My Fair Lady (31/05/2019)

1.JPGLaissons reposer les résultats des élections belges et européennes dans la recherche de coalitions avec le risque de se poser la question de savoir "comment a-t-on pu en arriver là en 70 ans?"

Suivons un autre lien ténu avec Bruxelles dans le rétroviseur du temps, à se rappeler ce qu'avait été les "Trente Glorieuses" par l'intermédiaire du cinéma. 

A l'occasion des 90 ans depuis la naissance de sa mère Audrey Hepburn, Sean Hepburn Ferrer, expose sous le titre de "Audrey Intime", la vie de sa mère, à Bruxelles.

Aux antipodes des pulpeuses vedettes de cinéma de l'époque, elle incarne un nouveau glamour, plus raffiné avec sa silhouette gracile, son visage fin, ses yeux de biche et son sourire malicieux.

Née le 4 mai 1929 à Bruxelles, icône du cinéma hollywoodien et de la mode dans les années 50-60, Audrey Hepburn avait vécu ses premières années à Bruxelles.

"Elle était anglaise de passeport à cause de son père, mais sa culture, c’est la Belgique et la Hollande ", disait son fils d'elle.

Audrey Hepburn a tourné 17 films en 14 ans à peine, mais elle est entrée dans la légende et a obtenu un Oscar, en 1954, pour son rôle dans "Vacances romaines". Même si elle a pratiquement arrêté de tourner à la fin des années 60 pour s'occuper de l'éducation de son fils, elle est restée une icône du 7ème art et de la mode en marquant notamment à jamais la maison Givenchy dont elle fut l'égérie.

"Elle était une star de cinéma, mais il y avait de bien meilleures actrices qu’elle dont les jeunes aujourd’hui ne connaissent même pas le nom", explique son fils.

L'exposition évoque ses moments de gloire et s'attarde sur la femme intime et sur la combattante qui consacra la fin de sa vie à lutter pour les droits des enfants en devenant l'une des premières ambassadrices de l'Unicef, rôle qu’elle a toujours décrit comme étant le plus important de sa carrière.  

Son père anglo-Irlandais, spécialiste des prêts immobiliers dans une compagnie franco-anglaise et sa mère néerlandaise, elle est née à Ixelles, au 48 de la rue Keyenveld, derrière la Porte de Namur. Une plaque sur sa maison natale rappelle ce bref passage de quelques mois avant de déménager à Linkebeek avant de quitter la Belgique lorsque la petite Audrey a 5 ans.

Les habitants actuels de cette maison sont fiers de ce passé ont mis des affiches partout dans la maison. 

La suite de l'histoire est un mélange de galères et de conte de fée avec le divorce de ses parents, la guerre et la malnutrition, une carrière avortée de danseuse, puis le succès de comédienne.

A 24 ans, elle joue dans "Vacances romaines", mais le film qui la hisse au rang d'icône est "Breakfast at Tiffany's" où on la voit en robe noire, chignon haut et fume-cigarette imposant un style qui deviendra une référence.

Motivée par son passé d'enfant sous-alimentée durant les années d'après-guerre, son dernier rôle de sa vie sera en 1989, celui d'ambassadrice de l'UNICEF pour se rendre compte de la vie dans les pays les plus déshérités

"On n'a jamais vu autant de souffrance dans tellement de pays", disait-elle.0.JPG

1.JPGFin 1992, elle commence à avoir des douleurs à l'estomac. Elle pense d’abord qu'il s'agit d'un virus contracté en Afrique, mais les médecins lui diagnostiquent un cancer et meurt d'un cancer le à Tolochenaz. 

A ses obsèques, sont présents ses deux précédents maris, Mel Ferrer et Andrea Dotti, ainsi qu'Hubert de Givenchy, Alain Delon, Roger Moore et le prince Sadruddin Aga Khan.

La statue dénommée "L'Esprit d'Audrey" existe au siège de l'organisation internationale.

Lors de l'inauguration,  Roger Moore déclara  « Nous sommes réunis pour célébrer la vie de notre amie Audrey Hepburn et sa seconde carrière, encore plus brillante, d'Ambassadrice de l'UNICEF ». Elle lui avait fait ses confidences « J'étais une enfant sous-alimentée pendant les années de l'après-guerre. J'ai bénéficié des services de l'Unicef, j'ai connu l'Unicef toute ma vie. »

Star d'Hollywood des années 50 et 60, elle reste toujours très présente dans le cœur des cinéphiles, mais peu d'Ixellois connaissent ses origines.

Le 10 mai, Paris Match sortait un article.

Frank Ferrand a raconté son histoire sur Europe1 dans "Au cœur de l'histoire (clic)"

L'émission "Retour aux Sources" de La Une ressortait le documentaire que l'on retrouve à l'adresse sous le lien: "Audrey Hepburn, le choix de l'élégance",

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 "My Fair Lady"

Film musical américain de George Cukor sorti en 1964, adapté de la comédie musicale éponyme, elle-même inspirée de la pièce de George Bernard Shaw, Pygmalion qui date 1914.

Souvenir du film "My Fair Lady" qui a obtenu 8 Oscars

Synopsis

0.JPGLondres, au début du XXe siècle. Eliza Doolittle, une pauvre fleuriste cockney, demande au prétentieux professeur Higgins, qui se moque de son langage « primaire », des leçons de phonétique afin de parler comme une « lady dans une boutique de fleurs ». Le colonel Pickering, ami et collègue du professeur, propose un pari à ce professeur : transformer suffisamment Eliza pour la faire passer pour une grande dame raffinée lors d'une réception à l'ambassade de Transylvanie, quelques mois plus tard. Higgins relève le défi et installe la jeune fille chez lui au terme d'un contrat verbal dont la durée est fixée à 6 mois : Eliza ne payera pas ses leçons de phonétique mais elle sera le « cobaye » de Higgins qui s'engage à mettre toute sa science au service d'un projet, celui de la faire parler comme une duchesse, dont le test final sera l'apparition d'Eliza à un bal de la cour. Le père d'Eliza, un éboueur quelque peu anarchiste, plein de vitalité et animé d'une joyeuse verve populaire, vient s'enquérir des intentions du professeur et repart avec l'argent qu'il lui a demandé en compensation de la « perte » de sa fille.

Les leçons commencent, sans autre résultat dans un premier temps que celui d'exaspérer l'élève jusqu'à ce qu'une nuit, vers quatre heures du matin, le miracle se produise et qu'Eliza parvienne à prononcer correctement la phrase fatidique : « The rain in Spain stays mainly in the plain ». Ce premier succès donne lieu à une danse triomphale au terme de laquelle Eliza, s'avouant qu'elle aurait pu « danser toute la nuit », prend conscience du fait qu'elle est amoureuse de son Pygmalion.

Quelques leçons plus tard, Higgins et Pickering décident de montrer leur élève en public et la conduisent aux courses d'Ascot, dans la loge de la mère du professeur, une femme ouverte et intelligente qui fait partie de la gentry. Mais l'expérience tourne à la catastrophe lorsque Eliza laisse échapper dans un excès d'enthousiasme un retentissant « C'mon Dover, move your bloomin ' arse ! » à l'adresse du cheval sur lequel elle a misé. Les aristocrates présents sont profondément choqués à l'exception du jeune et naïf Freddy Eynsford-Hill, foudroyé par le charme de la jeune fille.

Eliza se rend compte de l'énormité de sa gaffe mais Higgins ne se laisse pas décourager et la petite troupe se rend finalement au bal de l'ambassade où Eliza impressionne tout le monde par sa distinction et sa grâce, à commencer par un linguiste hongrois réputé qui la déclare hongroise et de sang royal, au grand amusement d'Higgins. De retour chez le professeur, lui et Pickering se congratulent mutuellement de la réussite du projet, avec force amabilités, en négligeant de féliciter sa principale actrice : Eliza. Profondément blessée, celle-ci se réfugie chez Mme Higgins, après avoir appris que son père, qui s'est subitement enrichi grâce à un héritage inattendu, décide d'abandonner ses idées radicales pour celles de la classe moyenne conservatrice et a décidé de se marier.

Le lendemain, Higgins tente de convaincre Eliza de revenir mais celle-ci, hésitante entre ses sentiments envers son Pygmalion et la perspective d'une possible indépendance, refuse comme elle a refusé auparavant sa main au pauvre Freddy. Le professeur se rend compte, alors qu'il rentre chez lui morne et solitaire, qu'il avait fini par « s'habituer » à elle.

 

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0.JPGA Bruxelles, en l'été, la comédie musicale "My Fair Lady" sera à l'affiche et représentée au Château du Karreveld du 11 juillet au 7 septembre

Les comédies musicales et dansantes sont rares voire inexistantes au Festival de Cannes malgré la tentative improvisée de Alain Chabat et Gérard Darmon qui ont dansé la Carioca de "La cité de la peur" 25 ans après le film,..

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Oui, qu'aller voir à Cannes ?

"Depuis quelque temps, au Festival de Cannes, ce sont les têtes renfrognées d'Isabelle Adjani, les jambes de Victoria Abril ou les seins de Sophie Marceau qui font jacasser au détriment des films. La polémique vient avec tout le charme ad-hoc et l'art du paraître dont cette grand-messe de Cannes est l'apothéose. Une exception quand il s'agit des films des frères Dardenne comme 'odes à la vie' qui ramassent les trophées. Cette année encore, ils n'ont pas manqué de remporter le prix de la mise en scène pour « Le jeune Ahmed » même si ce n'est pas celui de la palme d'or. ", lisais-je dans un magazine.

Mais bon, il ne faudra pas jouer "l’Écailler du cinéma", pour autant, même 40.000 ans avant JC.

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  Pourquoi ai-je choisi le film "My Fair Lady" sorti en 1964 ?

Pour sa "nostalgie positive" et aussi pour l'anecdote personnelle qui a peut-être orienté l'occupation de ma retraite depuis plus de quatorze ans.

Au début de mes humanités à l'athénée, j'étais ce qu'on peut appeler une nullité en rédaction et en dissertation.

L'examen dans ces deux disciplines littéraires était pour moi un supplice et m'occasionnait un stress totalement indescriptible pour exprimer ce que je ressentais dans un sujet demandé.

Plus technique que littéraire, je lisais des livres mais sans enregistrer la forme prise par ses phrases.

Une réunion de parents-élèves a été déterminante pour changer cette manière de lire.

Le prof de français dont je ne me souviens même plus du nom, m'a donné le conseil de lire et de noter les phrases qui me paraissaient les mieux tournées.

Ce n'était pas pour en faire le plagias, bien sûr, mais pour comprendre comment le fond d'une histoire et d'une idée peut très bien s'exprimer et se résumer en quelques mots bien ficelés.

Depuis lors, un petit carnet accompagné d'un crayon ne me quitte plus avec le bâton de magicien pour enregistrer mes pensées.

J'ai gardé quelques textes d'une page de l'époque inscrits dans un cahier manuscrit.

0.JPG1.JPG<--En voici, deux d'entre eux, tellement simplistes au vu d'aujourd'hui qui, avec le recul du temps, ne valent pas grand-chose mais dont l'imagination n'était déjà perdue dans les affres de mes jeunes et futurs neurones. -->

Lorsque la retraite eut sonné, plutôt par challenge et bien loin de l'envie de devenir écrivain, j'ai commencé à écrire quelques 'bafouilles' plus littéraires que les rapports techniques d'antan.

"Un écrivain n'est jamais en vacances. Sa vie consiste soit à écrire, soit à penser à écrire" disait Eugène Ionesco.

"Il n'est pire angoisse que de porter en soi, une histoire que l'on n'a pas encore racontée", ajoutait Zora Hurston.

Le cadre des vacances sont propices à l'imagination des histoires.

Au film "My Fair Lady", il a fallu 6 mois et un essai manqué avant d'entrer dans la Cour des Grands qui est souvent une Cour des Miracles.

Je ne suis jamais entré dans cette Cour des Grands et encore moins dans celle des Miracles.

"To be fair" en anglais, c'est être juste, loyal, impartial, honnête et clair.

Le dessin et la musique, deux lacunes personnelles, que je ne tenterais même pas mais que j'apprécie à leur juste mesure chez ceux qui sont doués pour leur art réciproque.

Le stress de l'époque était dû au temps imparti très court, à devoir pondre un texte pour interpréter mes rêves éveillés.

Je souffrais d'un retard à l'allumage qui aurait dû pouvoir dormir pour faire mûrir mes pensées.

Je me dois de remercier à posteriori, mon prof de français, mon Pygmalion alors que j'ai perdu sa trace et que j'ignore s'il est encore en vie.

Quatorze années après, près de 700 billets écrits au départ d'un assemblage de notes prises au vol dans un même type de carnets, se retrouvent ainsi dans la boîte des "Réflexions du miroir" en suivant l'actualité et avec quelques romans de fictions et d'imagination.

Le but principal de ce blog est de s'adapter à son temps, de se constituer une base de données du passé, du présent et du futur sans avoir eu la prétention d'avoir réussi ce chalenge mais quand l'idée principale est que l'on ne fait bien que ce qu'on aime bien de faire.

Je me souviens d'avoir laissé lire à ma mère un recueil d'articles publiés et imprimés.

Sa réponse m'avait interloqué : "Qu'est-ce que cela te rapporte ?" sous-entendu "financièrement".

Ma réponse est restée en moi, secrète : "Faut-il gagner autre chose que du plaisir pour aimer faire les choses ?"

Depuis, je n'ai plus jamais imprimé mes billets suivants.

Ne dit-on pas que plus les choses sont inutiles plus cela devient beau de les faire ?

On pourrait en faire une philosophie plus générale dans les mutations de vie pour moins que ça...

Comme disait Ilios Kotsou, les perspectives du temps dans nos vies sont très importantespodcast et parfois déterminantes...

0.JPGL'espace Vanderborgh avec ses expositions présentées sur plusieurs étages, je connais et j'ai déjà repris quelques photos à la fin de certains de mes billets.

Le fils de Audrey Hepburn avait présenté son exposition dans cet espace avec ses mots :

podcastpodcast.

Le 11 mai, j'y suis allé avec l'envie d'écrire ce billet et d'y ajouter quelques photos prises sur place.

Le prix de l'expo était presque passé à la moulinette de ma carte de crédit quand il fut dit qu'il était interdit de prendre des photos. J'y ai renoncé.

D'accord, les bénéfices de l'expo seront reversés à Eurodis et aux Amis de l'Institut Bordet avec le rappel du cancer rare qu'a subi sa mère.

Je comprenais parfaitement que des photos puissent être privées et intimes mais alors pourquoi en faire une expo publique avec le sésame d'une dépense de quelques euros ?

On ne monnaie pas les confidences, du moins à mon humble avis...

Mes photos privés et intimes ne se retrouvent pas sur mon blog et encore moins sur d'autres réseaux sociaux.

A y réfléchir, certains fournisseurs d'idées, d'images, de vidéos, de sons et d'intimité diffusés gratuitement sur les réseaux sociaux, mériteraient aussi d'y retrouver une rétribution... mais c'est un choix comme disait le fils d'Audrey...

L'intimité partagée peut devenir illégitime une fois qu'elle devient confidentielle.

De l'exposition, je suis parti déçu en laissant ma carte de visite "au cas où une autre occasion se présente avec plus de temps" en chantant alors "I could have danced all night"

PS. Je remercie mes lecteurs pour prendre le temps de lire mes billets et mes dessinateurs préférés, Pierre Kroll et Nicolas Vadot pour avoir pu ajouter leurs images et caricatures qui complètement parfaitement ceux-ci avec humour.

Eriofne,

9/6/2019: Ilios Kotsou parle de la passion harmonieuse et non obsessionnelle
podcastqui correspond exactement à ce qui précède

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