05/10/2008
L'Amérique, présidence pragmatique ?
Les USA ont l'habitude de se retrouver dans l'opposition dans un état de (presque) guerre. Adulés ou mal aimés, les États Unis contre tous, mal compris de tous. Cela l'a toujours obligé d'ouvrir, plus que partout ailleurs, la bourse au budget militaire. Que de choses n'a-t-on pas dit et écrit pour définir ce qu'est avoir l'esprit américain? Du "Grand Satan" au "monde de demain". L'Europe, au milieu, s'interroge sur les différences et les résultats des élections américaines qui pourraient influencer le monde entier. Cette fois, dans l'incompréhension totale de ce qui lui est arrivé suite aux dérives de cette Amérique. Après la crise, un peu de confiance revient avec le coup de poker de 700 milliards de dollars. "Bien loin de la "vieille Europe", l'Amérique, mais encore..." Article qui avait été ébauché dans "Tout va mal, non peut-être..."
Une armée de plus en plus chère. Des guerres militaires, commerciales, religieuses et psychologiques, créant interventionnisme, ingérence sont les sources de cette dichotomie entre pro et contra dans le monde.
En un mot, on parle de l'américanisme.
Au besoin seuls contre tous, les Américains sont unis malgré tout dans un parfait ensemble ou hétéroclites comme en ce qui concerne la peine de mort exécutée selon le niveau de conservatisme plus présent, selon le Sénateur qui occupe le siège de l'État, la possession des armes aussi. Mais, en final, toujours prêts à se retrouver derrière leur président. Pays de tous les extrêmes, religieux, au besoin sectaire. Population prude et, en même temps, extravagante sexuellement. Mais, il ne faut pas croire que les États n'ont pas leur spécificité ou qu'ils soient "unis" dans tous les cas et actions. La taxe locale est spécifique et décidée par le Gouverneur de l'État.
Les papiers d'identités ne sont pas utilisés, pratiquement, ils sont souvent remplacés par le permis de conduire. Pourtant la sécurité est devenue une obsession. La violence et la compétition font partie de la vie américaine. La possession des armes fait partie de la normalité et se retrouve dans un amendement de la Constitution.
L'argent, comme passe partout, comme un passeport. "Quand Wall Street s'enrhume, le monde tousse" est-il souvent dit à juste titre. Frais minimum pour les transactions boursières. Aucune entrave importante aux transactions. La taxe Tobin est reportée "ad vitam aeternam". Le côté social, on y pense pour une autre vie.
Du côté social, la sécurité d'emploi se compte, chez nous, en mois de dédits par année d'ancienneté. Aux USA, on compte en semaines pour la même période et on dit merci en partant sur le champ. La crainte de perdre son emploi n'est pas un leurre. Mais, l'instinct pousse à dire que la société avait raison de réduire son personnel. Prester après une mise à pied, qui y penserait? On ne doit pas se représenter, c'est tout. On travaille bien après le temps présumé en Europe de la pension. Les grosses pensions ont été confiées à des organismes assureurs qui ont placé l'argent en Bourse avec des espérances presque "obligatoires" d'obtenir du "double digit". La Floride sera le nouvel habitat pour ceux qui ont réussi. Pour les autres, on recommence une autre carrière en servant dans les cafés ou les restaurants et cela parfois, jusqu'à plus soif. La grève, qui y penserait vraiment comme on peut le faire en Europe? On manifeste sur l'autre trottoir de l'entreprise après un renvoi. Bien caché derrière une foule organisée ou derrière un panneau de revendication sous l'œil vigilant de la police. Une avidité de consommations, un fétichisme libertaire qui trouve son répondant dans le marketing de l'American dream. Refus de toute ingérence, de tout interventionnisme de l'État. La faillite au détour du chemin pour ceux qui y ont cru et se sont retrouvés SDF dans sa voiture ou son camping-car.
La santé, pas question de réelles mutualisations à l'européenne. Ce n'est pas la solidarité. Point. On paye cher pour des assurances tous risques qui sont plafonnées très vite. La liberté, toute la liberté c'est pour ceux qui ont les moyens d'en profiter. Il ne faut pas croire que les Américains sont nos cousins. Ils ont fondé leur pays sur l'immigration et sur l'absence d'État. Autre point.
Un paradoxe, aussi: plus d'universités prestigieuses qu'ailleurs et plus d'ignorants.
Le marché du "prêt", du "crédit" se fait concurrence en offrant les meilleures conditions, mais pas de restrictions ni de limitations. La carte de crédit "Western Union", arrivée en 1914 sur le marché, était en métal. Suivie par la "Diner's Club" en 1950 sous forme de carnet pour les paiements. Mais, c'est l' « American Express » qui va lancer, en 1957, la "carte plastique" et accentuer tous les excès de l'endettement.
Tout est, dès lors, possible. Et on y croit vraiment, presque aveuglément. Le capital à risque fait partie des mœurs et trouve mieux qu'en Europe, des acheteurs décuplant, peut-être artificiellement, le potentiel par son effet levier. Tout s'efface devant celui qui réussit. Peu importe la méthode, tout est dans la finalité.
On aime d'ailleurs en faire la pub de ses avoirs. Il y a des visites guidées en bateau, autour de Fort Lauderdale, pour découvrir toutes les maisons et villas somptueuses, appartenant aux amateurs du showbiz ou d'ailleurs, en leur donnant de la valeur au plus juste. C'est dire que l'impôt sur les grandes fortunes n'impressionne pas trop. Qui oserait voler la poule aux œufs d'or? Le dernier refus des républicains du plan Paulson confirme cet état d'esprit. Sur les canaux, on a l'habitude d'entendre au micro : "on the left side: this house is about 5 millions of dollars, on the rigth, this one, 8 millions". Un Européen qui entendrait cela, se retrouvera saoulé par le mot "dollar" perdu dans les conversions mentales et les chiffres. Le fisc européen entend en Europe et c'est une descente pour dresser l'inventaire et établir un impôt sur les grosses fortunes.
Toujours est-il que quand l'Américain a un grand projet en tête, il est prêt à mettre sur la table ses dollars sans tergiverser. Il est fier de pouvoir dire ce qu'il gagne.
Prêts à fermer ses frontières à tous les produits qui ne correspondent pas à sa propre production. Ouvrir ou fermer les robinets des échanges internationaux en fonction de la force que les USA sont prêts à contrer ou non.
Mais de quelle Amérique parle-t-on et à quel prix ?
Auparavant, il y avait le Nord, industriel et le Sud, agricole et esclavagiste qui avaient fait sécession dans leurs conceptions.
Aujourd'hui, c'est plutôt de manière générique, un centre agricole, conservateur et républicain. Les Amish ne sont que le reflet d'une stabilisation, symbole d'un arrêt du temps. Les Mormons, extrapolation de l'Église chrétienne qui s'est intéressée aux générations et à la généalogie dans le monde. Les côtes sont plus démocrates et progressistes avec les universités prestigieuses. L'Américain n'a pas souvent un passeport à sa disposition, voyageant dans le pays avec une semaine de vacances au Mexique, mais le plus souvent il reste aux Etats-Unis. Souvent monolingue, il va s'exercer à l'espagnol. La culture et les habitudes européennes lui restent inconnues.
Il l'exige par contre de tous ressortissants étrangers, assortis d'un Visa. Sécurité renforcée jusqu'à la paranoïa oblige.
Mais qu'est-ce qu'un Américain connaît de l'Europe?
Pas grand chose. Il a des noms de villes européennes qui se retrouvent chez eux, alors, pourquoi chercherait-il à s'inquiéter outre mesure.
Pragmatique jusque dans ses relations avec l'étranger en visite chez lui. Une rencontre fortuite avec cet autre va désarçonner celui-ci par l'abordage aisé, la franchise dans ce qui semble une relation forte. "My name is John, were're you from?". Contacts rapides, discussions joviales. Puis retour à la case départ en oubliant tout aussi vite que le contact a eu lieu.
Superficialité, caractérisée simplement pour comparer avec son propre statut de vie. Alors, en dehors de son entreprise, l'étranger peut lui parler de politique. Il n'en pensera pas moins après sa visite. Toujours ancré soit républicain, soit démocrate.
En politique, l'Européen a l'habitude de penser et de mettre en opposition droite et gauche. L'Amérique n'a que la droite démocrate et l'extrême droite conservatrice. Tous deux utilisent le pouvoir de l'argent comme seules ressources. Qui a le maximum d'appuis financiers, qui a les meilleurs discours préparés dans le moindre détail par les meilleurs routiers de l'information médiatique, gagne les élections.
Par contre de la religion, il vaut mieux garder ses convictions laïques "à la française" pour soi. Un morceau religieux plane toujours au-dessus de la tête de l'Américain, il n'y est pas encore arrivé à la complète laïcité et, parfois, il a un relent de créationnisme en réserve.
Fédération politique qui garde des attaches historiques et privilégiées avec la Grande-Bretagne ou démocrates républicains, plus enclins au confédéralisme. Démocrates contre républicains. La démocratie à l'américaine n'a pas grand chose à voir avec celle que l'on connaît de ce côté de l'Atlantique. Elle est résolument libérale.
Les élections sont souvent mal comprises dans son parcours en plusieurs étapes qui trouvent ses racines dans l'histoire.
Comme, l'écrivait Paul Jorion, ici: "Pour être électeur aux États-Unis, il faut prendre l’initiative de s’inscrire sur les registres électoraux et, lorsqu’on entreprend cette démarche, il faut se déclarer «démocrate», «républicain» ou «indépendant». L’affiliation a priori dans un camp où dans l’autre vous donne le droit de participer aux élections primaires du parti dont vous vous réclamez lors des campagnes présidentielles. Ces primaires opèrent au sein d’un parti le tri parmi ceux qui envisagent une candidature à la présidence. Dans la plupart des États de l’Union, seuls les électeurs du parti en question ont le droit de prendre part aux primaires, dans certains autres, tous sont admis, encourageant les «ennemis» à voter de manière à handicaper le candidat qui leur semble le plus dangereux pour leur propre camp. Les indépendants constituent à chaque élection une importante masse flottante et ce sont eux avant tout qu’il s’agit de séduire puisqu’on peut se désintéresser de l’électorat convaincu d’avance. Comme ils glissent selon les cas du camp démocrate au camp républicain ou inversement, on considère a priori que les indépendants sont «centristes».".
La campagne commence dès le début de l'année précédant la prise de pouvoir du président. Souvent, des "caucus", réunissant les électeurs dans chaque camp républicain et démocrate s'organisent. Suivi par un vote dans tous les États pour les "primaires". Éliminer pour ne garder qu'un candidat dans une Convention dans les deux directions traditionnelles. Dans le camp des démocrates, Miss Clinton et Obama se sont batus cette fois, jusqu'au bout pour obtenir les voies des Grands Électeurs selon les prédispositions selon les États. Des délégués par État et en fonction de l'importance de celui-ci, sont nommés de part et d'autre pour représenter les électeurs. Mais ce n'est pas nécessairement le maximum de votes préférentiels qui forment le président. Le gagnant d'un Etat remporte tout. Les "Grands électeurs" forment le collège électoral pour voter en principe pour leur parti. Le président et le vice président sortent des urnes dès que 270 voix sont dépassées. Le vice-président devient son "backup" et pourra se présenter après les deux mandats de 4 ans si le président parvient à conserver la confiance entre les deux. En 2000, G.W.Busch a remporté la présidence contre Al Gore à cause de cette règle.
"Démocratie, démocratie et demi", pourrait-on dire, par opposition ou par la crainte d'une opposition vis-à-vis d'un autre système de gestion. Fondée au XVIIIème siècle, dans un contexte différent qui justifie malgré tout la situation d'aujourd'hui. On parlait, à l'époque de "the people" sous la suprématie d'un État, loin d'être unis avec les autres. "The people" faisait l'"économie" de prendre en considération les Noirs, les Indiens et les femmes. Des intérêts particuliers cachaient des motivations bien moins égalitaires. Au mieux, une classe moyenne, volontaire, devait répandre la bonne parole avec un rôle de représentant autonome, fidèle et humble devant un Etat fort.
En 1776, à Philadelphie, seulement 55 personnes faisant partie des classes les plus riches, minorité aristocratique appartenant jusqu'aux trafiquants d'esclaves, décidèrent de la Déclaration d'Indépendance pour 2,6 millions d'Américains. Une Constitution, en 1787, mélangée avec "Le Fédéraliste" étaient signés. "La République est préférable à la Démocratie" disait James Madison. L'idée: "Le peuple n'est pas en mesure de réfléchir à l'intérêt général. Les élections présidentielles sont encore emprunts de cette méfiance en envoyant 538 intermédiaires, Grands Électeurs, dont le nombre est déterminé en fonction de la taille de l'État que chacun d'eux représente.
Nouveau Monde, paradis ou enfer que nous montrent les "feuilletons de Malibu" ou de "Dallas, avec son Univers impitoyable"? Cela dépend, pour qui? Liberté comme leitmotiv jusque dans l'excès mais dans un canevas bien précis. Religieux protestants laissant la porte ouverte aux sectes et aux gourous aidés médiatiquement.
Une histoire longue de 3 à 4 siècles. Tout est bon pour faire de l'histoire. Il suffit de se rendre à Saint Augustine pour le constater.
Comme les Américains prennent leur image dans leur président, il serait intéressant de remonter dans leur histoire.
Je pourrais remonter jusqu'au "number one", George Washington pour remonter dans ce passé qui continue à impressionner dans l'incompréhension d'une vision sous "mirage". Mais une vie d'homme, dans ses successions d'événements, suffit pour en déterminer le parcours général. Je commencerai donc justement après Herbert Clark Hoover qui a vu couler la première pierre empoisonnée de la Grande Dépression sans trouver lui-même les remèdes avant son éviction en 1932.
(32) F.D. Roosevelt 1933-45 Démocrate
Infirme, il gagne les élections contre Hoover qui prônait trop l'approche "individualiste robuste" trop peu conforme à la réalité de l'époque de crise de 1929. Pour se redresser après la Grande Dépression et redonner l'espoir à la population, il invente la sécurité sociale à l'américaine basée sur les théories de l'économiste John Maynard Keynes. L'homme du "New Deal". Il augmente les impôts sur les hauts revenus. Il installe un contrôle accru sur les banques et remet beaucoup de chômeurs au travail. Il maintient les USA hors de la Seconde Guerre mondiale jusqu'à l'attaque de Pearl Harbor. Il est le seul président à avoir été élu 4 fois. A la Conférence de Yalta, qui devait décider de l'Europe, il est miné par la maladie et se laisse berner par Staline et Churchill.
(33) Harry Truman 1945-53 Démocrate
Le perdant des sondages gagne contre Thomas Dewey qui manque cruellement de charisme. Mal préparé, pourtant, à reprendre le gouvernail après la mort de son prédécesseur à la longueur de règne extraordinaire, il subit les effets de la Guerre froide, de la guerre de Corée, du blocus de Berlin. Il décide de lancer les bombes atomiques basées sur les dires des scientifiques et l'envie d'en finir au plus vite en voyant les retours désastreux de la guerre avec le Japon. Par l'intermédiaire du Plan Marshals, il espère reconstruire l'Europe. Le "Fair Deal" ajoute des couches à la sécurité sociale, à l'enseignement, à la santé.
(34) Dwight Eisenhower 1953-61 Républicain
Ike pour les intimes. Slogan "It's time to change" après 20 ans de présidence démocrate au pouvoir, il remporte les élections. Après une carrière militaire héroïque aux côtés de McArthur et lors du débarquement. Actif sur la scène mondiale, mais reste peu connu chez lui. Fin de la guerre de Corée. Gestion militaire. La classe moyenne est mise en place. La théorie des Dominos lui permet de faire opposition au communisme. Les changements réels en fin de mandat ne sont pas nombreux, ni substantiels. Il a diminué les impôts mais augmenté énormément le budget de la Défense pour contrer la montée de l'URSS. Il fut le premier à essayer de supprimer la ségrégation raciale dans l'enseignement.
(35) JF Kennedy 1961-63 Démocrate
Le plus jeune des candidats. Lors de son intronisation, il lance "Ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays". Il fait une erreur d'appréciation à la Baie des Cochon à Cuba. Castro s'en retrouve très fort. Khrouchtchev installe des missiles à proximité des USA, épée de Damoclès. Cela mène le monde au bord d'un cataclysme nucléaire dans une partie de poker réglée heureusement par le retrait des missiles. La guerre froide s'entretient en douceur, en tensions et en profondeur. La loi pour l'égalité des droits se construit. L'ère de l'aérospatiale est lancée par lui pour la fin de la décade. La NASA reçoit tous les moyens financiers pour raison de prestige et de revanche vis-à-vis de l'avancée de l'URSS dans l'espace. Il est assassiné et un mythe naît autour d'une commission Warren qui va se conclure avec beaucoup d'imprécision. Le mythe est entretenu par un espoir raté de jeunesse. JFK est plus un symbole mort que vivant.
(36) Lyndon Johnson 1963-69 Démocrate
Le Vice-président reprend les problèmes non résolus. Il signe le "Civil Rights" et le « Voting Right Act ». La guerre du Vietnam commence mais il crée la "Great Society".
(37) Richard Nixon 1969-74 Républicain
Il améliore la politique extérieure. Visite en Chine et Brejnev en Russie. La guerre du Vietnam se termine sur une victoire communiste. La convertibilité du dollar n'est plus fixée. Il est destitué après impeachment suite au Watergate.
(38) Gerald Ford 1974-77 Républicain
Seul président qui n'a jamais été élu. Il tente de maîtriser l'inflation pour relancer l'économie.
(39) Jimmy Carter 1977-81 Démocrate
Sudiste, il prône l'égalité raciale et l'écologie. Il crée 8 millions d'emplois, après une période de mauvaises conjonctures économiques et réduit le déficit public sans pouvoir le faire pour l'inflation. Les otages en Iran chez Khomeini empêchent une partie de son action. Il obtient le prix Nobel de la Paix après les accords de paix entre Israël et l'Egypte, conclus à Camp David.
(40) Ronald Reagan 1981-89 Républicain
Vieil acteur d'Hollywood de films de cow-boys sur le retour. Autre style que Jimmy Carter. Très populaire, il installe le show médiatique dans son action avec l'optimisme du rêve américain. Il relance la croissance après une faible croissance plombée par une inflation galopante. Augmenter les bénéfices, il baisse les dépenses publiques et augmente les dettes de l'État, mais augmente le budget de la Défense (35%en plus) en pensant à un rêve de bouclier antimissile IDS dans un anticommunisme de chasse aux sorcières jusqu'à l'arrivée de Gorbatchev. Ses discours sont pourtant à mettre entre parenthèses aujourd'hui: "The economic ills we suffer] will go away because we as Americans have the capacity now [...], to do whatever needs to be done to preserve this last and greatest bastion of freedom. In this present crisis, government is not the solution to our problem ; government is the problem. »)"
(41) George H Bush 1989-93 Républicain
Il entraîne les Alliés dans une première guerre contre l'Irak. Il augmente les impôts pour la payer. Il assiste à la chute du mur de Berlin.
(42) Bill Clinton 1993-2001 Démocrate
Il diminue le chômage et la criminalité. Le budget en équilibre depuis longtemps lui permet d'ouvrir la bourse pour des projets plus sociaux. Les Accords de Dayton à Camp David et le rapprochement des Israéliens et des Palestiniens sont à son actif. Il chasse avec les Alliés les Serbes du Kosovo. Ses relations intimes avec Monika, qu'il avait niées, vont le contraindre à prendre plus de réserves car une procédure d'impeachment était lancée contre lui.
(43) George Walker Bush 2001-2009 Républicain
Baisse d'impôts. Religieux, il est contre l'avortement et les homosexuels. Son refus vis-à-vis du Protocole de Kyoto le rend mal aimé en Europe. Le 11/9/2001 lui permet de se lancer seul en guerre contre un terroriste qui aurait des armes à destruction massive en Irak. Déficit record destiné au Département de la Défense en Irak. La guerre d'Afghanistan avec les Talibans était une mise en bouche laissée, inachevée, aux bons soins des Européens. La faillite du système financier dans un nouveau crash créé par les subprimes dont on ne connaît pas les limites. Les banques sautent. Par deux fois, les européens étaient mieux disposés vis-à-vis d'Al Gore et de John Kerry
(44) Barack Obama, démocrate contre McCain, républicain 2009-...
En présence, Barack Obama, 47 ans, challenger des Républicains, le "Kennedy noir", classé 3ème sur la liste des cent personnes les plus influentes au monde et John McCain, 72 ans, vétéran du Vietnam qui, élu en 2009, serait le plus vieux lors de son élection et aussi 5ème sur la même liste toujours d'après le Time.
D'après les Américains, le plus mauvais président fut le 29ème, le Républicain, Warren Gamaliel Harding (1921-23). Considéré comme une marionnette du monde des affaires qui a laissé progresser la corruption avec des discours creux. Son successeur (30), le Républicain, Calvin Coolidge (1923-29) a joué sur le velours avec une croissance générale sans rien faire, laissant le crash de la Grande Dépression à son successeur. Le plus populaire, Ronald Reagan qui respirait la confiance en soi et qui s'est entouré de collaborateurs de haut niveau. Le mythe reste pour JFK.
En 2000, G.W. Bush, pour contrer les démocrates qui laissaient l'Amérique à la hauteur de ses ambitions avec une croissance constante depuis plusieurs années et un budget excédentaire, avait protesté contre les interventions à l'étranger de l'administration Clinton qui se devait de recréer une nation plus "humble". Après ses deux mandats, avec un déficit record et la crise des subprimes, les USA réapprennent désormais l'humilité forcée. La Russie tourne le dos à l'OMC avec ses 8% de croissance. La Chine et d'autres pays asiatiques prennent, depuis 8 ans, leur revanche en copiant le système capitaliste. Entre-temps, la contamination du virus américain s'est répandue, minant toutes les économies du monde.
Comme on le voit, le balancier Républicain-Démocrate fonctionne selon une alternance entre période de croissance ou de décroissance, entre ouvertures et replis des vues sur le monde. "Une croissance bien régulée dans le sens de l'intégration de l'ensemble de la population", comme le proposait récemment encore Joseph Stiglitz serait à recommander. Une législation antitrust comme remède de cheval. Le protectionnisme reaganien, l'autorégulation prônée par Bush ne fonctionnent plus quand on pavoise à l'OMC et que la complexité des marchés augmente. A long terme, comme disait la célèbre formule de Keynes, c'est la mort.
L'héritage de Bush ne laissera, avec le temps, pas un souvenir impérissable aux Américains et au monde. Il a fallu seulement le deuxième mandat pour s'en rendre compte. Une récession, l'augmentation du chômage devront trouver une autre solide stratégie pour rétablir la confiance perdue dans le "système économique globalisé". L'Américain est reconnu comme étant pragmatique et change sa politique par coups de tête, sans trop tergiverser, n'hésitant pas à tourner le dos à ses propres thèses. Au vu du clash, de la crise des subprimes commencé en février 2007, poursuivi par le crash mondial du système financier et des banques qui, pour une fois, prouve ne pas être à la hauteur de ses ambitions.
GW Bush fait passer des réglementations avant de quitter la Maison Blanche (31/10/2008). Le 28 octobre, Arte présentait le film documentaire "Being W." par Karl Zero et Michel Royer. Aura-t-il détrôné Warren Gamaliel Harding?Aux élections du 4 novembre, en présence le démocrate Barack Obama avec Joe Biden et le républicain John McCain avec Sarah Palin. Match du futur contre le passé? Le monde a déjà choisi. Reste l'Amérique à le faire. Yes, we can.
Alors, nous Européens, ce "vieux" continent, même si nous ne marchons pas sur ses plates bandes du pragmatisme, pourquoi ne pas proposer de chanter : "Amérique, ta démocratie était impitoyable, mais, cette fois, "Mets de l'huile".
Riche comme un président américain...
Oui, c'est bien sûr. Mais si on rapprochait les richesses en calculant à un taux commun, ce serait G. Washington, premier président des USA qui avec ses 525 millions de dollars qui tient la palme.
Important propriétaire terrien qui avait 300 esclaves à son service. Son épouse, Martha, à l'origine.
Il y a eu les héritiers de familles fortunées comme J.F.Kennedy avec 1 milliards de dollars, mais qui n'a pas pu en profiter.
Les Hooper et Johnson sont les seules à construire leur fortune.
Quant à Bill Clinton qui arrive dans les dix premiers, ce sont ses livres et les invitations qui le font monter sur le podium.
G.W.Bush avec ses 35 millions de dollars ne s'y trouve pas.
L'enfoiré,
Sources: "Le Vif L'Express", "Le monde diplomatique", et personnelle.
Citations:
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« Chacun a son Amérique à soi, et puis des morceaux d'une Amérique imaginaire qu'on croit être là mais qu'on ne voit pas. », Andy Warhol
-
« Il n'y a pas de chute de l'Amérique pour la simple raison que l'Amérique n'a jamais été innocente. Il est impossible de perdre ce qu'on n'a jamais possédé. », James Ellroy
-
« Pour les Européens, la vie est une carrière ; pour les Américains, c'est un hasard. », Mary McCarthy
11/9/2018: 17 ans après. Un événement qui est resté dans les mémoires. Chacun se rappelle de ce qu'il faisait ce jour-là quand tout a changé pour l'Amérique et pour le monde avec "The failing Man"
L'instant Bruno Coppens se rappelle et compare les deux époques
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Commentaires
L'enfoiré
Bravo 2 fois : 1 pour ce super travail de résumé ; 2 pour m'avoir totalement surpris dans le discours sans concessions.
L'anti américanisme primaire est une réaction de peur et d'aversion d'une société sans système social tel que nous le connaissons .
Retenons le positif des USA.
Une grande réactivité .
Un protectionnisme économique qui impose fermement les règles du jeu sur les produits d'importation.
Une liberté d'entreprendre.
Une capacité à offrir des portes de sorties, la possibilité de changer 15 fois de métier n'étant pas perçue comme une tare mais une volonté .
Des facultés vivant quasi en autogestion, ouvertes sur le monde de l'entreprise .
Une législation qui laisse beaucoup d'indépendance aux gouverneurs des états (à garder pour l'europe).
Plus surprenant de ma part :
Un certain patriotisme et une cohésion entretenus par la façon moderne de pratiquer une religion avec de l'action sociale à tous les niveaux .
Brassens chantait "sans le latin la messe nous emmerde", en 2008 comparons l'église américaine et la Française, il n'y a pas photo !
Quand j'entends les églises américaines le dimanche j'ai envie de sourire et de chanter, en france j'ai envie de pleurer ...
Leur pratique est tout sauf sinistre et catastrophique, la mentalité est différente .
Amstrong chantait l'espoir pendant que nous broyons du noir.
Conclusion ce pays n'est pas celui de Candy où tout le monde il est gentil, loin s'en faut .
La donne est tout de même plus claire que sous nos latitudes, le mythe de l'état providence n'existe pas, chacun sait à quoi s'en tenir sans rêver.
Ni le capitalisme ni le communisme n'ont fait leurs preuves .
Nous avons une voie juste à trouver désormais, cette crise pourrait inciter à y réfléchir.
Ce qui viens de se passer, c'est la prise d'otage involontaire de l'état par les circuits financier .
Il y a de quoi donner des frayeurs au prochain président des USA.
Peut être de tout ça pourrai donner l'envie de ne plus pourvoir être pris en otage ....
Écrit par : Liberty | 05/10/2008
Répondre à ce commentaireSalut Liberty,
Grand merci pour l’appréciation élogieuse.
Quand j’analyse une situation, je vais dans le détail de mes souvenirs en y greffant en plus l’expérience et les idées des autres.
J’y ai été 2 fois seulement mais j’ai bien écouté. J’ai beaucoup d’anecdotes à raconter que je ne pouvais évidemment introduire. J’ai eu aussi quelques trente ans d’expérience presque quotidiens avec nos amis américains. Donc, il y a quelque chose qui reste et qui en ressort.
J’ai fait cette analyse avec les Chinois. Je n’y ai jamais été. Donc, je me devais de me référer surtout à des gens qui y ont vécu.
Non ne sommes pas la septième merveille du monde sur notre vieux continent. Ils ne sont pas la huitième sur leur nouveau monde.
Réactifs, les Américains, tout à fait. On change quand on sent qu’on dérape. Cela se fait à 180° si c’est nécessaire. En Europe, on vire de quelques degrés. Avant l’OMC, quand le Japon attaquait sur le champ des automobiles, il y a eu protectionnisme. Quand la Chine a montré son nez dans le domaine des textiles, cela a bardé. Le Yuan devait changer sa parité pour correspondre à la valorisation américaine du dollar.
Regarde ce qui se passe récemment avec le contrat entraînant Boeing et Airbus avec les avions militaires.
Cela change dès que le bénéfice de rejeter l’adversaire est plus important quand on le laisse entrer. L’offshore outsourcing est du genre. Le low cost, on peut s’y acclimater, pas le manque de mains d’œuvre bon marché pour réaliser la production.
La souplesse du travail est imposée d’office. Beaucoup d’Américains travaillent avec plus de 50 kms de déplacement pour aller au bureau. Quand c’est trop loin, il y a l’avion et le départ du lundi au vendredi du home sweet home.
Changer de métier n’est absolument pas un problème et on sait attendre ta formation dans le nouveau job. On investit pour toi et aussi pour le chef de l’entreprise.
Les législations sont très différentes d’état en état. Le pourcentage de taxe est adapté en fonction des Etats.
Le patriotisme est l’agent de coalition de l’état. La foi dans la religion est l’espérance spirituelle. « God bless America », jamais Europa. Tu ne verras que peut de gens qui parlent en critique de politique comme tu peux en trouver en France.
Le rêve, c’est toujours d’avoir plus de bien matériel pour la famille et pour rassembler les amis du quartier. La banque prête au meilleur taux. On peut même acheter autre chose avec la différence. Le rebond sera dans le nouveau président. Un peu de patience. Ce ne sera pas un quinquennat, à peine 4 ans et si cela ne marche pas, on trouvera une « Gate » avec Water ou autre chose devant.
Écrit par : L'enfoiré | 05/10/2008
Répondre à ce commentaireL'enfoiré
Tu as mis le doigt sur une chose qui me choque : la critique politique.
Dernièrement j'avoue avoir été assez colère de voir notre assemblée nationale, le PS critiquant systématiquement toute action du gouvernement (même les mesures qu'ils réclamaient eux même),
C'est incohérent et peu constructif .
Aux USA nous avons vu, tant Obama que Mc Cain, faire un seul homme pour le plan Paulson, visant l'intéret général plus que les querelles de clocher .
Ils se sentent américains comme nous devrions nous sentir européens. (le cas Merkel était parlant)
Je ne puis que confirmer mon secret espoir de voir cette crise changer les règles du jeu .
Un plus grand contrôle des banques serai bienvenu.
Mon idée de label "prêt à investissement clair" pourrait permettre de prêter à d'autres banques en sachant que les actifs serviront à alimenter une économie moins lucrative que les "junk funds" mais bien moins risquée.
Pourquoi pas pour la banque prêteuse, savoir quels investissements sont faits avec ce qu'ils prêtent ?
C'est un ensemble qui pourra redonner confiance aux circuits financiers .
Pour la mobilité géographique nous en sommes loin, le prix de l'essence n'est pas le même, les contraintes également.
Pour nous donner de la mobilité il faut également nous en donner les moyens .
La consommation comme seul facteur de développement économique est une visée à court terme, nous pourrions imaginer une consommation avec une rentabilité fiancière sur le long terme .
Il suffit de regarder les postes de dépense pour le comprendre, si la consommation induit des conséquences économiques sur la santé publique ou sur l'écologie, au final nous la payons très cher, mais plus tard . (pour soigner et nettoyer)
Un commerce raisonné et raisonnable en légiférant sur ce qui coûte le moins sur le long terme .
Les états européens raisonnent trop sur le court terme : Consommez n'importe quoi pour alimenter l'économie donc la croissance, donc que j'ai un bon bilan après mes 5 ans, ensuite "je refile le bébé au successeur.. ."
Il faut l'admettre l'économie ne changera pas à 100%, les pays en développement ne sont plus en occident .
Donc désormais il nous faut changer de mode de raisonnement, le ralentissement économique occidental est inévitable, autant en faire un ralentissement choisi plus que subi.
Ralentir ce qui coûte cher à la collectivité au final.
C'est la seule forme de protectionnisme qui vaille .
L'offre s'adaptera au marché si elle n'a pas le choix, limiter les matières grasses, interdire les graisses trans, limiter le sel, le sucre, tous le produits ayant un impact sur la santé mais qui réduisent les coûts de production.
Bref, avoir une réelle politique de développement durable et de santé publique .
Il faut redonner des rèles européennes à tous les circuits financiers et de la consommation pour viser le long terme .
Si nous investissons sur le long terme nous pourrions voir des investissements étrangers arriver sur nos marchés, parce que nos marchés seraient plus sûrs .
Exemple : Investir dans des entreprises qui ne risquent pas de voir leurs produits interdits tôt ou tard est moins lucratif mais plus rassurant.
Je suis convaincu que nous pourrions réussir ce challenge si les états européens arrivent à ce concerter et légiférer sur le sujet .
Ce que nous perdrons en consommation nous l'économiserons sur la santé, les produits plus sains arriveraient sur le marché puisqu'il y aurait une demande .
Là je rêve peut être ...
Écrit par : Liberty | 06/10/2008
Répondre à ce commentaireLiberty,
Voilà peut-être encore une différence avec la France. Les coups bas en dessous de la ceinture se font pendant la période pré élection aux USA. Palin qui a lancé que Obama faisait copain copain avec les terroristes. On dit n’importe quoi et cela passe. On creuse dans le passé la moindre incartade, du candidat ou de sa famille surtout plus on s’approche du bout. Les dernières cartes volent bas. On l’a fait en France, mais très peu. On le fait maintenant, en France, mais avec effet retard. Où sont les rêveurs ?
Le Plan Paulson n’a pas été accepté dans sa première mouture par les Républicains.
Tout le monde est conscient aujourd’hui que la situation doit changer. Mc Cain a un handicap majeur, la Maison Blanche abrite un républicain très impopulaire actuellement. Mais c’est tout. Une partie de l’Amérique est affreusement conservatrice, bien plus que ne le pourrait être un européen. On tient à ses amendements pour garder ses armes à la maison. On prie pour qu’on ne les utilise qu’à bon escient.
La mobilité est obligatoire aux States. Si tu marches sur un trottoir, la police te demande ce que tu y fais. Les distances entre les villes sont énormes. Circuler est vital, donc le pétrole l’est aussi. Los Angeles, tu peux y vivre dans un quartier sans jamais connaître l’autre.
Je l’ai survolé, je sais ce que c’est. Tu ne peux imaginer dans ce cas ne plus avoir de pétrole.
Je reviendrai pour le reste de tes commentaires.
Écrit par : L'enfoiré | 06/10/2008
Répondre à ce commentaireLiberty (suite),
Une rentabilité sur le long terme, c’est ce qu’on appelle pompeusement aujourd’hui de « Développement durable ». Je me suis amusé dans un texte jamais paru à analyser les mots.
Parce que le problème, on énonce une théorie, mais de là à mettre en pratique. On fait de beaux schémas… Elle tourne autour de l’écologie : http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9veloppement_durable
En fait, on fait déjà la première partie du chemin : on cherche le moins cher, mais on ne le fait que sur le court terme.
Quand tu vois la durée de vie d’un politique au sommet, d’un GM d’une multinationale et le besoin de répondre par trimestre, il n’y a pas moyen de travailler dans le long terme.
C’est un virage complet en ce domaine.
Ralentir ce qui coûte cher ? Cela dépend de la rentabilité finale et globale. L’Art coûte cher et pourtant si tu fermes les robinets, tu perds toute l’émotivité pour ne garder que le technique.
Pourquoi crois-tu que je comprenne parfaitement les artistes qui veulent vivre de leur art et que l’on veut mettre au pain sec sans rentrées financières comme un chômeur ?
La santé, vaste sujet. Elle n’est pas une science exacte du tout. Un médicament qui marche avec toi, ne marchera pas avec moi. Ce n’est pas aussi simple.
Les entreprises qui risquent de faire un « bide » avec leur production. Cela arrive tous les jours. C’est ce qu’on appelle un « test » de validité dans notre métier à tous deux.
Les produits interdits comme l’opium existent parce qu’on en a besoin aussi pour la médecine. Donc pas question d’oublier cela. Il y a parfois plusieurs finalités aux produits.
Cela fait partie de la diversité dont on pourrait aussi un jour tirer un profit qu’on n’avait pas remarqué de prime abord.
L’évolution a et fera une foule d’erreurs dans son progrès. L’homme progressera aussi par coups de sondes. La demande d’un produit vient de l’imagination et du rapprochement avec les besoins d’un moment et pas nécessairement du tien et du mien.
Donc, réfléchir avant tout pour réduire les bévues d’accord, mais faut pas rêver, aussi.
L'enfer est pavé de bonnes intentions.
Écrit par : L'enfoiré | 06/10/2008
Répondre à ce commentaireEffectivement, la rentabilité calculée par trimestre est hérétique, ce qui prouve que les marchés financiers ont besoin de confiance mais ne font pas confiance .
Ralentir ce qui coute cher, j'entendais par là ralentir les usages de produits posant des soucis de santé publique et de déchets écologiques .
Nous savons parfaitement les abus de produits inoffensifs à faible dose mais dangereux à haute dose .
Exemple la pizza du supermarché qui contient la totalité des apports journaliers en sel .(il y a des dizaines de cas du genre, nous faisons pareil avec les graisses)
C'est certain vendre le sel ou de la graisse au prix de la pizza c'est lucratif mais au final ça déclenche des maladies longues et coûteuses .
Les emplois ne sont pas menacés, seules les recettes de cuisine sont menacées .
Les pertes existeront, nous ne demandons pas de ne plus produire mais de produire de meilleure qualité quitte à la payer, afin de ne pas déclencher des maladies graves et coûteuses pour la communauté.
Bien entendu je n'ignore pas que nous ne sommes pas tous égaux physiologiquement, mais le principe de précaution devrait donner des limites aux recettes industrielles.
Tout comme les états devraient donner des limites au système financier, qui paye la facture à la fin ?
Le citoyen et l'état, quoi qu'il arrive nous subissons les conséquences en bout de chaîne, il serai normal que nous ayons notre mot à dire .
Donnant donnant, plus de libéralisme mais plus de contrôles et de règles aussi .
Je rêve surement mais la crise actuelle est une opportunité pour essayer d'agir autrement, il faut profiter de cette crise plus que de la subir .
Écrit par : Liberty | 07/10/2008
Répondre à ce commentaireLiberty,
Pour faire confiance, c’est vrai, il faut montrer l’exemple en ouvrant le crédit entre les banques.
Il faut aussi clamer le jeu pour ne pas sombrer.
Jouer au poker, c’est fini pour un temps plus long que prévu.
Payer au juste prix. La fameuse relation « prix - performance ». Je mes souviens d’un vendeur d’une grande surface qui avait oser dire « il faut être riche pour acheter trop bon marché ».
L’Etat, c’est plus « lui » (Louis XIV) mais nous. Absolument.
« Il faut profiter de cette crise plus que de la subir »
Merci, pour cette conclusion. Sinon, c’est toujours reculer pour mieux sauter.
Je ne sais si tu te souviens de mon article « Enfin, la faim », absolument en contre-pieds.
Mon dernier jouait dans le même effort.
Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2008
Répondre à ce commentaireL'enfoiré
Nous pouvons profiter de cette crise la preuve : Les Anglais profitent pour nationaliser partiellement les banques .
Je pense que le choc sera encore rude à l'avenir, nous n'avons pas fini de payer les conséquences de cette crise .
C'est exactement le moment pour les états qui mettent la main au portefeuille de pouvoir imposer une régulation .
Vu ce que tout le monde a perdu, il est temps non seulement de se concerter entre européens mais aussi avec les américains pour se prémunir contre ce genre d'événements .
La crise immobilière aux USA est compréhensible puisqu'il y a plus d'offre que de demande à cause des junk funds.
La chute des valeurs immobilières en France est moins logique puisque le marché n'a pas changé, tout ce qui a changé c'est la difficulté à trouver du crédit . (moins de demandes uniquement)
Ceci n'explique absolument pas que des biens immobiliers perdent un tiers de leur valeur içi.(l'offre n'a pas augmenté)
Ce qui prouve que l'immobilier était plus que sur-évalué ...
Là aussi il y aura des comptes à rendre et des leçons à en tirer.
Le marché était déconnecté de la réalité .
Nous allons devoir jouer enfin "au juste prix" ...
Écrit par : Liberty | 07/10/2008
Répondre à ce commentaireLiberty,
Pas beaucoup à ajouter à ce commentaire.
Les junk bonds n'ont pas de liens directs avec le problème de l'immobilier.
Les "junk bonds" sont parfois dus à un mauvais rating ou trop élevés émis par les organismes d'évaluation comme Moody's et Standard and Poor's. Tu sais les AAA qui deviennent progressivement des BBB- dans le temps, sur lesquels se basent toutes les banques pour conseiller leur clients.
Ces rating sont toujours basés sur les années précédentes. On en donne un PER (Price Earning Ratio). si ce ne l'était pas, on pourrait parler de délits d'initiés. Aux USA, on a tenté de résoudre le problème en demandant des résultats consolidés par trimestre. Résultats plus aucunes prévisions à long terme.
L'immobilier, c'est un problème d'ouverture à la propriété aux plus de gens possibles sans régulation, sans recherche de la solvabilité. Des taux d'intérêts bas au départ mais qui montent après quelques années. C'est magnifique tant que la conjoncture reste positive. Dans le cas contraire, les maisons en garantie reviennent aux banques qui ne savent plus les vendre. Tel est pris qui croyait prendre.
Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2008
Répondre à ce commentaireTout le monde sait, depuis le 4 novembre, que Barack Obama sera le 44ème président des USA.
Pragmatisme, le dollar reprend de la vigueur sur l'euro.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/fortis-et-kbc-tirent-la-2008-11-11-660260.shtml
Écrit par : L'enfoiré | 11/11/2008
Répondre à ce commentaireGuy,
Oui le dollar reprend de la vigueur sur l'Euro, mais tout laisse penser que :
1/ Nous avons été moins touchés que les USA.
2/ Le conséquences de la crise n'en sont qu'à leur début.
3/ Les effets d'annonce sont vitaux pour redonner confiance dans le marché.
4/ Les USA ont besoin d'être en position de force pour le G20.
5/ L'économie des USA est totalement bouleversée, restructuration, nationalisation, décentralisations, virage de stratégie commerciale à 180°.
Pragmatiques et réactifs oui, mais attendons un peu le bilan d'ici quelques années avant de nous prononcer.
C'est comme le poker, le bluff fais partie du jeu ;-)
Écrit par : Liberty | 12/11/2008
Répondre à ce commentaireL'enfoiré
Pour avoir vécu toutes ces années à côté de l'Oncle Sam, pour l'avoir visité plus d'une cinquantaine de fois, pour avoir passé quelques jours en été et parfois en hiver avec les parents aux États-Unis, j'aime bien ce portrait de l'Amérique. (Je préfère dire : les États-Unis). Perception assez juste d'une société à l'image d'American Express (la première carte était une carte comptant : il fallait rembourser la totalité de la facture dès réception).
Bravo. Un site que je vais inscrire dans mes prochains articles au titre de référence.
Amicalement
Pierre R.
Ecrit par : Pierre R. Chantelois | 22/01/2009
Pierre,
Deux visites sur place, Floride en 81, l'Ouest en 93.
Par contre, il y a des mails et des contacts téléphoniques qui ne trompent pas sur les personnalités.
C'est vrai la confusion entre Amérique et Etats-Unis est réelle. On parle des Américains et pas des Etatsuniens.
Merci pour l'info, l'American Express n'était donc pas une carte de crédit, au départ. J'ignorais. Travaillant pour les Américains, c'était la seule carte acceptée pour les frais, mais elle était comprise dans le package des allocations. En France, elle est encore loin d'être acceptée partout.
Ecrit par : L'Enfoiré | 22/01/2009
Écrit par : Pierre R | 30/01/2009
Répondre à ce commentaireRiche comme un président américain...
Parmi les présidents américains encore en vie, c’est Bill Clinton qui est le plus fortuné.
Oui, bien sûr. Mais si on rapprochait les richesses en recalculant à un taux commun, ce serait G. Washington, premier président des USA qui avec ses 525 millions de dollars qui tiendrait la palme.
Important propriétaire terrien qui avait 300 esclaves à son service. Son épouse, Martha, à l'origine.
Il y a eu les héritiers de familles fortunées comme J.F.Kennedy avec 1 milliards de dollars, mais qui n'a pas pu en profiter.
Les Hooper et Johnson sont les seules à construire leur fortune.
Quant à Bill Clinton qui arrive dans les dix premiers, ce sont ses livres et les invitations qui le font monter sur le podium.
G.W.Bush avec ses 35 millions de dollars ne s'y trouve pas.
Écrit par : L'enfoiré | 19/02/2013
Répondre à ce commentaire17 ans après. Un événement qui est resté dans les mémoires. Chacun se rappelle de ce qu'il faisait ce jour-là quand tout a changé pour l'Amérique et pour le monde avec "The Falling Man"
"The Falling Man", symbole du 11 septembre 2001: "Apaisant, ce cliché ne ressemble pas à d'autres issus de désastres"
Il y a dix-sept ans, les États-Unis étaient frappés en plein cœur par le terrorisme. De cette journée noire pour le monde occidental reste notamment "The Falling Man" ("L'homme qui tombe"), un cliché parmi tant d'autres qui résume le 11 septembre 2001.
Il est 8h46 à New York quand le vol 11 d'American Airlines, parti de Boston, percute la tour nord du World Trade Center, symbole de la grandeur et de la puissance économique de l'Amérique, entre les 93e et 99e étages.
Un peu plus d'une heure après l'impact, laps de temps durant lequel d'autres avions allaient percuter consécutivement la tour sud du WTC et le Pentagone, Richard Drew réalisait une série de clichés dont l'un d'eux allait rester gravé dans les mémoires.
Repris par certains journaux comme The Morning Call ou The New York Times le 12 septembre, "The Falling Man" raconte à lui seul le calvaire vécu par les employés des deux tours en ce mardi matin. Servant rapidement d'illustration à ces attaques terroristes revendiquées par Al Qaïda, le cliché a également été au cœur d'un tabou. Jugée trop choquante et faisant allusion trop frontalement au drame, la photographie avait été retirée des archives durant deux ans jusqu'à ce que le magazine Esquire la réutilise en 2003.
"J'ai commencé à photographier les lieux", racontait, il y a deux ans, le photographe de l'Associated Press (AP) au magazine Time. "Je prenais en photo le building en feu quand quelqu'un m'a dit 'Regardez, il y a des gens en train de tomber', et instantanément j'ai pris mon appareil et capturé ces chutes jusqu'à en arriver à ce qu'on appelle aujourd'hui The Falling Man."
Ce dernier faisait partie des centaines de personnes prises au piège dans la tour quand il a décidé de se jeter de celle-ci, ne voyant pas d'autre alternative, et d'être capturé par l'objectif à 9h41 et 15 secondes.
"C'est un cliché très apaisant, qui ne ressemble pas à d'autres, très violents, issus de désastres", poursuivait Richard Drew. "Il n'y a pas de sang, pas de coups de feu mais les gens y réagissent car ils ont l'impression d'y être liés et d'avoir pu se retrouver dans la même situation."
Dix-sept ans après les faits, on estime à environ 200 le nombre de personnes ayant décidé de se lancer dans une chute vertigineuse de plus ou moins dix secondes. "Je n'ai jamais regretté d'avoir pris ce cliché, même si c'est l'un des seuls montrant clairement une personne en train de mourir."
A ce jour, l'identité de cette personne reste encore inconnue mais on pense qu'il s'agissait d'un employé du restaurant situé au sommet de la tour nord.
http://www.lalibre.be/actu/international/the-falling-man-symbole-du-11-septembre-2001-apaisant-ce-cliche-ne-ressemble-pas-a-d-autres-issus-de-desastres-5b976897cd70ef4beaa7f672
Écrit par : L'enfoiré | 11/09/2018
Répondre à ce commentaireL'instant Bruno Coppens se rappelle et compare les deux époques
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/02/2718618069.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 11/09/2018
La popularité : les présidents américains les moins appréciés de l'histoire
John F. Kennedy (1917-1963)
Cote de popularité la plus basse : 56 % (1963)
Cote de popularité la plus haute : 82 % (1961)
Dwight Eisenhower (1890-1969)
Cote de popularité la plus basse : 48 % (1958)
Cote de popularité la plus haute : 79 % (1956)
Franklin D. Roosevelt (1882-1945)
Cote de popularité la plus basse : 48 % (1939)
Cote de popularité la plus haute : 83 % (1942)
Barack Obama
Cote de popularité la plus basse : 38 % (2014)
Cote de popularité la plus haute : 69 % (2009)
Joe Biden
Cote de popularité la plus basse : 37 % (2023)
Cote de popularité la plus haute : 57 % (2021)
Joe Biden
Cote de popularité la plus basse : 37 % (2023)
Cote de popularité la plus haute : 57 % (2021)
Joe Biden
Cote de popularité la plus basse : 37 % (2023)
Cote de popularité la plus haute : 57 % (2021)
Gerald Ford (1913-2006)
Cote de popularité la plus basse : 37 % (1975)
Cote de popularité la plus haute : 71 % (1974)
Ronald Reagan (1911-2004)
Cote de popularité la plus basse : 35 % (1983)
Cote de popularité la plus haute : 68 % (1986)
Lyndon B. Johnson (1908-1973)
Cote de popularité la plus basse : 35 % (1968)
Cote de popularité la plus haute : 79 % (1964)
Donald Trump
Cote de popularité la plus basse : 34 % (2021)
Cote de popularité la plus haute : 49 % (2020)
George H. W. Bush (1924-2018)
Cote de popularité la plus basse : 29 % (1992)
Cote de popularité la plus haute : 89 % (1991)
Jimmy Carter
Cote de popularité la plus basse : 28 % (1979)
Cote de popularité la plus haute : 75 % (1977)
George W. Bush
Cote de popularité la plus basse : 25 % (2008)
Cote de popularité la plus haute : 90 % (2001)
Richard Nixon (1913-1994)
Cote de popularité la plus basse : 24 % (1974)
Cote de popularité la plus haute : 67 % (1969)
Harry S. Truman (1884-1972)
Cote de popularité la plus basse : 22 % (1951)
Cote de popularité la plus haute : 87 % (1945)
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/quand-la-popularit%C3%A9-fait-d%C3%A9faut-les-pr%C3%A9sidents-am%C3%A9ricains-les-moins-appr%C3%A9ci%C3%A9s-de-l-histoire/ss-BB1lTH7W?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=59a6e30bf08e404bab328528353566b8&ei=10#image=1
Écrit par : Allusion | 24/07/2024
Répondre à ce commentaireGeorge Washington (1732–1799)
Connu comme le premier président de la nation, sa présidence a été une véritable crise en raison du fait qu'il a dû définir son rôle. Bien que la Constitution donne un aperçu des devoirs et des pouvoirs du président, George Washington a dû construire la fonction à partir de zéro, sans aucune base préalable.
John Adams (1735–1826)
Son unique mandat a été marqué par une escalade des tensions avec la France et la Grande-Bretagne. Dans le sillage de la Révolution française, la monarchie britannique craignait que la même chose ne se produise dans son pays, et a fini par entrer en guerre avec la France. John Adams a tenté de maintenir des relations amicales avec les deux nations, ce qui n'a plu ni à la France ni à la Grande-Bretagne...
Thomas Jefferson (1743–1826)
À l'instar de John Adams, Thomas Jefferson a également été confronté à de redoutables défis en matière de politique étrangère. À l'époque, la Grande-Bretagne était en guerre contre la France napoléonienne et les États-Unis profitaient de la vente de biens et de matériel aux deux parties. Les tensions croissantes avec les Britanniques ont finalement conduit à la guerre de 1812.
James Madison (1751–1836)
Il a malheureusement hérité de la guerre de 1812, considérée comme la deuxième guerre d'indépendance de l'Amérique. Les Britanniques ont continué à saisir des navires américains et James Madison a répondu par des embargos et d'autres mesures punitives. Les Britanniques n'ont pas tardé à débarquer à nouveau sur les côtes américaines. Les États-Unis ont fini par les chasser, mais pas avant qu'ils n'aient semé le chaos dans le jeune pays, notamment en incendiant la Maison Blanche, ce qui a poussé le président à se cacher.
James Monroe (1758–1831)
La crise la plus grave de sa présidence a été la Crise bancaire de 1819, une dépression majeure qui a été plus grave que toute autre récession économique depuis les années 1780. Bien que le président ait été pratiquement impuissant à l'arrêter, une grande partie de la nation l'a tenu pour responsable.
John Quincy Adams (1767–1848)
La politique intérieure a été le fléau de l'unique mandat de John Quincy Adams, et la crise qu'il a traversée était celle de la légitimité. Fils du deuxième président, John Adams, il est l'un des cinq présidents à avoir accédé à la fonction sans avoir remporté le vote populaire. Lorsque le collège électoral n'a pas réussi à désigner un vainqueur, un accord a permis à la Chambre des représentants de l'élire lui président, alors qu'il avait reçu 84 voix contre 99 pour Andrew Jackson.
Andrew Jackson (1767–1845)
Sa plus grande crise présidentielle a concerné les Amérindiens vivant encore dans le Sud-Est. Andrew Jackson a signé l'Indian Removal Act (loi sur le déplacement des Indiens), qui a forcé brutalement plusieurs tribus à s'installer sur des terres non colonisées à l'ouest du fleuve Mississippi. Connu sous le nom de "Piste des larmes", ce déplacement a ouvert les terres qui allaient donner naissance à l'économie du coton du Sud profond et à l'expansion de l'esclavage.
Martin Van Buren (1782–1862)
Martin Van Buren a été limité à un seul mandat, principalement en raison d'une dépression écrasante connue sous le nom de "Panique de 1837", une panique bancaire. Les bénéfices, les prix et les salaires ont chuté, l'expansion vers l'ouest a été bloquée et le chômage a augmenté.
William Henry Harrison (1773–1841)
C'est une crise de santé qui a condamné la présidence de William Henry Harrison. Âgé de 68 ans, il a prononcé le plus long discours d'investiture de l'histoire, mettant près de deux heures à lire plus de 8 000 mots par une journée froide et pluvieuse. Quelques jours plus tard, il a été atteint d'une pneumonie et est décédé après seulement 31 jours de mandat, devenant ainsi le président au plus court mandat de l'histoire des États-Unis.
John Tyler (1790–1862)
Comme John Quincy Adams, John Tyler a lutté pour sa légitimité après que la mort de William Henry Harrison l'a propulsé à la présidence. En tant que vice-président de ce dernier, beaucoup pensaient que John Tyler jouerait le rôle d'intérimaire, mais il a prêté serment immédiatement et a refusé de se comporter comme un intérimaire.
James K. Polk (1795–1849)
Expansionniste radical, il voulait que la nation s'étende de l'Atlantique au Pacifique. Dans une crise qu'il avait choisie, James K. Polk a déclenché une guerre avec le Mexique pour le forcer à céder les territoires qu'il voulait pour les États-Unis. Le conflit s'est terminé par le traité de Guadalupe Hidalgo, qui a contraint le Mexique à céder les États actuels de l'Arizona, de la Californie, du Colorado, du Nevada, du Nouveau-Mexique, de l'Utah et du Wyoming. Par le biais de traités, le président a également obtenu l'Oregon, Washington, l'Idaho et une grande partie du Montana.
Zachary Taylor (1784–1850)
Bien que sudiste et esclavagiste lui-même, ce président a choqué la nation en se prononçant contre l'expansion de l'esclavage. Sa plus grande crise était de savoir si de nouveaux États entreraient dans l'Union en tant qu'États libres ou en tant qu'États esclavagistes. Alors qu'il a fait pression pour que le Nouveau-Mexique et la Californie entrent dans l'Union en tant qu'États libres, les États esclavagistes ont menacé de faire sécession. Mais le président est mort inopinément avant que la question ne soit résolue.
Millard Fillmore (1800–1874)
Avec tous les nouveaux territoires gagnés lors de la guerre américano-mexicaine, la question de l'expansion de l'esclavage se faisait pressante, et le président a dû y faire face après la mort de Zachary Taylor. L'ancien vice-président s'est opposé aux politiques anti-expansion du président précédent, et a signé le Compromis de 1850, qui inclut la Loi sur les esclaves fugitifs de 1850. Cette loi a mis le Nord en colère, car elle obligeait tous les habitants des États libres à servir de traqueurs d'esclaves sous peine de poursuites judiciaires. Elle menaçait également tous les Afro-Américains libres d'une vie d'esclave.
Franklin Pierce (1804–1869)
Lorsque Franklin Pierce est entré en fonction, les tensions étaient vives entre le Nord et le Sud. Ce dernier a défendu et signé la loi Kansas-Nebraska, qui abrogeait l'interdiction de l'esclavage au Kansas. Cette mesure a entraîné une flambée de violence meurtrière, connue sous le nom de "Kansas exsangue", et a mis le pays sur la voie de la guerre civile.
James Buchanan (1791–1868)
James Buchanan a minimisé la question de l'esclavage, n'agissant pas alors que la nation s'acheminait vers la guerre civile. Cette attitude a toujours suscité la colère des deux camps politiques. Les premiers coups de feu de la guerre civile ont été tirés un mois seulement après son départ.
Abraham Lincoln (1809–1865)
Ce président a supervisé la période la plus sanglante de l'histoire américaine. Plus de 600 000 Américains sont morts pendant la guerre civile et le Sud a été en grande partie détruit. La guerre civile terminée et les Afro-Américains libérés, il a été élu pour un second mandat. Abraham Lincoln a cependant été assassiné par John Wilkes Booth au théâtre Ford peu après son investiture.
Andrew Johnson (1808–1875)
Le vice-président de Abraham Lincoln était un Sudiste et un ancien esclavagiste qui a opposé son veto à la législation sur les droits civiques. Il était favorable à un retour rapide des États sécessionnistes au sein de l'Union. C'est ainsi qu'il est devenu le premier président à être mis en accusation par la Chambre des représentants. Andrew Johnson a évité d'être condamné par le Sénat par une seule voix.
Ulysses S. Grant (1822–1885)
Général de l'armée de l'Union qui a gagné la guerre civile, il s'est vu confier la tâche de réintégrer dans l'Union les États du Sud vaincus et en grande partie détruits, ainsi que plus de quatre millions de personnes nouvellement libérées et anciennement réduites en esclavage qui y vivaient.
Rutherford B. Hayes (1822–1893)
Abolitionniste, il a été confronté à la question de la légitimité politique et à son incapacité à honorer l'engagement de l'Amérique envers les anciens esclaves qu'elle s'est battue pour libérer, dans ce qui est connu sous le nom de "Grande trahison".
James A. Garfield (1831–1881)
La principale crise de James Garfield concernait sa sécurité personnelle. Il a été abattu d'une balle dans le dos par un candidat mécontent et mentalement dérangé, et est décédé d'un empoisonnement du sang et d'une infection quelques semaines plus tard. Il n'a gouverné le pays que pendant 200 jours.
Chester A. Arthur (1829–1886)
Le vice-président de James Garfield, Chester A. Arthur, a pris ses fonctions après l'assassinat de son supérieur, et a hérité d'une crise de l'immigration. L'ancien président avait opposé son veto à la première loi sur l'exclusion des Chinois, qui aurait interdit l'immigration en provenance de Chine pendant 20 ans et refusé la citoyenneté aux Américains d'origine chinoise. Toutefois, en 1882, un projet de loi révisé est finalement devenu une loi.
Grover Cleveland (1837–1908)
Seul président américain à avoir exercé deux mandats non consécutifs, Grover Cleveland a connu une crise liée au rôle du gouvernement dans l'aide aux citoyens au cours de son premier mandat. Défenseur du monde des affaires, il ne pensait pas qu'il appartenait au gouvernement de secourir les citoyens en détresse financière. Il avait émis plus de vetos controversés que tout autre président dans l'histoire, y compris des projets de loi qui auraient permis d'accorder des pensions aux vétérans de l'armée.
Benjamin Harrison (1833–1901)
La crise majeure pour ce président américain a été la montée en puissance des entreprises qui sont devenues si grandes qu'elles étouffaient la concurrence et fonctionnaient presque comme des gouvernements à part entière. En tant que réformateur, il a envoyé des troupes pour rétablir l'ordre lorsque des milliers de miliciens et d'agents de Pinkerton ont commencé à assassiner les métallurgistes de Carnegie.
Grover Cleveland (1837–1908)
Après la présidence de Benjamin Harrison, Grover Cleveland est revenu au pouvoir, mais son second mandat a été marqué par la Panique de 1893. L'effondrement de deux des plus grands employeurs du pays a semé la panique sur les marchés boursiers et fait entrer le pays dans une période de troubles économiques. Au final, plus de 15 000 entreprises ont fait faillite.
William McKinley (1843–1901)
Sa présidence a été marquée par une période d'agitation étrangère extraordinaire qui a culminé avec la victoire des États-Unis dans la guerre hispano-américaine. Lorsque l'Espagne a refusé les demandes du président d'accorder l'indépendance à Cuba, les tensions se sont accrues et une série d'escalades ont abouti à la guerre. William McKinley a été tué par balle, six mois après le début de son second mandat.
Theodore Roosevelt (1858–1919)
La crise la plus importante pour ce président a été la destruction croissante de la nature sauvage américaine due à des décennies d'excès des entreprises pendant la révolution industrielle. Theodore Roosevelt s'est lancé dans une campagne de conservation et a usé de son pouvoir pour sauver des réserves de chasse, des réserves ornithologiques et des terres forestières. Il a également créé le Service forestier des États-Unis et le réseau des parcs nationaux.
William Howard Taft (1857–1930)
La crise qui a conduit à sa chute a été une rupture entre lui-même et son ami, mentor et prédécesseur Theodore Roosevelt, qui l'avait aidé à remporter la victoire. Mais les deux hommes n'ont pas tardé à s'éloigner l'un de l'autre, William Howard Taft se rangeant continuellement du côté de l'aile conservatrice du parti républicain. Alors que les tendances conservatrices de ce dernier et le mouvement progressiste de Theodore Roosevelt s'accentuaient, Theodore Roosevelt s'est présenté en tant que candidat tiers pour diviser le vote républicain et garantir la défaite de William Howard Taft face à Woodrow Wilson.
Woodrow Wilson (1856–1924)
Premier Sudiste élu depuis la guerre de Sécession, il a pris ses fonctions un an avant le début de la Première Guerre mondiale. Les États-Unis ont essayé de rester neutres alors que l'Europe brûlait, mais lorsqu'un sous-marin allemand a coulé le navire de passagers britannique Lusitania en 1915, tuant 114 Américains, Woodrow Wilson a commencé à se préparer à entrer en guerre. Les États-Unis ont officiellement déclaré la guerre à l'Allemagne le 6 avril 1917, rejoignant ainsi la bataille sanglante.
Warren G. Harding (1865–1923)
Avant de mourir alors qu'il terminait son premier mandat, il a connu de nombreux scandales personnels et politiques. L'un d'entre eux est le scandale de Teapot Dome, dans lequel le secrétaire de l'intérieur de Warren G. Harding a loué de précieuses réserves de pétrole à des sociétés privées, sans appel d'offres, en échange de pots-de-vin.
Calvin Coolidge (1872–1933)
Calvin Coolidge a été investi dans ses fonctions à une époque de tensions raciales croissantes, alors que les Afro-Américains qui s'étaient courageusement battus pendant la Première Guerre mondiale commençaient à réclamer des droits qui leur étaient refusés dans tout le pays. Malgré les efforts de Calvin Coolidge pour promouvoir les lois anti-lynchage et la législation sur les droits civiques, les Afro-Américains se sont vus refuser une fois de plus la promesse de l'Amérique.
Herbert Hoover (1874–1964)
Juste après l'entrée en fonction du 31e président américain, le marché boursier s'est effondré et le monde a sombré dans la Grande Dépression. Alors que l'économie du pays continuait de sombrer, Herbert Hoover a mené plusieurs politiques, mais a refusé d'impliquer directement le gouvernement fédéral dans les opérations de secours.
Franklin D. Roosevelt (1882–1945)
Président le plus longtemps en fonction dans l'histoire des États-Unis, Franklin D. Roosevelt a réussi à surmonter deux des plus grandes crises du 20e siècle : la Grande Dépression et la Seconde Guerre mondiale. Prenant le contre-pied de Herbert Hoover, il a mis tout le poids du gouvernement fédéral dans les efforts de lutte contre la Dépression, sous la forme du New Deal, dans les années 30. Ensuite, la Seconde Guerre mondiale a dominé ses troisième et quatrième mandats.
Harry S. Truman (1884–1972)
Il a pris ses fonctions à la mort de Franklin D. Roosevelt en 1945 et a supervisé la victoire des Alliés lors de la Seconde Guerre mondiale. Mais sa plus grande crise a été la montée en puissance de l'Union soviétique. Les deux puissances concurrentes étaient ennemies à l'aube de la Guerre Froide et, en 1949, les Russes ont obtenu ce qui était l'apanage des États-Unis depuis la fin de la guerre : leur propre bombe atomique.
Dwight D. Eisenhower (1890–1969)
Lors de sa présidence, Dwight Eisenhower a connu deux crises simultanées : l'expansion de l'Union soviétique pendant la Guerre Froide et la revendication par les Afro-Américains des droits civiques qui leur avaient été refusés depuis la fin de la guerre de Sécession.
John F. Kennedy (1917–1963)
36e président des États-Unis, il a été le quatrième président à être assassiné en 1963. L'année précédente, cependant, avait eu lieu l'événement qui a défini sa présidence, la crise des missiles de Cuba. Pendant 13 jours, le monde a retenu son souffle alors que les États-Unis et l'Union soviétique se menaçaient mutuellement d'un anéantissement nucléaire.
Lyndon B. Johnson (1908–1973)
Entré en fonction au cours de l'une des périodes les plus tumultueuses de l'histoire des États-Unis, ce président a dû faire face à une crise majeure : la guerre du Viêt Nam. Bien que les Américains aient été présents sur place depuis les années 50, il a supervisé l'essentiel de la première guerre télévisée au monde. Le conflit a divisé la nation, a suscité l'indignation dans le pays et a finalement tué plus de 58 000 Américains et des millions de civils et de soldats nord et sud-vietnamiens.
Richard Nixon (1913–1994)
La présidence de Richard Nixon a été marquée par la crise qui l'a contraint à démissionner, le scandale du Watergate. Ce scandale trouve son origine dans les tentatives de l'administration du président de dissimuler son implication dans l'effraction du 17 juin 1972 au siège du Comité national démocrate situé dans le Watergate Office Building, à Washington.
Gerald Ford (1913–2006)
Le vice-président de Richard Nixon, Gerald Ford, est arrivé au pouvoir alors que la nation se méfiait profondément de son gouvernement. Cependant, la principale crise qu'il a connue a été l'échec de l'économie. Le 38e président a augmenté et réduit les impôts et les dépenses, mais l'embargo pétrolier de 1973 a maintenu les prix de l'énergie à un niveau élevé et l'inflation a grimpé en flèche. Le chômage atteignait également un niveau record.
Jimmy Carter (1924-)
Une crise énergétique et une inflation galopante ont plombé sa présidence, mais la révolution iranienne et la crise des otages ont causé sa perte. En 1979, les révolutionnaires iraniens ont renversé le Shah Mohammad Reza Pahlavi, soutenu par les Américains, et ont instauré un régime fondamentaliste islamique. La même année, des étudiants iraniens ont pris d'assaut l'ambassade des États-Unis et ont pris en otage 52 citoyens et diplomates américains pendant 444 jours.
Ronald Reagan (1911–2004)
Pendant son mandat, les épidémies de sida et de crack ont ravagé le pays, mais l'affaire Iran-Contra a été sa plus grande crise. Ronald Reagan a fini par admettre que son administration avait vendu illégalement des armes à l'Iran et avait secrètement détourné les bénéfices pour financer les contras nicaraguayens sans l'approbation du Congrès.
George H.W. Bush (1924-2018)
Le vice-président de Ronald Reagan, George H.W. Bush, a été confronté à une crise étrangère qui a débouché sur la guerre du Golfe. Alors qu'il gérait la dissolution de l'Union soviétique, le dictateur irakien Saddam Hussein a envahi le Koweït, un allié stratégique des États-Unis. Bush père a réagi en organisant une coalition internationale, qui a rapidement libéré le Koweït, mais n'a pas chassé Hussein du pouvoir
Bill Clinton (1946-)
La présidence de Bill Clinton restera marquée par le scandale de Monica Lewinsky, une jeune stagiaire avec laquelle il a eu une liaison à l'intérieur de la Maison Blanche. Lorsque la nouvelle a éclaté, le président a menti à ce sujet, à la fois directement au peuple américain et sous serment. La Chambre des représentants, tenue par les républicains, l'a mis en accusation, mais il a été acquitté par le Sénat.
George W. Bush (1946-)
Les attentats du 11 septembre 2001, qui ont fait 2 977 morts, ont eu lieu sous la direction de George W. Bush. En conséquence, son administration s'est lancée dans une guerre perpétuelle contre la terreur, qui comprenait l'invasion et l'occupation désastreuses de l'Irak à la recherche d'armes de destruction massive qui n'existaient pas.
Barack Obama (1961-)
La fin du second mandat de Bush fils a été marquée par la plus grande calamité économique depuis la Grande Dépression, et Barack Obama, premier président afro-américain du pays, a hérité de la Grande Récession.
Donald Trump (1946-)
Ce président a choqué le monde entier en battant Hillary Clinton dans l'un des plus grands bouleversements politiques de l'histoire. Très controversé dès le départ, Donald Trump a connu trois crises majeures au cours de sa présidence : la COVID-19, une économie en difficulté et des manifestations contre le racisme systémique et les brutalités policières.
Joe Biden (1942-)
Dans le cadre du conflit entre Israël et le Hamas, le président actuel est confronté à la colère de toutes les parties, en particulier des progressistes qui le poussent à adopter une position plus dure à l'égard d'Israël, alors que les Palestiniens sont confrontés à une crise humanitaire de plus en plus grave. Avec des manifestations dans tout le pays en faveur d'un cessez-le-feu, Joe Biden est en train de gérer la plus grande crise de sa présidence.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/quelles-ont-%C3%A9t%C3%A9-les-plus-grandes-crises-affront%C3%A9es-par-les-pr%C3%A9sidents-am%C3%A9ricains/ss-BB1qfM1p?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=88740b862ca0454a9e581199dd52142c&ei=6#image=1
Écrit par : Allusion | 15/08/2024
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