Verso Chine après les J.O. (3) (27/08/2008)

Sous-titre :1.jpg Le futur chinois et des autres

Les choses pourraient devenir bien insupportables après 2008, une fois, la flamme olympique éteinte.

Pour la Chine, c'est à voir.

Pour les autres, c'est tout vu.

Cela peut rester un show, à condition, que la flamme n'ait pas été allumée avec des pétards mouillés même dans un pays qui a vu la naissance des feux d'artifice. Depuis les JO, il y aura beaucoup de "plus" mais aussi beaucoup de "moins" qui existeront partout. Dans la passé, les Occidentaux ont introduit l'opium avec son commerce à Shangaï. 2008 représente la trentième année après la politique des "Réformes et de l'ouverture", lancée par Deng Xiaoping

Pékin est la capitale du Milieu, mais un milieu de quoi?

Entre Bouddha et Confucius avec église chrétienne en phase ascendante ?

Quinze millions d'habitants dans cette mégalopole vouée, désormais, à la voiture. Il faut compter pas moins de 5 heures pour la traverser. La ville attire les paysans comme un aimant et cela, quitte à faire sauter le bouchon de la surpopulation.

Un demi milliard de citadins est prévu pour 2050.

A Pékin, de vieux quartiers ont été rasés. Un million de personnes ont été expulsées de leur maison dans l'opération. Beaucoup de pittoresques hutongs ont été remplacés par du béton et du verre high tech toujours plus haut. Le tourisme béat pourrait en être affecté, mais, à l'actif, il est vrai, que ces endroits ne jouissaient d'aucun confort. Honte de ce passé et d'un patrimoine ?

Si de nombreux hôtels ont été construit pour les JO sur les terrains laissés vierges, il est à remarquer qu'ils n'ont pas fait le plein de touristes par après.

Le succès est très mitigé dans les hôtels. Les touristes aiment la liberté et pas sous forme de voyages organisés avec un maître de cérémonie qui suivent pas à pas. 

80% pour les 5 étoiles, 60% à peine pour les moyens de gamme.

Il y a même des touristes sportifs qui s'en sont retournés déçus par les limitations de visites très strictes qu'ils ont dû subir. Qu'en sera-t-il après de tout cet espace hôtelier ? Ce n'est pas les "business men" qui les rempliront.

La Cité interdite, avec ses palais impériaux, ne restera-t-elle pas là comme seul vestige pour le folklore et pour la nostalgie ?

Les ouvriers engagés pour les JO trouveront domicile dans les "immeubles tours". D'autres seront renvoyés dans leur campagne.

En émules de Wall Street, des nouveaux aristocrates ont mis en pratique la leçon des seigneurs de la mondialisation. Pourtant 50% de cette population citadine n'a toujours pas accès à la moindre richesse comme l'eau et les sanitaires adéquats et aux soins médicaux. Les vieux ont très difficile dus nouer les deux bouts avec une pension au planché et des soins médicaux qui restent à charge des patients.

La solidarité intergénérationnelle était mise en avant par Rogge pour compenser. Les enfants sont, en effet, souvent pourvoyeurs de la solidarité non institutionnalisée. L'enfant unique, comme enfant-roi providentiel, ne peut s'imaginer sur la durée et assurer cette solidarité sur le long terme. Les plus riches n'hésitent plus à contourner cette loi en payant les amendes (tarif: 5000 euros). Quant à la stérilisation massive, comme remède jusqu'ici aux maux de la surpopulation, ne sera qu'un pis-aller sans l'appui d'une stratégie plus constructive poussée par l'éducation.

Soyons objectifs, surtout positifs, dit le message. Un Etat de droit n'est pas encore la préoccupation principale. Les autorités demandent, un peu de patience, pour que les retombées financières des JO arrivent. Enfin, on l'espère, si la corruption ne mange pas plus qu'elle ne le doit. Mais a-t-on le temps d'attendre?

0.jpgThierry Wolton confirmait cette vision de la situation dans son livre le "Grand bluff chinois". Pour lui, l'empire du Milieu n'aurait que des allures de dragon de papier. Sur le plan politique, par contre, la méfiance est à prendre en considération. Les médias appuyés par la propagande intentionnelle ou non, donnent souvent des idées fausses ou biaisées de grandeur.

Le miracle chinois doit être vu autant par l'extérieur que par l'intérieur pour réussir son coup d'éclat.

L'image de marque n'est que le miroir aux alouettes s'il est pointé vers l'étranger avec un sourire coincé à l'intérieur.

La population chinoise toute entière doit se développer, s'enrichir et consommer par l'intermédiaire d'une classe moyenne autrement qu'en léthargie.

Cette classe représente un danger majeur pour le parti car elle pourrait revendiquer des libertés. Le parti, à la croisée des chemins, aura à choisir entre économie et politique. Le manque d'énergie et de matières premières pousse à leur importation. Malheureusement, les coûts de ce côté augmentent et se refléteront sur la croissance malgré une main d'œuvre réputée bon marchée. Comment éviter la fermeture des frontières par le protectionnisme ? Par des taxes d'importation ? L'OMC n'aime pas cette solution. 

Le vieillissement, la démographie, l'environnement et l'écologie sont les problèmes cruciaux de demain. 1.jpgPour noircir le tableau, le totalitarisme, le népotisme, le pacifisme en apparence, pourrait faire peur à l'Occident.

Les personnes âgées sont en augmentation constante. La force de travail, clé de l'expansion actuelle, va être rabotée à partir de 2015 suite à la politique de l'enfant unique. Que des hommes préconisés par la force mais sans femmes.

Seule l'éducation pourra contrôler la démographie et non pas la stérilisation puisque la nouvelle classe moyenne peut se payer 5000 euros d'amende.

Les plus de 60 ans dépasseront en 2050, le tiers de la population (3X plus qu'aujourd'hui).

Le stress de la compétition, le prix des études et la volonté de faire carrière pour les jeunes dépasseront l'envie de créer famille.

Si on estime que la Chine sera la 1ère économie en 2025, sa croissance chutera pour cette raison dès 2050.

Les USA et de l'Inde seraient alors les nouveaux suiveurs.

Un rééquilibrage du pouvoir d'achat à la clé, au niveau de celui de la France actuelle.

Tout n'est que spéculations sur un avenir politique plus qu'incertain et pourtant bien solide.

Le journaliste Erik Izraelewicz écrivait : "Si le XIXème siècle a été pour la Chine celui de l'humiliation, le XXème celui de la restauration, le XXIème sera celui de la domination".

Une contradiction? Pas vraiment.

La Chine reprenait seulement de la vigueur et son rôle prédominant qu'elle avait joué durant deux millénaires. Bientôt au rythme effréné actuel, elle aura rejoint sur un pied d'égalité Etats-Unis et Europe.

Le Traité de San Francisco a rendu à la Chine tous les territoires qui avaient été occupés par le Japon.

Politiquement, le cas de Taïwan reste très préoccupant.

Militairement, la Chine a plus de dix voisins, présents un peu partout, mais ils ne sont pas exempts de volonté de se faire respecter par la liberté démocratique.

Un soulèvement populaire massif pourrait-on l'imaginer?

Des protestations ont eu lieu avant les JO.

C'est vrai, il y a une multiplication des conflits sociaux : une ONG en a recensé 57.000 en 2004. De l'intérieur, pas beaucoup à attendre, cadenassée par le parti, une opposition trop ferme est châtiée immédiatement.

Des protestations contre des conditions de travail dignes de notre XIXe siècle, des salaires impayés ou sous-payés, des licenciements arbitraires et des mouvements qui débordent les usines d’état pour éclater dans le secteur privé et les usines de la Chine côtière tournées vers l’exportation.

Le tout, bien sûr, à l’insu ou à l’encontre des syndicats officiels inféodés au Parti Communiste toujours tout puissant, le Parti communiste est persuadé qu'il est là pour dix mille ans.

Les évènements de 1989 à la Place TienAnmen n'ont pas réussi à percer la grande muraille de la pensée unique. Ils ne sont même pas repris dans les livres d'histoire chinois. 

La véritable Grande Muraille, dragon de pierre, restera-t-elle comme le symbole de la croisée des chemins?

Le téléspectateur chinois jouit de la possibilité de capter 50 chaînes, mais c'est une abondance qui ne trouve son égal que dans l'uniformité en Chine. La culture musicale alternant avec les chants patriotiques, se mixe avec des variétés abrutissantes pour mettre un pied dans un modernisme dont le citoyen ne comprend pas totalement les rouages et les aboutissements.

Incroyants, ils agissent en souplesse progressant par échelons successifs.

Si une chaussure sur deux, portée en Europe provient de Chine, la crise financière des subprimes a aussi touché durement la Chine.

0.jpgShangai, capitale économique et de la finance, accueillera l'Exposition universelle en 2010. Perle de l'Orient, elle compte pour 20% de la production industrielle. La Bourse de Shangaï (CSI 300) a perdu 60% depuis le début de l'année. Chute pour suivre le mouvement général, mais qui se redressait de 7,9 % le 20 août.

Les raisons invoquées par les analystes: "les autorités de régulation boursière sont sur le point d'annoncer des mesures telles que la possibilité d'échanges à crédit, l'introduction de nouvelles règles pour gérer une hausse brutale des cours, la levée des restrictions pesant sur le échanges de millions de titres et un plan de relance de l'économie entre 20 et 40 milliards d'euros".

Il faudra bien cela après les 40 milliards de dollars des JO.

Les jeux de Séoul avait plombé la croissance.

La sous-estimation des résultats de 2004 par les autorités chinoises n'a pas été due à une simple erreur de calcul. La monnaie yuan ne reflète absolument plus la valeur réelle dans les cours la véritable force qu'elle a dégagé. Cette fois, on pense même à la dévaluer dans l'avenir.

Le potentiel de placement et de croissance existe encore, mais, les investisseurs, ayant un compte, ne représente que 4% des Chinois.

L'état conserve, en effet, 75% des liquidités dans une triangulaire entre les Bourses de Shangaï, d'Hongkong et de Wall Street.

Le gigantisme de la Chine ne serait donc qu'une preuve d'obésité avec un ratio PE trop élevé de 50 fois le profit de l'année.

Et puis, il y a aussi Hongkong avec ses deux systèmes: un chinois et un occidental, mi-démocratique, aussi.

Depuis, on tisse, aussi, sa propre toile et on se préoccupe de l'Afrique et de l'Amérique latine avec la diplomatie économique en prévision.

Néocolonialisme non avoué ou nouveaux marchés pour le cas où les frontières se fermeraient une à une dans les pays plus riches?

S'attaquer au marché local veut dire des prix locaux encore plus bas, avec des salaires qui grimperont mais à vitesse réduite. On est encore très loin de la stimulation de la croissance par les salaires élevés.

Le haut de gamme, la chose sophistiquée ne font pas partie des voies du futur aux yeux chinois de masse.

La confiance interne envers le gouvernement sera-t-elle assez forte? D'ici la fin de l'année, les commandes risquent de chuter drastiquement.

Est-ce un moment choisi pour ralentir la surchauffe?

0.jpgLa fuite en avant dans la lutte à la performance ne pourra pas continuer avec un seul petit livre même devenu plus "orange".

"Une trop grande dépendance des exportations font progresser la science et l'économie en somnambule" comme le disait Arthur Koestler.

Une reprise du contrôle et des libertés avec la nouvelle bourgeoisie avec la pression policière pourrait être tentée.

Beaucoup d'habitants ont disparu, chassés de la ville de Pékin. Des ouvriers de la construction ? Le raidissement s'est produit chez les dissidents, qui au minimum, se voyaient assignés à résidence.

Croissance exponentielle ou anarchique avec des progrès seulement à tâtons et dans des zigzags non dépourvu de hasard? Les régressions sont tout aussi spectaculaires. Le besoin d'énergie est probablement le défi majeur.

0.jpgLe journal l'Echo titrait le 17 juillet 2006 : "La croissance contraint la Chine à repenser sa politique énergétique".

Il est fort probable qu'il faut voir cette phrase en vice et versa.

Jusqu'en 1993, exportatrice nette. Déjà en 2004, 2ème consommateur d'électricité juste derrière les États-Unis. 7% de la consommation mondiale.

C'est grave quand on sait qu'il faut doubler la consommation pour produire en moyenne la même quantité de produits ailleurs. Les problèmes de l'énergie et de la pollution sont devenus ceux de la Sécurité Nationale.

Le pétrole sera-t-elle l'arme fatale qui disloquera l'économie, les économies ?

Une nouvelle véritable muraille de Chine par son ampleur (2 kms) a pris place avec le barrage des Trois-Gorges sur le Yangtsé. Celui-ci fournira de l'électricité à des dizaines de millions de personnes. Cela équivaudra à 18 réacteurs nucléaires. Pour le construire, 35.000 ouvriers ont été mobilisés jour et nuit, 2 million d'habitants ont été déracinés dans l'opération mais les conséquences écologiques inquiètent. Les oiseaux et les poissons, eux, n'aiment pas cela. La biodiversité et la reproduction des poissons n'y trouveront pas leur compte. Ce n'est pas, non plus, la bonne solution pour les alluvions et pour engraisser les berges. Shangaï, à l'embouchure, souffrira un peu plus de sédiments empoisonnés (sources).

L’accroissement du coût de la main d’œuvre, des besoins en investissements dans la recherche, le règlement des problèmes liés à l’environnement concourront aux difficultés majeures des années futures. La fragilité du système pourrait bien vite être démasquée par les invités de cette grande messe internationale. Des fluctuations subsisteront, mais la tendance à long terme restera définitivement à la hausse dans les besoins si rien ne craque avant.

0.jpgL'équilibre des pouvoirs mondiaux est entraîné par ce brusque retournement de situation. Volontairement ou non.

Les pays les plus riches devront se plier à une période longue de co-existance, de co-dépendance intégrant le besoin d'importer et d'exporter ressources naturelles et produits industrialisés de la technologie.

La Terre, elle, sera-t-elle capable d'assurer l'approvisionnement en énergie d'une deuxième, voire d'une troisième puissance économique consommatrice et polluante telle que les États Unis ?

Voilà le défit majeur de demain quand les connexions intégrées se confirment avec l'émergence parallèle de l'Inde, de la Thaïlande et à la consommation d'énergie et de matières premières qu'elle a engendrée.

Comme dit ailleurs, les ressources naturelles que nous offre notre planète ont toujours été estimées faussement comme inépuisables et donc "non chères".

Les prix de l'essence et de toutes les autres matières premières explosent désormais.

Au départ, ce n'est pas tellement une confrontation avec la pénurie de ces matières premières qui fixe les prix.

Chaque limite à la production et à l'extraction, à chaque fois, ont été, en général, repoussées par un apport nouveau de technologie.

La pression vient plutôt de la demande, qui s'est amplifiée démesurément en se déplaçant vers ces nouveaux demandeurs et qui, cette fois, n'a pas été contrebalancée par des gains technologiques suffisants.

0.jpgFait plus ou moins "bénin": à Bruxelles, le 20 juillet 2006 avait été inauguré, en grande pompe, la nouvelle ligne d'aviation directe entre Bruxelles et Shangaï.

L'"invasion" des hommes d'affaires pouvait commencer en pleine force. Les carnets de commandes ne désempliraient pas le mois suivant. Le 13 août suivant, pourtant, retournement de situation inexpliqué, sinon en surface, la ligne était supprimée sine die avec une raison officiel d'un problème opérationnel.

Le terrain chinois aurait-il été miné pour la capitale de l'UE?

Vivre en chinois et produire en dépassant la production à l'occidentale, c'est le but avoué. Les autres blocs pourraient imposer de stopper cet élan de domination du monde par un nouveau protectionnisme plus méchant. Les problèmes pour trouver des solutions de partages équitables à l'OMC prouvent que certains pourraient y penser, mais ce serait l'embrasement pour tous.

0.jpgL'expression "Tigres de papier" qui qualifiait les États-Unis du temps de la guerre du Vietnam s'adresse aujourd'hui. Que dira la Chine en le constatant avec 60% de son approvisionnement énergétique, importés.

La situation est paradisiaque, pour une élite seule (plus de 300.000) mais en majeure partie dans les villes. Fruits des amours contre-nature du capitalisme le plus débridé et du socialisme le plus bureaucratique de la Chine.

Pays rural par excellence, la situation était bien entendu bien pire loin des buildings. Le lopin de terre cultivé par le paysan reste une location faite par l'État. Les paysans de l'ouest restent les victimes d'expropriations sans compensation équitable et sans défense face à la corruption des cadres locaux.

On compte 200 millions de familles paysannes (40% de la population). Autosuffisants, chaque famille exploitante exploite 0,65 ha en moyenne soit à peine 10% de la surface arable du globe.

La productivité de la Chine domine pourtant la production mondiale de blé, de fruits, de légumes et détrône l'Inde pour le riz et le thé.

La Chine des campagnes n'a eu que peu d'écho, parce que tout simplement, n'a pas de portée positive pour l'ensemble.

La région de Taklamakan à l'Ouest, annexée au Désert du Gobi, avec le souvenir de l'oasis historique de Khara Koto, n'est qu'une des représentations de la sècheresse qui sévit dans cet énorme territoire.

La Rivière Noire détournée au 14ème siècle, les barrages modernes ont déjà annulé, une fois, toute chance d'y vivre. La transhumance vers les villes ou vers des ensembles d'habitations préfabriquées n'en a été que renforcée.

En attendant, des centaines d'incidents par jour dans les campagnes sont dénombrés par les autorités qui matent certains d'entre eux, mécontents de leur sort.

Qui dit désert, dit problème d'eau.

Le Tibet offre son pesant d'eau fraîche avec ses réserves himalayennes. On ne lâche donc pas. Les moussons font le reste mais dans le sud.

La région du Xinjiang est, elle, très riche et ne serait pas contraire à plus d'indépendance.

On pouvait lire dans la presse: "La Fédération chinoise des syndicats (ACFTU) fait pression sur les entreprises étrangères établies en Chine pour qu'elles autorisent une délégation syndicale dans leur implantation chinoise. Cette campagne vise surtout les entreprises américaines comme Wal-Mart qui excluent les syndicats dans le monde entier. A l'heure actuelle, des syndicats sont présents dans un tiers des entreprises étrangères en Chine (soit quelque 40.000 entreprises). Selon la législation chinoise, toute entreprise de plus de 25 travailleurs doit disposer d'une délégation syndicale officielle, ce qui n'est souvent pas le cas dans les faits. Le syndicat officiel créé par l'État est contrôlé par le parti communiste. Les syndicats indépendants sont illégaux et leurs membres sont poursuivis. Les autorités s'inquiètent surtout du fait que la croissance économique persistante puisse conduire à des troubles sociaux. Les syndicats s'intéressent bien plus à la situation des managers qu'aux conditions de travail des autres travailleurs".

0.jpgDans cette effervescence, que restent-ils comme réactions et potentiels aux compétiteurs et dans une certaine mesure aussi de intérieur?

Poser la question, c'est y répondre.

Le déclin du pouvoir d'achat des autres partenaires mondiaux, sensibles, entre également en ligne de compte au mauvais moment.

Cette décadence, il est vrai que ce sera les biens de consommation les plus chers qui péricliteront en premier.

On apprend, comble, qu'Adidas ne peut plus se payer des ouvriers chinois et pense à délocaliser au Cambodge, au Laos ou au Vietnam.

La force de travail du Chinois s'exporte heureusement "bien" et est appréciée, pas uniquement dans les restaurants chinois du monde.

Le Chinois exporte aussi sa faiblesse de ses revendications. Si le Chinois le veut ou plutôt quand il ne peut faire autrement, il se retrouve, à plus d'un million, dans l'émirat de Dubaï, par exemple, avec des collègues asiatiques comme des "esclaves volontaires".

Comment repartir après le travail, sans passeport, réquisitionné au départ, d'ailleurs ?

Donc, rien de vraiment nouveau sous le soleil levant et couchant à espérer quand on entend parfois des discours des grands pontes du commerce mondial.

Alors, si on pensait à un changement de programme, un changement d'environnement, d'époque et de couleurs, avec quelqu'un qui, à nouveau, repousserait ce cri de sagesse charismatique :

- "I have a dream" comme Martin Luther King l'avait proclamé dans d'autres circonstances.

Le monde est devenu un village par l'intermédiaire d'Internet. Nous l'oublions souvent qu'il y a eu par le passé des "casseroles" qui resurgissent périodiquement comme la maladie des poulets par exemple (que j'ai traduit dans "La mort a des ailes"). Ces casseroles-là, personne n'en est complètement responsable. Il y en a d'autres, moins valorisantes et plus contraignantes.

La stratégie américaine ne serait-elle pas d'essayer d'emprunter et de devoir aux autres pays exportateurs tellement d'agent que, pour ces derniers, le bonheur des États en deviendrait un "must"?

0.jpgComme toute autre civilisation, la Chine connaîtra une période de consolidation pendant laquelle sa population voudra améliorer sa condition de vie. La légitimité d'un parti communiste en plein capitalisme ne peut se concevoir indéfiniment sans un retour du balancier.

Une population en sommeil revendiquera, un jour, une véritable classe moyenne, plus de social et de démocratie, un développement avec une volonté du "durable" et de pouvoir dire ce qu'elle pense.

En 15 ans, dans les villes, une nouvelle classe "presque moyenne" a multiplié ses revenus par 7 est un premiers pas.

Bonne nouvelle d'ailleurs, d'après l'enquête de l'Organisation Internationale du Travail, les Asiatiques, connus pour être des bourreaux du travail, découvrent progressivement les joies du week-end. Pas au Japon, pourtant, puisque loe travail y est sacré.

La mutation est en marche, la tendance est nettement à la baisse du nombre d'heures au travail. Le tourisme domestique en famille en est favorisé. Une solution serait peut-être d'"être chinois" avec les Chinois, tout simplement.

Internet, s'il perce les murs de la Grande Muraille, devra devenir l'outil d'ouverture vers un monde plus solidaire et aussi plus juste et égalitaire.

Il y a quelques 253 millions d'internautes, c'est-à-dire que la Chine dépasse les USA. La parole et la vision du monde à la "Chinoise" reçue de l'intérieur seront, alors, ressenties à l'extérieur à sa juste valeur. Plus important encore, savoir qu'un autre monde existe pas nécessairement moins brutal, mais peut-être, pas moins productif mais plus proche du bien de l'humanité.

Un prosélytisme, patronné par Confucius comme haute valeur ajoutée, n'y suffira pas.

Un article récent de GEO sur la Chine laissait parler un Chinois de la campagne à son enfant, qu'il tenait dans ses bras, : "Je souhaite une vie meilleure pour toi. Que tu ais de l'argent. Que tu rencontres une belle jeune fille. Que tu sois honnête. Que tu restes près de nous, même si le sol ne vaut rien". C'est mal parti.

Confession qui ne peut rester sous silence, avec tous ses mots de la simplicité. Il faut remarquer qu'il n'y a pas de mention aux "Droits de l'Homme", qu'il réserve, peut-être, s'il en a entendu parlé, aux "gosses de riches" de la ville.

Est-ce le seul le respect des Droits de l'Homme qui pourrait rectifier une situation assez peu propice au bien être de toute la population mondiale ?

0.jpgDéfinir la Chine reste une gageure. Plus de 14 fois la France. 56 ethnies différentes.

Une "dictature durable" comme osait le penser certains.

Être "Dans la peau d'un Chinois", comme l'écrivait Marc Boulet, journaliste indépendant, c'est être à cheval sur deux cultures, sans pas vraiment parler de "triomphalisme" officiel. La démocratie, d'après lui, à l'heure actuelle apporterait le chaos sans la puissance d'une Chine forte. Il concluait que l'éducation y faisait le plus défaut, bien avant la démocratie.

Alors, Chine, "Quo Vadis?". "Business as usual", probablement.

Sera-ce "Good morning Pékin" ou "Good evening China"?

Une simple question de raisonnement et de responsabilité dans une intégration totale avec la population mondiale. Défis humains dont il faudra très vite en trouver le dénouement dans des changements climatiques à plus long terme.

De toute manière, ce sera survivre ensemble dans le respect ou mourir ensemble.

Alors, un peu de Tai-chi-chuan en attendant ?

Cela apporterait de l'harmonie entre l'homme et la nature.

C'est déjà ça, non?

 

L'enfoiré,

 

Sources diverses (Echo, le Vif l'Express, Le Soir, je suis sûr d'en oublier)

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Mise à jour 1 octobre 2009: La Chine Communiste fête son 60ème anniversaire. La plus grande campagne d'autopromotion du régime

Mais l'Asie est frappée par une série noire de catastrophes naturelles. On se pose la question, dès lors "Economie de la Chine: moteur de reprise mondiale ou prochaine bulle?"

Citations:

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Mise à jour 25 juillet 2015: Après les JO d'été, voici les JO d'hiver.


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