06/09/2012
Etes-vous auto-immun ou polythéiste?
C'est la rentrée. On aurait pu croire que ces deux mois de vacances passés auraient été une trêve de l'information. Il n'en fut rien. Les polémiques ont été de la partie. Année électorale oblige, chaque parti est occupé à fourbir ses armes. Détecter les populismes est loin d'être aisé. Rester informé est nécessaire mais cela nécessite d'être encore plus vigilant vu l'abondance des informations. Alors, entre croire à tout ou être imperméable, il y a une marge que l'on pourrait franchir...
Ce matin-là, un copain me disait à la lecture de "Eurek@ Google": "Intéressant, ton article et surtout ça m'épargne l'achat du S&V. De temps en temps, il traînait un Reader's Digest chez mes parents. De la lecture facile, pour passer le temps, l'impression d'apprendre quelque chose, de devenir plus intelligent sans peine, de savoir des choses que les autres ne savent pas. Ça occupe les neurones, mais ne les fait pas travailler. Toute la différence entre le sportif et le gars qui regarde le sport à la TV".
Incontestable.
Au même moment, il me parlait d'un problème d'immunologie en médecine. Immunologie que l'on peut diminuer, mais pas augmenter.
Aucun rapport, me direz-vous.
Pour le citoyen, c'est consommer de l'information à toutes les sources, bonnes à prendre et, souvent, à laisser.
Les idéologies se construisent suite à des impulsions et à des informations reçues par des "gens qui nous veulent du bien pour les appuyer".
Les informations, ce n'est vraiment pas ça qui manque dans notre monde relié par les médias. Les consommateurs ont beaucoup à faire avec le tri de ce trop-plein en prenant en compte l'insoutenable légèreté de l'âme ou de seulement l'être.
C'était donc la rentrée. Pour commencer la semaine, une nouvelle rubrique avait attiré mon attention à la radio de Matin Première. Une séquence appelée "Fact-checking". Cela existe aux États-Unis depuis une dizaine d'années. Chez nous, c'était dans l'air depuis le mois de mai. Principalement dirigée à l'encontre des politiques et pour les empêcher de dire n'importe quoi pour appuyer leurs thèses. Une preuve de plus que personne n'a plus les moyens de vérifier les statistiques "arrangées" que le citoyen doit accepter comme telles.
Qu'on se le dise, les informations ne coulent pas de source. Elles ne s'inventent pas même si on pourrait le croire.
Il n'y a pas que les politiques qu'il faudrait remettre à leur place. Il y a aussi leurs subalternes, leurs subordonnés et les "croyants" que j’appellerais "polythéistes".
Déjà, les médias officiels recourent souvent à leurs propres filières, déjà "prémâchées" par des agences de presse.
Des informations malaxées, comparées, avec des conclusions pour résumer les informations élaguées seraient les bienvenues, s'il n'y avait jamais de messages subliminaux cachés derrière l'information donnée.
Arrivée chez le consommateur-citoyen, l'information n'a pas fini son cheminement caillouteux. Ceux-ci les font circuler à leur tour avec un intérêt personnel qui brise tout autant la confiance.
Ils suivent le même circuit que les futurologues en goguette.
N'avez-vous jamais remarqué qu'ils ont une seule vérité? La leur.
Parmi eux, aussi, des suiveurs qui le font avec toute la foi de l'innocence, mais de là à être plus catholiques que le Pape, il y a aussi une marge...
Leur "prestige" se compte via leur nombre des clients qui, à leur tour, croient bien faire en leur âme et conscience en répercutant les affaires lancées par les antécédents. Pour le client, une fois ferré, l'information vérolée ou non, ne crée dès lors, pas ou plus trop de soucis. Se forment des clans avec de chaque côté, une devise "je sais rien mais je dirai tout". Alors, la polémique se met en branle. "Pol et Mieke" oserais-je dire avec la consonance du terroir pour détendre l'atmosphère. On va y découvrir la confirmation de ses propres pensées. Mais, c'est vrai, une vérité peut en cacher une autre tout aussi stratégique.
"Impostures intellectuelles" écrivaient Alain Sokal et Jean Bricmont d'une manière plus générale.
A cette allure, il faut quelques personnes qui remettent les compteurs à zéro. En général, on les appelle les "non croyants".
Actuellement, un livre émousse les idées reçues en Allemagne. Titre "La Marraine". Sujet: Angela Merkel. Auteur: Gertrüd Höhler, une ancienne conseillère d'Helmut Kohl qui s'était vue regardée de haut par Schroeder et qui dit que sa "plus grande chance, c'est d'avoir toujours été sous-estimée". Merkel, la femme considérée comme la plus puissante selon Forbes, ancienne chercheuse de l'Académie des Sciences de RDA, est pour Höhler, une personne dévorée par l'ambition marquée pendant 35 ans derrière le rideau de fer. Qualifiée de "gamine", de "cheffe de meutes", de "pilote d'essais dans le parc d'attraction de la CDU", selon Höhler, elle voudrait restaurer la dictature par la destruction de la démocratie. Un pavé dans la mare ou, au minimum, un pamphlet sanglant, ce livre.
Aujourd'hui, le chimiste, Antoine Lavoisier dirait de l'information qu'elle peut tout créer, tout déplacer et tout transformer dans le domaine de l'interprétation.
En dégressif, il y a les profiteurs, les passionnés, les réactifs, les curieux et les passifs. L'intérêt se calcule en Beaufort sur une échelle des vents d'influences diverses. Comme pour un marin, il s'agira d'utiliser ces vents pour pousser le bateau dans la direction choisie sans jamais chercher à s'y opposer de front pour ne pas créer de tempête dans les esprits et se voir accuser de clown à la barre. Les passifs indécis sont heureusement nombreux et ne se font pas arnaquer au premier discours.
Lors des élections, ils resteront indécis jusqu'à la dernière minute. Même le charisme de l'orateur dans l'immédiateté de paroles, trop bien étudiées à l'avance, recevra un degré d'écoute très variable.
Tout reste bon pour entraîner les foules. Le populisme est de rigueur sans en dire le nom à haute voix que pour le dénoncer chez l'adversaire.
A l'écrit, sur les forums de discussions, on y laisse plus de traces. On peut comparer les promesses avec les réalisations. Analyser, "assimiler" de manière plus "studieuse", mieux "confronter" avec des réalités vécues en fonction de paramètres très personnels. Le temps, la péremption des infos effacent parfois trop vite ce contrôle après coup.
Entre les deux, les confidences, les secrets, les radios "corridor" refilés de bouche à oreille, entre autorisés, avec le "délit d'initié" à la clé, vont confirmer un soupçon préalable. Et ça marche, même pour les fausses infos.
A la question "Pouvez-vous garder un secret", "60% des gens confessent qu'ils ne peuvent s’empêcher de partager avec un tiers les secrets de leurs meilleurs amis." est-il répondu. Le savoir est une force utilisable dans l'intermède et la rumeur peut, dès lors, se mettre en marche.
Tout tient dans le jeu entre deux parties où il y a le détenteur d'une information qu'il veut faire passer gratuitement et celui qui devrait en profiter à son tour, prêt à la répéter sans même le demander.
Mais, évidemment, tout va bien, on ne veut que le "bien" du citoyen... Voyons! Qui oserait penser le contraire?
Comme on devait s'y attendre, même là, les allergies de toutes sortes peuvent croître au milieu d'un tel fatras d'informations, de résultats et de spectacles.
L'immunité en médecine, rappelons-le, diminue sans jamais augmenter. Parvenir à résister aux "organismes pathogènes" de tous ordres devient un jeu d'équilibriste.
L'homme est, avant tout, un animal sensible et influençable, réactif à la moindre poussée de fièvre et elles sont d'origines multiples. Il a ses préférés et ses détestés. Seule sa raison peut encore le réhabiliter en dernière extrémité, sinon il se laisserait aller à toutes les distractions qui se présentent.
Souvent, à force de voir certains se faire "descendre" en flamme par les commentaires, une sorte de syndrome de Stockholm se produit.
Alors, si on faisait un pas de recul, si on faisait une pause.
Si on cherchait à devenir auto-immunisé vis-à-vis de notre entourage, de ses ambitions et de sa force de frappe?
Récemment, l'affaire Michèle Martin n'en a été qu'une preuve de plus que "l'émotion a malmené la raison" et que la population était prête à prendre les armes. Un déni de justice ou de compréhension du problème posé? Affaire récupérée, comme il se doit, par les politiques. L'avocat Bruno Dayez avait, heureusement, essayé de remettre les pendules à l'heure. Que lui conseiller à Michèle Martin pour indemniser les victimes sinon d'écrire un bouquin à gros tirage?
L'affaire des fissures dans deux centrales nucléaires en Belgique, des autres épisodes épiques. Épisodes à répétition qui y trouveraient une raison du "bien-fondé" surtout pour celui qui en est étranger. Mais, parait-il, il y a même des fables. C'est évident, le nucléaire comme il existe aujourd'hui, ne peut continuer de la sorte et doit trouver une autre issue qui peut être sous une autre forme plus sécurisée. Qui oserait dire le contraire vu le grand âge de nos centrales? Mais il ne faut pas mélanger. Il y a nucléaire et nucléaire...
Je me limiterai à ces seuls exemples, car en période de crises, cela devient une véritable crise de foie et de Foi.
La nouvelle du jour, le parti écolo veut imposer un Livret Vert à toutes les banques avec un intérêt de 2,5%.
Je parlais de Foi. J'oubliais qu'il y a, heureusement, celui que l'on appelle le guide suprême, Dieu et qui exercerait ses bons offices au-dessus de nos têtes.
N'oublions pas, c'est un Dieu constitué de trois Paroles, deux Prophètes et d'un Messie car, là-haut, aussi, il y a de la concurrence. Si on ne se dispute plus sur le mont Olympe, c'est sur le Mont des Oliviers que l'on se crêpe le chignon et du haut des minarets, qu'on se chatouille la barbichette en criant qu'Il est toujours plus grand que tous ses concurrents. On ne cherche pas à savoir qui "IL" est, mais on sait qu'il "assure" ou même "rassure". Il est payé pour, non?
Des messagers qui prétendent détenir chacun la vérité absolue en vendant la parole divine au plus offrant.
Quand cela ne va pas trop bien sur le plancher des vaches, on assiste à une recrudescence de l'idée de Dieu comme un sauveur de la dernière chance. Les médias de la presse écrite ne font pas défaut dans une nouvelle sorte de populisme de bon aloi dans l'air du temps.
On remonte "Aux origines de Dieu", en "mono" ou en "poly"-théistes dit les Cahiers de S&V.
Ensuite, ce fut "Dieu, 10 raisons d'y croire" au menu avec, bizarrement, un article "Haro sur les journalistes" en pousse-café.
Alors accrochez-vous, car cela va "swinguer" à les lire, ces 10 raisons.
D'abord, s'il y a une horloge, c'est qu'il y a un horloger, était-il écrit. Donc, ne jetez pas le réveil parce qu'il vous réveille et vous fout les boules mais c'est l'horloger qu'il faut incriminer.
J'aurais dû m'en douter...
Si Aristote voyait l'interaction entre les hommes dans un monde fini, Jésus, lui, se voulait plus circonspect en porte-parole du créateur, comme centralisateur dans un monde fini peut-être mais sans oublier les hiérarchies préétablies.
Un athée dirait que c'est un créateur de tout et de rien, sans plan bien défini, ni précis et soutenu par une "mécanique" douteuse. Un créateur de crises mais qui en aurait oublié d'inventer les antidotes pour en sortir.
L'époque des Lumières, contrairement à ce qu'on pourrait penser, n'a pas plus apporté de lumières éclairantes.
Continuons à sourire en se promenant parmi ces "dix raisons".
Le big-bang comme point de départ comme cheval de bataille. On se demande si ce n'est pas plutôt un cheval de Troie.
Darwin avait pourtant dit que cela ne servirait à rien de remonter à la source du fleuve si on ne connaît pas l'évolution pour arriver à son embouchure. Descendre du buisson de la vie est bien plus facile que d'y remonter.
Dans le style "boutade", il y a la "particule de Dieu", lancée par Léon Lederman. La Science s'est engouffrée à pieds joints dans cet imaginaire suite à une intuition, pour combler un trou dans les calculs de la physique. Le Boson de Higgs, de Robert Brout et de François Englert, vient d'être découvert. Devenue une véritable "idole", cette particule, mais qui, tout de suite, a été minimisée par la pensée qu'une autre "particule" encore plus cachée, plus originelle encore. On n'en aura jamais assez de chercher la petite bête qui grimpe.
Puis il y a les gnostiques qui se posent la question de savoir si Dieu a-t-il lui-même un dieu. Bithéisme de bon aloi qui a été combattu par Origène et qui a ses dérivés par les agnostiques.
Le "God-Bang" a repris du service. Le Big-Bounce reste moins connu. Ce big-là n'en aurait jamais fini de respirer dans une suite de cycles expansifs ou concentriques, sans début ni fin. Le chanoine Georges Lemaitre semblait le confirmer, d'ailleurs, en parlant d'un commencement, mais pas de création. Nuance...
Sauvé par le gong? Pas encore.
Tant que la réflexion reste fertile, rien de perdu et tous les espoirs restent permis à l'homme d'esprit féru de philosophies à réseaux multiples.
Frédéric Lenoir parlait d'évolution des vertus avec l'empathie comme remède réconciliateur. L'éthique, les valeurs, les vertus en reprendraient du galon par cette entremise. Les valeurs, les lois des hommes sont là comme guides pour une vie en communauté, considérée comme la meilleure possible pour éviter les conflits idéologiques.
Alors, ce serait le juste contre l'injuste, le diable, ce mal personnifié, dans une dichotomie numérique, gauche-droite, qui n'a rien à voir avec le monde analogique du vivant, bien plus complexe et plus échelonné. En dehors de la sphère humaniste, cela risquerait de rester sans valeur.
Le bonobo, je le vois d'ici, doit en rire de toutes ses belles dents blanches.
Mais, quand Dieu dit la bonne parole, l'homme se tait et se doit de passer le message de la bonne bouche à la bonne oreille.
Une autre preuve loufoque et qui faisait planer. Tout le monde ne peut pas se tromper en même temps, puisque même l'incroyant parle de Dieu, après tant d'années, c'est donc une preuve de dire qu'il devrait y avoir quelque chose de vrai dans le processus de croyance.
Un château de cartes se construit sous l'ombre d'une Tour de Babel inachevée, grâce au seul instinct grégaire des hommes et du partage d'informations.
Michel Onfray, avec son "Traité d'athéologie", dont la lecture a déplu parce que, sous le couvert des on-dits, il disait que les Évangiles avaient été écrits bien plus tard, en dehors du terrain des opérations, elles-mêmes. Mais comme il écrit mal, comment lui donner sa confiance...
Un raisonnement par l'absurde et un miracle qui serait d'y croire?
Démontrer que Dieu n'existe pas, ne serait compris que par l'athée. Ce n'est pas une raison pour en arriver à l'autre extrême dans ce film "Paradis:Foi" dont le propos est tantôt sarcastique, voire carrément drôle, tant les deux protagonistes se livrent à un combat puéril, tantôt sordide et tragique.
Paul Claudel, athée convaincu, à Noël mangeait plus que d'habitude en n'y associant rien d'autre et en profitant de tous les jours de congés annexés. Car on veut les garder ces jours-là.
La Foi n'a pas besoin de se justifier, est-il dit. Pas de problème avec ce concept.
Elle déplace les montagnes et elle s'en contente. Ok, une nouvelle fois..
Le Cardinal Martini qui vient de mourir, disait tout de même "l'église à 200 ans de retard".
Pas bête, ce Cardinal...
Et s'il en était de même avec toutes les croyances vivantes ou mortes?
L'immunité ne fait que décroître et n'augmente jamais même en dehors du côté physiologique. Bombardé de partout, il faudra plus qu'un parapluie aux utilisateurs des messages d'informations et des "bonnes paroles".
Une lecture plus fine des méthodes utilisées, apporterait-elle la bouée de sauvetage?
Lire entre les lignes d'un message en n'omettant pas tout ce qu'il entraîne de contraintes et d'"overheads" comme on dirait dans la langue de Shakespeare, pour éviter guerres et conflits? Pas si simple.
Un enfant qui vivrait sa jeunesse sans attaches avec le monde extérieur recommencerait, peut-être, par le paganisme, puisqu'il n'a pas encore reçu le "beau message" qui, en finale, se résume à "Faites ce que je dis et pas ce que je fais". Cet enfant sauvage complétera ses doutes par du fétichisme, du vaudouisme comme réponse à tout ce qu'il ne comprend pas sans capote immunitaire suffisante.
Une rencontre avec des dieux imaginaires et pas un Einstein, un soir, au coin du feu qui, lui, aurait l'intelligence d'apporter du concret pour justifier ses thèses.
Je lisais récemment les réponses du sociologue, Michel Maffesoli, lors d'une interview. Son prochain livre aura pour titre "Homo eroticus". "Il n'y a pas de pensée comme d'amour que lorsqu'il y a risque", disait-il d'emblée. Non consensuel, il dénonçait ceux qui ne pense que le "droit" avec le politiquement correct comme porte-drapeau. Pour lui, la "modernité" se voit au travers d'une cécité collective, dans un conformisme et un esprit tribal autour d'un goût partagé. Une peur de subjectivité confrontée face à une obligation d'objectivité dans une normopathie qui finit par être un processus de rétraction. Cette époque vitaliste est, pour lui, omniprésente dans la musique, le sport, la culture, la religion, excluant les réalités du terrain plus économiques que sociales. L'humeur se cache derrière des paravents de solidarité et de générosité qui une fois mis à jour ne sont que des leurres et du buzz. Le "Je pense donc je suis" de Descartes se voit dans l'individualisme affublé d'un sobriquet "Et je m'éclate avec". L'individu est devenu une personne morale, une entité avec une valeur fonctionnelle, une ressource avec son potentiel, cataloguée, cadastrée par une seule imitation des autres dans un design plus cyclique que réellement postmoderne. (discussions)
Cet été, il y a eu, en surplus, l'entracte des JO. Sans impacts immédiats, ils constituaient une trêve idéale. Avec les spectacles à l'ouverture et à la fermeture, comme agents liants, on pouvait combler les envies, les rêves et les sensations fortes par des événements exceptionnels. Le jeu, dit opium du peuple, met le citoyen dans une sorte d'extase dans un monde parallèle du presque impossible qu'il ne connaît pas dans son quotidien.
Divertir les foules, c'est par là que tout a commencé pour diriger les autres dans toutes les histoires du monde.
Au début du 20ème siècle, Pierre de Coubertin avait fait revivre les JO antiques comme JO modernes. Génial. Olympiques ou paralympiques, même.
La radio y a apporté le son et le cinéma, l'image.
La télévision reprendra quelques spectateurs au cinéma, avant d'être elle-même enfilée sur la Toile d'Internet. Alors, si on commençait à regarder à deux fois à se laisser avoir par toutes les informations qui surgissent d'on ne sait où. Une trêve des balivernes, en somme. Moderato cantabile...
Au temps de l'Angleterre victorienne, il y a eu la "belle" histoire appelée "Oliver Twist". Oliver découvre un monde cruel où seules comptent la ruse et la force. Orphelin, survie au milieu de compagnons d'infortune, mal nourri, exploité, il endure tout, jusqu'au jour où une provocation d'un apprenti le pousse à se battre et à s'enfuir.
Depuis, à lire certains, on se demande si on ne revit pas ces moments du passé anglais. Les populations virtualisées perdent, quelques fois, le nord, mais restent instrumentalisées comme le seraient des larbins avec des objectifs définis par d'autres, en contestant sans chercher de solutions définitives, optimales et satisfaisantes pour tout le monde.
Il y a, parait-il, 4 milliards de monothéistes dans le monde. A y réfléchir, ne serait-ce pas plutôt 7 milliards de polythéistes, influençables, à la recherche d'idoles, impliqués dans des "affaires" dont ils ne voient que le sommet de l'iceberg à la recherche d'une immunité qui ne sera jamais autre chose que passagère et décroissante?
Oublier de croire en soi, oublier de définir ses propres objectifs de ce qu'on veut réaliser dans ce "jeu de quilles", c'est toujours arriver à un crash personnel.
Pour sortir de l'info qui casse le moral, il n'y a plus que l'humour, chaud ou glacial, pour percer le mur de l'opinion publique.
La transgression, la provocation s'opposeraient ainsi à toutes les musiques dites religieuses, y compris celle de Bach.
Rester dubitatif, sceptique en tout pour ne pas avoir de déception, c'est aussi une raison de la longueur de mes billets qui, sans parti pris, évoquent toutes les opinions en ligne pour compter les points après coup.
Tout est dans tout et inversement, ma devise.
S'occuper des TIC, s'en acquitter, je m'en occupe, en cherchant le vaccin et ainsi, en devenant auto-immune.
Le retour de vacances de Thomas Gunzig lui donnait l'occasion de faire l'inventaire des événements avec son humour caustique, à la mode de "Pol et Mieke" ou "polémique". Un sketch qui lui a valu un commentaire amusant de fraîcheur "Souvent je ris et j'aime le café serré de Thomas Gunzig mais franchement aujourd'hui il a dépassé les bornes, il y a des choses dont on ne rit pas".
Il faut savoir, cher Thomas, qu'on peut rire de tout mais pas avec n'importe qui.
Hors, à la radio, comme sur Internet, on rencontre n'importe qui. Des gens qui vous veulent du bien avec la solidarité sans faille en bandoulière. Mais, le "papa de ma couille" du sketch a reconnu, depuis, son erreur. Affaire comprise et classée.
Le lendemain, toujours à la radio, Thomas parlait de la "chance" qu'on avait de pouvoir aller voter, d'être, pour l'occasion, considéré comme important, l'espace d'un matin, dans l'isoloir avec le crayon magique, mécanique ou électronique à la main pour sanctionner ou pour soutenir un candidat ou un parti.
Sur Internet, heureusement, ce "n'importe qui" va pouvoir "plusser" ou "moinsser" un billet ou ses commentaires, en cliquant sans avoir à se justifier pour suivre la masse avec la seule envie de se "payer" la tête de celui qui osait exprimer une idée (pas) suffisamment dans le vent à ses yeux. Cool. On a rien inventé, Néron faisait cela avec son pouce. Les autres sur le sable de l'arène criaient "Avē Caesar, moritūrī tē salūtant!"
En extrapolant, avec l'humour en plus, la genèse pourrait se jouer ainsi.
Encore une fois, en riant ou en votant, on peut s'extraire, à loisir, de l'affabulation des autres et parfois de la sienne avec l'autodérision tant qu'elle existe. Une fois sorti de l'isoloir, on retrouve les mêmes leaders qui imposent une autre ligne de conduite. Et dire que je me posais la question, il y a longtemps, s'il y avait un Monk en nous!!!
Oh, toi information, qu'est-ce que tu ne parviendras pas à nous faire faire quand tu sors de ta boîte à musique?
Mais, putain, qu'est-ce qu'on s'amuse avec les Voix célestes du Peuple sur l'Agora...
Alors, comme Nougaro, je chante...
L'enfoiré,
- "Faut pas croire: en comptant tous les dieux, demi-dieux, quarts de dieux, etc., il y a déjà eu 62 millions de dieux depuis les débuts de l'humanité. Alors, les mecs qui pensent que le leur est le seul bon. Ça craint un max!", Coluche
- "Dieu a créé l’homme à son image. Ensuite, l’homme a évolué. Dieu, lui, on ne sait pas"…Philippe Geluck
- "Je suis tout prêt à croire en Dieu. Mais je pense que Dieu n’est pas tout-à-fait prêt à croire en moi.", Philippe Geluck
- "Je représente à moi seul 0,000000033 million d'amis", Philippe Geluck
Artiflce qui vient naturellement à l'esprit après les suites du film américain et des caricatures de Charlie Hebdo.
<<<< Trois quart de la planète glissent sur la pente de l'intolérance religieuse.
Un graphique sorti suite à la situation de 2009 avec en abscisse le Gouvernement Restriction Index et en ordonné le Social Hostility Index montre bien que les extrémismes ont pris du poil de la bête. Comme 75% de la population mondiale en est touché (pays les plus peuplés). 63% des pays ont renforcé la politique de discrimination et 25% l'ont assouplie. Le Nigeria, le Yémen, le Pakistan, l'Iran, les territoires palestiniens, l’Égypte, la Turquie et la Russie entrent dans la catégorie.
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Commentaires
Une occasion d'entrer dans les discussion au sujet de Dieu
"C'est quoi un catho intégriste?"
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/c-est-quoi-un-catho-integriste-122223?debut_forums=200#forum3456438
Écrit par : L'enfoiré | 07/09/2012
Décidément, tu aurais fait un magnifique commentateur politique. Verba volant, scripta manent, Merkel, Martini, Michelle Martin, le rôle abrutissant de la presse traditionelle, tout y est. Hyper bien pondu. Un melting-pot anti idées reçues.
Et je n'aime pas les compliments !
Donc, bravo ! C'était parfait et ce le sera encore plus lorsque je plongerai dans les détails
Écrit par : alain sapanhine | 07/09/2012
Bonjour Guy,
Effectivement, un article qui me rappelle Oliver Twist, celui qui croit me faire danser mais qui danse car contraint et forcé de le faire.
Il est celui qui affirme sans apporter de preuves pendant que moi au contraire je lui en apporte suffisamment qu'il en arrive jusqu'à me traiter de fou.
C'est d'ailleurs la seule façon de m'écarter...
Je constate qu'il n'ose même plus me traiter de fou, tellement cela n'a plus de sens.
Juste un gamin, un ado...
Je m'interroge au tréfond de mon être: c'est donc cela un spécialiste du nucléaire chez agoravox ? [rire]
Je m'inquiète pour l'avenir d'agoravox si ce genre d'individu continue à pulluler...
Je constate aussi que sur agoravox, beaucoup de personnes vivent le syndrome de Stockholm à tel point que j'ai vu des commentaires qui n'ont pas de sens...
Ainsi ils ne "moinssent" plus parce que le commentaire est mauvais mais plus parce que la personne ne leur plaît pas...
Allez leur demander de vous expliquer les raisons d'un moinssage...
Rien n'y fait: je me souviens d'une C. C., femelle qui adore face de benêts, qui disait qu'elle n'avait pas l'habitude de replier (sic) !
Mais elle n'a jamais été sur agora non plus... LOL [éclat de rire]
Elle a osé me replier: or, j'ai constaté que les personnes qui se le permettaient étaient des personnes irresponsables, voire plus...
Lorsque dede est replié sans raison on est en droit de se poser des questions non ? Surtout lorsque la phrase favorite est la "camisole de force".
(Il doit s'y connaître dites moi [rire])
Votre article a le mérite de poser les vrais questions du manque d'objectivité de la plupart des commentateurs quelque soit le sujet et le site concerné.
J'ai déjà assisté à des conversations où l'orientation de la discussion allait dans un sens et lorsqu'une personne qui connaissait mieux le domaine se mettait à dire quelque chose à contre courant, soit il se faisait descendre, soit la conversation changeait d'orientation, et on justifiait même les errements passés comme un simple test... une simple vérification.
Je ne m'étonne donc pas que l'hypocrisie soit la spécialité la plus en vogue ces derniers temps, chez les politiciens notamment...
Oser mélanger accident nucléaire et accident du travail, il faut oser n'est-ce pas ?
Et dire qu'il y en a encore qui se demandent "Comment cela se fait-il que nous allons si mal ?"
D'autres moins intelligents trouvent le bouc émissaire idéal: c'est la faute aux patrons, aux étrangers, aux autorités, etc.
Mais ce n'est jamais de leur faute, JAMAIS !
Ben voyons !
Cordialement
Leo Le Sage
Écrit par : Leo Le Sage | 07/09/2012
Salut Leo,
Avec cet article, j'ai voulu ouvrir le débat à tout type de croyance et ne pas me limiter au problème d'Agoravox.
Beaucoup d'allusions même en dehors d'Oliver Twist
Mon prochain, jeudi, touchera le sujet par un autre angle.
On va ainsi passer de la théorie à la pratique en transitant par l'allégorie.
Je n'en dis pas plus pour ne pas déflorer.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 07/09/2012
le livre "Les désorientés" de Amin Maalouf montre bien jusqu'où un homme peut résister à cette pression avant de prendre la clé des champs et quitté son pays. La diversité est un défi de chaque jour, dit-il, mais l'absolutisme, la pensée unique ne peut être ecceptée très longtemps.
Écrit par : L'enfoiré | 24/09/2012
Café serré sur les caricatures
http://www.rtbf.be/info/media/video_bert-kruismans-dans-le-cafe-serre-24-09-2012?id=1761657&mediaset=rtbfinfo--matin-premiere&type=video
Écrit par : L'enfoiré | 24/09/2012
Pourquoi les pays arabes sont-ils si facilement offensés?
« La modernité exige la capacité à accepter les offenses », affirme Fouad Ajami, directeur du programme d'études sur le Moyen-Orient à la Johns Hopkins University. Les émeutes anti-américaines provoquées par la diffusion de la vidéo « The Innocence of Muslims » au Moyen Orient montrent que cette capacité manque au monde arabe, le cœur de l’islam, poursuit-il.
Pourquoi assiste-t-on si souvent à ces explosions de violence dans cette région? Parce qu’elles sont issues d’un sentiment profond d’humiliation répond-il, qui trouve sa source dans le gouffre qui sépare le relatif déclin du monde arabe d’aujourd’hui et sa grandeur passée.
Dans les écoles du monde arabe, on enseigne aux enfants que les Arabes ont été favorisés par la providence divine, qu’ils ont fait de vastes conquêtes, traversé le Détroit de Gibraltar, étendu l’Islam jusqu’en Indonésie, et développé une civilisation brillante qui surpassait celle de l’Europe, explique Ajami.
La chute de l’Islam a été aussi spectaculaire que son ascension, poursuit-il. L’invasion Mongole du XIIIème siècle a dévasté le Califat de Bagdad, et depuis que les Ottomans se sont imposés dans les pays arabes du Sud au XVIème siècle, les Arabes sont comme sortis de l’histoire. L’arrivée de l’Occident leur a fait subir une domination militaire, administrative et intellectuelle. Les Occidentaux ont brisé la fierté militaire des Arabes et ils ont été scandalisés par la façon dont les femmes étaient traitées et par la tradition de séparation des sexes de la société arabe.
Même si les jeunes Arabes d’aujourd’hui sont fiers de leur culture, et qu’ils estiment que les défauts de leurs pays leur ont été imposés par des étrangers, ils ont honte en même temps de la stagnation économique et du déclin culturel autour d’eux. Ils n’ignorent pas que les pays arabes sont en retard en matière de liberté économique, de statut des femmes, et de croissance économique. Et dans les conversations de rue, sur les blogs et dans les romans, ils n’hésitent pas à s'en ouvrir entre eux, dans leur langue. Mais malheur aux Occidentaux qui osent se risquer sur ce terrain, parce que d’emblée, leurs jugements sont réputés être injustes et cruels.
Les Versets Sataniques de Salman Rushdie, et la fatwa que ce roman a suscitée ont initié une nouvelle ère : celle de l’affrontement entre une version politisée de l’Islam et la volonté de l’Ouest de défendre la liberté d’expression. Les émeutes déclenchées par la vidéo « The Innocence of Muslims » ne sont qu’un nouvel épisode de ce conflit, affirme-t-il.
L’ambivalence entre l’attrait de la modernité à l’occidentale et l’attachement à la foi ont aliéné les relations entre les Musulmans les plus jeunes et leurs aînés, et elle ne s’affaiblira pas, prophétise Ajami. La liberté d’expression, la protection de ce qui est irrévérencieux sont chéries et protégées en Occident. Les Musulmans utilisent les nouvelles libertés qu’ils ont acquises avec le Printemps Arabe pour manifester leur opposition à toutes formes d’art – romans, vidéos, caricatures – qui mettent en cause les textes sacrés de leur foi.
« Dans le monde Arabe, la bataille entre la liberté et l’ordre est bien plus féroce et durable qu’en Occident, et elle ira bien au-delà de quelques drapeaux brûlés, et autres invasions d’ambassades », conclut-il.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=world&item=pourquoi-les-pays-arabes-sont-si-facilement-offenses&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 25/09/2012
A QUI PROFITE LE FILM SUR L'ISLAM?
L'innocence des musulmans, la faute des médias et les coups fourrés des barbus. Une superproduction internationale.
Récemment, sur un plateau de télévision français, le cinéaste égyptien Yousry Nasrallah rappelait que le film L'innocence des musulmans est apparu sur Youtube depuis six mois. Qu'il est doublé en arabe depuis juin dernier. Et qu'il a fallu attendre l'approche du 11 septembre pour qu'une chaîne de télé intégriste égyptienne le pointe du doigt et incite le peuple à descendre dans la rue. Très opportunément, souligne celui qui a suivi, filmé, vécu la révolution de la place Tahrir depuis le début. "Juste au moment où l'on discute en Egypte d'une nouvelle Constitution et de l'établissement de la démocratie. Maintenant, on ne parle plus de liberté en Egypte. Parce qu'à la lumière de cette provocation, l'opinion croit maintenant que la liberté, c'est se moquer de l'islam. Et voilà une année et demie de révolution foutue en l'air..." L'indignation, au Caire ou ailleurs, aurait-elle été instrumentalisée? L'ensemble des musulmans sont-ils à ce point-là en colère? Et, dans cette histoire, qui sont les vrais professionnels de la haine? Analyse avec Firouzeh Nahavandi, politologue de l'ULB spécialiste du monde musulman.
Plus on se penche dessus, moins la "colère musulmane" décrite dans les médias semble spontanée. Comme si elle répondait à l'un ou l'autre agenda politique...
Firouzeh Nahavandi - Plusieurs agendas, en fait. Qui se superposent. Entendez-moi bien: le film est un navet, choquant, dégoûtant, navrant... Mais il représente aussi une occasion. Cela arrange par exemple les salafistes égyptiens, tout à leur entreprise de détournement de la révolution. L'Etat iranien, lui, y voit une nouvelle occasion d'incriminer l'Occident. En parlant de l'Iran, vous aurez remarqué qu'on a aussi profité de l'occasion pour relancer et "indexer" la fatwa lancée contre Salman Rushdie, son éventuel meurtrier se verra récompensé de 3,3 millions $. A Téhéran, on ne se cache d'ailleurs pas pour affirmer qu'il serait "très approprié de l'exécuter en ce moment".
Quel est le rapport entre l'Iran, Salman Rushdie et L'innocence des musulmans?
L'opprobre jeté sur Rushdie en 1988 n'est pas plus spontané que la soi-disant vague d'indignation actuelle. A l'époque, le pouvoir iranien devait faire oublier son échec dans sa guerre contre l'Irak. Et il est tombé sur Les versets sataniques,un livre qu'il n'avait pourtant pas interdit au départ. De la même façon que le film apparu sur Youtube il y a six mois s'est soudainement transformé en brûlot. Or, aujourd'hui, le gouvernement a de nouveau besoin de détourner l'attention de sa population, car son bilan économique est désastreux.
Quant au film proprement dit, il soulève un autre enjeu: qui est le meilleur musulman? Qui va protester le plus? Sera-ce l'Iran ou l'Arabie saoudite? Ces deux pays désirant chacun se poser en leaders du monde musulman au terme d'une compétition politico-religeuse. Et gare à celui qui ne réagirait pas de manière assez rigoureuse à ce film. L'occasion est trop belle de jouer les champions de la lutte pour l'islam contre les ennemis préférés, Israël et les Etats-Unis.
Les médias occidentaux se sont-ils fait berner sur ce coup?
Pas tous. Un journal comme le New York Times a écrit qu'au Pakistan, les quelques manifestants ne représentaient que quelques groupes minoritaires ayant échoué à galvaniser les foules. En France, on a pu lire que les protestataires parisiens n'étaient en fait que 300. Et qu'ils avaient essayé la veille, en vain, faute d'avoir pu rameuter suffisamment de caméras de télévision. Vous parlez d'une flambée! Malheureusement, les caméras agissent sur le réel. Dans leur objectif, trois cents musulmans devant une ambassade, cela devient "le monde arabe en colère". Surtout que cette vision d'une âme arabe univoque et fanatique n'est pas neuve en Occident. Et qu'aujourd'hui, elle sert autant les islamophobes d'ici que les islamistes là-bas, pour qui il existerait une seule religion musulmane intemporelle, un seul dogme.
L'historien français Henry Laurens appelle ça "l'alliance des barbaries". Un jeu pervers où une violence islamique provoque une bouffée d'islamophobie qui suscite en retour un regain d'islamisme...
C'est exactement ça. Avec une immense majorité de gens raisonnables coincés au milieu qui ont le mauvais goût de ne pas faire vendre du papier. Qu'il y ait des gens offusqués, d'accord, mais ce n'est pas la révolution ou l'embrasement qu'on nous décrit parfois. Ils sont à peine quelques milliers en tout à avoir manifesté de par le monde. Quant aux violences, notamment au consulat américain en Libye, il apparaît aujourd'hui qu'il s'agissait d'un attentat planifié de longue date. L'Islam n'est pas en ébullition. Il est là le danger: croire qu'il n'y a qu'"un islam", une essence islamique immuable.
Pour autant, on ne peut pas nier que les musulmans se montrent particulièrement sensibles quand il s'agit de religion. Pourquoi?
Il faut être clair, on manque d'éducation et d'autocritique au sujet de la religion dans les pays musulmans. C'est d'ailleurs ce qui permet à certains groupes ou dirigeants d'instrumentaliser à ce point la religion. Mais il ne faudrait pas non plus perdre de vue que, là-bas comme chez nous, la réalité économique attise le ressentiment des populations plus que les enjeux de politique internationale ou les références théologiques. A des degrés divers, nos populations et les leurs affrontent les mêmes problèmes. Alors pourquoi appliquer ici une analyse politique et une lecture uniquement religieuse là-bas?
Parce qu'on ne peut pas s'empêcher de noter une certaine radicalisation des populations musulmanes?
C'est vrai que la rue arabe, même en Belgique, se montre plus respectueuse du fait religieux qu'auparavant et affiche un certain conservatisme moral. Mais, de nouveau, du moins c'est l'analyse que j'en fais, c'est dû aux mouvement radicaux, qui ont su utiliser de la pauvreté et des inégalités creusées par le modèle néolibéral. Soit le terreau sur lequel pousse le sentiment d'injustice, et donc le retour au religieux.
De son côté, l'hebdo satirique Charlie Hebdo relance une série de caricatures de Mahomet. Opportun?
Peu importe. Il ne faut jamais toucher à la liberté d'expression. Même si elle est inopportune, même si elle met de l'huile sur le feu. Surtout au moment où 57 pays islamiques tentent d'inscrire le blasphème parmi les crimes et délits reconnus en droit international. C'est justement maintenant qu'il faut résister, alors que les capacités de résistance du monde occidental sont mises à l'épreuve.
http://www.moustique.be/actu-societe/152146/a-qui-profite-le-film-sur-lislam?utm_source=messagent&utm_medium=e-mail&utm_campaign=20120925_MOUSTIQUE_FR_MAG&utm_content=A+QUI+PROFITE+LE+FILM+SUR+L%27ISLAM%3F
Écrit par : L'enfoiré | 25/09/2012
Quelles sont les personnes qui apprécient les réunions?
En moyenne, 3% du chiffre d’affaires d'une entreprise sont consacrés aux réunions. C'est beaucoup, d'autant plus que certaines personnes ont de la difficulté à rester éveillées pendant les réunions. Les réunions sont généralement épuisantes et souvent ennuyeuses.
Pourtant, certaines personnes tiennent à ces réunions. Qui sont-elles? La réponse se trouve dans le livre « Help! How to be slightly happier and get a bit more done », du journaliste britannique Oliver Burkeman:
« Une étude de 2006 montre que seulement un groupe spécifique de personnes déclarent que leurs réunions permettent d'améliorer le bien-être général : celui de celles qui obtiennent de faibles résultats en termes de réalisation des objectifs ».
En d'autres termes, les personnes qui aiment les réunions sont celles qui ne réalisent pas leurs objectifs…
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=quelles-sont-les-personnes-qui-apprecient-les-reunions&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2013
Crise de sens, crise de hiérarchisation
une crise due à la seule pensée panique?
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/crise-de-sens-crise-de-130395
Écrit par : L'enfoiré | 11/02/2013
5 façons de ne plus vous comparer aux autres
Connectez-vous à Facebook et un flot de bonnes nouvelles déferlent : mariages, photos de vacances, de superbes bulletins d’enfants, des photos de profils spectaculaires. Allez faire un tour sur LinkedIn et vous ne verrez rien d’autre que les promotions et réussites professionnelles d’autrui. Si cela ne suscite pas votre enthousiasme mais plutôt une réaction défavorable ou encore négative de votre part, c’est certainement parce que vous vous comparez trop aux autres.
Il s’agit d’une situation néfaste, car une comparaison constante avec les autres a pour conséquence principale que les gens tendent à se voir comme des losers. Il y aura toujours quelqu’un avec un meilleur job, une meilleure femme, un meilleur salaire ou que sais-je…
Sonya Lyubomirsky de l’université de Californie a réalisé une étude sur ce phénomène. Sa conclusion ? Les gens malheureux se comparent constamment aux autres et accordent une grande importance aux réussites. Celui qui ne cesse de se comparer aux autres ferait bien d’arrêter, surtout s’il souhaite entreprendre !
- Comprenez pourquoi vous êtes unique. Il n’y a rien de plus important que de trouver vos propres repères et de savoir ce qui vous distingue des autres. De même qu’il n’y a pas deux individus identiques, toutes les entreprises sont uniques.
- Sachez ce que vous voulez. Entreprendre n’est pas à la portée de tous. Si vous commencez quelque chose parce que vous voulez devenir rapidement riche ou célèbre, alors il vaudrait mieux faire autre chose. Pour entreprendre, vous devez être passionnément animé du désir de servir les autres.
- Faites quelque chose de fantastique. Si vous êtes jaloux, cela ne signifie pas nécessairement que vous souhaitez être quelqu’un d’autre mais plutôt que vous souhaitez posséder quelque chose que quelqu’un d’autre a. Vous ne serez pas envahi par un sentiment de découragement mais par l’impression d’entreprendre vous-même une action.
- Déconnectez-vous Contrôlez votre environnement. Ne consultez que les sites, les blogs et les profils qui vous inspirent.
- Soyez reconnaissant. Pensez à toutes les personnes qui sont contentes de vous et de ce que vous entreprenez et soyez heureux de ce que vous avez.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=5-faons-de-ne-plus-vous-comparer-aux-autres&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 24/09/2013
Croire ou savoir?
Une façon d'aborder les problèmes?
Moi qui ne cherche pas à démolir, sans avoir des idées sur la recontruction
Paul l'explique aujourd'hui à sa manière:
http://www.pauljorion.com/blog/?p=64135
Écrit par : L'enfoiré | 18/04/2014
Habitudes des personnes dotées d'une résistance mentale exceptionnelle
« La résistance mentale » est, selon Jeff Haden de Inc. « la capacité de surmonter les échecs et de continuer à persévérer pour réaliser des buts à long terme ». Cette capacité est aussi la caractéristique des gens qui réussissent. En outre, on ne naît pas avec cette capacité, mais on peut l'acquérir, notamment en prenant les habitudes qui suivent.
1. Toujours agir comme si vous aviez tout sous contrôle. Beaucoup pensent que le succès dépend en grande mesure de la chance. Les gens qui réussissent forcent la chance et contrôlent leur propre destin. S'ils réussissent ou échouent, ils ne le doivent qu'à eux-mêmes.
2. Mettre de côté les choses sur lesquelles vous ne pouvez pas avoir d'influence. Personne n'a une résistance mentale inépuisable, donc ne gaspillez pas votre temps et votre énergie à vous préoccuper de choses que vous ne pouvez pas influencer. Faites votre possible, mais n'essayez pas de changer ce qui ne peut être changé.
3. Voir le passé comme de l'entraînement et rien d'autre. Le passé a de la valeur car vous pouvez tirer beaucoup de leçons de vos erreurs (et de celles des autres). Cependant le passé ne vous définit pas. Tournez votre regard vers l'avenir et considérez vos échecs dans l'optique de trouver comment mieux faire la fois prochaine. L'échec est la marche vers le succès.
4. Célébrer les succès des autres. Certains voient le succès comme un jeu à somme nulle où chaque gagnant fait des autres des perdants, mais c'est une erreur. Le succès a tendance à se propager : entourez-vous donc de gens qui réussissent et saluez leur réalisations. Votre succès en sera plus probable.
5. Ne pas se plaindre. Vous plaindre vous procure un mauvais sentiment et est donc une pure perte de temps. Entreprenez plutôt quelque chose pour améliorer votre situation. Faites cela avec des amis : les vrais amis ne vous laissent pas vous plaindre, mais vous aident à entreprendre quelque chose.
6. Faire de l'impression sur vous-même, pas sur les autres. Les amis authentiques ne sont pas impressionnés par vos vêtements, votre voiture ou vos titres. Travaillez dur et apprenez à vous aimer pour vous faire de vrais amis plutôt que des connaissances superficielles.
7. Soyez reconnaissant. Avant de vous coucher, cessez tout à fait de penser à tout ce que vous n'avez pas encore réalisé. Portez plutôt votre attention à toutes les choses que vous avez déjà et pour lesquelles vous pouvez être reconnaissant.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=hr&item=7-habitudes-des-personnes-dotees-dune-resistance-mentale-exceptionnelle&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 30/07/2014
Sophia Aram et Jean Meslier
La France n'est pas le pays de Voltaire ni de François Hollande mais de Jean Meslier et de Sophia Aram
Il n'y a que la barbarie la plus sauvage, il n'y a que la plus insigne fourberie, il n'y a que l'ambition la plus la plus aveugle qui ait pu faire imaginer le dogme de l'éternité des peines.
S'il existait un dieu que l'on peut offenser ou blasphémer, il n'y aurait pas sur terre de plus grands blasphémateurs que ceux qui osent dirent que ce dieu est un tyran assez pervers pour se complaire pendant l'éternité aux tourments inutiles de ses faibles créatures. Jean Meslier
°
Liberté de conscience
Dans notre '' République Laïque '', la liberté de conscience recouvre ( pour l'essentiel ) le droit de ne pas croire, la liberté de culte pour les croyants, le droit de changer de religion ou de conviction
La laïcité, selon le Président de la République
Le principe de laïcité " doit être développé, montré ". La laïcité, c'est la liberté de conscience, a lancé le président de la République, mais c'est aussi des règles qui font que les religions n'ont pas leur place dans l'école." - François Hollande
Aliénation ?
Faut-il prendre au sérieux la parole du Président de la République ? - quand, à cette date, le Concordat est toujours financé avec l'argent des contribuables incroyants, agnostiques ou déistes sans religions, sans qu'il ne soit mis fin au subventionnement par l'État d'écoles confessionnelles...et autres entorses à la loi de 1905
[ Ce qui dépend de nous est, de sa nature, libre, sans empêchement, sans contrariété ; ce qui ne dépend pas de nous est inconsistant, esclave, sujet à empêchement, étranger - Épictète ]
Sans correspondance avec le dogme monothéiste dualiste finaliste ( qui compte parmi les idéologies les plus obscurantistes ) le Monde n'a pas eu de commencement et n'aura pas de fin, et rien n'indique d'autre part, qu'il y ait un seul monde
[ Aucune chose ne devient sans cause, mais tout est l'objet d'une loi { raison } ( λόγος ), et sous la contrainte de la nécessité – Leucippe ]
En attendant le '' zérothéisme '', pour supporter ou patienter aussi longtemps ( hélas ) qu'il y aura des monothéismes, quelques vidéos :
Abdallah féministe discret
http://crab.painter.free.fr/videos/Sophia_Aram_Abdallah.mp4
°
Hommage à Charlie hedo
http://crab.painter.free.fr/videos/Sophia%20Aram_Charlie_Hebdo.mp4
°
Todd le démagogue
http://crab.painter.free.fr/videos/Sophia_Aram_todd.mp4
°
Des « musulmanes » recadre Edwy Plenel
http://crab.painter.free.fr/videos/musulmanes_repondent_a_Edwy_Plenel.mp4
°
Caroline Fourest...
http://crab.painter.free.fr/videos/1%20Caroline%20Fourest%20_%20Mathieu%20Sapin.mp3
Suites : Les Lumières [ Quand l'homme ne sait plus comment savoir, il croit ]
http://laicite-moderne.blogspot.fr/2015/05/les-lumieres.html
ou sur
http://laiciteetsociete.hautetfort.com/archive/2015/05/12/les-lumieres-5620621.html
Crab 30 Mai 2015
Écrit par : Crab2 Crab | 29/05/2015
Sophia Aram et Jean Meslier, je ne connaissais pas.
J'ai cherché.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Meslier
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sophia_Aram
J'ai déjà difficile à faire le lien.
Voltaire a eu son époque.
Un extrait d'un autre billet: "Voltaire devint l'ambassadeur de la langue dans toutes les cours d'Europe comme le plus virtuose de la langue. Il entretint des relations avec les plus grands du monde de l'époque et par la conversation et les innombrables correspondances intimes qu'il entreprit avec les plus hauts dignitaires. Le français devint la langue des Lumières, de l'élite, de la philosophie, du bon goût et de beaucoup d'autres adjectifs du même ordre.
Le français arriva jusqu'aux oreilles des aristocrates russes.
Pierre le Grand s'en était emparé. Il trouvait le russe, ringard, pas assez moderne et comme une langue plus orale qu'écrite. Les ressorts de cette hégémonie passa ainsi à travers l'Europe aristocratique, à la rencontre de personnages historiques tel que Frédéric II de Prusse, Catherine II de Russie.
Dès 1740, tous les Habsbourg parlaient en français."
Ce n'est plus le cas.
Le français, s'il n'était pas soutenu par les Africains plus nombreux, se verrait doucettement sortir des langues parlées.
Les Français sont de grands nostalgiques du passé.
Quand on a vu ce qui s'est passé à Vienne lors du Concours de l'Eurovision, on a une petite idée du manque d'adaptation de la France avec l'époque d'aujourd'hui.
Quand l'homme ne sait plus comment savoir, il croit... en manque de repères, malgré que les repères existent mais comme il ne regarde que son nombril, il ne risque pas de les trouver.
Qu'est-ce qui fait que c'est comme ça?
Parce que les voyages ne font plus la jeunesse.
On aime se retrouver entre têtes connues.
On ne cherche pas à savoir ce qui se passe ailleurs pour se forger une opinion par secteur.
On globalise et on se goure.
On écoute des propagandistes qui vont tout expliquer.
Et comme le manque d'informations personnelles est bien là, on devient polythéistes à croire n'importe quoi sur n'importe quel sujet.
On ne veut plus voir ni tester que son environnement immédiat ou légèrement déphase.
C'est ça le problème Crab
Écrit par : L'enfoiré | 29/05/2015
Bonjour, je ne suis pas aussi pessimiste que vous, la grande majorité de nos compatriotes sont athées, agnostiques, déistes sans religions et les croyants peu pratiquants, ce qui laisse entrevoir un monde plus apte à préférer le principe du débat contradictoire - comme sur cette page -
J'ajoute que pour avancer, pour in fine réduire les inégalités, pour aller vers plus de fraternité : '' Point de liberté ni de fraternité en ce monde, sans la critique athée et féministe des religions ''
Écrit par : Crab2 Crab | 30/05/2015
Bonjour Crab,
Je ne connais pas votre formation ni vos occupations dans la vie.
J'ai défini celles que j'ai pratiqué pendant 40 ans dans les billets de mai 2015 que je vous propose de lire.
Ce qui fait que je suis peut-être déforcé par cette "numéricité" des choses qui peut sembler être du matérialisme, mais qui ne l'est qu'apparente.
Comprendre l'humain est bien plus difficile que d'établir des globalités.
Tout est singulier.
Impossible de tirer des conclusions.
L'article sur le BIB (Bonheur Intérieur Brut
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/01/10/le-bib.html)
que j'ai écrit à la suite du rapport de Stiglitz prouve bien que si le PIB d'un pays est facile à évaluer, le BIB l'est beaucoup moins.
L'athée sort des systèmes. En numérique, on dirait qu'il représente la constante NULL.
c'est à dire qu'il ne peut être comparé avec autre chose par l'intermédiaire de signes de comparaisons comme >, = ou <
La femme est le contre-poids de l'homme.
Un très bon contre-poids d'ailleurs.
Écrit par : L'enfoiré | 30/05/2015
La femme est le contre-poids de l'homme, écrivez-vous – écrire que l'homme est le contre-poids de la femme ne serait ni plus ni moins vrai, il me paraît plus réaliste de considérer que la femme est l'égale de l'homme sauf pour les religions du monothéisme qui toutes les unes plus que les autres sacralisent les patriarcats ou la phallocratie
Écrit par : Crab2 Crab | 30/05/2015
Quand je dis le contre-poids, cela implique l'égalité.
J'aurais dû l'ajouter pour être complet.
Exact pour le reste.
Écrit par : L'enfoiré | 30/05/2015
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