La théorie du tout (25/12/2008)

La théorie du tout.jpgEn ce mois de décembre, les physiciens s'agitent. Le livre de Stephen W. Hawking "Petite histoire de l'Univers" vient appuyer les thèses d'aujourd'hui. Le "Sciences et avenir" présente un dossier complet sur "Nouvelles applications de la Physique quantique" sur les remises en question dans la mécanique quantique en tentant de l'expliquer au citoyen lambda.

Il n'y a pas si longtemps, j'avais écrit un article dans lequel je démarrais par une observation scientifique pour finir dans l'humour le plus débridé "Ne bosons pas, mais si". Le boson, cette particule subatomique qui donnerait sa masse à la matière.

Cette fois, j'ai pris le dernier chapitre du livre de Hawking et pris son titre pour mien dans cet article.

L'Univers et son mystère, la science du chaos ?

La Science a toujours cherché une théorie unifiée. Hors, on se trouve le plus souvent face à une ensemble de théories cloisonnées et forcément partielles. Où est le temps où on parlait des atomes sous forme de protons, de neutrons et d'électrons?

Einstein avec sa formule E=MC2 avait tenté de rassembler en une expression unique pour éclaircir le champ des investigations. Sa théorie s'est pourtant dès l'entrée en matière, opposée à la théorie quantique. On parle depuis de la deuxième révolution quantique, dite, elle, bien simple, qui se verra pourtant bousculer dans ces théories par les scientifiques dont on peut lire les réflexions dans ce "Sciences et avenir" de décembre. On semble chercher un nouveau Galilée prédictif pour reconstruire les Sciences.

Les présomptions ne se vérifient qu'avec les tests postérieurs. Faire coïncider prédictions et observations n'est pas aussi aisé et nos yeux nous trompent souvent.

Alors, on a pensé au Principe d'incertitude.

La Relativité Générale représenterait la somme des théories qui tournent autour de la gravitation, des interactions, des forces fortes, faibles et électromagnétiques dans un esprit de grande unification sans tenir compte de la gravitation elle-même? Les trous noirs sont, en fait, moins noirs qu'il n'y paraitrait. Mais rien que le nom fait rêver.

L'Univers serait sans frontières et autonome, pour le moment en expansion. Le processus de renormalisation est aux antipodes de la théorie unifiée.

L'infini n'est pas utilisable mathématiquement parlant. Pourtant, il doit exister.... à l'infini. Il ressemble au "NULL" utilisé en informatique. Intangible, impalpable, non contrôlable. Il ne peut être comparé qu'avec lui-même dans un état de latence.

La courbure de l'espace-temps (avec 3 dimensions plus le temps) s'expliquerait par la Supergravité dont on parlait déjà en 1976 grâce aux nouvelles particules. En suivant le principe des forces gravitationnelles suivant la courbure de l'espace-temps avec ce nombre de dimensions, ferait diminuer plus rapidement la distance et entraînerait la terre dans une spirale en s'éloignant ou en se rapprochant du soleil pour former un trou noir. Bonjour, les dégâts, pour nous.

La Théorie des cordes vient à la rescousse. Théorie qui ne donnerait plus qu'une dimension, la longueur, une ligne d'Univers. Deux chiffres seuls pour la définir: le temps et la position sur une des cordes. Des vibrations entre elles équilibreraient leur interactions. En 1974, Joseph Scherk et John Schwarz se lancent dans cette théorie. Mais celle-ci s'éteint temporairement faute de combattants. Une interaction forte, produite par une tension de la corde, équivaudrait à 10 exposant 39 tonnes. L'espace-temps se positionnerait dès lors avec entre 10 et 26 dimensions dont seulement les 4 premières visibles, aplaties, les autres, non visibles, à cause de leur taille trop infime. Théorie qui met à mal l'idée de visiter d'autres galaxies et qui permet difficilement de garder les planètes autour du soleil. Le Principe Anthropique serait-il l'intégrateur. Car, l'anthropie de l'Univers a aussi sa vérité dans ses tablettes.

Le quantique apportait de l'eau au moulin par son degré d'incertitude.

Le Monde quantique qui se dit non continu, qui se quantifie dans l'intrication et la décohérence, disait l'article. Les inégalités d'Heisenberg et le chat de Schrödinger comme alliés de la théorie.

Alors, théorie unifiée ou non? Existence d'une Théorie de l'Univers ou non ? Réponses dans un futur plus ou moins éloigné.

Les super cyclotrons comme le LHC ne seront probablement jamais suffisant pour recréer la solution originelle. Il faudrait théoriquement qu'il atteigne une dimension plus grande que celle du système solaire. Alors, la vingtaine de kilomètres du LHC pour découvrir la fameuse "particule de Dieu", ce ne sera peut-être pas suffisant. Cela ne l'empêche pas de coûter 30.000 euros d'énergie par jour.

L'ordinateur quantique n'a pas vraiment d'avenir car il n'intéresserait que les scientifiques. Une solution de "simulateur" est plutôt envisagée dans le bouquin. Donc oublions, temporairement, surtout quand les budgets sont érodés en cette fin d'année 2008.

Le philosophe Wittgenstein du 19ème siècle osait avancer "le seul domaine qui reste à la philosophie est l'analyse du langage". Ce qui serait manifestement une véritable dégringolade depuis Aristote et Kant comme il était constaté ailleurs.

L'archéologue Israël Finkenstein écrivait dans son best seller "La Bible dévoilée": "Dans la recherche scientifique, la vérité est au dessus de tout', sous-entendu des théologies, idéologies et propagandes et cela avec l'intégrité comme ciment. Le site de Megiddo, où il travaille et le lieu du combat final entre le Bien et le Mal situé dans la l'Apocalypse, n'a pas encore livré tous ses secrets.

La théorie du tout_Noël.jpgBeau petit livre que cette "Petite histoire de l'Univers" qui pose beaucoup de questions et qui pourrait se retrouver sous le sapin bien qu'il n'ait rien avoir avec un conte de Noël. Est-ce vraiment le moment du conte et pas plutôt celui des comptes? Question de savoir si nous ne sommes pas face à la Théorie du KO ?

Respiration de l'Univers dans des cycles qui ne seraient jamais bouclés entre expansion et beaucoup plus tard, rétrécissement? Science fondamentale ou humaine. Faudra choisir.

Bien loin, tout cela, du divin enfant qui vient de naître, donc. Un lendemain de réveillon, encore sous les effets de la divine bouteille, ai-je trop osé bousculer trop de neurones? Je me le demande encore...

Vous n'avez pas tout compris? Je n'aurais pu signer un contrat de vous en assurer la compréhension. Suis-je peut-être passé trop vite au dernier chapitre du livre?

Dans les dernières lignes du livre, l'auteur espérait que la théorie arriverait simplement en temps voulu, mais ajoutait "La science devrait être compréhensible par tous et pas seulement par quelques spécialistes".

Le "pourquoi l'Univers existe" pourrait permettre d'aborder ainsi un esprit de Dieu.

Le scientifique verse, donc, dans la métaphore religieuse contrairement aux autres tel qu'Einstein qui définissait Dieu comme "produit des faiblesses". Newton, Faraday, Thomson, Mandel étaient aussi plus athées.


Sous le titre de "De quoi est fait l'Univers", le magazine "Dossier Sciences" reprenait le flambeau en janvier.

 Les vulgarisateurs comme Hubert Reeves sont encore là pour nous tenir en haleine. Le créationnisme reprend du poil de la bête aux États-Unis. Cela demande probablement moins d'heures de cours pour l'enseigner, moins d'investissement pour le développement général.

Après le Big Bang, on parle de Big Bounce, the Big Crunch, the Big Rip, the Big Chill.

L'infiniment petit de Max Planck mis en concurrence avec l’infiniment grand de l'échelle cosmique d'Einstein.

Une gravitation quantique à boucle de Carlo Rovelli. Qui dit mieux? 

Mais pourquoi chercher l'existence de ces fameuses particules? La réponse était dans le Science & Vie de décembre. D'où vient la vie? Elle serait aussi, quantique. Comment cela a commencé? Vers où allons-nous? Les questions existentielles de toujours.

Les traces les plus anciennes de vie remontent à 3,5 milliards d'années dans les fossiles. Elles sont aussi détectées dans les stromatolites en Australie.

Pas de génération spontanée. En 1953, Stanley Miller reconstitua une vie avec des acides aminés dont les trois premiers (glycine, alamine et acide aspartique) font partie de la vie. L'APN (acide peptido-nucléique) a été associé à l'ADN, découvert lui aussi en 1953.

Le scénario de la vie est une continuelle adaptation aux événements.

Depuis, on cherche, à relativement "petite distance" sur Mars, le "pourquoi de la vie" et non pas à la recréer à part, peut-être encore, chez les Raéliens.

Il y a un indice de vie sur Mars.

Bien.

Des petits hommes verts?

Non, pas vraiment.

La théorie du tout_Politique.jpgPhotos à l'appui, il est, par contre, de plus en plus évident que la Planète Rouge a été chaude et humide dans un passé lointain de plus de 3 milliards d'années. Sans atmosphère, cette eau s'est évaporée à cause d'une gravité trop faible. Des météorites auraient bien pu être envoyées sur Terre à partir de Mars pour nous apporter des rudiments de vie.

Il n'est pas question de se lancer dans une lutte telle que l'écrivait Dan Brown entre "Anges et démons" avec un style de thriller. Depuis, le 28 octobre 1996, Jean-Paul II avouait que l'évolutionnisme était plus qu'une hypothèse.

Alors, certains imaginent une vie ailleurs ou, même, avec un support numérique comme dans "Second life". Bof...

Je préfère la dynamique de la nouvelle théorie du tout. (2), (3), (4), (5), (6), (7), (8), (9)

Tant qu'il reste du rêve et de l'imagination avec l'émerveillement comme magie, tout reste possible.

 

2008 est terminée dans un aphorisme islandais,

on passe à l'étape suivante...

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L'enfoiré,

 

Un peu d'images de là-haut.

2009, année pendant laquelle on aura la tête dans les étoiles.

Des théoriciens dans les voies célestes de l'Agora?

Mise à jour du 1er avril 2009: La matière noire de l'univers observée.

Citations:

2.JPG14 mars 2013: L'astrophysicien britannique Stephen Hawking est décédé à l'âge de 76 ans

Stephen Hawking, que certains comparent à Einstein, a eu une vie qui à elle seule, fut un roman tragique. Lui-même parlait avec simplicité, sur son site Internet et lors de conférences, de la terrible maladie qui le frappait.
Il est né le 8 janvier 1942, soit remarquait-il avec humour, 300 ans jour pour jour après la mort de Galilée. Un bon présage pour la destinée d'un scientifique ! Il fit ses études à Cambridge en cosmologie, aux côtés du grand astrophysicien Fred Hoyle. Et c'est alors, âgé d'à peine vingt ans, qu'on diagnostique une maladie incurable et gravissime : la SLA, la sclérose latérale amyotrophique. Ses muscles le lâcheront, petit à petit, jusqu'à, lui prédisait-on, la mort rapide. Hawking a commencé par devenir maladroit dans ses mouvements, avant de perdre la mobilité et de se déplacer dans une voiturette. "Je me suis mis à écouter du Wagner, mais les articles qui disent que je buvais trop est une exagération (...). Avant ma maladie, la vie m'ennuyait. (...) Soudain j'ai réalisé qu'il y avait plein de choses qui valaient la peine", poursuit-il.

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