Notre Gainsbarde, à nous (21/10/2006)
Les élections en Belgique ont eu lieu. Les vainqueurs effacent les vaincus. Les renversements de situation vont parfois dans des directions insolites et créent pleurs et châtiments. Normal. Mais, nous avons aussi chez nous des "grosses pointures" au PS, au MR et ailleurs.
Des "grosses pointures", les journalistes en sont friands et les interviewer est un sport qu'il faut parfois prendre avec le plus grand sérieux avec philosophie et précaution au 2ème, voir au 3ème degré.
Je ne suis pas ici pour ridiculiser, loin s’en faut. J’aime les gens qui ne se donnent pas la grosse tête et qui savent se prendre avec autodérision.
Michel Daerden est de ceux-là.
Original, pour le moins.
Simple, presque simpliste. Très efficace dans sa tâche et en même temps joyeux drille qui ne peut et ne veut pas en rater une. Il sait jongler avec les milliards, le bougre comme vous pourriez le faire avec mille euros.
A la suite de son succès électoral, il a été invité par toutes les télévisions à l'entour.
Jusqu’à un journal en Australie en a parlé de son passage dans les étoiles de la médiatisation.
Ce n’est certes pas un hasard s’il atteint un tel score aux élections, aimé de la population sans être populiste.
Oui, on t’aime bien Michel ainsi que ton fils qui te suit de prêt et qui lui aussi ramasse un score "top". Un reportage a même été réalisé sur RTL-TVI dans lequel on voyait la famille Daerden, la grande famille Daerden, des amis qui sont très nombreux. Le père d'abord dans sa petite maison où tout est là fonctionnel sans aucune ostentation. Le foot dans lequel Michel, tu as plus que tes entrées par la porte des artistes. Tu as les chiffres dans la tête et tu comptes en milliards d'euros pour gestionner un ministère du budget quand d'autres le font en milliers. Une différence d'échelle. Quelques zéros de plus, sans plus. J'ai un collègue qui te connait très bien et de longue date. De l'école, en fait. Donc, j'en connais quelques histoires en parallèle. J'ai entendu qu'une réunion est planifiée entre vous deux. Une sorte de réunion "Quarante, en souvenir, une fois". Mais je n'ai rien dit. C'est peut-être un secret.
Mais, je parle, "enfoiré" que je suis, j’en oublie presque de laisser parler les deux compères.
Merci, à tous deux.
Vous les trouverez ici, en annonce, en video, même en plus sérieux. Et en plus, en chanson.
Car, de toute manière, on peut bien être un peu éméché quand on fait un résultat pareil.
Je sais en France, vous vous préparez à de grandes élections. J’en ai vu passé des Ségolites et Sarkozites sur cette antenne.
Laissez-nous tout de même un peu de place, voyons.
Oui, on a besoin d'humour en politique dans ces temps troublés. Trop de gens, trop sérieux.
Allez Papa... vas-y, à fond la caisse... à la demi ou à l'eau.
Tant que c'est du ferrugineux...
L'enfoiré,
Citations:
- "Humour, c'est amour; ironie, c'est mépris", Dominique Noguez
-
"L'humour est un déguisement sous lequel l'émotion peut affronter le monde extérieur.", Tony Mayer
-
"L'humour est l'adrénaline des optimistes", Serge Uzzan
Mise à jour du 3 janvier 2007, le journal Le Soir avait l'article "Daerden en tête des sondages PS"
Mise à jour du 7 juin 2009: Elections régionales, Daerden fait un carton
Mise à jour du 15 juillet 2009: Daerden monte au fédéral et devient ministre des pensions.
Mise à jour du 4 décembre 2009: Voilà qu'il devient César avec en plus 12 Travaux d'Hercule.
Mise à jour du 9 janvier 2010: "Qué n'afère!" un discours parfaitement construit dans le fond ne plait pas par la forme.
Mise à jour du 17 mars 2011: une remise à niveau à la case départ dans le jeu de L'oie
Mise à jour du 25 mars 2011: Viré. Mais Papa sait faire tant de choses
Virer et maintenant quand on a la politique, les gens, Liège et les chiffres dans le sang?
Mise à jour 05 aout 2012: Papa est mort. Le fils, le suivant...
| Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : politique, humour | Imprimer
Commentaires
Michel Daerden est décédé
Il était hospitalisé dans le sud de la France depuis le 25 juillet à la suite de deux arrêts cardiaques. A son arrivée à l’hôpital de Fréjus, les médecins l’avaient placé dans un coma artificiel. A plusieurs reprises, les médecins avaient tenté de le sortir du coma. Le patient s’était cependant montré agité et les médecins avaient préféré retarder la tentative de réveil.
Depuis mardi, l’ancien ministre souffrait d’une infection pulmonaire et était fiévreux. Aucun antibiotique n’était parvenu à faire tomber la température. Samedi, les médecins avaient pratiqué une trachéotomie pour faciliter sa respiration mais son état s’était dégradé dans la journée.
Né le 16 novembre 1949 à Baudour, Michel Daerden était l’une des figures emblématiques du PS liégeois. Ce réviseur d’entreprises, dont la personnalité parfois fantasque a marqué le grand public, a connu une longue carrière ministérielle avant d’être écarté du devant de la scène après les élections législatives de 2010 et son éviction de la commune d’Ans en mars 2011.
Sa formation
Ce fils de cheminot émigré dans les années 1950 en région liégeoise est licencié en sciences commerciales et financières (HEC-Liège) en 1971. Il obtient une agrégation de l’enseignement secondaire supérieur en 1973. En 1975, il décroche une licence en économie appliquée à l’Université de l’Etat à Mons puis en 1977, une licence spéciale en révisorat. Réviseur d’entreprises de profession, il est également, depuis 1976, chargé de cours aux HEC Liège.
Sa carrière politique
Conseiller communal d’Ans, dont il est devenu le bourgmestre en 1993, il est entré au parlement fédéral en 1988. Il a siégé à la Chambre et au Sénat. Il a pris la tête en 1993 de la fédération liégeoise du PS secouée après l’assassinat d’André Cools avec comme tâche délicate de réconcilier les diverses tendances. Il a été remplacé à ce poste par le bourgmestre de Seraing, Guy Mathot, décédé en 2005.
De 1994 à 1999, Michel Daerden a participé au gouvernement fédéral. En 1994, il a été nommé ministre de l’Infrastructure et de la Politique scientifique en remplacement de Jean-Maurice Dehousse devenu maïeur de Liège. En juin 1995, il est devenu ministre des Transports.
En 1999, il est désigné au gouvernement wallon pour y prendre le département de l’Emploi avant d’hériter du Logement, des Travaux publics et du Budget en 2000 à la faveur du départ d’Elio Di Rupo à la présidence du PS et de l’accession de Jean-Claude Van Cauwenberghe à la ministre-présidence. Il devient également le vice-président socialiste du gouvernement.
Michel Daerden a été élu à la Chambre en mai 2003. Il était tête de liste PS dans la province de Liège. En juin 2004, il s’est présenté aux élections européennes. Il a été élu mais n’a pas siégé, privilégiant la Région.
En 2007, il a hérité du portefeuille de ministre communautaire des Sports, laissé vacant par Claude Eerdekens lors du remaniement ministériel.
Critiqué par certains pour son comportement, Michel Daerden, tête de liste PS dans la province de Liège lors des législatives de 2007, avait pourtant sauvé les meubles de son parti en déroute dans le reste de la Wallonie. Lors des élections de 2009, à nouveau tête de liste, il avait obtenu 63.580 voix. Certains avaient manifesté leur souhait de ne plus le voir occuper un poste de ministre, notamment chez Ecolo. Le président Di Rupo a cependant respecté le choix des électeurs en lui accordant un poste au fédéral.
En juin 2010, il a poussé la liste PS pour la Chambre en province de Liège. Il y a réalisé le meilleur score mais a renoncé à son siège. La formation du gouvernement Di Rupo a toutefois eu raison de sa carrière ministérielle. Il perd son portefeuille au fédéral et revient siéger au parlement wallon.
Le bourgmestre destitué
Sur le plan local, Michel Daerden est destitué le 28 mars 2011 de son mandat de bourgmestre d’Ans, victime d’une fronde orchestrée par celui qui fut son poulain, Stéphane Moreau, patron de la puissante intercommunale Tecteo. La présidence de la société de Leasing et de Financement (SLF) lui est offerte en compensation. Le 6 juillet 2012, il est devenu citoyen de la commune voisine de Saint-Nicolas où il devait mener la liste pour les communales.
La Daerdenmania
La personnalité de ce bon vivant, porté sur la dive bouteille, a suscité un engouement médiatique après une prestation pour le moins éthylique lors de la soirée électorale de 2006. « Papa » y évoque alors les désormais célèbres « grrrands accords » entre socialistes et libéraux ansois. La « Daerdenmania » est enclenchée. L’arme sera à double tranchant : la popularité est au rendez-vous mais le personnage est de plus en plus décrié.
Les critiques
A côté du clown à la diction inimitable, qui fait la joie de nombreux imitateurs, se cache un homme de pouvoir redoutable. Il est l’un des « barons » liégeois, fondateur d’un bureau de révisorat contrôlant les comptes de nombreuses sociétés publiques et dont l’emprise fit l’objet de nombreuses critiques. La lutte avec l’autre clan (Mathot, Marcourt, Demeyer) fut parfois âpre et finit par tourner en sa défaveur. Il a perdu peu à peu son pouvoir à partir de mai 2005 quand Willy Demeyer, bourgmestre de la Cité ardente, remporta la présidence de la fédération contre Charles Janssens, le candidat qu’il soutenait.
Michel Daerden est le père de trois enfants. Son fils Frédéric a suivi ses traces, en se lançant lui aussi en politique et en reprenant un temps les rênes du bureau de révisorat.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-08-05/michel-daerden-est-decede-930641.php
Il aurait aimer être un artiste, pouvoir chanter.
Mourir le jour du cinquantième anniversaire de la mort de Marilyn Monroe.
http://studioweb.lesoir.be/promos/MarilynPage/index.html
Un signe?
Écrit par : L'enfoiré | 05/08/2012