Avec la Sabena, vous y seriez déjà (14/10/2011)

0.jpgDix ans depuis la faillite de la compagnie aérienne belge, SABENA. La "Société Autonyme Belge d'Exploitation de la Navigation Aérienne", la S.A.B.E.N.A., a une histoire qui l'explique et compte aussi tellement d'anecdotes.  

Un article résume bien l'histoire de la Sabena et introduit l'exposition "Le progrès venait du ciel".

Partir en voyage quand tout est à inventer.

S'adaptant à la multiplication des voyages en train ou en paquebot, des malletiers vont se développer, comme Delvaux en Belgique (1829) ou Vuitton en France (1854).

...

Le transport aérien va imposer de nouvelles contraintes. Chaque kilo avait son importance : les valises en tôle cannelée de duralumin ont la cote dès 1921.

En 1950, la Sabena offre à ses passagers longs-courriers une valisette équipée d'une tirette.

Le fabricant américain Samsonite lance un jeu de valises rigides en 1958. Cela fait fureur et déclasse les malles rigides.

C'est au début des années 1990 que l'homme d'affaires ou le touriste qui voyagent léger adoptent le modèle de la valise trolley actuelle avec poignée télescopique.

Le lien entre l'aviation et la mode décolle dès les années 50 : il faut aussi voyager léger (donc pas de bijoux), mais chic. Grace Kelly lance la tendance de la voyageuse sexy : le fly fashionably.0.jpg

Hier, à la grande époque de la Sabena, sapées par Anna David Marber, Louis Féraud ou Olivier Strelli, les hôtesses de l'air faisaient rêver toutes les petites filles (et les petits garçons mais pour d'autres raisons). C'est la «Mademoiselle Sabena», sourire de rigueur, uniforme uniformisant de maîtresse de maison qu'on introduit à bord de la très prestigieuse compagnie d'aviation belge. Collection d'été et d'hiver, personnel navigant et au sol, tout devait tendre à la perfection, que ce soit pour claquer des talons dans le grand hall d'attente de l'aéroport de Zaventem créé pour l'Expo 58, architecture moderniste Brunfaut de béton et de verre, ou trottiner entre les rangs de passagers, plateau de coupes de champagne à la main.

Cette revue de mode – des premiers uniformes d'inspiration militaire dès 1947 à l'uniforme gris et turquoise créé par Olivier Strelli en 1999 – est le point fort de l'exposition «Le progrès venait du ciel». Une «Histoire de la Sabena», une expo de mémoire collective, chargée d'émotions, dix ans après le prononcé de faillite de la compagnie.

0.jpgLa revue d'uniformes traduit l'évolution des mentalités, concernant le rôle du personnel navigant, liée à l'évolution de l'aménagement intérieur des avions, leurs prouesses techniques. Quand un kilo, c'était un kilo, les premiers sièges pour passagers, en 1925, étaient en osier! Depuis sa fondation en 1923, la Sabena a toujours été un modèle de style et de modernité. Accueil et confort étaient les mots d'ordre : « Il fallait vaincre à la fois la concurrence du bateau, explique Marguerite Coppens, commissaire de l'exposition, et la peur de l'avion. Aussi la compagnie a tout de suite prêté beaucoup d'attention aux enfants, petits cadeaux et traitements de faveur. 0.jpgParallèlement au développement des vols vers le Congo, il fallait attirer la clientèle des jeunes couples s'expatriant avec enfants. ».

Accessible à tous, férus d'aviation, clients des airs ou simples curieux, l'exposition est construite selon trois grands axes : le vêtement d'après l'importante collection du musée, la technique de l'hélice au jet, le fonds d'affiches frôlant le chromo de la curatelle complété par des prêts de collectionneurs. La nostalgie envers cet héritage national ne peut qu'y être omniprésente…

Parallèlement, le rôle de pionnier de la Sabena est particulièrement mis en évidence.

«L'histoire de la Sabena accompagne celle de la Belgique, de sa fondation à sa disparition vécue par tous comme une tragédie », assure Michel Draguet, directeur général ad interim. Le vol inaugural de la Sabena a lieu le jour même de la fondation, le 23 mai 1923. Un De Havilland-DH-9 décolle d'Evere pour Lympne, en Grande-Bretagne. Il ramènera leurs journaux favoris aux touristes anglais qui se pressent à Ostende ! La liaison pour le Congo décolle le 12 février 1925. La Sabena et le Congo vont planer en chœur, suivant les hauts et les bas des relations diplomatiques entre les deux pays. 

Pour des centaines de milliers d'Africains, la Sabena représentera pendant des années le monde tout entier de l'aviation. Pour les Belges en mission, les avions blanc et bleu, c'était déjà un bout de pays…


...

«Avec la Sabena, vous y seriez déjà» 

... le slogan a piqué du nez en novembre 2001.

Cette exposition remonte le temps avec élégance, à coups de sujets aussi curieux qu'intéressants, jusqu'aux dernières sophistications et l'évolution du transport aérien : low-cost, agrocarburant ou énergie solaire."

0.jpgRemontons le temps avec le livre "Des origines en 1923 à la faillite de 2001"

A sa lecture, il apparaît que tout avait pourtant bien commencé pour la Sabena à sa création en 1923 en précurseur d'autres compagnies européennes. Seulement la KLM apparut 4 ans auparavant. Sabena mi-privée, mi-publique avec un capital de six millions de FB de l'époque (150.000 euros sans inflation) pour une durée de 30 ans.  Une flotte d'avions qui, d'ailleurs, avaient peu de différences entre la version civile et la militaire. Vols de prestige comme représentations de la Belgique dans le monde mais très vite déficitaire dans son exploitation.

Jusqu'en 1990, la Sabena ressemblait à une entreprise d’État, ce qui permettait d'effacer l'ardoise des chiffres dans le rouge et d'échapper, ainsi, à la logique du marché.   

Mal chronique qui grevait la société, suite à de lourds investissements, de la crise pétrolière, des services publiques réguliers, avec des vols rentables, là où il y avait un quasi monopole et d'autres qui accusaient des pertes à coup sûr. Avion rempli ou vide, tout atterrissage coûte beaucoup d'argent. La concurrences des vols à plus bas prix, par les charters, d'abord et les low-cost ensuite, vont accentuer les problèmes financiers.

Nous étions à l'époque avec le dogme de "l'économie d'échelle".

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La fusion

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L'idée de fusionner avec une autre compagnie étrangère est venue normalement. Première tentative avec KLM. Vu les différences de dimensions des deux, cela équivalait faire avaler la SABENA par la KLM.

La SwissAir avait une taille similaire avec la Sabena.

Avec la SwissAir, tout devait aller mieux, comme le meilleur collaborateur possible, d'après le patron du groupe, Pierre Godefroid.

Même combat pour les deux compagnies?

Non, pas vraiment. Plutôt, un concurrent à éliminer pour la SwissAir et en plus, la Sabena a été cannibalisée dans l'opération avec la faillite au bout du chemin.

Godefroid, trompé, devait déchanter et crier à la forfaiture après l'échec qui se préparait: "La responsabilité en incombe tout d'abord aux membres belges du conseil d'administration, parmi lesquels je compte des amis, qui depuis 1996 ont abandonné le pouvoir aux représentants minoritaires du Groupe Swissair, grâce à quoi ces derniers ont librement et abusivement imposé leur diktat. Plusieurs d'entre eux ont essayé de se justifier en disant qu'ils ont agi sur instruction de l'autorité politique qui n'avait d'autre ambition que de se «débarrasser» de la Sabena en la «refilant» à Swissair. Ce faisant, les administrateurs belges ont vu, entendu, discuté et approuvé des choses qui les ont rendus tacitement complices d'abus de pouvoir et d'abus de confiance commis au détriment de la Sabena par le pouvoir en place: Swissair. Le renouvellement de la flotte  (34 nouveaux appareils commandés par la SwissAir), cause majeure du drame actuel, en est un sinistre exemple. En restant en place, ils ont couvert un certain nombre de forfaits et d'erreurs, qui ont mené la Sabena à la ruine. Le personnel n'y est pour rien."

0.jpgLa Libre Belgique écrivait la veille de la faillite: Sabena, une faillite sans précédent: Ce mardi 6 novembre sera écrite la page la plus sombre de l'histoire de la Sabena, une compagnie qui depuis plusieurs décennies aura véhiculé l'image de la Belgique aux quatre coins de la planète. Les administrateurs de la compagnie belge n'auront en effet pas d'autre choix que de prononcer l'arrêt de mort de la Sabena via un aveu de faillite. Logique: le plan de relance qui devait être présenté le 8 novembre aux créanciers ne permet pas d'assurer la continuité des activités de la Sabena, une compagnie qui croule sous les dettes et qui fait littéralement fuir des investisseurs, traumatisés par la crise que traverse l'industrie du transport aérien depuis les attentats du 11 septembre.

La faillite de la Sabena fait peur. BIAC, gestionnaire de Bruxelles-National, a demandé un renforcement des forces de police aux alentours de Zaventem, craignant visiblement des débordements après l'officialisation du dépôt de bilan. Durant les dernières heures, la tension est en effet montée d'un cran au sein du personnel. Certains débrayages ont eu lieu, notamment au sein du service catering. Quant aux syndicats, ils estiment être tenus à l'écart des discussions relatives au volet social de la faillite. Les syndicats craignent, par ailleurs, de ne pas disposer du temps nécessaire pour négocier un plan social digne de ce nom.

Sauver ce qui peut l'être pour plus de 13.000 personnes qui resteraient sur la touche, sans compter les emplois indirects. Un séisme social sans précédent dans toute l'histoire économique belge. Le dernier espoir repose donc dans la volonté de recréer au départ de la DAT une nouvelle compagnie aérienne belge, dont la taille sera moitié moindre de celle de l'actuelle Sabena... La piste "Virgin Express" continue d'être approfondie. La Commission européenne examinerait à la loupe d'éventuels transferts d'actifs de la Sabena vers sa filiale régionale DAT, cœur du futur dispositif. Objectif: vérifier qu'une telle opération ne fausse pas le jeu normal de la concurrence. Il sera, par ailleurs, difficile pour l'Etat belge de faire avaler à la Commission européenne l'injection dans cette DAT+ d'une partie des 125 millions d'euros (soit 5 milliards de BEF) versés récemment dans le cadre du crédit de sauvetage. Le crédit de soudure avait été accordé à des conditions particulièrement strictes. Consacrer une partie de ce crédit de sauvetage à la relance d'une nouvelle compagnie aérienne s'assimilerait à une aide d’État déguisée par le transfert de la somme vers la DAT...".

Le crash du 11/9/2001 allait précipité la chute de la compagnie. 

Le 7 novembre 2001, la faillite était prononcée.

...

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SN Air Holding a repris la compagnie aérienne belge existante DAT (Delta Air Transport S.A).  

Le 15 février 2002, la dénomination SN Brussels Airlines avait repris le flambeau de la Sabena "expurgée". Novembre 2006, nouveau mariage avec Virgin pour former "Brussels Airlines".

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Cette fois, c'est la société éphémère, DAT, qui a succédé à la Sabena, qui est mise en cause.

Suite à la plainte contre X lancée en 2004 par SAirGroup, le 30 septembre dernier, on entendait "Aucune faillite n'aurait été prononcée si certains points n'avaient été tenu au silence pour le tribunal du commerce de l'époque"

Deux points restaient en suspend:

Le temps presse. La prescription des dix ans approche même si ce n'est plus que pour ramasser les miettes.

0.jpgPour le personnel, cette affaire rouvrait la plaie. Le traumatisme était toujours présent.

Beaucoup d'anciens stewards, hôtesses, avec leur matricule accroché à leur nom, se sont retrouvés dans ce qu'ils appelaient, leur famille. La rage s'est usée avec le temps pour faire place à une nostalgie ressentie à la vue du sigle de la Sabena, et le rappel du dernier vol qui avait touché le tarmac de l'aéroport de Zaventem, du suicide d'un pilote, peut-être, aussi... 

"Toute ma vie, j'ai rêvé d'être une hôtesse de l'air, de voir le bas d'en haut, d'avoir des talons hauts, d'avoir les fesses en l'air", chantait Dutronc.

Aujourd'hui, on les appelle "cabin crew member".

Même si les hôtesses de cabine se rappelaient des inconvénients de la profession, - elles ne pouvaient se marier et ne pouvaient espérer de faire carrière au dessus d'un âge, toujours en pleine force -, elles en rêvaient encore, prêtes à reprendre le travail, le lendemain, si c'était possible.

Leur vie a basculé mais le cœur des hôtesses était toujours la haut, comme concluait le journaliste relatant l'événement.   

Fin 2009, "Decennis horribilis" disait Giovanni Bisignani, le patron de l'IATA.

Des catastrophes pas seulement financières. Voler dans le ciel reste non dénué de risques.

Pour la Sabena, il avait été à déplorer le seul vol 548 du 15 février 1961.   

SN Brussels Airlines accuse une perte record de 70 millions d'euros pour 2011.
Filiale de Lufthansa, elle ne prendra pas l'option de rachat global de l'entreprise.
Les causes invoquées sont:0.jpg
-Le prix du fuel qui est passé de 800 à 1100 dollars la tonne.
(Sont consommés 430.000 tonnes par an.)
-Les subsides déguisés accordés aux compagnies low-cost et pas aux autres compagnies
-Révision des droits de trafic à Dakar
-Conflit en Côte d'Ivoire
Pourtant la hausse du nombre de passagers s'élève à 10% comme le chiffre d'affaire.
Les 3300 collaborateurs dont 1500 pour les avions pourraient subir une restructuration d'après les dires.

1.jpgL'exposition "Le progrès venait du ciel" rappelle l'histoire de la Compagnie:

Voler reste une aventure risquée. Avant l’avion, il n'y avait que le train et le bateau. Les débuts de l’aviation relèvent de l’aventure. Les premiers sièges étaient des fauteuils de jardin en rotin qui évoluèrent rapidement pour assurer sécurité et confort. Mais loin de se décourager, des initiatives audacieuses sont prises, comme la création d’un réseau intérieur au Congo dès 1921-1922. Le premier au monde! 

Des progrès techniques majeurs firent passer l’avion de l’hélice au jet vers le Concorde dont la Sabena avait bel et bien commandé des exemplaires avant de se raviser. Des coupes de moteurs, des maquettes, des films retracent l’histoire de ces avancées spectaculaires.

Le métier d’hôtesse de l’air fit rêver des générations, à travers les uniformes. S'y intègre l’évolution de la femme au travail comme emblème du combat pour l’égalité. Grâce à un ensemble de compétences dont l’équipage n’est que la partie visible, le personnel de maintenance était particulièrement qualifié, les compagnies du monde entier recourraient à la Sabena pour l’entretien de leurs appareils. 

Entreprise commerciale orchestrée par des campagnes publicitaires dont le choix des slogans, des affiches est révélateur de l’évolution des mentalités.

La Sabena ne fut pas la seule compagnie belge. D’autres compagnies charters, filiales ou rivales (TEA, Sobelair, ...) , ont partagé les airs et les déboires de la Sabena pour disparaitre à leur tour.

Se promener dans l'exposition, parmi les visiteurs, c'est revivre tout cela.

Anecdotes en annexe à la vue des affiches et des uniformes et des avions.

Que de fois, n'ai-je pas chanté "Dimanche, à Orly" en allant prendre l'avion à la Sabena. Les paroles me sont toujours en mémoire comme d'autres chansons de Bécaud.

Capture d'écran 2024-01-25 115037.pngMon baptême de l'air date de 1961, à bord de DC6, en direction de la Corse.

Les DC6, 7, 10, les Boeing 707,727,747,737, Airbus vont se succéder d'année en année. Tout comme mes voyages en avion pour raison de plaisance ou d'affaires.

Le slogan de la Sabena, je me souviens l'avoir utilisé après avoir été un peu chahuter à bord d'un avion d'une autre compagnie d'aviation espagnole.

Le voyage ne s'était pas déroulés sous les meilleurs auspices. Un dîner, à bord, avait terminé sa course dans le petit sachet réservé, suite à des trous d'air à répétition. De plus jeunes, dans la cabine, criaient, joyeux, "Encore". Un mot qui a dû accélérer mon envie de me décharger. A cette époque, il faut se le rappeler, les avions à hélices ne permettaient pas de voler à une altitude suffisante pour éviter les nuages.

0.jpgOn restait, dès lors, souvent, pendant la totalité du vol dans ceux-ci et cela balançait pas mal si l'avion ne trouvait pas le moyen de se faufiler dans un trou au travers des nuages.

Le slogan que j'avais trouvé alors, "Avec Sabena vous y seriez déjà. Avec Spantax, vous n'y seriez peut-être pas là". Ce n'était pas gentil, vu avec le recul. Cette compagnie n'existe plus que de manière virtuelle.

Parmi les visiteurs de l'exposition, comme commentaires, on entend que les hôtesses étaient aux petits soins avec le voyageur aérien, que les repas à bord n'avaient pas encore un goût "amalgame" de voyage en voyage, qu'il n'y avait pas d'inquisition avant le départ à l'aéroport, que le seul stress était réservé aux nombreux voyageurs qui se payaient leur baptême de l'air.

Et, ceux-ci étaient nombreux à cette époque.

Aujourd'hui, tout a résolument bien changé. Les voyages de masse en avion, ne font plus réellement ni peur, ni rêver. On prend l'avion presque qu'avec autant de cérémonial que lors d'un voyage en train.  Même le ticket du vol n'en a plus l'air et se transforme en un email imprimé chez soi. L'infâme collation en sachet plastic des charters moyen-courriers et qu'il faut probablement payer à bord d'avions low-cost.

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Question finale de l'expo: "Comment se déplacera-t-on demain dans l’ère après-pétrole qui s’annonce?"  

Je dirais, plutôt, après-demain. Le Solar Impulse, les dirigeables, les supersoniques qui relieront les points les plus éloignés de la Terre en moins de temps qui faut pour le raconter?

En 2030, les villes du monde seront reliées, par des vaisseaux spatiaux.

On demande à voir en se rappelant du bide que la futurologie peut nous servir.  

Plus pragmatique, le voyageur d'aujourd'hui, espère plus, que dans le prochain avion, l'avertissement "Fasten seat belt" ne soit là que pour une raison de confort au sens propre et que le coût du voyage ne donne pas l'obligation de se serrer la ceinture, au sens figuré. Que l'avion soit construit avec le même métal que les boîtes noires, par exemple, puisque celles-là, au moins, restent intacts en cas de crash.  

2.jpgFaut pas rêver?

Mais si. Le patron de Boeing vient de le dire "Le rêve est maintenant réalité".

Le 26 août, son Boeing 787, le fameux long-courrier "Dreamliner", a reçu sa certification  après sept années de cauchemar, sept reports de livraison, trois ans de retard sur le calendrier initial et quelques milliards de dollars de surcoûts. "Dreamliner", un paquebot de rêve. On ne pourrait trouver mieux...

Quinze ans que Boeing n'avait pas lancé de nouvel avion sur le marché. Vu les commandes, faudra augmenter la cadence à dix avions par mois. L'usine de Charleston où la main d’œuvre est moins chère et moins combative qu'Everett, a démarré en juillet. Les syndicats de la N.L.R.B. y voient une délocalisation.    

Décidément, même sans la Sabena, nous y sommes déjà aux réalités qui dépassent, de plus en plus vite, le naturel dans le "cloud computing".  

Une histoire d’hôtesse de l'air ne serait pas mal pour terminer celle-ci et d'y ajouter un peu d'humour.0.jpg

C'est une hôtesse de l'air blonde qui revient de son travail. Ses copines lui demandent :

- Alors, t'étais où ?
- Pas très loin. En Suisse.
- Ah ! Et comment étaient les Helvètes ?
- Euh..

Helvètes quel drôle de mot ! La blonde se demande ce que signifie le mot et regarde dans le dico : "Helvètes : habitants de la Suisse.".
Un mois plus tard, elle rentre chez elle et ses copines lui demandent :

- Alors, cette fois, t'étais où ?
- En Grèce. C'était superbe !
- Et comment étaient les Hellènes ?
- Euh…

Encore un mot bizarre ! Elle regarde dans le dico : "Hellènes : habitants de la Grèce.
Un mois plus tard, elle rentre chez elle et ses copines lui demandent :

- Alors, cette fois, t'étais où ?
- En Espagne. C'était merveilleux !
- Et comment étaient les Ibères ?
- Euh…

Encore un mot bizarre ! Elle regarde dans le dico : "Ibères : habitants de l'Espagne.
Un mois plus tard, à son retour, ses copines lui demandent :

- C'était bien ton voyage ?
- Génial, j'étais en Egypte !
- Ouah ! Et comment étaient les pyramides ?
- Oh ! Ne m'en parlez pas ! Tous des Pharaons !

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Les photos de l'exposition,

c'est ici en un clic

 

Aujourd'hui,les avions chantent peut-être trop fort au dessus de nos têtes.

 

L'enfoiré,

Citations:   

  • "Avec l'avion, nous avons appris la ligne droite.",  Antoine de Saint-Exupéry
  • "Les voyageurs sont toujours des découvreurs, particulièrement ceux qui voyagent en avion. Dans le ciel on ne trouve pas de panneaux indicateurs signalant les passages précédents.", Anne Morrow Lindberg
  • "Tout le monde sait qu'un atterrissage réussi est celui auquel vous survivez. Mais peu savent qu'un bon atterrissage est celui où vous pouvez réutiliser l'avion", Anonyme

...

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21 mars 2012: SN Brussels ne va pas bien. Allons-nous revivre l'histoire de la Sabena? En cause, la concurrence "déloyale" avec les low-costs comme Ryanair

 

0.jpg22 juin 2012: C'est Air France qui va mal et licencie 10% des effectifs, 5000 persones

 

 

 

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27 septembre 2012: Coup de grisou ou rumeur  chez Brussels Airlines: un remède de cheval.

 

0.PNG 25/6/2019: Avec Eurowings, Brussels Airlines (SN) allait-elle dans la mauvaise direction ?

Etienne Davignon: "Un virage stratégique globalement positif pour Brussels Airlines"

Disons que c’était un élément de complications. Car, avec Zaventem comme bulle importante, le réseau de SN apporte toutes ses justifications. D’abord notre réseau long-courrier, y compris nos vols que nous avons désormais de Düsseldorf, mais aussi nos vols de loisirs moyen-courriers avec Thomas-Cook et ceux qui alimentent notre hub de Bruxelles pour des vols plus lointains.

Et si Eurowings développe le court-courrier européen où le low cost se développe, quel avenir pour SN ?

Imaginez-vous des vols Eurowings qui doivent alimenter d’Europe le hub de Bruxelles pour nos vols long-courriers? Une fois encore, c’est très compliqué. 

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Les compagnies low-cost réinvente la géographie européenne en vendant des tickets pour des destinations connues, alors qu'elles envoient leurs passagers à plus de cent kilomètres.1.jpg

Paris, c'est Vatry (120 kms), Munich-Memmingen(112), Oslo-Torp (115), Londres-Hahn (97), Barcelon-Gerone (94)...
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L'anti-Ryanair existe aussi. Emirate Airlines vient d'ouvrir une partie de l'aéroport à Dubaï de 528.000 m2 est réservée pour l'A380.

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122 destinations dans 72 pays avec 163 appareils. Seul le luxe et la qualité du service sont là pour prouver que l'option "low-cost" n'est pas seule rentable. Seul les longs-courriers sont préconisés.

 

 4 décembre 2013:

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 Le premier Boeing 787 belge se pose sur Bruxelles. Il attire les foules, malgré les diverses maladies de jeunesse (problèmes de batteries) que l'appareil à connu.

24 septembre 2016: Lufthansa veur racheter la totalité des action de la SN Brusseles Airlines

15 décembre 2016: La compagnie belge Brussels Airlines a confirmé jeudi que le groupe aérien allemand Lufthansa 1.jpgallait racheter les 55 % de ses parts qu’il ne détenait pas encore, pour 2,6 millions d’euros:podcast

Économie d'échelle...

 

 

19 septembre 2017: Ryanair supprime 294 vols en Belgique. Manque de pilotes? Est-ce une fin du modèle low-cost?

12 décembre 2019: Ne dit-on pas qu'on revient toujours à ses premières amours?

Nouveau CEO de SN Brussels Airlines, Dieter Vranckx, un ancien de Sabena

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15/3/2022:


06/5/2022 : Le cactus vous parle des augmentations de prix
podcast

6/3/2023 : #Investigation: Ryanair, un pirate dans les airs 
podcast

7/11/2023 : Le nom "Sabena" vit toujours 
podcast

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