Bis repetita placent (19/08/2011)
Une première semaine folle qui s'achevait en apothéose. Nous sommes quinze jours après ce toboggan fou sur les Bourses. C'est reparti. Les problèmes se suivent et se ressemblent. Les solutions trouvées par les maîtres du monde sont plus discrètes. Pourtant, les citoyens sont souvent surpris de l'ampleur des conséquences quand personne ne contrôle plus l'ensemble des processus. Les problèmes financiers ne font pas exceptions. Les choses répétées plaisent, décidément.
Rien n'est totalement identique dans l'histoire humaine. Les crises en cycles disent le contraire quant aux causes, mais pas dans leurs résolutions. Les marchés s'adaptent, testent les résistances. Les crises sont prévisibles. Les mêmes causes, bonnes ou mauvaises, génèrent les mêmes effets dans la nuance de la couleur locale d'une époque.
Mêmes causes, mêmes risques de catastrophes, disait Bruno Colman.
Mais comme dans le cas de maladies infectieuses, les antibiotiques se doivent d'être toujours plus puissants pour être efficaces.
Les sciences économiques ne sont pas une science exacte. Un pré-capitalisme remonte déjà à la Mésopotamie. Chacun se penche sur le passé, sur les antécédents pour essayer de rééditer les mêmes succès ou tenter d'écarter les mêmes échecs. Adapter en fonction de nouvelles donnes, c'est l'aggiornamento, comme disent les Italiens.
Les études d'économiste ne prévoient pas tous les "gags" des marchés. Pas assez originales, pas assez inventives? Le "What if?" pas assez utilisé.
La crise de 1929, j'en avais parlé quand on pensait sortir du chapeau un nouvel ordre mondial.
J'écrivais " Le jeudi 24 octobre 1929 ce fut la plus grande crise de tous les temps. Elle allait durer 43 mois. 8000 banques en faillites. Le Dow Jones, -90%, le PNB -30%. Ce n'était pas gris, ce krach prenait les noms de jeudi noir. La plus grande chute, avec -22,6% sur une journée, reste le 19 octobre 1987. Qui a-t-il de différent? Comme le constatait Laurent Arthur du Plessis, il n'y a plus grand chose à "stimuler". A l'époque, la balance des payements des USA, en créanciers du monde, était positive. Les ménages et les entreprises étaient pourtant, peu endettés.".
Le 10 juillet 1935, la Libre Belgique publiait un article qui disait ceci:
Titre: "Une commission pour réguler les banques".
"Les banques ont, en Belgique, mauvaise presse. Par leurs fautes et leurs imprudences, par leur mégalomanie et leurs ambitions démesurées, elles ont assuré, en effet, une large responsabilité dans la crise financière qui a abouti à une dévaluation monétaire. Depuis 1934, les banques font face à des difficultés nécessitant l'intervention de l’État".
L'Arrêté Royal du 22 août 1934 obligeait les institutions financières à faire une croix sur les banques mixtes qui offraient en même temps, la mise en dépôts et géraient des portefeuilles d'actifs financiers.
Certains se rappellent, tout à coup, du Glass-Steagal Act, qui gêneur, est tombé en désuétude, depuis 1970 et a été perdu dans la bagarre, en 1999, remplacé par le Gramm-Leach-Bliley Act Financial Services Modernization Act, plus prometteur pour les banques.
C'était pourtant le même combat, en 1935, quand le gouvernement Van Zeeland renforçait sa politique interventionniste.
Non, je dis bien, c'est en 1934-1935, pas en 2008-2011.
Le 9 octobre 1944, le franc belge ne valait plus rien. L'opération Gutt obligeait la population belge à rendre leurs vieux billets pour en recevoir des neufs en échange. Enfin, presque... L'occupation avait entrainé une pénurie de matière et une explosion de moyens de payements (63 milliards en 1939 à 186 en 1944), hyperinflation d'où "stérilisation monétaire". Le franc belge nouveau fut libéré au compte gouttes. 2000 francs d'abord et puis, progressivement jusqu'à 40%. Le reste, tranformé en "emprunt forcé' avec un taux inférieur au marché.
Il faudrait un "terrible" événement, une révolution, pour revivre une telle mesure dont les anciens se souviennent encore. Chat échaudé craint l'eau froide!
La fluctuation erratique des monnaies entre les monnaies européennes devait disparaitre, mais elle il fallait la mondialiser. Les taux choisis: 50 francs belges pour un dollar. 140 pour une livre sterling.
La "Valse à mille temps", de Jacques Brel, ce n'est plus uniquement en Belgique que cela se passe. Ce n'est plus Paris qui bat la mesure, comme dit la chanson. Paris ne mesure plus notre émoi, depuis longtemps. Quant à bâtir un roman, il n'aurait alors jamais de fin. Si vous préférez la version humoristique de Poiret : "La vache à mille francs"... c'est en Francs Suisses, bien entendu, qu'il faudra le compter car eux ont pris de plus en plus de vigueur. Les capitaux de la finance n'ont plus de frontières.
Sommes-nous en récession? La réponse dépend de l'économiste interrogé. Cela va du "probabilité limitée qui augmente" à la "catastrophe du Titanic". Les gérants de grands fonds ne croient pas à la récession, tout comme le président de la CE, Van Rompuy. On s'en serait douté.
L'inflation, elle, elle va bien pour le consommateur lambda. Tout augmente dans les magasins, ça, c'est une réalité. Sinon, la FEB (Fédération des Entreprises de Belgique) ne penserait pas à réduire l'indexation automatique des salaires de pays qui en jouissent encore. Vieux monstre du Loch Ness que cette indexation automatique qui a pourtant permis de garder une croissance pendant l'absence d'un gouvernement en plein exercice. Autrement, il aurait été forcé de continuer la contagion de l'austérité préconisée par l'UE.
La Belgique a une croissance plus forte que les voisins, reconnaît-on. Rien de miraculeux. Oui, 346 milliards de dettes publique, c'est un lourd fardeau. Les Belges sont les champions de l'épargne des ménages. Garder le souffle et un potentiel de pouvoir les payer, amenuise les risques. Les OLO sont en baisse. Il est passé de 4,5% à 3,90% et la Belgique a de meilleurs conditions pour emprunter, mais qui reste encore cher par rapport à l'Allemagne et ses 2,18%. On ne prête aux meilleurs comptes qu'aux riches ou à ceux qui le font croire. Aucun pays ne saurait pourtant fonctionner avec des excédents chroniques sans l'existence de déficits d'autres. L'ampleur des dettes n'est pas seule pour déterminer le taux d'intérêts. Le Japon a la plus haute dette publique et garde un taux tout à fait raisonnable grâce à la forte détention de titres publics par les intermédiaires financiers.
L’Allemagne a, seulement, oublié ce qu'a coûté sa réunification.
De toutes manières, mieux vaut une bonne dette, que de mauvais excédents qui auraient laissé dormir des projets de croissance.
Le prix et la valeur intrinsèque des biens de consommation se dissocient comme la distinction entre riches et pauvres dans les pays qui n'ont pas ce parachute. A quand, le point de rupture, de non-retour où plus personne ne pourra plus payer sinon le haut du panier?
D'où vient cet écart, ce "gap" pour parler anglo-saxon, et qui fait perdre le nord?
Plusieurs raisons. Au moins une, généraliste, mondialisée.
En 1971, Nixon a brisé l'harmonie. Il a voulu abandonner les Accords de Bretton Woods et suspendait, du même coup, la convertibilité de l'or en dollars. L'agent virtuel a depuis pris la relève. Il a été le levier armé de beaucoup de crises. Les échanges commerciaux se sont vus déstabilisés. Il a fallu augmenter les prix pour combler la prime de risque de change quand les produits n'étaient pas vendus avec la monnaie locale.
En 1976, ce furent les Accords de la Jamaïque qui renforcèrent le système monétaire international dans l'ère des changes flottants. William Simon disait à la signature que "tout est bien qui finit bien". La parité fixe, mais ajustable, car la production d'or s’essoufflait. Entre 1973 et 1979, le dollard perdait de sa valeur avec l'inflation. Inflation qui trouvait une réponse par la hausse des taux. C'est alors, que le gag d'une loi s'est produit. Un pays ne peut plus faire appel à sa banque centrale qui elle peut sortir l'argent sans exigé un intérêt puisqu'elle peut être considérée comme une grande SPRL publique régie par une Constitution qui devrait être écrite par les citoyens. Les SA sont-elles, espèrent des intérêts puisque le profit est sa raison d'être. La démocratie qui devient, ainsi, une ploutocratie dans laquelle il y a, d'office, un conflit d'intérêts potentiel. Pour les dirigeants des pays, pris dans des engrenages qui les dépassent, leurrer les citoyens avec des promesses qu'ils ne peuvent assurer, devient presqu'une obligation.
Tout est vases communicants dans l'OMC. Le franc suisse et le yen se payent un embonpoint actuellement qui ne leur convient pas. Exportations ralenties, touristes qui désertent. La Suisse pense tout à coup à s'insérer dans la zone euro et que la parité avec lui évite le pire.
Le 22 févier 1982, après un weekend, électrochoc en Belgique. Dévaluation du FB de 8,5%. Pour obtenir 10%, le pays en demande 12%.
Coup de théâtre, qui faisait suite à la situation économique. Il fallait doper la compétitivité défaillante. Colère des Luxembourgeois qui n'étaient pas au parfum. A Poupehan, un groupe de 4 personnes décident cette dévaluation pour contrer l'inflation. Ce qui va permettre d'arrimer le FB au DM quelques temps après.
Dans le même esprit, Monory inspire Cooreman et De Clerq pour pousser les épargnants à entrer en Bourse par le fond qui porte leurs noms. La procédure est l'exonératon fiscale à raison de l'équivalent de 1000 euros par an.
On n'attire jamais les mouches avec du vinaigre.
Aujourd'hui, on en reparle d'un nouveau Bretton Woods avec des New Deal à la pelle, en différentes étapes.
En fait, pour tout dire, on ne sait pas où on va, mais on y va.
Espérons que l'année passée, si nous étions au bord du gouffre, qu'il n'y aura pas quelqu’un qui lancera "en avant toute" ou "au suivant".
Tant que c'est frôler le krach, ce n'est pas encore y plonger.
Nouriel Roubini, toujours comme pessimiste de service, dit: "Éviter une nouvelle récession sévère est désormais une mission impossible". Dans le Financial Time, il suggérait à la BCE de ramener son taux directeur à zéro. La BCE a obéit, elle prolonge les taux au plancher pendant plusieurs mois. Il se posait la question "le capitalisme est-il condamné?"
Jacques Delors, européaniste convaincu, craint pour l'Europe. Dans son rapport de l'époque, il parlait de "Pacte de coordination". Il n'osait pas parler de "gouvernement économique au niveau Europe" de peur de vexer les Allemands. Cette fois, l'idée est lancée par Angela Merkel, elle même.
Les optimistes répliquent: "Selon HSBC, un rally est en vue au 3ème trimestre grâce à une accélération de la croissance. Le rapport cours/bénéfice n'a plus été aussi bon marché depuis 1988 en excluant la période de septembre 2008 à février 2009. Serions-nous en milieu de cycle, dans un creux de vague? Avec la clarté aperçue au fond du tunnel?".
Faut pas rêver. Un réaliste penserait que la fin du QE2 et la poussée inflationniste, atténueraient la crise. Ce n'est pas un hasard si le cours de l'or est le baromètre instantané des craintes monétaires. La parité or-dollar jusqu'en 1971 avait discipliné l'endettement des États. Après, ce fut la ruée sur l'endettement public qui grimpa tellement qu'elle a hypothéqué la croissance sur le palier de la chute libre.
Sont préconisés comme solutions (reprisent dans le Vif-L'Express):
- "Les euro-obligations, les emprunts européens, les eurobonds, c'est la seule solution", George Soros, Stiglitz. Ils ont parfaitement raison. Y compris un taux d'intérêt unique. Le problème, l'Allemagne a favorisé ses exportations en limitant sa consommation interne. Ils entreraient en concurrence avec Bundesbonds, donc, Angela Merkel dit non. Les pays d'Europe se font tous concurrence entre eux... et s'attirent chacun dans le même trou.
- "Le potentiel de croissance est plus important que les dettes publiques".
- "Plus d'Europe économique et politique. Fédéraliser l'Europe. Responsabiliser les États, sans culpabiliser".
- "Redonner ses lettres de noblesse à l'économie réelle et payer celle-ci en adaptant la croissance aux services et au bénéfice du renouvelable.", mais c'est la pub virtuelle qui propage les nouvelles.
- "Casser la spéculation", Paul Jorion, anthropologue. Casser la "mauvaise" spéculation surtout, celle qui est prête à casser les projets en misant sur leurs chutes avec une fausse raison de s'assurer. S'assurer, on le fait pour sa maison, pas celle du voisin.
- "Protéger le marché européen", Jean Luc Gréaux. Et surtout coopérer entre Européens. Le protectionnisme devient nécessaire quand les vases communicants deviennent tsunamis.
- "Augmenter les salaires", Jacques Attali. Sans pouvoir d'achat, pas de commerce. L'endettement s'est substitué aux revenus. Il faut seulement que les clients se rendent compte qu'ils sont responsables de leurs recherches du prix le plus bas et qu'on n'a rien pour rien.
- "Accepter l'inflation", David Thesmar. Tout évolue, tout se déprécie dans le temps. Normal que l'inflation prenne un place.
- "Certains pays décident d'interdire les ventes à découvert". Quand on n'a pas les moyens de sa politique, on la ferme et on attend.
- "L'âge des sur-liquidités ex-nihilo devrait s'effacer par une inflation monétaire entre 3 et 6%", Kenneth Rogoff. La contraction des transferts sociaux pourra ainsi être combinée avec une inflation de bon aloi.
- Privatiser comme en Grèce, c'est appauvrir l’État.
Dans la semaine, c'était le mini sommet pour la galerie de Sarkozy et Merkel. Ils sortaient les vieux projets des tiroirs comme si c'était des élixirs de jouvence.
- Créer un réel gouvernement européen? Il n'y a pas assez avec les deux niveaux permanents et un temporaire, en parallèle de management pour l'Europe? Ouf, on pense tout de même à prendre, Van Rompuy, un des trois présidents déjà en exercice. Trop de pilotes dans l'avion? Mais alors, limiter déjà à deux réunions par an, c'est pondre un œuf et oublier de le couver.
- Une règle d'or? Veulent-ils dire qu'il faut encore plus investir en or comme valeur refuge? Non, c'est faire entrer dans l'orthodoxie et l'austérité générale. C'est à dire, la chute de la croissance et l'asphyxie. Les marchés veulent de la croissance partout et pas des États qui n'auront plus que l'importation de pays à hautes croissances pour écouler leurs excédents de production et des agitations sociales qui fragiliseraient encore plus. Ah, oui, l'Europe sera vraiment vieille. Un musée du monde avec des antiquités que les Chinois ont déjà commencé à visiter car eux n'ont plus que les gratte-ciels du style de Pékin, de Shanghai à se mettre sous la dent. Désolé pour les anti-croissances, mais c'est l'innovation qui crée de l'emploi et le géniteur de la vie ne fait pas dans le rétro. Produire plus, c'est con si on ne sait pas écouler la production. Produire mieux, plus léger et plus utile, c'est plus subtil s'il suit une étude de marché.
- Une taxe sur les transactions financières? Tobin a reçu le prix Nobel, en 1972 pour l'idée. Une taxe sur les opérations bancaires (TOB) existe, du moins en Belgique, fixée à 0,50%. Bonne idée qui aurait dû être mise en place au niveau mondial depuis longtemps. Ajustement à faire, traçabilité à surveiller. Tout cela prend du temps à mettre en place, donc solution à long terme.
- Plus de solidarité? On a pensé à l'euro en croyant que la solidarité allait suivre la monnaie.
Toujours, "bis repetita placent". On se fout de qui?
Stagnation économique et paralysie politique.
La BCE a toujours trouvé des solutions intermédiaires, avec le chalumeau à la main pour colmater les fuites et toujours limitées au mandat donné par les pays membres. Ces derniers se coltinent avec des souverainistes d'arrière-garde.
Le manque d'homogénéité avec ses charnières, les marchés aiment tester. Il y a une part de jeu dans cette discipline, ne l'oublions pas.
Pas de doute, pour projeter son présent dans l'avenir, il faut des moyens financiers. Le passé n'est plus qu'une vague consolation pour expliquer ce qui n'a pas marché.
Pragmatiques, les US avaient déprécié leur monnaie pour donner de l'air à leurs exportations. Chine refusait justement d'apprécier leur monnaie, au grand dam des Américains.
«Les gens agissent dans l’émotion au lieu de regarder la situation de manière rationnelle. C’est une panique générale», disait Chris Weston, de chez IG Markets à Melbourne. La première semaine, des sueurs froides au menu.
Dans la même journée, on lisait "Les Bourses reprenaient des couleurs". Couleurs pastel par après. "L’Europe boursière est en mode "espoir". Les Bourses étaient en hausse modérée, profitant de la bonne tenue des marchés asiatiques et des chiffres de la croissance de l'économie japonaise". On regarde ailleurs pour se comparer, envieux et de moins en moins vers l’intérieur, là où cela devrait se passer.
Aux dernières nouvelles de jeudi, on lisait: "Les cotes s'enfoncent. Les marchés européens pointaient en nette baisse ce jeudi en milieu de journée, dans un marché rattrapé par les inquiétudes pour la crise de la dette en zone euro et sur une possible récession mondiale. La perspective de la publication d'une série de stats US renforçait ces inquiétudes. Les valeurs financières sont une nouvelle fois dans la tourmente.". Le rouge est mis. Et comme tout est imbriqué, on ne fait pas dans le détail de jeter le coup d'oeil là où il faut, où il fait bon vivre. Ce que les marchés redoutent le plus, c'est le brouillard.
Dans le même temps, à l'ombre, le spéculte s'installe de plus belle. Pas oublier, la spéculation bénéficie de la volatilité. Elle s'en nourrit. Des cours qui végètent et c'est moins de courtages, prélevés par les acteurs intermédiaires et moins de chances de faire des gros coups. Même les Taxes sur les Opérations Boursières (TOB) n'en seraient affectées dans ces brassages de milliards.
"Une Bourse bientôt transformée en musée", lisais-je. Attention, c'est le bâtiment de la Bourse de Bruxelles, pas l'institution "Bourse". La "Bourse à la criée" ne fait plus recette. Les transactions ne se font plus autour de la corbeille depuis longtemps.
Les pertes pour les uns et les bénéfices pour les autres se suivent et se ressemblent.
Money Week, comme d'autres experts-conseils, proposent toujours des gains mirobolants si l'éthique ne chatouille pas trop ses consommateurs-lecteurs et s'ils pressent le bouton pour s'inscrire en laissant un petit pourcentage de gains dans la sébile (pas des pertes, bien sûr) en s'accordant une cotisation. La Bourse, le capitalisme sont ils indispensables?
On y parle, dès lors, de la "stratégie de l'onde de choc comme une période de forte volatilité, parfaite pour la mettre à profit et ainsi jouer la baisse des marchés pour viser des gains conséquents, au lieu de subir des pertes sur les marchés actions.".
Je n'invente rien. On parie sur les pertes et pas sur les gains des entreprises dans le réel pur et dur. Les sentiments sont au vestiaire. On s'assure le maximum de gains ou le minimum de pertes, c'est tout.
Et, oui, je ne vous ai pas dit, même à Melbourne, dans le pays des Bushmen, on n'est pas à l'abri.
Le lendemain, rechute, une rumeur à l'origine. Le surlendemain, nouveau coup de pédalier de l'avion à hélices. Jouer au yoyo en attendant mieux avec des machines qui réagissent au quart de tour en opposition à des hommes qui n'ont qu'un mandat limité, tributaire d'accords à l'arraché.
Le citoyen, lui, dindon de la farce, n'espère rien de plus qu'une pause, mais quand la danse de saint Guy suivie par celle d'Echternach a commencé... allez l'arrêter sinon par la recherche de points de convergence comme point principal, quand tout est fait pour faire du bénéfice dans le système mondial actuel.
Les Bushmen en Australie dessinaient des peintures rupestres.
Qu'allons-nous dessiner sur nos murs rupestres pour nos futurs découvreurs?
Pas de girafes, pas d'éléphants, pas d'animaux de toutes sortes, que nous aurions dans notre champ de vision. Le signe "$"? Lui, il serait représentatif.
Ok. C'est compris. Roulez, money, money. Le rôle initial de la Bourse était de donner des ailes aux projets, pas pour les détruire. Elle s'est aussi engouffrée dans ce créneau de la déperdition en kamikaze. En cela, elle a perdu la confiance de beaucoup d'investisseurs qui poussent l'éthique. Comme disait Didier Reynders, ministre des finances "«Si l’on veut mettre un terme à la spéculation sur les marchés, il faut prouver qu’on a les poches assez profondes». Relancer la croissance avec les artifices budgétaires et monétaires ne fonctionne plus. Chômage et milliards de dettes d'un côté gouvernements piégés, agences de notations pour coter les points de l'autre.
Je vais me payer, aussi, un "bis": "Et il fait toujours tourner et courir le monde" où tout est permis, actuellement.
Alors, des "destinées de paumés", comme le caricaturaient Nix et Max Tilgenkamp (qui remplacent Kroll), c'est moins compatible avec l'esprit du modernisme, du mieux vivre que recherchent, justement, les pays en voie de développement.
Mais, c'est vrai, quand on regarde à la loupe, il y a encore le passéisme de nos partis belges qui ne comprendra jamais que le passé est le passé et qu'il faut voir de l'avant. En cause, la scission de BHV, bien sûr, dont il faut crever l'abcès avant de parler économie. Mais c'est vrai, ce n'est pas un diamant mais le Yu-Kun-Kun et, comme chacun sait, un diamant ne se griffe que par lui-même.
L'enjeu, c'est le droit de la terre, du territoire, contre le droit des gens, une autre valse à mille temps. Qu'en penseraient, encore une fois, nos Bushmen?
La nature des choses, elle, évolue avec son époque, à la vitesse de l’électronique, avec le vent en poupe en se foutant de la politique des États trop préoccupée par la proue, dans le rétro... Les économistes croient en leur enseignements, croient y retrouver les ressources pour déterminer l'avenir. Erreur... En fait, il y a des cycles de prospérité et du plombage des esprits qui se soumettent aux règles des voisins, car sans eux, vivre en autarcie, à l'heure d'Internet, cela n'est plus possible. La compétition surgit, alors, de ces mouvements erratiques.
Quant à regarder à tribord ou à bâbord, je ne penserais pas y regarder de trop prêt. Autre histoire que celle-là et que j'entamerai le sujet dans quinze jours...
J'avais prévenu que j'avais un "thriller de l'été", avec des suspenses en stock. Je ne pensais pas que ce serait un été aussi meurtrier.
A vos CDS, à vos "Comptes à Déboires et Sacrifices" et pas à vos "Credit Default Swap", eux, ils ne sont pas à votre portée.
L'enfoiré,
Citations:
- "Le retour à la bestialité est possible dans une société comme la nôtre. En raison de la désorganisation des mentalités, des crises d'hystéries généralisées, tout cela aggravé par les crises économiques.", René-Victor Pilhes
- "L'historien est comme un mineur de fond. Il va chercher les données au fond du sol et les ramène à la surface pour qu'un autre spécialiste - économiste, climatologiste, sociologue - les exploite.", Emmanuel Le Roy-Ladurie
- "On ne peut résoudre un problème avec les modes de pensée qui l'ont engendré", Albert Einstein
Commentaires
C'est la déconfiture.... On est mal barrés...
Et ce n'est pas avec les sommités qui y sont qu'on va arranger les affaires!
Écrit par : victor | 19/08/2011
Quand on n'est pas inventif, c'est ce qui arrive.
L'inventivité, cela se construit bien avant que les événements poussent à le faire.
Les études d’Économiste, comme beaucoup d'autres, se basent sur l'histoire, sur des modèles connus.
Mais c'est comme pour tous les crashs, il y a aussi les impondérables.
Le fameux "What if?" de Excel, c'est un très bon outil. Souvent méconnu.
Écrit par : L'enfoiré | 19/08/2011
Cher Guy ,
Je pense que Nouriel Roubini , "le pessimiste de service" comme vous dites , a raison de dire : "éviter une nouvelle récession sévère est désormais une mission impossible" , car toutes les solutions préconisées sont des solutions qui sauvent seulement le Grand Capital , alors que tout le fardeau de la crise est jette sur les masses ouvrières. Les riches deviennent toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres.
Au monde et en Europe , depuis le temps de la Première Guerre Mondiale , le système capitaliste cherche de résoudre ses crises plus grandes ou plus petites , mais a chaque fois le fait de ne pas reconnaitre et de ne pas accepter la vrai cause des crises qui est la contradiction antagoniste entre le caractère social de la production et l'appropriation privée capitaliste de ses résultats a déterminé , et détermine encore aujourd'hui , la formulation de réponses erronees et l’impossibilité de trouver des solutions aux problèmes poses par la crise. Et ces problèmes continuent de s'amplifier.
La solution définitive de la contradiction fondamentale du Capitalisme qui mettra fin aux crises , plus grandes ou plus petites , peut avoir lieu seulement par la reconnaissance de facto du caractère social des forces de production et par leur passation en propriété du peuple entier. De cette manière la production sociale sera en harmonie avec la forme sociale de son appropriation.
L’idée de la construction du Socialisme comme alternative au Capitalisme a été validée par l'histoire et il a été prouve que jusqu’à présent le Socialisme est le seul système économique social qui , dans un temps historique court , a offert un modèle et une solution pour résoudre les problèmes humains dans toutes leurs complexités au niveau de masse.
Bonne nuit et à bientôt ,
Nina
Écrit par : Nina Georgescu | 20/08/2011
Chère Nina,
Tu as dû ressentir que le capitalisme dans sa forme primaire, je ne suis pas contre.
Il a permis beaucoup de réalisations qui ne se seraient pas produites s'il n'y avait pas la carotte devant l'âne.
J'ai écrit il y a longtemps, "Spéculons en paix". Car en toutes choses, il y a une éthique qu'il faut respecter.
Le problème, comme en tout, ce sont les excès du capitalisme.
Jusqu'où aller trop loin? Simple, quand on écrase l'autre sans aucun respect.
Nous sommes tous différents. Nés différents et expériences différentes.
Ce qui veut dire, qu'on réagit en fonction de ces différences.
Certains serons plus socialisants, et prêt à chercher le bénéfices de la production, à outrance, apportés par les autres.
Le socialisme mène par le collectivisme. Le capitalisme par le productivisme. Pour en arriver, chacun à un échec car comme je l'ai dit, le chaos est à la base de notre monde. L'homme essaye vainement d'y mettre de l'ordre.
La vérité se trouve toujours au milieu du chemin.
Toujours cette phrase qui me revient : "Les autres font semblant de me payer, moi, je fais semblant de travailler".
Le tout est de se sentir bien dans son occupation, je n'ai pas dit travail, que l'on produit et qui rapporte ce dont on a besoin en tenant à l’œil le prix-performance et le prix de son emprunte écologique pour le produire. Savoir déléguer. Savoir en laisser aux suivants.
J'y reviendrai encore par l'histoire. On croit que le capitalisme est récent. C'est plutôt le socialisme qui l'est.
La recette Buffet: il voudrait payer plus d'impôts. Repenti, il l'avoue.
Comme Crésus, tout ce qu'il touche désormais devient de l'or, sans rien faire. Le système fait le reste, parce que les taux d'intérêts sont toujours plus avantageux pour ceux que l'on sait être les plus rentables.
Le principe de base, à tenir à l’œil, c'est que tout le monde en profite, riches et pauvres.
Écrit par : L'enfoiré | 21/08/2011
Guy toujours aussi complet et pragmatique .
Le truc c'est que je m'interresse toujours à ces sujets mais que j'ai décidé de ne plus me laisser pousser par la propagande généralisée .(sur bien trop de sujets)
Oui je continue de m'informer et m'interresser sauf que je ne m'interresse pas pour apprendre (la propagande) mais juste pour me moquer de l'énormité des propos tenus.
Sur l'économie ?
Là je ne pense que peu de choses mais ma phrase maitresse est "Tout comme en biologie la croissance infinie est un cancer qui se termine par la mort, l'économie à croissance infinie est un cancer mortel"
Une débilité sans nom, on peut aussi comparer la situation comme ça : C'est la même différence entre un vrai sportif et un culturiste .
Le culturiste a "l'air sportif" mais c'est un bon toxico qui est incapable de faire 500 mètres de marche sans être essouflé...
D'ailleurs à bien y regarder l'économie a énormément de points communs avec le culturisme : Dopants, régime gras/sec, déséquilibres en tous genres, problèmes physiologiques, U.V, maquillage "tan" etc.... (un handicapé volontaire qui pêche par narcissime comme l'économie. Moi, moi, moi et rien d'autre n'existe...)
La politique ?
Un honneur qui est devenu un métier et qui n'aurai jamais du le devenir .
Les gros comique se battent sur les sujets de moindre importance pour nous amuser mais qui laissent passer des énormités du camp adverse . (ce qui prouve bien que ce ne sont que des comédiens qui vivent en total décalage de la vie relle. Voir pire une complicité coupable)
Les banques ?
Ben là dessus c'est toujours plus facile d'argumenter en disant "pour nous sauver sauvons les banques" que de dire "sauvons les riches pour que l'oligarchie reste la même" . (je raccourcis et j'abuse mais c'est pas très loin de ça ...)
Tiens les gens ont la mémoire très courte et la révolte sélective : Il y a deux ans les états ont emprunté à 3% pour prêter aux banques à 4% sans se fier aux agences de notations pour décider du taux d'intérêts . (super, 1% de bénef ça ne permet même pas de couvrir les frais de fonctionnement du dispositif comme le révèle la cour des comptes. Donc c'est les citoyens Français qui payent les frais de fonctionnement )
Quelques années après les banques doivent nous prêter mais là c'est plus la même chanson, là les agences de notation sont prises pour référence .
La politique est morte et enterrée, les agences de notation imposent la politique économique des états . (disons ça à des anciens du milieu du siècle dernier et ils diraient que nous méritons largement d'être qualifiés de société irresponsable et aliénée)
Les affrontements gauche/droite Européenne ne sont que du vent, les enjeux de demain exigent une harmonisation Européenne dont nous savons que la gauche n'a que peu de latitude et la droite sans la gauche ne sert plus à rien .
Donc au point où nous en sommes nous pourrions très bien déclarer la fin de la démocratie et de toute forme de contre-pouvoir : Les marchés l'exigent ...
Le prôche orient, la politique internationale .
Fin de la guerre froide a exigé qu'on nous invente de toutes pièces un nouvel ennemi : Les pays Musulmans .
La grande rigolade sur laquelle je ne vais pas m'éterniser, pour résumer : "Est-ce raisonnable et crédible de nous remplacer la peur de la grande URSS par de petites tribues qui n'ont rien à voir avec la puissance de l'URSS" . (vous aviez peur d'un type de 150Kg sur-entrainé ? Vous allez avoir peur d'un type de 40Kg en malnutrition)
Franchement mon époque me fait rire, le XXi éme siècle est celui du défi contre toute logique et du déni de ce que nous avons appris en plus de 2000 ans .
La propagande du III éme Reich a trouvé son maître : La propagande du XXI éme siècle !
Bref tout cela pour dire que je ne trouve RIEN de crédible depuis quelques années .
Allez je vais encore parler du 11 septembre, le grand ballon d'essai du niveau d'acceptation de ce qui peut aller à l'encontre de toute logique .(sans parler de l'enquête torchée par des romanciers de série Z ...)
Comme beaucoup leur propagande et leurs conneries je les laisse à ceux qui aiment perdre leur temps à écouter des conneries que pas même un bonobo ne pourraient croire. (la différence entre les bêtes et nous c'est que seul l'homme peut être abruti total, l'animal ne niera jamais ce que l'empirisme lui a appris contrairement à l'homme)
Ceci-dit c'est très bien désormais nous savons que nous sommes plus cons qu'un singe.
Un singe ça apprend par empirisme et par mimétisme, l'homme récemment est capable de nier 99.99% de ce que des milliers d'années lui ont appris.
Bref, ils me font bien tous marrer à un point ...
Sun
Écrit par : Sun tzu | 24/08/2011
Salut Bertrand,
(je t'ai envoyé un mail au sujet de ton com d'aujourd'hui)
Mon pragmatisme vient de la vie professionnelle. Pas de doute. Travailler avec des Américains est aussi une raison.
Sur l'économie, La croissance n'est pas une nécessité, l progrès, oui. La vie n'est faite qu'une suite d'expériences, de ratés, de corrections. Chaînons manquants? Non, sauts d'étapes, Dérapage mais non contrôlé.
Bonne comparaison entre culturiste et sportif.
Sur la politique.
Les politiciens sont des comédiens. Ils ont la claque et les souffleurs dans une pièce dont ils oublient les paroles du texte écrit. Si c'était un métier, il y aurait un examen de passage et en plus, il n'y aurait pas de jeu de chaise musicale au petit bonheur la chance du poste vacant.
Sur les banques.
Elles ne devraient être que des dépositaires comme le sont quelques banques centrales. Elles ne devraient pas être cotées en Bourse. La nôtre l'est. Comme je le citais Seagel Act, je n'y reviens pas. Vendre des actions, des placements cela devrait être un autre métier. Des courtiers.
Les banques conservent les carottes pour l'âne.
Elles doivent les cultiver, les faire grossir "fructifier".
La agences de notations ont poussé le bouchon trop loin. Un pays n'est pas une société commerciale. Un pays ne peut pas tomber en faillite et remettre les compteurs à zéro. Le patron de S&P est rentré chez lui "dégradé".
Fitch et Moody's ne se sont pas risqués.
Elles sont juges et partis. Délits d'initiés potentiels.
Pour l'histoire: http://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_de_notation
La politique morte?
Si tu as entendu les dernières confidences des riches, sous la poussée de Buffett et de Gates, il y a de nouveaux "samaritains" qui se présentent.
Buffett, à partir de son bain, vient d'investir pour 5 milliards de $ (50.000 actions) dans Bank of America au travers de son holding Berkshire Hattaway. L'action avait beaucoup chuté. Dividendes espérés 6% par action.
Dès l'annonce, le titre décollait de plus de 25%.
Gauche et droite, j'y reviendrai par un article et par mon thriller.
II y a longtemps que j'avais apporté un com pour les billets de Morice. Je viens d'y passer. C'était son 10ème opus sur le sujet.
Écrit par : L'enfoiré | 25/08/2011
Guy
Je m’assoies bien lourdement sur leurs conneries, nous en sommes au stade pathologique.
Les politiques : Nous avons réussi à recréer la monarchie et avons abandonné l'idéal démocratique (mot galvaudé 99% du temps)
Les banques : Avec le soutien des premiers (politiques) ne sont ni plus ni moins que des racketteurs .
(plus personne aux guichets mais incontournables alors les frais augmentent alors que leurs charges baissent et leurs risques n'existent pas puisque les états les sauvent contre toutes les règles de la libéralisation des marchés. C'est carrément de la schizophrénie !)
Se mentir à soi-même pour se cacher la majeure partie des évidences est devenu un sport international de haut niveau .
Faut bien se raccrocher à quelque chose ça rassure et ça évite de culpabiliser d'être aussi cons ...
Les grands enjeux de demain (même demain tout court sans les enjeux) sont complétement incompatibles avec notre système mondial actuel c'est tout simplement incontestable sauf si demain ne signifie que 5 à 10 ans.
Donc mon constat est clair et net : Soit le système change radicalement très bientôt (mais on en entendrait déjà parler) soit les zélites savent que c'est dors et déjà foutu et que ce n'est plus la peine de changer quoi que ce soit sauf pour préserver les apparences et rassurer le citoyen lambda .
Pour moi c'est très clair,aucun politique actuel qui ne remet pas en question le système de A à Z ne devrait avoir le droit de prononcer le nom "écologie" ou "cohésion sociale" ou "santé publique", "justice", "justice sociale" car c'est absolument incompatible avec le modèle économique actuel . (je peux pas être plus clair)
Alors les trouillards qui n'osent pas se frotter à la puissance colossale de la corruption de notre système mondial actuel qui ne repose que sur ça (vent et corruption) ne peuvent en aucun cas nous offrir la moindre porte de sortie à l'impasse sociétale dans laquelle nous sommes .
Les états qui viennent au secours du cancer qui nous ronge, ce contre toutes les règles dictées par ce même cancer, ne laissent aucun doute sur le niveau de corruption et de perversion du système .
Y'a des moments ou il faut faire un choix ou se résigner à devenir un esclave dans un monde d'anarchistes.
Tout le reste c'est du vent !
Écrit par : Sun Tzu | 27/08/2011
Tiens, pour imager mes propos regarde où nous en sommes et comme la libre "concurrence" c'est en réalité une entente illicite :
Quand je recharge mon portable de 15€, l'opérateur ne me laisse qu'une semaine pour consommer mon crédit.
Passé ce délai même si je n'ai consommé que 10% du crédit rechargé, je perds la totalité du crédit restant.
Depuis quand est-ce que les unités virtuelles sont un produit périssable comme les fruits et légumes ?
Les "zélites" nous ont assez vanté les vertus de la libre concurrence qui sont sensées bénéficier au consommateur .
Le ministère public est sensé réguler les ententes illicites. (sans blague, ils on collé tous les sourds, muets, aveugles et manchot à cette tâche ou quoi ? )
Comment croire ne serait-ce qu'une seule minute que ce n'est pas un cas d'entente illicite sur les marchés vu que TOUS les opérateurs pratiquent ce racket . (autrement dit la qualification "entente illicite" ne laisse aucun doute raisonnable)
Arguments techniques à décharge = zéro. (nul besoin d'opérateur pour créditer le compte, pas d'obligation d'avoir un guichet ni des employés derrière, la partie technique est la même)
--
Hé bien on peut reprendre le même raisonnement pour les cartes de crédits et pas mal de rackets manifestent de la vie quotidienne. (encore une fois je précise que les entreprises n'ont JAMAIS été aussi riches dans toute l'histoire de l'humanité )
---
Carte de crédit = Pas de guichet, pas de guichetier, pas de charges sociales, pas de logistique pour gérer la présence/absence des employés, pas de papier pour tracer les transactions au sein de l'agence pas de temps de traitement informatique des opérations de guichet etc ...
Alors pourquoi (à part pour une entente illicite) est-ce que les frais bancaires ont été multipliés ??????
Voilà encore un exemple du niveau de crétinerie auquel nous sommes parvenus et c'est un exploit.
Dans le même temps et à la même période nos politiques ont osé nous vanter les mérites de la libéralisation des marchés . LOL faut être gonflé tout de même ....
Si nous faisions l'inventaire de tous ces petits rackets qui se sont accumulés, j'ai comme l'impression que nous pourrions rembourser la dette de nos états.
Personnellement, je n'aurai rien contre à ce que l'état saisisse toutes ces sommes dérobées par le biais d'ententes illicites et que ces entreprises continuent à nous facturer (voler) de la même façon mais soit obligées manu militari de rétrocéder le fruit de ce vol manifeste aux finances publiques pour les 100 prochaines années .
Voilà je suis LE type qui a comblé la dette de la France très simplement et en une idée qui regroupe justice civile/pénale/sociale/ .
Comme quoi si nous étions dirigés par des gens honnêtes la terre tournerai un peu plus rond et la justice ne serai plus un hochet à deux vitesses ...
---
Je te laisse calculer les centaines de milliards d'euros qui changent de poche par le système d'ententes illicites évidentes mais contre lesquelles nos chers états ne font absolument RIEN .
---
Les impôts sont capables de majorer de 30% l'impôt sur le revenu d'un smicard pour une minute de retard dans le dépôt de sa déclaration mais font cadeau des 30 millions d'euro au comptable de Mme Bétancourt quand ce dernier rend la déclaration d'impôts de cette dernière quelques jours en retard)
Justice ? Égalité devant la loi ? Où ça ?
Il n'en reste que le type qui a fait ce cadeau à Bétancourt devrait déjà dormir en prison pour abus de biens sociaux ... (hé bien oui il a offert 30 millions d'euros de la cagnotte nationale a une très bonne amie apparemment )
La fiscalité là c'est la grande poilade, je pourrai te parler des niches fiscales et de comment elles se décident en un article de 500 pages ....(et c'est certainement pas pour l'intérêt de l'état donc l'intérêt général .... Loin de là... a ce sujet aussi j'ai le remède : Fleury-Mérogis ! )
On peut continuer cet inventaire à l'infini....
Comment voudrais-tu que je sois pas tordu de rire quand je vois nos zélites zélotent à la TV en train de nous parler de réduction des dépenses de l'état, que l'heure est grave etc ....
A mes yeux ils ont à peu près la crédibilité de....de... J'ai beau chercher je ne trouve pas ....
Écrit par : Sun Tzu | 27/08/2011
Je vais laisser parler la nouvelle patronne du FMI, pour te répondre.
Christine Lagarde selon le texte de son discours:
«Nous risquons de voir la reprise économique dérailler»
La réduction du déficit «reste un impératif» mais les politiques macroéconomiques «doivent soutenir la croissance», a affirmé la directrice du FMI lors d’un séminaire de la banque centrale américaine.
L’économie mondiale fait face à des risques «croissants» et les «options de mesures» de soutien sont «plus réduites qu’auparavant», a déclaré la directrice générale du FMI. Il reste toutefois des solutions et agir de façon déterminé «aidera à dissiper les doutes», a-t-elle ajouté lors d’un discours à Jackson Hole, dans l’ouest des États-Unis, à l’occasion du séminaire international de politique monétaire annuel de la banque centrale américaine. «L’économie mondiale continue de croître mais pas encore assez. Certaines des principales raisons de la crise en 2008 ont été abordées mais pas de façon adéquate».
Ces risques «ont été aggravés par la détérioration de la confiance et le sentiment croissant que les responsables politiques n’ont pas la conviction, ou tout simplement la volonté, de prendre les décisions nécessaires». «Les enjeux sont clairs : nous risquons de voir la fragile reprise économique dérailler.» La réduction du déficit «reste un impératif» mais les politiques macroéconomiques «doivent soutenir la croissance», selon la directrice du FMI. «Les politiques monétaires doivent aussi rester très accommodantes, le risque de récession étant plus élevé que celui de l’inflation », notamment en raison de la hausse des prix de l’énergie et de l’alimentation, a-t-elle insisté.
Vendredi, le président de la banque centrale des États-Unis Ben Bernanke avait, lors de cette même conférence, appelé le gouvernement et le Congrès à prendre des mesures budgétaires pour compléter son action de soutien à l’économie.
En Europe, les pays doivent régler le problème de leur dette et surtout les banques «ont besoin d’une recapitalisation urgente». « C’est la clé pour couper la chaîne de contagion», a-t-elle souligné. Pour y parvenir, les établissements bancaires devraient «d’abord chercher auprès de fonds privés» et «utiliser des fonds publics si nécessaire».
Aux États-Unis, les responsables politiques doivent «trouver le bon équilibre» entre la réduction de la dette et le soutien à la croissance et les problèmes liés à l’immobilier, comme les saisies ou les prix en baisse des maisons, doivent être réglés.
Christine Lagarde et le président américain Barack Obama se sont entretenus vendredi et se sont mis d’accord sur la nécessité de relancer dans un avenir proche la croissance et l’emploi tout en stabilisant à moyen terme les comptes publics.
(sources : http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-08-27/lagarde-nous-risquons-de-voir-la-reprise-economique-derailler-859093.php)
Écrit par : L'enfoiré | 28/08/2011
bjr
tout à fait d'accord sur "bis repetita": "on éteint le feu en jetant de l'essence sur le feu" (Geert Noëls):
il faut mêmes taux et précompte dans toute la zone euro (ou les 27): c'est évident !!!
bvr
Écrit par : Bernard VR | 28/08/2011
2010 Dette de la France 1600 milliards d'euro.
Montant de la fraude fiscale 45 milliards d'euro par an....
Bouclier fiscal 3 milliards d'euros par an ....
En 2008 le petit Sarkozy a décidé de créer une liste noire des paradis fiscaux :Anguilla - Belize - Brunei - Costa Rica - Dominique - Grenade - Guatemala - Iles Cook - Iles Marshall - Iles Turques-et-Caïques - Liberia - Montserrat - Nauru - Niue - Oman - Philippines - Saint-Vincent - les Grenadines.
Je laisse à tous le loisir de constater tous les pays manquant à l'appel, c'est se foutre ouvertement du monde petit Sarkozy !!!
En 2010 la France laissait un délai de trois mois aux contribuables les plus riches pour déclarer les montants de leur évasion fiscale au fisc et échapper à toute sanction sous quelque forme que ce soit !!!!!
Ce qui laisse supposer qu'avant cette date l'évasion fiscale était légale ...(droit coutumier n'est pas droit)
Désolé mais dans toutes les affaires de trafic la justice Française procède de la même façon : Estimation des sommes, de la durée et de la cadence du trafic afin d'évaluer une amende rétroactive SANS préavis : Pourquoi est-ce que cette mesure d'égalité devant la loi n'a pas été prise ? (corruption et financements occultes obligent !)
Je te laisse le soin de calculer 45 milliards d'euros sur 30 ans = 1300 milliards d'euro !!!! (sans compter les intérêts je leur en fais cadeau )
Hé bien voilà la preuve qu'en moins de dix minutes j'ai réduit la dette de la France de 1600 milliards d'euro à 300 milliards d'euros . LOL
La crise de la dette et toutes ces conneries c'est du vent !
Quand 60 millions de citoyens risquent de faire un bond social en arrière de 50 ans y'a aucune question à se poser l'intérêt général prime sur tous les intérêts particuliers et sur toutes les formes de corruption et de clientélisme .
Tant que ce raisonnement n'effleurera pas le débat public MES politiques n'auront à mes yeux pas plus de crédit que le pochtron qui se cuite tous les jours au coin de ma rue .
-------------
Avec une politique enfin juste et l'égalité devant la loi pour tous je me paye non seulement le luxe de combler 1300 milliards d'euro de déficits publics mais en plus les 45 milliards d'euro par an que je récupère me permettent de stabiliser les comptes publics sur le long terme.
Tout le reste c'est du vent et du baratin .
Quand un citoyen lambda ne paye pas ses impôts ou triche c'est le redressement fiscal assuré et tous ses comptes sont gelés jusqu'à remboursement de sa dette.
L'administration des impôts ne s'occupe pas de savoir si il pourra payer son loyer, sa bouffe, ou son essence pour aller bosser ....
Je n'irai donc pas pleurer sur les pauvres fraudeurs qui gagnent 1000 ans de smic en une seule année, c'est déjà pas mal que je propose de reprendre ce qu'ils ont volé sans proposer de leur saisir jusqu'au dernier centime et les foutre en taule pour le restant de leurs jours . (qu'un smicard vole une poule je peux le comprendre mais qu'un ultra blindé jongle pour se gaver un peu plus : aucune pitié possible !)
---
Je vais être bien emmerdé pour voter en 2012, d'un côté un truand et de l'autre des gens qui défendent DSK et disent qu'il sont surpris alors que cela fait près de 20 ans que tout le monde en France connait ses tendances maladives . (tout comme celles de Frédéric Mitterrand protégé tant par la droite que la gauche alors qu'il a écrit et publié ses délires )
L'oligo-monarchie-élective ...
Ceci-dit je ne mords pas, j'argumente mon profond dégout et du manque de la moindre molécule de crédibilité des types pour lesquels je vais bientôt devoir aller veau-ter ...
Écrit par : Sun Tzu | 28/08/2011
Je ne suis pas dupe je précise.
Je sais pertinemment que le monde des voleurs de fonds publics et les politiques sont copains comme cochons.
Je suis conscient de l'argument propagandiste consistant à dire "faut pas faire fuir les riches" , ceci-dit les ultra blindés habitent où ils veulent c'est certainement pas l'application pure et simple de la loi qui les fera fuir sinon ils seraient déjà partis depuis longtemps .
Ils prennent un malin plaisir à mélanger "politique et finance internationale avec politique nationale", mais chez moi ça ne prend pas .
La propagande à la mode en Europe c'est l'utra libéralisme sauvage, à bien y regarder la Chine et les USA sont un milliard de fois plus protectionnistes que nous .
Le comique c'est que désormais c'est nous qui allons pouvoir taxer les USA de communisme et de protectionnisme économique .LOL (On pourrai parler de vente liée avec Microsoft pour commencer)
On aurai voulu mettre l’Europe à genoux et la rendre non concurrentielle face aus USA qu'on ne n'y serai pas pris autrement ! (dois-je reparler de la législation UE et de qui l'a écrite, encore bravo à nos euro-des-put-hé !)
Plus que jamais il est vital de mettre en place ce que j'ai proposé sur un article de PJCA, rien d'autre que la viabilité de notre planète est en jeu .(on le verra dans ton article de septembre)
L'ennemi il faut pas aller le chercher chez les intégristes, l'ennemi est chez-nous et dort dans les ors de la république .
Ce qu'il faut faire avec nos politiques pour "survivre" j'en ai parlé en détail dans mes commentaires là : http://les7duquebec.wordpress.com/2010/11/15/le-scenario-du-mieux-2/
Direction vers une 6ème république ou direction vers la mort de toute molécule de république par un cancer entretenu de longue date, on a tout simplement pas le choix .
Écrit par : Sun Tzu | 28/08/2011
http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=pourquoi-les-quatre-piliers-economiques-du-monde-seffondrent-sous-leur-propre-poids&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=Friedman%2C%20pilier%2C%20Chine%2C%20Etats%20Unis%2C%20Europe%2C%20Chine%2C%20Moyen%2DOrient%2C%20mod%E8le%2C%20consommation%2C%20dictatures%2C%20dettes&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 30/08/2011
Super concis ce constat est incontestable, bravo à Thomas Friedman.
Je pense que tu t'attendais à ce que je te parle de ça : http://news.google.fr/news/story?pz=1&cf=all&ned=fr&topic=n&ncl=dMYnBDCJw0goAfMLgj71G_NT571DM
C'est marrant je te parlais justement de Bettancourt et de mes propositions anti-corruption dans "le scénario du mieux2" ....
L'année va être dure pour l'UMP, entre ça plus les élections, l'affaire Tapie pour laquelle les Français ont payé tant le Crédit Lyonnais que des centaines de million d'euros à Nanard, plus toutes les affaires mafia/pognon dans lesquelles on retrouve les mentors de Sarko, Balladur et Pasqua le corse ...
On a plus l'impression de lire "bienvenue dans la mafia" qu' "une famille formidable" .
Ça va être très difficile de prendre des décisions collectives pour relever les défis dont parle Friedman, les politiques sont si corrompues qu'ils n'ont pas beaucoup d'indépendance, donc de marge de manœuvre .
J'ai comme une grosse impression que si nous voulons avancer, il nous faut à tout pris nettoyer au Kascher, la racaille afin de redonner aux états la liberté d'action politique dont ils sont sensés jouir .
(quand je peins un mur je le fais du haut vers le bas et non du bas vers le haut, pour le Kascher, c'est pareil sinon la merde du haut tombe sur le bas que je viens de nettoyer ... Tu comprends l'image, elle marche dans pas mal de domaines ...)
Écrit par : Sun Tzu | 31/08/2011
Tant qu'on parle de fric et de crise de la dette etc...
Tant que je crie le manque de crédibilité des politiKs dans mes commentaires parlons des niches fiscales ;-)
http://www.latribune.fr/journal/edition-du-1004/politique-france/399956/impots-les-niches-fiscales-les-plus-folles.html
Campant sur ses positions quant au devenir du bouclier fiscal et empêtré dans le débat sur la justice de l'impôt, le gouvernement s'est engagé à plafonner ou réduire certains avantages. La France n'en manque pas, avec plus de 500 niches qui coûtent 74 milliards d'euros par an à l’État. Florilège.
En 2010, les niches fiscales et sociales représentent un coût de 100 milliards d'euros sur les finances publiques (74 milliards pour les 506 niches fiscales). Nouvel abaissement du plafond global des niches applicables à l'impôt sur le revenu, suppression de certains dispositifs, un peu des deux... Le chantier est ouvert mais le terrain est miné. L'échantillon ci-dessous prouve à quel point s'attaquer aux plus coûteuses ou aux plus populaires aurait des conséquences sur l'emploi d'un secteur ou sur le pouvoir d'achat d'une catégorie de la population. Ce sera au ministre du Budget de trancher entre l'efficacité économique des dispositifs, l'impératif de redressement des finances publiques et la justice fiscale.
J'ai le détail de ces 500 niches et je te l'ai envoyé par mail, constates que le budget des niches ne concerne qu'une infime minorité de citoyens mais coûte à l'état plus que TOUTES les aides sociales réunies .
A savoir que la fraude aux aides sociales (honte à eux) coûte 80 millions d'euros, une goutte d'eau par rapport à la fraude fiscale légalisée par les politiques qui porte le nom de niche fiscale qui se compte en DIZAINE MILLIARDS d'euros .(bien sur à cumuler avec l
Écrit par : Sun Tzu | 31/08/2011
Laurent Wauquiez ministre de l'emploi enchaîne les déclarations à l'emporte pièce ce matin, hard-core le type :" Il faut encore durcir la vie des demandeurs d'emploi et réduire ce qu'ils perçoivent"
Ça tombe vraiment mal après que certaines curiosités apparaissent au budget dont des affaires politicologue-financières .
Le même moment où les promesses de Khadafi à Sarko ont été tenues, on y voit plus clair sur l'affaire Elf/Karachi et les méthodes employées .
Bon, je suis pas un innocent, je sais que ça nous a rapporté plus que coûté et que ça a permis de libérer les infirmières Bulgares ...
Écrit par : Sun Tzu | 01/09/2011
Le capitalisme hors la loi, par Marc Roche
Dommage que ce livre sorte après les vacances. Il aurait fait une bonne lecture de plage, divertissante, facile. On s'y promène comme dans une brocante, dans des chapitres plutôt brefs qui sautent d'un sujet à l'autre sans grande logique, sans autre but défini que de nous faire entrevoir les " coulisses du casino " financier mondial (titre de la première partie mais qui s'applique également à la seconde). Marc Roche, correspondant du Monde à Londres, y déploie tout son talent de journaliste pour croquer des personnages et nous faire comprendre, un peu, à travers eux, le rôle des îles Caïmans, des agences de notation, des spéculateurs, des relations incestueuses entre finance et politique, des avocats, des fonds souverains, etc. Si le lecteur termine le livre avec l'envie d'aller plus loin pour comprendre la finance, c'est pari gagné.
Texte prophétique, considéré par de nombreux économistes comme le plus subtil et le plus intelligent jamais écrit sur le capitalisme, Le capitalisme peut-il survivre ? offre une introduction à la théorie de la destruction créatrice, élaborée par Schumpeter, selon laquelle les innovations dans les économies capitalistes fragilisent la position des entreprises bien établies en même temps qu’elles ouvrent des voies inédites de croissance économique. Parce qu’il éclaire le paysage souvent chaotique du capitalisme mondial, ce texte peut être lu aujourd’hui comme un précieux guide de l’économie globale.
Joseph Schumpeter (1883-1950), professeur à l’université Harvard, est un des plus grands économistes du XXe siècle.
Écrit par : L'enfoiré | 07/09/2011
Spéculation sur la nourriture
http://www.youtube.com/watch?v=rpM9XxJ-vo4&feature=player_embedded
Écrit par : L'enfoiré | 07/09/2011
Le déclin et la chute... De tout et de tous
Avant le 11/9, Goldman Sachs avait prédit que les BRIC (le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine) feraient partie des plus grosses économies du monde, mais pas avant 2040. Une décennie plus tard, la Chine est déjà le N°2, l’Inde est dixième, et même la Russie s’en rapproche. En PPA (parité de pouvoir d'achat), une méthode alternative de comparaison des pays qui compare les pouvoirs d’achat, c’est même encore plus patent : la Chine est seconde, l’Inde est quatrième, la Russie sixième, et le Brésil, septième. Alors que l’économie américaine s’est développée de moins de 1% depuis 2007, celle de la Chine a gagné 45%. Pas étonnant que Jim O’Neill, le père de l’acronyme « BRIC », avait averti que les Etats Unis et l’Europe ne dirigeraient plus le monde.
Pour beaucoup d’experts, désormais, c’est l’Asie qui domine le monde, et dans les 30 prochaines années, les 5 premières puissances seront la Chine, les Etats Unis, l’Inde, le Brésil et le Mexique. L’Europe de l’Ouest n’y aura plus sa place.
Le capitalisme ne vit pas un clash à proprement parler, écrit Pablo Escobar dans Asia Times, il vit un clash de civilisation.
Les Etats Unis
- Trois évènements ont marqué le tournant pour les Etats Unis :
Les attentats du 11/9
L’invasion de l’Iraq
La crise financière de 2008.
- Depuis, l’Amérique n’est plus une référence, elle est devenue une puissance « pétrifiée » et « opérant en pilotage automatique ».
- Toutefois, les Etats Unis sont toujours l’économie la plus forte du monde, le dollar est toujours la devise mondiale de référence et l’armée américaine est toujours la plus puissante, et la plus présente tout autour du monde.
- Mais politiquement, c’est un pays en déclin, oscillant entre un « populisme boiteux et une orthodoxie rassie ». « C’est un pouvoir géant enveloppé dans une paralysie politique et économique », incapable de développer une stratégie de sortie.
L’Europe
- Elle est condamnée à décliner tant qu’elle sera engluée dans sa crise financière.
- Elle demeure toutefois le plus gros marché du monde. Dans certains domaines de compétences technologiques, elle est au même niveau ou dépasse les Etats Unis.
- Ce sont les démocraties européennes qui ont inspiré le Printemps Arabe, pas le système politique américain. Et les grandes villes d’Europe, Londres et Paris, restent les places de prédilection pour la diversification des portefeuilles des fortunes asiatiques.
- Pourtant, avec des dirigeants comme le « néo-napoléonique Président Nicolas Sarkozy », le « Premier Ministre David (d’Arabie) Cameron, le Premier « Silvio (« bunga bunga ») Berlusconi, et la Chancelière Angela (« Chère Prudence ») Merkel, l’Europe manque de leaders créatifs et compétents.
- Presque la moitié des jeunes Espagnols est au chômage, et dans le reste de l’Europe, environ 20% des jeunes n’arrivent pas à trouver du travail. En France, 13,5% de la population est officiellement pauvre, et vit avec moins de 1000 euros par mois. Dans beaucoup de pays d’Europe de l’Ouest, l’Etat a « brisé le contrat social », et comme l’ont clamé les « Indignados » espagnols, « Nous ne sommes pas contre le système, c’est le système qui est contre nous ».
- Mais l’Europe pourrait s’offrir des opportunités en se tournant vers l’Asie. Elle pourrait offrir le modèle de sa société, son économie, et sa culture à la Chine, l’Inde et la Russie, tout en développant des contact avec la Turquie, le reste du Moyen Orient, l’Amérique Latine, et l’Afrique, mais hors de l’OTAN.
L’Asie
- On assiste à l’émergence d’une classe moyenne, pas seulement en Chine et en Inde, mais aussi en Indonésie (population de 240 millions), au Vitenam (85 millions). En Chine, 300 millions de gens vivant dans des zones urbaines, soit 23% de la population, gagnent des salaires réguliers et leur économie représente déjà les 2/3 de l’Allemagne. Selon McKinsey, 190 millions de foyers chinois forment la classe moyenne, et en 2025, elle devrait gonfler de 75%, pour atteindre 372 millions de foyers.
- En Inde, 15 millions de foyers vivent avec plus de 10.000 dollars annuels sur une population de 1,2 milliards d’individus, toujours selon McKinsey. Dans 5 ans, il devrait y en avoir 40 millions, ce qui correspond à 200 millions de personnes. Un salaire de 10.000 dollars permet de vivre très confortablement dans ces régions du monde.
- Selon Nomura Securities, les ventes de détail de la Chine dépasseront celles des Etats Unis dans 3 ans.
- La Chine détient 3200 milliards de dollars en réserves de change, 40% du total mondial.
Conclusion :
- Les « ogres mythiques de notre monde », c'est-à-dire Oussama Ben Laden, Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Mahmoud Ahmadinejad, tous Musulmans, de façon notable, agissent comme des « trous noirs » qui absorbent nos peurs. Mais ils ne sauveront pas l’Ouest de son déclin.
- 10 ans après les attentats du 11/9, l’évènement majeur de 2011 est le Printemps Arabe, et la conquête de la liberté et de la démocratie des peuples arables, alors que l’Ouest sombre dans la peur, la crise économique, l’islamophobie, et que des émeutes éclatent un peu partout. L’OTAN a donné un coup de main qualifié d’ « humanitaire » à ces mouvements pour redorer son blason. Mais ces tentatives ont été minées par le pouvoir médiéval saoudien et leurs alliés du Golfe Persique.
- Désormais, la mission de l’OTAN est d’essayer de maintenir le pouvoir de l’Europe et des Etats Unis, et de tenir les BRICS et les « indigènes » à l’écart.
- Dans les pays occidentaux, les classes moyennes sont désespérées.
- Le monde retient son souffle dans l’attente de la chute des pays de l’Ouest, un à un.
Quand le capitalisme doit être porté aux urgences, ceux qui paient la facture d’hôpital sont toujours les plus vulnérables – et la facture est toujours payée avec le sang », conclut Pablo Escobar.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-declin-et-la-chute-de-tout-et-de-tous&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=capitalisme%2C%20d%E9clin%2C%20n%E9o%2Dlib%E9ralisme%2C%20%E9mergents%2C%20classe%20moyenne%2C%20contrat%20social%2C%20mod%E8le&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 03/10/2011
Une vidéo longue mais intéressante, tout à fait d'actualité
http://www.youtube.com/embed/TLjq25_ayWM?rel=0
Écrit par : L'enfoiré | 20/07/2012