Le culte du monopole? (26/04/2012)

0.jpgCurieux ce titre. Je l'avais lu dans un journal. Plus curieux, encore, de parler de Microsoft, de Apple et de les rapprocher des élections présidentielles françaises. J'avais décidé de ne pas consacrer un billet à ces élections trop discutées à m'en donner une indigestion. Un tour pour éliminer les "plus petits". Un second pour récupérer leurs électeurs et leurs fans. Entre les deux, transmettre la meilleure image rassembleuse quitte à se rétracter ensuite. Soigner la réputation, mais elle est vite ternie, si rien ne la supporte.

 

Si ce n'est pas l'homme qui prend l'entreprise, l'homme sans son image, sans quelques artifices pour l'appuyer dans sa tâche, ne créerait pas d'entreprise.

Le mensuel "Ordinateur individuel" (N°245) avait interrogé Bernard Vergnes, ancien PDG de Microsoft France, sur ce qu'il pensait de Bill Gates à l'occasion de ses 30 ans dans la société. 

Le 2 janvier 1982, il rencontrait Bill Gates et Steve Balmer, à Seattle. Rien à voir avec la situation actuelle.

Ce qui l'avait marqué, c'était la générosité de Bill Gates, son écoute, son langage clair. Revenu en France, une bonne collaboration commençait.

Une anecdote qui va le concrétiser: "En 1984, Bernard Vergnes apprend au cours d'un cocktail qu'un magazine a décidé de distribuer pour la première fois en France, dans son prochain numéro, une version bridée d'un logiciel. Comme aux États-Unis, c'est Lotus 123 qui semble avoir été choisi, Bernard Vergnes réussit à convaincre l'éditeur du journal de distribuer Multiplan de Microsoft. Autrement dit, fournir en quatre jours 20.000 copies du logiciel bridé. Au prix de nombreuses cernes, le contrat est rempli. Lors de la parution du magazine, les plus grands média se font largement l'écho de l'événement, participant à l'ascension de Microsoft France, devenue dans ces années la première filiale européenne, à égalité avec l'Allemagne.".

C'est en 1975 que Bill Gates fondait avec Paul Allen le société Micro-Soft avec le but de commercialiser le langage Basic auprès de MITS sur l'Altaïr 8800.

Dénommé "prophète du PC", Bill a compris que l'ordinateur allait entrer dans les foyers et quitter les seuls grandes salles d'ordinateurs avec air conditionné et faux plancher pour se retrouver chez les particuliers.

En 1981, son grand coup, fut d'acheter les droits d'un "Disk Operating System" qu'il appelle MSDOS et avec le concours d'IBM s'installe dans la cour des grands de l'informatique.

En 1985,  Windows 1.0 sort avec des idées qui existaient déjà chez Apple. Cette version sera un échec. Les versions suivantes vont s'améliorer, mais aussi s'alourdir.

Dès 1995, la société est surnommée "Micro$oft". La société ne déchaine plus les passions, pointé comme porte-drapeau de l'anti-américanisme, attaquée pour raison de monopole et dénigrée sur les forums citoyens. Erreurs stratégiques que de sous-estimer Internet à ses débuts et dans ses prolongements.

A ce sujet, à l'origine, c'est Netscape exerçait son emprise sur Internet. Microsoft, via Internet Explorer détrône, très vite, Netscape grâce à son potentiel financier construit partiellement par les licences OEM qui permettaient de vendre des systèmes informatique complet avec tous les outils Microsoft déjà installés.

Dès 1998, des procès pour monopole entre producteurs vont se succéder, poursuivis par la Communauté Européenne, tout cela, sans vraiment égratigner MS.

Accusé de freiner l'innovation par cette hégémonie, MS était forcé de dissocier Windows Media de Windows. Même morcelé, il en restera toujours quelque chose, mais là, n'était pas le problème.0.jpg

En 2004, Steve Balmer, son successeur à la tête de Microsoft depuis 2000, constate que Bill Gates était la personne la plus spammée dans le monde avec 4 millions d'emails par jour. Pour lui, Linux est un cancer qui contamine la propriété intellectuelle dès qu'il la touche avec les caractéristiques du communisme. Dire cela quand tout ce qui est propriétaire est dénigré... Avec Balmer, changement complet. On ne fait pas dans la dentelle. Plusieurs vidéos le montrent en train de bondir sur scène. Est-ce par charisme?

Microsoft ne précède plus mais reste en ligne et, parfois, passe au stade de bon suiveur toujours avec 90.000 employés dans le monde, 70 milliards de dollars de chiffre d'affaires et un bénéfice de 23 milliards.  Cela permet encore de se retourner, de danser et de sautiller.

0.jpgLes gourous de l'informatique ne postulent plus uniquement chez Microsoft mais chez Google, Apple ou Facebook. Ils se partagent les "têtes pensantes" à coups de propositions plus alléchantes les unes que les autres avec le même problème de monopole en commun.

Apple est poursuivi par les autorités antitrust américaines, pour entente illicite avec cinq éditeurs sur le prix des livres électroniques. Une procédure qui risque surtout de favoriser le concurrent Amazon, qui détient déjà 60% du marché du livre électronique.
Google est poursuivi par les gendarmes de la concurrence européens et américains, pour sa position dominante sur le marché de la publicité liée à des recherches en ligne.
Microsoft a défrayé la chronique aux États-Unis et surtout en Europe, à la fin des années 90. Ce qui s’est terminé par l’obligation, pour l’entreprise, de revoir complètement son modèle économique.

Le droit européen de la concurrence est pratiquement né avec la construction européenne. Le Shermann Antitrust Act, législation antitrust américaine, est beaucoup plus ancien. En 1890, ce fut le premier jalon du droit "moderne" de la concurrence, dirigé contre le "trust" pétrolier Standard Oil. Au début des années 1980, il démantela le groupe de télécommunications AT&T (reconstitué 20 ans plus tard). En 1997, c’est par une transaction que Microsoft a mis fin à ses déboires avec l’antitrust américain.
Ne pas empêcher la constitution des monopoles sauf quand ils deviennent trop gigantesques... (Source)

Quel point commun y a-t-il entre Microsoft, Apple et Google? Vous me direz, en voilà une question: ils sont tous actifs dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et je vous dirai: excellente réponse… mais il y a autre chose. Ils ont tous fait, ou font encore, l’objet de poursuites de la part des autorités de la concurrence, des deux côtés de l’Atlantique.
 

Ainsi, Apple est poursuivi par les autorités antitrust américaines, pour entente illicite avec cinq éditeurs sur le prix des livres électroniques. Une procédure qui, font remarquer les inconditionnels de la marque à la pomme, risque surtout de favoriser le concurrent Amazon, qui détient déjà 60% du marché du livre électronique.

De son côté, Google est poursuivi par les gendarmes de la concurrence européens et américains, pour sa position dominante sur le marché de la publicité liée à des recherches en ligne, une position qu’il utiliserait pour contrer illégalement ses concurrents et les nouveaux venus sur le marché.

Et bien sûr, on se souvient du cas de Microsoft qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis mais surtout en Europe à la fin des années 90, et qui s’est terminé par l’obligation, pour l’entreprise, de revoir complètement son modèle économique. Car la lutte contre les monopoles n’est pas une problématique nouvelle.

Le droit européen de la concurrence est pratiquement né avec la construction européenne, mais la législation antitrust américaine est beaucoup plus ancienne. C’est le Shermann Antitrust Act, destiné à réfréner les comportements anticoncurrentiels des entreprises qui a été, en 1890, le premier jalon du droit " moderne " de la concurrence. L’application de cette loi, dirigée à l’époque contre le " trust " pétrolier Standard Oil, conduisit notamment, au début des années 1980, au démantèlement du groupe de télécommunications AT&T (qui fut quasi reconstitué 20 ans plus tard, mais ceci est une autre histoire). En 1997, c’est par une transaction que Microsoft a mis fin à ses déboires avec l’antitrust américain.

La législation américaine a ceci de particulier qu’elle n’empêche pas la constitution des monopoles. Ce serait d’ailleurs peu compatible avec la liberté d’entreprendre. Ce n’est qu’une fois le monopole constitué que la loi antitrust entre en action. D’où le sentiment que cette loi ne cible que les " gros poissons " pour défendre les " pauvres petits "...

Et donc, sur base d’un tel raisonnement, un géant comme Facebook pourrait bien être le prochain groupe dans le collimateur des autorités de la concurrence. On prend les paris ?

Loin d'être le seul dans le domaine des TIC, il prouve qu'étudiant raté à Harvard, il y a moyen de creuser son sillon avec succès.

En 2005, Bill Gates n'est plus au sommet de la société. Cela ne l'a pas empêché d'être anobli, cette année-là, par Elisabeth II au grade de Chevalier de l'ordre de l'Empire britannique.

Du privé au public, il "gâte" désormais le monde via sa Fondation ou du moins, en déversant son trop-plein. Une bonne image, il tente d'en donner dans le domaine de la philanthropie avec un fond de dotation de 36,3 milliards de dollars.

Il a promis 363 millions de dollars sur cinq ans pour aider à acheter des médicaments et financer la recherche sur 10 maladies tropicales rares. Le dernier sommet de Davos, ce furent 750 millions de dollars alloués à un fond des Nations Unies pour lutter contre la tuberculose, le sida et la malaria.

Son jet privé ne fait pas oublier que sa fortune s'élève à 48 milliards d'euros, il en destine 90% à des dons. Ce qui lui laisserait tout de même 500 millions avec le titre de "milliardaire du peuple".

Il dit avoir des goûts simples qui se limiteraient à l'achat de DVD, de livres et de hamburgers à emporter avec des canettes de soda allégés. Le capitalisme, pour lui, a ses défauts tout en étant une réussite phénoménale en citant les deux Corée comme antagonistes majeurs.

De son passé dans le monde des riches, son présent sert à changer le monde des pauvres de demain, en signant des chèques.

D'après lui, sa Fondation, créée avec son épouse, Melinda,  ne leur survivra pas.

Il est d’avis que donner son argent à ses trois enfants n’est pas une bonne idée. "Ni eux-même, ni la société n’en profiteraient" a-t-il expliqué au journal The Sun. Sa postérité n'est ainsi pas assurée de son avenir.

Le 23 février dernier, il disait "Nous devons réfléchir très sérieusement sur la manière de profiter de la révolution numérique pour parvenir à des innovations y compris dans l'élevage. Pour lutter contre la faim dans le monde en renforçant la production chez les éleveurs à l'aide de systèmes satellitaires, de la technologie vidéo et de la sélection des semences ".

Voudrait-il faire une nouvelle carrière dans l'agriculture, l'agronomie et, qui sait, les OGM? La révolution "culturelle" du numérique est derrière lui. Le voici comme "gentleman farmer" ou comme "globe-trotter".

Alors, son avis sur son "concurrent", Steve Jobs.0.jpg

"Steve Jobs était un génie absolu, dont la contribution à mon domaine d'activité est incalculable. La genèse de Macintosh, fut une période de concurrence avec plus d'employés de MS sur le projet que Apple. L'admiration est née avec le Mac, les iPhones et iPads.".

Steve Jobs disait de lui "Bill Gates était sans imagination comme un suiveur qui aurait l'esprit plus large s'il avait essayé le LSD ou fait un séjour dans un ashram". 

Bill Gates dit lui avoir écrit, avant sa mort, pour lui dire qu'il devait être très fier de sa vie et de sa société. Lettre que Steve a gardé à son chevet, d'après son épouse. Il n'était pas question de faire la paix puisqu'il n'y a jamais de guerre entre eux.

La maison de Steve Jobs est devenue un lieu de pèlerinage. Amen.

En mai prochain, commence le tournage du film « Jobs » de Joshua Michael Stern, avec Ashton Kutcher dans le rôle de Steve Jobs.

Chez Apple, le nouvel iPad Version 5 est sorti. Un commentateur, trop éclairé écrivait: "Pour quand la cannonisation de Steve Jobs? Et puis la machine à faire du fric d’Apple devient exagérée car lancer un iPhone 4s pour  ensuite lancer quelques mois plus tard  le 5, ça sent au kilomètre carré…un seul but: faire de la technologie une vache à lait inépuisable . Et le même système avec l’ iPad…Je vois déjà l’ iPad 17 et l’iPhone 28!.. Exploitation de l’idiotie humaine".

Apple est devenue la société la plus cotée du monde. Microsoft a baissé dans la courbe ascendante de la gloire.

0.jpgLe nouveau CEO d'Apple, Tim Cook a été jugé meilleur dirigeant par ses employés que son illustre prédécesseur Steve Jobs, selon un sondage du blog Glassdoor qui a établi le top 25 annuel des meilleurs CEO pour 2012. Le site a posé une seule question à plus de 280.000 employés : « Approuvez-vous la manière dont votre CEO gère la société ? ». Tim Cook a obtenu 97% d’approbation alors que Steve Jobs n’avait obtenu que 95% lorsque la même question avait été posée en mars 2011.

Quant au charisme devant les prospects et les clients? Wait and see.

L'industrie américaine se repose sur un matelas de 1240 milliards de dollars dont 97 sont réservés à Apple, bientôt 100.

Comme l'action dépasse les 600 dollars, il s'agit de la diviser. La société se promet de gâter plus les actionnaires avec ses dividendes.

Dans son livre, « Inside Apple: How America's Most Admired - And Secretive - Company Really Works », Adam Lashinsky de Fortune a évoqué les règles qui ont permis l’énorme succès d’Apple:

1/ Affectez vos meilleurs employés sur les projets les plus importants.

2/ Soignez les moindres détails

3/ Concentrez-vous sur l'essentiel

4/ Désignez des individus responsables

5/ Seulement quelques personnes se soucient du compte de résultats

Tout est là. Tout est dit.

Préférer les chiffres aux émotions, n'est pas nécessairement une tare si cela profite à beaucoup plus de monde après avoir désigné les personnes les plus abilitées pour y parvenir: "The right man and the right place".

Alors, culte du monopole, des différences entre Microsoft ou Apple ?

Plus de similitudes que de différences entre Bill Gates et Steve Jobs.0.jpg

Tous deux ont utilisé les idées de leur expert personnel comme une égérie. Jobs n'était pas plus l'expert en informatique que Bill Gates. Ce furent Steve Wozniak pour Apple et Paul Allen pour Microsoft. Ce dernier a livré la face cachée de Bill Gates dans un livre qui écorne son image de généreux donateur pour en donner une image d'amoureux de dollars. Tous deux visionnaires. Tous deux échappés soit à la suite d'une maladie ou d'un accident et continuer en se lançant dans d'autres entreprises plus personnelles.

Bill Gates a été entarté à Bruxelles. Pas Steve Jobs, peut-être, à cause d'une meilleure image, une meilleur réputation et un meilleur marketing qui se traduisaient par un véritable culte du public.

0.jpgTous deux ne sont, en somme, que des intégrateurs d'idées techniques et de solutions. « C’était de l’opportunisme mercenaire, ni plus ni moins. », comme dit Allen de Bill Gates, qualificatif qui se justifie peut-être plus à Steve Jobs.

Pas de "Prix Gates" à attendre comme il existe le "Prix Nobel". Sorti de l'entreprise, il est passé à une autre étape, celle de la philanthropie.

Quant à un "Prix Jobs", il n'en est même pas question.

La fin des poursuites antitrust? Ce qui inquiète les Etats, c'est le gigantisme de ces sociétés. Après IBM, Microsoft, Google, Facebook...

L'histoire de l'informatique a toujours été en avance sur l'économie et la politique. Que ce soit via une "Grande Trappe" ou une "Grande Gaufre", cela se déguste avec délectation avec des images, des gagnants, des perdants et des challengers qui se succèdent ou qui attendent leur tour avec plus ou moins de patience.0.jpg

Le 8 avril dernier, Idek Tramielski, dit Jack Tramiel, le concepteur du Commodore64 (C64), qui reste la machine la plus vendue dans le monde avec 22 millions d'exemplaires vendus, mourait à l'âge de 83 ans. Son C64 était sorti en 1982.  En 1984, le CA s'élevait à un milliards de dollars. Une guerre des prix et le C64 sera vendu à 199 dollars. Si les ventes explosaient, les profits fondaient rapidement et Commodore décidait de se séparer de son dirigeant comme ce fut le cas de Steve Jobs en son temps chez Apple.

L'histoire se répète. Les idées s'envolent, les résultats aussi, avant de s'effondrer face un challenger plus finaud encore. Alors il faut créer un culte, une religion pour espérer garder ses fidèles dans le temps.

0.jpgLa campagne pour les élections françaises est-elle différente? Elle n'a jamais été autant figée, autour de la haîne des riches monopolisée par l'argent comme un repoussoir. L'usure du pouvoir ou l'usure, tout court, tout y était, toujours plus rapide que par le passé pour suivre le rythme numérisé. La dichotomie droite et gauche flotte, s'étiole dans des demi-mesures ou se radicalise sans le dire.

Le Front de Gauche de Melanchon a exalté avant de faire peur avec sa guillotine comme étendard pour finir par se dégonfler. On ne rejoue pas le passé avec les mêmes artifices de calcul. Les révolutions sont devenues des évolutions constantes. Aujourd'hui, on ne fait plus de saignées, on met des onguents et des crèmes sur les plaies. Et... on vit plus longtemps.

L'extrême-droite de Marine Le Pen, pour monter dans les sondages, a dû descendre d'un cran la seule rhétorique anti-parasite de son père pour devenir plus acceptable tout en gardant certains thèmes connus en arrière-plan.0.jpg

Quant à Sarkozy, c'est le président qui a  le plus poussé son image en avant mais sans répondre aux espoirs de la majorité, de ses administrés avec des casseroles tirées au pieds, qu'il doit recréer son image positive au sommet de l'iceberg. Le charisme n'est pas tout. Un climat pourri sur la présidentielle entre les deux tours fait désordre. Le culte de la personnalité est à son zénit. Il y a des moments où on se méfierait d'être français avec son billet à introduire dans l'urne.

L'argent, tout le monde le sait, n'est pas le fléau, ni le problème. Il n'est qu'un moteur. Ce qui en est fait, devrait rester la préoccupation majeure.  

Dans notre culture de compétition, plus on discrédite, plus on a de soutiens. Que ne ferait-on pas pour brûler l'indifférence, sur l'autel des Grands Hommes? Si l'image est primordiale, autant y laisser sa plus belle, intacte, dans un dictionnaire ou pour être plus moderne, sous l'appréciation du peuple par l'intermédiaire de Wikipedia. 

Les bons CEO ne font pas nécessairement de bons dirigeants de leur pays. Un pays ne se gère pas comme une entreprise. Le CEO a le devoir de réduire les coûts et de réaliser des bénéfices. Le président doit incarner, pour son pays, la force, la stratégie dans son ensemble.

0.jpgMais ici, il s'agit d'images que l'on donne et pas de leurs réalisations effectives. Cela n'empêche, ce serait amusant d'attribuer un des noms de CEO de l'informatique à chacun des hommes politiques de cette campagne ou vice versa et d'imaginer ce qui se passerait.

Les hommes politiques des états démocratiques évoqueraient leurs difficultés à réunir les opinions de leur parti et les votes de leurs concitoyens. 

En Belgique, ce serait peut-être de la dichotomie, adoucie par les habitudes et les faux semblants.

Laurence Bibot l'avait fait comprendre avec l'humour et un accent du "Suuud". Bert Kruysmans y répondait, ensuite, en plus "hard", avec celui du grand "Nooorrrd".

Alors, se limiter aux "monopoles" de droite ou de gauche, entre nord et sud, d'une Window à tous les iXXX de l'informatique, c'est comme devenir presbyte avec trop de lettres majuscules par temps d'orage... Quant au monopole de la richesse, c'est un leurre qui n'est plus jamais à l'heure. L'immobilisme et l'insécurité ont plombé les espoirs.

Si un jour, Bill Gates devait retrouver Steve Jobs et d'autres fondateurs disparus, leurs souvenirs reviendraient et cela pourrait bien ressembler à cela.

Vraiment, si monopoles il y a, ils n'existent jamais longtemps. Par contre, des cultes, eux, persistent et signent pendant plusieurs générations.

Encore heureux que l'humour, lui, n'a jamais eu de monopole.

 

L'enfoiré,

 

0.jpgMise à jour 11 octobre 2012: MS va prendre exemple sur les stratégies d'Apple et Google.0.jpg

Steve Ballmer est à la croisée des chemins.

L'heure des changements a sonné.

Le logiciel ne fait plus la pluie et le beau temps. La vente de matériel et des services en ligne vient en supplément. Une intégration du logiciel, du software avec le matériel, le hardware, avait commencé avec la Xbox, la tablette Microsoft Surface. Un certain retard est à combler dans ce domaine. Ballmer est sous pression. Ses émoluments ont été rabotés de 682.500 $ à 620.000 $. Les ventes étaient en recul de 3%.

Vivement Windows8.

 

Citations:0.jpg

 

Quel point commun y a-t-il entre Microsoft, Apple et Google? Vous me direz, en voilà une question: ils sont tous actifs dans les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Et je vous dirai: excellente réponse… mais il y a autre chose. Ils ont tous fait, ou font encore, l’objet de poursuites de la part des autorités de la concurrence, des deux côtés de l’Atlantique.
 

Ainsi, Apple est poursuivi par les autorités antitrust américaines, pour entente illicite avec cinq éditeurs sur le prix des livres électroniques. Une procédure qui, font remarquer les inconditionnels de la marque à la pomme, risque surtout de favoriser le concurrent Amazon, qui détient déjà 60% du marché du livre électronique.

De son côté, Google est poursuivi par les gendarmes de la concurrence européens et américains, pour sa position dominante sur le marché de la publicité liée à des recherches en ligne, une position qu’il utiliserait pour contrer illégalement ses concurrents et les nouveaux venus sur le marché.

Et bien sûr, on se souvient du cas de Microsoft qui a défrayé la chronique aux Etats-Unis mais surtout en Europe à la fin des années 90, et qui s’est terminé par l’obligation, pour l’entreprise, de revoir complètement son modèle économique. Car la lutte contre les monopoles n’est pas une problématique nouvelle.

Le droit européen de la concurrence est pratiquement né avec la construction européenne, mais la législation antitrust américaine est beaucoup plus ancienne. C’est le Shermann Antitrust Act, destiné à réfréner les comportements anticoncurrentiels des entreprises qui a été, en 1890, le premier jalon du droit " moderne " de la concurrence. L’application de cette loi, dirigée à l’époque contre le " trust " pétrolier Standard Oil, conduisit notamment, au début des années 1980, au démantèlement du groupe de télécommunications AT&T (qui fut quasi reconstitué 20 ans plus tard, mais ceci est une autre histoire). En 1997, c’est par une transaction que Microsoft a mis fin à ses déboires avec l’antitrust américain.

La législation américaine a ceci de particulier qu’elle n’empêche pas la constitution des monopoles. Ce serait d’ailleurs peu compatible avec la liberté d’entreprendre. Ce n’est qu’une fois le monopole constitué que la loi antitrust entre en action. D’où le sentiment que cette loi ne cible que les " gros poissons " pour défendre les " pauvres petits "...

Et donc, sur base d’un tel raisonnement, un géant comme Facebook pourrait bien être le prochain groupe dans le collimateur des autorités de la concurrence. On prend les par

| Lien permanent | Commentaires (31) |  Imprimer