Sommes-nous tous devenus mazos ? (07/10/2008)

J’ai toujours aimé jouer le rôle d’enfoiré. Cela fait un bail que les premiers lecteurs me suivent dans ma démarche. Enfoiré, mais jamais masochiste, même si les sujets étaient parfois très sérieux.

0.jpgDrastique et pragmatique sont les adjectifs que j’aime m’ajouter.

Je ne jouerai jamais un des rôles de sadique ou de masochiste qui, lors d'une rencontre, verrait le premier répondre par la négative après la demande du second de lui faire mal.

Les Réflexions du Miroir renvoient parfois une obligation de changer son fusil d’épaule à son auteur quand il n'est plus compris dans ces objectifs.

Nous nous apercevons de plus en plus qu’on aime se faire peur.

Il y a depuis toujours les médias qui se doivent de prévenir et il y a depuis la dernière décade les blogs et les sites citoyens qui en ajoutent une couche.

Les médias ont perdu la confiance des lecteurs, victimes tous deux des scoops et du sensationnalisme. Les citoyens, eux-mêmes, aiment se rassurer sur leurs impressions intimes de mal être en lisant les autres sur Internet. Alors, quand une vrai crise présente son nez, c'est le cauchemar accentué à la puissance "n" près à se flinguer.

Les titres des articles n’ont plus assez de mots les plus durs, les plus expressifs pour l’exprimer.

On n’essaye même pas de comprendre, on accuse, mais on ne cherche pas de solutions ni de palliatifs dans la panique. L’objectivité fait place à la subjectivité. Les gourous sont au pouvoir. Les spécialistes, et ils sont légions, se présentent au chevet des malades. L’audience de mes articles ne m’importe que très peu. C’est du « free of charge » en ce qui me concerne. Le plaisir d’écrire et de réfléchir, de chercher les raisons aux événements. Je ne cherche pas à avoir raison. Une seule orientation portée par une expérience. Descriptifs, mes analyses ne demandaient pas une prise en charge sans réflexions ou dans la contrainte.

Notre rôle de citoyen n’est pas nécessairement de suivre la masse dans la sinistrose prémâchée par les médias.

Mon dernier article, « Amérique, présidence pragmatique ? » avait un titre qui se terminait par un point d’interrogation. Pourquoi, parce qu’il y a une vieille expression américaine qui dit « The right man at the right place ». La confiance est une question de trouver l’oiseau rare. Et oui, mettre celui-ci à la bonne place remettra tôt ou tard sur un autre chemin.

J’ai eu l’occasion de jauger, d'apprécier ou de haïr les américains en y recherchant le processus qui jusqu’ici apportait des résultats positifs pour certains et pas toujours pour d’autres. Quand on arrive à l’excès, il faut des correctifs, de la régulation.

Mon eBook de la Grande Gaufre, c'est une expérience comme une autre. Elle n’intéresse pas et ne se commente pas pourquoi ? Simple, il faut être dans la situation de l’intérieur pour le comprendre. Les autres s’en foutent. Normal.

La situation mondiale est grave. Je l’ai dit. Elle ronge. Une rage de dents mais sans médecin ou dentiste avec le remède dans les mains. Une explication qui me parraisait le plus exacte sur la situation.

Mon métier d’informaticien m’a appris que quand un programme ne trouvait pas la bonne filière de la solution, il valait mieux le jeter et recommencer. Cela ne veut pas dire qu’il faille jeter le bébé, l’eau du bain et la bassine qui les contenaient, mais qu’il fallait prendre un temps de repos pour repenser le problème à la base. L’expérience associée à de l’imagination peuvent enrayer le processus de crise.

Je vais prendre une résolution pour les articles qui vont suivre. Je change de braquet, je me lance dans le plus intimiste en sortant temporairement le mot « crise » de mon vocabulaire. Pas de panique. Le futur est toujours ce que nous en font aujourd’hui. Les cercles vicieux avec des informations qui se bousculent créent des mécanismes infernaux.

Ni lemming qui fonce vers le précipice, ni gnou qui s’élance en migration vers la rivière par l’instinct. Un Enfoiré, seulement, et cela ne sera pas nécessairement triste.

Mon deuxième article "Juste un coup de frein" est toujours d'actualité car nous avons, bloggeurs, aussi un devoir de calme.

Alors, comme on dit, bon vent.

 

L'Enfoiré,

 

Citations:

 

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