Journal d'une quille (29/10/2008)
Quand la retraite sonne, on ose espérer qu'elle ne sera pas celle de Russie. Voilà, la suite de "l'après travail".
Du "Gendarme et les Gendarmettes" à Saint Tropez, avec De Funès qui avait pris sa retraite forcée, du film « Le Chat » avec Jean Gabin et Simone Signoret, on s’en souvient et cela fait réfléchir sinon avec une certaine crainte le jour où il faut raccrocher son tablier après une carrière pleine. Rappelez-vous en guise de "testament professionnel", j'avais écrit "Et si c'était à refaire". En fin de texte, je le léguais à tous mes anciens collègues et amis.
Le show théâtral que j'avais organisé et présenté alors est maintenant dans ma librairie de DVD, consultable à désir, c'est à dire, sans en perdre la mémoire. "Rock around the clock" avais-je nommé cet événement.
Alors, à revoir les images à cadence accélérée de ces nombreuses années qui ont précédé ce "passage", on se souvient.
L'histoire, le premier chapitre, reprenait les différents moments cruciaux, à plus d'un titre, d'une carrière.
Le suivant envisageait l'avenir avec un peu de circonspection à se demander de manière humoristique de ce qui allait se passer, du côté qu'on allait quitter et de celui plus intimiste de l'autre côté du miroir. Quand on sait qu'une moyenne de 91 heures par an de disputes dans un ménage moderne. Cela fait réfléchir, quand la fusion est plus complète.
Le troisième avançait les solutions envisagées pour combler le temps par les hobbies disponibles et les conquêtes en kilomètres du côté bien physique.
Le dernier, enfin, était plus nostalgique.
"Préparer vos mouchoirs" m'avait semblé le plus adapté à la situation du départ.
Très vite après que les flonflons du bal et que les lumières se sont éteintes, un collègue, curieux, qui me suivait depuis toujours dans mes écrits, m'a demandé de tenir mes mémoires de jeune pensionné à jour. Il était certes intrigué du comment cela se passerait l'"après". Surtout qu'un précédent, pas joyeux du tout, restait quelque part dans notre mémoire. Me connaissait-il au point d'y voir quelques problèmes potentiels ?
L'habituel "Loin des yeux, loin du cœur", ne sera-t-il plus de rigueur cette fois ?
Bien avant cela, lors de l’annonce de la décision de changement de cap, elle-même, comment les choses se sont-elles passées ? La réaction avait été simple, surprenante à plus d'un titre : ma moitié a versé une larme instinctive plus ou moins chaude. Etait-ce dû à l'obligation du temps ou le dérèglement de la boussole interne ? Une nostalgie par les deux bouts ? Une crainte secrète ? Je n'ai pas cherché à en trouver les racines.
"Une retraite dorée, cela se prépare jeune" était-il dit dans un Echo en août 2008. L'or, ce n'est pas vraiment mon truc, le fer, non plus. A la pension, les revenus diminuent et surtout se dire qu'on ne se refait pas aussi facilement. J'y reviendrai. On reste attentiste lors de la première paye "extra work". Au départ, elle est même arrivée par une gentille postière qui vous demande de signer la petite case de réception. Là, on sent l'âge qui vient d'un coup.
A bord du "home sweet home", la nouvelle recrue allait prendre une partie de territoire. Allait-elle pouvoir se percevoir et s’exercer sans heurt ? Devoir partager après tant d'années de décisions unilatérales.
Chacun ses marques, chacun ses repères, ses prérogatives et tout restera dans l’ordre, se dit-on. Oui, mais, c'est de la théorie.
Cela est question de caractère et de capacités. Carla Bruni disait récemment : "Le principal sujet sur lequel je ne suis pas d'accord avec mon mari, c'est la cuisson des pâtes". Je dirais que de ce côté, il n'y aura jamais de problème. Et si c'était nécessaire, on avisera.
Cette fois, il y a deux patrons à bord dans des domaines différents et cela pendant la durée complète des 24 heures pour de nombreuses années, en principe. Tout dépendait de l’incrustation dans les activités d’avant de chacun. Un certain "job protection" s'est instauré dans l'habitude. Très vite dessiner les contours des champs d'application assignés à l'un ou à l'autre s'impose. Les domaines d'influence sont bien définis ? Tant mieux. Mieux vaut ne pas avoir trop de redondances de charges et de préoccupations. Alors, "polluons" dans l'extra, pour ne pas dire extrapolons.
Le choc des Titans, alors ? Pas vraiment, du tout.
Rassurez-vous, très vite, les choses ne vont pas fondamentalement changer. Chacun fera ce qu'il avait l'habitude avant l'"élément perturbateur". Le secret de la sagesse est dans la préparation à l'événement. La confiance est ce qui reste quand les troubles commencent. La crise des marchés et de la finance actuelle en est un reflet tout particulier.
Comme je l’avais entendu de nombreuses fois, il paraissait au vu de l’expérience de certains « précurseurs » que le processus d’abandon de la vie active n’allait pas calmer le jeu. Le stress et les travaux inutiles n’allaient pas vraiment quitter les rivages dans cette nouvelle vie.
Alors après coup, après un temps de recul, que s'est-il passé sur le terrain de l'action ?
Des chambardements, des déchirements ?
Non, à l'ouest, là où le soleil s'en va pour s'endormir, rien de vraiment nouveau. Mais à l’Est, un peu de chambardements à consentir de part et d’autre. C'est évident.
Comme je le disais, lors de mon sketch, il a fallu mettre de l'eau dans son vin, limer ses ongles toutes les semaines, se tenir à carreau, parfois, et présenter un look pas trop avachi comme spectacle quotidien. Dans l'espace disponible, il faut dessiner et s'approprier des espaces temps.
Le conjoint à ses raisons que la raison personnelle ne connaît pas toujours. C'est vrai. Egalité des droits et responsabilités partagées pour définir le champ d'application.
La fleur bleue, c'est pour les "Contes de mille et une nuits". En effet, il s'agit de plus qu'une nuit avec les journées en plus. Tant qu'on ne regrette pas le patron d'avant, rien de perdu.
Celui-là avait des raisons incontestables que l'on ne digérait pas vraiment non plus. Cette fois, il faut accepter des raisons plus terre à terre loin du côté cartésien et drastique qui a été le sien. En cas de troubles, cherchez l’erreur de son jugement est la première réaction salutaire. Le problème le plus épineux, c’est quand on n’en trouve pas et que le langage est manifestement à des altitudes différentes. Les discussions ont encore leurs mots à dire, heureusement.
Car, qui dit, discussions, dit aussi parfois, contestations. Méprises et malentendus finissent par succéder de part et d'autre.
Baisser pavillon, c'est gagner ou perdre dans l'habitude. Surtout ne pas faire semblant, ni s'évader dans des faux fuyant.
Pas question d'imposer sa culture, sa volonté en exclusivité quand elle existe chez l'autre. Le compromis "à la belge", toujours lui, n'est pas si mauvais en définitive. Trouver et garder ses marques personnelles et ses projets d'importances graduelles. Il y a la façon de dire les choses, il y a aussi l'espace et le temps qu'il faut choisir avec le plus de précision et d'efficacité.
Quadrature du cercle ? Non, simple décision de départ de vouloir établir des normes, des territoires, des potentiels et compétences communs ou complètement dissociés.
Les interfaces entre les compétences très différentes n'ont pas trouvé les meilleurs outils. Les mots assassins qui s'amusent à casser l'ambiance, s'abstenir. On ne les ressent tel quel qu’après les avoir prononcés. Dommage. Si les meetings d'antan entre collègues ont généré des difficultés dans le passage d'information, on s'aperçoit, étonné, qu'on change seulement de registre.
Alors, il est vrai qu'il y a des périodes où on découvre beaucoup d'images mais un peu moins de sons. Jeux d'actions et réactions qui ne peuvent pourtant pas perdurer trop longtemps. La bouderie n'est pas la solution. Il faut oublier très vite et passer à l'étape suivante. Principe de précaution, toujours présent. En fait, rien de vraiment différent avec l'avant.
Les projets peuvent être très différents. Mais il faut les accommoder, trouver des trucs et des points communs.
"Et, à la retraite, il y a les voyages", pensent ceux qui sont au travail. On ne peut être en vacances tout le temps. Ce ne serait plus des vacances. Le jardin ou le bricolage, faut aimer. Ce n'est pas mon cas. Le jardin a pour moi une seule justification : la seule beauté des yeux. Après avoir passé près de 40 ans à créer ou à "tripoter" les programmes, cette fois, j'en suis devenu l'utilisateur. L'écriture et Internet ouvrent des appétits de la connaissance. Connaître, avant de prendre le large, les activités, est le besoin majeur que je conseillerais à tous. Lire est une occupation que l'on peut se permettre avec plus de temps. Il n'y a plus seulement les bouquins techniques. Il y a un temps pour tout, même pour le changement. Il arrivera certainement dans un futur proche de "jeunes pensionnés" qui se lanceront dans de multiples vies de traverses.
Je n'ai pourtant pas ressenti ou voulu ressentir un changement structurel dans le timing. Se lever, se coucher à la même heure, faire les choses aux moments habituels. Réserver le weekend pour des tâches extra quotidiennes. Tous les jours sont des jours de congé mais, il vaut mieux garder des "miles stones", des breaks, question d'en garder la mémoire. Le weekend, le jogging et le vélo en flânant et en regardant la nature avec des yeux différents. Un jogging sans oreillettes et avec dans le dos la mention "Arrêts fréquents". La compétition, c'était pour une autre vie, si, seulement, elle a existé un jour.
A d'autres moments, le PC devant moi, la radio en stéréo, la fenêtre devant moi, le "chat" (non, pas l'animal) pour l'image et le son. Why not? (l'anglais, ici, choisi pour la mémoire aussi...).
Peu importe les problèmes et de la manière, du moment qu’il reste l’ivresse et l'humour.
Cela fait deux ans que j'exerce ces nouveaux talents dans l'ombre.
J'écris beaucoup. Chacun son truc en plumes. Mais, je cours, je vélote, je parlote à un rythme différent. La nature prend plus d'importance. On prend le temps pour faire plus que la voir, on la regarde.
Je peux déjà vous confirmer que le temps passe aussi vite que dans ce qu'on appelle la vie inactive.
Extrapolons, une nouvelle fois, puisque l'actualité m'en donne l'occasion.
Le 21 octobre 2008, la RTBF consacrait une émission destinée à ceux qui ont pris leur retraite et sur la question de "Vivre longtemps, vivre content ?".
Troisième ou quatrième âge ?
"Peu m'importe du moment que l'esprit jeune demeure", était-il dit.
Décidément, on commence diablement à s'intéresser à ces "p'tit vieux" qui sont toujours très intéressant financièrement. Deux jours après, RTL en remettait une couche avec sa "Spéciale Longévité" dans "Tout s'explique".
On y présentait un chirurgien de Loma Linda en Californie de 92 ans qui dirige trois à quatre opérations à cœur ouvert par semaine. Sur l'île d'Okinawa, on défie le temps avec 900 centenaires, quatre fois plus qu'ailleurs. A Ovadda en Sardaigne, mêmes phénomènes ! Relation entre le passé et le présent, avec son environnement et la discipline des exercices physiques, du climat, de la nourriture, d'un certain adventisme et de l'oubli du stress, concluait-on.
Sur Wikipedia, pour expliquer le phénomène de la prise d'âge, on trouve : "La formation de radicaux libres dans l'organisme est constante et indissociable de la vie dans une atmosphère oxydante, mais les excès dépendent de facteurs extérieurs tels que le stress, la fatigue et l'exercice physique intensif, la consommation de tabac, d'alcool, les pollutions atmosphérique, ou encore par des rayons ionisants, tels que les rayons X."
Alors, pourquoi ne pas décider d'être radicalement libre dans une discipline de "la tête et les jambes" ? Ouvert et sans peur en veillant un peu à la carrosserie et un peu plus du côté moteur, avec l'eau vive.
Un enfoiré est difficile à vivre, mais on assume de bon cœur.
Autant savoir et à bientôt.
Trouver des solutions win-win. Il n'y a plus d'actualité à respecter puisqu'il le temps n'existe plus. Synchroniser son temps avec les autres, comme le fait Drucker qui invite des gens qui ont un livre ou un film à faire promotion.
Main dans la main et dans la franchise mais sans ataraxie, je suis candidat.
Yves Pujol disait dans un de ses sketchs "J'adore ma femme".
De l'humour, il en avait dans ce sketch.
Et de l'humour, il en faut.
Alors, si on terminait ce billet par deux vacheries pour confirmer ce qui vient d'être dit ?
L'une rappelée à l'occasion justement à l'occasion de ce "Vivre longtemps, vivre content ?" par Paul Hermant de la RTBF:
"C’est l’histoire d’un type, disons qu’il s’appelle Marcel, qui, le jour de ses 70 ans, décide de bouleverser totalement ses habitudes afin de préserver sa santé et de vivre plus longtemps. Il se soumet à un régime strict, il fait de la course à pied et de la natation et il prend des bains de soleil. En l’espace de trois mois, Monsieur Marcel perd treize kilos et demi, réduit son tour de taille de quinze centimètres et augmente ses pectoraux de treize centimètres. Mince et bronzé, il décide de couronner le tout en offrant à ses cheveux une coupe d’athlète. Mais un bus le renverse juste au sortir de chez le coiffeur. Allongé sur le sol, moribond, il s’écrie « Dieu, comment peux-tu me faire ça à moi ? » Et une voix venue des cieux lui répond : « A vrai dire, Marcel, je ne t’avais pas reconnu ».
L'autre histoire dite par Jacques Balutin aux Grosses Têtes est plus dure encore :
"Un homme sur son lit de mort à sa femme à côté de lui.
- Chérie, tu as été une femme exceptionnelle. Tu as été toujours à mes côtés.
- Oui, chéri, soupire-t-elle.
- Le jour où j'étais malade, tu étais là. Le jour où j'ai été viré, tu étais là. Le jour où je suis tombé en faillite, tu étais là. Et maintenant que je suis à la fin, tu es toujours, là. Tu sais, quoi ?
- Non, mon chéri adoré.
- Je crois que tu portes la poisse.
Moi, l'enfoiré, j'ai osé la raconter à mon épouse.
Elle en a ri, aussi. Donc, pas de problème.
La liberté, c'est aussi d'en rire un bon coup.
L’enfoiré,
Citations:
-
"Cette chose plus compliquée et plus confondante que l'harmonie des sphères : un couple. », Julien Gracq
- « Si le sommeil ne séparait pas les couples, il y aurait deux fois plus de divorces. », Philippe Bouvard
- « Je m'empresse de rire de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer», Beaumarchais
- « La forme à vélo, ça va, ça vient, c'est cyclique », Philippe Geluck
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Commentaires
L'enfoiré,
Cet article est une mine d'or d'éléments sociologiques.
"Si, si, je t'assures que tu n'en soupçonnes pas la portée".
Évolution de la société, plein emploi foutu le camp, la retraite elle aussi, a changé de camps .
Fini la période où papa savait qu'il rentrait en activité et pouvait espérer y rester, ce, à satiété .
De là à expliquer l'augmentation du taux de divorce est un pas que je franchirai, sans peine, pourvu qu'en soit retirée l'écorce.
Que dire d'autre que : Désormais même les relations de couple devenues consommables .(je suis dur, mais si peu !)
Heureux l'homme qui comme moi, bénéficie d'une compagne, de probité morale et confiance inébranlable.
Non pas la niaise confiance en un avenir meilleur rêvé mais en la capacité de ma ténacité.
Survivre c'est savoir s'adapter, mais savoir s'adapter est souvent crime, de lèse majesté.
Malheur à celui qui affiche un large sourire face à l'adversité. Le voici jugé et condamné sous l'autel immortel "vindicte populaire".
Le bonheur est à l'intérieur, se doit de le rester, pour ne pas s'attirer, les foudres des frustrés .
La vie désormais, demande plus que nécessaire de savoir composer, avec société cherchant bouc émissaires .
Alors désormais les couples apprennent à s'apprivoiser bien avant retraite.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, face à ce qui les écœurent.
Inutile sur le marché de l'emploi, autant l'être pour ceux, à qui nécessité fais loi.
C'est le retraité des temps modernes, alternant recherche d'emploi et activités pour ne pas devenir complètement cinglé, enragé, bave écumante de frustrations et de déconsidération .
La retraite ?
Mon pauvre Monsieur, pour l'avoir subi plus que de raison nos générations n'en connaitrons le sens qu'à l'âge de l'au delà.
La retraite par répartition, vivra avec raison, faute d'années suffisantes de cotisations.
Pour nos 80 ans peut être, ne soyez pas si bêtes...
Le calcul est simple et clair : Pour cause d'études supérieures ne garantissant ni plein emploi, ni salaire, nous commençons mors aux dents l'âge de 25 ans .
Les aléas de l'emploi nous réservent en moyenne cinq années de côté .
Le travail en temps partiel, subi plus que choisi, finis le quota, homme de peu de foi.
Formation de reconversion, amputera quelques années de vos cotisations.
Le calcul est vite fait, vous pourrez amputer, 10 à 15 années de belle activité.
Les retraités de demain auront 70 ou 75 ans, ce, s'ils ont de la chance.
Les agences pour l'emploi déclarent à raison, la recherche d'emploi comme travail à plein temps .
Les sévices sociaux et moraux achèvent le sale boulot.
Point de cotisations pour ces victimes sans boulot, ne leur laissant présager retraite méritée.
Seuls 20%des Français bénéficient d'un salaire supérieur à 2000 euros, peu importent les études, c'est comme le loto .
Les élus se demandent donc pourquoi donc notre pays est si friand de chimie .
Molécules du bonheur permettant pour un temps, d'éviter le malheur .
Oui je puis le dire, la France est le pays des plus grands : menteurs, manipulateurs et tricheurs.
N'allez donc pas chercher de telles qualités chez les administrés.
Qui fixe les règles du jeu, qui truque le jeu ?
Les mêmes qui servis, par "régimes spéciaux" revendiquent plus qu'il ne faut, roublardise ils ont, bien plus qu'il n'en faut !
Les chiffes sont la forme, la plus évoluée, du domaine du mensonge .
La France est le seul pays qui en juin 2008 comptait 40 000 chômeurs supplémentaires, et qui en octobre arrive à en n'en compter plus que 8 000 sur la totalité.
Magie ? Faites preuve de raison !
Notre administration, nous prouve que raison ne rime pas avec passion, passion de prendre les gens pour.... des cons.
Liberty, qui a appris à compter, cela sans compter sur les truqueurs de dès .
Article XV de la déclaration des droits de l'homme "chaque administré a le droit de demander des comptes à son administration"
Qui de toute évidence nous prend pour des cons en ces temps de super récession .
La retraite cher enfoiré, pour nous a échoué .
Malheur aux vaincus, diplômés sont les cocus .
"J'aurais voulu être fonctionnaire, pour pouvoir faire mon numéro, et participer au loto, pour vous prendre pour des nigauds"
(Puis j'aurais voulu être politique aussi, c'est un des rares métiers où on est payé pour mentir en passant pour un martyr)
Écrit par : Liberty | 29/10/2008
Liberty,
Merci pour avoir détecté le but de l’article. Le jour d’aujourd’hui, on fait de plus en plus semblant dans la théorie du comment un couple doit pouvoir vivre bien à deux.
Je ne sais si tu as constaté que je ne pas utilisé le mot « amour » qui est depuis longtemps galvauder dans son sens par la pratique. On ne sait plus ce que cela comporte, mais on revendique à pouvoir l’utiliser. L’amour, l’amitié est comme je l’ai dit ailleurs un « échange de bons procédés », de partage de fonctions et c’est souvent quand elles sont complémentaires que l’on peut espérer la durabilité.
Aujourd’hui, chacun a fait plus d’études et a ses affinités de revendications jusqu’à pouvoir vivre seul. On travaille plus, on partage de moins en moins sa vie avec les enfants, on a des amis, des copains, un peu de tout de sortes dans le domaine pour comber les trous quand il en reste. Cette liberté retrouvée qui ne regarde plus l’autre, qui ne l’accepte plus dans ses travers, pousse au divorce. On rêve d’un ailleurs qui n’est pas plus meilleurs. Cours de fidélité que cet article ? Peut-être. Tu as raison, on consomme l’amour, aujourd’hui. Il n’y a plus beaucoup de couples qui existent après 36 ans. J'aurais pu appelé mon article "les 36 chandelles". Cela fait beaucoup de compromis dans la caisse aux souvenirs pour y arriver. Le showbiz, le cinéma sont de leaders de la déroute des ménages. En Belgique, paraît-il, nous sommes les seconds consommateurs de divorces en Europe. C’est la tarte à la crème des avocats. Il ne faut pas casser la tirelire qui grossit toute seule. Donc…
Dès lors, on pousse au mariage. De nouveaux clients potentiels futurs. L'église y ajoute une couche. On doit apprendre "à se connaitre" après le mariage.
S’adapter à quelqu’un n’est jamais une sinécure.
Pour gagner de l’argent dans une vie de travail, accepter les diktats du chef ou du patron, on le fait de bonnes grâces en fonction du moment que le répondant financiers corresponde à l’effort. Ce n’est plus vraiment le cas, ça coince.
Oui, je plains les générations futures. Parce que le flambeau que l’on se refile de génération à génération n’est pas qu’intellectuel, il est aussi financier. Maintenant, on entre de plus en plus tard dans les l’économie de marché après de longues études qui en plus n’apporte plus tout de suite le rendement. 25 ans, tu dis ? C’est quand tout va bien. Alors, on veut pousser le bouchon de l’autre côté des âges. Encore faut-il accepter le faire et être accepté en tant que travailleur. Le travail d’intellectuel, avec son stress, le travail manuel, avec ses forces qui s’usent, ne sont pas à mettre dans la même balance des potentiels, mais à mettre dans les mêmes chances tout de même du côté des conditions de travail et de sécurité d’emploi sans distorsion dans les règles.
Le chômage, avec la crise, va faire de plus en plus mal. C’est clair. Pour combien de temps. Ca, c’est la question à un euro. L’amour, en tout, est une question de mesure. Parfois on le fait à la louche, parfois à la petite cuillère. C’est pas mal pour créer une histoire drôle, une rencontre entre une louche et une petite cuillère. Un sujet de blog, très certainement qui parlerait de compromis, mais sans compromissions.
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2008
L'enfoiré,
Hier encore je parlais d'amour avec un ami de 17 ans mon ainé.
Différence de vie, différence de générations, il n'a pas suivi le vent tourner et s'en trouve bien étonné.
Oui, en 2008 la notion de couple et de tolérance est belle et bien enterrée.
La maladie s'étend à toutes les strates de la société, on sauve les apparences mais l'intolérance est calibrée en fonction de la télé.
La recherche d'une personne stable et équilibrée pour partager sa vie est devenue aussi compliquée que la recherche de la pierre philosophale.
Société jetable où tout est à bas prix même les concept des plus nobles . "Tout pour rien et rien pour tout" .
Il suffit de regarder les séries de "la maison dans la prairie" à "sex and the city" .
On parle d'amour ou d'automobile ?
Tout est calibré, pesé, mesuré, afin de répondre à un cahier des charges, ne supportant en rien ce qui est en marge .
Les performances sont comparées, le but est d'avoir non pas la voiture qui nous conviens, le tout étant d'impressionner ses voisins.
Il faut voiture récente et peinture rutilante, les performances ne sont plus calculées en terme de fiabilité mais de performances dures.
Oui, je parle d'amour en ces termes comparés, un rien alambiqués.
Au moindre hic on change de carrosserie .
Confiance d'apparence, méfiance de circonstance, on se sépare dès le premier différent.
Fini les compromis, on sonne le repli dès les premiers ennuis.
L'herbe est toujours plus verte ailleurs, tant que nous ne l'avons pas goûtée ...
Grave erreur que de chercher sa copie conforme, elle se révèle souvent plus loin copie bien difforme.
Oui, ma compagne est de 13 ans mon ainée, je ne l'aie pas choisie au nombre des années.
Oui, nous sommes différents, je suis "tête bien pleine" mais elle est "tête bien faite" .
Nous ne parlons que d'une voix face à l'adversité .
Oui l'amour existe mais il n'est pas à confondre" avec la passion du début .
L'amour est ce qui reste lorsque la passion se retire doucement, la passion dévore alors que l'amour rend fort.
Je pense sincèrement que je n'échangerai jamais ma femme contre 3 autres de vingt ans .
La beauté irradie à celui qui sait la voir, elle n'a rien de physique, elle viens de l'intérieur et se reflète à l'extérieur.
Respect, fidélité, confiance, dialogue, telle est ma drogue.
Pour finir ce commentaire et faire un constat de notre société je citerai ces séries qui sont révélatrices :
Sex and the city, Next, beauty and the geek, déspérate housewife, nip and tuck, l'ile de la tentation .etc...
Toutes ces émissions faisant de la dérive de nos générations un modèle de parfait de dégénérés .
Je ne connais qu'un homme ayant sur me parler d'amour : Ovide, "L'art d'aimer" sans concessions, bourré de raison et de réalisme .
Ce qui me fais dire que l'amour VRAI depuis 3 000 ans n'a pas changé .
Je suis parmi les plus pauvres de ma société vivant bien en deçà du seuil de pauvreté .
Mais je suis l'homme le plus riche, et plus heureux de la terre, entretenant chez moi chose qui ne s'achète .
L'amour, le vrai, que depuis tout petit j'avais espéré sans désespérer, en dépit du passé, qui sinon m'aurait cassé.
Écrit par : Liberty | 30/10/2008
Liberty,
Belle déclaration, que j'apprécie évidemment à sa juste valeur.
Réponse à une question d'hier. J'ai vu la première partie de "W" sur Arte.
Madame Bush qui me parrait beaucoup plus intéressante, a cité qu'elle regardait "Desperate housewife" pendant que son cher et tendre ronflait dans son coin.
Etait-elle son complément quelque part?
J'en doute vraiment.
Non, le "coco" faisait dans l'aparté.
Autre exemple, Reagan. Combien de fois n'a-t-on pas vu ce petit coup de pied arrière sur les fesses de Madame Reagan.
Il suffit de lire certains bouquins pour savoir ce que cachait le geste. Un cowboy a toujours l'esprit vache. Enfin, "esprit"?
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2008
Guy
Parfois malheureusement le dialogue signifie autant de monologues mis côté à côte qui ne se complètent pas mais qui cheminent en toute indépendance les uns des autres. Des soliloques, quoi. Très belle réflexion enrichie par des commentaires fort instructifs. Merci. Je termine mon café bien chaud et je m'en vois réjoui.
Amicalement
Pierre R.
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 30/10/2008
Pierre,
J'avais prévenu récemment dans "Sommes-nous devenus tous mazos", que j'allais me lancer dans l'intimisme.
Je me devais de m'exécuter.
Ne laisse pas refroidir ton café bien chaud.
Les plaisirs de la vie, c'est aussi cela.
Le matin, pour moi, c'est plutôt le thé, plus tard le cafe.
Encore une info "tellement stratégique", mais que j'aime aussi.
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2008
Guy,
Madame Bush regardant "desperate housewife", je ne suis pas passé à côté, affligeant !
Une bibliothécaire "aimant les livres", elle aime juste la couverture ou le contenu littéraire ?
Voire les bibliothèques pour leur esthétique et leur valeur symbolique .(la littérature étant jadis réservée à l'élite et symbole de richesse )
Ben oui, "désespérantes femmes au foyer" c'est loin d'être le "top littéraire", ha ha ha ...
Tu pourra voir GWB coller quelques tapes aux fesses de Madame en public devant des millions de spectateurs/téléspectateurs !!!
Je ne suis pas un président mais JAMAIS je ne permettrai de tels gestes envers ma compagne en public, au moins par respect.
Aussi parce que Madame Liberty ne l'accepterai pas (à raison).
Cela fait femme objet, qu'est-ce que je dirai si Madame me tapotais les parties intimes en public ? (rien de bon !)
Pour un "puritain" c'est too mutch .
Bref, tu aura quelques surprises encore dans le reportage...
Juste une question qui me taraude l'esprit depuis 2001 :
Je n'irai pas parler de complot, mais comment une caméra était pointée exactement à l'heure et à l'endroit du premier impact le 9/11 ????
Comment un avion peut-il se désintégrer totalement sans laisser le moindre débris en plein champ .
Idem pour un gros 747 sur le pentagone (très peu de débris pour une si grosse bestiole).
Je ne puis m'empêcher d'avoir envie de dire aux USA que la catastrophe sans précédent qu'ils ont subi ne justifiera jamais hiroshima et nagasaki , ils ont tué combien de civils pour punir l'attaque de pearl harbor qui était un complexe militaire ?
N'ont-ils pas été un tantinet terroristes ?
Faire une "guerre préventive" n'est-ce pas terroriste au sens le plus sémantique du terme ?
J'élargis énormément le débat, mais je suis incorrigible mon cher Monsieur ! ;-)
Écrit par : Liberty | 30/10/2008
Liberty,
Je suis d'accord qu'il y a des points d'interrogation. Pour l'affaire Kennedy, je ne suis pas sûr que l'on ait passé le temps de la préremption depuis la Commission Warren. Il y a "seulement" 35 ans.
Pour le WTC, c'est un peu jeune 7 ans.
Regarde la vidéo : http://www.rtbf.be/info/societe/divers/1109-nous-a-t-cache-la-verite%C2%A0
Fantasmes ?
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2008
Guy,
Pour WTC, il faut avouer que l'histoire a bien arrangé Mr catastrophe GWB...
De là à dire qu'ils ont crée eux même cette catastrophe j'ose espérer que non. (espérer)
Les deux avions des tours OK, ils existent, mais les deux autres ce n'étais certainement pas les aéroplanes annoncés : Un simple 747-100, c'est déjà 70 mètres de long, 60 de large, 200 000 Kg, je ne parle même pas de la vitesse ...
La distance pentagone / route est donc trop courte pour que la chaussée soit indemne.
Idem pour l'avion en pleine campagne, on ne "pulvérise" pas 200 000 Kg si simplement sans aucun débris sinon il me faut la recette immédiatement !
Ce sont les deux seuls points sur lesquels je pourrais argumenter sans démordre pendant des siècles .
Écrit par : Liberty | 31/10/2008