.
De 1526 à 1857: Les Moghols Une grande puissance éprise de raffinement.
Bâbur envahit Kaboul avec son artillerie. Empire indien est agraire. Les richesses en bijoux, le Mausolée de Taj Mahal et autres monuments prestigieux sont créés par une main d’œuvre bon marché. Pas de flotte navale, ils laissent les étrangers possèder les ports et contrôler le commerce. Les castes empêchent la mobilité sociale. Pas de classe moyenne. La décadence est accélérée par la conquête britannique.
De 1643 à 1715: La France de Louis XIV. Grand siècle de rayonnement européen.
Le Roi Soleil compte 54 ans de pouvoir dans un régime absolu de droit divin. "S'agrandir est la plus digne et la plus agréable occupation des souverains". Une armée menée par Condé et Turenne supporté par le génie de Vauban et une politique de Le Tellier et Louvois. Une diplomatie efficace, officielle ou officieuse, mêlée de corruptions. Une langue utilisée comme vecteur du savoir et de la culture propagée par Molière, Racine, Corneille, Boileau, La Fontaine, La Rochefoucauld, Perrault, Bossuet, Pascal, Poussin... Les constructions par Le Nôtre, Le Vau, Le Brun, Mansart. L'intendance des finances de Fouquet, dispendieuse, opposée à la rigidité de Colbert. L'obligation de conquêtes par la guerre pour payer la dette militaire qui en période de conflit, dépasse 75% du budget. Les ouvriers embauchés sous la contrainte et le monopole étatique, basé sur la taxation. Freiner les importations et accroître les exportations comme stratégie économique. Empire colonial avec des comptoirs en Inde, au Madagascar, en Louisiane, au Canada et dans les Antilles. Culture du ver à soie, du lin, du chanvre et du bois. Le protectionnisme, le centralisme, l'interventionnisme et le dirigisme ne permettent pas de libéralisme.
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Commentaires et événements.
- Les "Enfants d'Abraham" organisait une confrontation intéressante entre religieux de trois confessions et économistes. La question: "L'argent gouverne-t-il le monde?" Les religieux, en présence, n'étaient pas dupes envers les banques et les indignés. Le pouvoir temporel ou spirituel a toujours trouvé des relations très intimes avec le pouvoir et l'argent. Pourquoi en serait-il autrement en temps de crises? Comme le disait le journaliste, Jean-Marc Sylvestre: "Le capitalisme a toujours servi à optimiser les facteurs de production. Ce sont les acteurs qui doivent être moraux pas le système. Seuls des contre-pouvoirs efficaces seront habilités à les contrôler ". A la question posée par le rabbin, «Que faudrait-il mettre à la place ? », répondre par «Le royaume de Dieu!», ne correspond pas à la solution. Les solutions ne sont pas à chercher, du côté des religions, une responsabilisation, même si certains de leurs principes de vie sont à emprunter dans la pratique. "Ce n'est pas leur boulot", achevait le dialogue. Une autre réunion expliquait mieux en ne pas mélangeant pas les menus.
Demain, 11 novembre 2011 à Bruxelles, aura lieu la première réunion du G1000, basé sur la conviction que les citoyens ont quelque chose à dire sur le fonctionnement de la société, même entre deux élections. Une goutte d'eau dans un immense océan de 7 milliards d'individus? La réforme du capitalisme et de l'économie dépasserait le cadre d'un pays trop dépendant de l'extérieur de ses frontières et ne sont apparememnt pas dans les sujets. Des tentatives identiques ont existés au Canada, au Danemark (Danish Board of Technology). La parole aux citoyens.
Renseignements pris au Québec, les conclusions, livrées ci-après, sont moins dithyrambiques: "Lorsque le Parti québécois est arrivé au pouvoir, en 1976, il a entrepris une série d'études pour mener à terme cette réforme. Velléités de réformer le scrutin électoral par la proportionnelle mixte (élus et nommés) au Canada. Manque de volonté ou fléchissement des intérêts pour la question, la réforme a été reléguée aux oubliettes. Les Conservateurs à Ottawa avaient également promis une telle réforme. Une fois au pouvoir, ils ont miraculeusement oublié cette promesse électorale. L'homme est ainsi fait. Lorsqu'il est dans l'opposition, il se promet de réformer. Lorsqu'il est au pouvoir, il oublie de réformer. Etre au pouvoir, c'est goûté à la corruption de l'être et des idéaux. La Belgique est une démocratie représentative depuis sa constitution en 1830. Ce qui montre les limites d'un tel système électoral. Quel que soit l'option politique qui nous gouverne, David Van Reybrouck constatait avec une certaine lucidité que les élections ne permettent plus la constitution d'un gouvernement, mais font paradoxalement obstacle à une gestion politique valable. Et l'article six du manifeste du G1000 stipule bien que: La démocratie s’est corrompue en une dictature des élections. La lecture de ce manifeste est révélatrice du malaise qui secoue le monde, divisé entre les possesseurs de la richesse mondiale (la minorité) et les laissés pour compte (la grande majorité). Je voudrais bien être aussi optimiste que le G1000 lorsque ses organisateurs écrivent dans le manifeste: Si des citoyens lambda sont en mesure de décider d’une vie humaine, ils sont en état de se faire une opinion nuancée et mûrement réfléchie sur certains aspects cruciaux de l’avenir d’une société. Cela est contraire aux théories des masses et au caractère amorphe des grandes minorités qui se laissent gouverner et dicter leur vie face à leur impuissance de changer l'état des choses. Restons optimistes. La Belgique encore une fois montrera peut-être la voie.". Le 11/11/2011 à 11:11:11 tout est possible. :-)
Pour donner un peu d'entrain à l'histoire, toujours un peu fastidieuse, passons à la révision caricaturale, parfois amusante, de ces dix dernières années.
Le quotidien L'Echo, l'hebdomadaire le Vif-L'Express font appel au caricaturiste, Nicolas Vadot, de nationalité franco-britanico-australienne. Il apporte de splendides dessins, faits de couleurs et de finesses qui dépassent le seuil de la caricature. Approche différente des problèmes de notre temps qui mérite le détour et qu'il rassemble dans son livre
"Onde de choc: 150 dessins sur une décennie agitée".
Les années 2000-2011 créent chez lui des couleurs toutes particulières.
Une exposition lui est consacrée, en partage avec Marec. Il me semblait intéressant de laisser, à Nicolas Vadot, le soin de dessiner sa vision du monde.
Je vous y invite en cliquant sur une de ses images -------------->
Dans deux semaines, la suite de l'histoire des grands empires économiques qui ont cru à la stratégie de la conquête et sont arrivés à penser à la création d'un ordre mondial avant un nouvel ordre mondial, car tout est éternel recommencement en cycles.
L'enfoiré,
Citations:
- "L'économie est fille de la sagesse et d'une raison éclairée : elle sait se refuser le superflu, pour se ménager le nécessaire.", Jean-Baptiste Say
- "L'économie ne se change pas par décret.", Michel Rocard
- "Il y a deux types de problèmes dans la vie : les problèmes politiques sont insolubles et les problèmes économiques sont incompréhensibles.", Alec Douglas-Home
ancre
Commentaires
Résultats du G1000
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-11-11/le-g1000-n-est-pas-une-fin-mais-un-debut-876260.php
Écrit par : L'enfoiré | 12/11/2011
Un café serré lors de la visite de Michel Barnier
http://www.rtbf.be/info/media/video_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig-10-11-11?id=1384793&mediaset=rtbfinfo--matin-premiere&type=video
Écrit par : L'enfoiré | 14/11/2011
Cher Guy, Chers amis,
J'ai lu l'interview d'Edgard Morin ( http://www.terraeco.net/Edgar-Morin-Nous-avancons-comme,19890.html ). Intéressant et très lucide.
Pour son age. Kant disait que "le temps n'existe pas". Oui , mais il compte.
Je partage l'idée d'Edgard Morin que "nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe" Poussés par qui? C'est à cette question que répond Garaudy.
Edgard Morin est au fond un optimiste car il croit encore que l'inévitable puisse être évite, alors que Garaudy nous suggère comment agir pour y parvenir. (mais son idée me semble idéaliste).
Mais attendons voir, car l'avenir frappe à la porte et il est noire.
Je m'informe , je m'informe , afin de pouvoir sortir finalement un article bien documenté.
Je suis maintenant prise avec pas mal de problèmes roumains assez compliqués .
Chez nous tout va de mal en pis, grâce à l'aide qui nous est accordé de l'extérieur, par UE, BM, FMI & Comp...
La fin de l'étude de Garaudy nous aide de comprendre le pourquoi de ce qui nous arrive à nous, les ex-pays socialistes.
J'écris encore mais en roumain et je n'ai pas assez de temps pour traduire en français.
Écrit par : Nina Georgescu | 16/11/2011
Chère Nina,
J'ai commencé à lire l'étude de Roger Garaudy sur "Qu'est-ce l'anti-americanisme ? ". J'y reviendrai.
Si tu as lu entre les lignes de mon dernier billet, tu as pu constater ce que je disais des religions, de dieu et de ce que cela rapporte ou non de bon ou de mauvais dans les esprits des hommes.
J'ai écrit sur tellement de sujets. J'y reviendrai dans l'article suivant. Après lui, je continuerai cette histoire des grands empires économiques qui n'aura jamais de fin, parce qu'elle est dans nos gènes, dans les principes de l'évolution naturelle. Dans le 1er volet, tu as pu constater que j'ai ouvert aussi le sujet de notre G1000, avec les conversations citoyennes qui ont eu lieu. Le G7milliards, c'est loin, très loin.
J'ai lu en diagonale le nouveau livre "Dieu" de Frédéric Lenoir. Un interview par la jeune Marie Drucker.
Il parlait des Américains qui sont à 93% croyants en Dieu. Cela leur rend une cohésion sociale. En plus, ils se sont données les moyens financiers de le faire savoir et d'obliger les autres à partager leurs croyances. L'empire américain, j'y reviendra dans le 2ème volet avec mes commentaires.
L'Europe est le seul continent qui s'est cherché une cohésion sociale de substitution par le nationalisme et par une Europe, au forcing, dans laquelle elle pouvait faire ses petites affaires dans un ensemble lié seulement par la force de la monnaie. Plus de sacré, aujourd'hui, mais on est prêt à croire n'importe quoi et n'importe qui.
J'aime les situations hybrides en tout. Prendre ce qui est bon à son compte et larguer le reste.
La vie de la cité, des villes ont tout changé dans notre histoire. Plus question de vivre en autarcie. Plus de maitrise globale de sa vie.
Tout est devenu intégré et on est sorti de l'ordre naturel. La Terre ne nous fournissait plus en ligne direct mais par des voies latérales, par des "payés-pour".
Alors, on est devenu des consommateurs payeurs.
Un indien dans sa forêt n'avait pas besoin de religions, de philosophie. Il n'avait pas peur de chasser pour se nourrir. Il se faisait la guerre.
Le cannibalisme était un moyen de se renforcer par la force de son ennemi. Donc, c'est qu'il l'estimait.
Nous, on cherche des "bouc émissaires" pour ses erreurs. Quelqu'un qui pouvait pardonner à bon compte, expiatoire. Éviter la responsabilité à tous prix, est la solution choisie. Pour les uns, ce sera un paradis, en bout de course, "payé" par un Ave et un Pater, pour d'autres, un autre appât.
La carotte ou le bâton. Comme s'il n'y avait pas de voie médiane.
"L'argent et la dépendance" ont créé les gourous à l'occidental et pas les "amis spirituels" comme en Inde.
Dépendance entre lui et ses disciples par addiction. Dépendance presque sectaire qui rend le disciple dépendant du groupe et de son leader.
Internet et la mondialisation qui s'en est suivie aujourd'hui, a permis cette dérive par son universalité.
Écrit par : L'enfoiré | 16/11/2011
On associe les pays arabes à l'Islam mais avant l'Islam, comment vivait-on. J'ai cherché et trouvé ce qui suit:
Dans le vaste pays de la péninsule arabique en partie désertique, rude, inhospitalier, vivaient, au début du VIIe siècle, d'une part, des populations nomades, les 'Bédouins', guerriers valeureux, vivant sobrement de l'élevage de chameaux, de moutons ou de chèvres et pillant à l'occasion les nombreuses caravanes qui sillonnaient le pays. D'autre part, des agriculteurs sédentaires faisaient pousser leur blé ou soigner leurs palmiers dans les oasis et des commerçants et des artisans, dans les petites villes marchés.
Les commerçants, les plus fortunés, commerçaient avec les pays voisins, échangeant épices, encens, soieries, armes et esclaves. Ces deux populations vivaient en parfaite symbiose ou plutôt en complète complémentarité.
De ces villes marchés, La Mecque se distingue comme centre commercial et déjà comme lieu de culte, mais aussi comme étape obligée pour les nombreuses caravanes qui sillonnent le pays du Yémen à la Palestine et de l’Éthiopie au Golfe persique. La ville est également un lieu de pèlerinage et l'on vient chaque année visiter la Kaaba et vénérer ses idoles. La Kaaba fut construite, selon la tradition arabe, par Adam, détruite par le déluge et reconstruite par Abraham, aidé de son fils Ismaïl, l'ancêtre des Arabes. Et c'est Abraham qui aurait institué le pèlerinage annuel à ce sanctuaire. L'édifice, de forme cubique, est traditionnellement recouvert d'un 'vêtement' (Kiswa), renouvelé chaque année. Cette coutume de 'vêtir' le sanctuaire aurait été inaugurée par un roi Hiwarite. Ce serait une pierre 'tombée du Paradis' et apportée par l'Ange Gabriel à Abraham et à son fils au moment de la reconstruction du Temple et par leurs mains 'enchâssée' dans l'endroit qu'elle occupe encore aujourd'hui. Il est à signaler que la Kaaba est le seul objet 'façonné' faisant obligatoirement partie du culte islamique et le seul sanctuaire musulman qui puisse se comparer à un Temple, appellé communément 'Maison Sacrée d'Allah' (Bit Allah al Haram)]. Les Arabes païens avaient coutume d'entourer le parvis de la Kaaba d'une couronne de 360 idoles, autant que les jours de l'année lunaire.
Les familles arabes de l'époque étaient organisées selon le mode patriarcal, réunissant les descendants mâles et leurs familles. Plusieurs familles se rassemblaient, exprimant leur cohésion et leur solidarité en se réclamant d'une ascendance commune pour former la Tribu. L'autorité de la Tribu incombait aux chefs de familles (les Cheikhs) ou encore à une seule famille qui dominait toutes les autres, soit militairement, soit grâce au prestige moral et religieux dont elle jouit. Et ces différentes tribus étaient plus ou moins autonomes. De ces tribus, l'une d'entre elles devait se distinguer à La Mecque, celle des Quoraïches, qui avait l'insigne privilège de veiller à l'intendance du Sanctuaire de la Kaaba. De cette puissante tribu, par une modeste lignée paternelle, est issu Muhammed (Mohamet), le futur prophète de l'Islam.
A l'aube du VIIe siècle, l'Arabie était enclavée entre deux grands empires. L'Empire de Byzance, chrétien, à l'Ouest, qui a remplacé Rome, s'étend jusqu'au sud de l'Europe, contrôlant la Grèce, l'Anatolie et l'Italie du sud, ainsi que l’Égypte et les côtes de l'Afrique du Nord. A l'Est, les Sassanides, mazdéens, étendent leur autorité sur les territoires actuels de l'Irak et de l'Iran et une partie de l'Asie centrale. Leur capitale était Ctésiphon, dans le centre fertile et peuplé de l'Irak. Les Byzantins et les Sassanides se firent longuement la guerre en cette fin du VIe siècle et début du VIIe. Elle dura, avec des périodes de trêve, de 540 à 629 et fut livrée essentiellement en Syrie et en Irak, dans cette région appellée 'le croissant fertile'; mais l'Arabie elle-même n'était pas à l'abri de leurs convoitises. D'ailleurs ces deux Empires ont déjà occupé certaines parties du pays dans le passé : les Romains au IIe siècle et les Perses au VIe. A ces deux grandes puissances, il faut également, mentionner, de part et d'autre de la Mer Rouge, deux autres sociétés dotées d'une tradition de pouvoir politique organisé. L'une était l’Éthiopie, antique royaume qui professait le Christianisme Copte comme religion d’État. L'autre, le Yemen, alors à son déclin, dans le sud-ouest de la péninsule arabique. Les Arabes, pour leur survie, devaient donc se combattre les uns, les autres. Et c'est à ce moment précis qu'un grand évènement allait bouleverser les données de l'Histoire : l'Avènement de l'Islam, qui allait permettre aux Arabes, unis dans une foi commune, de conquérir le monde.
L'Islam, dernière des religions monothéistes, fut révélé à Muhammed entre 612 et 632, date de la mort du Prophète. Il ne rencontra tout d'abord, comme toute nouvelle religion, qu'hostilité et malveillance dans l'entourage même du prophète, y compris dans sa propre famille, l'obligeant, en 622, à émigrer (Hégire) à Yathrib (Médine). Cette date de 622 devait plus tard marquer le début de l'ère musulmane. Ce n'est qu'en 630 que Muhammed retourna victorieusement dans sa ville natale, La Mecque, pour faire triompher la Religion Nouvelle et détruire les idoles qui encombraient et déshonoraient la Maison de Dieu. Mais, en 632, lorsqu'il mourut à Médine, ses adeptes se comptaient, certes, par milliers, mais l'Islam n'avait pas franchi les frontières du pays...
Écrit par : L'enfoiré | 16/11/2011
00:30 - 18 novembre 2011 par Martine Maelschalck
Le fil rouge, les filiales et l'épée de Damoclès
Au terme de la rétrospective des 130 années de parution de L’Echo, l’heure est venue d’en tirer quelques enseignements. Quelle est la situation de l’économie belge aujourd’hui? Comment notre pays est-il positionné dans un univers mondialisé et, davantage encore, dans un monde en crise? Et quel est le poids de l’histoire dans nos forces et nos faiblesses?
En feuilletant le grand livre de ces 130 ans, on découvre rapidement qu’il est parcouru par un véritable fil rouge: la Société Générale de Belgique. Aujourd’hui encore, les héritiers de ce holding plus vieux que le pays lui-même (et disparu officiellement en 2003) figurent parmi les poids lourds de l’économie belge. L’OPA sur la Générale, sa reprise par Suez en 1988, et l’éclatement de ses nombreuses participations ont façonné une grande partie de notre paysage économique actuel, d’Electrabel à BNP Paribas Fortis, en passant par Umicore, CBR ou la CMB.
C’est à la fin des années 1980 que l’affaire de la Générale ou le rachat de Côte d’Or ont fait apparaître au grand jour l’une des lacunes de notre économie: la faiblesse de l’actionnariat belge. Il n’y a pas de mystère: si autant d’entreprises belges ont été rachetées par des groupes étrangers, c’est parce qu’il ne s’est presque jamais trouvé d’actionnaires belges pour leur faire barrage. On ne peut pas en même temps refuser de prendre la défense des entreprises belges quand elles sont convoitées et pleurer sur nos fleurons perdus et nos centres de décision disparus.
De même, quand il s’est agi de reconstruire un tissu industriel wallon sur les cendres des charbonnages et de la sidérurgie, il n’y avait pas beaucoup d’autres alternatives que de faire appel à l’État pour recoller les morceaux. Ou d’ouvrir nos portes à des entreprises étrangères pour venir installer des filiales sur notre territoire. Des filiales parfois très solides, dans des domaines de pointe comme la pharmacie ou la logistique, et autour desquelles un certain nombre de jeunes pousses locales ont pu voir le jour. Mais des filiales tout de même. Avec une inévitable épée de Damoclès: que la maison-mère ne décide un jour de rapatrier ses activités ou de les délocaliser là où la main-d’œuvre est moins chère.
Le coût du travail, c’est évidemment l’autre faiblesse de notre économie. Surtout dans un environnement global. Mais ceci est probablement une autre histoire.
http://www.lecho.be/debats/edito/Le_fil_rouge_les_filiales_et_l_epee_de_Damocles.9128168-622.art?ckc=1
Écrit par : L'enfoiré | 18/11/2011
Une réflexion qui vaut son pesant de cacahuètes
Source: http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/tu-travailleras-pour-rembourser-104490#forum3127135
Premier maître du monde
La chine du IIIe siècle avant J-C était divisée en trois royaumes qui se faisaient en permanence la guerre : le T’sin, le Tchou et le Tchao.
Parallélement, l’industrie métallurgique se développait, les communautés agricoles éclataient, les gens se regroupaient dans des structures plus granndes pour mieux profiter des machines : c’était l’exode rural.
Qui dit peuplement des villes, dit naissance d’une classe bourgeoise intellectuelle et d’université. Or l’apparition des étudiants en droit généra un système inconnu jusque-là : la tyrannie absolue. Les étudiants en droit constituèrent un groupe, les légistes, qui voulut établir l’Etat Absolu Parfait.
Ils poussèrent donc le Roi Zheng de Qin qui prit le nom de Shi Huangdi, lequel signifie "premier empereur" à expérimenter tous les pouvoirs de sa fonction. Les légistes débordèrent d’idées. Ils voulaient inventer la "loi réflexe".
Qu’est-ce que la loi réflexe ?
C’est une loi qui n’est ni orale, ni écrite, c’ets une loi inscrite dans le corps de telle manière qu’il est impossible de ne pas lui obéir. Comment rendre la loi réflexe ? Par la terreur. Les légistes inventèrent le concept de supplice chinois. C’est une punition si horrible que tout le monde retient instantanément la loi à respecter et craint de commettre un délit. La torture va devenir une science, les bourreaux des stars, il se crée même une école de torture. Normalement, quelques supplices publics suffisaient à informer le peuple des nouvelles lois, mais il fut instauré des délais de tournées des bourreaux afin que le peuple n’ait pas le temps de les oublier. Les légistes rivalisaient d’idées originales.
Après la "loi réflexe", ils lancèrent "l’interdiction de penser". En 213 avant J.C est promulgué un édit de Shi Huangdi signalant que les livres sont des objets terroristes. Lire un livre c’est porter atteinte à la sureté du gouvernement. D’ailleurs les légistes vont encore plus loin : l’intelligence est officiellement décrétée ennemi numéro un de l’Etat. Nul n’a le droit d’être intelligent. Les légistes proclament que toute personne qui pense agit forcément contre l’empereur. Or, comment empêcher les gens de penser ? Les légistes redoublent d’initiatives et trouvent une réponse : en les saoulant de travail. Il fallait que nul n’ait de répit, car répit est source de réflexion. La réflexion mène à la rébellion, la rébellion au supplice. autant prendre le problème à la racine.
La population était quadrillée et s’autosurveillait. La délation devint obligatoire. ne pas dénoncer constituait un délit grave. Le circuit de délation s’établit ainsi : cinq familles formaient une brigade. A l’intérieur de chaque brigade, un surveillant officiel chargé de faire régulièrement son rapport. Un surveillant officieux secret était chargé de surveiller le surveillant officiel. La boucle était ainsi bouclé. Cinq brigades formaient un hameau. A chaque échelon, si on apprenait que la délation n’avait pas fonctionné, tout le groupe était tenu pour responsable.
Les légistes étbalirent une admnistration hors pair extrêment compartimentée. Mais Shi Huangdi retint si bien la leçon de ses légistes qu’il devint paranoïaque. Il exigea à tout moment enquête et contre-enquête sur ses sujets. N’ayant finalement confiance en aucun de ses légistes, il créa une police d’enfants (donc d’être au-dessus de tout soupçon), chargée de surveiller les fonctionnaires adultes et de dénoncer ces deux fléaux que sont les réactionaires et les progressistes. Pour que ce système fonctionne parfaitement, l’administration ne devait aller ni en avant ni en arrière, elle devait tout faire pour que tout reste immobile.
Ayant vaincu les deux royaumes voisins, l’empereur Shi Huangdi, en pleine crise de mégalomanie, q’autoproclama maître du monde. Il faut préciser qu’à l’époque, pour les chinois, le monde s’arrêtait à la mer de Chine à l’est et à l’Himalaya à l’ouest. Ils pensaient qu’au-delà de ces deux obstacles naturels (montagne et océan) ne vivaient que des barbares et des animaux sauvages. Ces rapides victoires ne suffirent cependant pas à calmer le maître du monde. Voyant son armée devenue inutile après ses conquêtes, il se lança dans de grands projets. Il entreprit la construction de la Grande Muraille de Chine. Le chantier n’était au début qu’une sorte de camp de travail pour intellectuels mais bien vite il se transforma en bon moyen de réguler la population. On estime que des millions de Chinois trouvèrent la mort dans l’édification de cet ouvrage. Un peu plus tard, Shi Huangdi fit massacrer une bonne partie de son harem et l’ensemble de ses ministres légistes ; il demanda ensuite à son maître horloger de lui fabriquer des automates en métal, seuls subordonnés dont il était assuré qu’ils ne le trahiraient jamais. Ces robots humanoïdes (préfigurant la science-fiction moderne) étaient des merveilles de technologie pour l’époque. Ils fonctionnaient avec des systèmes d’écoulement d’eau et de rouages à créneauxqui se déclenchaient les uns après les autres. C’était probablement la première fois que quelqu’un cherchait délibérement à l’homme par la machine.
Cependant, Shi Huangdi n’était toujours pas satisfat. Il ne lui suffisait plus d’être un maître du monde, il voulait aussi être immortel. Il décidé donc de préserver son sperme (au moment de l’éjaculation, une petite ficelle lasso empêchait le sperme de sortir et l’énergie vitale revenait ainsi dans le corps) et il introduisit de l’oxyde de mercure dans tous ses aliments. Ce produit chimique était à l’époque considéré comme susceptible de permettre de vivre plus longtemps. Conséquence : l’empereur mourut en fin de compte d’un empoisonnement. La terreur qu’il avait instaurée de son vivant demeura pourtant si puissante que son cadavre fut honoré, "nourri" et respecté jusqu’à ce que l’odeur devienne absolument pestilentielle.
Écrit par : L'enfoiré | 19/11/2011
Au sujet du chiffre 11, dernièrement on me mettait sous le nez un calcul qui menait au même chiffre.
Pour tout ceux qui ont moins de 11 ans, additionnez votre âge aux derniers chiffres de votre date de naissance.
Qu'obtenez-vous?
111, non?
De la numérologie?
Non, un simple calcul mais qui fait croire au miracle.
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2011
Alexandre Le Grand - Le Macédonien
"Alexandre va faire pâlir le dieu des morts." Disparu à l'âge de 32 ans, l'inlassable guerrier a connu un destin fulgurant. Héros pour les Grecs et les Romains, prophète pour les Arabes, et mythe pour les Occidentaux, il a tant servi de référence que l'histoire s'est effacée devant la légende. Né en 356 avant J.-C., il a hellénisé le monde antique jusqu'aux confins de l'Inde, en poursuivant sans relâche son ennemi juré Darius, roi des Perses. Mais que sait-on réellement du monde dont il est issu et de l'héritage qu'il lui a laissé ?
Louis XIV s'est imprégné d'Alexandre le Grand pour expliquer sa grandeur. Propagande avant l'heure.
Si Alexandre avait poursuivi sa route vers l'Ouest au lieu de vers l'Est, l'Europe aurait été très différente aujourd'hui.
Peut-être n'y aurait-il pas eu de Moyen-âge.
Vidéo à voir sur ARTE
http://videos.arte.tv/fr/videos/alexandre_le_grand_le_macedonien-4251218.html
Écrit par : L'enfoiré | 15/12/2011
Staline n'a pas fait mieux, si ce n'est le viol à grande échelle
Écrit par : zelectron | 06/01/2012
Tout à fait.
Et ce qui se passe en Russie est peut-être une réédition.
Éliminer ce qui dérange.
Mais c'est "Un pays à la mode"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/01/27/russie-un-pays-a-la-mode.html
Écrit par : L'enfoiré | 06/01/2012
Historia de ce mois, parle de la fascination réciproµque entre Louis XIV et du chinois Kengxi.
La passion de Louis XIV pour la Chine a été entretenue par des voyages de missionnaires jésuites, comme Matteo Ricci, qui en Chine avait pris une position de mathématicien et astronome de la cours.
Revenu de l'Empire du Milieu, il a vanté la Chine.
Le Roi Soleil avait 3000 porcelaines, 72 laques, 33 buffets, 11 coffres et 10 paravents chinois.
Écrit par : L'enfoiré | 01/10/2014