Le Laos est un pays communiste ! (12/07/2012)
Aujourd'hui, nous partons loin. Je cède la place à un autre p'tit Belge comme moi. Un Zinneke qui a choisi d'aller déposer ses valises successivement en Équateur, à Cuba, à Molenbeek, en Thaïlande, au Laos, où il vit actuellement. Il va vous servir de guide dans ce dernier pays. Certains le connaissent et le reconnaîtront. Son pseudo, Sapanhine.
Le Laos est un pays communiste ! Oui, communiste mais cela ne se voit pas. Ni dans l’ordre social, ni dans la répression attenante à ce type de gouvernement plus autoritaire que ce que nous nommons, de manière pédante, une démocratie de type occidental. Il n’est ni la Chine conquérante, ni Cuba la répressive à tout va.
En quoi le Laos est-il communiste, alors ?
Certainement pas au niveau de l’initiative privée qui est omniprésente. Il n’y a quasi pas de réglementation de l’accès au travail, une forme de consensus social où tout le monde voudrait passionnément devenir riche et se sacrifie pour. Dans le respect des traditions bouddhistes, d’abord éradiquées par le nouveau régime qui l’avait interdit après la révolution mais redevenues, avec l’aval des autorités, omniprésentes dans la société. Ce Bouddha Dieu le Père qui veut que tout le monde ait à manger. Ce Moloch pacifique de l’anti-désir, de la solidarité des petits, de la superstition et des fantômes, du billet de loterie gagnant, de la vie qui renaît, paraît-il sept fois et toujours en mieux si l’on obéit à ses préceptes, ou si l’on donne sous forme d’indulgences assez d’argent à la construction de nouveaux temples pour se faire pardonner les excès commis durant la vie présente. L’espoir de renaître mieux que cette fois-ci, dans une famille plus opulente, épargnée par le malheur qui se doit donc d’être présentement accepté en tant que tel.
Efficacité, efficacité : voilà qui évite de facto toute contestation, toute remise en cause de l’ordre, je ne vais pas dire public mais social.
Si Bouddha n’existait pas, on devrait l’inventer car, ne nous leurrons pas, d’ordre public, il n’y en a guère. De l’anarchie organisée pour tout modernisme, ça oui. Et plus qu’il n’en faut ! On ne change pas ce qui ne va pas, on s’adapte parce qu’on a toujours fait comme cela depuis des siècles. Ne rien remettre en question, pourquoi voudriez-vous que cela change ? Se dissocier du temps présent implique remise en cause. On ne remet rien en cause au nom de l’ordre immémorial.
Quel ordre ?
En quoi est-il immémorial ?
Parce que le puissant est resté puissant. Il a changé de camp en devenant la nouvelle aristocratie rouge que lui a imposé l’histoire mais est resté le puissant, celui qu’on respecte, qu’on adule et que l’on craint, celui dont il ne viendrait jamais à l’idée de contester le jugement, le pouvoir. Les familles nobles ont toutes immigré et nombre d’entre elles reviennent au pays, fortune faite ailleurs. Le puissant est celui dont le père, ou la génération précédente, a choisi le bon camp lors de la guerre du Vietnam. C’est lui le chef, le nouveau noble, le nouveau propriétaire. Celui qui s’en met plein les poches, car le décideur s’en met toujours plein les poches, c’est cela l’ordre immémorial. Au vu et au su de tous, sans révolte, juste avec une pointe d’envie de la part de ceux qui n’aspirent qu’à en être.
Le veau d’or, plus le mouton à 5 pattes et le Naja qui veille à la prospérité.
Un monde sans pitié, mais la compassion compense. Allez comprendre…
Sachez également que le Laos fut le pays le plus bombardé au monde. Une horreur dont le pays subit encore les stigmates aujourd’hui. Merci à ces satanés Américains !
Tout Laotien veut posséder une moto et un téléphone portable. Celui qu’on jalouse de tous ses pores dispose ou est propriétaire d’un pick-up dont il ne sait pas se servir, sauf pour aller droit devant lui avec le droit de tout écarter sur son passage, une performance sans trop de morts au passage vu le taux d’alcoolémie ambiant (1,7 pour mille, tel est le niveau d’infraction!) Heureusement qu’il y a des trous partout et que tout le monde roule à la tortillard au milieu des voies, sinon ce serait le massacre. Pensez : il y a onze fois plus de morts accidentelles qu’en Belgique pour une population qui en fait les deux tiers. Des trous, encore des petits trous, toujours de plus grands trous. Peu, très peu de routes et des pistes souvent à la limite du praticable. Jamais de casque à moto, c’est comme cela et cela le restera malgré le lourd tribut payé à l’inconscience. De la Lao beer, toujours plus de Lao beer depuis que l’opium est devenu interdit - une réussite ! Les jeunes générations n’ont même plus idée de cet enracinement culturel, cet esclavagisme qu’ont favorisé Français et puis Américains. Elles préfèrent le Yabba (textuellement, le médicament qui rend fou…), ces pilules de méthamphétamines réduites en poudre que l’on inhale à l’aide d’un billet roulé. L’effet est sensiblement égal à celui de la coke, addiction comprise. Trois jours de montée, d’excitation totale. Attention, la descente prendra au bas mot huit jours. Atroce cette descente. Impossible de dormir et hallucinations à tout va. Le seul remède, c’est d’en reprendre. Six mois d’usage vous rendent fou, cassé des neurones, débile, incontrôlé, vieilli de 20 ans. Cinglé, quoi !
Tout le monde sait qu’il ne faut pas y toucher, mais il n’y a aucune campagne gouvernementale qui le rappelle (un peu comme chez vous avec la coke…) et bien trop d’individus, ignorant pour la plupart, tombent dedans par manque d’information. Des jeunes et des moins jeunes. Seules dissuasion : les sanctions énormes en cas de trafic et l’obligation de cure pour les consommateurs qui en font la demande à condition d’avoir de quoi la payer ou pris dans l’engrenage des petits délits.
Une chance de s’amender, une seule. Elle consiste en une mise à l’écart à long terme dans des camps qui ne sont pas des hôpitaux ou des hôpitaux qui ne sont pas des camps. Une solution à méditer chez nous, chez vous… Le meilleur des mondes a un prix et le prix de celui-ci est cher, très cher. Sans doute le Yabba est-il devenu impossible à éradiquer car personne n’en comprend les dangers à titre individuel. On en produit trop, très facilement et partout, que ce soit ici, en Chine, au Myamar ou au Cambodge, en Thaïlande aussi mais les Thaïs vous jurent que non. Ils sont si menteurs.
Une arme de guerre pointée sur le monde de demain qui rapporte gros à ceux qui ne se font jamais prendre parce qu’ils sont trop hauts dans la société, trop protégés. Et leurs petites mains éparpillées dans une jungle si impénétrable.
Chez nous, le succédané s’appelle l’extasy, du pipi de chat à côté de l’original. Ce problème est en passe de devenir un danger majeur pour toute la jeunesse d’Asie et s’incruste lentement en Occident aussi.
Oh, ne croyez pas pour autant à l’effet colombien. Ici, tout est feutré, ne dépasse pas le cadre qui lui est indiqué. Aucune violence envers le citoyen lambda. Aucun camé ne vous tombera sur le râble, vous pouvez vous promener partout sans crainte. Bizarre alchimie ! Il doit être communément admis par la société qu’on ne peut faire de mal qu’à soi. Mais attention lorsqu’on a trahi les siens, auquel cas cela n’ira jamais devant les tribunaux.
A bon entendeur…
Mais, c’est un enfer chez vous ! Pas du tout, vraiment pas du tout. Étranger, ne te mêle de rien et rien ne t’arrivera, c’est tout simple. Contrairement à la Thaïlande où ils pullulent, les zonards n’ont rien à faire ici.
Fondamentalement, le Laotien de base est un brave type. Un travailleur acharné mais uniquement quand cela lui botte. Un fêtard invétéré quand cela lui botte aussi. Il brûlera aussi sec tout l’argent qu’il a en poche, uniquement pour montrer aux autres qu’il en a. Aujourd’hui, pas demain qui est un autre jour, un autre défi à la subsistance. Qu’il ait 1, 10, 100 ou 1.000 euros en poche ne changera rien au problème, il va se précipiter pour acheter le futile, tout ce dont il rêve en pensant qu’il aura une vie meilleure, qu’il a le droit d’oublier provisoirement ses malheurs présents.
Et demain, il repartira à zéro. Comme si de rien n’était.
Seul le riche met son argent en banque. Des banques à peine surveillées par un ou deux flics, par la milice en civil qu’on ne voit pas mais qui est partout. Des liasses et des liasses. Des millions de dollars à vue – preuve que de l’argent, il y en a - sans que personne ne songe à se les accaparer. Qui tenterait le diable le sait : il va être tiré à vue comme un lapin sans aucune chance de s’en sortir vivant. L’économie d’un procès et personne ne s’en plaindra… L’inverse serait incongru. L’argent se respecte, comprenez-vous ?
C’est que la richesse permet tout et surtout d’écraser l’autre qui vous enviera d’être plein aux as. Mieux, il n’y a personne, vraiment personne pour remettre ce blanc-seing financier en cause. Ni cela, ni la corruption qui tourne autour. Le politicien en vit, le flic pourra racketter où il l’entend dans le territoire qui lui a été concédé, l’administratif vous exigera un dessous de table, cela fait partie intrinsèque de son salaire et vous évitera d’avoir à faire la file, de vous voir opposé un "non !" forcément comminatoire. Plus le zig est haut dans la hiérarchie, plus il le fera. Tout service se paie, non ?
Un exemple : vous vous faites voler ? Soit le système récupérera à votre place, soit – c’est plus rare - il attendra sa légitime récompense et ne vous avisez pas de refuser de la lui donner, c’est presque un crime.
L’ordre règne. Est-ce un bien ou est-ce un mal ? Depuis que je suis ici, je n’ai plus de vraie réponse, d’autant que je n’ai jamais volé ni corrompu personne.
Le Laos connaît deux saisons : celle de la poussière et celle de la boue. L’eau qui tombe du ciel, drue, drue ! C’est le moment de piquer le riz (manger se traduit littéralement par "manger du riz", car sans riz, il n’y a pas de subsistance) Tous les paysans, hommes et femmes réunis, vont travailler aux champs des jours durant, courbés pieds nus dans la fange sous une chaleur étouffante.
L'histoire d'un explorateur breton aux pieds nus vient bien à propos
La récompense viendra trois mois plus tard sous forme de sacs de nourriture céleste qui, une fois délestés de vingt pour cent par le propriétaire de la machine à écosser, permettront aux familles de passer la saison sèche le ventre plein. Avec en supplément le cochon, les poules, les oies, quelques canards, des bœufs quand on en a. On baffrera les jours de fête sous une musique tonitruante crachée par les immenses baffles d’un DJ amateur (vraiment amateur !) ou les amplis crachotants d’un orchestre lorsqu’on a les moyens ou l’envie de s’en payer un. En attendant la prochaine fête, les prochaines fiançailles, un autre mariage, une autre grande bouffe collective sur le dos de l’invitant qui donnera l’occasion de s’envoyer encore et toujours des litres et des litres de Lao beer ou de Lao-kao, cet alcool de riz distillé on ne sait trop où ni comment, mais toujours avec des racines censées vous donner … la gaule, comprenez-vous ?
Et tout le petit peuple dansera la gigue jusqu’à plus soif devant les autorités forcément logées à la plus belle table sous le parasol. Chokdee, chokdee (à ta santé !) Et chacun beuglera tour à tour sa petite chansonnette dans le micro de 8 heures du matin jusque passé minuit, sans respect pour les vieux du hameau qui s’endorment avec les poules. Et les basses boum-boum badaboum s’envoleront jusqu’au village d’à côté lorsque les jeunes vont à leur tour s’y mettre avec leur satanée techno chinoise qui s’entend sur des kms, c’est une question de standing.
Non, je n’ai pas à juger. De là à comprendre…
Et personne ne se plaint. Non pas que cela dérange, là c’est évident. Mais un tien vaut deux tu l’auras. Le village d’à côté fera de même un de ces jours prochains pour une autre promesse de mariage, une autre fête de divinité. Et il n’est jamais de bon ton de rouspéter, tout le monde sait cela. Alors, on s’exaspère de l’intérieur en attendant la légitime revanche, le droit d’agir de même lorsque son tour viendra.
Simple, non ? Et puis, c’est si "sanouk" de s’amuser sans tenir compte de rien…
Le Laos régi par un parti unique, mais qui présente des candidats qui ne sont pas du Parti sur ses listes, est un pays à la fois hyper-centralisé et hyper-décentralisé. Comme cela, pas de jaloux. Chacun aura sa part, s’il dispose d’une parcelle de pouvoir bien entendu. Car sinon…
Le Gouvernement reçoit ses invités de marque en grandes pompes, encaisse ses commissions sur tous les travaux d’infrastructure, l’aide internationale et autres concessions de terrains agricoles ou miniers sans propriétaire légal. Gens de la haute, ministres et députés roulent tous en Toyota Fortuner, en Mercédes grand sport ou en Hummer (des monstres américains sur roues qui ressemblent à des tanks à tourelles, consomment au moins 25 litres au 100 et coûtent presque 200.000 euros l’unité). Les gouverneurs de province font la loi chez eux. Les chefs de district et les maires - appellés Maey baan - aussi. Les flics locaux font leur loi et l’appliquent à qui ils veulent. Tout se passe bien, personne n’empiète sur le pouvoir d’autrui, d’ailleurs est-il seulement au courant de ce qui se trame ailleurs que dans sa sphère propre ? Quel serait son intérêt de le savoir ?
Le plouc besogneux et sans qualifications (un mot qui ne veut rien dire ici car ils sont tous à la fois maçons, charpentiers, paysans, réparateurs de tout et n’importe quoi, de vrais multi-spécialistes pour tout dire) gagnera un peu moins de 100 euros par mois, travaillera six jours par semaine à raison de dix heures passées à crever dans les champs ou au volant, à moins que ce soit au meilleur des cas sur une chaise en attendant que le client les interpelle ou que le chef - qui ne foutra jamais rien, lui - leur en donne l’ordre. Dans ce genre d’emploi, la productivité n’est pas vraiment un élément qui rentre en ligne de compte.
Tenez, il y a huit jours, je suis allé acheter du carrelage. J’étais seul dans le magasin plus grand qu’un terrain de foot. Six comptables toutes habillées de seyants tailleurs roses, trois hôtesses tout sourire dont une avec ses deux enfants, quelques hommes à tout faire qu’il ne fallait manifestement surtout pas déranger, un gardien de parking et deux femmes de ménage sempiternellement occupées elles à briquer le sol. Le plein emploi, quoi ! Aucun membre de ce staff d’entreprise n’a su me renseigner sur le prix d’un litre de peinture, sauf la seule capable de manipuler un ordinateur. Tenez, je suis même persuadé qu’ils ont dans un parfait ensemble trouvé ma question bizarre, moi qui m’enquérais de savoir combien de mètres-carrés on couvrait avec un litre de peinture blanche.
Ces Occidentaux ont de ces questions… Pourquoi veulent-ils tout savoir alors que cela n’a manifestement aucune importance ?
Bo pe gnaan. Relativisez, relativisez, vous ne vous en porterez que mieux, amigos !
Ceci dit, si le boss, souvent un Chinois, en fout un dehors ou se met à pousser une gueulante, il risque bien de se retrouver sans personne à son service demain. Le bloc au boulot, c’est la version locale du syndicat. Et du travail – sous-payé, il est vrai - il y en a partout. Donc, pourquoi se casser la tête ? Si le patron est méchant, on se barre, point ! Pourquoi faire grève lorsqu’on dispose de l’arme absolue ?
Vu comme cela, à se demander qui est au pouvoir.
Chacun pour soi et Bouddha pour tous. C’est très efficace. Moral même !
Et si tu ne travailles pas, ce qui est ton droit le plus strict, il y aura toujours bien quelqu’un pour te donner une assiette de riz aux légumes et une natte pour aller passer la nuit au temple en attendant des jours meilleurs ou de refaire fortune. Au moins 50 euros, la fortune ! Les pauvres les plus riches n’ont qu’à les demander à leur famille, ils auront largement de quoi ne jamais rien faire, sinon s’amuser durant les sept jours que comporte la semaine. Pourquoi travailler dans ces conditions si dantesques puisqu’un prestigieux tonton, l’amant de votre grande sœur ou papa satisfera à tous vos besoins, mmh ?
Ne croyez pas que je suis pour. Ni que je suis contre. Je constate seulement et là, j’en arrive bêtement à ne plus être aussi sûr des valeurs qu’on m’a enseignées. En quoi seraient-elles effectivement les bonnes? Avons-nous, nous les héritiers d’une culture doublement millénaire qui a réussi à garder une partie des traces et des leçons de son passé, vocation à nous considérer comme l’exemple à suivre, les meilleurs ? De vrais démocrates, ceux qui savent, ceux qu’il faut imiter dans leurs délires, singer et copier au nom du progrès économique censé tout guérir.
Ouais, je crois qu’on doit s’être gouré quelque part. Dubito ergo sum…
Cette terre laotienne qui mérite mille fois d’être vue par tout touriste féru de nature, de culture et de sociologie , je l’ai fait mienne après de nombreuses pérégrinations qui m’ont mené d’abord chez les Incas d’Equateur, puis dans l’enfer cubain, à Molenbeek commune la plus kasbhatique de Belgique et dans le Nord de la Thaïlande que j’ai parcouru durant 4 ans en vélo. Fait curieux, jamais durant ces quatre années, je n’ai envisagé mettre ne fut-ce qu’un pied au pays des mille éléphants par peur, par révulsion du drapeau rouge (l’effet Cuba, me direz-vous…). Un quart d’heure après avoir passé, toujours en vélo, la frontière terrestre qu’est le pont sur le Mékong pour y faire renouveler mon visa à l’ambassade thaïe, je m’y suis immédiatement senti chez moi. Pourquoi? Je n’ai pas de réponse, si ce n’est a contrario : le dégoût du matérialisme sans foi ni loi, de la putasserie immonde et du racisme profondément culturel des Thaïs.
Un jugement que j’ai affiné depuis. Sauf sur les Thaïs, cela va sans dire.
Je ne tiens pas à jouer au guide touristique de type initiatique, mais Luang Prabang est magnifique sur deux kilomètres-carrés, la rivière Nam. Ou à remonter en pirogue, Phongsaly tout en haut à la frontière vietnamo-chinoise hors du temps, les pistes ne menant qu’à des villages perdus extraordinaires, le plateau des Boloven et les 4.000 îles dans le sud à voir au moins une fois dans sa vie, par exemple avant d’aller à Anghor au Cambodge qui n’est plus qu’à 300 km. Où que vous soyez et quel que soit votre moyen de transport (vélo – jeep – moto) vous trouverez un logement pour deux muni de toutes les commodités au prix de 10 euros par jour (sauf à Vientiane et à Luang Prabang où il vaut mieux compter le double).
Une histoire française au Laos
L'aventure de l'explorateur breton aux pieds nus mérite une histoire
Bannissez la plaine des Jarres où il n’y a rien à voir, sauf le souvenir des cratères creusés par les bombes américaines. Un conseil, il vaut ce qu’il vaut : SURTOUT n’entreprenez pas un périple en voyage organisé où vous serez plumés, non par les locaux, mais par les agences vide-goussets qui vous proposent à trois fois le prix le nec plus ultra du tourisme toc. Ici, l’aventure a encore un sens mais encore faut-il avoir la volonté d’aller à elle.
Dans mes rêves d’enfant, il y avait encore la Nouvelle-Zélande et le YuCON pour que je finisse mon tour de ce que je voulais voir du monde, mais je commence à me faire vieux. Ayant atteint l’âge fatidique de 65 ans aujourd’hui même, je sais juste que le paradis terrestre n’existe pas. Mais aussi que s’il existait, il devrait probablement se trouver ici. Les paysages sont somptueux, les gens fondamentalement gentils même s’ils sont rivés sur vos dollars (trois jours, pas plus car la nécessité refera immanquablement surface), la nature vierge, la vie douce et pas chère, aucune agressivité, les demoiselles gentilles et diablesses à la fois mais pas farouches pour un sou ( cfr Malraux ).
Dans le fond, le Laos ne m’a appris qu’une chose : ne pas juger.
Et une autre : avec le sourire, on ouvre toutes, vraiment toutes les portes.
Une troisième et ce sera la dernière : le respect de l’autre tel qu’il est, sans préjugé aucun.
Le Laos, c’est le port d’attache de ceux qui n’en ont plus.
S’il n’existait pas, il faudrait absolument l’inventer.
Bien à vous tous,
Alain alias Sapanhine (le 28.06.12)
- "Il ne faut croire que d’une oreille et réserver l’autre."
- "Pour juger d’un éléphant il faut regarder sa queue ; pour une jeune fille il faut voir sa mère."
- "Les animaux peuvent glisser ; les savants peuvent se tromper."
- "Quand on a entendu, il faut voir; et quand on a vu, il faut juger avec son cœur."
- "Tel est courageux au village, qui est peureux en forêt. "
- "Supportons la boue pour (en) manger les anguilles. "
- "La voix du pauvre ne résonne pas."
- "Quand les buffles se battent, c’est l’herbe qui en pâtit"
Puis il y a eu cette annonce touristique du Touring-Explorer (ci contre) à laquelle Alain avait répondu de manière impromptue, d'un seul jet, sans même réfléchir:
La belle saison, c'est de novembre à mars. La croisière sur le Mékong, c'est un peu toc. Mieux vaut remonter la Nam ou de Luang Prabang vers Phongsaly. Les Akha, venus de là-bas, issus du Yunnan, sont aussi immigrés dans le nord de la Thaïlande où ils sont considérés comme des sous-hommes, comme d'anciens spécialistes de la culture de l'opium puisqu'ils sont les avant-derniers arrivants. Ils ont occupé les terres entre 500 et 1.000 mètres de haut, là où le pavot pousse tout seul. On y construit des pièges à serpents qui viennent manger les oeufs des pigeons. Un militaire, qui royalement y est payé 60 euros par mois, a un boulot qui consiste à capturer les clandestins Chinois qui viennent empoisonner les rivières du nord en se livrant à l'orpaillage illégal ... et bien sûr rejettent sans le moindre état d'âme le mercure dans les rivières. Cela ce militaire ne savait pas et a même été surpris d'apprendre que cela tuait toutes vies animales en aval et, pire encore, que ce poison se concentrait dans le foie de tous ceux qui ingèrent du poisson ! Il venait enfin de comprendre le sens de son travail... Un militaire est là pour obéir, pas pour comprendre le sens de ce qu'on lui demande de faire. Tout un symbole...
Vulnérable le Laos ? Oui et non, sa position centrale fait que Vientiane deviendra un jour la capitale de l'ASEAN parce qu'elle sera le second choix de toutes les autres capitales après elles-mêmes évidemment.
Les Vietnamiens colonisent l'armée et l'administration.
Les Chinois achètent toutes les terres cultivables. Les Japonais, payent pour des épouses car la Laotienne est réputée être restée fertile.
Les Thaïs sont détestés pour des raisons historiques et de comportement. Mais ce sont eux qui importent tout ce qui est l'alimentaire dit de luxe. Le Laos n'a aucun grand magasin de style "grande surface". Les Laotiens se précipitent, dès lors, tous de l'autre côté du Mékong, là où il y a un pont - donc un poste frontière - et en reviennent émerveillés par l'abondance. S'ils savaient...
Le gouvernement s'en met plein les poches. Les Laotiens ne sont pas scandalisés, tout au plus jaloux de ne pas pouvoir en faire autant. Pire, il ne s'intéresse aucunement au problème, tant il s'enfonce dans la spirale de la consommation. Là où je vis à la campagne, toutes les terres agricoles sont à vendre. Dès que la vente est devenue effective, ils s'achètent tous des Toyota Fortuner et, six mois plus tard, ils n'ont même plus de quoi mettre de l'essence dedans. Alors, ils redeviennent ouvriers agricoles pour les autres...
L'artisanat reste confiné. Chaque village ayant sa spécificité et tous les locaux vont alors faire la même chose, ce qui permet aux acheteurs de fixer eux-mêmes le prix minimum.
Luang Prabang est magnifique sur 2 km carrés, bordélique partout ailleurs. L'UNESCO et les autorités locales sont en perpétuelle bagarre. On trouve un nombre d'experts internationaux largement payés à ne rien faire et plus de touristes que d'indigènes dans les rues...
A Vientiane, il n'y a pas grand'chose à faire. La ville ressemble à une sous-préfecture française.
Le beau Laos, c'est celui de la campagne, des sentiers non-battus. Celui où les touristes ne vont jamais par manque de temps. Bokéo dans le Nord, le plateau des Bolovens dans le Sud.
La religion a été interdite après la guerre mais les autorités lui ont redonné force parce qu'il sert de CPAS et entraîne les gens à obéir à certaines valeurs sans se poser de questions.
Ponsavan et la plaine des Jarres, il n'y a vraiment RIEN à voir.
Ce que j'aime vraiment, la tranquillité et partir à l'inconnu le long des pistes en jeep (hélas plus à vélo). L'aventura, quoi....
Il faut être conscient qu'il y a 25 ans, le Laos était plus pauvre que n'importe quel pays africain sauf peut-être le Soudan. Aujourd'hui, il est plus riche et le standing de vie augmente tous les jours. Grenier à riz et électricité via les barrages qu'on construit partout où c'est possible. Regrettable peut-être mais les lacs de retenue sont empoissonnés. 60 pour cent des protéines consommées sont à base de poisson.
Pas beaucoup d'imagination, aucun respect de l'environnement, le déboisement sauvage puisqu'on ne leur apprend pas ce que cela veut dire.
Un article d'Agoravox parlant du Laos, avait généré une longue réaction.
Mais il y a aussi les images et un clic pour y partir en voyage
Commentaires
Bonjour à tous,
Contraste et exotisme garanti, cette fois.
Je tiens à remercier Alain alias Asterix, par deux fois. Pour ce témoignage, cette tranche de vie, bien évidemment dont il m'a donné l'exclusivité suite à une sorte de "commande" personnelle. Le ton y était. Une aventure humaine.
Mais pour autre chose, aussi.
Un jour, j'ai écrit "L'amitié, échange de bons procédés". Je ne croyais pas si bien dire. Mes amitiés sur la Grande Toile ont souvent pris leur départ sur le site citoyen d'Agoravox. Elles commencent, se précisent parfois et s'adoucissent avant de, parfois, s'estomper. Ainsi va la vie dans la vie virtuelle tout comme dans la réelle.
Cette amitié avait très mal commencé, pourtant. Par de mauvais procédés, par des malentendus, par une mauvaise compréhension, une question posée, mal comprise et donc mal répondue.
Son "A propos" ( http://www.agoravox.fr/auteur/asterix-26112 ), ses articles m'avaient posé questions, il y a près d'un an. Lui qui parlait de son pays d'origine la Belgique, quand on vit depuis de nombreuses années dans beaucoup d'autres. Parler de son pays d'origine avec, il faut bien le dire, un arrière goût de "destruction massive, efficace et très personnel" alors que la seule presse belge actualisait les informations, ne me semblait pas vraiment adéquat. Était-ce une nostalgie d'une Belgique qui n'est plus? De ce changement, je pouvais mieux en parler.
Les choses auraient pu en rester là. Ce ne fut pas le cas. D'où mon deuxième remerciement de m'avoir contacter et d'avoir réconcilié ce qui semblait irréconciliable.
La compréhension du parcours du combattant, du baroudeur est parfois tout aussi réel mais seulement plus caché.
J'aime les "Belges du bout du monde" ( http://www.rtbf.be/lapremiere/emission_les-belges-du-bout-du-monde?id=1009 ). Ils ont été prévenu qu'il y avait un "spécimen rare" à Laos.
Un autre jour, bien plus tard, j'avais écrit un autre article "Veux-tu être dans mon réseau?".
Il y est depuis.
Bien à toi, l'artiste belgo-cubain-laotien et j'en passe peut-être.
Écrit par : L'enfoiré | 12/07/2012
Mardi dernier, à la RTBF1 retour des "Carnets du bourlingueur". ( http://www.rtbf.be/video/v_les-carnets-du-bourlingueur?id=1743717&category=viepratique )
Vang Vieng : la ville de la came.
Au Laos, perdu dans les montagnes, Vang Vieng est une petite ville enchanteresse. Référence pour de nombreux voyageurs, le village est devenu une nouvelle destination à la mode pour les jeunes de 18 à 30 ans. Parmi les attractions proposées aux jeunes : descente de rivière en bouée, saut à la tyrolienne, bars sur pilotis, musique, danse et fêtes ! La drogue y circule en toute impunité. Sous leurs dehors de liberté et d'amusement, les jeunes touristes étrangers n'en ont pas décelé tous les dangers...
(Un blog qui en parle
http://famisaolaos.blogspot.be/2011/07/van-vieng.html )
Les mystères du triangle d'or.
Pendant des années, le « Triangle d'Or », situé entre la Birmanie, la Thaïlande et le Laos, a été la première région de production d'opium dans le monde. Aujourd'hui le yaba a remplacé l'opium. La police et l'armée tentent de lutter contre le trafic de drogue. Mais c'est un combat perdu d'avance dans cette zone de collines et de non-droit, traversée par le Mékong. Au centre du triangle d'or, un intrigant casino de luxe attire les joueurs venant essentiellement de Chine.
Écrit par : L'enfoiré | 12/07/2012
Alain,
D'abord bon anniversaire après un peu de retard.
Faut dire que la date est moins facile à se rappeler que la mienne qui contient tout dans la seule énumération de l'année 1947.
Alors, je suis allé voir ce qu'on disait sur Internet dans l'actualité sur le Laos.
Et bien pas grand chose.
Une première gay-pride: http://www.rtl.be/loisirs/detente/voyages/739172/premiere-gay-pride-organisee-au-laos
Puis, tout le reste est sur les relations amicales entre le Vietnam et le Laos avec surtout le Vietnam comme porte drapeau.
Tout semble intégré avec l'antique Indochine
Un premier satellite:
http://fr.vietnamplus.vn/Home/Le-Laos-projette-de-lancer-son-1er-satellite-dici-2015/20126/23521.vnplus
Un chantier du barrage de Xayaburi:
http://asie-info.fr/2012/06/29/au-laos-le-chantier-du-barrage-de-xayaburi-va-bon-train-55984.html
Le 4ème dialogue avec les USA:
http://fr.vietnamplus.vn/Home/Le-4e-dialogue-integral-EtatsUnis--Laos/20126/23622.vnplus
http://www.courrierinternational.com/article/2012/06/14/developpement-pare-pour-le-decollage
Ceci pour les constatations.
Écrit par : L'enfoiré | 12/07/2012
Passons aux questions.
A toi de choisir où mettre le joker...
Après avoir étudié le parcours. Je ne connais pas les dates de début et de fin.
L’Équateur, d'abord. Instabillité poilitique après 1979.
Donc, Cuba et Laos, deux pays dit communistes.
La définition: Le communisme, à l'origine, est l'idéal d'une société sans classes et d'organisation sociale sans État, où la propriété privée serait abolie, réaliser une société égalitaire avec les réalités sociales et les formes de gouvernement découlant de leur action.
As-tu trouvé que c'était le cas quelque part ou n'est-ce qu'un rêve qui comme pour Ferrat a tourné au vinaigre?
Le communisme t'attirait.
Qu'est-ce qui t'as décidé de choisir ces deux pays et pas la Chine qui se profilait plus apte à un avenir prometteur.
La Corée du Nord n'en parlons pas. Le Viet Nam n'était pas différent du Laos.
Comment t'es tu habitué au climat tropical?
Et la langue, le Lao? Ça ressemble à quoi? Apprend-on cela via quels moyens?
Reste-t-il le français comme résidu de 1949?
Combien de Kips dois-je payer pour les réponses?
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 12/07/2012
Questionnaire multiple.
Ce parcours est dû au hasard. C'était le jour où le Roi Baudoin mourut. Une bonne brocante à Spontin, je venais d'y trouver deux bons petits tableaux d'église début 19ème. Pas cher, je me souviens. Vite dans la bagnole, il devient temps de déballer son propre matos. La vie était dure, en fait pas si dure que ça malgré le blocage. J'ai entendu de la musique andine, le charango donnait un de ces rythmes, j'ai adoré. Les Incas d'Equateur ont fini par passer l'hiver chez moi. Trois mois plus tard, j'étais à San Pablo del Lago, j'ai jeté mon corset de plâtre sur l'Imbabura. Il y avait un lac et une immense exploitation de roses. Rien d'autre sinon la débrouille, je vivais chez les Incas. De leur conscience politique, je retiens Ruminahui et les quinientos annos de resistencia indigena que l'on voyait parfois écrits sur de gros rochers le long de la PanAmerican. A 3.00 m. de haut, dans les plaines. Il pleuvait tous les jours à 6h tapantes. Un jour, j'ai monté l'Imbabura jusqu'en haut, comme je l'avais fait avec Nicolas sur la montagne de St Patrick en Ecosse mais cela n'avait servi à rien.
Mon expérience politique du pays ?
N'exagérons pas. Le mépris manifesté par les Blancs et mestissos envers les Incas. Mais bordel, qu'est-ce qu'ils sont têtes de mule.
J'ai pété le manche de mon charango à Vientiane. J'en voudrais un autre. Des cordes noires, celles qu'on emploie pour la pêche.
Voilà, au suivant...
Cuba, j'y avais cru comme je l'ai cru fin 1959, j'avais 12 ans. Du rêve à la réalité. Un jour je finirai le bouquin, ensuite on verra.
T'a aussi la Thaïlande, un peu de Laos et plus de Thaîlande où les routes sont nettement meilleures - en vélo, vous me direz ! Plus de 100.000 km en dix ans, un petit peu plus de Laos, retour pour toujours en Thaïlande ...puis ici au Laos tant que je reçois le droit d'y vivre. Une décision qui date de 4 ans et cela fait un peu plus de deux ans que je ne roule plus à vélo. Ouais, bon...
Je ne me positionne pas du point de vue politique, j'dis ce que je vois, je lis, j'entends. Si je reste, c'est parce que le bon l'emporte largement sur le mauvais.
A ce niveau, le Vietnam, je ne connais pas, je ne suis jamais allé par-là. Trop peu de Cambodge, pris en sandwich entre deux bagnoles à Anghok Vat que je venais de sillonner à vélo durant trois jours. J'aimais bien les gosses de Sihanoukville, on a fini en peloton de 40 tous les jours de 4 à 6. Comment se mettre sur un vélo pour rouler plus vite, mais aussi les limites de l'impétueux. Pour un rien, je serais resté mais il y eut cet accident d'Anghorvat. Plus de 200 km en trois jours, pas de casque. Ce fut le jour où la France a perdu la coupe du monde contre l'Italie. Une bonne commotion de 3 semaines, tout s'est bien passé. Quinze jours de cure à Vientiane. Adios Cambodge... La Birmanie, un jour peut-être.
La Chine, j'ai pu l'imaginer, pas vraiment savoir. J'avais une copine thaï-daî originaire du Xisambanna, la frontière birmane à même pas dix km. Le petit village était en haut de la colline. Seul le Maire était chinois et les gosses les plus brillants, envoyés faire leurs étude en mandarin. Il n'y a pas de génocide culturel à proprement parlé. La TV en dialecte de la province est une réalité ouverte, l'enseignement basique aussi. Mais les Chinois arrivent de partout, on construit des villes pour eux. Ils ne connaissent pas le thaï-dai, c'est au Dhaï d'apprendre le chinois, pas l'inverse. Tous les commerces sont déjà chinois, la débrouille est restée locale. Le ciel n'était jamais dégagé avant 10 heures et il faisait vraiment froid la nuit. Le dérailleur de mon vélo était cassé, réparable. Aucun d'entre eux n'avait jamais vu un vélo à dérailleur.
Je suis revenu en Thaïlande après deux mois. Via Djinhong en bateau sur le Mékong. Chine, frontière naturelle entre le Laos et la Birmanie. 300 km de bateau chinois à travers gorges et jungle jusqu'à Chiang Kong en Thaïlande. Bon, c'est pas explorateur mais c'est tout comme.
Bizarrement, tu n'as pas parlé de la Birmanie. Je m'évite donc le souvenir, merci.
J'peux aussi vous parler de Molenbeek, un autre jour...
Écrit par : alain sapanhine | 12/07/2012
Salut Sapanhine,
J'aime ce "nom". C'est tellement plus passe-murailles que Alain. :-)
Toute la vie est un hasard. Hasard du temps dans l'espace.
Mais il y a des points, des "breakpoints" qui marquent celle-ci. Des points qui font tourner la page pour en lire une suivante.
La mort de Kennedy, le 11/9 et pour un Belge, la mort de Baudouin en a été une aussi. Qui ne se rappelle pas des longues files devant le palais de Bruxelles?
Donc, ici, nous nous trouvions en 1993. On va "fêter" le 19ème anniversaire dans quelques jours.
Il rappelle des moments où une césure se produit avec le passé, que l'on compte les années passées et celle qui restent.
On entend parfois la musique du large, comme toi.
Alors, les rêves reviennent à la surface. On ne sait pas si c'est normal, mais on les ressent tout à coup comme possibles.
Il y a beaucoup de désillusions à attendre, mais on s'en fout.
Les histoires de Jacques Careuil, d'Henri Verne dont j'ai parlé récemment le rappellent.
Je n'ai pas parler de la Birmanie, de la Thaïlande, puisqu'il n'en était pas question dans ton "A propos".
Il y a encore un pourcentage élevé de sédentaires. Le boulot demande de la mobilité, de la présence partout.
Avec les vies qui s'allongent, je vois très bien que nous ne feront pas le même boulot, pas le tempo, toute une vie.
On va en avoir de plus en plus à raconter.
C'est peut-être cela le point positif.
Écrit par : L'enfoiré | 13/07/2012
Le Guide du Routard ( http://www.routard.com/guide/code_dest/laos.htm ) dit du Laos
>>>>
Ce petit pays, l'ancien royaume du « Million d'éléphants », devenu la République démocratique et populaire du Laos en 1975, est fragile. Non seulement il fait partie des nations les plus pauvres de la planète, mais ses habitants savent combien il est difficile de préserver son indépendance lorsqu'on ne dispose que de peu de moyens pour la défendre et qu’on est entouré de voisins aussi dynamiques.
Pour bien apprécier le charme subtil du Laos, il faut être discret. Dès lors, on goûtera pleinement la beauté des temples, témoins de la splendeur passée des anciens royaumes lao. On savourera les sauvages paysages de montagnes, où vivent toujours des peuples qui n'ont pas encore succombé aux charmes factices de la « civilisation ».
Le Laos est une nation fière de son passé, qui cherche encore sa voie pour se développer tout en préservant son identité. Ce n'est pas facile. Comment rester ce que l'on est sans être tenté par les images de vie apparemment facile que donnent en permanence les télévisions internationales ?
Le Laos réussira-t-il à conserver la tranquille nonchalance qui fait son charme, ou l'ouverture de ces dernières années va-t-elle précipiter ses habitants comme des papillons de nuit sur la lumière artificielle de la civilisation de consommation ? Tout va très vite, ici. Et personne ne peut dire ce que deviendra ce pays dans quelques années.
> Quelle genre de réactions peut-on avoir à cette manière de présenter le Laos à partir du Laos?
Écrit par : L'enfoiré | 17/07/2012
j'adhère entièrement à ce qu'écrit le guide du routard et c'est bien la première fois depuis son virage ultra-commercial
Écrit par : alain sapanhine | 17/07/2012
J'ai adoré l'article, j'ai voyagé sans même m'en rendre compte.
Je m'y suis perdu dans mes pensées, un peu, beaucoup, longtemps au point de devoir reprendre la lecture sur plusieurs jours.
J'aime beaucoup cette façon d'écrire avec un petit goût de San-Antonio en arrière plan.
Merci pour le voyage Alain ;-)
La drogue quelle saloperie, 8 jours de descente avec le Yabba faut être un milliard de fois plus courageux que je ne le suis pour signer un tel contrat …
-« Mieux, il n’y a personne, vraiment personne pour remettre ce blanc-seing financier en cause. Ni cela, ni la corruption qui tourne autour. »
En Occident c’est pareil, aux USA c’est quasi l’évidence, en Europe on dissimule un peu mieux car il faut le fric + le carnet d’adresses .
« Ouais, je crois qu’on doit s’être gouré quelque part. Dubito ergo sum… »
J’en suis certain mais pour corriger le tir, il ne faut pas attendre les autres, question de confort personnel …
Écrit par : Sun Tzu | 22/07/2012
J'ai eu beaucoup de plaisir à kire que je t'avais fait un peu voyager.
La drogue est une saleté absolue : par là, j'entends les amphés ( dont on minimise les effets secondaires à courte et moyenne échéance ) la coke ( qui n'existe pas au Laos ) l'opium et ses dérivés ( quoique je sois pour selon les coutumes des anciens : à utiliser au-delà de 75 ans mais JAMAIS avant ). J'y ajoute l'alcool qui fait de terribles dégâts ici et le tabac auquel je suis, hélas, également accro. Comme je n'ai pas l'habitude de tricher, tu remarqueras que je n'y inclus pas la marihuana NATURELLE qu'il m'arrive de tâter de temps à autre, j'ai bien écrit : de temps à autre.
La corruption est constante mais il faut' de mon point de vue la remettre dans son contexte. Je la comprends de la part du flic de base qui préfèrera vous soutirer un euro que de vous en faire payer 5 en cas d'infraction légère au code de la route ...par ailleurs inexistant, ou du fonctionnaire qui, pour s'être appliqué à vous rendre le service estatal facile, comprendra difficilement que vous ne le récompensiez pas - comme tout le monde - pour ses services. Mais voilà, elle devient un mode de vie et les puissants soit ne vivent que d'elle, soit récompensent le système pour fermer les yeux à bon escient : trafic de came, vol de terrains aux villageois qui n'ont jamais eu d'actes de propriété, la dîme sur les travaux d'infrastructure...
Je ne demande à personne de partager mes points de vue, mais trouve quelque part nécessaire de les donner. Douter est la seule voie possible pour éviter l'intolérance.
Merci de ta réponse
T'as bien raison de souligner qu'en Europe " qui lave plus blanc que blanc " elle existe aussi et même dans des proportions dont nous n'avons même pas idée que ce soit au niveau des lobbys qui ne sont que des officines de corruption à grande échelle, ou dans TOUT ce qui touche le para-politique.
Écrit par : alain sapanhine | 22/07/2012
L'Europe lave "plus blanc que blanc" c'est vraiment prendre les gens pour des cons, je n'irai pas tirer dans tous les sens "en public" mais les bakchichs sont tellement monnaie courante que l'on prévoit 25 à 30% de rétro-commissions automatiquement. (je parle de ce que je connais la France, je n'oserai pas affirmer pour le reste de l'Europe mais je me doutes que les Français ne sont pas si exceptionnels ...)
La marijuana n'en est plus dans le nord de l'Europe, il faut être réaliste leur truc assomerai un éléphant. Cela n'a plus rien à voir avec un produit "naturel" ...
Pour ce qui est des addictions en dehors de l'activité permanente (avec ou sans mouvement) je suis tranquille avec tout ça même si nous y incluons le sel, le sucre, la voiture etc ...
Ma seule addiction est le riz, c'est le seul sucre lent dont je ne me lasse pas.
Ceci-dit quand on est trop simple, trop heureux, trop sain, on inquiête sérieusement autour de soi mais ON s'en fout car on a choisi sa vie par goût personnel...
(Dieu sait que c'est "louche" de vivre comme ça, il faut vraiment se justifier et rassurer tout le monde tout le temps je vais peut-être finir sur un bûcher..)
Écrit par : Sun Tzu | 23/07/2012
C'est exactement ce que je réponds aux autorités laotiennes quand je les sens vexées lorsque je parle de corruption. Elles y voient comme une critique unilatérale mais leurs yeux s'éclairent devant ce type de réponse. Je leur ai déjà dit plusieurs fois que si j'acceptais d'écrire avant la grande conférence UE-ASEAN qui aura lieu ici à Vientiane fin novembre, je devrais forcément, par morale, être critique à leur égard, ne fut-ce que pour rester crédible. Faut dire que je m'attaque à gros car la critique ne rentre pas dans les moeurs ici qui sont, qui doivent être acceptatoires.
C'est que, s'ils sont vexés, ils ont toujours la possibilité de me foutre immédiatement dehors ( le bûcher ). Dès lors, en toute honnêteté, je ne sais pas si je vais m'atteler à cela. Mais ils savent déjà que si c'est pour être scribe, ce sera non.
Ravi de te voir partager mon avis sur le THC. Un verre de vin par jour ( je n'en suis pas là et même très loin ) OK ! Mais trois bouteilles de vinasse qui assomme, non merci. Dans mon jardin, tout pousse tout seul et cela finit même en soupe ...avant la phase de maturation. C'est aussi bon que les épinards et sans effet aucun.
Écrit par : alain sapanhine | 24/07/2012
Il y a l'immigration qui préoccupe certains, puis il y a aussi émigration
De plus en plus de jeunes Belges partent à l'étranger
Près de 28.000 jeunes Belges s'installent à l'étranger en 2010, ce qui représente une augmentation de 70 % par rapport à 2009.
De plus en plus de jeunes Belges partent à l'étranger
Les données du SPF Economie proviennent des communes belges. Plus de la moitié des émigrés, soit 14.284, ont entre 25 et 30 ans. De 2000 à 2009, la hausse du nombre de Belges partis s'installer à l'étranger n'était que d'environ 3.000 personnes, pour un total de 16.455 en 2009. Un an plus tard, en 2010, année de la crise, ce nombre explosait pour atteindre 27.969.
Ces Belges expatriés sont généralement hautement qualifiés, d'après les experts.
« Ils ont souvent déjà expérimenté la vie à l'étranger en participant à des programmes d'échange durant leurs études », explique le sociologue Ignace Glorieux (VUB) à De Morgen.
« Les jeunes fuient les perspectives d'avenir peu optimistes qui règnent en Europe ».
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-07-26/de-plus-en-plus-de-jeunes-belges-partent-a-l-etranger-928699.php
Écrit par : L'enfoiré | 26/07/2012
Oui, beaucoup partent à l'étranger, encore plus désirent partir. a ceux qui veulent franchir le pas, je dis qu'il y a toujours danger, un danger double : le non-connaissance du pays de leur choix et l'impréparation de leur dossier. Ce n'est pas la peine, pour donner un exemple d'ouvrir un bistro ou un restaurant, ce qui est souvent le but ultime des rêveurs à temps plein. Je pense au contraire qu'il faut déjà avoir du " métier " une formation solide, un vrai désir d'entreprendre et surtout, surtout s'entourer d'avis juridiques et se créer d'abord une structure.
Je ne suis pas vraiment spécialiste du domaine mais la création d'une société, que ce soit au Laos ou en Thaîlande implique beaucoup de moyens. De faire attention aux multiples aigrefins qui vont se trouver sur votre passage. Un exemple : en Thaïlande, des avocats-marrons vous proposent la création de sociétés avec prête-nom pour 500 euros. Argent perdu ! Doublement, triplement perdu. Le jour où vous aurez enfin investi tous vos biens, le système vous fera comprendre que vous n'êtes propriétaire de rien et, exemple que j'ai vu mille fois se répéter, que vous n'avez aucun bail commercial.
Veaux, vaches, cochons, couvées. Les Thaïs adorent que vous investissiez mais détestent que vous gagniez de l'argent. Ils vous le reprendront à tous les coups sauf exception, cad dans les domaines où ils n'ont aucune connaissance. Simplifions : ouvrez une boulangerie, c'est perdu d'avance. Créez une chocolaterie, vous aurez la chance éventuelle de vous en sortir. Mais il y a le rackett, les flics, tout va être tenté pour vous dégoûter ou vous faire tomber dans la trappe.
Au Laos, c'est un peu moins risqué mais il vous faudra compter 100.000 dollars pour avoir la possibilité d'entamer une affaire.
- je connais un resto à vendre à Luang Prabang. Contrat de 10 ans non renouvelable ( sauf, comme d'habitude, à un prix éminement supérieur sinon le proprio des lieux va l'exploiter lui-même )
Etc... ETC...
Aux jeunes, je dis toujours ceci : entamez une activité où vous ne pourrez pas être copiés.
Donc, en Thaïlande jamais aucune. Les multinationales y sont les bienvenues. PAS VOUS !!!
Au Laos, je ne vois que deux possibilités :
- l'envers de tout : ouvrir un magasin d'antiquités européennes
- créer une faïencerie artisanale avec un objectif artistique.
Du point de vue psychologique, je comprends parfaitement les jeunes qui en veulent et qui ne peuvent plus, faute de moyens, investir chez vous.
Mais qu'ils fassent très très attention : la connaissance du pays et leur business plan.
Tous les rêveurs se plantent. Partout !!!
Écrit par : alain sapanhine | 26/07/2012
Alain,
Partir c'est toujours mourir un peu.
Rester quand on ne parvient pas à s'incruster dans la société en local, est la solution quand tout a été tenté.
L'Europe se cherche toujours un idéal sans le trouver vraiment.
Oui, il faut connaitre où on met les pieds avant de les y mettre.
Un "business plan" est nécessaire dans tous les pays.
Je dirais même qu'une bouée de sauvetage doit toujours être en réserve dans toutes entreprises.
En Belgique, il y a l'AWEX qui est prévue pour cela.
Ensuite, c'est trouver le chaînon manquant, le créneau qui n'existe pas. Avoir ce grain de folie qui crée l'originalité.
Très vrais que seules les multinationales sont les bienvenues et pas le petit jeune qui veut casser la baraque et qui n'a que sa petite science de l'habitude dans ses bagages.
Comme mon dernier article parle des photos de vacances, j'ajouterai un dernier point qui s'y trouve en partie.
Le respect des gens que l'on va visiter. Des gens qui ont une autre culture.
Ce qui veut dire, qu'avant de partir, il faut aussi perdre (ou gagner) du temps à s'intéresser aux coutumes, à la mode, à la politique, à l'histoire du pays que l'on va visiter, ne fut-ce que deux semaines.
Écrit par : L'enfoiré | 27/07/2012
tu as parfaitement raison et, je l'ai souligné, je ne suis pas un spécialiste en matière de plan-business. J'ai simplement donné mon point de vue en fonction des gens que j'ai rencontré et qui ont très vite tout perdu.
Une ajoute : je suis très dubitatif sur le sens réel de l'action de ceux qui sont chargés ( et bien payés pour ... ) d'aider à établir les dossiers au niveau des autorités locales. Leur seul objectif est de doubler, tripler et plus les frais via les seules introductions qu'ils ont au niveau local. Et généralement, ils vous envoient sur une pente savoneuse dans le seul but de picorer large dans votre portefeuille. Un exemple : il existe ici au Laos des bureaux d'avocats honnêtes et compétents. Ce ne sont jamais vers ceux-là qu'on vous aiguille... Un permis de travail coûte 400 dollars. L'intermédiaire européen désigné sur place pour vous aider en demande 2.000...
Et tout le reste est à l'avenant. On ne vous conseille pas, on vous strogne... Encore une fois, le premier pas est d'apprendre à bien connaître le nouveau milieu de vie que vous avez l'intention de pénétrer. Les différences de pensée et d'approche des locaux, leurs points forts, leurs points faibles. Et cela, ce n'est pas en discutant affaires dans les restos hors de prix, ni avec un beau business-plan qu'on les apprend.
Nombre de petits candides ont tout perdu ici... C'est à eux que je pense, pas à la vipère qui n'est attirée que par les bas salaires à débourser.
Écrit par : alain sapanhine | 27/07/2012
Je t'invite à lire Symphonie indienne
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/08/16/symphonie-indienne.html
Écrit par : L'enfoiré | 27/07/2012
Je viens de consulter le Mariane belge.
Il y avait un dossier concernant les Belges qui s'expatrient dans d'autres pays pour leur retraite.
La Thaïlande avait un article à ce sujet.
L'avantage, le soleil et le vie à bon marché. 1500 euros apr mois suffisent pour un couple.
Le problème: pas d'assurance des soins de santé et remboursements.
Aucune convention entre la Belgique et la ThaIlande.
Prendre une assurance privée sur place, mais elle n'est pas acceptée par les assurances après 65 ans.
Un subterfuge: ne pas s'inscrire comme expatrier à l'ambassade et continuer à résider en Belgique grâce à un "nègre" sur place.
Les célibataires qui se payent une jeune Thai doivent payer 25.000 baths qui seront souvent envoyés aux parents de la dulcinée.
Le problème, la langue et la culture.
Beaucoup de suicides à Pattaya.
La tendance serait occupé à s'inverser.
Écrit par : L'enfoiré | 14/05/2013
Avantage du soleil en Thaïlande ? C'est sans compter les émanations de diesel dont les particules s'échappent encore moins cite sous la chaleur. Lorsque j'étais à Chiang Mai, il y avait du smog tous les jours de 7 à 9 et de 18 à 20 heures.
1.500 euros pour un couple. Ouille ! Aucun couple européen ne résiste. Trop de gonzesses disponibles et Mr est près de la fin, que ferait-il avec une vieille tarte alors qu'il a tant de jolies nanas à disposition ? ...Et 1.500 euros sans aller dans de bons restos, en faisant attention à ce qu'on achète au Supermarché ! Bon, une belle villa coûte quand même de 400 à 800 euros...
A la campagne, c'est vrai : c'est moins cher car il n'y a pas les tentations du monde moderne mais il faut aimer.
Et s'habituer au " j'ai pas d'argent ! j'ai pas d'argent ! " des locaux qui chercheront par tous les moyens à vous soutirer le votre. Les clinique privées sont très chères : 200 euros la chambre. Et toi qui en connait un rayon, j'te parle pas des rayons...
Avantage propre à Vientiane : nous avons une clinique de l'ambassade de France ( territoire français donc ) Le doc belge est un de mes meilleurs potes, il est également Consul honoraire et représente toutes les assurances complémentaires européennes. Si on a la mutuelle de chez nous, c'est mon cas, il t'enverra dans une clinique thaïe et c'est la Belgique qui va payer.
Pour ceux qui vivent en Thaïlande, c'est impossible et, en admettant que ce le soit, cela donnerait lieu à un trafic monstrueux de fausses prestations. Il y a aussi la fameuse consultation à 0,75 euros. Les fils de pauvres qui suivent des études de médecine doivent s'y engager pour 7 ans au sortir de leurs études. Cela leur fait mal au ventre de voir les gosses de riches - souvent et forcément les derniers de classe - se faire offrir une clinique tiroir-caisse par papa. Manque de moyens, de motivation, d'ARGENT surtout !!!
Et pus le bouddhiste a 7 vies, cela relativise, non ? On lui enseigne de respecter l'ordre social et la suivante sera meilleure. Et si un riche - comme c'est souvent le cas -est une fine crapule, il pourra toujours se payer des indulgences.
Rien ne bouge, l'acceptation...
Les gonzesses à 25.000 baths ( 800 euros ) le mariage.
MAIS CE N'EST PAS CHER !!!
Sauf après car, comme le Farang ( l'européen ) a les moyens, toute la famille vivra sur son compte. Pas moyen de remplir un frigo, ils vont tout piquer, passer leurs journées à se plaindre qu'ils n'ont rien. Et si le gusse ne dit rien, ce seront les cousins, les oncles, les amants de la belle ( présentés comme leurs frères ) qui vont les éponger jusqu'au out. Comme il nous est interdit d'acheter du terrain, ce sera forcément une maison sur le terrain acheté au nom de Madame. Quand tout sera payé, le mec va finir par foutre le camp tant on lui mène une vie impossible.
Perdue la baraque, les exemples pullulent. Seule parade : acheter un appartement mais là, elles n'en veulent évidemment pas.
Et l'appartement coûtera 2 X son prix puisque ne sont mis en vente que les condominiums dont l'entrepreneur est tombé en faillite.
Thaïlande, le pays de l'arnaque organisée...
Tout cela pour une vie de couple qui se réduit à zéro avec une connasse sortie d'un bar, un machin vulgaire qui va grossir comme une baleine tant elle picole. Mais tous les locaux vont l'admirer : elle se sera dégotée un con d'européen qui paye tout. ELLE EST RICHE !!! RICHE ET DONC RESPECTABLE !!!
Pour te donner une idée, ma maîtresse principale est avec un Allemand qui vient 15 jours par mois. Dès qu'il part pour l'aéroport, elle me téléphone pour venir se faire tringler. Je cite : il est con, il m'emmerde mais il a déjà payé une maison à papa-maman et est très généreux ...Mais c'est toi que j'aime.
Ouais, ouais ! Je ne lui en veux pas parce qu'elle me dit la vérité. Le nec plus ultra, ce sont celles qui ont 4-5 sponsors tous persuadés qu'ils sont le seul, l'unique, le plus beau, le plus malin. En Thaïlande je connaissais plusieurs cas où elles se faisaient plus de 3.000 euros par mois ainsi. Plus évidemment les extras d'un soir...
Il faut les prendre pour ce qu'elles sont : des machines à plaisir.
Et si elles ne t'en donnent pas - 70 % des cas tu les jettes dehors, point !
Surtout ne jamais tomber amoureux. JAMAIS !!! Moi, je n'ai qu'une règle de vie : ne jamais sauter une nana qui " négocie " son prix avant.
Ni une ivrognesse bien sûr !
Le reste, je m'en fous mais j'ai 5 nanas en réserve. Un petit coup de fil et elles viendront s'offrir.
Et si elles sont en retard, buiten !
Un autre exemple: j'ai vécu à Chiang Mai avec une nana qui venait régulièrement me dire ...
- Bonjour après le vélo, massage ( ? ) oblige.
Un jeudi, elle se mit à pleurer.
- oh Alain, je suis malheureuse.
- Pourquoi ?
- Mon mari vient après-demain d'Italie.
- Tu es mariée ?
- Oui mais ce n'est pas grave. Quand il partira, je reviendrai.
- Ah non cela !
Trois jours plus tard, elle revenait sur la pointe des pieds.
- Pas question que tu viennes encore chez moi, NON!
- Mais on peut aller à l'hôtel, cela ne me gêne pas. Mon mec est un salaud, il sort avec des filles...
Règle d'or : ne jamais avoir confiance, ne jamais s'investir, ne jamais se marier.
Je pourrais tant que je veux.
Payer la fête à tout le village, offrir cent grammes d'or à maman (plus si la famille a déjà un statut social) et puis le piège.
Elle a 40 ans de moins que moi ? La belle affaire ! Belle affaire, tu parles...
Le pays de l'arnaque. Ma BD va parler de tout cela et je ne vais pas les lâcher de la 1ère à la dernière ligne.
Pattaya ? Je suis allé 2 X.
Une fois invité par un copain qui m'a prêté un somptueux penthouse pour un mois. Celle qui était derrière moi était tellement collante que je suis parti après 11 jours.
Heureusement que j'avais mon vélo, j'alignais 80 km tous les jours. A se demander à quoi elles servent : elles passent leurs journées devant la TV, invitent leurs copines (tu la veux ? Je ne suis pas jalouse, tu sais... )
Un article de journal allemand disait, il y a quelques temps, que le nombre de suicides était en effet effrayant.
Mais que l'incroyable ne se situait pas là : la plupart des suicidés se jetaient par la fenêtre de l'immeuble!
Pas de preuves, pas de traces et constat de police à l'appui.
Thaïland, amazing Thaïland...
Voilà, je suis déchargé de ma haine du Thaï. Ces gens sont monstrueux !
Écrit par : Sapanhine | 14/05/2013
Cela va t'amuser follement, Sapanhine
Bangkok est devenue la ville la plus populaire pour les touristes du monde entier
Bangkok vient de détrôner Londres comme la destination la plus touristique du monde pour 2013, selon le classement établi par le Global Destination Cities Index de MasterCard. Et ce n’est pas sa cuisine, ni ses masseuses qui expliquent ce nouvel engouement, mais bel et bien ses centres commerciaux, explique le site Quartz. Le centre commercial de Siam Paragon est le second site le plus photographié au monde sur Instagram, derrière l’aéroport Suvarnabhumi de Bangkok.
Cette nouvelle tendance est largement alimentée par les touristes chinois, désormais la plus grosse population de touristes du monde, avec 83 millions de personnes par an. Elle a dépensé 102 milliards de dollars à l’étranger en 2012, dont une grosse partie dans les centres commerciaux de Bangkok. Individuellement, les touristes chinois y dépensent en moyenne 167 dollars par jour.
Pour 2013, la capitale de la Thaïlande s’attend à recevoir 15,98 millions de touristes, alors que Londres n’en recevra que 15,96 millions, et Paris, 13,92 millions, indique MasterCard. Singapour et New York sont classées respectivement 4ème et 5ème.
Le film chinois « Lost in Thaïland » n’est pas étranger à la popularité de la Thaïlande, mais ce succès s’explique également parce que Bangkok est restée relativement bon marché comparée à d’autres métropoles asiatiques telles que Singapour, et on y trouve de tout.
Le rapport de l’étude souligne la domination des villes asiatiques : sur les 132 villes en compétition, on compte pas moins de 42 villes asiatiques. « En plus de l'attrait croissant de la région de l'Asie-Pacifique, l'index reflète cette année le nouvel équilibre qui s'établit dans le monde en grande partie à cause de l'importance accrue des marchés émergents. Ce virage est accentué par les paiements électroniques, lesquels permettent plus que jamais à un plus grand nombre de personnes de provenance très diversifiées de participer à l'économie mondiale », commente Ann Cairns, présidente pour les Marchés internationaux de MasterCard Worldwide
Source : http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=horeca&item=bangkok-est-devenue-la-ville-la-plus-populaire-pour-les-touristes-du-monde-entier&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoire | 29/05/2013
Bonsoir,
Excellent ! Ce récit pourrait tout autant convenir à la Chine qui est en fait un immense Laos.
Merci pour ce bon moment et à Guy de m'avoir indiqué ce billet.
Écrit par : Alain (Chine) | 29/10/2013
Quand deux Alain se rencontrent, des étincelles, comment en serait-il autrement.
Oui, j'en ai beaucoup appris par son intermédiaire.
J'étais avant lui, à dire que les pays de l'extrême orient se ressemblaient, pourtant chacun ont leurs spécificités.
Laos, Thaïlande, Vietnam, Cambodge... tous avec des beautés et une histoire particulière.
Écrit par : L'enfoiré | 29/10/2013