Compromis ou qu'on a promis en second ? (29/05/2007)

politiqueEn France, les élections présidentielles sont terminées. Les législatives bientôt. Place à la Belgique et à ses propres élections législatives du 10 juin. De manière générale, le compromis y est une manière de gouverner en passant par la proportionnelle. Dur, dur de mener sa barque au gouvernement avec des convictions différentes. Mais, est-ce bien différent ailleurs?

"Le 'belge' s'exporte bien", ai-je souvent entendu dans les conversations portant sur les scientifiques, les hommes qui font l'histoire et qui s'en vont à l'aventure dans tous les pays du monde pour exercer leur profession, chercher leur réussite et faire fortune en dehors de leur pays d'origine.

Apparemment, les idées belges au niveau politique et gestion gouvernementale font leur chemin également en s'évadant de nos frontières. Des délégués de certains pays sont en effet venus chez nous pour se rendre compte sur place de la "quadrature du cercle" des problèmes qui se résolvent très souvent avec une politique liée à la cohabitation de partis tout azimut présente depuis bien longtemps.

"Nul n'est prophète dans son pays", oui, mais ce n'est pas la ligne de conduite. "Made in Belgium" est aussi une véritable "Brand image" localement.

Le "compromis à la belge" est devenu une référence dont l'utilisation se retrouve à la suite de décisions à prendre et qui terminent avec un sourire 'coincé' peut-être mais qui aura évité l'orage final de la rupture.

La Belgique, a connu, depuis belle lurette, les "affres de la compromission" sous la coupole du "compromis" contraint forcée. Des bipartites, des tripartites de chaque côté de la frontière linguistique se sont succédées avec des fortunes diverses et la vie a parfaitement continué sans catastrophe.

Médiatisées, les couleurs des partis politiques ont, en effet, agrémenté les décors successifs: la coalition violette, coalition en olivier en marguerite, coalition arc-en-ciel.

Comment cela est-il possible? La démocratie ne serait-elle plus ce qu'elle était avec des convictions sans partage? La gauche et la droite pourraient-elles manger du même pain? Peut-on encore penser qu'une politique puisse croiser le fer sans regarder à l'extérieur?

Les compromis font partie du paysage politique belge. Les politiciens de tout poil doivent se limer les ongles pour survivre dans le tumulte de discussions dont personne ne sort vainqueur sans partage ni sans perdre quelques « plumes ».

Ce nouveau mouvement, "bassement" médiateur pour certains, n'a pourtant fait que s'amplifier depuis lors dans les pays démocratiques. La situation mondiale difficile que nous vivons a vu des virages prononcés de gauche et de droite en ballottage de contentement en mécontentement, tout en restant malgré tout dans des limites de plus en plus centristes. Pas nécessairement qualitatif mais plutôt quantitatif. Le centre, opportuniste, permet de se tourner vers des solutions de gauche ou de droite en fonction des obligations. Contenter les acteurs de l'un et de l'autre dans un consensus de partage. Il est assez opportun et justifier aussi de se vouloir le représentant du renouveau démocratique.

L'homme de la rue se cherche. Il se rend bien compte que revendiquer plus d'acquis sociaux n'est plus possible dans un contexte international trop envahissant. Le rouleau compresseur extérieur est bien là. L'ignorer serait préjudiciable pour un avenir très rapproché. Dans le même temps, il n'est pas prêt à laisser s'échapper ses acquis actuels. Donc, retour à plus d'attentisme central pour reprendre le flambeau plus militant le moment opportun. C'est moins glorieux, peut-être, mais plus raisonné qu'il n'y parait. Ce « milieu » se retrouve soit dans les statuts soit dans la coalition. Dans le cas de coalition, certains prônent, même, pour des décisions d'un pays fixées par une majorité des deux tiers large. Dur, dur d'être ministre en Belgique. Il vaut mieux être petit dormeur. Je n'ai jamais vu ailleurs autant de nuits qui suivent les jours pour trouver les accords à l'arraché. Réformer, peut-être, mais avec l'appui de la stabilité du raisonnement partagé n'est pas des plus aisés.

En accords avec tous les partis belges dits 'démocratiques', un 'cordon sanitaire' avait été pactisé pour écarter les partis extrémistes et marquer sa différence de conception. Quand la majorité est sensiblement trop faible ou risque de disparaître de la scène politique, la tentation est forte pour faire couper cette protection mais cela tient, jusqu'à nouvel ordre. La démocratie est un luxe et personne ne veut perdre ce lien avec la richesse du rêve.

Le gouvernement passe l'épreuve du feu et de l'équilibre de la corde raide dans les budgets mixés avec la confrontation syndicats patrons. Cela a fait grincer les dents de l'opposition sur des points qui malgré l'anormalité flagrante ne devaient pas plaire au royaume du Capital. Ce sera "bravo" pour les uns et "aurait pu mieux faire" pour les autres. Aux partis de choisir la version en fonction de sa position du moment.

Le Belge est complexe. Oui. Ce n'est pas une erreur et on ne comprend pas vu de l'extérieur. Un ensemble de points sont à la base de cette incompréhension. Le bilinguisme, la double culture forcée sont les points de départ. Le pouvoir politique et économique se voit toujours comme la meilleure couverture de la prospérité. Cela ajoute le piment aux discussions du haut et les sourires intéressés du bas. Manque de cohérence ou opportunisme? "Le communautaire ne fait plus vraiment recette", entend-on récemment. Et, oui, les électeurs ont souvent une vérité propre, très personnelle et plus tournée vers les difficultés pour simplement "vivre". Mais, on n'est pas toujours bien vu d'avoir une autre vérité avant les autres. Bruxelles est souvent un laboratoire de la vie ensemble et j'en parlais avec un style "pavé dans la mare" dans "Europe irisée".

politiquePour corser dans l'originalité, le citoyen bruxellois de Berchem Saint Agathe, veut faire entendre sa voix avant de la donner le 10 juin et affiche ses prétentions pour un futur meilleur au côté des panneaux officiels des partis. Les "Votez pour moi", "Trop de têtes, pas assez d'idées" prennent une place non négligeable. C'est nouveau et ce n'est pas à sous-estimer pour autant. Nous avons chez nous la règle de la proportionnelle contrairement à la dichotomie du vote à la française. Quel est le vote le plus démocratique et qui prend en compte le plus de citoyens? La réponse est mitigée.

La proportionnelle permet de chercher le point d'équilibre qui permet de gouverner avec le plus de vision démocratique. S'associer en partage n'est pas perdre ses convictions. Pour l'électeur belge, le panachage des votes ne peut encore se faire que dans une seule liste comme si les convictions de bonnes gestions ne s'inventent que dans un seul parti.

Le vote à la proportionnelle a, pourtant, des travers possibles. Le citoyen a l'impression d'un immobilisme. Son vote est dilué proportionnellement par les apparentements. Ce principe permet les alliances et de rejeter dans l'opposition un parti devenu trop gênant quoique gagnant en nombre de voix. Le plus petit commun dénominateur est la règle du partage. Les entourloupettes font partie du paysage politique avec une grande surprise pour l'électeur et il vaut mieux un ordinateur qu'un boulier compteur pour attribuer les postes ministériels. Mais, il faudra s'entendre coûte que coûte. Alors on s'arrange et on maquille quitte à sortir de la volonté des urnes. Le statu quo est le danger pour une démocratie qui se voudrait progressiste. Le lyrisme est aux oubliettes pour les électeurs et il est clair qu'un tel vote doit être obligatoire pour continuer à être représentatif. Les seuls vrais bénéficiaires sont ceux qui auront trouvé les bonnes clés de répartition.

Le pluralisme d'idéologies mène, il est vrai, à des situations dans lesquelles c'est le parfait dilemme du verre à moitié vide ou à moitié plein.

Est-ce dire qu'une idéologie aura-t-elle encore les moyens de s'imposer pleinement sans un régime plus "dictatorial"? Certainement, mais en plus de temps. Un parti unique au pouvoir permet d'aller plus vite vers la solution que l'on veut voir implanter. Une multipartite, par contre, donnera une chance à la politique en place d'être plus durable, mieux étudiée, mieux balancée en fonction des désirs réels de la population. Une meilleure réussite pourrait-elle être l'apanage de cette unicité? La dictature est en définitive la seule qui atteint "faussement" cet objectif avec des résultats électoraux proches des 100%. Mais, n'est-ce pas une chance de ne pas choisir cette voie? L'homme s'aperçoit tout à coup qu'il n'est plus seul et qu'il va devoir vivre ensemble pour 'survivre'. Les marges de manoeuvres sont devenues beaucoup plus étroites mais plus profitables pour le citoyen.

A cause de cette situation inattendue, ambiguë diraient certains, le chemin de la politique, il faudra accepter à l'avenir qu'il adopte la voie du compromis ou plus péjoratif de la "compromission" malgré les promesses "extrémistes" lancées pour attirer les derniers fans.

Le contre-pouvoir, qui peut être une opposition constructive, reste nécessaire pourtant dans toute vraie démocratie. La protection des minorités en dépend exclusivement. La majorité par le fait qu'elle est devenue plus difficile à acquérir prouve qu'elle doit rester disputée avec l'appui d'une population de plus en plus bigarrée. Les alliances sont rentrées dans les moeurs mais il y en a certaines mieux supportées que d'autres.

Le journal l'Echo qui s'intéresse aux bons investissements de ses lecteurs n'avait pas manqué de titrer "Trop de compromis, trop d'improvisation, trop d'hypocrisie".

Le discours politique se dissocie souvent de la réalité économique ou de la morale la plus générique. Le porte parole doit souvent en avoir gros sur le coeur en prononçant les mots édulcorés alors qu'une dureté de voix serait plus approprié à la situation du moment.

Le livre de Pierre-Yves Monette « Belgique, où vas-tu? » étudiait la monarchie belge et de tout ce qui l'entourait. Comme préambule, le livre mettait en exergue notre beau pays de cocagne en terre de mal gouvernance.

Il y a les partis démocratiques et ceux qui veulent en sortir pour éliminer les "vieilles casseroles" traînées par l'esprit démocratique pris parfois d'embonpoint. Une usure du pouvoir est naturelle.

politiqueLes « affaires de Charleroi » sont toujours rafraîchies dans les mémoires des électeurs à des moments très judicieusement choisis. Le dernier épisode en pleine campagne n'est qu'un péripétie de plus, appréciée de manière diverse en fonction de la position des commentateurs. Si ce n'était pas le cas, des contrôles des gestionnaires par des organismes indépendants auraient été instaurés depuis le début des législatures. Des « contrepoids » de l'autre côté de la frontière linguistique ont été citées pour rappeler que la neige n'est pas plus blanche ailleurs. Quand des intérêts sont importants, difficile de rester objectif et d'avoir les informations contentieuses en main propre. Les difficultés pour vivre ensemble, pour gérer la chose publique et pour l'organiser sont les points de complexités analysés.

La Belgique est complexe, c'est vrai mais les manières d'en sortir n'ont pas manqué d'être pointées ironiquement comme des "histoires belges".

Réformer et réactualiser, oui. Casser ce qui marche bien, non.

Le découpage de notre pays de manière artificielle pour suivre les envies de ségrégationnisme de quelques uns, parallèles à une majorité silencieuse, est suicidaire. La complexité ne se règle pas à coup de bistouris mais à l'amiable avec le plus grand nombre.

Fédéral, régions, communautés, quelles différences mériteraient-elles une gestion séparée? Duplication des administrations et des fonctions vitales comme la santé, l'agriculture, le commerce extérieur apporte-t-elle le bien être pour tous? Notre image de marque de la "Ca, c'est du belge" encore fraîche, et voilà celles de Flandre et de Wallonie qui viennent à la rescousse à contre courant en sous-marque.

Complexité insurmontable ou simplement complexifiée?

Nos institutions sont construites avec un bonne dose de compromis avec des réformes digérées vaille que vaille. La population le plus souvent débonnaire et bonne vivante, ne s'y retrouve plus toujours dans notre pays avec les échos qui viennent d'en haut et subit des réorganisations structurelles à divers niveaux. Est-ce par compassion ou par passion? Notre devise "L'union fait la la force", le ferait-elle moins aujourd'hui?

"Ensemble, ensemble, même si l'on est différent", chantait aussi le belge Rapsat.

Et si on terminait par une histoire belge ou plutôt bruxelloise?

Non, ce ne sera pas le BHV, la scission Bruxelles, Halle, Vilvoorde qui n'intéresse, au fond, qu'une minorité de personnes et d'hommes politique. Il faudra d'abord que j'ajoute une 3ème partie au titre de mon article : "ou con qui a promis". Je veux parler de ce qui est imposer à tous les Bruxellois, du survol de Bruxelles qui pour de fausses idées de partage de territoires s'est octroyé le droit de "badigeonner" uniformément tous les habitants de la ville, de bruits et des risques inhérent à l'intensification du trafic aérien européen. Le nombre d'habitants impactés n'est plus la raison sine qua non. Les riverains de l'aéroport ont obtenu gain de cause devant la justice. Ils ont intensifié les contrôles avec des sonomètres qui ne trompent pas, mais doivent ronger leur frein avant d'espérer être un jour indemnisés. Point, donc mais pas fin. Tout n'est donc pas parfait dans le meilleur des mondes.

politiqueL'élection française rend statistiquement 50% de satisfaits et 50% de mécontents dans une dichotomie sans partage. Il est vrai qu'il y a eu des vases communicants lors des dernières élections présidentielles françaises. Mais, il s'agit pour le transfuge de garder un profil bas dans le gouvernement monoparental. Dans les années 80 s'étonnait de pouvoir ou plutôt de devoir assumer une coalition gouvernementale contre nature dans la bipolarité gauche-droite entre président et ministres. Actuellement cette cohabitation n'existe plus. Le parti UDF placé au "milieu" a étonné par son rebond dépassant de loin les partis conventionnels des oppositions de l'extrême. La lassitude de la bipolarité avait fait rebondir ce parti, un peu endormi, il faut bien le dire. Il n'a pas réussi son pari au niveau présidentiel. Les législatives, peut-être? Les jeux ne sont pas fait mais les habitudes, concrétisées par les médias, de se conformer au noyau du président, prouvent que le multipartisme n'est pas encore sorti des urnes bleu-blanc-rouge.

L'Allemagne, elle, s'était retrouvée dans la panique totale à la suite des résultats des dernières élections en 2005. Les votes de leurs concitoyens pour les deux partis principaux en présence avaient été tellement proches qu'ils ne permettaient plus de départager d'une manière homogène et significative les postes à pourvoir du gouvernement. Un nouveau combat de chef allait commencer. La Chancellerie convoitée ne trouvait plus de locataire à sa mesure. Un parti ne voulant pas s'associer avec l'autre. Plus de quinze jours allaient être nécessaire pour dénouer la crise. C'est dire que les terrains d'entente n'étaient pas au menu des discussions. Les promesses faites de part et d'autre face à leur électorat avaient été tellement orchestrés, qu'il a fallu battre en brèche beaucoup de slogans politiques. Une décision était finalement tombée et l'Allemagne entra dans l'histoire. Une Chancelière, Angela Merkell, prenait la gouvernance d'un gouvernement avec des couleurs ne se mariant pas. Exit Schroeder, content de n'avoir pas perdu trop de plumes, et qui se déclarait, le grand sourire aux lèvres, toujours à la tête du Bundestag au lendemain des élections. Le club des pays "full" démocratiques s'était agrandi !

En Israël, le désordre politique ne permet plus de rechercher à conserver un semblant de pureté et cela malgré les dernières élections. Un président qui se perd dans des explications. Un premier qui se cherche sans se trouver. Un allié puissant qui entre dans un compromis va contrecarrer les plans du parti de tête qui n'aura plus les mains libres pour décider seul. Tous les moyens sont bon pour amoindrir l'efficacité de l'autre: la chasse aux bonnes idées populistes d'abord, les 'affaires' qui sortent subrepticement du chapeau ensuite pour écraser l'autre dans l'opprobre.

politique"Che casino" (qu'on pourrait traduire par "quel bordel") était les premiers mots de conclusion après la victoire sur le fil de Romano Prodi contre Berlusconi en Italie ce 11 avril 2006. Pourtant le titre de cet article est on ne peut mieux choisi. Le "qu'on a promis" de Berlusconi, avec le maximum de roulement des mécaniques mais qui n'arrive jamais ou très mal face aux "compromis" de Prodi, plus mou ou subtil, qui a toujours une politique de concessus. Concessions qu'il a adopté lors de sa présidence à la communauté européenne. Cette victoire à l'arraché prouve qu'il est de plus en plus difficile de "challenger" une personnalité trop charismatique, mais opportuniste et qui doit admettre des résultats de législature très peu probants.

Hugues Le Paige, journaliste à la RTBF écrivait, il y a déjà quelques temps, au sujet des élections italiennes de 2006 et les péripéties politiques récentes ne l'a pas contredit:

Il y a toujours eu deux Italies, deux pays, deux identités qui s'affrontaient tout au long de l'histoire. Deux adversaires parfois complémentaires, quelques fois irréductibles. Italie monarchiste et républicaine, unitaire ou séparatiste, fasciste et antifasciste, démocrate-chrétienne ou communiste. Des adversaires qui, au gré du temps devenaient aussi des partenaires et en vertu de cette pratique typiquement italienne qu'on appelle le « transformisme » intégraient les contraires. Aujourd'hui l'Italie est profondément divisée. Le mot est faible, dans la péninsule on utilise celui de « spaccatura », la brisure, la fracture, la cassure. Jamais, sans doute, cette fracture n'a été aussi forte depuis le temps de la guerre froide. Silvio Berlusconi a tout fait pour qu'il en soit ainsi. Par la politique qu'il a conduite durant cinq ans, par la campagne électorale d'une extrême violence qu'il a menée ces derniers mois. Entre le grotesque et le vulgaire, entre le cynisme et le trivial, la virulence populiste de Berlusconi visait précisément à accentuer la fracture de l'Italie. Et contrairement ce que pensaient beaucoup d'observateurs, cette violence a été payante. Berlusconi a limité les dégâts, il a même frôlé la victoire et il demeure, en tous cas, à la tête du premier parti italien. Et cela parce qu'en dépit des promesses non tenues, il a réussi à maintenir l'alliance contre-nature des deux groupes sociaux sur lesquels il a construit sa force politique : l'Italie des petits entrepreneurs et celle les laissés pour compte. Celles qui pour des raisons contradictoires en veulent aux élites et à l'Etat. Il faut lire à ce sujet les analyses très fines du politologue Marc Lazar qui vient de publier chez Perrin, « L'Italie à la dérive ». Face à cela, et bien d'autres choses encore, la tâche de Romano Prodi s'annonce très délicate. La victoire réelle mais étriquée du centre gauche l'oblige à la fois à répondre aux attentes de ses partisans qui ont été humiliés par le berlusconisme et à retisser les liens d'une Italie éclatée. La plus noble et la plus difficile mission de la politique.

Depuis lors, on a connu des soubresauts en crisettes que j'avais relaté dans « Italie à coup de botte ».

On pourrait toujours rêver comme le faisait en chantant, Richard Cocciante:

"Sincérité, c'est le nom que je voudrais te donner".

La particratie compte des partisans que les alliances contre nature ne font pas peur avec compromis complexifiés aussi. On en change dans le secret ou au plein jour car on a promis d'arriver à destination à l'électeur.

Devra-t-on promettre un jour qu'il fera doux en hiver et pluvieux en été?

C'est déjà fait. Ça marche déjà.

Populiste, pour plaire à son public, est le mot péjoratif par la volonté à l'extrême de se calquer sur la majorité d'une population mais qui n'a peut-être qu'une vue partiale pu partielle d'une situation donnée.

Aux Pays-Bas, leur champion, Pim Fortuyn, s'était vu même élevé, bizarrement, comme meilleur hollandais.

Était-ce plus une promesse ou un compromis à la base?

La question pouvait se poser par l'intermédiaire de mon dernier clin d'œil en forme de conte fantastique que j'appelais avec humour "Elire, c'est guérir" dans lequel tout rapprochement avec des personnages ayant existé n'était pas nécessairement fortuit. Mais cela n'a pas fait rire tout le monde. Notre « belgitude » a aussi de ses particularités, une fois.

Alors, je ne dirais pas que le meilleur gagne, mais que le meilleur programme "sauveur" gagne aussi et surtout.

L'enfer est trop souvent pavé de trop bonnes intentions qu'il vaut mieux s'assurer du maximum de chances par les compromis promis ou non.

 

L'enfoiré,

 

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