Tout bouge autour de moi (16/01/2011)
"Un an après le tremblement de terre et toujours du secours dans l'urgence" est le constat étonnant en Haïti. Qu'est-ce qui arrive à faire survivre les habitants de Port-au-Prince dans un tel constat de désolation? L'écrivain haïtien-québécois, Dany Laferrière, était présent lors du tremblement de terre. Son témoignage sur sa ville est troublant de sagesse.
Le 12 janvier 2010 à 16:53 a été une minute qui cachait, en elle, la vie d'une ville, disait Dany Laferrière, lors d'un interview au Vif.
Un tremblement de Terre de 7,3 sur l'échelle de Richter a presque tout détruit à la capitale, Port-au-Prince. 230.000 morts, un million et demi de sans-abris. Dans les jours qui suivirent, 211 miraculés ont pu être sauvés. Des dons ont été engrangés. On estime qu'il faudrait un minimum de 7.750 millions de dollars pour redresser la ville.
Pour un Européen, l'incompréhension est grande de constater le manque de progrès que l'on aurait pu attendre après un an. Pour un citoyen de pays dits "riches", l'argent devait pouvoir servir à tout résoudre et, cela, très rapidement. Difficile d'y voir une amélioration. On continue à vivre sous tente.
Les interviews radio prouvent ce désarrois, cette incompréhension. La reconstrution n'a pas encore commencé.
Mardi 11, le documentaire d'ARTE "Sauvez Haïti." essayait d'expliquer ce qui pourrait être les raisons de la lenteur de la reconstruction d'un pays au pied du gouffre. Au départ, des gens sont morts pour rien, de faim ou par manque de médicaments.
Un an après, tout Haïti se fige dans le souvenir.
Les photos des monuments et site de Port-au-Prince sont là pour rappeler un passé disparu.
Les Européens se rappellent les suites et de l'expérience du tsunami de 2004. Aux anniversaires de tels événements, les suites des efforts, réussites ou échecs, sont toujours analysées et écoutées avec surprise.
Un tremblement de Terre n'est pas un tsunami. Ce dernier efface tout sur son passage. Avec un tremblement de Terre, tout s'effondre sur place et reste bien visible. De 5 à 10% des ruines ont été déblayés suivant un rapport d'OXFAM. Le manque d'organisation en commun des ONG sur place pourrait l'expliquer, en partie. Les fonds versés ne sont d'ailleurs pas totalement écoulés, ni même arrivés. En Belgique, l'opération du type de Haïti 12-12 a rapporté 25 millions d'euros dont 40% ont été utilisés. Les États ont avancés des promesses de fonds "théoriques" de 5 milliards de dollars, alors qu'on parle de 60 millions réellement arrivés.Ce sera peut-être un jour expliqué sur un site qui pourrait, un jour, s'appeler "GiftLeaks".
Les ONG ont évité le pire. Elles ont secouru avec des dons en eau, en soins médicaux d'urgence. L'épidémie de choléra, quoique prévisible, a ajouté aux difficultés et aux surcoûts. On compte déjà 3600 morts des suites de cette maladie, 91.000 cas ont été traités.
Dans son livre, "Haïti kenbe la" (Haïti, debout), Rodney Saint-Eloi de MSF avouait son sentiment d'impuissance, suivi par une impression de vide dans les premiers mois. Plus tard, de retour pour le problème du choléra, il découvrait toujours les tentes, mais la population était mieux traitée, mieux organisée.
La Croix Rouge a entrepris la construction de 600 maisons antisismique, mais il faudra bien 10 ans pour arriver à un résultat honorable. Il s'agit, avant tout, de faire le cadastre pour déterminer à qui appartient quoi et où construire.
Le président Préval est accusé d'inertie. "Pas de progrès dans la reconstruction sans démocratie", dit-il pour se dédommager ou pour conforter son auditoire occidental qui voit la démocratie comme d'un produit miracle.
Être utile, rester solidaire avec les Haïtiens, mais comment?
Sont-ils dérisoires, ces dons? En pure perte? Pas du tout. Ils doivent seulement être distillés en fonction de besoins conformes à l'éfficacité maximale. Pas besoin de pitié, non plus dans ce processus.
Le reportage d'ARTE parle de la Fondation de Bill Clinton et des gens qui s'en sont occupés souvent à partir de l'étranger, d'Angleterre, dans ce cas précis.
Comme il fallait réveiller les consciences, comme les grandes catastrophes peuvent le faire, il s'agissait d'organiser un "festival des bonnes intentions", de casser la "structure de l'instantané", de négocier avant de décider. Pays où chaleur, désorganisations, habitudes de concentration humaine comme à Port-au-Prince avec ses 2,5 millions d'habitants, n'est pas la même situation que d'où l'argent est sensé provenir. Ce serait sans compter sur le choc de cultures qui diminue d'autant l'efficacité.
Un match de la commémoration s'imposait pour marquer ce premier anniversaire d'une pierre plus blanche. On pense aux symboles, en premier. Ce fut reconstruire, redresser le Marché des Halles au centre de la ville, qui n'a été que partiellement déséquilibré. Le délais était fixé à décembre. Une foule de surprises retarde ce projet pourtant très étudié. La méthode forte, on ne connaît pas sur le terrain. Contourner l'Etat quand celui-ci n'apporte pas d'aide. Il faut, dès lors, prévoir l'imprévisible dans une intelligence émotionnelle en oubliant la possibilité d'un "effet caméléon" et en espérant pas qu'il ne devienne un "effet papillon". Ce sera des livraisons d'acier qui n'arrivent pas ou ne peuvent pas être acheminées rapidement sur les lieux de leur utilisation. Pas d'outils adaptés et donc beaucoup de temps perdu avec des moyens rudimentaires, ce qui fut un manque à gagner en énergie. Même, le dirigeant du projet "Halle" s'est vu contraint de prendre du retard pour raison de santé. Plus on avance dans le temps, plus l'excitation, l'impatience des habitants augmentent avec la criminalité. Situation qui se transforme progressivement en poudrière. L'humilité du projet fut, dès lors, très nécessaire.
Alors, une question : l'argent peut-il répondre à ce genre de catastrophe?
C'est vrai, nos civilisations de l'efficacité ont l'habitude de se baser sur le symbole "argent" ou de s'exprimer par les "personnalités" déléguées comme des chefs d'états étrangers, représentants arrivés en éclaireurs. De l'argent en dons de toutes sortes peuvent aider, mais c'est sur le terrain que tout se passe, en définitive.
Les raisons de ce retard, de ce sauvetage difficile, se retrouve, peut-être, derrière les réflexions de cet écrivain haïtien, Dany Laferrère.
Exilé, il vivait à Montréal mais il était présent à Port-au-Prince lors de la destruction de la ville. De ces événements tragiques, il a commencé à prendre des notes pour se les rappeler et ne pas perdre ses minutes d'intimité en témoin, avant d'écrire son dernier livre et de donner sa version du comment Haïti parvient encore à survivre. Son livre "Tout bouge autour de moi" raconte ses ressentis avec la connaissance du terrain.
Pour lui, le peuple haïtien puise sa force dans sa culture, son goût simple de la vie. Il subit la pauvreté avec une philosophie particulière. Les récits vaudous, les danses et les chants sont les dérivatifs obligatoires pour permettre de faire ce pas de côté et oublier les événements les plus dramatiques. Le Haïtien est un "mégalo sympa"!, dit-il.
Les cyclones, Les inondations, l'embargo politique, la corruption, l'extravagance, Haïti connaît tout cela, dans son histoire. L'espérance moyenne de vie d'un Haïtien est de 62,5 ans.
Un site en créole peut en donner quelques indices. Il y est écrit "Dans la vie, il n'y a ni prix, ni punition. Il n'y a que des conséquences".
Ayiti et Repiblik Ayiti, Haïti est un pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île d'Hispaniola (soit 28 000 km2 environ, presque la dimension de la Belgique) avec pour capitale, Port-au-Prince.
Haïti, un pays qui ne fait pas parler de lui que rarement malgré son histoire de désastres divers. Le pays est bien différent au niveau aspect physique environnemental et financier de son voisin, la République Dominicaine. Le terrain a perdu ses arbres, ses palmiers qui attirent les touristes, une fois la frontière franchie vers Haïti.
La négritude est née en Haïti, bien avant Léopold Senghor et Aimé Césaire. En 1804, Haïti gagnait son indépendance et celle-ci a suscité la panique en Europe esclavagiste. Peur de la boule de neige que cela pourrait engendrer. L'Europe a fait payer chèrement cette indépendance, cette volonté de liberté et d'autogestion. Saint Domingue représentait le quart du PNB français avant l'indépendance. Deux cents ans d'embargo à peine voilés ont suivi. L'écrivain s'étonne de l'empathie actuelle en provenance de l'Europe. Les Américains ont l'habitude de venir en force et puis, budgets épuisés, s'en retournent chez eux.
Haïti est un pays qui a besoin d'énergie, d'humour que le créole rend très bien. Lire, dans Haïti Chérie, que l'argent circule avec une monnaie appelée "gourde" divisé en 100 centimes "kob" et que "les billets de 100 gourdes sont souvent plastifiés, passées, ou enduit et ressemblent à des faux, alors qu'ils ne les sont pas. Ils ont Banknote Américan Company imprimés sur eux. Essayez de prendre des petits billets, évitez les gros billets de 500 par exemple, car inutile, à moins que vous puissiez les échanger à une banque ou les dépenser dans les hôtels chers.", prouve, déjà, un pragmatisme à toutes épreuves, lié à un humour très approprié.
Cette fois, encore, les larmes ne sont plus de rigueur. Les yeux sont secs, épuisés par les mois passés. Elles doivent disparaître pour faire face à l'essentiel, la volonté, l'obligation de continuer à vivre. Les Haïtiens sont des trompes la mort. Si on vit, c'est qu'on a tiré le bon numéro. C'est grave, mais ce n'est pas grave ou cela aurait pu l'être encore plus.
Toute la culture se retrouve dans la peinture naïve, les poèmes. Un crayon, un pinceau et le Haïtien fait revivre son âme même s'il est analphabète. Cela donne un originalité et une fraîcheur que l'on ne retrouve pas dans nos arts traditionnels. Le séisme, le palais présidentiel effondré, en véritable symbole va certainement se retrouver, un jour, dans sa peinture de mémoire.
Les problèmes sont des sujets d'hilarité, de vie quand celle-ci, s'installe enfin. On y vit en communauté. La solidarité est la technique de base de cette survie au quotidien. La guerre civile inexistante dans la rue, mais emphasée par des mini-troubles, elle se vit, pacifiquement, dans les urnes. Les moments où il peut, donner son avis. La démocratie, cela compte. C'est important, les élections. On y affiche son appartenance avec fierté. C'est le peuple le plus politisé d'Amérique, donc, pas de leçons à recevoir à ce sujet, constate l'écrivain.
Je ne suis pas allé à Haïti.
Seulement, dans le Nord de la République Dominicaine.
Ce pays connaît une exploitation touristique croissante depuis quelques années avec une infrastructure hôtelière très moderne, surtout dans le sud à Punta Cana. Les "All-Inclusive" attirent le tourisme comme l'aimant. Si la pauvreté, parmi la population, est toujours présente, elle est moins ressentie grâce à l'agriculture et au tourisme. L'espagnol est la langue véhiculaire et non le français comme à Haïti. Entourée d'îles qui parlent en espagnol ne devrait pas améliorer les contacts.
Le phénomène de "politisation" de la population, je l'ai ressenti, en 1994, lors de l'élection du président Balaguer en République Dominicaine.
Ce personnage politique avait alors, 88 ans. Il était presque aveugle. Pourtant la fougue électorale pour le soutenir était à son comble, en plus, par une population très jeune.
Sagesse reconnue des anciens et perdue chez nous?
Des camions dévalaient dans les villages, avec dans la benne arrière, des partisans des partis en présence avec des signes distinctifs représentés par un jeu des seuls doigts de la main, levés ou nom en guise de reconnaissance du parti.
Wikipedia rappelle à ce sujet: "Balaguer retrouva un pouvoir de moins en moins dictatorial suite à l'élection présidentielle de 1986, et fut réélu en 1990 et en 1994. Cette dernière élection aux résultats serrés fut, aux dires des observateurs internationaux, suffisamment entachée d'irrégularités pour que seulement deux ans plus tard, la constitution soit modifiée et de nouvelles élections organisées."
La politique prend autant, sinon plus, d'importance en Haïti.
Dans ces moments de détresse, la population réagit souvent suite aux seuls souvenirs et vont jusqu'à repenser au retour de la dictature des Duvalier comme solution désespérée.
Le pire pour avoir un mieux quand le mieux n'arrive pas.
Le Haïtien vit, donc, aussi de symboles, mais de symboles que nos pays ont oublié: les élections, qu'elles soient démocratique ou non. Alors que pour nous, cela semble très futile surtout à l'idée des changements que cela pourrait apporter. Au premier tour, il y avait eu 39 candidats en piste. On pense au re-comptage. Un deuxième tour n'a pas encore reçu de date.
Mirlande Manigat, une candidate féminine? La femme en Haïti reste le ciment de la population. C'est elle qui organise la vie au quotidien, toujours en quête de tout ce qui pourrait permettre de manger ou de boire au quotidien. Réalisme féminin mais elle n'existe pas en tant qu'entité unique, d'après l'écrivain Dany Laferrière.
Ce qu'il ne dit pas c'est que le désastre a intensifié la dépendance vis-à-vis des ONG. ONG qui sont parfois proches des églises évangéliste ou de Témoins de Jéhova. La théologie d'Aristide a été remplacée par le culte de la résignation. Si la philosophie haïtienne trouve une solution immédiate dans une solidarité vraie, obligée, le plus désolant est que "se blan o Dieu ki decid" (ce sont las blancs ou Dieu qui décident).
Des questions viennent à l'esprit.
Que se passerait-il chez nous si un tel événement arrivait?
Sommes-nous mieux préparés?
Les désastres sont de moins en moins rares. Les inondations existent un peu partout.
Dernièrement en Australie, au Brésil, ce qui prouve qu'il faudrait peut-être se préparer à comprendre comment résister aux désastres que nous réserve la Nature.
Les réalités exigent souvent plus de macération pour reconstruire que de construire.
L'enfoiré,
Photos de la République Dominicaine
Des Haïtiens parmi les Agoravoxiens?
Citations:
- "La prévention des catastrophes naturelles implique, de la part des élus, une intégrité surnaturelle", Anonyme
- "L'histoire de l'humanité devient de plus en plus une course entre l'éducation et la catastrophe.", Herbert George Wells
- "Le tremblement de terre est un mouvement de l'écorce terrestre, qui commence par une oscillation et finit par une tombola.", Aurélien Scholl
- "Qui vise la perfection risque d'ignorer les vertus de ses acquis", Voltaire
Ce 19 janvier 2011, tremblement de terre au Pakistan. Questions.
14/8/2021: Nouveau tremblement de terre à Haiti
Commentaires
Bonjour Guy,
Tout cet argent récolté, mais où donc se trouve-t'il?
Peu d'avancées dans les reconstructions, sauf celle du palais présidentiel..
Amitiés
Écrit par : Victor | 16/01/2011
Bonjour Vic,
Je l'ai dit dans l'article. L'argent, on en parlera peut-être un jour dans un site qui s'appelait "GiftLeaks".
Non, je ne crois pas que le palais présidentiel est reconstruit.
Même lui.
La dépendance vis-à-vis de l'extérieur est totale. C'est ça le problème. Ça Laferrière ne semble pas en parler avec suffisamment de force.
Je l'ai dit, je ne connais pas Haiti, mais mon expérience en République Dominicaine m'a ouvert les yeux.
La politique, ils connaissent mieux que nous.
Écrit par : L'enfoiré | 16/01/2011
Billet très complet et plein d'humour Guy, tu n'en finira jamais de me surprendre là où je ne t'attends pas .
Pour la façon de faire la re-construction, la personne n'a beaucoup d'idées malgré les sommes collosales déployées sous forme de belles promesses .
La réalité est que la crise est passée par là, non seulement une partie des promesses ne sont qu'un effet d'annonce mais le circuit de l'assistanat occidental ne s'oublira pas au passage "charité bien ordonnée commence par sois-même".
Claquer du fric pour de l'humanitaire oui mais il faut se sucrer au passage, le gros souci c'est de le faire en associant des Haïtiens au projet pour que cela ne soit pas trop flagrant .
Pour claquer le pognon de façon pragmatique il faut commencer par le commencement :
1 Organiser avec une seule équipe dirigeante des chantiers, non pas des tonnes d'humanitaires qui font "leur truc".(pas forcément les USA comme chefs suprêmes ni des French Doctors ça changera, pourquoi pas des belges...)
1.1 Oragniser des camps provisoires "un toit pour tous", des containers déstinnés à la casse pourraient faire l'affaire bien mieux que des tentes peu durables .
(De fragiles tentes bien blanches pour refléter la pureté du "geste", c'est bien beau mais le chantier ne va pas durer un an ou deux, des containers c'est moins beau mais ce serai plus apprécié )
1.2 Organiser Avant tout une méga base de traitement de l'eau, administrations, politique, recrutement des compétences locales pour les travaux etc..(en fait des trucs qui serviront toujours)
Surtout et avant tout construire des hopitaux en dur en priorité, tant que les humanitaires médicaux sont sur place ils pourraient effectuer un transfert de compétences médicales et définir l'hopital idéal .
2 DEBLAYER ou voir s'il n'est pas moins con de re-construire la capitale un peu plus loin . (c'est pas totalement débile quand on est pressé, ça laisserai le temps de déblayer par la suite)
3 Construire en priorité les édifices communautaires d'utilité publique .(donc le palais présidentiel en dernier parmi ceux-là)
Vu l'état du cadastre, il est indispensable de savoir où on en est avant de construire des logements individuels.
Dans le cas contraire bonjour le bordel et les bras de fer !
C'est juste un avis mais je pense que c'est le plus pragmatique qu'il soit ...
On fait ça comment, là est la grande question.
Si on proposait cela aux haïtiens sur un calendrier planifié et on leur demandais leur avis, qu'en penseraient-ils à ton avis ?
Écrit par : Sun Tzu | 17/01/2011
Cher Sun Tzu,
Plein d'humour? Pour une fois, je dois avouer que j'en ai manqué.
Sujet qui devait s'analyser en profondeur dans les tenants et les aboutissants. Je connais l'île. J'ai vu son "beau côté". Enfin pas toujours. L'argent ne peut pas toujours tout, même s'il sert pour acheminer ce qui n'existe plus sur place. C'est cela le mot de conclusion.
Le temps a toujours raison que la raison ne veut pas reconnaitre.
Oui, à part s'appeler "Mère Thérésa" pas moyen de ne pas avoir une arrière pensée dans la charité aujourd'hui.
La Belgique, avec Be-fast y a participé.
http://www.lalibre.be/actu/international/article/556107/be-fast-sauve-deux-vies-en-haiti.html
Chasse désespérée pour récupérer ce qui peut l'être.
Je ne connais pas ce que tu appelles "container". Les tentes ont le privilège de ne pas s'effondrer sur ceux qui les occupent.
Oui, des hôpitaux sont dans la première urgence, mais comme je le disais les symboles ont la vie dure.
Reconstruire ailleurs? Peut-être. Mais où? Port-au-Prince n'a plus un arbre. Faudrait-il déboiser encore déboiser les quelques arbres qui restent?
Il existe l'ONU. Je serais très intéressé de savoir si toutes les ONG du monde se rassemblent pour fixer des règles de conduites et de partages de tâches entre elles pour organiser un tel sauvetage.
"si on leur demandait leur avis, qu'en penseraient-ils à ton avis ?"
Je comprends ta volonté de pragmatisme.
C'est du cas par cas. Demander à celui qui est sur la radeau de la Méduse de comment il veut être sauver.... Ben, j'ai du mal à répondre. Sauver, c'est un métier.
Le bouquin dont je parle a été présenté, hier chez Drucker, par Claude Sérillon. J'irais bien le lire. Car un haïtien n'a pas le même raisonnement qu'un européen.
Les 2 tableaux dans l'article sont parmi mes photos sur place.
Rien à voir avec un Rubens, non?
Et pourtant...
Mais on s'organise:
http://haitirectoverso.blogspot.com/2010/10/rodney-saint-eloi-lespoir-est-un-metier.html
Écrit par : L'enfoiré | 17/01/2011
Bonjour Guy,
et que dire du retour de bébé dictateur ? J.C. Duvalier est de retour et semble imaginer qu'il sera partie intégrante de la reconstruction d'Haiti?
Et si nous subissions les mêmes affres?
Je pense que nous ne ferions pas mieux que le pays le plus riche du monde après le désastre de Katrina; imagine, on fait encore des collectes de fonds au Québec, notamment avec la participation du chanteur Zachari Richard pour aider les gens de cette région.
Bonne journée, je retourne un peu au lit. 5h du mat.
Écrit par : Denis Gélinas | 17/01/2011
Salut Denis,
Et oui Baby Doc est de retour. 59 ans et plus toutes ses dents :-)
Dans un des reportages, que j'avais vu, sur un mur, on lisait "Vive le retour de Duvalier".
Ici, à Bruxelles, j'ai connu pour y avoir travaillé en face, un bâtiment qui a connu toute l'évolution informatique PDP, COMPAC, HP et j'en passe.
Depuis décembre, il a été complètement démoli. J'en ai pris des photos. Je croyais tout à coup que j'étais en Haïti.
Combien de temps va durer cette situation?
S'est-on posé la bonne question avant de démolir?
Il y a de bêtes questions qu'un enfoiré se pose.
Haïti ne fait partie d'aucun groupement de pays comme nous le sommes en Europe. Avantages et inconvénients. La conclusion que je donnais, c'est justement la perte de cette indépendance.
Vous faites des collectes de fonds avec les showbeez, Pas mal en somme. Nous on racle les fonds de tiroir pour remplir les caisses de la BCE.
Bonne journée à toi aussi
Écrit par : L'enfoiré | 17/01/2011
Guy
Je parlais de conteneurs de fret maritime, à terme on peut pousser leur utilisation jusque là :
http://www.maisonapart.com/edito/autour-de-l-habitat/architecture-patrimoine/a-docks---des-conteneurs--reconvertis-en-logements-4909.php
Aucun danger pour que a s'écroule sur les occupants, les normes anti-sismiques sont respectées, la sécurité individuelle en prime.
(Avant de poser ces containers encore faut-il prévoir un tout à l'égout et une station de retraitement des eaux usées .)
Les conteneurs gardent l'avantage de pouvoir être déplacés et d'être évolutifs, tant que le cadastre n'est pas clair c'est mieux qu'une habitation en "dur" .
Déboiser ou reboiser ce n'est pas le souci, il suffit de construire en respectant un périmètre végétal entre chaque construction et on trouve un compromis .
La densité démographique est la même qu'en Israël, autant dire que ce n'est pas Gaza, ils ont pas mal de place pour les projets .
Denis Gélinas a mis le doigt sur le retour de Duvalier, encore un criminel international que la France a accueilli à bras ouverts comme elle l'a fait pour beaucoup de malades mentaux .(le pays des droits de l'homme mon cul)
Quand on voit la politique de Sarko en matière d'immigration c'est le petit truc qui le discrédite totalement .
Écrit par : Sun Tzu | 17/01/2011
Sun Tzu,
Merci pour l'explication des conteneurs dont j'ignorais l'existence.
Cela me semble très judicieux et bien adapté.
Reboisé, oui, ce serait une bonne idée. Mais, il faut du temps et des graines. Là-bas ce sont des palmiers et encore des palmiers. http://fr.wikipedia.org/wiki/Arecaceae
Sarko a refusé, il faut bien le dire, l'atterrissage de Ben Ali à Paris. Celui-ci l'a trouvé chez un "grand copain" en Arabie Saoudite.
Les comptes en banques qui va les bloquer?
Écrit par : L'enfoiré | 17/01/2011
Guy
Pour les conteneurs l'écologie, la vraie, c'est ça.
Pragmatisme pour le moins : Modulaire, recyclé, déplaçable, évolutif .
Reboiser ce n'était pas mon propos.
Construire entre les arbres l'est plus, au lieu d'implanter les logements dans un vaste terrain vague .
Le reboisement : 36 espèces endémiques à Haïti c'est ça qu'il faut viser .
Les végétaux préviennent les futures catastrophes naturelles.
Port au Prince est dans une cuvette, une fois tout déblayé attention les dégâts dès le premier orage hors du commun .
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Sarko a refusé l'atterrissage de Ben Ali, OK mais il n'avais pas le choix l'opinion publique est aux aguets .
Cela n'enlèvera pas que nous avons accueilli de sacrées racailles et nous continuons : Duvallier, Bocassa, ayatollah khomeiny j'en passe des tonnes ....
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/la-france-ne-jugera-pas-les-criminels-contre-l-humanite_894715.html
En France les gens poursuivis pour génocide ou crimes contre l'humanité peuvent couler des jours heureux .
Hé oui il faut être réaliste sur la tronche de la France .
Avec Ben Ali .
Ultimatum simple : Soit tu rentres pour être jugé avec tes complices, soit on te met un contrat sur la tête.
Bon faut pas rêver, il doit avoir des chefs d'état complices et redevables dans le monde entier ...
Les comptes personne ne va les bloquer, ça n'existe que dans les films. (ou pour l'opinion publique)
Écrit par : Sun Tzu | 17/01/2011
Sun Tzu,
Les conteneurs, j'ai aimé l'idée.
Tu me permettras de te le dire: je t'adore.... :-)
Je revisite mon passé avec toi.
Oui, ce sont les arbres endémiques à réintroduire. La diversité, j'adore, aussi.
Les palmiers, c'est pour les touristes. Je parlais de Punta Cana. C'est "le" ghetto pour touristes avec des hôtels l'un après l'autre. Loin de tout, avec uniquement des palmiers dont on se fatigue très vite, penchés ou non. J'y ai fait escale, donc j'ai pu constater de visu.
J'étais à 425 kms de là, dans le Nord. C'est pas la même mer. Il y a des vagues. Ce n'est pas toujours la mer turquoise. C'est même un des points de rencontre des surfeurs. C'est dire s'il y a du vent. Ce n'est pas non plus exempt de poubelles qui surnagent que l'on a caché pour la photo souvenir.
Cela m'avait inspiré cet article http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/08/03/tourisme-autrement.html
En République Dominicaine, pour une telle distance, il faut prendre l'avion.
Port-au-prince dans une cuvette, absolument. Comme il n'y a plus d'arbres, c'est bonjour les dégâts dès la première averse.
Écrit par : L'enfoiré | 17/01/2011
Bonjour Guy
Le drame d'Haïti est incommensurable. Tous les mots du monde ne réussiront jamais à décrire cet enfer que personne, je dis bien personne, n'aurait pu imaginer.
À Montréal, nous avons une diaspora haïtienne importante avec son réseau et ses infrastructures en propre. Elle achemine environ 2 milliards de dollars annuels en Haïti.
Je viens de lire un excellent article sur la question. Et j'en suis heureux. Mais le danger qui guette ce pays est l'indifférence. Rien n'a été fait devant l'ampleur de la catastrophe. Il ne semble pas que demain soit la veille d'un début de reconstruction. Au-delà de la poésie, il reste qu'un peuple en souffrance ne voit pas la lueur au bout du tunnel. Et pourtant... Les promesses des 55 pays donateurs s’élèvent, pour les années 2010-2011, à 4,460 milliards de dollars. Je dis bien : promesses. À ce jour, seulement 20% auraient été déboursés.
Pendant que Dany Laferrière fait de la poésie, Luck Merville agit.
«Je ne dis pas que tout a été mal fait, que tout notre argent a été mal dépensé. Mais sur le terrain, ça ne coopère pas et des compagnies étrangères ont vite réalisé que la pauvreté rapporte et qu’il y avait de l’argent à faire. Depuis le séisme, Port-au-Prince fait face à une inflation incroyable: le bol de riz et de poulet qui coûtait 2 $ avant le tremblement de terre, coûte maintenant 10 $ US. C’est pourquoi je dis qu’Haïti est aujourd’hui un pays occupé, conquis. On ne se plaindrait pas si ça donnait des jobs aux Haïtiens, mais les compagnies étrangères les ignorent. Ce n’est pas tout noir mais il y a un amas de zones grises», explique Luck Merville qui a mis une année à mettre sur pied son projet. Aujourd’hui, il veut non pas donner un village aux siens, mais le bâtir avec eux pour littéralement reconstruire des vies. «J’ai aujourd’hui accès à une centaine d’hectares de terre à Paillant en toute légalité. Et je vais construire un village avec les ingénieurs, les travailleurs haïtiens qui seront formés par des compagnies et experts d’ici. Tout est tellement logique et faisable. On se demande pourquoi les gouvernements n’y arrivent jamais».
http://www.vilajvilaj.com/
Pierre R. Chantelois
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 18/01/2011
Bonjour Pierre,
Merci pour le nouvel avis et merci de me faire connaitre une nouvelle personnalité, Luck Merville, avec sa vision propre du problème haïtien.
Il dénonce aussi comme je l'écrivais, que "... le désastre a intensifié la dépendance vis-à-vis des ONG." et de tous les éléments extérieurs.
Les "vautours" restent toujours à proximité.
Un coup d'œil sur l'actualité qui encore une fois vient du Canada, d'un autre réfugié Jean-Joseph Ismé http://www.radio-canada.ca/regions/manitoba/2011/01/17/005-jean-joseph-isme-fuite-dictature-haiti-duvalier.shtml
qui doit avoir une peur nouvelle en entendant le retour de Baby Doc, qui lui ne précise pas le but de son retour.
"Il veut aider". Tout le monde veut aider. Mais il y en a qui veulent "s'aider" par la même occasion.
Certaines personnes affirment que, malgré tout, le pays n'a rien connu de mieux depuis Duvalier, ce que ne nie pas M. Ismé. Excessivement nationaliste, l'enseignant dit avoir le cœur brisé de voir ce qui se passe en Haïti. « Le pays n'a jamais eu de passé démocratique. C'est vrai que le régime Duvalier a été criminel et qu'il y a eu des centaines de milliers d'exécutions, mais sous Duvalier, je n'ai jamais entendu parler de crime social. Haïti avait une stabilité », reconnaît-il.
Cette constatation-là se retrouvera, latente, dans mon prochain billet dans une autre partie du monde.
Écrit par : L'enfoiré | 18/01/2011
Je cherchais vainement un peu d'humour pour ce billet.
J'en ai trouvé ce matin à la radio comme d'habitude dans un mélange d'événements. UN café très serré avec Baby Doc bien joufflu qui revient de loin, d'un pays où cela ne tremble pas...
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/cafe-serre-295992
Écrit par : L'enfoiré | 18/01/2011
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110118.FAP3885/bebe-doc-conduit-dans-un-tribunal-de-port-au-prince.html
Duvalier arrêté, c'est une bonne nouvelle !
J'avoue avoir failli vomir en voyant sa sale tronche suffisante parader en Haïti comme le messie de retour sur sa terre .
"C'est vrai que le régime Duvalier a été criminel et qu'il y a eu des centaines de milliers d'exécutions, mais sous Duvalier, je n'ai jamais entendu parler de crime social. Haïti avait une stabilité"
Tout comme il est vrai que toutes les dictatures sont stables....
A l'époque il s'était sauvé avec 900 millions de dollars, il est temps au peuple Haïtien de demander à les récupérer avec les intérêts .
Il a détourné 80% de l'aide économique faite à son pays, tous ceux qui ont aidé financièrement Haïti à l'époque ils sont où ????
Et après on viendra nous faire chier avec un Ben Laden, laisse moi rire.
Ben Laden à supposer qu'il est ce qu'on en dit en a mille fois moins sur les mains que Duvalier.
Mon époque m'éclate à fond ;-)
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Pour info :
http://www.leap2020.eu/GEAB-N-51-est-disponible-Crise-systemique-globale-2011-L-annee-impitoyable-a-la-croisee-des-trois-chemins-du-chaos_a5769.html
Écrit par : Sun Tzu | 18/01/2011
Sun Tzu,
Je me souviens très bien de cette époque.
Papa et Baby doc qui croyaient fonder une dynastie grâce à la protection des Tons Macoutes des états de siège.
Le processus d'installation de tous dictateurs est simple. Se faire aimer, organiser une cour autour d'eux, offrir la stabilité à tous les chefs d'états "collaborateurs" étrangers, bien payer les généraux de l'armée, créer une milice rapprochées encore mieux payée et rêver que tout ira bien à l'intérieur.
En 2008, la Suisse était prête à rendre les fonds Duvalier à Haïti. Il a bien changé Baby d'après les anciennes photos...
http://telelakaytv.com/News/duvalierfonds.html
Il a cru "aider" en rentrant dans son pays. C'est évident. 25 ans d'exil, c'est plus qu'une génération dans un pays comme Haïti avec une population très jeune.
La contagion en Afrique du Nord après la révolution du Jasmin est inévitable.
La marmite est en ébullition. Les éclaboussures arriveront jusque chez nous. La grogne, c'est pire que la grippe.
Ben Laden, je l'associe à un Che Gevara moderne.
Le problème, c'est que toutes les révolutions qui réussissent, se terminent par les mêmes travers.
Oui, tu as raison, les époques restent toujours des "bombes" pour ceux qui les vivent par la base.
C'est peut-être ça l'intérêt. Une vie trop "sage", serait bien morne. :-)
Écrit par : L'enfoiré | 19/01/2011
Très bonne présentation de l'année 2011 dans le dernier lien.
Tu te rappelles de "Dallas, ton Univers impitoyable"?
http://www.youtube.com/watch?v=27SBbGOxoRg
C'est une extension au monde, mondialisation oblige...
But the show must go on. :-))
2012 sera un renouveau sur beaucoup de plans.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/12/26/mailles-a-partir-avec-les-mayas.html
Écrit par : L'enfoiré | 19/01/2011
Guy
On est tous accrochés à nos propres convictions, je n'échappe pas à la règle .
Je suis donc persuadé qu'une révolution pacifiste est possible si 30% des actifs refuse d'aller travailler .
Pas besoin de manifester il suffit de rester chez-soi ou d'aller à l'entraînement ou simplement se promener .
On ne peut pas virer 30% de ses ressources humaines d'un seul coup, on ne peut pas envoyer les CRS sur des gens qui sont à leur maison tranquillement, on ne peut pas faire tourner un pays avec 30% de main d'œuvre en moins .
Pas besoin de revendications, on laisse les politiques se bouffer entre-eux, ils comprendront bien assez vite que des mesures drastiques s'imposent .
Ne rien faire est un message clair : "Vous ne pouvez pas vous passer de nous, si vous-voulez qu'on se bouge le cul il faut cesser de nous prendre pour des jambons"
Le chômage est ORGANISE et voulu, l'assistanat c'est un métier il fait partie du système.
C'est nécessaire à entretenir la peur chez les actifs pour qu'ils soient soumis et acceptent des salaires et des ambiances de travail de misère, là où des types dans la même entreprise se font 600 ans de leur salaire en une seule année et travaillent qu'avec la pression qu'ils s'imposent à eux-même (dur dur la vie ) .
Chômage nécessaire pour faire taire tout le monde, l'esclavage moderne qui est né de l'après plein emploi.
Le plein emploi mettait les société en concurrence, la riposte a été de mettre les employés en concurrence .
Les politiques font financer leurs campagnes politiques par les mêmes qui organisent la pénurie d'emploi, c'est plus économique de faire perdre 400€ par moi à l'état (donc la communauté) que faire payer les entreprises 1000€ de salaire et 2000€ de charges .
10 fois plus rentable, avec la différence ils peuvent bien soutenir les campagnes électorales ou les bonnes œuvres de madame Chirac .
Même pour les politiques l'assistanat c'est très bien, ça leur assure des types qui ferment leur bouche, l'assistanat achète la paix sociale et le silence .
On connait des syndicats de travailleurs mais aucun de chômeur ou de précaires, c'est très bizarre non ?????
Ben non, même aucun parti de gauche n'a eu cette idée, pourtant le potentiel d'action est de 15 à 20¨% de la population .
C'est dire qu'aucun politique ne veut réellement de changement, trop dangereux pour leur petite personne .
Après ils pourront nous traiter d'inconscients et de criminels, il vaut mieux une révolution inertielle ou une révolution sanglante à ton avis ?
Les décalage entre ceux du haut et ceux du bas est hallucinant, ce commentaire est à relier à mon "article" sur 100 papiers :
http://www.centpapiers.com/quand-le-pouvoir-bascule/46873
On peut tous les niquer en une seule opération, du big boss au politicard-pro en passant par l'économiste défoncé au LSD de ses délires dignes des mormons, rien de bien difficile à faire il suffit de ne plus rien faire du tout .
Imagine 30% de citoyens en sur-endettement qui ne peuvent plus payer leurs crédits, les tribunaux seraient engorgés à un tel point que les créanciers mettraient la clé sous la porte avant d'arriver à se faire rembourser .
Bref, tu vois les révolutions de société peuvent être super pacifistes, on pourrait juste demander une plus juste répartition des richesses et qu'on arrête de nous prendre pour des jambons .
A 30% de masse inertielle on redessine totalement l'économie et la vie en société .
Peut-être que les types qui gagnent 600 fois le smic pourraient commencer à travailler et remplacer 600 smicards, je ne demande qu'à les voir à l'action .
Là on verrai où sont vraiment les compétences, beaucoup devraient s'incliner et faire des concessions, à moins que Sarko nous refasse le coup des réquisitions au moins les choses seraient claires il déclencherai la révolution et devrai en assumer les conséquences .
On ne se bat pas contre le néant, on le subit.
Tu vois la révolution n'est pas ce qu'on en dit, il existe de multiples façons de la faire .
MA révolution se ferai comme cela !
;-)
Écrit par : Sun Tzu | 19/01/2011
Cher Bertrand alias Sun Tzu,
Nos convictions ont été construite avec notre éducation, nos expériences, notre entourage. Rien d'anormal qu'elles nous collent aux basques.
Tu effleures, sans le savoir, le sujet dont je vais parler ce dimanche. Je retournerai dans le passé.
La grève du travail, la grève de la consommation et tu auras d'office des soldes toute l'année et non pas, dans des plages restreintes.
Nous avons des excès de production, il faut en assumer les conséquences, bienfaits et désavantages.
Tu parles de 30% pour enrayer le processus. C'est peut-être assez, mais c'est dans la durée que se trouverait l"éclaircie".
On vient d'obtenir un accord en Belgique entre patronat et syndicat.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-01-19/la-belgique-modere-ses-salaires-815903.php
Accord à l'arraché, mais qui oublie beaucoup de choses qui ne sont pas dépendants de leurs cogitations: le mondialisme.
Le prix à la minute de travail va DEVOIR augmenter. Je ne parle pas du travail de prestation, mais du travail de production pour l'évolution.
Le titre de cet article "Tout bouge autour de moi" est tout à fait adapté à la situation.
Il ne s'agit plus de faire travailler l'homme, mais d'occuper son temps pour rendre les choses à plus de béatitude, de paix de l'esprit. On veut un emploi, mais pas nécessairement du travail.
Les besoins sont très dépendants de la personne.
La violence se retourne contre son fomentateur.
J'ai entendu cela hier et c'est très juste: "les Tunisiens savent ce qu'ils ne veulent pas, mais ne savent pas ce qu'ils veulent aujourd'hui".
Nous sommes sur un même bateau. Certains diront un Titanic, avec certains sur le ponton de la 1ère, d'autres dans les cales en 3ème classe. Pourtant, on coule ensemble.
Non, vraiment tu vas en avoir à dire dimanche. Je le sens. :-))
Écrit par : L'enfoiré | 19/01/2011
Guy
J'en aurai surement à dire, dommage que je n'ai pas la motivation nécessaire à pondre un article sur l'organisation de notre soumission et le truquage du marché du travail .
Ou même un autre article sur l'indépendance la vraie et la construction de l'obligation sociale de travailler "parce qu'on est un type bien".
(D'ailleurs note le bien, les plus riches, puissants et érudits de l'histoire n'ont jamais travaillé au sens ou nous l'entendons...)
Y en a pas mal à dire, pas mal à faire hurler derrière leurs PC et pas mal à faire réfléchir ...
Je suis loin d'être un post punk, un fêtard, un original ou un désœuvré mais je ne suis pas un suiveur .(ni un meneur d'ailleurs, je suis pas assez narcissique pour ça)
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Tu peux compter sur ma présence dès parution de ton prochain article, c'est le genre de sujet que je vais lire autrement qu'en diagonale, ça m'intéresse .
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Tiens le réchauffement climatique débarque sur mars :
http://news.nationalgeographic.com/news/2007/02/070228-mars-warming.html
Là aussi c'est à cause des bagnoles des petits hommes verts et de leurs bagnoles .
;-)
Écrit par : Sun Tzu | 20/01/2011
Cher Bertrand,
Tout d'abord, je vais devoir m'excuser. Des événements locaux m'obligent à postposer l'article dont je te parlais ci-dessus. Ici, ça brûle..!!!
Une semaine dans la vue, donc. (quoique, cela pourrait tout de même...) :-)
Tu verras, c'est pas triste.
L'organisation du travail....
Nous venons chez nous d'obtenir un accord entre patronat et syndicats pour les deux prochaines années. Et, oui, tout arrive, chez nous, même si on n'a pas de gouvernement.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-01-19/accord-interprofessionnel-les-partis-sont-satisfaits-815925.php
Index automatique conservé. Marge des hausses de salaires 0,3%. Rikiki comme disent déjà certains.
D'un autre côté, on apprend:
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-01-20/la-richesse-des-belges-depasse-les-900-milliards-816135.php
Les commentaires sont assez éloquents.
La contagion sur Mars, quand je disais qu'on avait intérêt à chercher de la vie sur Mars, pour savoir s'il y avait des travailleurs encore moins chers.... :-))
Écrit par : L'enfoiré | 20/01/2011
"La contagion sur Mars, quand je disais qu'on avait intérêt à chercher de la vie sur Mars, pour savoir s'il y avait des travailleurs encore moins chers.... "
L'argent ne fait pas tout, tu as vu nos conditions de travail ?
Même être éboueur dans une entreprise fait de toi une cible vivante, beaucoup sont prêts à tous les coups tordus pour bouffer le ramasse merde d'à côté .
On croirait que les gens jouent la présidence du monde quotidiennement, un vrai panier de crabes.
Pendant ce temps là les vrais crabes (politiques) ne se battent même plus entre-eux tant leur position est confortable ...
C'est à celui qui sera le plus con pour le moins cher possible, une belle société de malades mentaux en perspective .
On ne discute plus dans l'intérêt de la boite on "casse" parce que c'est la mode .
Le management n'a plus de cerveau ni de compétences, ceux qui ne connaissent rien au boulot dirigent l'entreprise, on appelle ça un "conseil d'administration" .
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Pour le retard t'inquiètes je ne vais pas m'envoler, j'ai du travail à faire à ne plus savoir qu'en faire .
Cet après midi c'était mission réparation de E-PC tout un programme, il y a encore 7 PC à remettre à niveau derrière ....
C'est bien de bosser chez-soi mais depuis 15 jours je mange et je dors entre les PC . (Il parait que je suis plus productif sans personne dans les pattes. Je confirme l'auto-discipline est celle qui marche le mieux avec moi !)
Écrit par : Sun Tzu | 20/01/2011
"L'argent ne fait pas tout"
Bien d'accord. Quand cela n'amuse plus cela devient une torture. Étymologie de "travail":
Selon Alain Rey, le mot travail (apparu vers 1130) est un déverbal de travailler, issu (vers 1080) du latin populaire tripaliare, signifiant « tourmenter, torturer avec le trepalium ».
Si tu aimes cultiver ton jardin, ce n'est plus un travail et tu mangeras presque tous les jours à condition de pouvoir conserver les aliments.
Si tu n'aimes, là, tu dois déléguer et donc chercher autre chose pour compenser.
C'est ça la limite.
Écrit par : L'enfoiré | 20/01/2011
Tout à fait Guy .
Seulement les boites ont de plus-en plus de méthodes de management par la torture en lieu et place du dialogue et du compromis .
Désormais cette contagion a infiltré toutes les tailles d'entreprises, même l'artisan joue les "DRH terreur", ne jamais dire "bon boulot", sous-évaluer voir dévaloriser, mettre la pression en permanence pour ne pas perdre l'habitude etc ...
Et après ces pauvres types veulent que nous aimions notre entreprise et ayons l'esprit d'équipe, laisse moi rire.
Quand on me traite comme une merde j'attends la première opportunité "sans preuves et sans témoins" pour planter, c'est humain .
C'est pas la peine que le management se plaigne des employés, il récolte ce qu'il a semé : pas de parole, pas d'esprit d'équipe, pas de fiabilité .
Si les employés sont si merdiques c'est certainement parce que ceux du haut donnent la preuve que l'intégrité ne permettent pas d'arriver en haut .
Tu vois où je veut en venir ...
(je parle d'entreprises "typiques" heureusement qu'il reste des entreprises atypiques avec des employés atypiques ;-) )
Lis ça, une belle tartine de merde de pure propagande borgne, venu tout droit du cerveau malade d'une pétasse qui se rêve lion alors qu'elle n'est que moustique :
http://eco.rue89.com/2011/01/05/lettre-ouverte-dune-crevure-neoliberale-aux-jeunes-chomeurs-183644
je peux faire son antithése en 5 minutes, note bien qu'elle se s'identifie pas ...
Écrit par : Sun Tzu | 21/01/2011
Excellent cet article de Rue89.
(Sais-tu qu'il pourrait très bien servir pour éclairer mon article de demain?)
C'est exactement ça. Un technicien hors pair, ne fait pas un leader efficace.
J'ai un exemple sous la main ou plutôt, sous le pied. Quelqu'un qui fait du management et qui n'en a vu que les contours.
Les marches, on les monte en ayant tâté le plancher des vaches avec la bouse jusqu'au cou. Même après, ce n'est pas encore sûr d'y arriver.
Ce texte "Plus de rameurs SVP"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2005/08/17/plus-de-rameurs-svp.html
est, on ne peut plus, d'actualité.
Écrit par : L'enfoiré | 21/01/2011
Guy
J'ai connu de très très bons leaders chez Eurotunnel.
Tu vois des types compétents techniquement mais aussi en management, de véritables nomades des chantiers exceptionnels qui savaient apprendre de toi mais aussi te montrer sans avoir la trouille que tu leur prenne leur place.
Sur cinq ans j'ai plus appris sur mon métier et sur l'automatisation que sur les vingt ans qui ont suivi .
Dommage à l'époque je n'ai pas voulu suivre mon chef de service à l'étranger et je n'ai pas répondu à ses relances les années suivantes .
(faut dire que je revenais de l'armée, ma période nomade était derrière moi)
Le plus gros souci d'une entreprise c'est la vision de terrain à court terme avec des résultats financiers planifiés.
J'appelle cela la dictature de l'actionnariat et des conseils d'administration qui connaissent tout au Monopoly mais absolument rien au métier qui les nourrit .
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Oui l'article de rue 89 est intéressant, cela fait quelques jours que je rumine dessus, je préférerai ruminer sur son auteur qui est un pur jus "auto-employeur" .
Le style "il faudrait que tout le monde soit auto-entrepreneur et ferme sa gueule", des pétasses de 20 à 30 ans qui ne connaissent rien à part manier les hommes à la baguette comme on dirige un troupeau de vaches .
DRH dans une boite d'intérim ça collerai parfaitement ...(tantôt dans le balançage de cul tantôt elle tâte le fouet)
La dernière phrase est un régal pour un type comme moi : "Maintenant, agite-toi et rentre-nous dedans, viens un peu nous chercher avec les dents au lieu de nous envoyer un mail neurasthénique ! : )"
Hé bien quand j'allais chercher des gens comme elle "avec les dents" (formule chère à Sarkozy le type "no-résult"), ce genre de DRH se dégonflait comme une baudruche comme si on l'avait violée .
Frigidité immédiate, on veut des compétences et du caractère, un type qui déménage mais juste ce qu'il faut il faut que le type soit une larve avant tout !
Elle seule est plus forte que le reste de la terre, juste derrière son chef qui lui est un grand et beau pluri-centenaire père de ses arrière grands parents .
Il faut montrer que t'en veut, aller chercher avec les dents, mais être un animal rampant devant la belle et grande DRH, la déesse face à laquelle Einstein est un con et miss monde une prostituée bas de gamme de fin fond du trou du cul d'Afrique centrale .
Les pétasse à grande gueule comme ça je connais par cœur, en général avec moi elles comprennent que si elles veulent jouer aux hommes je les traite comme des hommes .
Et là y a plus personne, candidat suivant, "trop pas peur" et relation trop professionnellement désexualisée .
Car ce genre de donzelle veut se prendre pour un gros salaud de mec mais il ne faut surtout pas la regarder comme un mec, y a que sa petite copine qui a le droit de se prendre pour un mec .
(if you see what i mean...)
Chaque génération a son lot de calamités, mes parents ont connu les arrivistes, nous on connait les pétasses qui se rêvent gros balèze compétent et qui croient que pour l'être il faut seulement y croire . (génération Coué et Dolto dès qu'on sort du buco anal, de la maman et du cul elles sont déstabilisées)
Dommage que je n'ai pas le spécimen sous la main...
Écrit par : Sun Tzu | 21/01/2011
Je vais rechercher dans un texte que tu connais bien:
"Leader dans l'âme, le "manager parfait" l'est comme son homologue, le "gaz parfait". Il s'insinue par sa seule présence sans faire de vague dans tout l'espace qui lui est octroyé. Il ne reste pas dans sa tour d'ivoire et va s'informer de ce qui va ou ne va pas. Attention, ce n'est pas la « Mouche du coche ». Il ne reste pas sans voix ni sans action. Il a des privilèges qu'il distribue au compte goutte ou non dépendant du cas par cas. C'est le modérateur né".
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2011
" Il s'insinue par sa seule présence sans faire de vague dans tout l'espace qui lui est octroyé."
C'est exactement ça !
Tous les caractères n'ont pas besoin de bâton pour avancer, certains on besoin de carottes le bâton ne fonctionne tout simplement pas du tout .
Écrit par : Sun Tzu | 22/01/2011
Le nouveau président est nommé: Michel Martelly.
Il n'est pas politicien. Il est chanteur. Et cela fait sa force. Son discours est simple, sincère et populaire.
http://www.liberation.fr/monde/01012329871-michel-martelly-elu-president-d-haitihttp://www.liberation.fr/monde/01012329871-michel-martelly-elu-president-d-haiti
Il y a peut-être une conclusion a en en tirer.
Et si Adamo se présentait comme 1er Ministre en Belgique?
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2011
Deux ans après
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_expresso?id=7372493&eid=5017893#audios
Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2012
Haiti, 3 ans après le séisme, c'est l'échec de l'aide humanitaire.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_expresso?id=7956735&eid=5017893
Écrit par : L'enfoire | 28/03/2013
Près de cinq ans après, ARTE nous informe...
HÔTEL HAÏTI
Le Grand Hôtel Oloffson à Port-au-Prince ( http://en.wikipedia.org/wiki/Hotel_Oloffson )
Vers 1900, l’ancien président d’Haïti se fait construire une résidence de rêve qui sera transformée en casino puis en hôpital par les occupants américains. Après leur départ, en 1934, la propriété devient un hôtel. Au cours des décennies suivantes, l’Oloffson est le lieu de rendez-vous des personnalités en vue : Humphrey Bogart, Truman Capote, Marlon Brando, Mick Jagger, Bill et Hillary Clinton y séjournent. Depuis, les hôtes se sont faits rares en raison des différents drames et crises qui ont secoué l’île ces dernières décennies. La réalisatrice Uli Aumüller avait commencé à tourner en 2003 un documentaire sur cet hôtel culte, mais n’avait pu le mener à bien suite à la guerre civile de 2004. Alma Barkey a repris une partie des séquences tournées alors, et a retrouvé plusieurs des protagonistes.
http://www.arte.tv/guide/fr/043894-000/hotel-haiti?autoplay=1?autoplay=1
Écrit par : L'enfoiré | 07/12/2014
Dany Laferierre était présent ce matin à la radio
Portrait : http://www.rtbf.be/info/emissions/article_comment-les-quebecois-percoivent-dany-laferriere-carnet-du-monde?id=8916755&eid=5017893
et avec l'humour de Laurence..
http://www.rtbf.be/video/detail_le-cafe-serre-de-laurence-bibot?id=1995952
Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2015