Veux-tu être dans mon réseau? (06/10/2011)
"Est-il utile de renouer des liens avec de vieilles connaissances sur Facebook ou LinkedIn?". Question posée par un article, lui-même relais d'une analyse en anglais. Question à réponses multiples, qui engage d'autres questions et d'autres réponses. Premier volet, donc.
L'article disait: "Les scientifiques se sont posés la question y ont répondu de façon absolument affirmative. En renouant avec de vieilles amitiés, on bénéficie à la fois des avantages que l’on gagne avec des relations éloignées, et de ceux que l’on a avec ses amis les plus proches.
Les chercheurs ont demandé à des étudiants en MBA de consulter leurs contacts anciens en sommeil pour leur soumettre une question à propos d’un travail important qu’ils devaient exécuter. Les résultats de ces sollicitations furent plus intéressants que ceux qu’ils avaient obtenus de la même question posée à des proches avec lesquels ils étaient couramment en contact.
De plus, renouer des liens qui avaient été forts autrefois permettaient d’obtenir les avantages associés aux contacts éloignés, c'est-à-dire l’efficacité et la nouveauté, et les bienfaits que l’on retire des liens avec ses plus proches amis, la confiance et les perspectives partagées.
Ces résultats indiquent que les amitiés en sommeil, souvent négligées, peuvent fournir une excellente source de connaissance et de capital social."
Facebook a franchi le cap des 800 millions d'utilisateurs. Le but est-il de reprendre contact avec de vieilles connaissances perdues de vue suite au temps qui passe? Est-ce vraiment le but et si oui, cela représente-t-il un intérêt réel ?
Les gens sont encouragés à construire de larges réseaux personnels pour obtenir l'information, pour partager celle-ci, se tenir informé et pouvoir en parler en société.
Facebook, Google et d'autres sites Internet ont rendu la tâche plus facile que jamais, mais avec un but personnel qui est très vite oublié.
Au préalable, dans le même but, des émissions de télévision, telle que "Perdu de vue" se faisaient un honneur de retrouver des relations familiales, des connaissances, des amitiés perdues qu'être un individu privé ne permettait pas de rouvrir. Comment retrouver de vieux amis, de collèges s'ils n'ont pas rejoint son association d'anciennes élèves? Il y a eu des sites comme Copains d'avant qui se sont insérés dans ce créneau des retrouvailles, mais encore fallait-il en connaître l’adresse et l'existence. Cela restait très local et pas assez international. Facebook a apporté cette possibilité dans un espace global, au petit bonheur la chance et par la technique de la boule de neige, aidée par les "robots". Avec une aisance relative, les gens pouvaient renouer avec des relations «mortes». Les amis de mes amis ont un potentiel de devenir mes amis comme réel citoyen du monde. Le champ d'application s'est pourtant progressivement rétréci, recentré plus localement dans une sorte de Minitels parallèles. La chasse aux amis devient un jeu à qui perd gagne.
Même si le jeu réussit, les rapports se négligent et perdent très vite de leur valeur en manque de substances en commun et meurent. Comme tous les jeux, les "proies" une fois ferrées, la lassitude s'installe. A déplorer? Non, quelque part naturel. Le nombre de rapports qu'une personne peut activement maintenir est loin d'être pérenne. Les goûts de chacun changent dans le temps. Alors, pour ne pas rompre sèchement, pour ne pas déranger ou vexer, ils deviennent dormants. Question de mémoire et d'occupations, de temps libre des interlocuteurs avec des choix multiples.
Facebook a choisi de s'adresser aux "murs" des interlocuteurs pour créer des contextes de discussions. Les commentaires devraient normalement se poursuivre et faire grossir ainsi le groupe d'interlocuteurs. Son utilisateur intensif en arrive à confondre message personnel et public. La vie de chacun s'y déballe comme dans un livre et répond ainsi à l'utilisation commerciale de l'hébergeur, Zuckerberg.
L'erreur de Facebook est de considérer tout le monde de la même façon, comme un ami potentiel.
La re-connexion des liens dormants fournit pourtant une foule d'avantages inattendus et parfois extrêmement utiles, disent les résultats de l'enquête.
Consulter les gens déconnectés via le téléphone ou Internet est efficace. Le « re-branchement » est un pactole réel, d'après les psychologues.
Mais de quel pactole, parle-t-on, de quel attrait et pour qui, peut-on espérer?
L'article Facebook et Google, ces Rois du Marketing explique le but global de l'opération de séduction.
"Google sait déjà tout sur nous. A quelle heure on se lève, à quelle heure on va se coucher, quelles vidéos on a regardées, quels sites on a visités. Cette masse hallucinante d’informations détermine les publicités – de plus en plus « géolocalisées » – qui s’affichent à l’écran.".
Cette géolocalisation est encore dans les limbes de l'utilisation et de la législation. Comme pour toutes les technologies de pointe, elle comporte des bons et des moins bons services pour la communication. Le GPS peut expédier à une fréquence prédéterminée tous les déplacements d'un individu. Ce qui permet de localiser un copain à son insu, de vérifier tous ses déplacements. Tout dépend du but suivi.
"Dans Facebook, l’utilisation de plus en plus frénétique du bouton « J’aime », qui permet de jauger la popularité d’un contenu sur le Net lui a permis d’emmagasiner une montagne de données précieuses. Et cette icône déjà classique va désormais se décliner sous de nouveaux vocables, plus explicites, permettant à Facebook de cerner avec une précision redoutable les profils des internautes.".
Google+, toujours en phase de test, fera-t-il mieux que Facebook?
Il va ratisser en plus étroit et en plus large, à la fois. Il va "screener" en référençant dans le même temps. A l'origine, c'est un moteur de recherche, ne l'oublions pas.
Il n'y a plus de murs auxquels on s'adresse, mais on parle dans des cercles. Des cercles de compatibilité qui se composent, se dessinent avant de commencer en planchant sur les mathématiques des ensembles. Enfin, partiellement. Ces cercles se composent de différentes couches: famille, amis d'écoles, cercles d'influence, collègues et amis tout court. Elles ne s'intègrent pas.
On y a compris au fait que l'on peut être ami avec tout le monde. Qu'il fallait organiser les rencontres virtuelles. Bien, mais... tout dépend, encore une fois, de ce que l'utlisateur y recherche.
Les cercles s’intègrent comme des poupées russes, mais ne se juxtaposent pas naturellement. Les ensembles cohabitent mais ne fusionnent même pas en partie, étant chacun sur sa propre planète de la connaissance, sa sphère d'influence. On y cherche une confirmation de ses pensées parmi un groupe de personnes qui ont les mêmes prérogatives, les mêmes points de vue. L'opposition par la complémentarité n'est absolument pas gagnée dans le processus. Le mélange peut être plus enrichissant qu'il n'y parait. Voir le même monde avec des yeux différents mais sous des angles aigus demande surtout plus de compréhension, plus d'humilité, plus de compréhension.
Si le but est de se retrouver entre amis purs et durs, se voir parfois félicité, plébiscité, c'est gagné, même si cela peut friser le narcissisme. Trouver des copies conformes, des affinités sans conteste à l'autre bout n'apporte que le genre de dialogue qui reste calé à l'intersection de deux droites.
Après tout ce qu'on dit de négatif sur les communautés identitaires, n'est-ce pas un mauvais choix de créer des exclusivités dans des cercles fermés, concentriques? Est-ce qu'une information ne peut-elle pas être diluée vers d'autres interlocuteurs dont on ignore, au départ, les idéologies, les intérêts, les tares, les fantasmes?
Des contacts interculturels, cela demanderait plus d'effort pour placer son ego en retrait.
Google+ a bien compris le phénomène de l'info qui se tue à cause de son trop plein. Il impose de bien construire ses propres cercles, ses communautés, au départ. Il permet de les amender, de les agrandir ou au contraire, de les réduire mais il organise une nouvelle ségrégation dans des compartiments qui feront, peut-être, des experts dans les domaines choisis, mais qui oublieront toute velléité, de visions généralistes pour associer les sciences, les connaissances entre elles. En fait, Google+ construit sans le dire, des ghettos.
Les recherches ont montré que les adultes accumulent des milliers de rapports pendant leur vie dans le réel. Avant Internet, ils en ont activement maintenu bien moins de 100. Le reste du réseau reste dormant comme un potentiel éventuel. Les liens les plus dormants s'éteignent simplement en manque de pertinence ou de motivation. Internet, Facebook, Google+ ne feront pas exception dans le temps.
L'information meurt toujours, de sa belle mort, perdue derrière les méandres des raccourcis ou des envahissements. Il faut s'y faire à une règle de la vie: tout passe, tout se modifie, tout casse, tout lasse...
Viennent, alors, les réseaux sociaux, dits plus "spécialisés".
La fréquentation de LinkedIn, réseau social de travail, aurait pu progresser en parallèle à cause de la crise et, ainsi, avoir la prétention d'égaler la fréquentation de Facebook. Ce n'est pas le cas.
Dans le haut de l'échelle sociale, la plupart des directeurs, des CEO n'ont pas attendu la crise et maintiennent des centaines, si pas des milliers de sources potentielles de soutiens et de conseils qu'ils peuvent utiliser... à leur niveau. Comme on a vu le jeu de chaises musicales à ce niveau n'est pas qu'une vision de l'esprit.
Dans le bas de l'échelle, ce n'est pas vraiment le cas. Pourquoi? Peu connu. Il faut s'y inscrire et y être actif. L'indice "Klout", qui calcule l'activité, permet à l'employeur en quête d'un profil, d'être repéré. Les étudiants qui sortent des cours n'ont pas encore apprivoisé l'outil. On reste dans l'amical. Interrogés, les étudiants de Louvain la Neuve, s'ils connaissaient bien Facebook, ne s'embarassaient pas (ou pas encore) de LinkedIn.
Pour plus anciens, si le jeu de chaises musicales existe, la propension à rester au courant des évolutions des anciens collègues reste faible. Ceux-ci, s'ils entrent dans les mêmes qualifications, peuvent devenir des concurrents et postuler les mêmes postes. La fréquentation de LinkedIn reste très confidentielle par rapport à Facebook. Perdu de vue dans le travail dès que la démission pour n'importe quelle raison s'est produite.
Les tentatives de renouer les "bouts" entre eux s'ils sont surtout professionnels, n'aident pas à retrouver un emploi à un collatéral mais permettent à des chasseurs de tête de trouver des "disponibilités" pour leur propre cause. On n'y trouve pas de secrets de fabrication, ni la volonté d’encenser un ancien collègue. On s'expose soi-même sur une vitrine virtuelle.
En cause, l'inertie simple. Les embarras de l'abandon de contacts. Peur du fait d'être considéré comme opportuniste. De s'imposer à d'autres anciens collaborateurs parce qu'un "appel froid” est considéré comme impoli. S'adresser à l'échelon supérieur ne s'imagine même pas après une rupture.
J'ai coudoyé et travaillé avec les Indiens pour en connaitre les méthodes. Leurs réseaux sociaux ont amélioré leurs potentiels, pas les nôtres. La solidarité existait dans leur univers réel. Il s'est virtualisé avec les mêmes règles via Internet. Pour un Indien, c'est une question de vie ou de mort. C'est ainsi que l'on obtient des points d’évaluation de compétences.
Pas questions d'amis, mais de condisciples, de contemporains avec les mêmes prérogatives, les mêmes buts, vaincre: prendre de la valeur et progresser par la solidarité. Esprit de castes? Peut-être, mais sans cela, c'est toute la caste qui avance par des ponts de connaissances ou recule sans eux. Quand un problème se pose, et qu'un Indien ne peut y répondre, immédiatement, que fait-il?
Pas question de dire, non merci, ce n'est pas mon problème. Non, d'un dodelinement de la tête, il vous fera un "oui" approximatif, indéfinissable.
Ensuite, après votre rencontre, il se mettra derrière un écran d'ordinateur, ira sur Internet et lancera la question posée dans son réseau. Réponse au problème qui ne manquera pas d'arriver plus vite que prévu. Le problème était devenu le sien, puisque le client européen ou américain l'avait, mais il l'éclate au travers de son réseau. Décevoir, c'est la mort.
On connait la démonstration de leurs succès par notre absurdité qui croit trouver plus dans une tête bien pleine que dans plusieurs têtes. La concurrence, les rivalités se retrouvent dans les bêtisiers de la techno.
Dans le milieu occidental, on ne copie pas sur son voisin. Le plagiat, c'est encore plus laid. On réinvente la roue, au besoin. Tu sais ou tu ne sais pas. Si tu ne sais pas, passe ton chemin, tu ne m'intéresses pas. Les cours de rattrapage ne sont pas de mises. On accepte, ainsi, implicitement, le principe du "divide ut imperes" chèrement voulu par le haut du panier.
La réponse à ton problème se cherchera entre la page de garde et la table des matières qui se trouve en fin d'un bouquin exhaustif de 1000 pages, comme il m'a été dit un jour à la suite d'une de mes questions.
Dans notre Occident, nous étions arrivés à ne plus nous parler tellement la volonté de la concurrence, notre égocentrisme ont pris le dessus. L'occidental n'aidera que s'il y voit son propre intérêt.
Internet n'a rien changé à ce niveau-là. Il s'est virtualisé pour exprimer sa différence, c'est tout.
La "version occidentalisé" de Facebook, si on va jusqu'à se déshabiller, insensiblement, en public, on ne partage pas ses "vêtements" et l'information de manière constructive.
Pas de castes, mais des classes sociales. Cela semble plus poli, moins sectaire, mais non moins péjoratif et dénigrant pour celui qui se voit exclu de l'une d'elle. Le rat des villes rencontre le rat des champs, en permanence, et cela va jusqu'au clash, si la culture vient à s'ajouter.
Autre culture, autre mœurs? Probablement.
Les mots "culture" et "culte", s'ils n'ont pas les mêmes racines, commencent par les mêmes lettres et cela n'est peut-être pas un hasard.
Hors business, les relations évoluent tout autant, sans devenir perceptibles. On suppose, on dessine un portrait robot figé, au travers de dires, d'écritures des autres. Les étiquettes se collent ainsi, s'écornent avant de se déchirer. Ce qui est considéré comme un troll par l'un, ne l'est pas pour l'autre. En dépit d'un "A propos", bien construit, explicatif de sa personnalité, on reste dans la virtualité et l'image que l'on veut voir représentative de soi. On n'y raconte pas tout et l'appréciation de l'ego n'est pas à la disposition des contradicteurs. Un nom propre en place d'un pseudo n'apporte pas plus d'informations dans ce jeu de quilles.
Les nouveaux outils sociaux vont-ils faire disparaître ses concurrents pour autant arranger les "bidons" de la communication?
Voyons le prédécesseur, l'ancêtre, pourrait-on dire.
L'email fête ses 40 ans comme le rappelle le "Science et Vie". L'arobase, le "@", est né en octobre 1971. Si au départ, il n'allait pas bien loin, à peine trois mètres, l'email, le courriel (en version française) allait bouleverser la communication en utilisant la méthode asynchrone. On le consulte quand on veut. Il commence à vieillir, à s'user.
Certains, comme Zuckerberg, parle de son élimination. Les spams sont passés par là. Le trop plein de mails comme le trop d'informations tuent l'info surtout non demandée. C'est devenu parfois un calvaire de retrouver une somme de mails après un retour d'absence. Grand consommateur de cet email, je me posais la question si son utilisation rendait la communication "Reçue ou comprise cinq sur cinq", il y a longtemps.
Les facilités de l'email ont permis d'établir des listes de réceptionnaires d'un type d'information fonctionnelle, d'un projet. Si au départ, ces listes se justifiaient, dans le fil des conversations, des extensions ou modifications de projet initial apparaissaient, rendant les dérives inintéressantes pour le même cercle d'influence. Résultats des courses, les listes se sont, le plus souvent allongées, sans jamais se réduire de personnes qui n'étaient plus impliquées dans un processus déterminé. Que d'emails sont allés, ainsi, à la poubelle de l'histoire sans plus être lus? Le problème est d'élaguer les duplications qui prennent un temps considérable.
Alors, obsolète le bon vieux mail qui avait, déjà, remplacé le facteur et ses lettres sous enveloppe timbrée?
Ce serait aller un peu vite en besogne. Mais c'est vrai, il a trop servi en dépit du bon sens.
Pour suivre le progrès, les réseaux sociaux l'ont, quelque peu, cannibalisé.
Comme en tout, faut passer à des solutions hybrides.
La nature montre souvent la marche à suivre.
La lumière porte trois couleurs fondamentales et peut reproduire des millions de nuances colorées par synthèse additive et ainsi reconstituer la lumière blanche avec des températures de couleurs.
La température des "amis virtuels" serait-elle, aussi, en cause?
Quand je vous disais que tout est un peu lié à la physique, de théorie des ensembles avec en arrière-plan, quelques règles d'algèbre booléenne qui utilisent des "ou", des "et", et des "et exclusifs"....
La synthèse est additive et la lumière blanche apparait. Soustractive, c'est le noir absolu.
Refrain:
Oh, le monde est beau
Il font partie du même réseau
Oh, le monde est beau
Chaque jour, on est plus nombreux
A être seul dans le même bateau.
L'enfoiré,
PS. Si vous aimez les anecdotes, ne quittez pas. Juste un peu de souffle et on reprend dans un deuxième volet.
Mise à jour 28 juin 2012: un article de l'Echo "Facebook peut-il remplacer un vrai réseau?
Facebook, arme à doulbe tranchant avec des tours et des détours.
Buzz, pitch, où on y avoue ses failles, ses faiblesses et ses failles personnelles.
une adresse "Million Dollar Homepage" dit bien de quoi il s'agit où il faut ou tendre:
- à réunir les mêmes affinités
- donner un effet de loupe sur son ego et son expo
- se faire connaître ou mourir
- être actif et avoir une présence quotidienne
Citations:
- "Des choses qui n'ont rien en commun ont pourtant ceci de commun : qu'elles n'ont rien en commun.", Philippe Geluck
- "Il ne peut y avoir de totalité de la communication. Or la communication serait la vérité si elle était totale.", Paul Ricoeur
- "Nos vies sont faites de tout un réseau de voies inextricables, parmi lesquelles un instinct fragile nous guide, équilibre toujours précaire entre le coeur et la raison.", Georges Dor
Commentaires
On verra à l'usage. Une fois, qu'une pelote de laine tombe sur le sol, les fils se mettent toujours à déboulonner.
Écrit par : coursework | 06/10/2011
Bonjour,
Vu le lien que vous avez introduit, je vous demanderai de lire la suite.
Je suis sûr que l'on sera en plein dans la note.
;-)
Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2011
Excellente analyse de ces réseaux que je fréquente peu et pour lesquels j'éprouve une certaine crainte. Vieille école, il va sans dire. Ce que nous avons gagné de haute lutte - droit à la vie privée - semble voler en éclats. M'en plaindrais-je? Un peu. Mais je dois faire face à mon temps. Il fuit (tempus fugit) et je n'ai aucune propension à l'immobilisme.
Pierre R.
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 07/10/2011
Même vieille école, Pierre, cela même si on garde un pied et un œil sur le présent et vers le futur.
Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2011
Je crois que ce billet, sans le prédestiner à cela, fait très bien son œuvre de "Vases communicants" dont Brigitte Célerier se faisait l'écho dans votre billet du jour.
http://lesbeautesdemontreal.com/2011/10/07/vases-communicants-octobre-2011-brigitte-celerier/
Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2011
Mon cher Guy. Ce me fut une grande joie d'accueillir dans mes pages les mots de Brigitte. Quel souffle et quelle plume! Heureux de vous voir la citer en cette chronique.
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 09/10/2011
Pourquoi nos enfants ont besoin d'un 'meilleur ami'
Les enfants ont souvent un meilleur ami avec lequel ils aiment se confier, et passer le plus de temps possible. Une étude du centre médical de l’Hôpital des enfants de Cincinnati vient de prouver que c’est une excellente chose, notamment lors des périodes difficiles stressantes.
Les chercheurs ont demandé à 100 enfants âgés de 10 à 12 ans de tenir un journal 5 fois chaque journée pendant les jours d’école. Ils devaient attribuer des notes aux évènements qu’ils avaient vécus dans les 20 minutes qui avaient précédé ce moment. Ils devaient également mentionner s’ils avaient été seuls avec leurs parents, leurs frères et sœurs, leur meilleur ami, un ami garçon ou fille, des camarades de classes, des étrangers, des professeurs ou tout autre personne.
Des échantillons de salive ont été prélevés pour mesurer leur taux de cortisol, une hormone stéroïde produite par la glande surrénale en situation de stress. Les chercheurs ont conclu que de toutes les personnes de l’entourage d’un enfant, c’est le meilleur ami qui était le plus capable d’amortir les effets physiques d’une expérience négative, et avec lequel l’enfant produisait le moins de cortisol. Lorsque leur meilleur ami n’était pas avec eux au cours de périodes stressantes, les taux de cortisol s’envolaient.
« L’une des choses les plus intéressantes dans ces résultats, c’est que ce n’est pas seulement n’importe quel ami, c’est le meilleur ami », affirme Ryan Adams, le professeur assistant de pédiatrie qui a conduit l’étude.
Les scientifiques pensent que ces résultats sont aussi applicables aux adultes.
Source : http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=pourquoi-nos-enfants-ont-besoin-dun-meilleur-ami&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=ami%2C%20enfant%2C%20cortisol%2C%20stress%2C%20tampon%2C%20&utm_campaign=#
Écrit par : L'enfoiré | 16/10/2011
Peut-on être ami avec ses élèves sur Facebook ?
Quelle frontière peut-il encore exister entre enseignants et étudiants à partir du moment où tous se retrouvent sur le même réseau social ? Ces questions, l’école n’était pas prête à y répondre et elle s’en serait bien passée. Aux Etats-Unis, le débat au sein des établissements n’a pas duré bien longtemps. En Virginie, de nombreux établissements scolaires ont interdit à leurs enseignants de disposer d’un profil. En août dernier, l’Etat du Missouri a carrément légiféré. Le projet de loi nº 54 du Sénat prévoyait de proscrire toute action de réseautage social entre étudiant et professeur. Les contacts directs devaient être interdits. Seuls les pages personnelles, les blogs et autres sites de classes restaient permis. Seulement, cette loi n’est jamais entrée en vigueur car elle fut jugée contraire à la Constitution américaine. Elle va à l’encontre du principe de liberté individuelle et d’expression.
En Belgique, légiférer sur cette question ne semble pas à l’ordre du jour. Les quelques écoles qui avaient inscrit cette interdiction dans leur règlement d’ordre intérieur ont vu se lever une armée de boucliers. Tous les enseignants ont également utilisé l’argument de la liberté d’expression pour faire supprimer ce point.
Les professeurs doivent donc décider seuls s’ils acceptent ou non leurs élèves en tant qu’«amis». Et le débat fait rage dans la salle des profs surtout qu’un récent sondage annonce que 7 francophones belges sur 10 disposent d’un profil Facebook.
Pour certains, être sur Facebook leur permet de vérifier ce que les jeunes disent d’eux. Le fait de savoir que son prof peut lire ce qu’on pense de lui, induit une autocensure chez le jeune.
De plus, Facebook peut devenir un outil pédagogique. Les contacts intergénérationnels permettraient aux élèves d’ouvrir leur esprit à d’autres centres d’intérêt, d’autres styles de musique ou d’autres courants de pensées.
Les jeunes seraient même plus motivés à suivre les cours de ces professeurs «amis».
Pour d’autres, il faut absolument maintenir une distance. Le professeur ne peut donc être l’ami d’un élève même virtuellement. Comme un numéro de GSM ne serait pas donné à un étudiant. L’élève n’a pas à savoir à quelle soirée a été son maître et inversement.
En tout état de cause, une mauvaise gestion de son profil Facebook par manque de connaissance de l’outil peut se révéler catastrophique. Une fin de soirée arrosée ou un hobby original peut donner du grain à moudre aux adolescents. Devenir une tête de turc dans l’enceinte de l’école est une chose. L’être 24 h/24 sur la Toile accessible aux yeux du monde entier en est une autre. On ne compte plus les groupes créés par des élèves mécontents d’un professeur. Sur certaines pages, le nom des enseignants incriminés apparaît à maintes reprises. Être la cible d’un lynchage organisé peut enfoncer une personnalité fragile. Il faut donc que les jeunes distinguent vie privée et publique, qu’ils soient amis avec leurs profs ou pas.
http://blog.lesoir.be/salledesprofs/2011/10/19/la-question-de-mercredi-prochain-les-profs-ont-ils-leur-place-sur-facebook/#more-404
Écrit par : L'enfoiré | 19/10/2011
Les réseaux sociaux pour retrouver un emploi : bientôt une norme en Belgique aussi
RTBF a posé des questions concernant le recrutement et les réseaux sociaux à Laurence Vanhée, directrice des ressources humaines au SPF Sécurité sociale et fondatrice de l’association alterfor'hum.
Celle-ci confirme qu’il est primordial d’assurer une présence sur les réseaux sociaux pour augmenter ses chances de retrouver un emploi. Cependant, Facebook doit idéalement être réservé à l’usage privé, et elle recommande d’utiliser LinkedIn, dont elle rappelle qu’il est le N°1, dans le cadre professionnel. 65% des candidats ont déjà le réflexe de le consulter. Il n’est pas nécessaire de souscrire des options payantes, en revanche il est essentiel de fournir le plus d’informations possibles pour documenter son profil. Il peut aussi être judicieux de rejoindre des forums de discussion et d’utiliser le réseau social pour étoffer son réseau personnel. De même, si vous souhaitez intégrer une entreprise quelconque, vous avez la possibilité de contacter ses collaborateurs sur le réseau.
Pour les entreprises, être présentes sur le réseau, c’est s’assurer de trouver des candidats qui sont à l’aise avec ce type d’outils, et qui seront probablement plus à mêmes de s’approprier rapidement les codes de l’entreprise.
Enfin, Laurence Vanhée souligne que déjà 3% des candidats trouvent un emploi uniquement grâce aux réseaux sociaux en Belgique, et que ce n’est qu’un début, puisque dans les pays anglo-saxons, le recours aux réseaux sociaux dans le cadre de la recherche d’emploi est encore plus courant.
Source : http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=les-reseaux-sociaux-pour-retrouver-un-emploi-bientot-une-norme-en-belgique-aussi&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=r%E9seaux%20sociaux%2c%20Belgique%2c%20LinkedIn%2c%20forums&utm_campaign=#
Écrit par : L'enfoiré | 21/10/2011
Des Chinois sur le Google+ d'Obama
dimanche 26 février 2012, 09:10
Grâce à une faille dans la censure, un Chinois a pu poster « Nous ne sommes pas un peuple barbare, nous sommes juste étouffés », tandis que d'autres appelaient Obama à « venir et libérer la Chine ».
Des centaines de Chinois ont visité la page du président américain Barack Obama sur Google+ et laissé des commentaires acides sur la situation des droits de l'Homme en Chine, profitant apparemment d'une faille de la censure chinoise.
Google+, l'outil de personnalisation du web qui se rapproche d'un réseau social du type Facebook, est en général inaccessible en Chine, depuis son lancement par Google en 2011. Pékin a mis en place une censure de l'internet très perfectionnée, surnommée le « Great Firewall », jeu de mot en anglais qui mélange les termes « Grande Muraille » (« Great Wall ») et pare-feu (« firewall »).
Mais ces derniers jours, des internautes chinois sont parvenus à accéder au site et se sont concentrés sur la page Google+ du président américain, avec des commentaires centrés autour des droits de l'Homme, de la liberté, et de sujets plus terre à terre, tels que l'obtention d'une carte verte pour séjourner aux États-Unis.
« Beaucoup de gens ne comprennent pas pourquoi tant de Chinois veulent venir. Nous envions la démocratie et la liberté du peuple américain », écrit un internaute. « Nous ne sommes pas un peuple barbare, nous sommes juste étouffés », écrit un deuxième, tandis que d'autres appellent Obama à « venir et libérer la Chine ». D'autres encore appelaient Obama à aider à la libération de dissidents, comme l'avocat Chen Guangcheng, assigné à résidence, ou le prix Nobel de la paix Liu Xiaobo, en prison.
Il est difficile de savoir si tous ces commentaires ont été écrits depuis la Chine, mais beaucoup sont rédigés en caractères mandarins simplifiés --langue utilisée sur le continent, et non à Hong Kong-- et les commentaires sont semblables à ceux trouvés sur les sites chinois de microblogs.
Dimanche, Google+ était accessible depuis certains appareils mobiles mais pas depuis les ordinateurs fixes.
http://www.lesoir.be/actualite/vie_du_net/2012-02-26/des-chinois-sur-le-google-d-obama-899405.php
Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2012
Google et Facebook: les gardiens contraires à l'éthique de vos informations
"Votre bulle filtrée est votre univers personnel et unique d’information que vous pouvez trouver en ligne. Ce qu’il y a dans votre bulle filtrée dépend de ce que vous êtes, et de ce que vous faites. Mais vous ne décidez pas ce qui rentre dedans, et de façon plus importante, vous ne savez pas ce qui en a été exclu », affirme Eli Pariser, un activiste américain de l’internet, co-fondateur d’Avaaz.org.
L’année dernière, il a donné un impressionnant discours lors de la conférence TED concernant les dangers de ce qu’il a appelé le « filter bubble » (la bulle filtrée). Il veut mettre en garde le public contre les nouveaux gardiens « non-éthiques » de l’information du 21ème siècle : les algorithmes puissants de Google ou Facebook, qui rassemblent des informations concernant leurs utilisateurs pour leur proposer un mélange de contenu adapté et de publicités « adaptées ». Du coup, ce que nous pensons que nous voulons voir n’est plus ce que nous avons besoin de voir.
Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook aurait dit « un écureuil en train de mourir devant votre porte est peut-être plus en rapport avec vos intérêts immédiats que les gens qui meurent en Afrique » ; quant à Eric Schmidt, il aurait affirmé : « Il deviendra difficile pour les gens de regarder ou consommer quelque chose qui n’aura pas été, à un certain point, adapté pour eux ».
Un ingénieur de Google qui n’a pas voulu révéler son identité a dit à Pariser que même lorsqu’une personne ne s’est jamais connectée au moteur de recherche (et n’a jamais de cette manière donné ses préférences en matière de contenu et de publicité), il y a 57 indicateurs que le moteur de recherche peut analyser la concernant (selon l’appareil qu’elle utilise pour surfer, sa localisation, etc.), pour sélectionner l’information que l’algorithme va lui retourner, spécialement pour elle.
Cette personnalisation des informations présente un intérêt certain pour l’utilisateur ; mais il faut garder à l’esprit que la plus grande partie des informations à côté desquelles nous allons passer ce-faisant, est souvent la plus intéressante, celle qui nous permettrait de nous ouvrir le plus l’esprit.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=google-et-facebook-les-gardiens-contraires-a-lethique-de-vos-informations&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 28/02/2012
Apple vaut plus de 500 milliards
http://belgium-iphone.lesoir.be/2012/03/01/apple-est-la-societe-la-plus-precieuse-au-monde/
Écrit par : L'enfoiré | 01/03/2012
"Google Glass", le projet révolutionnaire
Les utilisateurs de ces lunettes de réalité augmentée pourront prendre des photos, téléphoner, visualiser une carte, “checker” leur position et partager des statuts sur Google +, tout cela à travers une interface très simple d’utilisation.
Imaginez un monde dans lequel vous n’auriez plus besoin de smartphone, de montre, de dictaphone ni d’appareil photo. Imaginez un monde où tous ces appareils seraient rassemblés sous une seule et unique technologie qui s’adapterait à votre vie de tous les jours et ne serait pas trop intrusive. Imaginez une technologie tellement révolutionnaire qu’elle pourrait bouleverser votre style de vie. Cette technologie, cela pourrait bien être Google Glass.
Conçue sous la forme d’un projet top secret, Google Glass semble tout droit sorti d’un film de Science Fiction. Et pour cause : son design futuriste et ses fonctionnalités uniques en font un objet directement inspiré de films comme Star Trek. Visuellement, les lunettes ont été conçues pour être très agréables à porter et ne presque pas se faire remarquer. Tout comme vous vous en doutez certainement, elles utilisent la technologie de la réalité augmentée pour afficher des éléments qui sont censés vous aider dans votre vie de tous les jours. Par exemple, si vous souhaitez vous rendre à un endroit en particulier, il suffit de le demander et les lunettes traceront un chemin qui vous mènera jusqu’à destination en vous indiquant quand et où tourner. Outre cette fonctionnalité GPS très pratique, l’appareil permet également de prendre des photos, de faire office de Webcam, d’obtenir diverses informations sur des lieux visités, de consulter les plans de métro, de répondre à des appels, d’envoyer des SMS, de partager des textes et clichés sur Google + etc. etc. Des dizaines d’apps devraient permettre de renouveler continuellement l’expérience.
Dans le fond comme dans la forme, ce qui nous est présenté aujourd’hui est très intéressant. Certes, nous n’en sommes qu’au tout début de cette nouvelle expérience, mais le futur s’annonce déjà radieux. Google devrait être le premier à se lancer dans l’aventure des lunettes de réalité augmentée, mais de nombreuses autres sociétés planchent sur des technologies similaires depuis un bon moment déjà. Google n’est pas en reste puisque l’entreprise américaine travaille également sur des lentilles qui permettraient d’obtenir des résultats similaires (voir ci-dessus). En attendant, pour nous aider à imaginer à quoi pourrait ressembler l’expérience “Project Glass”, Google met à notre disposition une vidéo promotionnelle du produit. A noter que pour l’instant, aucun prix ni date n’a été annoncé, mais selon les rumeurs qui circulent sur le Web, ce serait pour fin 2012.
http://geeko.lesoir.be/2012/04/05/google-glass-le-projet-revolutionnaire-de-google/
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2012
Mise à jour 28 juin 2012: un article de l'Echo "Facebook peut-il remplacer un vrai réseau?
Facebook, arme à doulbe tranchant avec des tours et des détours.
Buzz, pitch, où on y avoue ses failles, ses faiblesses et ses failles personnelles.
une adresse "Million Dollar Homepage" dit bien de quoi il s'agit où il faut ou tendre:
- à réunir les mêmes affinités
- donner un effet de loupe sur son ego et son expo
- se faire connaître ou mourir
- être actif et avoir une présence quotidienne
Écrit par : L'enfoiré | 28/06/2012
Merci pour vos réactions passionnées et votre article de fond, presque philosophique, sur les réseaux. j'aime beaucoup les personnes qui prennent du recul et écrivent des articles de fond.
Écrit par : Amaranthe | 28/06/2012
Les sites de rencontres en ligne ont révolutionné la manière dont nous rencontrons les gens
Les sites de rencontres ont définitivement changé la façon dont nous cherchons et trouvons un partenaire, ces dernières années, conclut l’étude « Searching for a Mate: The Rise of the Internet as a Social Intermediary » des chercheurs Michael J. Rosenfeld et Reuben J. Thomas, et qui sera publiée dans le numéro d’août de l’American Sociological Review.
Ces scientifiques ont étudié un groupe nationalement représentatif de plus de 4000 Américains. Ils ont constaté une perte de terrain de tous les moyens de rencontre traditionnels, comme les présentations d’amis, l’école, la religion et le quartier. Ainsi, la proportion des couples hétérosexuels qui se sont rencontrés par l’intermédiaire d'un ami représentait moins de 30% en 2010, alors qu’elle atteignait presque 40% au milieu des années 1980.
On constate l’émergence des rencontres en ligne, et entre le milieu des années 1990 et 2010, ce sont 20% des couples hétérosexuels qui se sont rencontrés de cette manière. Pour la communauté gaie, ces taux se sont même élevés à plus de 60% en 2010, au point que l’on parle d’une véritable révolution.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=quest-ce-quetre-socialiste-de-nos-jours&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 03/07/2012
Oh, le monde est beau (Le Monde Est Beau Oldelaf Et Monsieur D )
Antoine a refusé ce soir,
De prendre un verre avec Marie
Elle avait envie de le voir,
Elle en avait besoin aussi
Oui mais ce soir c'est pas possible,
Il a un rendez-vous important
Avec une fille hypersensible,
Qui va pas bien en ce moment
Il l'a connu sur internet,
Par un blog sur la solitude
Depuis le mardi ils se "mail",
Ça efface ses inquiétudes
REFRAIN:
Oh le monde est beau,
Ils font partie du même réseau
Oh le monde est beau,
Chaque jour on est plus nombreux
A être seul dans le bateau
Le pauvre Paul est un peu plouc,
Il n'a que 203 amis
Inscrit sur son compte Facebook,
C'est 26 de moins que Sophie
Et puis comble de l'injustice,
Facebook, elle, elle y va même plus
Elle dit qu'ça fait trop 2010,
Du coup Paul est un peu perdu
Comme il trouve pas la solution,
Il s'affale devant la télé
Il est prêt à tout, mais au fond,
Lui c'qu'il voudrait, c'est l'embrasser
REFRAIN
François est dégoûté, il craque,
Il est au bord d'la dépression
Car il s'est fait piquer son Mac,
Avec tous ses contacts, c'est con
Depuis il est sous Gardenal,
Car il lui faudra bien deux ans
Pour se refaire une vie sociale,
Et pour retrouver tous ces gens
Antoine, Sophie, Paul et les autres,
Ces meilleurs amis où qu'ils soient
Les siens oui, peut-être les nôtres,
Qui souvent ne se connaissent pas
REFRAIN (×2)
Plus paroles: http://www.parolesmania.com/paroles_oldelaf_et_monsieur_d_8889/paroles_le_monde_est_beau_1164478.html
Tout sur Oldelaf Et+Monsieur+D: http://www.musictory.fr/musique/Oldelaf+Et+Monsieur+D
Écrit par : L'enfoiré | 29/10/2012
L’analyse des données Facebook d'utilisateurs ayant mis fin à leurs jours pourrait aider à prévenir les suicides
Le réseau social Facebook est une mine de données personnelles des utilisateurs. Les politiques de confidentialité du réseau sont souvent critiquées, mais l’analyse de certaines de ces données, autres que l’état des relations ou les goûts musicaux de l’utilisateur, pourrait être utile pour prévenir les suicides, explique Slate.fr qui cite un article du site The Verge.
Le réseau social est une sorte d’archive des pensées des utilisateurs et les chercheurs pensent qu’analyser les états d’âme de membres s’étant suicidés ainsi que les interactions de ces derniers, pourrait aider à déterminer les signes avant-coureurs des suicides. Facebook fournit certaines de ses anciennes données à des chercheurs indépendants de l’ONG Save qui s’occupe de la prévention du suicide.
Dan Reidenberg, directeur de Save, a expliqué, dans une interview accordée à Bloomberg, que ces recherches pourraient faire apparaître de nouvelles tendances grâce à l’analyse, par exemple, du temps entre chaque post de l’utilisateur ou encore du type de langage utilisé lors de l’actualisation d’un statut. Ce travail devrait être terminé dans un an et les conclusions qui en ressortiront pourront certainement aider les familles, les proches et les différents réseaux à mieux comprendre le lexique et les actions entourant le suicide. « Les amis ne formulent parfois pas les questions pertinentes par peur d’être trop envahissants », précise Reidenberg. « Si on peut déterminer ce qui se passe, on pourra alors entraîner les gens à rechercher les traces ».
Slate explique que Google dans sa version américaine fait remonter dans ses résultats le numéro téléphonique vert de prévention, immédiatement lorsqu’une personne recherche le mot « suicide »et ses dérivés. Par contre, Google France ne le fait pas.
Le partenariat entre Facebook et Save concerne l’analyse des données d’une vingtaine de personnes du Minnesota ayant mis fin à leurs jours. Comme l’explique Dan Reidenberg, dans le secteur médical, il est connu que lorsqu’une personne s’apprête à se suicider, elle modifie certains de ses comportements : elle parle et écrit sur le sujet, recherche des méthodes, évoque ses sentiments d’inhibition et de charge pour autrui.
La finalité de l’étude des données d’utilisateurs est de créer un corpus de langage qui facilite le travail des enquêteurs qui ne devront plus essentiellement se baser sur les renseignements des proches. Par la suite, les travailleurs du secteur psychiatrique et technologique pourront être formés à ces nouvelles techniques. Le seul bémol, explique The Verge, est bien sûr le côté Big Brother de cette opération de collecte de données. On ne sait pas si dans le futur Facebook offrira plus d’informations à Save. On ne sait pas non plus si le réseau a demandé l’autorisation des familles des victimes pour cette divulgation.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=ict&item=lanalyse-des-donnees-facebook-dutilisateurs-ayant-mis-fin-a-leurs-jours-pourrait-aider-prevenir-les-suicides&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 28/01/2013