Maille à partir avec les Mayas (04/02/2007)

histoireLes Mayas, civilisation indienne d'un autre temps, localisée surtout dans le Yucatan au Mexique, au Guatemala, au Belize, au Honduras et au Salvador. Deux millions d'indiens d'origine Maya vivent toujours aujourd'hui. Ils avaient un terrible secret, une manière de penser très en avance sur leur temps.

Mon voyage en mai 2002 au Yucatan est une des bases de cet article.

J'avais voulu, lors de ce voyage, poursuivre l'étude de cette volonté bizarre de construire des pyramides pour s'approcher du ciel.

Mon article précédent sur Égypte "L'éveil d'une passion égyptologique" en parlait déjà. Les Égyptiens, aussi, pendant quelques 3000 ans, ont construit des pyramides extraordinaires pour offrir des sépultures à leurs Pharaons en ayant des visions en avance sur leur temps. De l'autre côté de l'Atlantique, même volonté de s'approcher des dieux célestes. Cette fois, ces pyramides étaient aussi et surtout des temples permettant de montrer la supériorité de leurs rois aux peuples et aux ennemis.

Les pyramides relient les hommes aux dieux soit après leur mort comme pour les pharaons ou pendant leur vie pour les Mayas.

Coïncidence, le "Sciences et Avenir" de janvier 2007 titrait "Apocalypse 2012" en rapport avec un calcul de précision bien étrange dont nous allons parler.histoire

Coïncidence encore, vendredi soir, 2 février, TF1 avait une émission qui reprenait "Les 30 histoires les plus mystérieuses". L'une d'elles reprenait le grand mythe de l'Atlantide et la correspondance surprenante entre les pyramides d'Egypte et de celles des Mayas. Mais le trouble dû à la concordance des événements est encore ailleurs.

Le peuple Maya était en avance sur son temps. Leurs sciences, qu'ils n'avaient pas l'impudence de qualifier comme telle, étaient, par contre, au plus haut de l'évolution.

Revenons à leur histoire. Trois périodes cadastrent leur passage.

histoireTikal, au Guatemala, a certainement été le théâtre d'événements qui préfiguraient leur anéantissement en très peu de temps. A son apogée, vers les années 810, la ville comptaient 50.000 habitants. Acropoles et temples-pyramides encadraient quelques 3.000 bâtiments, enfouis en pleine jungle sur 16 kilomètres carrés. Du haut des 38 mètres de la pyramide, des rois autoritaires se sont succédés et faisaient le lien avec les dieux dans leur parure de plumes de quetzal émeraude. Moins extraordinaires et volumineuses que pour les Égyptiens, les pyramides mayas ont cependant leurs mystères. Les techniques étaient rudimentaires, pas de poulies ni de roues. Les carières proches ont fourni le calcaire à la base du mortier. Reposant sur une chape, élever des cellules remplies de gravier était la formule choisie. Pas de voûtes et très peu de colonnes ont été découvertes. Les espaces intérieurs étaient de ce fait très réduits à cause de la lourdeur obligatoire des murs.

La force humaine, à la base de la construction, fournie souvent par une main d’œuvre en provenance des conquêtes guerrières. La couleur rouge et bleue indigo (le célèbre azurith) recouvraient le tout. Au centre des villes, les palais, les plus élevés, étaient réservés à l'élite de la population. Ces pyramides représentaient les seules montagnes du Yucatan qui est le plus souvent plat.

La disparition de cet Empire Maya reste réellement mystérieuse surtout que par calcul leur calendrier la planifiait bien plus loin et même dans notre futur.

De manière très précise, cette durée, ils l'ont évaluée à 5.125 années de présence maya sur Terre.  Le Compte long est à la bas de la prédiction inquiétante qui tout doucement passe dans les ouvrages d'aujourd'hui. Le livre "Doomsday 2012" et le film récent "Apocalypto" de Mel Gibson vont faire chauffer les marmites et enflammer nos imaginations. Mel Gibson, critiqué pour la sauvagerie des scènes et ses approximations historiques s'est, en effet, livré une nouvelle fois, à une fresque précolombienne qui prend sa source dans la puissante civilisation maya sur fond de lutte entre le Bien et le Mal. Après la vision du film et le sadisme présenté en images, un des membres de la commission de contrôle s'est écrié : "Qu’on ne vienne plus nous parler avec des oh! et des ah! admiratifs de la grande civilisation maya précolombienne".

histoireCette civilisation est pourtant la seule connue qui ait jamais pensé à établir sa durée d'existence sur terre de manière aussi précise. Le début, en général, on s'en préoccupe, de la fin par contre, bien loin l'idée d'en chercher les aboutissants.

Leurs écrits, plutôt codex tardifs sous forme de manuels de survie, impressionnent surtout nos esprits actuels que veulent effacer la possibilité de la marche du temps et qui n'entrevoient pas de fin.

Leur vision du temps, par cycles successifs en spirale, tranche radicalement avec la nôtre linéaire et infinitésimale. Cet hermétisme dans la compréhension était voulu par les prêtres de l'époque, seuls habilités à fixer des dates des événements sacrés et mythologiques. Être maître du temps, n'est-ce pas la force suprême?

L'autre calendrier, le solaire, découpait plus traditionnellement l'année dite "vague ou haab" en 365 jours répartis en 18 mois de 20 jours suivis par 5 jours marqués par une période critique de grands dangers.

Leur chronologie du temps par le "Compte Long" est encore plus troublante. Le calcul maya dans ce cas commence à l'an "un" c'est-à-dire, très précisément le 13 août de l'an -3114 AC, tandis qu'il trouverait sa fin, le 21 décembre 2012 de notre ère. Le temps divisé en jour (kin), en uinal (=20 x kin), en tun (=360 x kin), en katum (=20 x tun), en baktun (=20 x katum). (ex: 2.3.4.8.1 c'est-à-dire 2ème baktun, 3ème katun, 4ème tun, 8ème uinal et 1er jour).

L'ère Maya irait donc de 0.0.0.0.0 (soit 11/8/3114 avant JC) à 12.19.19.17.19 (12 baktun, 19 listun, 19 tun, 17 uinal, 19 kin= jours), le 21 décembre 2012. Le 13ème baktun (13.0.0.0.0) ne serait que le lendemain, un autre cycle, sans plus. 

Je n'ai pas envie de compter combien de baktun, il y aurait avec la disparition des dinosaures, il y a 65 millions d'années quand la météorite est tombée sur leur terre.

Entre l'an 300 PM et 800 PM, les Mayas avaient parfaitement la connaissance de la création de leurs cycles.

Persuadés que d'autres cycles les ont précédés mais tout en redoutant les transitions entre eux. La fin d'un "katum" devait normalement représenter une période intermédiaire troublée par les catastrophes. 

"Ils se sont trompés manifestement sur la date de leur fin. C'est un fait", pouvait-on lire en préface à l'article du “Sciences et Avenir.

Oui et non. C'est vrai qu'ils ont disparu en surface de l'histoire avant l'arrivée des Espagnols mais ce serait mensonge que d'ignorer la réalité de leur présence encore de nos jours. Deux millions de descendants sont toujours là sans les rechercher très longtemps. Leur faciès, leurs coutumes, leurs folies, ces indiens-là, Mexicains d'aujourd'hui, ne maquillent pas leur descendance. Les temples sont toujours majestueux. Au sud du Mexique, les anciens cycles du calendrier sont encore utilisés pour les actes de divination liés au chamanisme. Au Mexique, être prêtre nécessite d'être aussi fort en arithmétique comme nous l'avons vu avec leur calendrier!

Ce ne sont pas les conquistadors qui ont pu les anéantir. La fin de leur "katum" avait sonné à Mayapan, la dernière ville, depuis plus de 60 ans au XVI siècle lors de la reconquista. L'année 1697 signe la fin de la dernière place forte connue. Les Mayas avaient plié bagages et s'étaient fondus sous d'autres étiquettes. La "terra incognita", laissée en ruine, infestée de paludisme, les avaient fait retourner vers un destin probablement à coups de nouveaux cycles. Diego de Landa, le Champolion espagnol, essayera de comprendre calendrier et disparition.

Plus tard, avec les Aztèques, ce sera, en effet, une autre histoire tout aussi tragique sous le joug destructeur de Cortes et d'autres envahisseurs.

Le cinéma s'est tourné de multiples fois vers les sujets catastrophes mais en donnant toujours une fin si pas honorable, salvatrice pour des héros légèrement "Rambo". Il faut admettre qu'il faut toujours garder le sommeil des spectateurs avec rêves au chaud. La mort avec anticipation des Mayas, mille ans avant l'échéance doit laisser un peu moins rêveur. Plusieurs hypothèses viennent à la rescousse pour tenter d'expliquer l'inexplicable:

Les scientifiques d'aujourd'hui se posent toujours la question de savoir ce qui s'est passé avant le Big Bang, à l'éclatement de notre univers en expansion. Les Maya, n'y avaient-ils pas trouver une réponse? La même "mise en boîte" du temps prendrait une conception en cycles avec catastrophes et mutations en interface.

La stupéfaction se lit encore sur le visage des touristes qui passent devant ces monuments. L'énigme du passage avorté de leurs hôtes reste dans toutes les imaginations après le voyage. Les hypothèses officielles, ci-dessus, n'arrêteront pas les neurones de s'évader avec la machine à explorer le temps de l'imagination.

Mille ans plus tard, rien de changer sous le soleil. La faiblesse de l'homme face à la force de la nature...

Alors commençons peut-être par surveiller de plus prêt les années à venir car le fameux cycle "katum" est peut-être à son apogée.

Avec notre manière de penser, par contre, Jared Diamond invente l'”Effondrement" du système sans être insensé pour autant.

La liste des raisons de l'extermination maya d'après lui et d'autres, rappelons-les:

Tout cela ne rappelle rien?

Le 21 décembre 2012 n'est plus si loin. Les Maya, auraient-ils raté le coche? Leur fin, n'était-ce que partie remise? Ne sommes-nous pas tous un peu "maya" dans l'âme secrète? Serions dans les derniers 5 jours de l'année maya?

Nostradamus avait-il uniquement mal calculé ses prédictions ou celles ... des Mayas ?

histoireLes écologistes nous avertissent des dangers dus aux réchauffements anormalement rapide de notre climat. Notre terre en a vu très certainement d'autres situations semblables. Les éléments sont donc en place inexorablement pour un "remake".

histoireJe ne crois pas qu'il soit très difficile pour remplir les séquences de notre monde qui se cherche une vérité sans la trouver.

Tintin n'en serait d'ailleurs pas mécontent.

Mais attention, cette vérité-là dérangera toujours. C'est un terrain miné plein de déontologie, de mythologie et d'idéologies qui se bousculent dans le désordre.

Mais, j'oubliais.

Dans la culture maya, le jeu de balle, le Pok-ta-Pok, était très important. La ressemblance entre les deux situations devaient-elles aller jusqu'à de tels extrêmes?

Coïncidence, vous avez dit coïncidence? Comme c'est étrange.


 

Moins étranges, les photos avec ce clic 

La résistance mayas persiste et signe

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histoire

 

L'enfoiré,
 

Citations:

 

21 décembre 2012 : Sommes-nous prêts pour la fin du monde ?

21/3/2021 Pasquale Nardone nous apporte la preuve de la disparition des dinosaures suite à la chute d'une météorite il y a 66 millions d'années (et pas 65 millions comme mentionné dans le billet) 
podcast

26/8/2021: Les cénotes revisitéespodcast

 

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