29/07/2011
Un nouvel ordre mondial ?
Un dossier de l'Echo énumérait les enjeux d'une révolution appelée "Le nouvel Ordre mondial". Chaque joueur y tente de conquérir le monde. L'Oncle Sam n'est plus seul à décider du monde. Il doit s'arranger avec des concurrents tout aussi peu conciliants. Dans cette partie d'échecs, trois parties : la technologie, l'énergie et l'économie. La technologie dans les domaines militaire, spatial et Internet. L'énergie par la conquête des ressources naturelles, fossiles ou durables. L'économie, comme moelle épinière, avec ses propres règles spécifiques, souvent non standardisés, non solidaires qui se cachent derrière les sourires coincés, affichés lors des G8 ou G20.
La technologie (Entre la bêche et le semi-conducteur):
La technologie a influencé tous les domaines de l'ordre mondial, lisais-je. C'est peu dire.
Une anecdote raconte que, le 28 mars 2011, une femme géorgienne âgée avait sectionné, par inadvertance, un câble de fibre optique avec sa bêche. On l'appellera la "hackeuse à la bêche". Arménie, Azerbaïdjan et Géorgie étaient privées partiellement de connexion internet.
...
Le virtuel s'est substitué au réel. Intimement lié, le Web a imité la rue qui renvoyait, à son tour, l'ombre du Web. La guerre du réel se retrouve dans une cyberguerre. Les pirates du virtuel se sont cachés derrière des pseudonymes d'Anonymous et prennent une nouvelle forme de guerre dans laquelle tous les coups sont permis. Le "business model" du piratage reste lucratif comme dans le monde du réel en Somalie. La sécurité des données du Web est un mythe dans lequel le citoyen espère qu'il ne sera pas impliqué. Pas de paranoïa, tous comme les logiciels, les circuits intégrés peuvent très bien être des "kill switches" insérés par ceux qui les construisent.
La sécurité absolue, c'est se retirer d'Internet, tirer la prise de l'électricité du PC, ensuite. Tout est susceptible d'être piraté sur la Toile. Plus il y a de consommateurs, plus il y aura de chance d'attirer les pirates.
Le "hackisme" est plus qu'un sport de jeunes. Le vol de données est un business de groupes organisés car les données ont une valeur intrinsèque revendable.
Wikileaks attaqué et ce sont les réseaux qui se retrouvent bloqués par des envois concentrés vers leurs sites en provenance de commandos anonymes.
Personne ne connaît le nombre de PC infectés par des virus et qui deviennent des zombies, des "botnets", à l'insu de ses utilisateurs. Les antivirus agissent rétroactivement.
Si, en réel, le réseau Facebook correspondait à un pays avec 500 millions d'utilisateurs qui devenaient des habitants de ce pays, il représenterait 7,2% de la population mondiale, l'équivalent de l'Union européenne, 4,5% pour les Etats-Unis, 17,5% pour l'Inde et 19,27% pour la Chine. Est-ce grave ? La force réside dans son audience qui le rend presque invincible et, en même temps, indispensable pour la stratégie commerciale et privée de la population. La frontière entre privé et public, en est devenue ténue. Pourtant, Facebook a ses propres règles d'utilisation, décrites dans leurs propres règles, qui ne respectent pas totalement les règles démocratiques. Jouer au dictateur devient, ainsi, tout à fait possible par rapport à une législation nationale. A quand le drapeau Facebook ?
Un bug de l'informatique à l'école ? La « fracture numérique » se situe moins au niveau de l'accès aux TIC (technologies de l'information et de la communication) que dans l'usage qui en est fait » était-il constaté.
Au niveau militaire, la technologie a pris des allures en dents de scie, réactive comme le sont des pompiers à la suite de drames.
L'Angleterre était la reine sur les mers du monde. Pour des raisons de rationalisation, d'austérité, elle n'est plus que l'ombre d'elle-même. Le porte-avion "Ark Royal" sur lequel décollaient les Harriers en décollage vertical, a été mis au rancart. Cette tendance s'est propagée en Europe qui compte sur l'OTAN pour sa sécurité. La Chine est en expansion dans le monde mais aussi dans le domaine militaire "Made in China", comme symbole de puissance et surtout pour restreindre le déploiement des forces étrangères. Le budget militaire de la Chine ne dépasse pas le 5ème des dépenses militaires américaines, mais elle se perfectionne.
La course à l'espace est en panne de rêves aux États-Unis. Les navettes prennent place dans les musées. L'aventure s'est révélée trop coûteuse. Le déficit budgétaire a atteint la limite autorisée des 1.400 milliards de dollars. Les Républicains s'opposent à augmenter les plafonds de la dette américaine.
Dans ce tourbillon de nouvelles "pompiers", les grands projets futurs se décident sans enthousiasme.
Dans la Communauté européenne, l'ESA devra donner un meilleur rapport qualité-prix que la NASA si elle veut continuer. Pas d'ambitions exagérées. Galileo et GMES comme programmes essentiels. Un lien artificiel entre le public et le privé est devenu la seule collaboration pour continuer encore.
La Russie a décidé de travailler en collaboration entre partenaires. Attentiste.
L'Inde n'a pas ce souci de fierté nationale et poursuit des objectifs utiles d'observations de la Terre.
On joue pourtant au stratego spatial en Chine qui reste cavalier seul, fierté nationale oblige, dans un processus de rattrapage avec le projet de sa propre station orbitale. Jusque quand ?
"The Carlyle Group" est un réseau politique qui investit dans les technologies à finalité militaire. Il s'est vu détrôné par la crise au profit de Goldman Sachs.
Yassou (traduction "salut") disait Zorba le Grec, en dansant, le sourire aux lèvres. Il est vrai que, ces derniers temps, on ne danse plus, en Grèce. On ne fait plus que compter et on rit jaune. Et ce n'est pas à cause de Michael Cacoyannis, son réalisateur, qui vient de mourir et dont on ne se souvenait même plus du nom.
Non, vraiment, pas d'OVNI sous le soleil. Objets Vivifiants Non Identifiés, s'entend.
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L'énergie (Métaux rares et courbettes diplomatiques):
Une autre anecdote: Juillet 2009, l'Australien Stern Hu est accusé d'espionnage et de pots-de-vin en Chine. Dans ce pays, on ne rigole pas du tout avec cela. On "liquide" les fautifs. Orage diplomatique entre les deux pays. Il s'agit d'un échange de "bons procédés". Rio Tinto a mis des bâtons dans les roues du "numéro un chinois" de l'aluminium, Chinalco. Pas question d'entrer dans le conseil d'administration en augmentant son actionnariat. Le comble : le chinois "Minmetals", avec ses mines de cuivre et d'or et "Lynas Corp", actif dans les métaux rares, sont repoussés vers la sortie. C'est décidé, on ne vendra pas de steaks de kangourou en Chine, cette année-là... L'année suivante, le Premier australien faisait une visite en Chine: "Notre relation avec la Chine est en bonne forme", disait-il ensuite, sans rire, devant les journalistes. Pensait-il à la même chose?
L'énergie des hommes est confrontée aux matières premières et à la fuite de leurs politiques.
Désormais, les matières premières dessinent le monde en permanence en fonction de leurs disponibilités.
L'histoire du pétrole, Eric Laurent en avait parlé en détail dans la "Face cachée du pétrole". C'est presque de l'histoire ancienne comme des fossiles vivants dans les mains de paléontologues.
Le directeur général adjoint de GDF Suez, Dirk Beuwsart affirmait "Le passage à l'énergie durable est une illusion. Les prévisions de la demande énergétique devrait doubler d'ici 2050. Tout dépend toujours des quantités disponibles et du coût d'exploitation. L'Europe n'a pas développé une politique d'approvisionnement énergétique avec une petite chance par le gaz. Une grande partie des ressources sont concentrées dans un nombre limité de régions". Ce qui devait avoir fait sortir les écologistes de leurs gongs. Mais cela pourrait faire frémir les consciencieux de l'avenir.
Le Groenland, un eldorado inexploité ? S'il n'y avait les conditions extrêmes de ce continent glacé et donc le prix pour l'exploiter. L'Islande avec ses volcans, un autre eldorado. "Le réchauffement climatique met à jour de nouvelles opportunités", dit "Hudson Resources". Mais, est-on prêt à tout sacrifier, joyeux des désastres de nos méfaits ? Entretemps, le réchauffement climatique n'a pas encore dit son dernier mot. Heureusement, jusqu'à présent, l'Antarctique a réussi à se préserver de trop de perversions des États.
La fameuse "révolution des gaz de schistes" fait beaucoup parler d'elle. Des gaz emprisonnés dans des roches schisteuses mieux répartis que les autres hydrocarbures. Entre 2.400 et 11.000 milliards de m3 présents, rien que dans le sous-sol néerlandais. Le problème, c'est la technique pour aller le pomper entre 1000 à 2000 mètres, puis à l'horizontale au travers d'argile et la pollution qui apporte une menace pour l'environnement. Le film "Gasland" l'explique. La Pologne, l'Estonie seraient pourtant, les plus pressées pour se lancer dans l'aventure. C'est devenu une nouvelle histoire d'eau dans le gaz, qui passerait du figuré au réel, via la politique.
L'alimentation a généré la ruée vers des terres fertiles entraînant une pénurie latente. La flambée des prix en 2008 a semé la panique. On spéculait dans des bulles artificielles. La crise était là, on s'est écrasé. On croit s'en sortir et on repart. La pénurie est devenue structurelle avec toujours plus de demandes. Pénurie d'eau potable et épuisement des réserves alimentaires. Des entreprises étrangères s'approprient de terres en usurpant les paysans locaux qui, dindons de la farce, n'ont pas les moyens de revendiquer leurs droits sans titres de propriété officiels. "China-Afrika Development Funds" est doté de 5 milliards de dollars pour établir des contrats à bas prix. La solution, enrayer la famine en surface avec une location mais payée en monnaie de singe. Lester Brown parle d'émeutes de la faim dans le futur suite à de mauvaises récoltes. Un autre coup d'épingle dans la "bulle alimentaire". Le pétrole contre nourriture n'est même plus d'actualité. Le principe a seulement évolué, shifté vers d'autres ressources naturelles, comme l'eau.
Sans le Nil, l’Égypte n'existerait pas, dit-on et c'est vrai. L’Égypte s'est toujours octroyé un droit de regard sur tout son court, alors qu'elle est en aval et à l'embouchure. Pour ses besoins énergétiques, elle a été jusqu'à déplacer sa propre population pour construire le barrage d'Assouan. Le Burundi, l'Éthiopie en amont veulent leur part. Le Kenya, l'Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie avaient déjà paraphé un traité de partage des eaux du Nil. Le Nil Bleu fournit le plus de débit et à sa source au Lac Tana, en Éthiopie, pays qui n'en exploite que 0,3%.
Le problème de l'eau devient crucial partout. Il resurgit près des fleuves du Colorado, du Jourdain, du Gange, du Danube...
Une Terre bien plate où tout le même serait servi de la même façon, en eau, en nourriture, en soleil, en énergie aurait pu éviter cela. Cela aurait-il été une évolution sans contestations, sans vases trop ou trop peu communicants?
Ne faut pas rêver, surtout éveillé.
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L'économie (Vol d'oiseaux et mauvaises augures):
Vol au-dessus d'un nid de coucous ou vol d'oiseaux de mauvais augure ? De toutes manières, des oiseaux de toutes les couleurs. Le nouveau jeu, "Angry Birds" est un oiseau qui tire à lui, tout ce qui vient à sa portée. Time is money. "Atos Origine" vient de supprimer les comptes d'email pour ses salariés. C'est Facebook qui devient la base de partage des informations. Plus de formules de politesse. Du concis, précis et visible par tous et pour tous.
L’espionnage industriel, c'est pour les autres. L'affaire Renault était un mirage. Le vieux routier de l'économie George Soros a une théorie qui d'après lui, fonctionne, la réflexibilité. Le "Hedge Fund Quantum" qu'il a créé, a fait un carton. Le 16 septembre 1992, lors du "Black Wednesday", il pariait sur la baisse de la Livre Sterling et il empochait 1 milliards de dollars dans l'opération. Le serpent monétaire perdait la Livre. Intuition ou expérience ? A 81 ans, Soros va rendre son tablier. Il vient de fermer Quantum aux investisseurs externes et rend les avoirs de ses clients.
La "voiture économique" est partie depuis dans un dérapage incontrôlé sur glace. A bord, on contre, instinctivement, le volant dans l'autre sens, avant de remettre la voiture, par à coup, sur la ligne droite de la route. Faire cohabiter marchés et pouvoirs publics, c'est faire travailler le frein et l'accélérateur avec, en plus, la sophistication du GPS et du limiteur de vitesse.
Le Consensus de Washington de la libre-circulation des capitaux est quasiment mort. La Chine utilise le dollar à l'extérieur et le yuan à l’intérieur. A y réfléchir, les dirigeants chinois ont raté une occasion de laisser leur monnaie s'apprécier pour contenir la hausse actuelle de ses prix. La BCE, elle, a pour seul objectif de combattre l'inflation. La FED, c'est l'emploi et la stabilité financière qui la préoccupe. Le crash des crises systémiques étaient à l'horizon du possible des banques. Le jeu de la réciprocité n'a pas joué pour les banques chinoises. La concurrence n'existait pas sur un pied d'égalité : désir de démocratie contre parti unique.
Nokia, qui était "number one" jusqu'en 2007 dans le marché des portables, s'est vu récemment déclassé, dépassé. La société se retrouve en 3ème place. Fin mai dernier, Nokia plongeait de 17% en Bourse. En cause, la prolifération de managers, une mauvaise compréhension des désirs des consommateurs qui a entrainé des erreurs de stratégie. Passer leur temps à créer des présentations Powerpoint sur tout et rien, par "slide makers" et plus veiller à sa sécurité qu'à l'évolution des marchés. Une réduction des coûts et mauvais choix des priorités. Milliards d'euros dans la R&D, structure bureaucratique et projets hors besoins des consommateurs comme clous dans les chaussures. L'iPhone est arrivé et le dérapage a commencé. Les consommateurs semblent préférer se tourner vers les modèles utilisant le système Android de Google ou vers les smartphones Apple. Depuis, la rumeur encercle Nokia et voient Samsung comme un repreneur potentiel du géant finlandais.
Les entreprises actives dans les hautes technologies sont à terme visées et rachetées par des investisseurs étrangers.
L'intelligence économique passe par la course à l'informatisation et à sa protection. Oui, mais rien ne sert de courir dans la cour des miracles, il faut aussi se donner de bonnes directions pour que les miracles restent efficaces.
"Stop lost". Il faut réduire les dettes. Le triple AAA en dépend. Il faut cependant orienter la manœuvre de réduction. Déterminer où sont les plus grosses fuites et les meilleurs moyens de les colmater. Les 14.000 milliards de dollars de plafond des Américains, servent surtout de garde-fous, pas de scénario catastrophe. Le dollar plongerait. Il a déjà commencé. Les plus grands bailleurs de fonds en dollars chinois dévalueraient probablement leur yuan pour rectifier la disparité, mais entreraient néanmoins dans le panier des contentieux en communs.
Quels sont les pays les plus endettés ? Tout dépend par quel bord on les prend. La dette publique en % du PIB, les cinq tops sont le Japon, la Grèce, le Liban, le Zimbabwe, l'Islande. Pour les dettes extérieures, en $, ce sont les USA, UK, Allemagne, la France, le Japon qui se taillent les premières places. Mais en $ par habitants, surprise, c'est le Luxembourg qui a le pompon.
Ni les dons, ni les contributions ne font plus recettes. Tout est cédé avec des élastiques par des mouvements ultra-libéraux comme les "Tea Party" dont je parlais dans "Faux rêves et vraies réalités"...
La dette des States est colossale. Le libéralisme pur et dur ne veut pas lâcher le moindre lest.
Pas de taxes sans compensation par le plafonnement des dépenses publiques et des dettes et les marchés s'excitent. Le match des Titans est ouvert. Faites vos jeux, impair et passe.
Désormais, en Europe, c'est l'austérité qui se retrouve dans la nouvelle bouteille à la mer. Le social a maintenu, vaille que vaille, le bateau en perdition, hors de l'eau. Jusqu'à quand ? Quand les risques augmentent, les prix pour emprunter, aussi. Les agences de notation, c'étaient bien pour les sociétés privées pour des Etats, ce n'est pas le même impact.
Jacques Halpérin s'interroge de savoir si pour un État, les notations étaient bien sensées ? Le rating des USA serait insignifiant, constate quelqu'un. Cette constatation rendrait caduque, les cotations de l'entité "Europe" en ne rendant qu'une perception de solvabilité manquant de pertinence. Pour un État, la faillite, la comptabilité, le bilan ne sont que des éléments aléatoires manquant de précisions. Ce qui mériterait, au moins, le bénéfice du doute. On n'augmente pas la punition de celui qui est déjà en prison dans un jugement à répétition. On le laisse purger sa peine. S&P a pris le risque de descendre le niveau de cotation des USA de AAA à AA+.
Son patron, Devon Sherma, a été "dégradé" de son piédestal.
"Grey is beautiful". Une carrière d'un travailleur se partage entre démarrage, croissance, consolidation et détachement. C'est dans les deux dernières phases qu'il y a le plus d'engagements à prévoir. D'où l'importance d'offrir des formations à tout âge. Le dispositif de retraite progressive a suscité beaucoup d'intérêt. Mais encore faut-il y ajouter la volonté politique.
Le jeudi 24 octobre 1929 ce fut la plus grande crise de tous les temps. Elle allait durer 43 mois. 8000 banques en faillite. Le Dow Jones, -90%, le PNB -30%. Ce n'était pas gris, ce krach prenait les noms de jeudi noir.
La plus grande chute, avec -22,6% sur une journée, reste le 19 octobre 1987. Qui a-t-il de différent ? Comme le constate Laurent Arthur du Plessis, il n'y a plus grand chose à "stimuler". A l'époque, la balance des paiements des USA, en créanciers du monde, était positive. Les ménages et les entreprises étaient peu endettés. Le travailleur, aujourd'hui, est infiniment moins réactif et rigoureux. L'économie sociale ne voit qu'en termes de groupes dans un démagogie de l'Etat-providence, qui parle de complot des "riches". Les propositions reposent sur une suite de réformes alors que l'environnement est hostile. Au changement du siècle, le système de crédit échappe à tout contrôle. L'occident se "paye" des bulles à répétitions avec de plus en plus de dégâts quand elles crèvent. Ce ne sont plus les petites manœuvres faciles des taux d'intérêts des manuels d'économie qui sauveront. Une hausse des taux, c'est diminuer les liquidités et accentuer la dépression. On "démine", plutôt qu'on corrige, dans une déflation dont on oublie les risques. La notion d'équilibre n'existe, tout simplement, pas. Grande découverte. L'économie est en milieu naturel. Tout à besoin de tout dans son environnement proche ou lointain, pour rester en vie et la porter. Ce n'est pas seul contre tous ou groupe contre groupe comme dans une croyance éperdue dans la compétition. L'économie doit respirer par petits coups. Expansions et contractions et retour. On a des "riches-pauvres" qui ont plus de biens et moins de cash-flow pour s'assurer contre la moindre crise. Le capital est là pour créer encore plus de capital, comme le ferait une graine, pas pour être gaspiller et être réservé à une partie minime de graines, les plus grosses.
...
Conclusions et idées:
Fukushima a sonné le glas de l'énergie nucléaire conventionnelle. Le printemps arabe a montré qu'une révolution peut en entraîner une autre comme dans une partie de dominos, soutenue sous la virtualité boudeuse d'Internet, de Facebook et de Twitter.
Ces événements ont créé des tsunamis de réflexions dans le monde. Les vagues suiveuses continuent à déferler.
Les acteurs du monde se regardent toujours en chien de faïence en se demandant quel sera la prochaine victime sur la liste. Ce qui était important, hier, l'est beaucoup moins, aujourd'hui et le sera, probablement, encore moins, demain. Les journaux nous apprendront la suite s'ils le veulent bien. Les risques se déplacent. De conjoncturels, ils deviennent structurels voir systémiques.
C'est un peu ce que disait en résumé, Jeremy Rifkin.
Au 19ème siècle, les révolutions industrielles ont transité par la machine à vapeur dans l'ère du charbon. Au 20ème, le moteur à combustion s'est appuyé sur le pétrole. Les énergies durables, Internet, les TIC se présentent au 21ème.
Une 3ème révolution semble être en marche. Dans cette bataille, on voit l'évolution des prix. L'inflation a freiné la croissance économique. Pourtant, un peu d'inflation est naturelle et même souhaitable. L'argent vit sa propre vie. Il a ses propres filières. Les produits qui viennent d'ailleurs, moins chers, tentent de juguler, de réguler les marchés. Le consommateur, lui, ignore, désormais, la provenance de ce qu'il consomme. Il a perdu l'habitude de penser que les biens qu'il achète, auront encore une durée de vie de décennies. Il ne pense plus qu'à faire la meilleure affaire en tentant d'atteindre le meilleur prix-performance, quitte à hypothéquer son propre avenir. Il paye. L'empreinte écologique est entrée dans les consciences comme un trouble-fête, comme un manque à gagner.
En Europe, la peur du lendemain a pris place au côté des populismes, des extrêmes-droites de tous bords, des plus grossiers aux plus inattendus et meurtriers, comme on vient de le constater, groggy, en Norvège.
Depuis lors, on cherche qui peut avoir fait quoi. Des bouc-émissaires...
Les réactions face à cette surprise ne se sont pas fait attendre, à posteriori, pour tenter de rectifier ce trop plein de liberté via Internet : "faut-il mieux contrôler la toile ?", "fermer les frontières ?". Question à faces multiples et à réponses parfois très partiales. N'est-ce pas un peu trop tard, face à une lame de fond, du tsunami dont on n'a pas évalué l'ampleur quand on sait que des logiciels permettent de crypter les informations bravant l'interdit ?
On analyse aussi son manifeste "2083" pour découvrir qu'il y a beaucoup de plagiats insérés.
Combat d'arrière-garde, surtout quand tout est intégré, mondialisé, "dettisé"... ?
L'islamophobie, les immigrés, un nouveau mal du siècle ? Un multiculturalisme raté, quelque part dans son processus d'intégration est une des pistes. Il y en a d'autres.
Suite à ce manque de projet, c'est la perte d'identités qui pousse l'idée de la responsabilité de tous les maux, à l'Europe. Elle a sa part, bien sûr. Mais il y a aussi, les régionalismes, les nationalismes, les souverainismes qui se bousculent pour réintroduire cette peur viscérale, ancestrale de l'inconnu, de l'étranger.
Lui, aussi, navigue à vue dans son propre marasme, parfois bien plus difficile encore, alors qu'il ne cherche qu'un peu d'herbe plus verte ailleurs. On en arrive à se haïr de chaque côté d'une frontière naturelle ou imaginaire. Ce qui fait virer la victime dans le champ des coupables.
Un drame humanitaire se produit actuellement pour 6 millions de personnes. Il suffisait d'un climat économique déplorable, une sécheresse anormale dans l'État fantôme de la Somalie que des pirates hantaient en rançonnent les bateaux pour empêcher l'aide des ONG.
"Si les politiciens sont incapable de nous proposer un projet exaltant, des fous s'en chargeront". Là, on brûle.
Ce qu'on tente de masquer, c'est que la compétitivité et la mobilité sont devenues les seules idées maîtresses pour les naufragés des entreprises, dont les buts du jeu les dépassent.
Comment se fait-il que je me sens un peu comme sœur Anne, je ne vois plus rien venir de positif dans ces marchés de dupes ?
On parle du nouvel ordre mondial mais pour qui et comment ? On a l'impression de caler sur des points d'achoppements connus de tous...
Le futur, est-ce le détruire en permanence, avec un goût de trop peu à chaque fois ?
Les multinationales ne s'en préoccupent pas trop. Elles surfent sur les frontières. En touche-à-tout, elles installent "leurs billes" là où elles prospèrent le mieux et éliminent ce qui leur fait ombrage.
La CNUCED indique que la hausse des Investissements Directs à l’Étranger, au plus bas en 2007, reprennent du poil de la bête. La Belgique passe, ainsi, à la 4ème place en IDE avec 43 milliards grâce à la déduction des intérêts notionnels. Bien, mais est-ce typiquement un profit "belge" ou simplement des délocalisations pour éluder les impôts locaux ?
"Mille milliards de dollars", un film prémonitoire ou simplement très perspicace. C'est toujours bien de penser à l'extérieur, mais il faudrait ne pas oublier ce qui se passe à l'intérieur, sur place.
Cela doit changer, disent quelques prêcheurs, mais oublient, souvent, de donner les processus et les recettes du changement dans l'intermède, tout en laissant leurs auditeurs trouver leurs solutions dans une sorte de panique suicidaire. Le progrès collectif, s'est autre chose.
Alors, qui repenserait au Glass-Steagal Act perdu dans la bagarre en 1999 ?
Une solution serait, peut-être, de faire évoluer les potentiels de chacun, de chercher les opportunités là où elles se trouvent, sans chercher à les copier pour la seule raison de faire du bénéfice. Partager les morceaux de la tarte ou mordre celle-ci en l'arrachant. C'était le cas, il y a bien longtemps. Le commerce était un échange de marchandises. La facilité, la rapidité des transports, ont changé la donne.
Une autre manière de dire "The right man at right place" serait "the right job at the rigth place to get a global goal".
Sortir des globalités. Généraliser un processus en fonction de moyennes, de statistiques, c'est raté la proie dans l'ombre des particularités. Dans chacune des entités, il y a des ressources cachées à faire ressortir et amplifier en n'oubliant pas de les harmoniser avec les disponibilités de l'époque et dans l'espace imparti.
Un jour, peut-être, faudra-t-il attribuer à chaque partie du monde une certaine exclusivité de produire avec ce qu'elles disposent en propre comme opportunité, parce qu'elle aurait des facilités naturelles que n'auront pas les voisins. C'est déjà le cas pour certaines activités spécialisées. Cela éviterait les redondances et les voyages inutiles des marchandises. Vouloir tout faire, n'importe où, et entrer dans une concurrence exacerbée, c'est finir par se vendre à bas prix, comme suiveurs pas assez rentables. La concurrence est bonne tant qu'elle ne tue pas ceux qu'elle devrait protéger.
Que nous a rappelé Internet ? La vie en réseaux. Ces réseaux n'ont qu'un problème : la fragilité par leur complexité, par la nébuleuse de leurs opérateurs avec le risque de ne plus avoir de contrôles suffisants, perdus dans des strates multiples ou des concentrations extrêmes dans des nœuds, sans marge de sécurité suffisante. Quand ces risques de pénurie deviennent vitaux comme le sont l'eau, l'électricité, le gaz, les transports, les télécoms, le moindre problème local peut générer une catastrophe globale. (cf. Le dossier de Science et Vie n°1126).
Internet reproduit à grande échelle, ce que chaque être humain produit dans son propre réseau de neurones de son cerveau. On se trompait au sujet des neurones : ils sont bien plus complexes qu'on le croyait.
Les neurones communiquent entre eux et pas uniquement par l'intermédiaire des synapses. Ils le font en WiFi, sans connexion, par des champs magnétiques pour synchroniser les activités et ainsi augmenter la mémoire et la cognition de son réseau interne. Via la formation de myéline autour des axones, des cellules "progéniteurs" ralentissent jusqu'à 40 fois les communications pour améliorer la communication entre les deux hémisphères et mieux la consolider. Les signaux transportés se transforment au fil des voyages par l'entremise d'Interneurones d'hippocampe et cela dans tous les sens sans intervention du corps cellulaire. La transmission des signaux électriques renforce les réactions réceptrices à l'aide des glutamates. Les transmetteurs s'accélèrent en renforçant les messages en impliquant la dopamine et la sérotonine.
Tout cela se passe en très local sur quelques millièmes de millimètres, très spécialisé et donc, très centralisé par spécialité. Pas de "cloud computing" au royaume des neurones. Un travail de concert en réseau, prêt à réagir automatiquement à toutes intrusions ennemies. Ils commandent seulement, de loin, les muscles sans s'y substituer. Pas de compétitions destructrices. Le seul ennemi potentiel, l'AVC, l'accident vasculaire cérébral.
C'est beau la nature, d'avoir pensé à tout cela, avant nous. Le micro-monde naturel nous indique une voie de la rentabilité économique et une leçon de low-cost à haut rendement mais à gros investissements au départ.
Quant à la fable du cerveau qui ne serait utilisé qu'à 10% de ses possibilités, il y a donc à parier qu'il y a des baffes neuroniques qui se perdent... mais, pas pour tout le monde.
Mais, cela n'est, aussi, rien de nouveau et ne contribue en rien à un nouvel ordre mondial.
L'enfoiré,
Citations:
- "Le monde n'a pas besoin qu'on y mette de l'ordre ; le monde est ordre, incarné. C'est à nous de nous harmoniser avec cet ordre.", Henry Miller
- "Le courage, c'est-à-dire le doute dans l'ordre théorique et l'action dans l'ordre pratique.", Jean Lacroix
- "La vie crée l'ordre, mais l'ordre ne crée pas la vie.", Saint Exupéry
Mise à jour 11/06/2013: L'affaire Snowdon éclabousse la CIA et cela se retourne aisément.
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Commentaires
A quand le grand désordre mondial ?
Écrit par : victor | 29/07/2011
Constitué de quoi?
Le chaos est en fait la base de la construction de l'espèce vivante.
Le film "V Vendetta" le rappelait.
C'est l'homme qui tente de convertir le chaos en ordre.
Ce n'est jamais gagné d'avance.
Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2011
"ordre mondial" ???
Ben pour moi c'est bordel mondial...
Je te mets au défi de trouver des types qui jouent au même jeu parler d'ordre alors que : ils ne jouent pas avec les mêmes règles, la même somme de départ, les mêmes devoirs ni les mêmes droits ...
Ordre mondial c'est une gigantesque escroquerie sémantique afin de nous faire accepter l'anarchie des oligarques déguisée en habit de policier .
Y'a un sens des proportions également, une pièce (pays) de la maison en désordre c'est déjà pas super mais toutes les pièces de la maison (monde) en désordre faut être gonflé pour faire passer cela pour de l'ordre .
C'est pourtant ce que nos politiques essayent de nous faire croire en même temps que l’actualité discrédite leurs propos.
2000 on pouvait nous parler "d'ordre mondial", 2011 il faut être autiste ou illuminé pour y voir quelque ordre que ce soit . (d'ailleurs on appelle bien cela la libéralisation)
Faut-il pas qu'on nous prenne pour des ânes pour mélanger les paradoxes sémantiques à ce point à la vitesse lumière depuis les 10 dernières années ...
J'veux bien essayer le pragmatisme à condition qu'on ne me prenne pas pour une buse.
Déréglementation, libéralisation etc... Rien à voir avec l'ordre et encore moins ordre mondial . On arrive pas à mettre l'Europe dans l'ordre et que cela fonctionne alors comment pourrait-on arriver à créer un "ordre mondial" ???
Alors je sais ce que tu vas me répondre en bon pragmatique qui ne se bat jamais contre des moulins à vent et qui ne cherche pas de château en Espagne ..
Je passais juste par là pour continuer à te lire même si je commente assez peu . (faut dire que je ne m’intéresse de moins en moins à leurs conneries ...)
C'est tellement l'ordre mondial que ce même ordre mondial n'a jamais été aussi instable au point qu'on se retrouve dans un scénario pire que 1929 Mais on appelle ça "ordre" .... Laisse moi rire .
Juste une question : "Est-ce que qui que ce soit de cultivé est capable de qualifier 1929 de période d'ordre démocratique ???"
Alors avant de nous parler d'ordre mondial ils devraient mettre de l'ordre dans leur cerveau, leur région, leur pays, leur continent .
Une fois qu'il auront réussi à mettre de l'ordre dans tout ça je pourrai peut-être ne pas pouffer de rire méprisant à chaque évocation de :"ordre mondial" .
C'est ce que n'importe quel chef d’entreprise répondrai à un VRP qui viendrai vendre de l'ordre sans en avoir aucun échantillon sur lui .
Dans ordre je ne trouve pas le mot démocratie qui d'ailleurs est un projet n'ayant jamais abouti .
Avant de commencer un grand chantier on termine le précédent sinon on vit dans un chantier permanent sans jamais rien finir .
Alors démocratie aboutie > Europe aboutie et harmonisée en tous points > Démocratie mondiale > et peut être ordre mondial . (c'est pas ça avoir la tête en ORDRE ???)
Sun Tzu (toujours ravi de passer chez-toi )
Écrit par : Sun Tzu | 29/07/2011
Salut Bertrand,
J'avais prévenu quelqu'un, ce sera un article cousu-main pour Bertrand.
Comme je le disais à Vic, la chaos est l'essence même du monde du vivant.
Alors, l'homme qui se croit le maître à penser en tout, croit que l'ordre est la manière de subsister.
Je dis bien subsister. Exister et parfois seulement vivre, ce serait autre chose.
L'ordre, ce serait rester là où on est né, comme une plante. Pas besoin de beaucoup. Un peu d'eau, un peu de soleil, pour la belle plante verte.
La photosynthèse ferait le reste.
Il n'y a aucun animal, ni espèce vivante qui s retrouvent partout dans le monde, du chaud au plus froid.
Bien au contraire, il y a des espèce endémiques.
Regarde le fils du Groupe Lagardère. N'en a rien à cirer de l'ordre. Il présente sa dulcinée.
http://www.7sur7.be/7s7/fr/1536/Economie/article/detail/1298558/2011/07/29/Sarkozy-allie-de-Jade-et-Arnaud-Lagardere.dhtml
Regarde Bernard Tapie,...
http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=pourquoi-bernard-tapie-a-t-il-choisi-de-creer-une-holding-en-belgique&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=Bernard%2C%20Tapie%2C%20GBT%20Holding%2C%20exon%E9r%E9%2C%20imp%F4t%2C%20fortune%2C%20titres%2C%20fiscalit%E9&utm_campaign=
Je viens d'entendre que Bill Gates serait plus riche que les États-Unis avec ses 76,2 milliards de $. Steve Jobs, avec ses 73,77 milliards de $, pourrait également lancer une OPA sur le États-Unis quand on voit ce qui reste dans les caisses.
Je me souviens dans mon très jeune temps, j'ai eu une dissertation à écrire.
Le sujet "Pour ou contre l'ordre?".
Devine ce que j'ai choisi.
L'ordre, c'est de la foutaise. Oui, il faut de l'organisation, mais on sait très bien s'en sortir sans ordre et avec un peu de mémoire.
Les ordinateurs, tu crois que les datas les ont de l'ordre. Non, ils sont indexés, constituées dans l'ordre d'arrivée et puis organisés pour être retrouvé.
Je serais très intéressé de voir les algorithmes de recherche de Google.
Même au niveau microscopique, on parle de désordre et de chaos. La science nous le dit.
"Les embouteillages sont reliés à rien de moins que la théorie du chaos initiée par une onde de choc, une file fantôme." comme je l'écrivais récemment.
C'est pour cela que l'on râle et qu'on ne comprend pas de se retrouver dans la file à attendre.
Te répondre avec pragmatisme?
J'ai le dossier encore de l'époque devant les yeux. Il date du 14 mai.
Très complet, comme je les aime.
Alors, un ordre mondial, ancien ou nouveau?
Laisse moi bien rire.
Je sais que je ne réponds pas tout à fait comme tu l'espérais.
La démocratie n'y est pas incluse.
C'est aussi une invention grecque.
Une invention qui ne joue, que dans les coulisses du pouvoir, pour cacher la non-démocratie.
Pourquoi crois-tu que la Chine a pu se hisser là où elle est, aussi vite?
Mais je reste démocrate, parce que j'ai des racines de respect vis-à-vis de mes semblables. Question d'éducation.
Je préfère quelqu'un que je sais être motivé, compétent et qui prendrait le temps et les efforts pour faire avancer le schmilblick qu'un soi-disant démocrate qui n'en fout quedale.
Je ne prêche pas l'anarchie.
Comme tu dis avant de commencer un grand chantier, on consolide le précédent.
Le marketing nous a forcé à être toujours en porte-à-faux.
Non, l'ordre, c'est l'affaire de mon épouse.
Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2011
On parlait de Lagardère.
Voilà que Sarko intervient
http://soirmag.lesoir.be/vid%C3%A9o-lagard%C3%A8re-sarkozy-r%C3%A9conforte-arnaud-jade-2011-07-29-7899
Si tu ne vas pas à Lagardère,
Lagardère ira à toi :-)
Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2011
"Nous arrivons vers l'émergence d'une transformation globale. Tout ce dont nous avons besoin, c'est de LA CRISE MAJEURE et le peuple acceptera le nouvel ordre mondial" -David Rockefeller, CFR-
"En politique, rien n'arrive par hasard. Chaque fois qu'un évènement survient, on peut être certain qu'il avait été prévu pour se dérouler ainsi." Franklin D. Roosevelt Président des États Unis de 1932 à 1945
"Un gouvernement mondial peut intervenir militairement dans les affaires internes de toute nation lorsqu'il désapprouve ses activités."
Kofi Annan, Secrétaire Général de l'ONU.
"Personne n'entrera dans le Nouvel Ordre Mondial à moins qu'il ou elle ne fasse le serment de vénérer Satan. Personne ne fera parti du Nouvel Age sans recevoir une initiation Luciférienne."
David Spangler, directeur de l'Initiative Planétaire, un projet des Nations Unies
"Le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un gouvernement mondial unique combinant le Super-capitalisme et le Communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. [...] Est-ce que j'entends par là une conspiration? Oui, en effet. Je suis convaincu qu'il y a un tel complot, d'envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique."
Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste américain tué dans l'attaque d'un vol de la Korean Airlines, dans un message public diffusé en 1976.
"Seuls les plus petits secrets ont besoin d'être protégés. Les plus gros sont gardés par l'incrédulité publique."
Marshall McLuhan (1911-1980), auteur et chercheur canadien
(en voyant le WTC de 475 mètres tomber comme un soufflet c'est évident, 2X475 mètres de miracle de la physique la même journée et au même endroit ... Mathématiquement du délire, alors si en plus on parle de la tour N°7 là c'est de la DEBILITE GLOBALISEE tant tout le monde accepte cette version officielle et ferme sa bouche ... Comme quoi le courage est soluble dans l'arrivisme ... )
"Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au dessus de la main qui reçoit. [...] L'argent n'a pas de patrie; les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence; leur unique objectif est le gain."
Napoléon Bonaparte (1769-1821), Empereur Français
“Quelques-uns croient même que nous (la famille Rockefeller) faisons partie d’une cabale secrète travaillant contre les meilleurs intérêts des États-Unis, caractérisant ma famille et moi en tant qu’internationalistes et conspirant avec d’autres autour de la Terre pour construire une politique globale plus intégrée ainsi qu’une structure économique – un seul monde si vous voulez. Si cela est l’accusation, je suis coupable et fier de l’être.”
David Rockefeller, MEMOIRES, page 405
Henry Kissinger fut enregistré à son insu par un délégué suisse à la conférence Bilderberg de 1992 :
« Les Américains d’aujourd’hui seraient outragés si les troupes des Nations Unies entraient dans la ville de Los Angeles pour ramener l’ordre; demain, ils en seront reconnaissants. Ceci est particulièrement vrai si leurs regards furent préalablement dirigés vers une quelconque menace lointaine, qu’elle soit réelle ou non, et qui cible notre propre existence. C’est alors que tous les hommes de la terre souhaiteront discuter avec les dirigeants de la Terre, afin d’être délivrés de cet enfer.
S’il est une chose que tous les hommes ont en commun, c’est la peur de l’inconnu. Lorsque considérés à l’intérieur d’un tel scénario, les droits individuels sont volontairement abandonnés pour la garantie de bien-être qui sera apporté sur un plateau par leur gouvernement mondial. »
Henry Kissinger Evian, France 21 mai 1992
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Le pire c'est que nous savons tout ce qu'il y a à savoir sur les groupes sectaires qui dessinent le carnet de route non démocratique qui nous guide ...
Nous savons qui, où et pourquoi . (enfin certains d'entre-nous le savent)
La bête se sent en confiance et se dirige vers son but attendu de si longue date et contre lequel se dresse désormais très peu d'obstacles .
C'est poilant comme les gros bœufs n'ont pas conscience des milliards d'abeilles qui les entourent en ordre dispersé ni de la puissance potentielle d'un groupe d'abeilles tueuses qui peuvent s'unir en un essaim dense et mortel ...
Ils sont très nombreux ceux qui ont tenté de se créer un empire mondial mais ils ont toujours très mal terminé leur vie.
L'histoire est plus précise encore, elle nous apprend qu'à chaque fois ils sont morts et leur empire a été anéanti plongeant.
"La folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent"
Nous avons donc à faire à des fous, cultivés, riches, puissants, qui entendent l'histoire mais ne la comprennent pas .
Les dingues et les paumés jouent avec leurs manies
dans leurs chambres blindées leurs fleurs sont carnivores
& quand leurs monstres crient trop près de la sortie
ils accouchent de scorpions & pleurent des mandragores
et leurs aéroports se transforment en bunkers
à quatre heure du matin derrière un téléphone
quand leur voix qui s'appellent se changent en révolvers
& s'invitent à calter en se gueulant come on
les dingues et les paumés se cherchent sous la pluie
& se font boire le sang de leurs visions perdues
& dans leur yeux-mescal masquant leur nostalgie
ils voient se dérouler la fin d'une inconnue
ils voient des rois-fantômes sur des flippers en ruine
crachant l'amour-folie de leurs nuits-métropoles
ils croient voir venir dieu ils relisent Hölderlin
& retombent dans leurs bras glacés de baby-doll
les dingues et les paumés se trainent chez les Borgia
suivis d'un viel écho jouant du rock'n roll
puis s'enfoncent comme des rats dans leurs banlieues by night
essayant d'accrocher un regard à leur khôl
& lorsque leurs tumbas jouent à guichet fermé
ils tournent dans un cachot avec la gueule en moins
& sont comme les joueurs courant décapités
ramasser leurs jetons chez les dealers du coin
les dingues et les paumés s'arrachent leur placenta
& se greffent un pavé à la place du cerveau
puis s'offrent des mygales au bout d'un bazooka
en se faisant danser jusqu'au dernier mambo
ce sont des loups frileux au bras d'une autre mort
piétinant dans la boue les dernières fleurs du mal
ils ont cru s'enivrer des chants de maldoror
& maintenant ils s'écroulent dans leur ombre animale
les dingues et les paumés sacrifient Don Quichotte
sur l'autel enfumé de leurs fibres nerveuses
puis ils disent à leurs reines en riant du boycott
la solitude n'est plus une maladie honteuse
reprends tes walkyries pour tes vaiseurs maso
mon cheval écorché m'appelle au fond d'un bar
et cet ange qui me gueule viens chez moi mon salaud
m'invite à faire danser l'aiguille de mon radar
http://www.youtube.com/watch?v=NhdaViZfj5I
Écrit par : Sun Tzu | 29/07/2011
"Le but des Rockefeller et de leurs alliés est de créer un gouvernement mondial unique combinant le Super-capitalisme et le Communisme sous la même bannière, et sous leur contrôle. [...] Est-ce que j'entends par là une conspiration? Oui, en effet. Je suis convaincu qu'il y a un tel complot, d'envergure internationale, en planification depuis plusieurs générations, et de nature incroyablement maléfique."
Lawrence Patton McDonald (1935-1983), congressiste américain tué dans l'attaque d'un vol de la Korean Airlines, dans un message public diffusé en 1976 "
Revois ce que j’écrivais dans le chapeau de l'article.
La peur des États-Unis datent des années 60-70. Ils doivent composer, aujourd'hui. Le mouvement de retrait d'Afghanistan a commencé. Les gendarmes du monde comme l'Angleterre ne sont plus que l'ombre d'eux-mêmes.
Puis ce fut celle des années 70-85, le Japon, qui renaissait de ses cendres de 40-45. Le Japon est en récession depuis les années 90. Le coup de Jarnac de Fukushima, ensuite.
A partir des 90-2000, a commencé la Chine, en fait, surtout à l'annonce des JO. La Chine devait progresser à pas de géants pour imposer une vitrine chinoise et donc une peur.
On vient de me lancer cet article http://911nwo.info/2008/08/11/symbolisme-loeil-qui-voit-tout-oeil-de-dieu-ou-oeil-du-diable/
Que dire que je n'ai pas écrit dans l'article "Qui mène la danse" où les francs-maçons avaient une place.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/05/22/qui-mene-la-danse.html
A la base, l'idée des francs-maçons est bonne. Le problème, c'est qu'ils ont aussi un cérémonial complètement obsolète comme dans une religion. C'est la manière de la mettre en place dans une communion d'idées qui ne l'est pas. Dès que tu as un grand maitre qui te regarde dans les yeux, fais gaffe.
Toujours faire partie d'un groupe pour exister?
Tu peux parfaitement exister sans faire partie d'un groupe. De flirter avec eux, sans jamais te marier. Quand il y a des symboles de ralliement, je m'évade
Dan Brown en a beaucoup repris les idées dans ses livres, dans le Symboles perdus, par exemple.
Mais cela, à 95% des cas, on ne t'apprend pas lors de ton éducation.
"Rentre dans les rangs, étudie bien, mon fils. Sois mon porte drapeau. Arrive plus haut que je n'ai jamais été."
C'est ça les messages qui te sont transmis. C'est comme ça que le risque d'arriver au point qui correspond au principe de Peter.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/08/23/peter-and-co-remasterises.html
Trouver son potentiel en adéquation avec les besoins, c'est le bon niveau pour chacun.
Après les indignés espagnols, français, belges, voilà ceux d'Israël qui arrivent et qui veulent une réforme sociale. Comme quoi... qui n'a pas encore donné?
Je ne sais si tu as vu Envoyé spécial, hier.
"Le prix de la liberté" en Égypte.
L’Égypte, civilisation trois fois millénaire, vient de connaître un bouleversement démocratique. Fiers de leur soulèvement, les Égyptiens doivent toutefois s'adapter à une économie touchée de plein fouet par le départ des touristes.
C'est fou, non?
Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2011
Bonjour Guy ,
On dit que le nouvel ordre mondial désigne la prise de contrôle de l’économie mondiale par les élites conspiratrices , notamment de la finance
Les théories les plus alarmistes prédisent la mise en place de régimes totalitaires dans les pays démocratiques.
A mon avis on ne peut pas parler de l'ordre mais du désordre , un désordre criminel qui vise , entre autre , la diminution drastique de la population de la planète.
Je ne veux pas parler maintenant du nouvel ordre mondial je dirai seulement qu'il serait la pire des choses qui puissent arriver à l’humanité.
Merci Guy pour ton article qui nous montre une partie des désastres du capitalisme. Je veux simplement ajouter a ces désastres que :
- l’année 2011 est placée sous le risque de faillite des économies dites développées et sures - bien qu'elles le soient de moins en moins , comme on peut facilement vous pouvez le remarquer ;
- il y a une crise profonde en Europe ou la Grèce , le Portugal ou encore l'Espagne pèsent sur les autres pays (qui ne vont pas mieux , soit dit au passage) , ce qui pourrait mener a l'effondrement de l'euro ;
- il y a des déficits massifs aux États-Unis qui mettent en danger le statut du dollar en tant que devise de réserve mondiale - ce qui entrainerait un krach du système économique et monétaire actuel avec de profondes répercussions dans notre vie quotidienne...
- et puis l'inflation qui commence a prendre de la vitesse partout dans le monde , mais surtout sur les matières premières , notamment dans l'alimentation et l’énergie - mettant en danger notre pouvoir d'achat.
Eh bien , tout ceci prépare a mon avis un "nouvel ordre mondial' et la mise en place d'un gouvernement mondial sous prétexte que les pays sont devenus non gouvernables. A bon entendeur , salut .
Bonne journée et à bientôt
Nina
Écrit par : Nina Georgescu | 30/07/2011
Bonjour Nina,
Rappelle toi de mon autre article "Et il fait tourner le monde" passé très proche de celui-ci, intentionnellement.
Le capital a "casser" beaucoup d'espérances et a donné dans le même temps beaucoup de potentiels. Sans outil pas de manutention, sans argent pas d'espoir.
Le côté "totalitaire" est venu se supplanter et à manipuler ceux qui en ont moins.
Là, on est arrivé au point à ne pas dépasser.
L'exemple de ce Chinois qui vend des boissons et qui a fait fortune, est celui qui est à suivre.
Il attire les autres dans son sillage.
Comme moi, Bertrand a trouvé le film "V for Vendetta" excellent.
Si jamais, il passe chez toi, je te conseille de le voir.
Violent à certains moments, mais tout à fait dans le juste.
Repense bien à l'organisation du cerveau que je donnais en conclusion.
La nature fait tellement bien les choses.
Écrit par : L'enfoiré | 30/07/2011
Pas déçu de ta réponse Guy !
L'avantage de se connaitre depuis quelques années c'est qu'il nous est possible à tous les deux de voir en fonction de nos propres références et ressentis, l'essence de la pensée réelle au delà de la formulation.
-"A la base, l'idée des francs-maçons est bonne. Le problème, c'est qu'ils ont aussi un cérémonial complètement obsolète comme dans une religion. C'est la manière de la mettre en place dans une communion d'idées qui ne l'est pas. Dès que tu as un grand maitre qui te regarde dans les yeux, fais gaffe. "
Bien que ma façon de m'exprimer ne le liasse pas présager OUI, il y a de bons et très bons FM, la FM est à l'image de la société il y a vraiment de tout, good and bad. (Quelque part c'est bien la seule mais capitale chose qu'on puisse reprocher à la FM .)
Après pour parler de religion dans la FM là c'est toute une histoire.
Bien des initiés peuvent défendre bec et ongles le fait que la FM est laïque dans bien des cas les faits sont là, inscrits dans l'histoire et tout ce qui touche à la FM.
Qu'on le nomme Grand Horloger de l'Univers ou je ne sais quoi ne change rien à l'affaire ni dans la forme ni dans le fond.
En réalité on parle moins de FM que de délires oligarchiques dans le sujet qui nous occupe donc passons le chapitre FM on en parle déjà trop et trop souvent.
Tout ce que je vois c'est des évidences et elles me semblent dangereusement médiocres.
Pour la première fois de ma vie je ne dis pas "nous reculons" mais pour la première fois je le pense ...
C'est un avis tout à fait personnel.
Pour ce qui est du chaos là je suis à 200% d'accord avec toi et Nina, c'est un bordel monstrueux et comme toujours le fonctionnement est aléatoire.
Le gros souci c'est qu'il reste des constantes historiques qui se sont vérifiées quelques milliers d'années avant nous . (ce dont je parlais au sujet de la sémantique, de l'ordre, du rêve d'un empire mondial puisque une gouvernance mondiale reviendrai au même.)
-""Rentre dans les rangs, étudie bien, mon fils. Sois mon porte drapeau. Arrive plus haut que je n'ai jamais été."
Le souci c'est qu'on ne le dit plus car on ne peut plus vraiment le dire sans faire rire.
Tellement le chaos à tous niveaux est ressenti par tous.
A la base on est des animaux et l'instinct ne trompe personne, ça sent très très très mauvais ....
Sun
Écrit par : Sun Tzu | 30/07/2011
Comme tu sais, même si je ne publie plus ailleurs que sur mon blog, je jette un coup d’œil ailleurs et parfois j'y laisse ma petite trace.
Jorion était à l'honneur sur AV. Nous avançons mais à vue dans un brouillard qui ne dit pas son nom.
http://www.lacrisedesannees2010.com/article-le-monde-tel-qu-il-est-78572081
Joron, je l'ai dit et répété, ce n'est pas son côté économiste qui m'intéresse, mais celui de l'anthropologue, du sociologue.
Du coup, il ne me viendrait jamais à l'idée à imposer une vision quelle, quelle soit. On ne joue pas les mages avec les autres. Lâcheté ou simple attentisme? Quand on n'a pas touts les billes en main, on ne joue pas. Pas sûr qu'il y en ai qui les ont d'ailleurs. Chacun est trop dépendant de l'autre dans la complexité ambiante.
Nous avons créé un monde qui nous dépasse, que l'on ne gère plus, où tous les acteurs se tirent dans les pattes en attirant la couverture à eux.
Un interlocuteur parlait d'un blog qu'il trouvait bien.
http://www.lacrisedesannees2010.com/article-le-monde-tel-qu-il-est-78572081
Je vais aller y jeter un regard. C'est ça l'avantage des blogs: un moyen d'ajouter une pièce dans le bastringue.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 31/07/2011
Un livre à lire "La 3ème guerre mondiale a commencé" de Laurent Arthur du Plessis
J'ai ajouté quelques idées dans le texte de l'article.
Je te donne à deviner quels sont les interlocuteurs dans cette 3ème guerre mondiale.
Quels en seraient les gagnants et les perdants.
Écrit par : L'enfoiré | 01/08/2011
Les USA au bord de la faillite ?
Premier accord au Sénat.
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2011-08-01/dette-aux-usa-un-accord-trouve-in-extremis-854131.php
Anton Bender répond ce matin après le pré-accord avant la Chambre
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-les-usa-au-bord-de-la-faillite?id=6533233&eid=5017893
Les Etats-Unis doivent s'endetter davantage sous peine de ne plus pouvoir remplir leurs obligations. Barack Obama et le Congrès américain trouvent un accord in extremis. L'accord doit encore être voté à la Chambre.
Malgré l'accord entre républicains et démocrates intervenu la nuit dernière, il ne faut pas écarter le risque que les États-Unis soient en défaut de paiement. "La question est de savoir s'ils vont réussir à faire voter cet accord". La Chambre dominée par les républicains et le Tea Party qui joue un rôle important.
Pas de débat similaire avant les prochaines élections
L'idée de l'accord en question serait de pouvoir relever le plafond de la dette de plus de 2000 milliards de dollars. Une dette située à peu près à 14 300 milliards de dollars. En contrepartie de ce relèvement, des réductions de dépenses plus importantes sont également prévues à hauteur de 2500 milliards de dollars.
Le plus important pour le président Barack Obama et les démocrates, "c'était d'obtenir un relèvement du plafond de la dette qui permette de passer le cap des prochaines élections présidentielles".
Par contre, le président Obama a du renoncer à inclure des hausses d'impôts dans ce projet, "un échec pour les démocrates".
Économies à faire sur les soins de santé. "Le vrai problème sur le long terme". Surtout au regard du vieillissement de la population aux Etats-Unis et de ces dépenses qui augmentent de manière "préoccupante".
L'enjeu serait de repenser les programmes Medicare et Medicaid pour mieux maîtriser les dépenses à long terme, "sans forcément affecter à court terme la conjoncture américaine" et sans mettre à mal la solidarité, cet enjeu clef du mandat de Barack Obama.
Impôt sur les revenus plus élevés : "Ça se fera plus tard"
Pas d'impôt supplémentaire sur les revenus les plus élevés, mais, ce n'est pas possible de réduire les dépenses sans toucher à la fiscalité. "Tôt ou tard, il faudra revenir là-dessus. Si ce n'est pas par souci d'équité, c'est parce qu'il sera difficile de rétablir l'équilibre des finances publiques".
Si le vote passe, la crise devrait être écartée à court terme. Les agences de notation devraient maintenir la note AAA des États-Unis. La machine économique ne redécolle pas encore vraiment. En cause, l'investissement résidentiel qui manque. Un ingrédient présent dans toutes les autres reprises économiques américaines. Avec la crise des subprimes, les ménages américains n'ont pas investi dans le résidentiel. C'est un peu "comme si un avion bi-moteur devait décoller avec un seul moteur".
Le monde doit s'inquiéter de la santé économique américaine. Comment l'économie américaine va-t-elle reprendre des couleurs? "On est pour l'instant assez loin d'un situation où la reprise pourrait se dérouler de façon auto-entretenue, sans soutien supplémentaire du budget, sans soutien de la réserve fédérale.
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Mettre en perspective ces chiffres sur une période de dix ans. 900 milliards tout de suite, le reste échelonné.
Les postes de dépenses qui posent le plus le problème ne seraient pas dans la défense qui apporte tout de même la croissance, mais la santé compte tenu de la démographie. Les coupes budgétaires ne vont pas avoir d'effets tout de suite mais sur le long terme.
Les marges sont très liés à la conjoncture, mais les programmes visent le long terme qui deviendrait vraiment préoccupant.
Les recettes devront aussi augmenter pour y arriver.
L'équilibre des finances américaines devra passer par la croissance qui n'est pas repartie.
Plus d'investissements malgré les baisses d'impôts.
Reprise anémique avec taux qui ne peuvent plus baisser. L'effet boule de neige des dettes, ne vient pas des prêts qui sont toujours anormalement bas. Ce qui donne encore confiance.
Les dix dernières années, ce sont les pays en voie de développement qui en ont bénéficié et qui ont surtout prospéré avec les USA comme débouchés.
Le budget et le plafond de la dette sont décidés en début d'exercice. Le danger est de cassé la croissance sans espoir de croissance.
Le changement de modèle de croissance doit se redéfinir et le faire ensemble sur un long terme.
Partage des profits et des hauts salaires.
Il y a un intérêt commun à maintenir artificiellement les USA en vie. Ce n'est pas un effondrement de la valeur du dollar en déflation plutôt qu'inflation.
Le système de santé est plus cher aux Etats-Unis qu'en Europe.
Écrit par : L'enfoiré | 01/08/2011
Salut L'enfoiré
Dommage que les deux liens ne fonctionnent pas "page introuvable" ... (supprimée ou acesssible que pour utilisateurs enregistrés)
C'est vrai que c'est le bordel mais c'est pas le souci, le souci vient d'une crise politique majeure ...
Quand les marchands de mots n'ont plus de bons mots à vendre il ne reste plus que les mots acides tels que récession, surendettement, rigueur, économies, baisse de salaires, baisse de pouvoir d'achat .
Le gros souci vient de là,la seule chose que les partis modérés ont à vendre désormais, certains partis moins modérés se frottent les mains . (un grand bis-répétita historique ?)
Ajoute à cela que les politiques à la vue des nouveaux rapports de force socio-économiques ressemblent plus à des obligés qu'à des leaders incontestés et tu as un mélange explosif qui relativise énormément nos soucis de dettes publiques ...
J'ai l'impression que tout le monde se trompe de peur, l'enjeu des "forces en présence" est bien plus effrayant que la simple crise économique .
La véritable crise majeure sera bien plus effrayante par ses aspects sociologiques qu'économiques.
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Pour la 3ème guerre mondiale mouais .... Bien malin est celui qui peut faire des projections en 2011, escroquerie.
Une guerre mondiale il faudrait se demander "à qui profite le crime", avec cette question on réaliserait que les plus nécessiteux face à l'actualité sont de la caste politique occidentale ...
Rien ne dit à cet auteur que les révoltes du jasmin ne pourraient pas rendre impossible son scénario .
Y'a pas plus divisé que le monde Arabe sur bien des sujets alors de là à arriver à s'organiser une 3ème guerre mondiale faut pas rêver .
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Les USA
Tout le monde savait qu'ils allaient parvenir à un accord après ...
Écrit par : Sun Tzu | 01/08/2011
Salut Bertrand,
Désolé que les liens ne fonctionne pas. On a créé l'Union Européenne, mais on casse les liens entre les pays. Allons comprendre...
J'ai déjà ajouté quelques idées énoncées mais il y en avait bien d'autres, je vais les ajouter en réécoutant l'entretien de ce matin et les questions de auditeurs qui étaient tout aussi pertinente.
Dans mon article, qui, comme tu le sais, reste ouvert à toutes adaptations, j'ai ajouté quelques idées que j'ai lue ce matin et que je trouvais parfaitement dans les réalités. Ce n'est pas uniquement du bordel, c'est du raccommodage, du déminage comme il était écrit,
On pourrait savoir ce qu'il faut faire, mais il faudrait l'accord de tous. Or, la solidarité n'existe pas à tous les niveaux.
En Belgique, nous connaissons cela encore bien plus. Te rends tu compte des résultats des dernières élections et des grands gagnants: Au Nord, un parti séparatiste, ultra-droite, Au Sud, le parti socialiste. L'eau et le feu. Sans majorité suffisante, ni l'un ni l'autre, pour organiser par une règle des 2/3, une réforme de l'Etat.
Mélange explosif dans un pays qui travaille à la proportionnelle et non pas à deux tours. Les deux tours se déroulent mais il n'y a que le premier qui est à la portée de la population.
Comme je l'ai écrit, l'homme se croit exceptionnel. Il croit qu'il peut déroger aux lois de la nature.
Il organise la compétition comme seule manière de vivre alors que chacun constate que dans cette lutte à mort économique, il y aura des condamnés à mort.
L'histoire de Nokia, dont j'ai parlé n'est qu'un des exemples.
C'est le dernier qui a parlé qui a raison et non plus comme dans la chanson de Guy Beard. Celui qui sera exécuté, c'est celui qui n'aura pas senti d'où vient le vent.
Les politiques, agissent après coups, à la traîne des événements. Ils n'ont plus de vue d'ensemble et surtout pas à long terme. Ils vont d'élection en élection.
Obama vient de devoir accepter, et d'effacer ce qu'il voulait voir appliquer dans son programme.
Le citoyen passe du coup de mécontentement, en rage de ne pas se voir récompensé pour avoir voté pour un parti qui n'a pas respecté son programme.
Le charisme ne suffit plus.
Les différences avec 1929, c'est celles-là. On est mécontent. Le mouvement arabe l'a initié. Il se propage même en Israël. Manifestation à Bruxelles en provenance de beaucoup de pays. On les a appelé les "indignés". http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-22/manifestation-monstre-a-bruxelles-ce-jeudi-829837.php
En Chine, dans le fond, on garde confiance, on imagine que demain sera meilleur. Ce n'est pas la marche "à reculons comme une écrevisse".
Le sociologique est là. C'est dans l'esprit. L'économique n'est que la colonne vertébrale et dans le ventre.
"La 3 éme guerre mondiale"
Je n'oserais pas écrire un livre comme celui-là. Peu importe s'il y a quelques chapitres que je trouvais parfaitement exact pour soutenir sa thèse.
Ce n'est pas dans une maison de pendus, qu'il faut parler de corde.
"à qui profite le crime"
Voyons dans le passé. Je vois les sociétés multinationales qui ne connaissaient ni patriotisme, ni frontières.
Je t'ai laissé réfléchir à qui seraient les protagonistes dans le cas d'un conflit mondial.
Il y aurait (attention les yeux)
Chine + Iran + Pakistan Inde
Japon Chine
Occident Pays Islamiques
Gagnants: US et Chine
Perdants: Europe, Russie, Islam
France et Angleterre auraient poussés sur des boutons qui feraient boom.
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Les USA
Tout le monde savait qu'ils allaient parvenir à un accord après ...
Écrit par : L'enfoiré | 01/08/2011
Est-ce cela le nouvel ordre mondial
http://belgium-iphone.lesoir.be/2011/08/01/foxconn-un-million-de-robots-pour-remplacer-son-personnel/
Écrit par : L'enfoiré | 01/08/2011
Foxconn
Il me semble que je t'avais parlé des soucis qu'a rencontré foxconn avec les sockets... 775 en son temps, 1156, et 1155 maintenant . (ceci explique certainement cela)
Faut pas oublier qu'on est dans le fragment haut de gamme des sockets ce qui reste avant le très très haut de gamme qui n'est pas super vendeur car trop élitiste. (600 à 900 € le CPU tout de même le ultra)
Vu les partenariats avec Gigabyte inutile de te dire que les conneries de Foxconn on fait un mal incalculable non seulement à Gigabyte à lui même et aussi à Intel ....
Tant que j'en ai l'occasion je dirai que Foconn est tombé sur la gamme de produits la plus inintéressante de chez Intel .
2012 sort la gamme "ivy bridge" soit le haut de gamme basé sur la génération Sandy Bridge MAIS grande nouveauté avec le Direct X11 directement intégré au CPU .(contrairement au Sandy qui reste en DX10 intégré)
Les meilleurs rapports bonne qualité prix imbattables du moment : le i5 2500 et le i7 2600 qui viennent dépasser les i7 950 qui valaient 5 à 600€ à leur sortie. Question performances, je te raconte pas, alors si le socket ivy bridge tient ses promesses avec DX11 on entre dans une toute autre dimension surtout avec un CPU en 22 nm.... 22 nm donc 40% de transistors en plus sur la même surface hé oui ....
Foxconn est obligé de réagir et de fiabiliser ses sockets c'est simplement une question de survie tant ses partenaires l'attendent au tournant (mais les malades de hardware, d'overclocking et de jeu qui souvent sont les mêmes l'attendent aussi ...)
Ce qui se passe chez Foxconn est pour moi tout à fait logique pour qui s’intéresse au hardware de très près .
Celui qui ne s'intéresse pas au Hardware verra les décisions de Foxconn comme une opération purement financière mais il n'en est rien, c'est ça ou Foxconn risque de tout perdre s'il trouve pas de solution .
Je t'épargne les détails qui ne changent pas à l'affaire et les justifications à tâtons nulles à chier de la part de Foxconn ainsi que sa communication et sa gestion de sortie de crise tout bonnement dignes des pieds-nickelés .
Faut pas oublier le nombre de retour SAV pour les grandes marques informatique et le coût que cela a engendré.
Taper sur la tête des over-clockers c'était vraiment pas malin du tout.... (surtout sur des références de processeurs de la série K au coefficient multiplicateur vendu totalement débloqué par Intel ... donc argument irrecevable mais ça a été leur seule stratégie de comm ...)
Ben moi je vois pas de grand complot financier dans cette affaire, je vois juste une entreprise qui essaye d'évoluer en qualité pour rester un poil crédible .
Écrit par : Sun Tzu | 02/08/2011
Salut Bertrand,
Un grand merci pour ces informations techniques qui, comme tu dis, expliquent cela.
Le Science et Vie du mois fête les trente ans du PC.
Un article qui reprend toutes les péripéties et qui se pose la question de savoir si le PC a encore un avenir face au smartphones et aux tablettes.
J'en ai déjà capté quelques infos pour ma Grande Gaufre (chapitre 14)
Une autre évolution arrive.
Pas sur que ce soit la bonne.
Je vais bientôt posséder le smartphone de Sony Xpéria X8. Je te dirai si j'en suis content.
La tablette, je ne vois pas vraiment l'avantage. Le clavier caché derrière un écran? Bof.
Il ne devient plus mécanique, c'est le seul avantage pour l'usure.
Le compromis-dilemme de la grandeur d'écran se pose vraiment.
Écrit par : L'enfoiré | 02/08/2011
Travaillant pour le leader du neuf et de l'occasion j'ai largement eu le temps d'essayer les tablettes tactiles .
Ben là dessus je dis : Qu'ils se les gardent !
C'est super pour le geek voulant impressionner la galerie mais pour le type qui doit bosser avec c'est tout autre chose .
Clic droit = rester appuyé 30 secondes (pas pratique)
Écran toujours sale parce que tu y mets les doigts et en plus écran plus que réduit dès que tu le partage avec un clavier .
Le tactile avec les soucis de détection suivant l'état dans lequel sont tes doigts. (dans mon cas, sur la main droite seul le pouce est détecté)
La calibration n'est pas super précise, n'imagine pas travailler sur Photoshop ou quoi que ce soit de précis.
L'écran et l'unité centrale sont indissociables, super quand tu as un écran de 19 ou 24" donc non portable .
En cas de panne tu n'as plus rien, faut tout renvoyer en usine .
-------------
Les smartphone Iphone et autre ...
Là c'est carrément une arnaque pour ceux qui ne comprennent rien à l'informatique .
Tu ne t'es jamais demandé pourquoi on ne te les vend pas "tout configurés" ?
Simplement parce que c'est impossible .
A toi de te débrouiller chez toi dans un premier temps à te battre avec les protocoles de wifi, wep, wpa, 802.11 n, b, g etc ... (et tu recommence à chaque déplacement > chasse au réseau wifi et au "bon protocole" )
Ne pas oublier que tu rentres tes codes de CB dans ton IPhone et que là c'est le début de la grande aventure, vu que les virus sont adaptés aux Iphones désormais ...
(pour ma part je laisse les autres faire les béta testeurs avec une certaine ironie ... 700 euros l'Iphone avec ça je te monte une bécane de jeu en core i5 2500 et un super GPU etc.... )
A mon sens c'est un peu cher pour un truc pas très ergonomique et pour lequel tu es en perpétuelle bataille pour la connexion .
D'autant que les FAI considérant les mails rapatriés sur ton Iphone comme "lus" donc comme tu ne peut pas lire les pièces jointes c'est au petit bonheur la chance .
Tu n'as pas fini de te battre mais quand on aime on ne compte pas .
Bref je pourrai te parler des pages et des pages de ce style de produit d'autant que je suis le seul maître à bord pour les commandes, la commercialisation et les SAV sur ce style de produits . (pourtant mon boss est un type super pointu en informatique, un "master" comme on dit, qui préfère me déléguer ce style de produits)
Sun Tzu
(perso je préfère un portable tout simple et un bon vieux pc portable à côté)
Écrit par : Sun Tzu | 03/08/2011
Je te laisse découvrir ce que j'ai écrit sur le sujet.
http://vanrinsj.hautetfort.com/archive/2008/10/11/la-grande-gaufre-14.html
En grisé tout ce qui est nouveau.
Pour ce qui est du Xperia X8 de Sony, on voulait me faire un cadeau d'anniversaire.
J'ai cherché ce qui était le plus complet, le plus upgradable avec Android, dans les soldes.
Fin de l'année passée, il était dans les tops au double de prix d'aujourd'hui, en solde. (124 euros)
On disait à l'époque que l'OS Android v1.6 ne pouvait pas passer à 2.1. Faux, aujourd'hui.
C'était lui.
Je ne l'ai pas encore. En commande.
Problème de stock. Évidemment, si cela vient du Japon.
Écrit par : L'enfoiré | 03/08/2011
Lu ici : http://blog.lesoir.be/lalibertesinonrien/2011/08/02/le-deal-dobama-la-grande-deception-des-liberaux-americains/
Mais le premier responsable est :
http://blog.lesoir.be/lalibertesinonrien/2011/08/07/bush-le-grand-responsable-de-lendettement-americain/
La grande déception des “libéraux” américains
l y a longtemps déjà que la gauche américaine avait fait son deuil des promesses de changements du candidat Obama. Dès les premières semaines de son mandat, avec la nomination de personnes issues des milieux financiers à des postes clés de la politique économique, ils s’étaient résignés à oublier le rêve, furtivement évoqué, d’une présidence « transformationnelle », inspirée des grandes réformes adoptées dans les années 1930 par le président démocrate Franklin Delano Roosevelt pour lutter contre la crise et brider les spéculateurs et les “ploutocrates”.
Cette fois-ci, avec le « deal » sur la dette, Barack Obama perdu l’establishment « libéral » américain, ce centre-gauche moderniste et modéré qui avait cru à sa volonté de discipliner les praticiens les plus débridés de l’économie casino et de tenir tête aux agitateurs du Tea Party, représentants crispés du national-populisme à l’américaine.
Le verdict est glacial : « Obama est peut-être le président mais c’est le Tea Party qui dirige à Washington, écrit Peter Beinart, l’une des plumes les plus brillantes du pays. Les rêves de réforme progressiste sont morts et pour de longues années ». « Obama concède sur tout », renchérit Michael Tomasky, directeur de la revue de réflexion Democracy et un penseur très écouté au sein du Parti démocrate. « Il est difficile d’exagérer l’étendue de la capitulation du Président face à la droite. Le conservatisme sera la force motrice de la politique américaine pour les années à venir ».
Il est difficile dans le cadre d’un blog d’analyser les multiples raisons qui ont conduit Barack Obama à offrir à ses adversaires une victoire aussi éclatante. Bien sûr, le défi que devait relever le Président était d’une rare gravité et l’on peut comprendre qu’il ait craint de déstabiliser le pays en prenant le risque d’un blocage total du système, une option envisagée sans le moindre état d’âme par ses adversaires les plus résolus au sein du Parti républicain.
Toutefois, comme l’écrit Luis Lema dans l’éditorial du Soir, le président s’est laissé piéger par les populistes du Tea Party, qui ont réussi à capter l’immense frustration suscitée par la crise financière de 2008 et à la dévier vers une « politique de la hargne et du ressentiment » qui bénéficie essentiellement aux « plus riches parmi les riches » et disculpe totalement ceux qui sont à l’origine de la situation économique déplorable dans laquelle se retrouvent les Etats-Unis.
Politiquement, Obama a pris un risque énorme en lâchant une partie de son parti, qui plaidait pour une augmentation des impôts sur les milliardaires et sur les méga-bénéfices des grandes entreprises, en particulier des banques. Les électeurs noirs et hispaniques, les syndicats, les cercles libéraux, risquent de ne pas se mobiliser pour assurer sa réélection car Barack Obama n’a pas osé défendre leurs intérêts les plus essentiels.
Une étude toute récente aide à faire comprendre l’enjeu social au sein du débat politique américain. Selon le très sérieux Pew Research Center, le fossé entre les blancs et les minorités n’a jamais été aussi profond. Alors que Barack Obama, « le premier président noir des Etats-Unis », semblait annoncer une politique de réformes à même de réduire les disparités sociales les plus outrageantes et les plus débilitantes, cette étude établit qu’entre 2005 et 2009, en raison principalement de la crise des subprimes, la valeur nette des foyers hispaniques a chuté de 66% et celle des Africains-américains de 53%, tandis que celui des foyers blancs a diminué « seulement » de 16%. « Le capital moyen net d’une famille blanche (113.149 dollars), note ce rapport, est 20 fois plus élevé que celui d’une famille noire (5.677 dollars) et 18 fois plus que celui d’une famille hispanique (6.325 dollars)».
Frank Rich, l’un des plus célèbres chroniqueurs américains, qui fut en 2008 très favorable à Barack Obama, ne cache plus sa déception ni son désarroi voire sa colère : « On n’a demandé de comptes à personne pour la cupidité et les mauvaises actions qui ont précipité l’Amérique dans sa pire crise financière depuis la Grande Dépression. Ceux qui ont commis le plus de dégâts n’ont eu aucun compte à rendre du point de vue juridique, moral ou financier, écrit-il dans New York Magazine. « Le gouvernement Obama a arrêté l’année dernière 393.000 immigrés clandestins, mais pas un seul banquier ».
Après être entré dans la logique de ses adversaires, Obama pourra-t-il d’une autre main donner des gages à ces milieux “libéraux” et à ces minorités défavorisées qui avaient garanti son élection en 2008 ? Peu d’observateurs y croient encore: la politique d’austérité – sans accroissement des impôts- qu’il vient d’accepter a tellement réduit sa marge de manoeuvre qu’elle rend peu envisageable l’adoption de politiques à même de corriger les inégalités croissantes qui rongent le contrat social américain.
A sa décharge: On ne les a guère vu soutenir Obama au cours des deux dernières années alors que c’était le moment de faire entendre leur voix nettement plus fort que ce qu’on a entendu.
Alors qu’au début de la législature, les démocrates avaient la majorité au Congrès, ils ont chichement mesuré leur soutien à Obama. La perte de la majorité démocrate à la chambre rend désormais la position de ce dernier ingérable.
Écrit par : L'enfoiré | 02/08/2011
Ben la mondialisation c'est fait pour ça non ?
Nos pays sont devenus si ingouvernables qu'une dictature mondiale sera la façon la plus pratique de gouverner.
Si même le pays le plus riche du monde n'a plus de rêves à vendre...
Écrit par : Sun Tzu | 02/08/2011
Le nouvel ordre mondial se met-il en place?
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-08-06/coup-de-tonnerre-en-aa-pour-les-etats-unis-855192.php
Écrit par : L'enfoiré | 06/08/2011
Crises en chaîne comme nouvel ordre mondial
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-speciale-crise?id=6563613&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 08/08/2011
http://blogs.lexpress.fr/attali/2011/08/08/tous-ruines-dans-dix-mois/
dit Attali?
Un petit rappel
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2008/10/13/et-la-raison-fut.html
Écrit par : L'enfoiré | 08/08/2011
Salut Guy
J'ai reçu ton mail aujourd'hui, j'ouvre quasi jamais windows live, je te répondrai très bientôt . (peut être une retour aux études pour deux ans, réponse en septembre)
Pour ce qui est de la crise et tout ce bordel qui ne m'intéresse de moins en moins : "j'ai bien du mal à comprendre que les agences de notation et la finance aient la possibilité de court-circuiter le fonctionnement démocratique des états en imposant aux états une politique économique sous forme de chantage : soit tu privatises tout, même le vote de tes citoyens, soit je te mets en quasi faillite et ton pays vivra l'enfer..."
Alors comme quand cela devient d'une débilité si hurlante, j'ai bien du mal à avoir envie de me comporter en démocrate ou même polémiquer avec qui que ce soit sur le sujet .
Tout ce que j'attends c'est la contre-attaque des états contre les outils oligarchiques que sont les agences de notation, si possible une riposte exemplaire et imparable sans aucune conciliation possible ....
Borloo a une très bonne idée : http://www.marianne2.fr/Le-presque-candidat-Borloo-veut-taxer-les-transactions-financieres_a209205.html
Seulement voilà pas mal de types téléguidés font tout pour faire paraitre la mesure impossible et contre-productive...(soi des truands, soit des crétins)
Depuis pas mal de temps, on connait la TVA et je ne connais rien de mieux pour plomber la croissance et le pouvoir d'achat, alors taxer les transactions financières ce serait la moindre des choses et c'est même ça qui faut faire AVANT de créer une TVA ....
Ce qui est en train de se passer en Angleterre, c'est à peu près ce qu'il y a dans la tête de tout le monde: C'est l'anarchie alors nous aussi, on veut en croquer de l'anarchie .
C'est bel et bien une guerre de la finance contre la démocratie, il ne faut surtout pas se tromper là dessus ce n'est en rien un concours de circonstances.
Y'a des moments faut pas discuter, quand le mec a les chevilles qui enflent de trop, il faut commencer par lui casser les pattes et discuter après . (c'est tout l'art de la négociation verrouillée que la planète anarchie-finance maitrise à la perfection )
Écrit par : Sun Tzu | 10/08/2011
Ce que Borloo préconise date déjà. Cela s'appelle la taxe Tobin, du nom de son inventeur.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Taxe_Tobin
Quant à la TVA, voyons les deux moyens de faire entrer des sous dans les caisses de l’État.
Il y a la taxe directe prélevée à la source au moment où on te paye ton salaire.
Celle-ci est dépendante d'une échelle barémique, avec un pourcentage maximum pour les hauts revenus et une taxe qui peut tomber à près de zéro pour les plus faibles revenus.
Je suppose que le système français est le même que le nôtre.
Ensuite, il y a la taxe sur la valeur ajoutée, payée par les consommateurs au moment de leur achat.
Pourcentage qui est dépendant du bien acheté et parfois de la vétusté du bien lié avec l'achat comme dans la construction.
Taxe de luxe sur les voitures. Taxes sur des taxes appelées accises pour toutes les énergies.
Les pourcentages de TVA existent en Europe. Aux USA, c'est un autre système.
Les taux sont fixés et un changement de taux doit être autorisé par la CE.
Au sujet des agences de notation, il y a vraiment des questions à se poser. Elles sont juges et parties, non? Elles seules peuvent influencer le marché.
"la contre-attaque des états"
Pour cela il faut démontrer qu'il y a des magouilles. L'Italie a essayé. Elles lui ont répondu "réaction sans objet".
"privatiser tout"
C'est la pire des solutions vu ce que l'on sait des marchés.
"en train de se passer en Angleterre, c'est à peu près... de l'anarchie"
Après les pays arabes, les indignés, comment ne pas être inquiet?
On en parlait ce matin:
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-des-emeutes-sont-elles-possibles-chez-nous?id=6577623&eid=5017893
"une guerre de la finance contre la démocratie"
Je te proposerais de lire mon rififi au forum. Un thriller qui va te surprendre. Il sort de chapitre en chapitre. :-)
Écrit par : L'enfoiré | 10/08/2011
Voici, Paul Jorion qui se fait interviewer
http://www.lesoir.be/debats/chats/2011-08-09/la-planche-a-billets-une-solution-de-dernier-recours-855819.php
Repris sur son blog, bien sûr
http://www.pauljorion.com/blog/?p=27317
Écrit par : L'enfoiré | 10/08/2011
Guy
Ce que je vois c'est qu'on en revient toujours à la même chose : Faire accélérer l'Europe réelle tout en préservant un minimum de satisfaction au national .
C'est bien là que c'est très très compliqué, on a bien du mal à réformer un pays alors 17 ou 27 ... Mais ça urge !
La taxe Tobin ok, je pense que si les USA et l'Europe se mettaient d'accord là dessus ça passerai et ce serai bénéfique, mais alors là c'est pas à 27 qu'on négocie mais 79 états !!!
Tout le monde mouille son slip :
J'ai hurlé ce soir en écoutant le sujet du JT sur les conséquences possibles des sursauts de la bourse .
C'était un moment d'anthologie de la propagande que je vais m'empresser de sauvegarder pour la postérité .
Journalisme ??? Désinformation la plus totale !
Dormez et ayez confiance surtout ne faites rien c'est sans danger, là j'ai appris que ce qui se passait sur les marchés n'avaient aucune incidence sur l'économie réelle LOL et re LOL ANTHOLOGIQUE !!!
Une honte on devrai leur confisquer leur carte de presse chez TF1 . (ceci-dit tout est relatif, depuis le 9/11 on pourrai retirer la majorité des cartes de presse Occidentales .... et re-LOL... escroquerie planétaire !)
Qu'est-ce que je me marre, je vis une époque formidable une grande éclate dans la crétinisation de masse !
(Ils entendent mais ils n'écoutent pas, ils apprennent mais ils ne comprennent pas, ils voient mais comme les vaches regardent passer le train.... )
OK je sors, je dérape encore mais mon monde me fait vraiment hurler de rire .
Écrit par : Sun Tzu | 11/08/2011
La domination incroyable de Facebook sur le temps que nous consacrons à Internet
La domination de Facebook sur le temps que nous passons sur le Web commence à prendre des proportions effrayantes. L'agence média Nielsen a mené une étude du temps passé sur les médias sociaux en général et la répartition du temps que les Américains consacrent aux différentes marques de l'Internet. Nielsen est arrivé à la conclusion qu'en mai de cette année, 53.457.258 minutes ont été passées sur Facebook. C'est encore plus que le temps passé sur les quatre sites les plus populaires suivants cumulés (Yahoo, Google, AOL, MSN). (ou sur les trois sites, si l'on inclut YouTube dans Google.)
Sources: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=la-domination-incroyable-de-facebook-sur-le-temps-que-nous-consacrons-a-internet&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=Facebook%2C%20nielsen%2C%20iternet%2C%20surf%2C%20marques%2C%20google&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 13/09/2011
Poor America?
http://www.youtube.com/watch?v=suJCvkazrTc&feature=player_embedded
Écrit par : L'enfoiré | 29/02/2012
Flame, un virus malware extrêmement destructeur développé pour espionner l’Iran?
Kapersky Lab, expert russe en matière de lutte antivirus, a détecté hier, un virus extrêmement sophistiqué nommé Flame, une cyber-arme utilisée contre des pays du Moyen Orient, principalement l’Iran. Environ 5.000 ordinateurs ont été contaminés autour du globe : principalement en Iran mais également en Israël, en Palestine, en Syrie, au Soudan, au Liban, en Arabie saoudite, en Egypte et dans quelques Etats d’Amérique du Nord.
Cette annonce relance la polémique selon laquelle plusieurs Etats utiliseraient déjà l’arme cybernétique à des fins militaires et d’espionnage industriel. Kapersky Lab s’interroge d’ailleurs sur le nombre d’opérations de ce genre qui pourraient être en train de se développer sans que l’on n’en sache rien. En effet, Flame, un malware repéré durant l’enquête de l'Union internationale de télécommunications (ITU), serait "dans la nature" depuis plus de deux ans.
Lorsqu’il infecte une machine, Flame, un mélange de ver informatique et de trojan, est capable de mobiliser une large série de moyens comme des captures d’écran, des enregistrements de conversations audio et vidéo ou encore l’utilisation de Bluetooth afin d’identifier les appareils se situant dans les environs. Flame est aussi capable d’infecter un ordinateurs et de l’active sans que l’internaute ne s’en rende compte. Flame pourrait être actif depuis mars 2010 et selon Karpersky, certaines de ses fonctionnalités dateraient de 2007. Par ailleurs, ce nouveau virus possèderait 20 fois plus de lignes de code que Stuxnet. Stuxnet est un ver informatique initialement découvert en juin 2010 par VirusBlokAda, une société de sécurité informatique de Biélorussie. Il a été décrit comme une cyber-arme, conçue pour attaquer une cible industrielle déterminée.
Selon les experts informatiques, Flame ne peut être l’œuvre unique de hackers mais a du, au contraire, bénéficier de moyens et de compétences considérables à long terme afin d’être conçu. Pour Ilan Froimovitch, ingénieur en chef du représentant de Kaspersky en Israël, il est probable que le concepteur de Flame soit un Etat ou un groupe d'Etat. La géographie des cibles en attesterait et il s’agirait là d’une opération de guerre. Les pays ciblés sont, dans leur ensemble, des pays se situant aux alentours de l’Iran, excepté Israël et on pointe la question du nucléaire iranien. Plusieurs s’accordent à dire que Flame aurait été mis au point par l’Etat hébreu et les Etats-Unis. Israël, de son côté, a défendu l’usage de virus informatique dans le cadre de la menace nucléaire iranienne. Moshé Yaalon, ministre israélien des Affaires stratégiques a déclaré que pour quiconque considère la menace iranienne comme une menace significative, prendre différentes mesures, y compris celle-là, pouvaient s’avérer nécessaire pour la stopper. Mais Moshé Yaalon, reconnaissant que son pays est en mesure de procéder à telles attaques, n’a pas confirmé la présence d’Israël derrière cette opération et a estimé que d’autres nations occidentales en étaient certainement capables. Enfin, Flame possède la caractéristique d’être indétectable, il est donc très difficile de pouvoir spécifier quelle est la de l’opération.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=ict&item=flame-un-virus-malware-extremement-destructeur-developpe-pour-espionner-liran&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 31/05/2012
Les «datarazzis» volent les vies privées
L'homme qui a révélé le gigantesque programme d'écoutes américain 'PRISM': 'J’ai réalisé que je faisais partie de quelque chose qui faisait bien plus de mal que de bien'
The Guardian a révélé qu’Edward Snowden, un ancien assistant technique de la CIA actuellement employé par la société de Booz Allen Hamilton, un sous-traitant de la défense américaine, serait la source de la révélation du gigantesque programme gouvernemental de mises sur écoutes américain « PRISM ».
La semaine dernière, on a appris que la NSA (National Security Agency) et le FBI avaient obtenu l’accès aux serveurs centraux des 9 plus grandes compagnies américaines de l’internet (dont Google, Facebook, Apple, YouTube, Yahoo!, et Microsoft), et qu’elles auraient exploité les serveurs de ces sociétés pour en extraire des millions de données telles que conversations audio, vidéos, photographies, emails, ou documents divers, sans ordonnance du tribunal ou autorisation administrative, dans le but allégué de surveiller des cibles étrangères dans le cadre de la lutte anti-terroriste.
Au cours des 3 années qu’il a passées à collaborer avec la CIA, Snowden avait été envoyé à Genève, pour assurer la maintenance d’un réseau d’ordinateurs. Il avait eu alors accès à une grande variété de documents secrets. Mais c’est au cours de cette mission qu’il avait commencé à se poser des questions sur la moralité de ce à quoi il participait.
Il rapporte avoir été témoin des tentatives de recrutement d’un banquier suisse par un agent de la CIA pour obtenir des secrets bancaires. L’agent avait poussé l’homme à boire et à rentrer chez lui dans sa voiture en état d’ébriété. Lorsque le banquier s’était fait arrêter sur la route par les policiers pour conduite en état d’ivresse, l’agent avait proposé de l’aider. C’est sur la base de ce « coup de main » que la collaboration du banquier suisse pour l’agence avait débuté. « Une grande partie de ce que j’ai vu à Genève m’a vraiment ouvert les yeux sur la manière de fonctionner du gouvernement et son impact dans le monde », commente Snowden, qui n’est âgé que de 29 ans. « J’ai réalisé que je faisais partie de quelque chose qui faisait plus de mal que de bien ».
C’est lui-même qui a demandé au Guardian de révéler son identité : « Je n’ai pas l’intention de me cacher, parce que je sais que je n’ai rien fait de mal », dit-il.
Dans le premier jeu de documents qu’il avait adressés au journal britannique, il avait joint une note : « Je comprends que je pourrais pâtir de mes actions (…) Je serai satisfait si la fédération de la loi du secret, du pardon inégal et des pouvoirs exécutifs irrésistibles qui dirigent le monde que j’aime sont révélés, ne serait-ce que l’espace d’un moment ». « Mon seul motif est d’informer le public sur ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui », déclare-t-il.
Il ne craint pas les conséquences de sa dénonciation, bien qu’il ait beaucoup à perdre : un salaire confortable de près de 200.000 dollars annuels (environ 150.000 euros), une maison à Hawaï et une carrière stable, une petite amie et une famille qu’il aime : « Je suis prêt à sacrifier tout cela parce que je ne peux pas laisser en toute bonne conscience le gouvernement des Etats Unis détruire la vie privée, la liberté sur internet et les libertés les plus élémentaires des gens tout autour du monde avec cette machine de surveillance massive qu’ils sont en train de bâtir secrètement ».
Le 20 mai dernier, après avoir fait des copies du dernier jeu de documents qu’il voulait révéler au Guardian dans son bureau de HawaÏ, Snowden a demandé un congé maladie pour soigner son épilepsie auprès de son employeur, puis il s’est envolé pour Hong Kong. Mais il pense que le gouvernement des Etats-Unis fera tout son possible pour le trouver. « Je n’ai pas peur, parce que c’est le choix que j’ai fait (…). La seule chose que je crains, ce sont les conséquences négatives pour ma famille, que je ne pourrai plus aider. C’est ce qui m’empêche de dormir la nuit », confie-t-il, des larmes dans les yeux.
Snowden craint une extradition vers les Etats Unis et il cherche désormais à solliciter l'asile politique à un pays défenseur de la liberté sur internet, possiblement l'Islande. "Je suis satisfait que cela en valait bien la peine. Je ne regrette rien", conclut-il.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=lhomme-qui-a-revel-le-gigantesque-programme-dcoutes-amricain-prism-jai-ralis-que-je-faisais-partie-de-quelque-chose-qui-faisait-plus-de-mal-que-de-bien&language=fr&utm_source=
Snowden disparu http://www.lesoir.be/259712/article/actualite/monde/2013-06-11/edward-snowden-disparu
La fin de la vie privée?
http://www.rtbf.be/video/detail_connexions-internet-est-ce-la-fin-de-la-vie-privee?id=1830611
Et en Chine:
A l’ère du cyber-espionnage et de la piraterie informatique, alors qu’on découvre qu’un vaste programme de surveillance des échanges électroniques semble avoir été mis en place par la NSA aux Etats-Unis, on en apprend aussi un peu plus sur les méthodes d’espionnage informatique mises en place par la Chine. Robin Cornet.
Des formules chimiques, des plans, des notices de fabrication, des documents stratégiques… Voilà les cibles des hackers chinois. 40% des attaques informatiques seraient menées depuis la Chine, selon un rapport d’une firme américaine. En ce qui concerne l’espionnage, un opérateur téléphonique affirmait (avant les derniers scandales américains) que 96% des intrusions étaient réalisées par des hackers chinois. Ils visent des entreprises, des universités, des groupes de réflexions, des journalistes ou encore des agences gouvernementales, affirme-t-on. Ils s’intéresseraient aussi aux questions politiques sensibles : Tibet, Taiwan, contestations diverses… Au printemps, le Pentagone a explicitement accusé la Chine de s’en prendre aux ordinateurs d’officiels américains et un représentant des Etats-Unis, en déplacement à Pékin, aurait même averti le chef de l’armée chinoise que des cyber-attaques pouvaient avoir les mêmes conséquences qu’une bombe atomique. Mais la Chine dément tout lien avec les pirates et les Etats-Unis ne sont peut-être pas les mieux placés pour dénoncer.
Les techniques supposées des pirates chinois ne seraient pas très sophistiquées. On est loin du système que la NSA américaine est accusée d’avoir mis au point. Leur arme principale, c’est le fishing, de faux e-mails ou des pièces jointes qui leur permettent de s’introduire dans les systèmes de ceux qui mordront à l’hameçon, explique le Global Post dans un long article intitulé : "Je vous présente, Zhang, il pirate la Chine". Zhang a 33 ans, il est marié, il a un enfant et sur une page ouverte sur un populaire réseau social chinois, il a notamment posté des photos de ses vacances, au bord de la mer. Plus intéressant, Zhang est assistant dans une université qui forme des ingénieurs informatiques. Les liens des hackers démasqués avec les milieux académiques sont courants, indique un expert indien qui traque les hackers et qui a notamment démasqué et étudié le cas de Zhang. Certains sont motivés par leur patriotisme.
Une annonce diffusée dans une université non loin de Shanghai indique que l’armée recrute des étudiants en informatique pour 600 euros par an et une promesse d’embauche à la fin de leurs études. Pour l’expert indien, c’est l’une des méthodes de recrutement de hackers par les services de sécurité chinois. Un boulot "9 to 5" comme on dit aux Etats-Unis, pour désigner les professions bien rangées où l’on ne travaille pas après 17h. "Des serveurs utilisés pour abriter les logiciels espions ne tournent qu’entre 8h et 18h" affirme un expert américain, et pendant les deux semaines de grandes vacances chinoises, ajoute-t-il, l’activité de hacking s’arrête pratiquement.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_histoire-du-monde-l-espionnage-a-la-chinoise?id=8015451&eid=5017893
Écrit par : L'enfoire | 11/06/2013
Chinese World Order?
Et tout se met gentiment en place. Presque « comme prévu » (au moins par certains), la crise au départ immobilière s’est transformée en crise de la dette publique doublée d’une crise monétaire carabinée. Et alors que les États-Unis se rapprochent sensiblement d’un défaut au moins partiel, la Chine propose discrètement mais fermement une nouvelle donne, avec le calme tout particulier qu’on peut avoir lorsqu’on sait que le temps joue pour soi.
La Chine avait déjà commencé à placer ses pions et l’État chinois a décidé de s’approprier toute sa production interne d’or, absorbée par sa banque centrale ; dans le même temps, il en a profité pour racheter des mines d’or étrangères, et pour inciter sa propre population à posséder du métal précieux.
Quant à ses achats d’or, ou tout du moins ceux qui sont connus au travers de Hong-Kong, ils ne laissent que peu de doutes sur le fait que la Chine serait maintenant, très probablement, le deuxième pays en terme de réserves. En effet, comme le pointe fort justement le site ZeroHedge, les réserves déclarées par la Chine s’établissaient officiellement à 1054 tonnes d’or en septembre de cette année et, avec des importations se montant actuellement à plus de 2000 tonnes depuis septembre 2011, différents analystes estiment que les stocks réels de la banque centrale chinoise dépassent en réalité les 3500 tonnes, au-dessus, donc, de celles détenues officiellement par la France (2435 tonnes) ou même par l’Allemagne (3390 tonnes), et en dessous de celles des États-Unis (à 8133 tonnes) — si tant est que ces réserves existent toujours, bien sûr …
En tout cas, avec un rythme d’accroissement de l’ordre de la centaine de tonnes tous les mois, on comprend que Pékin ne semble pas vouloir s’arrêter en si bon chemin et vise peut-être un stock supérieur à celui des États-Unis, seuil qu’il pourrait atteindre dans les 4 ou 5 prochaines années. Et s’il est vrai que jusqu’à présent, l’Empire du Milieu stockait surtout des opposants politiques dans ces magnifiques camps qui sont l’apanage systématique des régimes communistes, on peut se demander pourquoi il se met ainsi à stocker de l’or comme une république bassement capitaliste.
Un graphique de Mises Institute note que le statut de monnaie de réserve n’a rien, intrinsèquement, d’éternel. Le dollar qui jouit actuellement de cette position, et qui a subi les assauts récents et répétés de la Fed, serait donc une cible potentielle des manœuvres chinoises, qui chercheraient à présenter le Yuan comme une monnaie crédible à l’international, et surtout appuyée sur un stock conséquent de métal précieux.
Cette hypothèse n’a rien de fantaisiste et elle est clairement émise par les autorités chinoises elles-mêmes, et ce, pas plus tard que le 14 octobre dernier : un commentaire de l’agence de presse officielle Xinhua explique ainsi qu’il est maintenant temps de réfléchir à construire un monde « désaméricanisé ». Et l’une des clefs pour y arriver serait, notamment, de se passer du dollar comme monnaie de réserve. Et bien sûr, ce n’est pas du tout un hasard que ce commentaire et cette proposition interviennent alors que d’âpres discussions sont en cours aux États-Unis pour tenter d’une part de sortir de l’arrêt du gouvernement (« shutdown ») et d’autre part de relever le plafond de la dette.
Les interruptions cycliques du gouvernement américain pour trouver une solution bi-partisane viable à propos du budget fédéral et de l’augmentation du plafond de la dette ont encore une fois mis en danger les énormes réserves en dollar de la communauté internationale alors que le monde se remet à peine du désastre économique provoqué par les élites voraces de Wall Street.
La Chine dispose pour elle d’une économie dont la taille grossit suffisamment pour qu’elle occupe à présent une place importante sur l’échiquier politique et économique mondial. Elle sait qu’elle a un coup à jouer.
D’une part, elle démontre tous les jours qu’elle rattrape ou a rattrapé son retard dans tous les domaines (y compris l’espace), et même si on peut raisonnablement douter que son économie soit aussi florissante que ce que ses chiffres, probablement bien bidouillés, laissent voir, elle n’en reste pas moins un pays de croissance dans lequel sa population constitue une vraie force de production et de consommation.
D’autre part, il faut bien voir qu’en faisant ce genre de déclarations maintenant, les Chinois appuient là où cela fait mal : les Américains ne sont pas, actuellement, au mieux de leur forme. Si on peut douter des chiffres de croissance, d’inflation ou de bonne santé économique chinois, les chiffres de l’Oncle Sam sont malheureusement peu brillants et au moins tout autant suspects de torture statistique honteuse ; et beaucoup sont bien près des seuils qui font la différence entre une croissance et une récession.
Bien sûr, le passage d’une monnaie de réserve à une autre promettrait, si elle devait avoir lieu dans les prochains mois, pas mal de mouvements sur les marchés. À l’évidence, le dollar en prendrait pour son grade. Et d’ailleurs, beaucoup s’interrogent sur l’intérêt que les Chinois auraient à voir cette monnaie s’effondrer, tant ils en ont en réserve… A choisir entre un effondrement provoqué par eux, avec un passage au Yuan, qu’ils contrôlent, qu’ils peuvent adosser à l’or, et un effondrement engendrée par une cause exogène incontrôlable (une inflation galopante par exemple), ils choisissent la première solution, qui, si elle fait mal, laisse au moins le choix dans la date et le rythme auquel le rodéo devrait avoir lieu, là où la seconde prendrait certainement le monde par surprise et ferait d’énormes dégâts.
Du reste, la Chine est encore un état communiste et dictatorial. C’est encore un État dont les chiffres officiels n’ont rien de sûr, dont la croissance doit être prise avec des pincettes. C’est un pays dans lequel le salaire minimum grimpe vite, trop peut-être pour rester l’ »atelier du monde ». C’est un pays dans lequel la bulle immobilière est encore vivace et dont l’éclatement, loin d’être complet, pourrait encore provoquer des dommages. C’est aussi un pays fragile politiquement dans lequel tout peut basculer : si la croissance se réduit trop vite, trop longtemps, des frictions dans les populations apparaîtront inévitablement. Les jeunes, majoritairement dans des villes et venus des campagnes pour échapper aux conditions misérables qu’ils subissaient, pourraient se retrouver désœuvrés avec à la clef des problèmes humanitaires sérieux, pouvant mener à des émeutes. Démographiquement, la Chine est un pays qui est déjà vieillissant et qui n’aura pas le choix : elle devra réussir sa transition économique et politique en pays développé, ou sombrer dans le chaos voire un morcellement en plusieurs sous-blocs dont il est impossible de savoir ce qu’ils donneront.
Quoi qu’il arrive, l’hégémonie américaine semble, bel et bien, remise durablement en question, et face aux changements qui s’annoncent, on peine beaucoup à voir la moindre stratégie de l’Europe, et à plus forte raison, de la France.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=chinese-world-order&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2013
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