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07/01/2009

Futurologues en goguette

0.jpgLa futurologie a de plus en plus de candidats à la recherche des tendances qui vont faire le futur. Et, si on faisait le travail à l'envers? Si on faisait un travail de Sherlock Holmes à la recherche des erreurs par une comparaison entre le budget et l'actuel comme on le ferait en comptabilité?

(*)La goguette, née, vers 1820, dans des sociétés secrètes, est une pratique chansonnière consistant à placer sur un air populaire un texte propre.  

De plus en plus, Madame Soleil, grand style, est concurrencée par de nouveaux "gourous", prédicateurs ou prévisionnistes... Le futur est décidément porteur. En période de crise, c'est encore plus flagrant. Beaucoup d'esprits à la recherche d'un peu de vision sur l'avenir sont demandés. On les appelle aujourd'hui en anglais de "trendwatchers", les "à l'affût des tendances", des soi-disant "nouveautés" et des "moyens de répondre au présent".


Alors, quand il y a de la demande, il y a de l'offre. Elle devient en plus officielle et gratuite. Ce sont des interviews, des articles, des livres. Les résultats de la consultation de la boule de cristal se retrouvent dans les journaux économiques, scientifiques, informatifs... dans tous les domaines. Inflation de visions futuristes qui aident à y voir plus clair mais qui, aussi, tentent d'influencer les lecteurs dans la perte de repères de leurs ouailles. Internet est loin d'être absent dans cette mise en conformité avec la pensée dirigée. Ce n'est même plus de la pensée unique, c'est de la pensée tout azimut en controverse. S'en sortir pour débroussailler ce qu'on entend ou lit est devenu encore plus difficile dans ce dédale d'opinions. Est-ce un mal d'être averti et d'obtenir une vision d'extrapolation analytique sur l'avenir? Absolument pas à condition que cela ne cache pas un esprit plus pervers.

"La futurologie consiste à prévoir des tendances fortes qui construisent l'avenir. On parle aussi de prospectives ou en anglais de"technological forecasting". Les anglo-saxons appellent aussi les futurologues des futuristes. En fait aujourd'hui, la futurologie s'appuie sur une série de méthodes bien définies telles que : l'extrapolation linéaire, l'analyse fonctionnelle, la simulation sur ordinateur, les Delphi, les arbres de pertinence et l'usage de scénarios. Le plus souvent, on fait une combinaison de ces différentes méthodes pour arriver à mieux étudier notamment les tendances convergentes.", résumait Joël de Rosnay

En début d'année, fleurissent les plus écoutés d'entre eux.

Jacques Attali, pour ne citer que lui, n'a jamais eu autant d'audience auprès de la presse et des émissions télé de tout ordre (la preuve). Ce n'est pas trop grave de donner son avis, de répondre aux interviewers, c'est plus grave si c'est faire peur aux gens déboussolés, si donner le tournis est le but de la manœuvre sans donner de solutions éprouvées et directives à la sortie des examens. Dernièrement, sur un site citoyen, je me suis fait torpiller par un commentaire qui suivait le mien qui se voulait le plus objectif. Je communiquais ce qui était dit dans la presse vis-à-vis des événements très controversés du conflit au Moyen Orient. "La télé, c'est de la m...", était-il répondu de manière un peu moins exotique par "J’aime toujours cette suffisance bébête qui consiste à relayer 'ils l’ont dit à la télé'".

Nous sommes passés de l'exclusivité des médias à une foule de sources d'informations. Sur internet, se côtoient de nouveaux gourous mais qui, souvent, se basent sur des impressions et des intuitions tout aussi partiales. Le citoyen doit s'intéresser mais garder un esprit de plus en plus "analytique" pour se sortir d'un fossé d'opinions.

0.jpgLa confiance a été perturbée en 2008. Les situations qui se présentent et désarçonnent le citoyen. Raison de plus de chercher par soi-même où sont les vérités et les tendances du futur en analysant tout ce qui se dit dans le monde sur un sujet donné. Étudier comment les choses fonctionnent demande du temps. Des spécialistes en ont fait leur métier. Extrapoler le passé pour donner une idée du futur immédiat d'accord. Aller plus loin relève de l'affabulation.

Pour les entreprises, avoir une vision stratégique dans le court terme se révèle déjà comme un jeu d'équilibristes. Le budgété pour un an est loin de respecter ses objectifs de rentabilité et n'est là que pour rappeler le but à atteindre. La stratégie n'est même plus transmise vers les membres inférieurs de l'organisation de peur d'être ridiculisé à terme échu. Trop de paramètres manquent devant l'imprévisible. Si par hasard ou miracle, les prévisions tombaient juste, ce serait "je vous l'avais bien dit", sinon ce serait le silence radio, le blackout. Paco Rabanne, avant le passage à l'an 2000, avait rassemblé les fatalistes derrière lui. La fin du monde, rien que ça. Il s'est moins vanté de ses prédictions, par après. J'avais en son temps, jouer à ce jeu dans "Le bâton et plus beaucoup de carottes". Amusant, ce jeu de l'imagination. Un rêve de tendances mal contenues d'un auteur qui voudrait démontrer l'indémontrable, mais voulait passer un message en toile de fond.

Tirer les raisons, les tendances du passé sont déjà moins simples qu'il n'y paraît avec la lecture des documents d'époque à interpréter pour les historiens. Aucune logique. Seule des hommes face à eux-mêmes et à leur manière de pensée à un moment donné. J'ai fait l'exercice par l'intermédiaire de l'uchronie que j'avais appelé par 'un néologisme l'Alterologie (Alterologie 1) (2 (3). C'est vrai qu'il suffit de tellement peu de choses pour faire changer la face du monde.

Pour le futurologue, s'il présente une suite de scénarios pour technique avec la seule méthode objective, nous pouvons espérer mais ce n'est pas toujours le cas. On passe vite du modèle scientifique au spéculatif et à l'étalage de sa propre peur.

L'Apocalypse est pour demain. 2012 n'est-ce pas une belle année pour en finir? Alors pourquoi ne pas jouer au terroriste? Faire passer son rêve au niveau du cauchemar est devenu souvent un moyen de faire parler de soi. La population aime se faire peur. Les bonnes nouvelles ne font pas recette. Alors, la peur, cela mousse bien, ce shampoing-là.

L'écologie joue aussi dans l'effrayant amplifié par le cinéma dans le "Jour d'après". Je ne parle pas des écologistes de terrain qui eux ne font que constater et faire remonter les problèmes. Je parle de l'écologie politicienne et de l'imagination du cinéma catastrophe très rémunératrice.

0.jpgNe nous trompons pas sur notre compte: l'homme a été conçu dans l'évolution comme un prédateur et un déprédateur. Pas d'erreur, là dessus. Son intelligence a des effets secondaires notoires qui n'ont plus rien à voir avec l'instinct de la conservation de l'espèce. Les effets collatéraux au progrès sont bien réels même s'ils ont pris du champ dans la virtualité.

L'évolution et la nature restent, malgré tout, les chefs d'orchestre. Elles se chargeront de le lui rappeler, plus durement, s'il ne parvient pas à corriger le tir de ses excès. Raboter les extrêmes. Aucune fatalité là-dedans. Seul un jeu de « rollback » ou de « flowback » dans une autorégulation d'actions et réactions face à une foule de données enregistrées dans le passé.

Nous sommes dans une chaîne de vies et de morts en plusieurs chapitres. Toujours dans le même cycle parallèle de respect de l'un par rapport à l'autre. Les animaux apprennent, par le jeu, leur devenir de chasseur ou de chassé. Peut-être par le jeu vidéo. Toujours à la recherche d'un idéal parfait qui ne sera jamais atteint, ce qui fera le charme de l'inconnu à la poursuite de son salut. A nous de prouver que l'on peut passer les étapes les plus difficiles avec patience et réflexion. L'universalité d'Internet dans la confrontation des idées est un atout à condition de ne pas le polluer.

Des exemples d'erreurs magistrales d'appréciation d'un futur possible sont nombreux?

Dans les mois qui ont précédé, le pétrole est passé en quelques mois d'un prix de 150$ à celui de 40$. Spéculation? Évidemment. Mais, ce n'est pas tout. Il y a la demande qui a chuté et les stocks au zénith qui sont aussi des signes de gestion au coup par coup, soit suite à un hiver plus ou moins rigoureux, soit suite à une rationalisation des moyens.

0.jpgIl y a l'"effet Obama" qui commence à apporter ses effets. En été, l'inflation n'avait jamais été aussi forte depuis plusieurs années, elle est tombée à 1% en fin d'année. Le dollar reprend du poil de la bête par rapport à l'euro. Nos exportations européennes reprennent du coup des couleurs. La Bourse, elle-même, qui anticipe toujours, a pris le chemin inverse à la descente aux enfers.

La pollution dans les villes est trop forte, on réduit les vitesses jusqu'au moment où cela s'arrête.

L'argent n'existait plus dans les caisses des États. La crise arriva et des geysers d'argent se présentèrent comme sortis de nulle part.

Les prix baissent quand il y a une perte de pouvoir d'achat.

0.jpgNon, la peur n'est pas le meilleur moyen de faire prendre conscience de l'avenir. Il y a les réactions aux réalités et, peut-être, l'utopie que l'on oublie et qui brise aussi certaines frontières. Les réalités ont tellement besoin de l'innocence pour se motiver.

Motivé par le rêve, l'envie d'apprendre, d'appréhender les réalités en connaissance de cause, voilà peut-être les moyens d'assumer le futur. Elle ne pourra se faire que de visu dans le monde du vivant sans intermédiaires.

La nature, elle sera toujours là comme professeur, comme garde-fous ou comme ennemie si l'on n'y prend garde. Voilà, une autre manière de présenter le futur. Abdel Malik chantait "Circule Petit, circule". Aller s'informer des situations sur place et en rapporter des anecdotes qui comblent les trous des écrits officiels et des dictionnaires. Alors que ce soit de "Vu du ciel" ou du plancher des vaches, il faudra s'y intéresser. Sortir de ses frontières pour aller voir sur place dans le monde. Trop de protestataires aux événements se brûlent les ailes à la seule question "êtes-vous allé sur place pour constater et vérifier?".

Du côté des bides dans la futurologie, il y en eu dans beaucoup de domaines: les fausses espérances de l'aviation, l'éclatement du bloc soviétique, la crise d'aujourd'hui, qui même si certains en sentaient les prémices, n'en ont jamais imaginé l'ampleur. Pourquoi le futur nous intéresse tant? Pourquoi vouloir vieillir plus vite que le temps? Questions sans réponse.

Et si on prenait le temps de faire l'analyse a posteriori de certaines de ces prévisions? Comme j'ai quelques livres de futurologues de profession ou de tendance, je vais m'atteler à en retrouver les points forts et les faiblesses de leurs prédictions. Cela viendra bientôt.

Dans notre vie que l'on dit post-moderne, il faudra de plus en plus consacrer de temps au traitement de l'information analogique, celle des hommes, comme on s'est intéressé à celle du numérique avec les ordinateurs en fin du siècle dernier. Les conseilleurs ne sont toujours pas les payeurs et certainement pas en virtuel.

Car, tout est dans tout et inversement.

 

L'enfoiré,

 

Sur Agoravox, des futurolgues?

 

Citations:

 

  • "Je préfère un futur imprévisible à un futur imposteur.", Maurice Schumann

  • "Je ne pense jamais au futur. Il vient bien assez tôt.", Einstein

  • "Le futur appartient à celui qui a la plus longue mémoire". Nietzsche



0.jpg"
A regarder les télés, à écouter les radios, à lire les journaux, on se demandait, ces jours-ci, si la consommation n'était pas le surmoi des médias. Car voilà, j'ai passé deux semaines où les questions traditionnelles, du genre : « Y aura-t-il de la neige à Noël ? », furent remplacées par ces interrogations postmodernes et contemporaines que sont désormais : « La crise affectera-t-elle les cadeaux de Noël ? », « La récession aura-t-elle un impact sur les réveillons ? », « Les soldes vont-ils connaître une dépréciation ? »… Mais, au fur et à mesure, comme si l'on nous livrait des nouvelles du front, nous fûmes progressivement rassurés. Le cours de la dinde restait stable, comme celui du sapin et celui des paquets sous le sapin. Les cotillons avaient la cote, les confettis s'égaillaient, le feu d'artifice même fut de retour. Quant au premier jour des soldes, il se solda par un communiqué de victoire et pour ce qui était des séjours à la montagne, on nous fait vite savoir qu'il n'y avait plus un ski à louer ni une chambre à trouver. Nous vécûmes ainsi, 15 jours de confiance retrouvée. De sorte que l'on se demanda aussi de quel enthousiasme il nous faudrait encore faire preuve, nous autres consommateurs, pour que les médias s'en aillent dire aux bourses d'enfin rebondir et de sautiller encore. De sorte aussi que nous sortîmes de ces 15 jours passablement harassés : car ça oui, nous l'avions fait, notre boulot ! Petits porteurs de cadeaux et de cabas, sans doute, mais ouvriers qualifiés de la croissance positive, certainement. Aussi bien, nous autres qui sommes piètres économistes, voudrions avancer deux solutions qui n'en font qu'une : que les prix soient plus bas tous les jours et que ce soit fête toute l'année. Certains d'ailleurs l'ont bien compris puisque c'était hier l'Epiphanie et que c'est aussi demain. Nous aurons donc deux fois l'occasion de tirer les rois. Mais à bien y réfléchir, fêter deux fois Gaspard, Balthazar et Melchior n'est pas du luxe par ces temps bibliques. Car aujourd'hui, voyez-vous, on pense beaucoup aux Rois Mages et aux difficultés qu'ils auraient eu à choisir la bonne étoile avec toutes ces lumières dans le ciel, en terre sainte. Allez, belle année et puis aussi bonne chance." , Paul Hermant de la RTBF

 

 

Commentaires

L’enfoiré

Je viens de laisser ce commentaire sur Agoravox :

Comme j’aime beaucoup ce style, duquel pointe un certain humour qui vous est propre, j’ai bien apprécié cet article qui ne se veut pas, je crois, scientifique. Tout n’est que lourdeur autour de nous. Il faut une soutenable légèreté pour rendre quelques instants de la vie plus humaine et plus ouverte. Ce temps de lecture je l’ai simplement apprécié.

Pierre R. Chantelois

Ecrit par : Pierre R. Chantelois | 08/01/2009

J'y ai répondu comme il se doit.
Les détracteurs étaient aussi présents. Ne sommes-nous pas en tant que rédacteurs, à la recherche de confrontation des idées?
Dans un monde où tout le monde dirait "oui", ce serait d'un sinistre à s'endormir.

Ecrit par : L'Enfoiré | 08/01/2009

L'enfoiré,

La religion ayant fait ses preuves de toxicité les gens se rabattent sur les nouvelles croyances un peu plus modernes.

Les gurus se situent dans toutes les strates de la société, la politique n'est pas épargnée, on joue à se faire peur .
Le pire c'est que c'est à la mode et accepté par des pans entiers de la société .

Les bouquins qu'ils soient de Sarko (sur la religion), ou d'Attali (sur le futur) devraient faire de ces deux personnages de dangereux illuminés aux yeux de tous.
Bien au contraire, au lieu de nuire à leur crédibilité cela la renforce .

Les plus gros gurus portent le nom d'AFP, de journalistes cartés.
Organes de presse ne résidant plus que dans les mains de 6 grands groupes multinationaux.
Accréditations à ne pas perdre pour l'année suivante, les journalistes suivent les dépêches et ne se mouillent surtout pas .
C'est tellement bien d'avoir une carte qui ouvre toutes les portes et donne des avantages en nature !
C'est tellement plus facile de recopier les dépêches AFP que d'enquêter !

L'effet Obama, un truc qui m'amuse beaucoup, la désillusion sera à la hauteur de l'espoir : Déraisonnable !

La spéculation, redonner confiance en les marchés, "moraliser le capitalisme", que des choses qui demandent une foi aveugle .
Un véritable religion de béni-oui-oui !

Quels leviers auront les états face aux intérêts privés multinationaux ?
AUCUN, ils créeront d'autres paradis fiscaux ou dérèglementés un peu plus loin, reste à désigner les joyeux élus .

Là nous nous attaquons à la pierre angulaire des nationalisations/privatisations .
Pour avoir un système "propre" il ne faut pas être "illuminati", il suffit de garder les pôles stratégiques nationalisés comme il était de coutume jadis .

Dans le domaine bancaire au moins les organisme de contrôle et de notations nationalisés, cela ne serai pas un luxe .

En 2009 le simple bon sens est devenu très cher, à tel point qu'il n'est plus trouvable au sein même de nos gouvernements .

L'Europe des privatisations au nom de l'harmonisation montre toute sa stupidité .
On ne fais jamais mieux en copiant sur le voisin !

Assumer le futur c'est laisser l'état assumer ses responsabilités.
Les états se délestent de plus en plus sur le privé, comme cela ce n'est plus jamais la responsabilité de personne .

La fonction politique est le seul métier qui se multiplie, nous coûte de plus en plus cher, pour une obligation de résultat et des responsabilités de moins en moins grandes .

Une armée de "moins en moins utiles" payés de "plus en plus cher" . (+9 M€ pour l'Élysée en 2009 et combien de prestations en moins ? + 170% pour notre président est-il meilleur que les autres ?)

La petite entreprise des gurus comme des politiques (souvent les mêmes) ne connait pas la crise mais s'en nourrit !

Ecrit par : Liberty | 08/01/2009

Liberty,

J'ai ostensiblement omis de parler de la religion.
Être prévisionniste est devenu une profession. On ne joue plus dans la cours des illuminés, des futurologues people comme il est dit ailleurs. Nous nous trouvons chez les « sérieux », les « futurologues d'autorité », donc tout est « clean ». Nous sommes sauvés. On ne se rend même plus compte qu'il y a des fans et des suiveurs qui orientent leur propre destin en fonction des impressions des autres. On ne va pas voir sur place, mais on a des idées de comment cela devrait marcher.
C'est le même terrain d'introspection, par l'imagination et du « feeling », mais c'est du solide, dur comme fer, c'est appuyé par les statistiques, le vécu de ceux qui ont des visions. Le malheur, c'est que tout évolue, tout change, tout lasse. Ça, c'est pas dans les plans. Les journalistes sont là pour informer et se font avoir soit parce qu'on leur ment, soit parce qu'on leur inculque la marche à suivre dans leurs enquêtes.
Attali s'est fait inviter par beaucoup de télévision. Chez Ruquier, dès qu'on le contredisait, il a pris la poudre d'escampette. D'abord ses idées dans l'unicité. Erreur de l'émission tardive, cela n'a été vu que par les intéressés de l'émission.
L'Effet Obama n'est pas un leurre, même si cela parait étrange et mal compris ou évalué dans son efficacité. L'homme vit souvent d'espoir ou d'espérance. Une certaine foi en des jours meilleurs et cela motive. Il faut avoir une dose de foi en soi pour ne pas y recourir. Il n'y a pas que le crime auquel il faut chercher à qui cela profite pour Sherlock Holmes. Contrôler le niveau bancaire est absolument nécessaire. Comme on le dit aujourd'hui, la Bourse ne s'auto-régule pas. Trop d'intérêts en jeu pour cela.
L'État absolument doit rester le garant de notre futur. Il est le représentant du citoyen dans les limites de son vote. Dans la Gaufre 15, je me suis posé la question de savoir ce qui se serait passé si l'informatique avait été développée par le domaine publique. Hier encore, discussion, la pub à la télé. Sujet sensible sur les chaines publiques en France aujourd'hui. Interlocuteur qui se voulait contre. Ma réaction fut simple, est-on prêt à payer beaucoup plus cher pour la redevance. Oui, il y a la BBC et oui, le tarif n'est pas le même quand il faut passer à la caisse du citoyen.
Heureusement, le citoyen, même s'il ne contrôle pas l'information, commence tout doucement à sortir de son cocon. Et cela est le côté positif qu'il devra encore un peu chatouiller en plus.

Ecrit par : L'Enfoiré | 08/01/2009

L'enfoiré

Ne pas parler de religions dommage .

Pour parler du futur c'est comme pour s'orienter : Il faut savoir réellement d'où nous venons, où nous sommes et où nous voulons aller .

Avec les "petits arrangements" théologique et historiques, nous ne savons pas d'où nous venons .

Avec "les petits arrangements politiques et administratifs" pour faire du chiffre favorable, nous ne savons pas où nous sommes.

Avec l'opacité d'une économie irréelle, nous savons encore moins où nous sommes.

Avec la peur du futur, le manque d'ambition politique, la démission du politique face au marchand, nous ne savons pas où nous voulons aller .

C'est de l'ordre psychiatrique à ce point !
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L'effet Obama est réel, tout aussi réel que les millions de personnes qui ont la foi en une religion .
Il peut y avoir une plus value, un bouleversement positif.

Cependant lorsque j'écoute Sarkozy parler en ce moment "il ne faut pas remettre le système économique en question mais moraliser le capitalisme financier", là je suis mort de rire.

Tout est lié, comment ne pas remettre en question un système économique qui demande toujours plus de croissance pour survivre, alors que ce défi est impossible à réaliser ?
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Sarko et ses homologues Européens ont totalement détruit toute idée de service public au nom de l'harmonisation Européenne .

De là à pense que nos politiques servent encore à quelque chose, à ce que l'état a encore des engagements forts, il faut avoir une "foi aveugle" .

Il faut avouer, ils ne pouvaient pas le deviner mais leurs saletés de réformes, d'ouverture des marchés publics tombe on ne peut plus mal.

Jolie preuve d'incompétence totale, de manque de vision de long terme .
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Le débat sur la TV publique est un leurre schizophrénique , d'un côté on privatise à tout và et de l'autre on veut faire une TV façon URSS .
Ce n'est pas suspect, bizarre, mais totalement évident de projet totalitaire .
Les multiples joutes Sarkozystes au niveau de la justice sont un élément de plus .

Si le but recherché était plus de justice, plus de transparence:
Il est question de l’indépendance et de l’impartialité de toute la chaîne de la justice:
Police, administrations, parquet, juges, procureur, avocats etc...
Une instruction peut être influencée par un fonctionnaire ripoux dès son départ, le coup de fil d’un "ami", son nom, peut suffire à orienter une volonté .

La réalité est très compliquée, il existe des tas de réseaux d’influence voire de sectes au coeur de notre système .
Tout ce beau monde se crée une justice sur mesure à sa dimension.

Puisque le statut protégé de fonctionnaire était censé nous assurer l’impartialité de l’administration mais qu’il n’en est plus rien, il serai largement temps de permettre d’attaquer juridiquement un fonctionnaire en son nom propre .

Responsabiliser le fonctionnaire tant face à son manque d’indépendance envers ses supérieurs que face à ses "amis".
Fort à parier que nombre d’affaires se passeraient bien plus équitablement !

De là les réseaux d’influence pourraient beaucoup moins corrompre le système en toute impunité, gratuitement .
S’attaquer aux seuls juges d’instruction est une mesure très orientée mais peu efficace, est-ce bien la justice et l’efficacité qui est recherchée ? ? ?

Seulement voilà, les politiques ne pourraient plus magouiller, tricher, voler, truquer !
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Les fondements de notre constitution (tout comme celle des USA) sont attaqués par le pouvoir politique et la corruption quotidiennement, sans que la cohorte de séniles inutiles prévus à cet effet, ne lève le petit doigt .

Où avons nous entendu le sénat, le conseil constitutionnel, le conseil d'état, là où les principes fondateurs démocratiques, la séparation des pouvoirs,, ont été attaqués et grignotés frontalement ?

NULLE PART, ce ne sont que des INUTILES payés à un prix fou ! (notes de frais, logement de fonction, immunité juridique, régimes de retraites très spéciaux qui s'accumulent avec tous les revenus etc...)

Nous avons réinventé la MONARCHIE !

Ecrit par : Liberty | 09/01/2009

Liberty,

La religion est un chapitre entier à lui tout seul et je ne sais si tu jettes un regard vers la presse mais elle fait les choux gras de pas mal de journaux actuellement.
C'est une boussole comme une autre.
« La foi est trop souvent le contraire de la bonne foi, et l'homme de foi ressemble alors, à s'y méprendre, à l'homme sans foi. » disait Henri-Frederic Amiel
Cela ne sert à rien d'avoir plus de croissance si elle n'intéresse plus personne. Produire plus, mais pour qui? Ça c'est la question de base. La Chine l'a bien compris quand les portes se ferment à ses exportations. Équilibre entre acheteur et vendeur. Il y a toujours moyen de produire plus, en mettant plus de monde au travail par exemple. Mais après il faudra écouler les excédents.

Même à la télé, l'argent est le nerf de la guerre. Supprimer la pub est plus vite dit que fait. On m'a mis sous le nez la BBC comme exemple, alors j'ai cherché.
« L'organisme nommé TV Licensing, actuellement chargé de cette taxe, est en fait une instance de la BBC, depuis qu'une loi de 1990 (Broadcast act) rend le groupe de chaînes publiques responsable de la collecte de son budget. La BBC est financée par les contribuables à environ 96% — le solde provenant de la vente de droits à des chaînes étrangères. » En 2005, 139,50 livres (200 euros) pour tous ceux qui ont n'importe quel appareil de réception de programmes télévisuels. http://www.tvlicensing.co.uk/index.jsp
« La redevance est contraire aux droits de l'homme » disait une contribuable britannique http://www.clampin.com/La-redevance-tele-contraire-au.html
En Italie, la télé est au mains du pouvoir. Va voir les programmes, tu comprendras le résultat.

Donc il faudra choisir.

Ecrit par : L'Enfoiré | 10/01/2009

L'enfoiré

Pour ce qui est de l'économie je ne suis pas pour "moraliser le capitalisme" mais en changer totalement de modèle .
Très compliqué dans la pratique, je me fais ma petite popote à moi :

Indexer les valeurs sur 3 grands points par un système de notation :

-Economie réelle, nombre d'entreprises, d'infrastructures de matériel en quantité et qualité .
-Ecologie réelle, qu'elle soit dans la production de déchets, le recyclage, l'émission de gaz, de polluants eau, air, terre.
-Social, salaires, nombre de chômeurs, de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, de SDF etc ...

La règle serai simple à comprendre mais compliquée à noter, le ratio bons/mauvais points donneraient du bonus ou du malus pour les valeurs boursières du pays .
Très sympathique ce serai un incitateur aux pays pauvres à créer des infrastructures et investir dans le social.

Au moins nous pourrions comparer de façon plus réelle ce qui est comparable .
Un rêve compliqué à mettre en place, il faudrait le faire en progressif, mais il faut être ambitieux non ?
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Pour ce qui est de la TV, en France, il faut comprendre que le mal est fait .
La TV sera interdite de pub sans augmenter la redevance et elle est déjà entre les mains du pouvoir politique .

Sarko-juif a décrété que c'était le président de la raie-publique qui nommerai le directeur de France télévision.

Pour cette merde en boite non indépendante je préfèrerai jeter ma TV par la fenêtre que de payer 200€ de redevance .

Je l'ai déjà fait une fois avec une TV qui ne fonctionnait pas faute d'antenne, à la face d'un contrôleur du fisc qui voulait me faire payer une redevance pour un appareil inutilisable .

Même dans un placard il voulait que je paye en me traitant implicitement de tricheur ...

Je pourrai recommencer sans soucis .
La TV propagande de Sarko-juif, il peut la carrer dans les fesses de Carla-tine porte manteaux arriviste .

Ecrit par : Liberty | 10/01/2009

Écrit par : Tous | 30/01/2009

Moi, la grande futurologie socio-technologique

http://ysengrimus.wordpress.com/2010/08/15/le-lourd-passe-de-nos-futurologies/

Je reste désormais hautement sceptique…
Paul Laurendeau

Écrit par : Paul Laurendeau | 15/08/2010

Bonjour Paul,
"Je préfère un futur imprévisible à un futur imposteur" disait Maurice Shuman.
Il faut rester sceptique.
Lourd passé pour Alexandre Adler qui en fait aussi recette. Son rapport, je l'avais analysé dans
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/03/03/le-rapport-du-rapport-de-la-cia.html
Quant à Tofler, je n'ai lu que "Le nouveaux pouvoirs" (Powershift)
L'inventaire des ce qui s'est vérifié ou non, personne ne le fait très souvent.
Merci. J'ai bien aimé ysengrimus.
Je vais lire cela à l'aise.

Écrit par : L'enfoiré | 15/08/2010

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