Le carnaval à contre-courant (17/02/2015)

C'est mardi gras. Pas à dire, vu les derniers évènements tragiques en France, en Belgique et puis au Danemark, avoir un carnaval à fêter, est aller à contre-courant.

0.jpgL'origine du carnaval est catholique d'après ce qui en avait été dit ce matin à la radio.

Une fête, destinée surtout à tourner la page de l'hiver pour ouvrir celle du printemps.

Une fête observée que comme un spectacle dans notre temps de laïcité qui voudrait toujours conjurer le sort comme l'avait été Halloween, avant l'hiver en voulant se faire peur.

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Quand nous apprenions que la Belgique était visée par les fous de dieux de l'Etat Islamique, il y a avait des craintes à avoir.

Il fallait conjurer la peur et y faire obstacle.

Cela, je préfère comme je l'écrivais à l'époque.

Hier, lundi, à Cologne, c'était Rosenmontag

Le mardi gras, c'est sacré à Binche.

Pas question de s'arrêter à cause de menaces.

La sécurité a été renforcée était à suivre minute par minute.

0.jpgPériode festive qui marque la fin de la « semaine des sept jours gras » (autrefois appelés jours charnels). 

Cette période, pendant laquelle on festoie, suivie du mercredi des Cendres marquant le début du Carême.

Elle se situe donc juste avant la période de jeûne, c'est-à-dire -selon l'expression ancienne- avant le «carême-entrant» ou le «carême-prenant».

Les «Sept jours gras» se terminent en apothéose par le «mardi gras» et sont l'occasion d'un défoulement collectif. L'esprit de jeûne et d'abstinence qui s'annonce est momentanément mis entre parenthèses.

Mardi gras est aussi le jour où :

Place aux carnavals....

 

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Dans les pays du Commonwealth, les traditions sont apparentées au Mardi gras latin, sous le nom de "Shrove Tuesday" (Mardi de l'absolution, du verbe archaïque "to shrive", absoudre). ou  appelée "Pancake Tuesday". Plusieurs églises offrent des petits-déjeuners ou dîners de pancakes, en sollicitant parfois des contributions caritatives. Les pancakes sont dégustées avec du sirop d'érable (au Canada et aux États-Unis) ou de la compote de fruits. Localement en Angleterre, la traditionnelle course au pancake, oblige à parcourir une certaine distance en faisant tourner des pancakes à même la poêle tenue à la main sans les laisser tomber.

Les célébrations du Mardi gras d'origine finlandaise se nomment Laskiainen et sont souvent associées avec le "Shrove Tuesday".

Le Mardi gras estonien se nomme "Vastlapäev". Il est ainsi traditionnel d'aller faire de la luge pendant cette journée et, pour se réchauffer de manger une soupe de pois avec du jambon. On récupère d'ailleurs l'os du jambon. On y fait un trou au milieu et on le lie à une chaîne pour le faire tourner autour et créer un bruit de sifflement.

Le Mardi gras russe est une fête qui date de l'ère païenne, le "Maslenitsa" et est associé à une semaine des crêpes, célébrée la semaine précédant le Grand Carême orthodoxe (sept semaines avant Pâques).  

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Le carnaval de Venise fait penser à la musique de Vivaldi, date de plus de mille ans et n'a pas un seul but touristique. C'est un moment de fusion entre les nobles et le peuple de Venise. Ce qui donne à ce carnaval une importance sociale.

Il devint vite connu dans toute l'Europe par de 20 à 30.000 étrangers, dont de nombreux souverains qui y participaient.

Au 18ème siècle, Venise n'était plus une puissance commerciale et maritime tout en restant ouverte à tous les divertissements. Epoque pendant laquelle le libertin, Giacomo Casanova a pu marquer Venise de son emprunte. 

Le Carnaval de Venise a existé depuis huit siècles mais a disparu à la fin du 18ème, interdit par Napoléon et est réapparu en 1979 sous forme d'Arlequin, Colombine, Scaramouche et Pantalone. Aujourd'hui, les touristes font entrer 40 millions d'euros dans les caisses de la ville avec une moyenne de 134 euros par touriste.

Les festivités se complètent par un bal du Doge, le Gran Ballo della Calvachini dont le prix d'entrée varie entre 600 et 2000 euros. Costume obligatoire.

Quant au carnaval de Rio qui n'est, d'ailleurs, que le principal au Brésil, tout le monde le connait et toute la population brésilienne se sacrifie pendant un an pour se payer une semaine, déguisée dans une autre peau....

"Je défile depuis 30 ans. Le carnaval est la plus grande joie de ma vie. J'attends toute l'année ce jour. Le plus beau c'est la joie de tous", déclare, Marco Ligorio, 54 ans, l'un des danseurs de l'école, déguisé en cavalier.

Nuit en apothéose qui cette fois, s'est poursuivie malgré les intempéries.

Carnavals, coups de pied dans l'hiver et coups de pied dans la morosité.

Un petit tour en un clic et en images à Binche avec son musée qui contient toutes les représentations de carnaval belge et du monde.


 

L'enfoiré



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