Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

22/07/2011

Une (dé)fête nationale spéciale

1.jpgLa fête nationale belge est passée. Un 21 juillet vraiment très spécial. Un suspense tout azimut, aussi.

Trois jours avant, lundi, on comptait 400 jours sans gouvernement élu en réponse aux dernières élections.

Le formateur Di Rupo avait sorti sa note, refusée sur toute la ligne par la NVA.

Il avait ce lundi soixante bougies au compteur personnel. Bougies qui coulaient sur les mains.

Une note qui avait l'heur de plaire à 7 partis, c'était pourtant rare.


Mais, comme chacun sait, pour avoir une chance de réformer l’État, il fallait un quorum des 2/3 des voix.

Le jeune parti de NVA jouait la tête brûlée. Donc "Out".

Le vieux parti chrétien CD&V, en perte de vitesse, jouait son baroud d'honneur comme accompagnateur en cartel de la la NVA. BHV sorti du frigo mais avec quelques compensations pour les francophones. Mais, pas d'accord. On jouait avec les nerfs des négociateurs.

On commençait à décompter les jours jusqu'à la fête nationale dans l'excitation. A une autre échelle, c'était l'Europe qui marquait des jours de faiblesses avec la main dans les fonds de tiroirs. 

Alleï, encore un petit effort. Il restait encore le slip et le nœud pap, non?

20110718Fete national moiins 3.jpg

Le formateur lançait un ultimatum de la dernière chance pour "seulement" pouvoir négocier. 

Le Roi dit qu'il n'assistera pas à autre chose qu'au défilé militaire. Cette année, il n'a anobli personne. Le Prince Laurent était même interdit de défilé pour raison d'infidélité à la famille.

L'humoriste Bruno Coppens remplaçait les habituels pourfendeurs de la politique par l'humour, alors ce fut de un et de deux. Des cafés serrés restent toujours les derniers recours dans ces cas-là.  Tous ont eu peur de ne pas être désigné comme formateur écumeur.

1.jpg

Au matin, on se questionnait, si c'était encore une fête.

Ce jour de fête, Herman Van Rompuy, un autre belge, président à la CE,  avait cru bon d'ouvrir un sommet européen à Bruxelles. Sommet, dit de la dernière chance, pour régler le problème de la Grèce. Preuve que les problèmes de l'Europe et de la Belgique se ressemblent. Nationalismes contre régionalismes.

La Belgique est une Europe en miniature comme le démontre notre parc d'attraction "Mini-Europe". Tous deux, des laboratoires d'un futur. 

L'Europe a-t-elle l'étoffe des héros ou sera ce le repos des guerriers? Bonne question.

Merkel ne s'attendait pas, d'avance, à un résultat "spectaculaire" pour ce sommet.

Devant une roulette russe, on a envie de dire, "Rien ne va plus. Faites vos jeux".

Les leaderships européens et belges sont en crise. Les populismes, les nationalismes, les agences de notations coupent l'herbe sous les pieds. 1.jpg

Briser les intérêts particuliers pour viser des buts plus généraux devient l'entreprise de longue haleine.

En Belgique, on se questionne, depuis septembre, en aparté, entre quatre yeux sans négocier ensemble.

Mais qu'est-ce qu'allait raconter le Roi dans son discours?

Il y a eu, bien sûr, le faux discours, drôle et sérieux, à la fois.

Pour le vrai, le suspense n'avait jamais été aussi grand. L'audimat allait monter en flèche.

La musique de la Brabançonne pour l'annoncer, comme d'habitude. Bon signe?

Non, le Roi se dit  "affligé" par la crise politique.

Mercredi 20 juillet 2011, 12:59

C’est un discours fort, quasi exclusivement consacré à la crise politique. Le souverain déplore que la crise crée « l’inquiétude » et « l’incompréhension ».


1.jpg

©belga

« Mesdames et Messieurs, chers compatriotes,

En cette Fête Nationale, j’aurais aimé me réjouir avec vous de la prestation de serment d’un nouveau gouvernement fédéral de plein exercice. Nous n’en sommes hélas pas là, et je le déplore.

Entre-temps, pendant cette longue négociation, le gouvernement en affaires courantes a su prendre efficacement les mesures nécessaires pour préserver dans l’avenir proche le bien-être des citoyens.

Toutefois, cela ne diminue en rien l’urgence et la nécessité de former un gouvernement investi de pleines responsabilités et qui devra réaliser les réformes structurelles nécessaires dans les domaines institutionnel et socioéconomique. De là mon nouvel appel à tous les citoyens et en premier lieu aux responsables politiques.

Un célèbre constitutionaliste anglais, Walter Bagehot, précisait les prérogatives de la monarchie constitutionnelle comme suit : le droit d’être informé, le droit d’encourager et le droit de mettre en garde.

Ces derniers mois, dans mes audiences, j’ai beaucoup utilisé les deux premières prérogatives : être informé et encourager. Avec vous, je voudrais à présent faire usage publiquement, en toute transparence, de la troisième prérogative : le droit de mettre en garde.

Je le fais fortement et avec conviction pour les raisons suivantes :

Premièrement. Comme un très grand nombre de Belges, je suis affligé par la plus longue durée, de mémoire d’homme, de formation d’un gouvernement. Cela crée chez beaucoup d’entre vous un sentiment d’inquiétude quant à l’avenir. J’ai pu m’en rendre compte lors de mes visites dans les différentes régions.

Deuxièmement. La durée de cette crise suscite aussi, dans une grande partie de la population, de l’incompréhension vis-à-vis du monde politique qui n’apporte pas de solution aux problèmes. Cela risque de développer une forme de poujadisme qui est dangereuse et néfaste pour la démocratie.

Troisièmement. Si cette situation perdure longtemps encore elle pourrait affecter de façon négative et très concrète le bien-être économique et social de tous les Belges. Il faut en être bien conscient.

Quatrièmement. Un des atouts importants de la Belgique, depuis la seconde guerre mondiale, est son rôle au sein de l’Europe. Cela nous a valu de devenir de fait, comme pays, la capitale de l’Europe et de jouer un rôle moteur dans cette formidable aventure qu’est la construction européenne. Notre pays, avec sa diversité culturelle, était considéré d’une certaine manière comme un modèle pour l’Union européenne. Notre situation actuelle crée de l’inquiétude auprès de nos partenaires, et pourrait endommager notre position au sein de l’Europe, voire l’élan même de la construction européenne déjà mis à mal par les eurosceptiques et les populistes.

Je ne serais donc pas fidèle à mon rôle, si je ne rappelais pas solennellement les risques qu’une longue crise fait courir à tous les Belges, et si je n’exhortais pas à nouveau tous les hommes et toutes les femmes politiques, et ceux qui peuvent les aider, à se montrer constructifs et à trouver rapidement une solution équilibrée à nos problèmes.

Comme je le rappelais à l’occasion de la Noël, et je cite : « Dans la recherche de cet accord raisonnable il est évident que chaque partie devra faire des concessions. Chacun aura donc l’obligation de prendre ses responsabilités. Le moment est venu où le vrai courage consiste à chercher fermement le compromis qui rassemble, et non à exacerber les oppositions. Si un tel accord se réalise, un nouveau gouvernement fédéral pourrait être constitué. Avec les entités fédérées, il sera à même de prendre des mesures nécessaires pour sauvegarder le bien- être de la population, et pour rétablir la confiance au sein du pays. C’est cela que tous nos concitoyens attendent ». Fin de citation.

Mais les citoyens ne doivent pas seulement exhorter leurs représentants à prendre les décisions courageuses qui s’imposent. Ils doivent aussi s’efforcer de favoriser une meilleure entente entre nos communautés en faisant des pas concrets vers l’autre, en parlant sa langue, en s’intéressant à sa culture, en essayant de mieux le comprendre. C’est là une forme importante de la citoyenneté moderne.

Par ailleurs, nos problèmes internes ne doivent pas nous conduire vers un repli égoïste sur nous-mêmes et nous faire oublier le monde qui nous entoure. A ce propos, je voudrais partager avec vous l’émotion que j’ai ressentie lors de la remise du prix Roi Baudouin pour le développement au médecin congolais Denis Mukwege. Dans des conditions très difficiles, il soigne et vient en aide aux femmes qui sont victimes de terribles violences dans l’Est du Congo. J’appelle notre pays, l’Union européenne et les Nations Unies à travailler efficacement avec les autorités du Congo, et des pays voisins, pour mettre fin à ce drame. Nous ne pouvons pas rester indifférents à de telles situations.

Mesdames, Messieurs, chers concitoyens, C’est avec le ferme espoir de voir bientôt prendre fin cette trop longue période d’instabilité politique que la Reine et moi, et notre famille, nous vous adressons nos meilleurs vœux pour une vraie Fête Nationale qui rapproche tous les citoyens. "1.jpg

Alors, ça, c'était pas habituel. Musclé, électrochoc, son discours. Vraiment fâché, le Roi...

Il n'avait vraiment pas l'air de sourire le "patron"... un "Indignez-vous", comme paroles à la mode, mais venu du haut du panier.

A 19:30, coup de théâtre, le CD&V accepte de négocier sur BHV mais, remisait aux calendes grecques (un mot à ne pas citer en l'espèce), ce qui ne l'intéressait pas.

Le CD&V se met définitivement à plat ventre, dit la NVA.

Nenni, ce sont les électeurs flamands qui en ont marre.

Ensuite, ce fut le soir du 20 juillet. Là, c'était la vraie fête, celle des Marolles, sur la place du Jeu de Balle. Le Grand Jojo était annoncé, comme d'autres Bruxellois de derrière les frites et les moules. Le Prince Laurent y était venu danser avec les Bruxellois tandis que le reste de la famille se trouvait au concert au "Bozar" avec la Valse de Ravel pour conclure le concert. Pas de surprise de ce côté.

On sait encore danser, rire et se rappeler des habitudes. La musique adoucit toujours les mœurs. Ouf.

Le fric, aussi, est toujours de la partie. On apprennait que les Belges possèdaient 931,3 milliards d'euros. Le patrimoine augmentait de 10 milliards.

On a encore une valeur marchande, quoi... Rien n'est donc perdu. Pas étonnant que Bleu Marine nous faisait les yeux doux.

20110714Fete nationale sans.jpgEn France, une semaine avant, c'était un 14 juillet sans Carla (elle n'aime pas trop être photographiée quand elle n'est pas au mieux de sa forme...) et sans quelques soldats, tombés au champ d'honneur de la France.

L'année passée, tous les Belges s'en souviennent encore des inondations catastrophiques avec les nuages en provenance de la France lors de ce 14 juillet.

Mon "Vivement l'automne", presque prémonitoire, lançait: "Comme un malheur n'arrive jamais seul, voilà qu'on nous apprend que le cornet de frites va augmenter. Faudra vraiment qu'on passe à autre chose et qu'on goûte ces churros, par exemple. Les frituristes vont avoir des soucis à se faire, c'est sûr. On se souviendra de la fête nationale française, de sa manière, disons, assez "chahutée". Du défilé, on n'a pas vu grand chose. Quand  l'antenne et la parabole suivent le même trajet que les tuiles et le toit, cela devient difficile...1.jpg Français, soyez plus sage l'année prochaine avec les feux d'artifice. Cela a dû gêner quelqu'un la haut. Cela l'a foutait mal, ensuite, avec l'annonce que les assurances risquaient d'augmenter leurs prix. Pas uniquement, de ce qui s'est passé, bien sûr, lors de la fête nationale française, mais par la récurrence des intempéries et aussi, mondialisation oblige, du pétrole qui s'échappe dans le Golfe du Mexique."

Du feuilleton de l'été 2010, l'affaire Bettencourt, nous sommes passé en 2011 à l'affaire DSK ou au scandale des écoutes à Londres

Les 1.jpgfeuilletons des autres, on aime à la télé entre les petits plats et les grands. On les aime moins en politique. Malaise imprécis qui se perd dans la nuit des temps, en queue de liste des préoccupations belgo-belges d'après les derniers sondages.

Puis, le 21 juillet arriva. On allait voir ce qu'on allait voir. Les images sont toujours plus explicites que nos petites lettres de l'alphabet bien placées dans un ordre conventionnel ou constitutionnel. L'ordre se bat toujours avec le chaos comme on venait de le voir à la télé dans "V Vendetta".

Quant à notre drache nationale, elle se devait d'être au rendez-vous. Heureusement, pas tout le temps.

Le matin, le ciel était clair, le soleil était là.

Un coup d’œil sur "Que faire ce 21 juillet?". Malgré la morosité, il restait quelques points d'attraction pour un Bruxellois, pas trop fatigué.

Mon vélo et mon mini photomaton numérique, c'était parti, en service commandé. Les photos pour l'ambiance.

En chemin, quelques drapeaux tricolores. Rien de commun avec 2007. Autour de l'enceinte du quartier de l'Europe, calme plat du côté Berlaymont, mais, du côté Juste Lipse, les voitures de polices et des cars de télés qui pointent leurs paraboles vers le ciel. La rue de la Loi et, puis, le Parlement, déjà assailli de visiteurs en file en attendant 11:00.

Le Parc bat déjà toutes les activités. Je repère ce qui sort des habitudes. Un clown distribue des ballons triturés aux couleurs du jour aux enfants. Radio Nostalgie attend les plus vieux mais ce sont les jeux d'enfants qui ont la vedette. 1.jpg

A Sainte-Gudulle, c'est l'heure de la sortie du "Te Deum". Les drapeaux tricolores volent. Applaudissements au Roi, à Di Rupo et à Leterme, et cris à la sortie de la cathédrale. Qui aurait cru cet enthousiasme, il y a un an? Des calicots "Dank U, Sire", c'est nouveau.Le Roi avait susciter l'admiration par son discours.

De fiers cavaliers escortent sous leur coiffe enfoncée jusqu'aux oreilles, et n'ont rien à envier à une escorte anglaise.

20110722Europe.jpgSuivons les guides. Remontons vers la rue Royale. La foule est déjà là. Se faufiler au travers. Des sons lointains, des tambours, une troupe de Congolais dansent, à corps perdu. Des musiques de fanfares qui entonnent des airs bien connus. Un défilé de Chinois en jaune et bleu. Le palais de Justice approche. La police y présente ses derniers gadgets.

L'après-midi sera encore plus grouillante de monde. A 16:00, ce sera le défilé militaire. Une pluie battante, ponctuée de coups de tonnerre, commençait au même moment et n'allait finir qu'après la dernière de la Brabançonne de la fin du défilé militaire.  Je n'y étais pas. Un résumé des moments forts me suffisait devant la télé. Dans les airs, l'ambiance "mouillée" a rendu les couleurs bien vite dissipées. Les Alpha Jets ont été à la limite de la sécurité perdu dans la brume. Je n'ose penser au travail de sèchage des uniformes et du matériel au sol.

Le feu d'artifice du soir, je le verrai de loin. Accompagnait la musique générique du film "Star Wars", première version. Une analogie avec les étoiles du drapeau de l'Europe?

1.jpgDans la journée, la zone euro avait réussi à réduire le montant de la dette grecque. Quand je vous disais, qu'il y a toujours des fonds de tiroir quand les marrons sont cuits...

La fête nationale devra peut-être trouver une version adaptée de "Et maintenant, que va-t-on faire" en fond musical?

Stop ou encore? La météo avait montré le chemin. "Tous à l'eau". Fini les pokers menteurs.

C'est donc "encore" pour les deux. Le tournant dans les crises? Un effet levier?

En Belgique, après une première consultation, on fait une pause "vacancière" jusqu'au 15 août. Di Rupo remis en selle.1.jpg

En Europe, cela sera toujours les agences de notations qui diront si cela suffit.

Quant aux États-Unis, ils apprécient aussi cette date du "21 juillet".

Le 21 juillet 1969, Neil Armstrong alunissaient à bord de Eagle avec ces mots "« That's one small step for [a] man, one giant leap for mankind ».

Le 21 juillet 2011, la navette Atlantis se posait en Floride en mettant fin à l'aventure spatiale américaine, trente ans après le premier vol d'un orbiteur.

Ce matin, il y avait un ouf de part et d'autres des sept partis belges. "Mes enfants, mes enfants, l'émotion est trop forte", comme disait Luc Varenne dans un très vieux Tour de France.

1.jpgLa fête, c'est bien, pour faire oublier la vie de tous les jours. Mais, à chaque fête suffit sa peine. Pourquoi les crises? Allez expliquer cela à un martien.

Quand une fête ressemble trop à tous les autres jours, ça ressemble trop à une défaite...

Rendez-vous dans trois semaines. Il faut toujours se reposer après une crise ou un fête de foie ou de foi, non?

Des photos officielles ou alors, plus officieuses et plus personnelles...

 

L'enfoiré,

 

Citations: 

  • "Fêtes nationales ?... Fêtes religieuses ?... Le peuple n'est pas toujours tellement regardant, quant à l'origine de ses joies. Pourvu qu'il s'amuse, il n'en demande pas davantage.", Francis Blanche
  • "La vie n'est ni un spectacle ni une fête ; c'est une situation difficile.", George Santyana
  • "Le "tendre penchant" peut se manifester à tout moment et en tout lieu, au bal, à la fête foraine, dans l'autobus, plus rarement au cours d'une mêlée ouverte dans le Tournoi des cinq nations.", Pierre Desproges

Commentaires

Même au Québec, on en parle
http://lesbeautesdemontreal.com/2011/07/24/bruxelles-est-en-fete-montreal-aussi/
Le bal des fêtes, chez nous, commence par la fête de l'Iris, les 7 et 8 mai.
La fête de la Communauté flamand a eu lieu le 11 juillet.
Celle de la Communauté Wallonne, ce sera le 27 septembre.

Je parlais de la fête nationale française, le 14 juillet.

Celle du Canada a lieu le 1er juillet.
Elle commémore la création de la Confédération canadienne par l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, qui prit effet le 1er juillet 1867. Très britannique, donc.
Celle du Québec, la francophone, c'était le 24 juin.

Quand je vous disais qu'il y avait des caractères de ressemblances entre le Canada et la Belgique, c'était pas en superficie, bien sûr.

Écrit par : L'enfoiré | 24/07/2011

Le Vif-L'Express change d'idée.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/01/17/belle-regicle.html
Il faut dire qu'on était au début de l'année.
Cette fois, il donne les 10 raisons du pourquoi la scission de la Belgique n'aurait pas lieu.
1. Scission trop compliquée
2. Coût plus élevé qu'une réforme de l’État
3. Séparatistes minoritaires
4. Bruxelles, nœud gordien
5. Belgique fait partie de la fondation de l'Europe
6. Bruxelles est le siège ds institutions internationales
7. Dettes publiques seraient un partage dans la douleur
8. Économie entremêlée
9. Les Marchés sont sans pitié
10. La marque "Made in Belgium" existe.

Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2011

François Perin relançait sa pensée
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-08-07/francois-perin-finissons-en-855343.php

Écrit par : L'enfoiré | 08/08/2011

Si l’on scinde l’arrondissement électoral et judiciaire de BHV que se passerait-il en cas de scission (ultérieure) du pays ?

Publié le 15 août 2011 par olivierbaum

Du côté du FDF, il semble que la tendance est à ce conformer à l’avis de Christian Behrendt, constitutionnaliste et maître de chaire en droit constitutionnel à l’Université de Liège qui dit ceci : extrait d’interview de mai 2008 dans le mensuel 15e jour du mois

« Tout ceci n’est pas sans importance du point de vue du droit international, si jamais il devait y avoir éclatement du pays : en effet, un principe majeur du droit international tient en la règle « Uti possidetis, itea possideatis », ce que l’on peut traduire par « Tu posséderas comme tu as possédé ». Autrement dit, lorsqu’un territoire accède à l’indépendance, il le fait en conservant les frontières qui étaient les siennes avant son accession à l’indépendance. »

Dans l’hypothèse de l’éclatement de la Belgique, le principe de l’uti possidetis voudrait que les nouveaux Etats « ex-belges » se délimitent entre eux conformément au tracé des anciennes frontières régionales. Rhode-Saint-Genèse et les autres communes à forte présence francophone autour de Bruxelles feraient donc bel et bien partie du territoire du nouvel État flamand.

C’est un argument souvent entendu dans les milieux politiques, singulièrement FDF et CDH qui revendiquent un élargissement de Bruxelles en cas de scission pure et simple de BHV. Tantôt invoquant ce principe de continuité territoriale entre Bruxelles et la Wallonie, notamment en cas de séparation ultérieure de la Belgique.

Notons aussi, que concernant le FDF, l’enjeu est aussi sa survie politique, tant son poids électoral à Bruxelles est lié à sa prédominance dans les fameuses communes à facilité de la périphérie bruxelloise. BHV, c’est donc un peu le fond de commerce du FDF d’Olivier Maingain. Sans préjuger, bien entendu de sa volonté de préserver les droits (électoraux et judiciaires) des « minorités » francophones des communes périphériques, qui y sont même, dans certains cas, majoritaires.

Plus récemment, Vincent Laborderie, politologue à l’UCL, estime qu’une scission de BHV n’a pas à faire craindre l’émergence d’une future frontière d’Etat qui priverait les francophones de Bruxelles. Extrait du journal Le Soir du 11 août 2011

« Cette crainte francophone n’a pas lieu d’être. Scinder BHV ne fixerait pas de futures frontières d’États »…

Primo, la règle Uti possidetis ne s’applique qu’aux frontières externes des États qui se séparent et non à leurs frontières internes. « Eric David, professeur de droit international à l’ULB, m’a confirmé que cette règle figurait dans les manuels de droit international. Pour les frontières internes des États, il n’y a pas de règle »

« En toute hypothèse, donc, conclut Vincent Laborderie, la scission de BHV n’aurait aucun impact sur la fixation des futures frontières, en cas d’indépendance flamande. ».



Mais que dit au juste, Eric David, Professeur émérite de Droit international à l’ULB et doté d’un cursus remarquable, Extrait d’un document date inconnue

« Le droit international ne prévoit pas que les frontières des Etats successeurs(autres que leurs frontières avec les Etats tiers) doivent correspondre aux délimitations administratives internes établies par l’Etat prédécesseur : le rapport de force est classiquement le seul critère d’établissement des frontières entre les Etats successeurs en cas de sécession, sans préjudice, bien sûr, d’un accord entre les parties. »

« Il reste que la pratique contemporaine a étendu le principe de l’uti possidetis aux délimitations administratives intérieures de l’Etat prédécesseur. …

…Apparemment la Commission avait mal lu l’arrêt car, une page plus loin, la CIJ précisait : « l’uti possidetis est donc un principe d’ordre général nécessairement lié à la décolonisation où qu’elle se produise. » (ibid., p. 566 § 23).

Si la Commission d’arbitrage de la Communauté Européenne avait raison d’affirmer l’intangibilité des frontières extérieures des républiques de l’ex-Yougoslavie avec les États tiers, en revanche, pour leurs frontières intérieures, pareille conclusion ne reposait sur rien. En cas de sécession, ou bien les parties s’entendent sur leurs frontières (comme lors de la dissolution de l’URSS), ou bien la frontière résulte du rapport de force »

Il reste que la pratique tend plutôt à maintenir les anciennes délimitations intérieures comme frontières extérieures du nouvel Etat.

Et de conclure :

« En cas de scission de la Belgique, les entités sécessionnistes qui souhaiteraient conserver les frontières régionales actuelles pourraient donc se fonder sur la pratique contemporaine ; si elles préfèrent modifier ces frontières, elles peuvent invoquer l’absence de règle formelle et d’uniformité de la pratique. »

Il n’y a donc pas d’unanimité, ni même de textes de droit international qui codifient les conséquences d’une scission belge. BHV scindé ou non, ne changerait donc rien aux yeux de ces deux spécialistes.

Ce qui apparaît, c’est que l’exigence d’un élargissement de Bruxelles en cas de scission de BHV, ne reflète visiblement pas la parade à une réalité juridique future, même si la croyance est forte. Autant donc se concentrer sur un argumentaire fiable au risque d’être renvoyé dans les cordes tôt ou tard.

Écrit par : L'enfoiré | 16/08/2011

BHV n'est pas un diamant, c'est le Yu-Kun-Kun

(Marcel Sel) et de l’ajout d’un lien vers le site http://blog.marcelsel.com/archive/2011/08/15/bhv-n-est-pas-un-diamant-c-est-le-yu-kun-kun.html

Écrit par : L'enfoiré | 16/08/2011

La compétitivité belge au plus haut

http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-09-07/la-competitivite-belge-au-plus-haut-861434.php

La 15e place obtenue par la Belgique au Global Competitiveness Report 2011-2012 du Forum économique mondial est son meilleur classement depuis la création de ce rapport en 2001.
Pour la première fois, la Belgique surpasse la France et se rapproche de l’Allemagne et des Pays-Bas, note l’école de commerce Vlerick, partenaire belge du Forum économique mondial (WEF). L’enquête est réalisée auprès de 14.000 chefs d’entreprise de 142 pays et est combinée à différentes données objectives qui mesurent la compétitivité de chaque pays.
« La Belgique doit surtout son économie compétitive à l’excellence de ses soins de santé et de son enseignement fondamental, où nous maintenons respectivement nos 1ère et 2e places à l’échelle mondiale », souligne Vlerick.
Un deuxième facteur qui justifie notre 15e place est une amélioration dans le domaine de « l’enseignement supérieur et la formation » où nous occupons désormais la 5e place dans le monde entier, soit une progression de 2 places par rapport à l’an dernier. La Belgique est même en tête de la sous-catégorie « qualité des écoles de management », faisant de la Belgique le pays par excellence pour les formations en management.
Notre pays signe également un bond de deux places dans la catégorie « développement technologique », progressant de deux rangs.
La seule catégorie où la Belgique a reculé est l’« efficacité du marché de l’emploi », où nous avons chuté à la 44e place, perdant une place par rapport à l’an dernier. Vlerick relève encore, au vu des résultats dans la perspective des entreprises, que « le climat d’entreprise en Belgique pâtit surtout des règles de travail restrictives, de la charge fiscale élevée et de la bureaucratie publique inefficace ».
Dans l’entourage de la Belgique, les pays voisins obtiennent un meilleur score, à l’exception du Luxembourg (23) et de la France (18). « Nous sommes moins compétitifs que nos pays voisins en raison, essentiellement, de l’ampleur et des conséquences de la charge fiscale élevée, combinée à l’énorme dette publique belge. Ces facteurs continuent d’influencer négativement la compétitivité de la Belgique », commente le Vlerick qui estime que la Belgique doit viser le Top 10 pour les prochaines années.

Écrit par : L'enfoiré | 07/09/2011

3 Flamands sur 4 fiers d'être belge.

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-10-06/trois-flamands-sur-quatre-sont-fiers-d-etre-belges-868032.php

et en plus, il broie du noir

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-10-06/le-flamand-broie-du-noir-868110.php

On en apprend beaucoup dans les médias dans les études et les sondages...

Écrit par : L'enfoiré | 06/10/2011

Ça y est. La sixième réforme de l’État est bouclé
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/elections_2010/2011-10-08/la-sixieme-reforme-de-l-etat-est-bouclee-868484.php

Écrit par : L'enfoiré | 08/10/2011

Les commentaires sont fermés.