D'un vendredi à l'autre (04/10/2012)
Vous vous souvenez de Robinson Crusoé, échoué sur une île déserte. Un "sauvage" est devenu son ami et il l'a appelé 'Vendredi'. D'un vendredi à l'autre, on trouve ainsi quelques constatations plus amusantes les unes que les autres.
Le vendredi, au boulot, c'était le dernier jour de la semaine, le moment où le travailleur commençait à penser à son week-end. A table, cela fait penser à manger du poisson pour certains.
Vendredi dernier, c'était le premier anniversaire de la "Fédération Wallonie-Bruxelles". Appelée, fête de la "Communauté française", le nom d'avant, il y a un an. Tout devait changer avec ce nouveau nom. Moins communautaire, appellation plus régional pour aller avec son temps. Une autre manière d'être identitaire.
La Grand-Place accueillait, une nouvelle fois, des artistes français et belges.
Le Grand Jojo (rien à voir avec Johnny Halliday) terminait la soirée avec l'histoire de Jules César qui faisait toujours chanter et danser les Bruxellois, jeunes et vieux et de toutes les cultures.
Comme le dit Patrick Roegiers dans son dernier livre "Le bonheur des Belges", c'est "le Bruxellois vit entre deux mondes, veut toujours apprendre à désobéir. Une situation où tout le monde a l'air de rien, mais n'est pas rien et cela permet tout.".
Pour décrire la France, où il vit depuis près de 30 ans, il cite en vrac "Patrie du beau langage, mère des arts, pays d’Épinal, du béret basque et de la baguette, du litron de rouge, des bals populaires, de l'huile d'olive et des espadrilles...(j'écourte la liste) ... de La Fontaine et de Bécassine, du roi Dagobert qui prie pour ne pas avoir la diarrhée à cause de sa culotte à l'envers".
Pourtant, ce vendredi m'a fait penser à encore autre chose: à quelques Français qui, à y réfléchir, avaient un talent de Robinson manqué.
Vendredi dernier, il y a d'abord eu Laurence Bibot. Vous ne vous souvenez peut-être pas d'elle et de son café serré et poivré du vendredi 20 avril
que je me repasse en boucle en période de mouron pour seulement me dérider avec celle de 22 novembre
Son dernier café serré, toujours du vendredi, avait été annoncé avec du sucre.
Humoristiquement vôtre, toujours, elle était aux antipodes de ce que l'invité du jour devait raconter. Laurence s'était lancée dans une diatribe, en se référant à ses collègues humoristes de la semaine, à tel point qu'à un moment, elle dut demander à l'invité français, s'il suivait toujours. Lui avait, dès le début, perdu pied en se demandant ce qu'il était venu faire, ce matin-là, dans cette galère "à la belge".
Vous vous rendez compte, l'invité de la matinale était Henri Sterdyniak, économiste français, directeur du Département Économie de la Mondialisation de l'OFCE, expert de la situation de l'Europe et de la différence entre ses habitants du nord et ceux du sud. Excusez-là, cher expert, d'avoir trollé votre matinée. On est comme ça, chez nous. Dans la sébille de l'austérité, on a déjà donné.
Comme depuis la nouvelle saison, les cafés serrés sont présentés juste avant l'invité du jour, le contraste était encore plus flagrant.
Les 3% annoncés font aussi des vagues de protestations chez nous. Je vois déjà, d'ici, les patrons bientôt rejoindre les rangs des indignés.
L'invité annonçait en douceur, que dans la même journée, après le sarkozisme, c'était le hollandisme qui passait à l'austérité et que tous les Français allaient boire dans la même tasse avec une dose de cheval, après avoir passé de la droite à la gauche. Certains disent même "Sarko, tu nous manques".
Comment pouvait-on rire de cela? "Là, en bas de ça", dit avec notre accent local. Faire rire, c'est dans le contrat de Laurence.
Oui, c'est évident, notre humour belge n'est pas toujours compris d'un Français alors que dans l'autre sens, cela passe, en général, relativement bien.
Cela fait un temps, sept ans, que je suis en chasse sur les "terres dangereuses d'un forum français" assez représentatives comme Agoravox.fr. J'y ai souvent joué à l'avocat du diable parce qu'on y baigne souvent dans un bol de pensées uniques dans une morosité ambiante. Moi, qui ose parler de mes billets, serais-je devenu le "sauvage" qui ne sait pas ce qu'il dit?
La France rappelle, en permanence, qu'elle est la patrie des "Droits de l'Homme", mais quand ces droits ne correspondent pas aux idées acceptées en France, c'est l'habitude de se voir rejeté dans le bac à sable. Ce n'est plus un "débat" mais une "exécution". S'il n'y a pas d'opposition, il n'y a pas débat. Alors, face à de la mauvaise foi, devenir l'avocat du diable, on le deviendrait pour moins que ça, avec les arguments contraires tout aussi valables, si pas convaincants. Mon pseudo me permettait quelques latitudes, si pas prérogatives... mais sans jamais sous-estimer mon adversaire...
"Mieux s'informer pour mieux lutter" comme l'écrivait un des rédacteurs dans son "A propos" alors qu'au contraire, il fermait les portes de l'information et du débat.
La Fontaine l'avait pourtant écrit dans "L'Ours et l'amateur des Jardins": "la raison d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés : Il est bon de parler et meilleur de se taire, Mais tous deux sont mauvais alors qu'ils sont outrés.".
Le monde est un village, entend-on parfois. Village, dans lequel tout le monde se connaîtrait, facilité par des moyens de communications identiques: la langue et la culture. Et bien, non, pas toujours ou pas vraiment. On ne se connaît pas dans ce "village" et, pire, on ne cherche pas à le faire. Les situations sont spécifiques dans chaque environnement et s'apprécient différemment .
Internet avec ses réseaux sociaux est même resté fermé comme s'il s'agissait du vieux Minitel. On trouve des cercles d'influences, dans lesquels les vases communicants sont clôturés avant de s'ouvrir.
J'avais déjà parlé du bluzz qui se créait parmi les philosophes et les scientologues. Rapprocher ces deux groupes dans une union allégorique, aussi.
Je ne sais pourquoi, cela m'a fait penser à l'histoire de Robinson Crusoé. Pour rappel:
Un marin vécut 28 ans sur une île déserte sur la côte de l'Amérique, près de l'embouchure du grand fleuve Orénoque, suite à un naufrage où tous périrent à l'exception de lui-même. Il fut délivré d'une manière tout aussi étrange, par des pirates. Il s'aperçoit que l'île qu'il a appelée 'Désespoir' reçoit périodiquement la visite de cannibales, qui viennent y tuer et manger leurs prisonniers. Crusoé, qui juge leur comportement abominable, songe à les exterminer, mais il se rend compte qu'il n'en a pas le droit, puisque les cannibales ne l'ont pas agressé et ne savent pas que leur acte est criminel. Il rêve de se procurer un ou deux serviteurs en libérant des prisonniers et, de fait, quand l'un d'eux parvient à s'évader, ils deviennent amis. Crusoé nomme son compagnon Vendredi, du jour de la semaine où il est apparu.
Sa plantation a été bien entretenue et il est devenu riche. Il voyage en Espagne et en France, où il est attaqué par des loups dans les Pyrénées. Il vend sa plantation pour ne pas avoir à se convertir au catholicisme et retourne en Angleterre.
La "robinsonnade" a encore beaucoup à nous apprendre. Si on la remettait à l'ordre du jour?
Supposons que l'île dont on parlait dans l'histoire de Robinson, soit un "peu" plus grande. De la taille de l'Europe, par exemple. Chacun serait perdu sur cette grande île avec des tendances à vouloir recréer son propre environnement dans un cocon protecteur en terres inconnues. Ce n'est pas un secret, on n'aime pas l'Europe en France, surtout quand elle n'est pas française.
Avec la peur de l'environnement, oserait-on brusquer ses hôtes en le prenant pour un sauvage?
La peur, aujourd'hui, c'est se réfugier dans son absolutisme, son négativisme, pendant qu'à l'extérieur, la grande embardée a déjà commencé pour ramasser à bas prix ce qui reste après la bataille.
Pendant ce retrait, des mondes antagonistes se croisent, s'envient, se pointent du doigt comme responsables de tout.
Robinson ne pouvait mieux s'assurer qu'avec ce qu'il trouvait. Les produits dérivés, il n'en avait pas, même s'il connaissait ce que veut dire "dériver" dans son aventure. Les impôts, il n'en payait pas puisqu'il devait, lui-même, s'imposer des règles strictes sans intermédiaires. Spéculer pour lui, c'était toujours à très court terme, au lendemain ou à la saison qui suivait.
Bien loin de la collision entre riches et pauvres, entre idéologies adversaires. Il devait trouver la meilleure solution à ses problèmes par l'expérience. Il devait compter sur les risques des pirates, des corsaires et des flibustiers et se préparer pour les contrer.
Ils existent toujours avec les mêmes subtilités.
Tout cela pour dire que nous sommes, aujourd'hui, en période de questionnements, de transitions. Nul ne le conteste, mais de là à rejeter le bébé avec l'eau du bain, ce n'est peut-être pas la solution pour le long terme. Nous avons une histoire en plus de la situation de Robinson. Nous progressons à coup de réussites et d'échecs.
Etre anarchiste, peut-être, mais pas nihiliste ou négativiste sans réfléchir.
Dernièrement, je lisais un billet de Simone Wapler, qui prévenait "Attention : ce rapport peut heurter les lecteurs sensibles. A lire avec prudence". Elle affirmait: "Pourquoi la France va quand même faire faillite. La catastrophe n'est pas imminente, elle a déjà commencé. Nul ne devrait ignorer ce qui menace le plus gravement la France aujourd'hui : elle-même... et l'état de ses finances publiques.".
Avec un peu d'humour, on dirait: "Hier déjà la situation était grave mais pas désespérée. Aujourd'hui, elle est désespérée, mais est-elle encore grave vu le secours providentiel que je suis venu vous apporter?".
L'article continuait avec des titres dignes de l'Apocalypse: "La réalité dépasse la fiction aujourd'hui", "La fuite en avant", "Dernier budget en équilibre en 1973", "La sécurité sociale a emprunté en France la même somme que le Portugal et l'Autriche réunis", "L'effet domino, l'effet boule de neige de l'Europe", "Le chaos"...
Elle arrivait à la conclusion: "choisir entre l'exode urbaine et les émeutes de la faim. Ceux qui étaient à la campagne, s'en tiraient mieux que les autres. Si notre système social venait à disparaître, des millions de citadins se retrouveraient sans aucune solution de repli. Et le monde agricole serait aussi profondément ébranlé".
Elle avait raison, mais à lire, tout cela, on a l'impression de s'empêtrer dans les fils de la Toile, d'essayer de se rattraper pour finir par tomber face au mur des lamentations.
Revenons, j'oserais dire, à du "terre à terre" sur le "plancher des vaches" puisqu'il était question du monde agricole.
Donc, il y aurait, en France, toujours de la terre et des vaches.
Et s'il n'y avait plus de vache?, pourrait demander l'innocent du village?
Robinson, lui, en effet, sur son île déserte, n'avait que des palmiers, des noix de coco et la mer à perte de vue.
Aujourd'hui, on aimerait vivre sur une île déserte. Ce serait même un paradis que l'on se paierait cher, mais ce serait après y avoir installé toutes les commodités modernes.
Robinson, lui, n'en avait pas. Il ne lui restait que la vie et à se démerder tout seul pour reconstituer un univers pour tout réinventer en fonction de sa nouvelle situation. Pas de plan B, juste du système D avec, seulement, quelques tuyaux connus dans une vie antérieure. Pas question de maudire le capitaine qui avait fait chavirer le navire. Ce serait du temps perdu.
Procéder dans l'ordre, ce serait: Sauver les "meubles", trouvés à la dérive. Se construire un toit avec des morceaux de bois. Se sécuriser contre les pirates éventuels. Épargner ses forces avec des économies de moyens. Prévoir les jours mauvais lors d'un beau temps providentiel.
Pour garder le moral, avoir des moments de franches rigolades pour constater le rendement de ses actions (non, pas celles en Bourse...). Constater qu'avec un bout de ficelle, on peut réaliser quelques petites choses bien utiles. L'argent, chez lui, n'aurait servi à rien. Il vous aurait ri au nez avec votre million de dollars en monnaies de l'époque. Il vous aurait dit que s'il n'avait pas réussi à créer un vrais matelas, il avait été un maître pour le coussin destiner à poser sa tête.
Aujourd'hui, beaucoup de tuyaux sont percés de toutes parts, d'accord. On se sent prêt à dire qu'il n'y a plus rien à inventer, que les machines ont ruiné ce qui reste d'espoir et que la mondialisation a brûlé les dernières cartouches à prix bradés.
La journaliste britannique Sophie Pedder, vivant en France, écrivait, dans son livre "Le déni français" que quelque chose était en trop dans la corbeille française. Elle sentait planer quelques déficits chroniques comme on les retrouve chez des enfants gâtés. On semblait avoir pris des assurances, mis des protections anti-tout, des capotes à tous les étages et les malheurs sont restés planer.
Ce même vendredi dernier, chez nous, ce fut aussi la nuit des chercheurs en sciences dans le seul but de relancer les jeunes sur cette voie de salut en Europe. Sur le forum français, la science est souvent décriée, rejetée comme responsable des malheurs avec un concert de plaintes pour le faire remarquer à qui veut l'entendre. L'énergie reste, ainsi, au stade de potentiel, sans passer au niveau cinétique.
Un économiste disait même que ce n'est pas une récession que nous vivions, mais une stagflation générale. Une stagflation, c'est-à-dire "une souffrance simultanée de croissance faible ou nulle et d'une forte inflation avec une croissance rapide des prix et un taux de chômage élevé". Et il avait raison.
"Moi, entrepreneur" criait le français, Patrick Robin dans un livre. Fini la chanson traditionnelle, caricaturale de "Merci patron" qui deviendrait plutôt, "Merci, partons" .
Il est clair que certains auront plus de potentiels que d'autres, qu'il faudra des leaders et des exécutants. Qu'est-ce qu'on s'ennuierait si tout le monde avait les mêmes envies et prérogatives, rêvait aux mêmes objectifs et à un paradis dans lequel, il faut le dire, on s'emmerderait très vite.
N'auraient-on plus trouvé la bonne personne qui, un jour, aurait su raconter de belles histoires extraordinaires pour distraire, mais aussi pour faire espérer concrétiser les envies? Le rêve motive parfois avec plus d'efficacité que son aboutissement.
Mais, on baigne dans la m..., leurré par d'autres, plus malins, qui ont déjà trouvé leur Vendredi sans chercher de "dieux" providentiels. Auto-immune, vous ai-je dit.
La concurrence est rude et trouver le chaînon manquant, le créneau qui sort de l'ornière, prendre le risque, ensuite, de le développer et aller à contre-courant, n'est pas une sinécure.
"Je suis peut-être pessimiste, mais je me soigne", écrivais-je. Article, capté et publié par Carevox.fr, sans ma permission. C'est dire qu'en France, avoir un esprit positif ne court pas les rues en dur ou en virtuel.
Connaître cette réflexion, c'est aussi de la "Mindfulness". C'est savoir se définir dans le grand jeu dans lequel tous ont un rôle à jouer ou à (re)découvrir.
Réussir, rester jeune et beau comme on le voudrait, demande un état d'esprit sans artifices de calcul, sans pommade, sans botox ou idoles comme références.
Franco Dragone, dans "C'est du belge" du vendredi, parlait de sa ville d'adoption, La Louvière. Il ne l'a pas oubliée sa "Cité qui a décroché la Lune" comme un Robinson aurait pu le faire pour oublier ses mauvais souvenirs. Son prochain projet est déjà en Chine, à Wuhan.
Oser l'utopie, rêver à l'impossible, garder des projets en réserve et les tester... une philosophie...
Je tombais vendredi sur cette déclaration époustouflante: Bill Clinton pourrait devenir président dans deux pays, l'Irlande et la France. Pour le prétendre, il déclarait au sujet de la France: « Comme je suis né en Arkansas, qui faisait partie de l’achat du Louisiana Purchase [le traité de rachat des possessions françaises aux États-Unis, englobant l’Arkansas], si toute personne qui est née dans un endroit qui a fait partie de l’Empire de France, emménage en France, qu’elle y réside pendant 6 mois et qu’elle parle le français, elle peut mener campagne pour la présidence française. En outre, au cours d’une élection présidentielle française, j’ai obtenu de très bons résultats dans les sondages. ».
Bill Clinton, l'Américain, là, c'est trop drôle. Bill, le Vendredi du Robinson français ?
Quand Obama avait été élu, la presse française avait recherché un homme politique providentiel, de la trempe d'un Messie pour la France.
En Belgique, on se shout avec quelques bonnes nouvelles. On rigole avec le reste comme ici. Ce jour-là, Thomas faisait la différence avec le bon vieux temps. Le lendemain, le jour d'une grève des trains, il jouait avec la liste déprimante de ce qu'il n'aimait pas. Du déprimant, il y a des jours où on en trouve plus que d'autres, puis, d'autres, pendant lesquels tout change et on oublie tout.
A vendredi, j'attends votre réponse, chers amis français et agoravoxiens. (*)
L'enfoiré,
(*) Attention, tous ne sont pas à mettre dans le même panier. Tous ne font pas partie de la forumisation des discussions où l'on se déchire plutôt que de se reconstuire.
Citations:
- "Quand on voit, on ne voit pas tout ce qu'on voit, pris par notre vision intérieure et immédiate des choses", Frank Pirobon
- "Les prédictions pour la semaine qui vient. Poisson : vendredi est votre jour. Taureau évitez les voyages en Espagne. Cancer : faites un dépistage. Balance : essayez de perdre du poids.", Philippe Geluck
- "En Belgique, on n'a peut-être pas beaucoup de champions du monde, mais dans le monde, ils n'ont pas autant de champions de Belgique que chez nous", Philippe Geluck
Commentaires
Bonjour Guy !
Comme toujours un patchwork d'idées qui se bousculent, de bons mots, de perles rares, d'inventivité en tous genres. La France, vendredi jour de prières ( tu l'as oublié celui-là ) La Belgitude pour fil conducteur, l'Italie et son Agoravox à elle. Tout ce qui t'a intéressé ou fustigé durant la semaine écoulée. On a à la fois du mal à lire et un fil conducteur L'utopie, la sagesse de l'anarchie, le devoir de justifier sa position et puis Dragone. Tu es vraiment inimitable dans le sens où, à chaque fois qu'on lit ta prose, on a l'impression de découvrir quelque chose de neuf comme si on était passé à côté en ayant déjà lu une fois, deux fois.
Comme il me faut bien choisir une phrase multi-interprétative parmi d'autres, j'ai choisi celle-ci :
Se définir dans le grand jeu dans lequel tous ont un rôle à jouer ou à (re)découvrir.
La perle n'en reste pas moins Clinton...
Bien à toi
Alain
Écrit par : alain sapanhine | 04/10/2012
Salut Salaphine,
Ma devise est "tout est dans tout et inversement".
D'où je suis obligé de me balader, de chevaucher, de survoler beaucoup d'idées.
Oui, mon dernier vendredi avait été très fructueux.
Et la perle Clinton était aussi arrivée alors;
Aujourd'hui, un de mes Vendredi, mais qui n'est que présent jusqu'au jeudi, parlait de son dernier jour.
http://www.rtbf.be/info/media/video_thomas-gunzig-dans-le-cafe-serre-04-10-2012?id=1764384&mediaset=rtbfinfo--matin-premiere&type=video
Un des commentateurs lui reprochait de parler de ce jeudi avec autant de pessimisme.
( http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=7849698&eid=5017893 )
Bien à toi
Guy
Écrit par : L'enfoiré | 04/10/2012
http://www.lesoir.be/93936/article/actualite/belgique/2012-10-05/arielle-dombasle-%C2%AB-vivre-en-belgique-plut%C3%B4t-mourir-%C2%BB-vid%C3%A9o
Ouf...!!!
Écrit par : L'enfoiré | 05/10/2012
Et bien, moi j'apprécie ! En voilà au moins une qui dit ce qu'elle pense réellement et non en termes d'audimat. On ne peut demander à personne de dire la vérité, ce concept n'existe d'ailleurs pas. Mais exprimer sa vérité est un comportement honorable. Finalement, c'est le journal Le Soir qui est ridicule. Ridicule au point de déterminer lui-même ce que les autres doivent penser. Je l'ai acheté tous les jours durant 20 ans mais la qualité a beaucoup baissé. J'y vois un effet torve de la subsidiation de la presse qui d'indépendante est devenue dépendante des sous qu'on lui confie.
Doc, on caresse dans le sens du poil le pouvoir subsidiant, question de vie ou de mort.
Vie ou mort économique, s'entend !
Écrit par : alain sapanhine | 05/10/2012
Je suppose que c'est de Laurence dont tu parles.
C'était donc son jour, le vendredi et ce fut encore un moment de fous rires.
http://www.rtbf.be/info/media/video_laurence-bibot-dans-le-cafe-serre-05-10-2012?id=1764813&mediaset=rtbfinfo--matin-premiere&type=video
Le Soir, il y a seulement quelques articles de fond. C'est un journal qui se doit de suivre l'actualité comme son esclave.
Écrit par : L'enfoiré | 05/10/2012
Bonsoir Guy,
Je te remercie pour ta logique évidente...
Evidente pour ceux qui ont l'habitude de réfléchir bien sûr.
Oliver Twist comme j'aime à l'appeler est l'exemple de cette erreur en France: refus du débat surtout, contradictoire.
Robinson, lui, ne pouvait même pas se le permettre: il fallait trouver la solution et pas autre chose pour s'en sortir !
Pour les puristes, il débattait dans sa tête: "les graines des palmiers sont ils prêts à être cueillis ou pas ?"
Tu as aussi précisé que se plaindre du capitaine donc des financiers ou des politiques par exemple est absurde.
Le bateau a coulé pour Robinson, il faut retrousser ses manches.
Robinson lui voulait des solutions pour ses problèmes intérieurs ET extérieurs [flibustiers]...
Bizarrement, nous en Europe nous n'avons toujours pas compris cela qu'il faut que nous restions unis.
Oliver lui s'est fait le champion de la désunion assumée : ceux qui sont dans le bac à sable [les méchants] et le reste [les gentils]...
Nous oublions ce vieux dicton qui dit : "l'union fait la force".
Les chinois mais aussi les américains l'ont bien compris eux !
Remarques qu'en terme de dicton les africains surpassent les Européens mais surtout, la France comme l'Europe n'existait pas encore que les dictons foisonnaient en Chine et en Afrique.
Sauf que ni les chinois ni les africains ne feraient l'erreur de la désunions tant que cela est possible pour eux !
Qui va être ce vendredi "providentiel" ?
Cordialement
Leo Le Sage
(Personne respectueuse de la différence et de la pluralité des idées)
Écrit par : Leo Le Sage | 08/10/2012
Bonjour Léo,
Nous oublions ce vieux dicton qui dit : "l'union fait la force", dis-tu..
C'est aussi notre devise nationale.
Nous sommes un petit pays qui a dû composer avec ses voisins et parfois ses adversaires, bien plus grand que nous.
L'esprit belge s'est créé sur cette connaissance stratégique.
Il faut bien le dire, notre richesse a été construite grâce à l'ancienne colonie du Congo.
L'Afrique sera le continent qui devrait prendre vraiment de l'importance dans l'avenir vu ce qu'elle a dans son sous-sol si elle ne se fait pas damer le point par la Chine.
Oliver dont tu parles a pris l'habitude de faire transiter ses dires par de soi-disant dictons africains qu'il ne manque pas d'orienter à son seul profit.
Encore beaucoup de choses à dire sur ce point.
Écrit par : L'enfoiré | 08/10/2012
Vous dites : "la raison d'ordinaire N'habite pas longtemps chez les gens séquestrés" [...]
Dans une revue, on a démontré qu'enfermer quelqu'un ne permet pas de résoudre des problèmes mais souvent de les aggraver...
La récidive a même lieu dans le cas d'un durcissement des sanctions, et pire encore s'il n'y a pas de suivi...
Vous dites : "Chacun serait perdu sur cette grande île avec des tendances à vouloir recréer son propre environnement dans un cocon protecteur en terres inconnues" [...]
C'est la tendance actuelle.
Dénoncé par les sociologues le risque "d'enfermement" de tout un chacun est bien réel !
En effet, comme tu le sais, les groupes se créent dans un intérêt unique.
Par ricochet, ils ne vont plus dans d'autres lieux où la façon de penser diffère.
D'où souvent un clash comme on pouvait s'en douter.
Comment des personnes qui ne comprennent qu'une seule vision pourraient ils s'entendre pour discuter?
Impossible...
Vous dites : "La peur, aujourd'hui, c'est se réfugier dans son absolutisme, son négativisme, pendant qu'à l'extérieur, la grande embardée a déjà commencée pour ramasser à bas prix ce qui reste après la bataille." [...]
Exactement !
Vous dites : "Il devait trouver la meilleure solution à ses problèmes par l'expérience" [...]
"les risques des pirates" [...]"et se préparer pour les contrer" [...]
C'est comme cela que tout un chacun devrait se comporter...
Vous citez Simone Adler : "Nul ne devrait ignorer ce qui menace le plus gravement la France aujourd'hui : elle-même... et l'état de ses finances publiques" [...]
C'est triste à lire mais c'est la simple vérité...
Les français sont des mal aimés et ils ne s'en rendent même pas compte.
Comme je le dis souvent: "mais plus personne ne veut faire des études en France, ce sont ceux qui n'ont pas pu faire autrement qui y vont, donc ce ne sont pas en général les meilleurs !"
Tout le monde s'en fout et ils s'étonnent que nous soyons tous dans la galère, alors que c'est un problème de prospective évidente!
A titre personnel je ne savais pas que la France n'avait pas de politique industrielle. La première fois que je l'avais entendu je me suis dit que c'était pas sérieux.
Mais j'ai du me faire une raison.
Et Oliver Twist devrait avoir honte de participer involontairement à la déchéance de cette France... par exemple en ne faisant pas preuve d'exemplarité dans le domaine de l'accueil de l'autre du respect des idées des autres... et se garder d'envoyer qui que ce soit dans le bac à sable !
Je suis désolé mais envoyer quelqu'un dans un bac à sable ce n'est pas français !!!
Vous dites : "essayer de se rattraper pour finir par tomber face au mur des lamentations." [...]
et tomber dans le ca[ni]veau ?
Vous dites : "Prévoir les jours mauvais lors d'un beau temps providentiel." [...]
Pendant les vaches grasses emmagasiner pour les vaches maigres...
Vous dites : ""Merci patron"" [...]
J'aime cette chanson !
Vous dites : ""Je suis peut-être pessimiste, mais je me soigne", écrivais-je. Article, capté et publié par Carevox.fr, sans ma permission" [...]
Tu devrais le leur faire remarquer...
Vous dites : "C'est dire qu'en France, avoir un esprit positif ne court pas les rues en dur ou en virtuel" [...]
Tout à fait d'accord et le pire est peut-être à venir, je le crains !
Vous dites : "Sur le forum français, la science est souvent décriée, rejetée comme responsable des malheurs avec un concert de plaintes pour le faire remarquer à qui veut l'entendre. L'énergie reste, ainsi, au stade de potentiel, sans passer au niveau cinétique" [...]
Ce n'est pas seulement dans ce forum, mais de manière générale, la science n'intéresse pas l'occidental... [du moins son apprentissage]
Or, les innovations majeures passent par là !
Tu as raison, Oliver Twist n'a jamais compris son comportement d'irresponsable:
Lorsque quelqu'un vient chez toi, tu t'en occupes ! Ce n'est pas lui qui va t'expliquer comment le recevoir...
D'ailleurs, lorsqu'il me traite de fou, c'est plus qu'un compliment n'est-ce pas ?
Écrit par : Leo Le Sage | 10/10/2012
"Les français sont des mal aimés et ils ne s'en rendent même pas compte."
J'ai un autre copain virtuel, un autre Bruxellois qui ne marche pas sur ses paroles, mais les utilise à bon escient.
Il s'appelle Marcel Sel. Lui aussi en reçoit sur ses petits doigts, parfois. Lui aussi doit parfois se défendre et très durement.
Si on ne respecte pas les paroles des autres, on se crucifie à court terme.
Je l'avais un peu oublié ces derniers temps.
J'ai ajouté mon commentaire à son article http://blog.marcelsel.com/archive/2012/10/04/bruxellestulaimesoutulaquittes.html
Il y a des exceptions qui savent esquiver avec élégance:
http://www.agoravox.fr/actualites/citoyennete/article/les-limites-de-l-illusion-123955
Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2012
Laurence avait cette fois l'honneur d'être confrontée avec les présidents de partis avant les élections communales.
Devinez ce qu'elle a pu faire de café serré?
Je vous le donne en mille
C'est ici
http://www.rtbf.be/info/media/video_laurence-bibot-dans-le-cafe-serre-12-10-2012?id=1766887&mediaset=rtbfinfo--matin-premiere&type=video
Écrit par : L'enfoiré | 13/10/2012
Laurence Bibot remet cela
http://www.rtbf.be/video/detail_le-cafe-serre-de-laurence-bibot-23-11-12?id=1778251
Écrit par : L'enfoiré | 23/11/2012