La Croatie est européenne. Vous êtes sûr? (15/07/2013)
Deux semaines après l'introduction de la Croatie dans l'Union Européenne. Les flonflons du bal se sont éteints. Une question revient : la scission de l'ancienne Yougoslavie en plusieurs républiques indépendantes était ce "la" solution ? Est-ce l’épilogue d'un long chemin de croix de la Croatie en "stand alone" ?
Parler de la Croatie avec un accent touristique, cela pourrait commencer par ça.
Une Croatie de rêve. Bleue, avec 5800 kilomètres de côtes, de criques, de rochers, de plages généralement de galets au bord d'une mer turquoise transparente, un millier d'îles et deux villes côtières, Split et Dubrovnik. Une Coatie verte, intérieure, moins connue avec la capitale, Zagreb et des châteaux comme celui de Veliki Tabor que l'on insèrerait volontiers dans un "Pays de contes de fées".
Que la Croatie entre dans la Communauté Européenne, c'est se poser la question pour qui est le plus, pour elle ou pour l'Europe ?
Pour la Communauté Européenne, une sorte de réveil d'un premier élargissement depuis cinq ans.
A Zagreb, dans la nuit du 1er juillet, des feux d’artifice et des dizaines de milliers de Croates à travers le pays qui ont acclamé l’adhésion de la Croatie dans l’Union européenne.
« Bienvenue dans l’Union européenne. C’est une nuit historique. Vous avez fait revenir la Croatie à sa juste place au cœur de l’Europe », lançait José Manuel Barroso avant que « L’ode à la joie » de Beethoven ne consacre l’intégration de la Croatie comme 28ème membre du bloc européen avec une émotion forte et partagée dans l'instant.
Dans son discours, le président croate Ivo Josipovic a invité ses compatriotes à l’optimisme : « Ne laissons pas le nuage de la crise économique assombrir notre optimisme. La crise est un défi, une invitation à faire demain un jour meilleur qu’aujourd’hui ».
Le panneau de signalisation frappé de l’inscription « Douane » a été symboliquement retiré du passage frontalier avec la Slovénie, la seule ex-république yougoslave qui avait déjà rejoint l’UE en 2004, depuis le démantèlement de l’ancienne fédération communiste. Les droits de douane de 20% qui frappent les produits seront supprimés, ce qui devrait apporter une compétitivité nouvelle sur le marché croate de 4,4 millions de consommateurs.
L’événement se devait d'être historique pour cette région des Balkans occidentaux, ravagée par la guerre yougoslave dans les années 90. Seule la nouvelle génération n'a pas connu cette guerre fratricide.
Depuis cette nuit solennelle, l’enthousiasme sur place, a probablement eu le temps de s’émousser quelque peu alors que la crise économique frappe durement le pays.
La Croatie rejoint, donc, le club des pays occidentaux, dits "riches", ce que certains ne manquent pas appeler le "Titanic de l'Europe" avec une impression de jouer à qui perd gagne.
"L'union fait la force", dit l'optimiste.
Et c'est vrai, plus un pays est petit, plus il a envie de retrouver des alliés.
"Plus on est de fous, mieux on s'amuse", réplique le comique.
"Divisons pour mieux régner", glousse le malin.
Trop tôt pour avoir rejoint l'UE, constate Ruza Tomasic.
"A qui profite le "crime", penserait Sherlock Holmes.
La Croatie, vue par l'Europe des 27 et d'après le Washington Times, c'est la prochaine Grèce, motivée par la volonté de la classe politique de Zagreb de s’emparer des subsides européens.
Profondément en crise, elle nécessitera de constants plans de sauvetage, qui coûteront une fortune aux contribuables européens.
Cela pourrait rappeler le rapprochement de l'Allemagne de l'Est à celle de l'Ouest.
Il n'y a plus qu'un régime qui semble vivre en autarcie, la Corée du Nord. Je dis bien "semble", car ce n'est peut-être qu'en apparence.
Qu'attend la Croatie de l'UE? Sortir du marasme économique dans lequel elle est plongée depuis 2008-2009 avec un PIB inférieure de 39% en dessous de la moyenne européenne.
Les pessimistes restent sceptiques quant à leur augmentation du niveau de vie par cet intermédiaire. Une crainte que la situation ne profite qu'à l'élite. Une peur que les investisseurs ne soient là qu'à la seule recherche d'une production toujours moins chère, menant à un appauvrissement des travailleurs, avant de trouver encore moins chère et plus qualifiée qui pousserait la Communauté Européenne, une nouvelle fois, à délocaliser. Les médias, les banques ont déjà été rachetées par des pays étrangers et l'arrière-pensée subsiste que l'Union Européenne devienne une nouvelle Yougoslavie qui briserait leur indépendance. Le rêve intime des jeunes seraient plus tourné vers un nouveau siècle des Lumières. La pleine souveraineté ne date que de 1998. Elle n'a été qu'une histoire idéale dans une longue marche vers cette indépendance depuis que le roi Tomislav avait fondé le royaume croate en 925. Jusqu'à l'écriture glagolitique a servi dans ce but.
Le taux de chômage s’établit autour de 20% et 40% pour celui des jeunes de moins de 25 ans. Les travailleurs hautement qualifiés partent pour trouver du travail ailleurs dans une fuite des cerveaux qui ne profite pas au pays. L’intégration européenne pourrait provoquer la disparition d’entreprises croates qui ne parviendraient jamais à s’aligner sur la compétitivité des autres pays européens liée au niveau élevé des salaires.
Passer à la monnaie euro n'est prévue que pour 2015 au plus tôt.
La monnaie, toujours utilisée, le Kuna veut dire, en croate, "martre" en souvenir d'une époque pendant laquelle on payait avec leur peau, restera à des niveaux bas.
La corruption est largement répandue et la classe politique défend ses avantages. Avant la guerre, la Croatie était la région la plus riche en Yougoslavie après la Slovénie. La gestion désastreuse de la politique de privatisation de l'époque Tudman et son clientélisme, ont détérioré ce qui faisait sa réputation en chimie, en exploitation du pétrole, de aluminiums et dans la construction navale.
La Croatie, le 28ème pays à rejoindre l’Union Européenne, un plus pour le secteur public et pas nécessairement pour le secteur privé. Pour le particulier, c'est un espoir imprécis et une lame de fond libérale qu'il ne peut contrer.
Deux agences de notations ont déjà dégradé les obligations croates au statut de pacotille vu la dette du pays. De nombreuses terres ne sont pas cultivées.
Depuis 2007, l’UE a déjà versé 998 millions d’euros à la Croatie à titre d’aide de pré-adhésion. Cette année, ce sont 655 millions d’euros qui ont été ajoutés, soit environ 1,5% du PIB croate. Entre 2014 et 2020, Zagreb devrait recevoir encore 13,7 milliards d’euros pour des mesures d’ajustement.
Cette fusion serait-elle, une victoire à la Pyrrhus dans laquelle chacun est perdant, au mieux, un peu, en moyenne, beaucoup, au pire, à la folie ?
Un petit détour par un connaisseur avec des liens familiaux serbes dans la Yougoslavie de papa me disait...
Je dis papa parce que pour lui, il y a aussi vingt ans et que la Yougoslavie s'est disloquée depuis.
"La Croatie, je connaissais jusqu'au début de la guerre en 1991. Depuis, j'ai décidé que je n'y passerais jamais plus de vacances pour des raisons politiques ! Par contre, je m'y intéresse toujours régulièrement, de même qu'à l'ensemble des Balkans, au travers de mes lectures et de sites Internet. Je termine la lecture d'un livre de récit de voyage au travers de l'ex-Yougoslavie (entre 1930 et 1940) écrit pas Rebecca West "Agneau Noir et Faucon Gris". Un livre très éducatif sur l'histoire et les peuples qui composent cet ex-Yougoslavie. Un livre édifiant quant aux comportements de ces peuples constamment bousculés et saignés par les intérêts étrangers. Y compris ceux des religions. En parallèle, je lis 'Histoire du capitalisme 1500 - 2010" de Michel Beaud. Une lecture qui devrait être obligatoire pour tous nos enfants entre 16 et 18 ans. Que de points communs entre ces deux récits ! De la géopolitique à 100%. Mon discours sur la "balkanisation" du monde est en marche et un de ces points de départ est certainement la guerre en ex-Yougoslavie. De même que l'éclatement de URSS. Je te rassure, je ne suis en rien un supporter du communisme. Et, dans la même veine, je ne me retrouve en rien avec ce néo-capitalisme qui est le contraire et la mise à mort de la démocratie. Comme le disait la ministre écolo française, il y a quelques jours, suite à son C4 signé par François Hollande, les partis traditionnels font le lit de l'extrême droite. Convaincu depuis 30 ans, chaque jour qui passe, me conforte dans cette pensée. La communauté européenne est le bras droit de ce néo-capitalisme qui négocie, qui impose la capitulation social et étatique, sans conditions, aux pays des Balkans. Croatie y compris. Après avoir détruit socialement et économiquement tous les pays africains, c'est le tour de l"Europe. La Belgique y compris. La Croatie, de même que la Serbie et la Slovénie, est exsangue. Tout a été ouvert au "marché libre" (c'est-à-dire celui qui a de l'argent, paye le prix qu'il impose à celui qui n'en n'a pas). La Croatie comme la Slovénie a tout vendu ou plutôt cédé pour presque rien. Le taux de chômage explose. Les pays y compris la Serbie sont en faillite virtuelle. Je remplacerais, seulement, le terme "démocratie moderne" par "hypocrisie" absolue.".
Une confirmation de plus à cet article, plus explicite et moins consensuelle que cet autre. Je me doutais de ce que j'allais apprendre, mais j'en ai, ainsi, le cœur net.
Globalement, à l'origine, c'était la Serbie fédéraliste qui, par une persuasion de force, tentait de maintenir les autres républiques autonomistes ou indépendantistes sous son propre giron.
Qu'aurait été la Yougoslavie restée unie, aujourd'hui ?
Difficile de répondre si ce n'est de manière très générale.
Dans tous régimes démocratiques, plus il y a de votants, plus il y aura de l'importance pour ceux qui font partie de la majorité. C'est aussi moins de redondances au niveau des postes de commande gouvernementaux.
La situation en Belgique, si elle n'est pas identique, a aussi ce genre de problème communautaire qui sans sonnette d'alarme ne tiendrait pas compte des minorités démographiques.
En contrepartie, vivre en communauté, c'est accepter le conformisme de l'unité générale d'opinion. Ce n'est pas pour rien, que l'Europe qui est, ce qu'on peut appeler, confédérale, fait penser à une nouvelle Yougoslavie pour un Croate.
Comme pour les habitants d'Europe de l'est qui avait "l'ostalgie", il y aura aussi de la "sudalgie" ou de la "balcanalgie" car on ne se fait pas facilement à la seule loi du marché, capitalisant les avoirs quand on n'y est pas né et qu'on n'y baigne pas par l'habitude.
Personnellement, j'ai connu la Croatie par deux fois. La première en 1983, dans la Dalmatie du sud avec Dubrovnik. La seconde, en 1988, plus au nord avec Split dans la Dalmatie centrale.
Des localités plus petites comme bases de retranchement hôtelière et lieux de tourisme comme Cavtat (Mostar, Kotor, Budva, Sveti Stephan, Perast, visités à l'époque, qui sont dans le Monténégro d'aujourd'hui) pour le sud et Trogir, Primosten, Sibenik, le parc national de Krka, l'île de Hvar plus au nord.
La ville de Split est un peu mondaine, avec son labyrinthe de ruelles qui s'imbrique dans l'ancien palais de l'empereur romain de Dioclétien alors que Dubrovnik, l'ancienne Raguse, partagée entre vénitienne et turque, conserve une devise prédestinée « La liberté ne se vend pas même pour tout l'or du monde »..
Six régions : l'Istrie, le Quarner, la Dalmatie du nord, la Dalmatie centrale, la Dalmatie du sud, et la Croatie continentale.
Pour le touriste lambda des années 80, rien ne laissait entrevoir la guerre des années 90 et comment elle allait se dérouler. Tout était camouflé pour l'étranger et encore plus, au vacancier qui devait garder un bon souvenir de son voyage.
D'après cette vidéo, il existe un "Balkan spirit" entre amour et haine dont la présentation dit "Saviez-vous que manger du yaourt bulgare permet de faire l'amour jusqu'à cent ans ? Le Serbe Emir Kusturica, réalisateur emblématique du Temps des gitans et de Chat noir, chat blanc, le philosophe slovène Slavoj Žižek, l'artiste serbe Marina Abramovicz, le musicien Goran Bregovicz, la star hollywoodienne Angelina Jolie, réalisatrice d'Au pays du sang et du miel, et bien d'autres créateurs croates, grecs, roumains ou bulgares s'interrogent sur l'identité balkanique devant la caméra d'Hermann Vaske. De savoureuses anecdotes personnelles en analyses historiques, ils peignent par petites touches une région traumatisée par la guerre et hantée par le racisme, mais également avide de vivre et débordante d'imagination. Avec humour, ils s'interrogent sur l'ambivalence grecque entre Occident et Constantinople, sur Dracula, sur le tabou de l'érotisme - et sur le sens de leur travail.".
"Dans le pays du sang et du miel", un film qui traduit du mot Balkan. Des Balkans qui survivent grâce à l'humour noir, le sexe, la musique endiablée du violon tzigane et de la danse opposés à la violence dans lequel doivent nécessairement exister des Roméo et Juliette à la mode balkanisée...
Curieux cette collusion d'amour et de haine.
Je suis remonté dans l'histoire de la partie croate de cette guerre et de ses prémices qui, parfois me paraissent banales ou futiles mais qui s'emballent très vite en guerre civile et fratricide.
Février 1990, le nationalisme du Kosovo, dont les Albanais n'ont jamais accepté l'idée de faire partie de la Yougoslavie (depuis l'indépendance accordée en 1974), se rebelle déjà, à tel point que le chef de l'Etat, Janez Drnovsek, s'est rendu sur place tandis que le PC slovène se sépare du PC yougoslave. En avril, les Croates votent pour la première fois librement et désignent les membres du parlement croate. En mai, un affrontement sur le stade de Zagreb oppose la Dinamo de Zagreb à l'Etoile rouge de Belgrade et met le feu aux poudres. Le Serbe, Boris Jovic devient le chef de l'Etat dans une rotation entre Serbes et Croates.
En 1991, le gouvernement fédéral lance un ultimatum à la région croate insoumise de dissoudre leurs unitées armées. Dans la ville symbolique de Sarajevo, l'hésitation commence pour les 6 présidents des républiques yougoslaves: un divorce à l'amiable ou un divorce brutal. Une guerre civile est déjà en route sous la houlette de Slobodan Milosevic. Le rattachement à la Serbie des Serbes de Croatie (13% de la population) est soumis au référendum. Le 20 mai, "contre-référendum" pendant lequel, les Croates se prononcent pour une Croatie indépendante dans une confédération. Le 22 juin, la Slovénie se sépare déjà de la Croatie. La Yougoslavie n'existe presque plus. Les affrontements ethniques continuent et les observateurs européens ne pourront pas faire respecter les cessez-le-feu successifs. Le 20 septembre commence l'offensive de l'armée fédérale. Franjo Tudman échappe à un bombardement serbe. Dubrovnik est encerclée et soumise à un blocus entraînant, tout en résistant, l'évacuation de 3000 civils. Des Casques bleus de l'ONU s'interposent sans beaucoup de succès.
En 1992, la CEE enterre, définitivement, la Yougoslavie en reconnaissant la Croatie et la guerre va, dès lors, se déplacer en Bosnie, dans la ville symbolique et martyre de Sarajevo.
Un documentaire de "Échappée belle" du 6 juillet sur France5 montrait ce qui restait comme stigmates de la guerre toujours visibles par les impacts de mortiers sur les monuments de Dubrovnik, mais, il est vrai que la vie semble avoir eu le temps de reprendre son cours. Dans le Montenegro, l'ancien pont de Mostar, détruit par la guerre, a été reconstruit à l'identique. Tout est prétexte aux fêtes traditionnelles. A 86% la population est catholique.
En attendant, il reste les informations publicitaires qui sont là pour attirer le plus de visiteurs et des images classiques de la Croatie, comme "belle ensoleillée" qui font oublier le passé... Une fierté d'avoir des noms connus dans le monde comme Ivan Illich, John Marcovitch, Josiane Balasko et bien d'autres, apporte cet esprit identitaire croate.
L'espoir fait donc vivre, même si l'attente fait souvent mourir.
C'est la saison des vacances et la fréquentation touristique peut donner des indices.
Numérisées, elles ont, seulement, un peu perdu de leur tempérament et de leurs forces. Peut-être, tout à fait comme l'esprit croate.
Comprendre l'âme croate, c'est remonter à sa fondation en 925 avec Tomislav.
Ensuite passer à 1102, lors du raid hongrois de Koloman, à la domination de Venise dès 1202, des Ottomans en 1493.
Se souvenir de sa création en 1918, de la prise de pouvoir par l'intermédiaire de la Yougoslavie par Tito en 1945 qui en 1971, brise le printemps croate.
L'indépendance proclamée en 1991 devait se terminer par une guerre avec la Serbie et la Bosnie. Mais une indépendance sans moyens financiers et sans pouvoir de vivre seul, oblige ce retournement de situation en cette année 2013.
Bonne chance à la Croatie européenne...
Son histoire vue par Ivan Mestrovic:
L'enfoiré,
Citations serbo-croates:
- « Des frères qui s'entendent bien construisent de nouvelles maisons. Ceux qui ne s'entendent pas vendent les vieilles. »
- « A quoi sert l'étendue du monde quand nos souliers sont trop étroits ? »
- « Avant de mordre vois si c'est pain ou pierre. »
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Différents signes convergent vers une reprise économique et tout le monde espère que les élections allemandes qui auront lieu en septembre vont apporter de la stabilité dans la zone euro. Toutefois, tous les les problèmes structurels de l'UE n’ont pas été résolus, et quelques graphiques de Bloomberg Brief se sont attachés à nous le rappeler : 1. La croissance du produit intérieur brut (PIB) de 2007 à aujourd'hui : L'Allemagne est la seule grande économie de la zone euro qui a rattrapé son niveau de PIB de 2008, tandis que l'Allemagne, la Belgique et la Slovaquie sont les trois seuls pays qui ont enregistré une croissance au cours du premier trimestre 2013. En revanche, depuis 2008, l’économie grecque s’est réduite de 25%. 2. Le taux de chômage dans l'UE: La récession a généré 1,1 million de chômeurs supplémentaires dans la zone euro, ce qui porte le total de la zone euro à 19,3 millions de chômeurs, un nombre comparable à la population totale combinée de la Suède, du Danemark et de la Norvège. En Grèce et en Espagne, le taux de chômage des jeunes a atteint les niveaux records de 58,7 et 56,1%, respectivement, à comparer au taux de 7,5% de l’Allemagne. Toute une génération de jeunes est exclue du marché du travail et leur manque d’expérience risque d’handicaper la croissance future. |
22 novembre 2017: Procès Ratko Mladic surnommé le «boucher des Balkans» déclaré coupable de génocide à Srebrenica, crimes de guerre et crimes (11 chefs d'inculpation) contre l’humanité par le Tribunal pénal international (TPIY).
A son actif, 10.000 victimes en 44 mois.
"Ouvrez le feu, tirez, tirez, il faut les rendre fous", criait-il.
Il a été condamné à perpétuité en son absence parce qu'il a demandé d'écourter son procès.
Plus de vingt ans après la guerre (1992-1995) qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés dans les Balkans, l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, 74 ans, était présent mercredi à l’audience pour entendre son jugement pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Radovan Karadzic Alors qu'il est âgé de 70 ans est condamné à 40 ans d'emprisonnement.
Slobodan Milošević est mort en prison en 2006 n'a pas eu de procès complet.
Division ethnique, pour les Bosniaques, c'est une compensation pour leurs victimes.
Pour les Serbes, Mladic est un héros et les jugements ont été biaisés basés sur l'intime conviction du TPIY. Celui-ci aura atteint la fin de ses jugements en décembre.
Une Commission vérité et réconciliation régionale (Rekom) pourra peut-être remettre l'apaisement dans les Balkans
3000 dossiers sont toujours en cours.
11/5/2019: Quand ma Mercedes devient une manière de faire parler de la Croatie et de sa ville
Commentaires
Intéressants même si je ne partage pas l'avis qui ferait des USA le comploteur qui pousse UE à toujours plus de nouveaux pays et dont l'objectif serait de déstabiliser cette UE.
Le problème n'est pas les USA. Le problème c'est le néo capitalisme et son corollaire "L'injustice fiscale qui saigne le Sud et maintenant également le Nord".
En mentionnant un ou plusieurs pays comploteurs en particulier (comme lorsqu'on parle des Balkans) on évite consciemment ou non d'appeler un chat "un chat".
Je termine la lecture du supplément "dlm = demain le monde", supplément du magazine "Imagine".
Devine, les exemples de dysfonctionnement du système actuelle, je les retrouve dans le livre - Histoire du capitalisme - auquel j'ai fais référence ci-dessous.
Les politiques se sont cachés pendant 30 ans et ont pratiqué le déficit des finances des états d'une façon structurels avec comme objectif de cacher la vérité des conséquences du système néo-capitalisme aussi longtemps que possible. Maintenant, nous sommes à la croisée des chemins. L'extrême droite, comme pendant les années trente, reprend vigueur et malgré ce fait toujours pas de réveil ni des politiques ni des peuples.
L'Histoire du capitalisme nous rappelle que cela se terminera comme toujours et donc comme prévu - je suppose - par une guerre.
Comme les paradis fiscaux n'ont pas d'armée pas de risques, ils seront intactes à la fin de la guerre. Il suffira d'inventer une formule pour convertir ces sommes astronomiques en Bretten Woods 2ème et on repart pour un tour de carrousel.
Lors des guerres en ex-Yougoslavie, il était fondamental de désigner le "bad boy", donc la Serbie entre autres. Quand la mise en condition des peuples (ceux qui regardent la guerre à la Télé et ceux qui l'exécute et la subisse) est bien encrée alors tout devient possible et acceptable!!!
C'est comme dans les séries Télé. Dès que l'engrenage est en route alors toutes les horreurs deviennent possibles. Le terrain devient le paradis des mafias et trafiquants. Supporté financièrement, un exemple parmi d'autres, par les religions qui ont été de tout temps le relais efficaces des empires existants ou en formation.
Et que disent les peuples? Ce que leurs dirigeants disent et répètent à perdre haleine.
Les "bons" tout comme les "méchants".
En résumé le problème fondamental, c'est le système. Pas les peuples qu'ils manipulent comme pas possible.
Qu'en pense mon épouse? Elle a envie d'en vomir chaque fois que le sujet refait surface. Et surtout, chaque fois qu'elle constate des similitudes de situations dans d'autres régions du monde.
Le moyen orient étant le point de mire principale en gestation y compris la Syrie, et la Tunisie et l'Egypte etc….
The best is yet to come.
Il y a qq lueurs d'espoir qui me permette de t'inviter à consulter/lire les infos disponibles sur les liens suivants
https://www.newb.coop/fr/faq.aspx
http://www.roosevelt2012.be/spip/index.php
Écrit par : Etienne | 17/07/2013
Bien d'accord avec l'idée que les USA n'entrent pas dans le complot. En fait, s'ils n'en ont pas réellement rien à cirer, les Américains sont bien loin de l'idéal européen.
Le système capitaliste est par contre bien implanté partout à part certains pays qui se font un honneur d'y résister sans réellement y parvenir complètement.
J'en ai déjà écrit quelques petites choses, j'y reviendrai encore, le mois prochain.
L'extrême-droite me rappelle cet article ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2011/08/05/gauche-droite-gauche.html )
Mais l'histoire si elle prend des sources dans son passé, ne se reproduit pas en copier-coller.
L'environnement, l'évolution des esprits, l'éducation sont là pour faire dévier son cours.
La guerre armée? Mais quelle guerre, entre qui et qui? Quels pays?
En fait, elle existe plus insidieuse, plus larvée sans pays, sans nations, mais avec son côté économie qui veut qu'une société commercial écrase l'autre pour exister ou simplement survivre dans un monde virtuel de consommation qui veut tout au plus bas coût au risque de scier la branche sur laquelle ils se maintiennent coûte que coûte.
Les bons contre les méchants est une vue de l'esprit anthropomorphe, humaniste qui n'existe pas dans la nature, où il y a des prédateurs et leurs victimes.
Le peuple, la masse s'intéresse-t-elle à la politique? Pas vraiment sûr de cela. Combien de votants de dernière minute avec un choix aléatoire dans les isoloirs?
L'Islam, la charia de nouvelles démocraties régie par la religion, tout comme dans le passé avec le Vatican qui voulait lui fidéliser le monde entier.
Un livre sur la Croatie "Le retour de Philippe Latinovicz" de Miroslav Krleza que je ne connais pas.
Du côté insolite, il y a "La nuit des rois" du Shakespeare se déroule à Dalmatie. Mais qu'est-ce qu'il est allé faire dans cette galère? :-)
La cravate et le stylo-bille, des inventions croates,...
Le stylo-bille pour ne pas tremper sa cravate dans l'encrier?
Écrit par : L'enfoiré | 18/07/2013
"..; Combien de votants de dernière minute avec un choix aléatoire dans les isoloirs? ..."
Il n'y a rien d'aléatoire. Qui a dressé les listes de candidats ?
Écrit par : Arthur | 18/07/2013
Tout à fait. Cet argument est à rechercher dans la source et non pas à l'embouchure.
Je me suis souvent demandé pourquoi ce n'était pas une pyramide inversée?
Plus de candidats que d'électeurs.
Les candidats savent toujours pour qui voter.
Les électeurs votent pour leur voisin qui se présente.
Alors, ils commencent seulement à espérer connaître pour qui ils votent.
Je dis "commencent" parce qu'il faudrait vivre avec les candidats.
D'où la question: est-ce que l'épouse vote pour son conjoint?
Qui a dressé la liste des candidats?
Un parti. Une association de "bienfaiteurs" ou de "malfaiteurs"?
Écrit par : L'enfoiré | 18/07/2013
Cependant... Le premier pays à mettre en place la Solution finale dans un camp fut l'État indépendant de Croatie en 1941, le nombre de victimes: 550 000 Serbes, 20 000 Croates, 90 000 Bosniaques, 60 000 Juifs, 50 000 Monténégrins et 30 000 Slovènes dans le camp d'extermination de Jasenovac l’« Auschwitz croate »
Écrit par : zelectron | 19/07/2013
Oui, en effet. Merci, pour ce volet de l'histoire.
J'ai limité l'histoire des Balkans à la dernière guerre des années 90.
Ce serait intéressant de remonter plus haut dans le temps.
Une autre fois, peut-être.
Comme j'aime l'histoire, ce ne serait pas une surprise.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 19/07/2013
Autre détail: les croates, sans vergogne, laissent croire que Nicolas Tesla était des leurs, dommage pour eux c'était un serbe puis (en raccourci) un américain dont Edison s'est approprié un bon nombre d'idées ...
Écrit par : zelectron | 20/07/2013
Quand on lit cela http://fr.wikipedia.org/wiki/Nikola_Tesla
Tesla est né à Smiljan. http://fr.wikipedia.org/wiki/Smiljan
mais son père, Milutin Tesla, était le pope orthodoxe serbe de Smiljan et sa mère analphabète était capable de mémoriser les poèmes serbes.
Y aurait-il une erreur?
Écrit par : L'enfoiré | 22/07/2013
Qu'est-ce que l'UE a fait pour nous? Beaucoup de choses...
Les communications téléphoniques effectuées depuis l’étranger et les frais de roaming ont baissé de 36% au sein de l’UE depuis le début du mois de juillet. Depuis 2007, les frais de roaming ont été réduits de 91% grâce aux efforts de la Commission européenne, alors que le trafic des communications passées à l’étranger a augmenté de 630% au cours de la même période.
Le journal slovaque Pravda en profite pour tacler les eurosceptiques : « Alors que tous les utilisateurs de téléphonie mobile se réjouissent, les eurosceptiques qui adorent parler d’une zone de contraintes l’évoquent comme une restriction du marché libre. Ils ne veulent pas voir que ce marché libre est souvent sous la coupe de cartels et qu’il est loin de fonctionner correctement. Si la commissaire européenne Reding n’avait pas négocié sans relâche avec les compagnies de telecom pour imposer son point de vue, celles-ci n’auraient quasiment rien fait d’elles-mêmes pour les consommateurs. Les critiques font penser à la scène du film des Monty Python « La vie de Brian » qui qui pose la question de l'apport des Romains, et dans laquelle quelqu’un demande « D’accord, mais à part les canalisations d’eau, la médecine, l’éducation, le vin, l’ordre public, l’irrigation, les routes, le système sanitaire, et la santé publique, qu’est-ce que les Romains ont fait pour nous ? Ils ont apporté la Paix ? » C’est à cela que cela ressemble avec l’UE ».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=quest-ce-que-lue-a-fait-pour-nous-beaucoup-de-choses&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 25/07/2013
Ce n'est pas le cas de la Serbie: le coût des communications téléphoniques est insensé! (pour le Kosovo tout va bien, merci)
Écrit par : zelectron | 29/07/2013
Merci pour cette reflexion sur la Croatie, l'Europe et plus généralement sur l'environnement dans lequel nous vivons.
En prenant un peu de distance avec le quotidien, on peut se faire la reflexion suivante : y a-t-il un pilote dans l'avion?
En guise de reponse je vous dirais que tout le monde s'en fiche, du moment que ça vole! et c'est l'impression que j'ai car, je ne crois pas au complot, je crois simplement au "courant", notre vie, nos pays, notre civilisation etant comme un bouchon sur la riviere, soumise aux aleas des vagues mais avançant dans le sens du courant.
Par contre il est des responsabilités evidentes. Personne ne peut se sentir innocent. De nous tous qui acceptons le dictat de la finance et ses avatars, a nous tous qui renonçons a un peu de liberté pour plus de cette illusoire securité... nous acceptons la perte de dignité du "citoyen", cet horrible contestataire qui dit non a tout et qu'on ne doit pas consulter pour avancer.
Alors, la Croatie, mais pourquoi pas la Belgique , l'Italie et même la France, nous sommes amené a reduire la voilure de notre puissance, de nos ideaux au profit d'une "balkanisation" toujours plus efficace pour que la granularité de la contestation soit encore acceptable. La question sur la Yougoslavie (comment serait elle s'il n'y avait pas eu de desintegration) est evidement une bonne question, mais helas, plus d'actualité.
La machine a broyer est en marche, et contrairement a ce que certains pensent, on a deja vu jouer le film!
Oui le film est deja passé une fois, lors d'une excellente manifestation anti-raciste, il y a 150 ans, sur le continent americain, et ce fut la guerre de secession qui a balayé tout sur son passage, des particularismes locaux aux nations indiennes pour obtenir une structure admirée, mais a quel prix : les USA! et le racisme perdure..
L'europe, helas a pris la même voie. Je ne sais pas dire quel avatar civilisationnel va servir d'excuse au grand chambardement, mais je suis quasiment sur qu'il est proche et qu'il ne resoudra rien, si ce n'est la mort d'une vingtaine de nations millenaires qui fusionneront comme cela se fait toujours, en eliminant des siecles de culture qu'internet ne saura surement pas preserver.
Et la Croatie dans tout cela? Rien, la Croatie n'existe pas, pas plus que les Pouilles en Italie, la Galice en Espagne, la Bretagne en France ou le Pays de Galles au Royaume uni! Ce ne sont plus que des baronnies soutenues par une decentralisation coupable d'inegalité plus que de respect des differences, trop petites pour hausser le ton sur un continent dominé par la loi des plus forts (j'insiste, pas "du" mais "des") car cela symbolise le fonctionnement du bouchon sur le courant.
La mort programmé a plus ou moins long terme des cultures a deja commencé, les Croates en sont autant responsables que tous les autres, eux qui acceptent de parler anglais plutot qu'allemand, espagnol ou français... car il n'ont pas compris que la force du groupe, ce sont ses individualités, ses differences rassemblées dans une unité d'avenir, decidée par tous... alors que l'Europe que nous connaissons vient d'avaler ce nouveau pays et va le digerer... et je ne vous parle pas des projets europeens tels que le "grand marché transatlantique" qui sert de modele a l'integration europeenne : le plus fort va dominer et tuer le plus faible. vous avez dit "integration de la Croatie a l'Europe"?
Ne soyons pas pessimiste, on peut peut etre inflechir, inflechir seulement certe, la tendance, mais il faut s'y atteler tout de suite. je ne sens helas pas cette volonté.
Reconnaissons le, ce monde n'est plus mon monde, mais c'est peut etre comme ça que le monde avance!
Cordialement a tous.
Écrit par : Helios | 29/07/2013
Bonjour à vous deux,
Vous pensez bien, que la dislocation de la Yougoslavie, bien plus que la Tchéquie et la Slovaquie m'ont fait penser à la p'tite Belgique.
Vous avez tout à fait raison qu'on oublie que dans un monde complètement mondialisé que l'on dit "village", tous les régionalismes sont quelque peu anachroniques.
L'ère d'Internet essaye de rassembler tandis que les régions croient pouvoir vivre seules dans leur coin, presqu'en autarcie.
Ce n'est même plus le niveau "région" mais "famille" qui serait tenté du moins en esprit dans une lutte presque fratricide alors que de grands blocs supplantent nos idéaux de petitesses. Chez eux, pas question de dire "ce qui est petit est gentil".
Difficile à conclure et de décrire un futur sur l'évolution de ces mouvements. "L'union dans la diversité" était la phrase qui a fleuri dans l'esprit de quelqu'un lors de l'intronisation de notre nouveau roi.
Belle parole en espérant qu'elle tienne la route dans les réalités.
Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2013
Mais tout le monde est pilote ! c'est pourquoi tout fonctionne à hue et à dia ! et puis d'une certaine façon soyons tout de même reconnaissant à cette Europe de vivre libres, y compris de la critiquer vertement, c'est aussi le creuset de mille et mille projets, mariages ou progrès, bien plus que de régressions, vicissitudes ou encore malheurs, voyons plutôt tous les petits bonheurs occasionnés par cette fantastique civilisation !
Écrit par : zelectron | 29/07/2013
Les Etats DésUnis d'Europe en 2 graphiques
http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=les-etats-desunis-deurope-en-2-graphiques&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 15/08/2013
La Croatie se réveille brusquement du rêve européen: les exportations dégringolent et les milliards de l'UE ne sont pas versés
Depuis le 1er Juillet 2013, date d’entrée de la Croatie dans l’UE, les exportations du pays ont diminué de 11% par rapport à l'année dernière, selon des calculs provisoires. Selon le journal Poslovni Dnevnik (traduction Presseurop), la baisse s’est poursuivie en août, atteignant même 19%.
Le journal croate explique cette chute par l’adhésion à l'UE, qui a mis la Croatie face à la concurrence internationale et qui lui a fait perdre les avantages qu’elle tirait de son adhésion à l’ALECE, L’Accord de Libre Echange de l'Europe Centrale.
De façon remarquable, le politicien britannique eurosceptique Nigel Farage avait prévu cette évolution concernant l'adhésion de la Croatie à l'UE. Dans une interview accordée à la télévision croate en Juin dernier, il avait déclaré ce qui suit à ce sujet:
«Pendant 800 ans, les Croates ont combattu pour leur indépendance, et seulement quelques années après avoir obtenu cette autonomie, la classe politique de ce pays a vendu la nation pour lui permettre de devenir riche. Tous les bureaucrates et les politiciens applaudissent, parce que pour eux, c'est comme s'ils avaient gagné à la loterie. Des milliers de fonctionnaires croates seront désormais très riches ».
Aux environs de la 5ème minute, Farage explique que l'économie allemande est devenue si dominante en Europe qu’elle peut imposer tout ce qui sert ses intérêts aux autres pays.
« Vous pouvez être chanceux, vous pourriez avoir la chance de ne pas être trop en décalage avec l’Allemagne. Mais si vous vous trouvez en décalage avec l’Allemagne, vous vous retrouverez pris au piège dans un système économique pour lequel aucune possibilité de sortie n’a été prévue ».
Ensuite, il y a les milliards d’euros d'aide européenne qui sont en attente à Bruxelles dans différents fonds européens, mais qui ne peuvent être versés pour la simple raison que la Croatie ne s’est pas encore conformée aux exigences administratives qui conditionnent le versement de ces subventions.
Depuis 2007, l'UE a versé un total de 998 millions d'euros au titre d’aide de préadhésion à la Croatie, et cette année elle en a versé 655 millions d’euros cette année, soit 1,5% du PIB croate. Entre 2014 et 2020, Zagreb s’attend à recevoir encore 13,7 milliards d’euros au titre des mesures d’ajustement. Bonnes nouvelles pour Zagreb, à première vue, qui avait déjà créé un ministère distinct, dirigé par le vice-Premier ministre, pour organiser la distribution des fonds de l’UE.
Mais le journal Vecernji List craint maintenant que la Croatie ne devienne le premier Etat à devenir contributeur net de l’UE, plutôt que bénéficiaire net, au terme de sa toute première année d'adhésion:
«Contrairement à ce que les gens pensent, l'Union européenne ne se contente pas de verser l’argent. Elle fournit une assistance, pour les projets qui ont un sens et dans lesquels les organisateurs ont déjà investi. Donc nous tournons en rond: il n'y a pas d'argent pour financer les projets et pas de stratégie ni d'administration efficace et rapide pour organiser les appel d’offres. Rien de cela n’existe en Croatie. Tout ce qu’il y a, c’est de l’argent. Plus d’un milliard d’euros attendent sous notre nez. Mais si nous ne trouvons pas un moyen de le sécuriser, cet argent va tout simplement disparaître ».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-croatie-se-reveille-brusquement-du-reve-europeen-les-exportations-dgringolent-et-les-milliards-de-lue-ne-sont-pas-verss&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&
Écrit par : L'enfoiré | 15/10/2013
Référendum contre le mariage gay....
http://www.lalibre.be/actu/international/referendum-contre-le-mariage-gay-en-croatie-52996cb43570386f7f38130c
Écrit par : L'enfoiré | 02/12/2013
Ex-Yougoslavie: alors qu'un nouveau pays entame des pourparlers pour entrer dans l'UE, un autre semble prêt pour un plan de sauvetage
Vendredi, l’agence de notation Standard & Poor’s (S & P) a dégradé la cote de crédit de la Croatie pour la porter à BB, deux niveaux en deçà du niveau d’investissement, ce qui signifie qu’elle fait désormais partie de la catégorie spéculative (pacotille). S & P prévoit que malgré l’adhésion du pays à l’Union Européenne depuis le 1er juillet de l’année dernière, l'économie croate va continuer de se contracter en 2014, pour la sixième année consécutive. La Grèce est le seul membre de l’UE dont le PIB a chuté encore plus rapidement que celui de la Croatie au cours des 5 dernières années.
«Les bénéfices à court terme de l’adhésion à l’UE ont été réduits par un manque d’actions en faveur de la croissance interne provenant d’une inertie politique constante et de contraintes politiques qui ont empêché la mise en place de réformes fiscales et structurelles, et grevé les bilans des secteurs privé et public de dettes », indique l’agence dans son rapport pour justifier le nouveau rating.
Cette dégradation ne manquera pas de reposer la question que beaucoup s’étaient posée à Bruxelles, à savoir, si l’UE a pris une bonne décision en acceptant une nouvelle fois un pays du Sud de l’Europe qui dépend fortement du tourisme mais qui est aussi plongé dans une grave récession.
La Croatie a bénéficié de son accession à l'UE, mais selon S & P, les problèmes du pays, décrits diplomatiquement comme « des rigidités du marché du travail et un environnement d'affaires compliqué » en ont atténué les avantages. Une récente étude a classé la Croatie parmi les pays les plus corrompus de l’Europe. Le pays ne parvient même pas à dépenser tous les fonds que l’Europe met à sa disposition. Pourtant, bien avant son adhésion, il avait créé un ministère distinct, dirigé par le vice-Premier ministre, pour organiser la distribution des fonds de l’UE.
La dette publique croate n'atteignait que 64% du PIB en 2013, mais elle a explosé depuis 2008, et le taux de chômage du pays atteint 18,6%, ce qui en fait la troisième économie la plus durement frappée de l'UE de ce point de vue, derrière la Grèce et l’Espagne. Le taux de chômage jeunes grimpe même à 49,7%.
Au cours d’une interview donnée à Bloomberg en novembre dernier, le ministre des Finances croate Slavko Linic a indiqué que son pays parviendrait à faire face à la moitié de ses dépenses publiques et qu’il ne réclamerait pas d’aide du FMI cette année. Néanmoins, il compte emprunter 44 milliards de kunas, soit environ 5,75 milliards d’euros sur les marchés financiers pour payer ses dettes.
Mais les chances demeurent que la Croatie établisse cette année un nouveau record en réclamant un plan de sauvetage à peine un an après son adhésion à l’UE (c’est Chypre qui détient le record actuel, avec un plan de sauvetage sollicité seulement 3 ans ½ après son adhésion).
« La Croatie est destinée à devenir la prochaine Grèce», avait écrit le Washington Times en 2011. Il expliquait que, compte tenu de ses handicaps, à savoir la corruption et le clientélisme endémiques, l’absence de liberté d’expression réelle, un système judiciaire inefficace, la fuite des cerveaux, et le secteur public pléthorique, un système juridique qui, après les réformes en demi-teinte ne fonctionnent toujours pas et la corruption endémique, la Croatie n'était pas prête pour le défi européen.
Mais un plan de sauvetage croate ne devrait pas être si problématique pour l’UE. L'économie croate représente à peine 0,3% du total de l'UE. Les sommes en cause ne représenteraient donc qu’une infime partie du budget de l'UE. En outre, la valeur symbolique de l’adhésion de ce pays de 4,3 millions d’habitants, récemment déchiré par la guerre, dépasse clairement ses difficultés économiques. Cependant, cette semaine, son ancienne ennemie, la Serbie, qui connait aussi de sérieuses difficultés, a entamé les négociations pour entrer elle aussi dans l’UE.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=ex-yougoslavie-alors-quun-nouveau-pays-entame-des-pourparlers-pour-entrer-dans-lue-un-autre-semble-pret-pour-un-plan-de-sauvetage&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 28/01/2014
on peut aussi écrire "la Serbie souhaite rejoindre l'Europe tout comme son ancienne ennemie la Croatie" ?
Écrit par : zelectron | 28/01/2014
Voici les pays les plus corrompus de l'Union Européenne...
La corruption est un phénomène qui coûte 120 milliards d’euros à l’économie européenne chaque année, indique un nouveau rapport de la Commission Européenne. C'est à peu près l'équivalent du budget de l’ensemble de l’UE.
L’étude a montré que la corruption a un impact dévastateur sur les affaires. Quatre entreprises sur 10 estiment que la corruption est une entrave aux affaires au sein de l’UE. 69% des 7842 entreprises interrogées par l’UE ont estimé que payer des pots de vin et d’utiliser leurs relations politiques étaient les meilleurs moyens pour obtenir certains services publics. Presque toutes les entreprises sondées en Grèce, en Italie et en Espagne ont déploré une corruption généralisée dans leur pays. La pratique semble être très commune dans les secteurs de la construction et des télécommunications. Les pays où la corruption est la plus fréquente dans le monde des affaires sont la République tchèque (71%), le Portugal (68%), en Grèce et en Slovaquie (66%).
Les trois quarts des citoyens de l'UE pensent que la corruption est répandue dans leur propre pays, et plus de la moitié pensent que le niveau de corruption de leur pays a encore crû au cours des 3 dernières années. C’est en Grèce, en Croatie, en Bulgarie, en Roumanie, en Lituanie et en République tchèque, où la corruption est la plus présente au quotidien, avec entre 6 et 29% des répondants qui indiquent qu’on leur a demandé de payer un pot de vin, ou que l’on s’attendait à ce qu’ils en versent un, au cours des 12 derniers mois.
Un quart des répondants ont affirmé avoir été eux-mêmes pénalisés par la corruption. Cependant, il est intéressant de comparer la perception générale que les citoyens de l'UE ont sur la corruption par rapport à leurs expériences personnelles en rapport avec la corruption. Alors que 67% des Belges pensent qu’il y a beaucoup de corruption dans notre pays, seulement 12% de nos compatriotes y ont été réellement confrontés. À Chypre, ces chiffres sont respectivement de 78% et 57%. 20% des Danois pensent que la corruption est répandue dans leur pays, mais mais ils ne sont que 3% à avoir fait l’expérience de la corruption. Ici aussi, la Grèce (99% et 63%) et l'Espagne (95% et 63%) sont parmi les meneurs.
La Croatie prend la 11ème place après Bulgarie, Slovaquie, Chypre, Tchéquie, Pologne, Roumanie, Malte, Portugal, Slovénie, et Espagne.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=voici-les-pays-les-plus-corrompus-de-lunion-europeenne&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 04/02/2014
La Croatie est la première victime des restrictions à l'immigration décidées par les Suisses
Le ministère suisse de la Justice a annoncé samedi que le pays allait finalement renoncer à signer un accord négocié l’année dernière avec la Croatie (qui fait partie de l'Union Européenne depuis le 1er juillet 2013) pour accorder l’accès au marché suisse du travail aux Croates. Simonetta Sommaruga, la ministre de la Justice Suisse, a contacté ce weekend Vesna Pusic, pour l’informer que l’accord ne pourrait pas être signé « dans sa forme actuelle ».
Cette renonciation intervient seulement une semaine après la tenue d’un référendum en Suisse au cours duquel une courte majorité de la population (50,3%) s’est prononcée en faveur de la mise en place de restrictions à l’immigration en provenance de l’UE.
Sommaruga a également averti Bruxelles qu’une révision de cet accord devrait être négociée, précisant qu’elle rechercherait une « solution » afin d’éviter que les Croates ne fassent l’objet d’une discrimination.
Toni Brunner, le président de l’Union Démocratique du Centre, le parti qui est à l’origine de la demande de tenue du référendum sur l'immigration, appelle quant à lui à une mise en œuvre rapide des restrictions en matière d'immigration en provenance de l’UE réclamées par les Suisses selon les résultats de cette votation. Il craint une « vague massive d’immigration » en provenance des pays de l’Est de l’Europe, et de la Roumanie et de la Bulgarie en particulier, lorsque la liberté totale de circulation pour ces pays entrera en vigueur en juin.
Cependant, de son côté, l’UE commence à riposter aux résultats du référendum. C’est ainsi que l’on a appris le gel des négociations qui devaient permettre l’accès au programme Erasmus aux étudiants suisses. 3150 étudiants suisses devaient participer à ce programme au titre de l’année scolaire 2014-2015. En outre, le programme de recherche Horizon 2020, qui met l'accent sur l'innovation et l'éducation, et qui impliquait des entreprises et des instituts de recherche suisses, a également été suspendu par Bruxelles.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-croatie-est-la-premiere-victime-des-restrictions-a-limmigration-decidees-par-les-suisses&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 18/02/2014
À la découverte de la partie croate de la côte adriatique, qui s’étire sur 1 800 km avec 1 200 îles dont seulement 67 sont habitées. La péninsule de l’Istrie est réputée pour ses côtes découpées, ses rangs de cyprès, ses lauriers-roses et ses chênes-liège à perte de vue. Ilovik (l’île des fleurs) est un paradis pour ceux qui sont en quête de calme et de dépaysement.
La Croatie par la mer (1) La baie de Kvarn
La péninsule de l’Istrie est réputée pour ses côtes découpées, ses rangs de cyprès, ses lauriers-roses et ses chênes-liège à perte de vue. Ses eaux sont très poissonneuses, au grand bonheur du pêcheur et chef toqué David. La station balnéaire d’Opatija, elle, a attiré au XIXe siècle nombre d’aristocrates et d’artistes qui déambulaient sur la promenade de douze kilomètres. Et si les grandes îles de Cres et de Losinj sont très touristiques, Ilovik (l’île des fleurs) est un paradis pour ceux qui sont en quête de calme et de dépaysement.
http://www.arte.tv/guide/fr/047327-001/la-croatie-par-la-cote-1-3?autoplay=1
Le centre de la Dalmatie (2)
La plus grande partie de l’archipel des îles Kornati est aujourd’hui un parc naturel. Le long d’une gorge, la chorégraphe Marija improvise une performance pour attirer l’attention sur la protection des oiseaux. Le photographe Stipe s’intéresse, lui, aux pêcheurs d’éponges traditionnels de l’île de Krapanj. Ante, tour à tour théologien, journaliste et serveur, a créé sur l’île de Dugi Otok une bibliothèque « contre la bêtise ».
http://www.arte.tv/guide/fr/047327-002/la-croatie-par-la-cote-2-3?autoplay=1
Écrit par : L'enfoiré | 29/04/2014
Solidarité sans précédent en Bosnie face aux inondations
Ennemis jurés durant la guerre de 1992-95, divisés par des ambitions nationalistes depuis la fin du conflit, Musulmans, Serbes et Croates de Bosnie abattent les barrières intercommunautaires.
Lorsqu’il a entendu que la ville à majorité serbe de Doboj (nord), était envahie par les eaux et que ses habitants lançaient les appels au secours, Ibro Begic, ancien combattant musulman de la ville voisine de Tesanj, a organisé ses amis et voisins pour prêter main-forte aux sinistrés serbes.
A la va-vite, ils ont rempli un fourgon avec des vivres et sont allés à Doboj. « On leur a apporté de l’eau, du lait, des draps, des bottes en caoutchouc. Nous avons été les premiers à leur porter secours », raconte Ibro, la cinquantaine. Les sinistrés ont été « littéralement choqués » dit Ibro assurant que son geste était simplement naturel. « Pendant la guerre nous avons été dans les armées ennemies, mais la guerre c’est une chose qui fait partie du passé. L’humanité est quelque chose de différent », dit cet homme.
Plus de 100.000 personnes ont été évacuées entraînant le pire exode depuis la guerre qui avait fait 100.000 morts et plus de deux millions de réfugiés et déplacés. Un quart des 3,8 millions d’habitants de cette ex-république yougoslave ont été affectés par les inondations qui ont fait 49 morts en Bosnie, Serbie et Croatie voisines.
« Je ne m’attendais pas à une telle solidarité »
La communauté musulmane a fourni des bateaux pneumatiques et des secouristes ont prêté main-forte aux Serbes de Samac alors que des malades ont été admis à l’hôpital de la ville musulmane. Le leader des Serbes de Bosnie Milorad Dodik, a exprimé sa gratitude aux musulmans qui se sont solidarisés avec sa communauté. « Au nom des habitants (serbes) de Samac je remercie pour son aide la ville de Gradacac » peuplée de musulmans, a-t-il dit.
Pour des milliers de musulmans de plusieurs villages de la région de Zenica (centre), les inondations ont rappelé les scènes de la guerre. Cette fois, ils ont été contraints d’abandonner leurs foyers emportés par des glissements de terrain. Les premiers qui les ont accueillis ont été les Croates de la ville de Zepce, ceux-là mêmes qu’ils avaient combattus pendant la guerre.
« Sincèrement, je ne m’attendais pas à une telle solidarité. Ils nous ont accueillis, nous ont apporté des vivres et des vêtements », raconte Elvir, un ancien combattant musulman de Zeljezno Polje, dont presque tous les habitants ont été obligés de prendre la fuite. « À mon avis, c’est un tournant dans les relations entre les trois communautés. Je pense que cette solidarité va énormément contribuer à faire revenir la confiance entre les peuples qui ont été poussés à la guerre. »
http://www.lesoir.be/549793/article/actualite/monde/2014-05-20/solidarite-sans-precedent-en-bosnie-face-aux-inondations
Écrit par : L'enfoiré | 20/05/2014
Suite à des pluies diluviennes, le Danube et plusieurs de ses affluents, les rivières Sava et Mlava sont en crue. La Serbie et la Bosnie subissent une inondation d’une ampleur historique qui a déjà fait une quarantaine de victimes.
Un million de personnes seraient affectées et l’on parle de destructions comparables à celles de la guerre qui avait ravagé cette région entre 1992 et 1995. Mais là où s’arrête la comparaison, c’est qu'aujourd'hui, les anciens peuples belligérants se portent mutuellement assistance, comme le souligne le journal croate forum.tm:
« Les gens commencent à se comporter d’une manière humaine dès lors que la normalité semble s'être évanouie autour d’eux et que la survie devient aussi aléatoire qu’un gain de loterie. A ce moment-là, plus personne ne demande quel est l’uniforme des personnes qui sauvent des femmes et des enfants. Les soldats croates prêtent assistance en Bosnie. En Bosnie et Herzégovine, l’armée évacue les personnes âgées et les enfants de leurs foyers en République serbe bosniaque, celle-la même qui avait voulu rayer de la carte le reste de la Bosnie. Le 63ème régiment de parachutistes de l’Armée serbe, qui fait partie de la célèbre Brigade spéciale, qui s’était engagée dans des combats cruels contre les Croates durant la guerre (…) démontre aujourd’hui, avec ses canots de survie, que ses prouesses peuvent aussi sauver des vies. On se demande pourquoi ces inondations ne sont pas survenues plus tôt, en 1990 ».
« Le feu et les armes ont divisé les Balkans, mais l’eau vient de les réunir », écrit le journal slovène Večer. « D’un côté, c’est une triste nouvelle, mais de l’autre, elle est très positive, malgré la souffrance et même si, face à une telle tragédie, il est inconvenant d’emprunter la langue de bois chère aux politiques. Mais cela fait longtemps que nous n’avions pas vu un tel élan de solidarité et de soutien mutuel entre les Etats de l’ex-Yougoslavie. De plus, l’aide des pays voisins est arrivée rapidement en Serbie et en Bosnie, sans pâtir de réserves de la part des politiciens, ni de l’usuelle bureaucratie. La Slovénie aussi a fait bonne impression en envoyant des équipes de sauvetage civil et de l’équipement indispensable dans les régions affectées. Cela permis de recueillir la sympathie de la classe politique, mais aussi de toute la population ».
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=ou-etaient-les-inondations-dans-les-balkans-lorsque-nous-aurions-besoin-delles-dans-les-annees-1990&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 21/05/2014
Le nouveau cas le plus désespéré de l'UE... La Croatie est la nouvelle Grèce
Maintenant que l’économie grecque donne quelques signes d’amélioration, c’est la Croatie qui pourrait reprendre le titre de cas le plus désespéré de l’UE, affirme Gideon Rachman dans le Financial Times.
Ce petit pays de seulement 4,3 millions d’âmes a rejoint l’UE au mois de juillet dernier, mais il ne fait pas partie de l’euro. Ses îles merveilleuses et ses magnifiques plages expliquent peut-être pourquoi ses graves problèmes économiques sont aussi méconnus, spécule le journaliste. Jugez plutôt :
La Croatie connait une sévère récession qui dure depuis six ans, et au cours de laquelle elle a perdu près de 13% de son PIB.
Le taux de chômage global s’établit à environ 17%, et il atteint même près de 50% chez les jeunes. Le secteur public, pléthorique et inefficace, a surtout pour objet d’occuper une partie importante des actifs, et ainsi de masquer l’ampleur réelle du problème du chômage.
En effet, le secteur privé n’est pas assez compétitif pour affronter la concurrence de l’UE et créer suffisamment d'emplois.
Moody a dégradé la note de crédit de la Croatie l'année dernière. Le pays est maintenant classé dans la catégorie spéculative. L’agence a justifié sa décision en invoquant « l’inertie en matière de réforme ».
Les politiques, qu’ils soient sympathisants du gouvernement de coalition de centre-gauche, ou de l'opposition conservatrice manquent de l'énergie et de la vision nécessaires pour mener les réformes dont le pays a cruellement besoin pour alléger le secteur public, et rendre le climat des affaires plus attractif pour les investisseurs étrangers. Les programmes de privatisation n’avancent pas.
La classe politique croate est trop motivée par le clientélisme et ses représentants s’intéressent surtout à leur propre carrière.
Les problèmes économiques de la Croatie sont à bien des égards similaires à ceux d'autres pays en difficulté comme la Grèce ou l'Espagne. Mais en Croatie, qui faisait autrefois partie de la Yougoslavie communiste, c'est surtout la tradition de favoritisme politique, se manifestant par l'octroi de postes de fonctionnaires, qui annihile la possibilité de toute réforme. Ce problème se retrouve dans les autres Etats issus de la partition de la Yougoslavie : la Macédoine, la Serbie et la Slovénie.
L'adhésion des pays de l’Est à l'UE leur permet d’obtenir des milliards d’euros de subventions pour les aider à investir dans des projets d’infrastructure et de modernisation, comme cela avait été fait pour l’Espagne dans les années 1990. La Pologne s’est particulièrement bien distinguée pour le bon usage qu’elle en a fait. Mais la Croatie manque de gestionnaires efficaces et d’un cadre juridique adéquat pour utiliser ces fonds, malgré la création d’un ministère dédié à cette tâche. Du coup, la mise en œuvre de ces fonds est lente.
Rachman conclut en écrivant que les politiciens croates doivent faire preuve de courage politique et retrousser leurs manches pour engager le pays dans les réformes dont il a tant besoin pour dégripper sa bureaucratie et redynamiser son secteur privé.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-nouveau-cas-le-plus-desesper-de-lue-la-croatie-est-la-nouvelle-grece&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 27/06/2014
ce n'était pas ce pays qui avait "inventé" le premier camp d'extermination avant les hitlériens ? Jasenovac : http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d%27extermination_de_Jasenovac
Écrit par : zelectron | 27/06/2014
En effet >>>
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d'extermination_de_Jasenovac
Les Balkans, tout un programme de guerres.
C'est par là que le scandale arrive.
Écrit par : L'enfoiré | 28/06/2014
Le rêve européen se transformerait en cauchemar un an après?
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/en-croatie-le-reve-europeen-se-154909
Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2014
Les croates comme beaucoup imaginent l'Europe comme un pays de cocagne ! c'est complètement faux, il faut plutôt la comparer à l'Auberge Espagnole !
si on amène quelque chose, on partage avec les autres et on peut goûter à tous les plats et vins, sinon rien du tout !
Écrit par : zelectron | 29/07/2014
C'est vrai.
J'ai d'excellents souvenirs de la Croatie.
La bouffe, un peu trop "chouchouteuse", mais d'excellentes huîtres.
Mon copain, Etienne, doit y être actuellement.
Un mail a été envoyé à son adresse. Il viendra avec des idées récentes sur la Croatie.
Encore une fois, j'ai pu remarqué à la suite de l'article, qu'il y a avait beaucoup de Français qui commentaient sans jamais y avoir mis les pieds.
Écrit par : L'enfoiré | 29/07/2014
Les français (qui ont les pires difficultés à parler ne serait-ce qu'une seule langue étrangère) non, les européens bien sûr que si ! Ça m’intéresse ce que peut dire Étienne à propos de la Croatie
Écrit par : zelectron | 29/07/2014
Une femme est le nouveau président de la Croatie
Le membre le plus récent de la zone euro, la Croatie, vient de désigner une femme au poste de président. Selon la Commission électorale nationale, la conservatrice Kolinda Grabar-Kitarović a remporté plus de 50,54% des voix sur 99% des suffrages comptés, soit 1% de plus que le président sortant Ivo Josipovic, qui n’en a recueilli que 49,46%.
Fille de boucher, Grabar-Kitarović est une ancienne ministre des Affaires étrangères, qui a également été ambassadeur à Washington et a travaillé comme assistante auprès du secrétaire général de l'OTAN. Les 21 000 votes supplémentaires qu’elle a obtenus par rapport à son opposant viennent pour la plupart de Croates vivant à l'étranger.
Les élections étaient considérées comme un test pour le gouvernement de centre-gauche, qui est critiqué en raison de sa façon d’aborder la crise économique, alors que des élections législatives doivent avoir lieu à la fin de cette année. Le pays est souvent surnommé « La nouvelle Grèce » dans les médias.
La Croatie connait une sévère récession qui dure depuis six ans, et au cours de laquelle elle a perdu près de 13% de son PIB.
Le taux de chômage global s’établit à près de 20%, et il atteint même près de 50% chez les jeunes. Le secteur public, pléthorique et inefficace, a surtout pour objet d’occuper une partie importante des actifs, et ainsi de masquer l’ampleur réelle du problème du chômage.
En effet, le secteur privé n’est pas assez compétitif pour affronter la concurrence de l’UE et créer suffisamment d'emplois.
Sous sa présidence, elle promet une Croatie prospère et riche
Les leaders d'opinion craignent que la victoire de Grabar-Kitarović conduisent à durcir le nationalisme de nouveau, ce qui pourrait mettre sous pression les relations avec les pays voisins, en particulier la Serbie. Dans les années nonante du siècle dernier, les différends avec cette dernière avaient abouti à une guerre.
En Croatie, les fonctions de président sont principalement protocolaires.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=cette-femme-est-le-nouveau-president-de-la-croatie&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 13/01/2015
Le gouvernement croate offre un 'nouveau départ' à 60.000 citoyens en effaçant leurs dettes
Le gouvernement croate du Premier ministre Zoran Milanovic est parvenu à convaincre une série d’entreprises d’accorder un « nouveau départ » à près de 60.000 citoyens parmi les plus pauvres du pays, et à effacer les dettes qu’ils ont auprès d’elles (La population totale de la Croatie atteint 4,4 millions de personnes).
Même si le plan ne porterait que sur l’équivalent de 1% de la dette totale du pays, le gouvernement espère stimuler l’économie du pays à long terme. La mesure a été votée le 15 janvier dernier, mais elle devait entrer en application dès ce lundi.
Pour être éligibles au programme, les bénéficiaires ne doivent pas être détenteurs d’épargne ou de biens immobiliers, leur dette ne doit pas excéder l’équivalent de 5.100 dollars, et ils doivent dépendre de prestations sociales, ou percevoir un revenu qui ne doit pas dépasser l’équivalent de 138 dollars mensuels.
« Nous estimons que cette mesure devrait s’appliquer à environ 60.000 citoyens », a déclaré le vice-Premier ministre Milanka Opacic. « On leur donnera ainsi une chance pour prendre un nouveau départ sans le fardeau de la dette ».
Selon les estimations, la mesure pourrait porter sur 31 millions de dollars de dettes en souffrance qui devraient être annulées avec l’aval des créanciers qui ont accepté de participer à ce programme. Il s’agit essentiellement d’entreprises de services publics, de banques, d’entreprises de téléphonie, de plusieurs municipalités, ainsi que des services fiscaux du gouvernement. Aucune compensation n’est prévue pour ces abandons de créances.
Le programme devrait permettre de redonner accès aux services bancaires à près de 20% des 317.000 Croates qui en étaient exclus au mois de juillet dernier, en raison de leur surendettement.
Outre ce programme, le gouvernement envisage d’autres mesures pour aider les citoyens les plus en difficultés, et notamment ceux qui ont souscrit des emprunts en francs suisses, et qui ont été frappés de plein fouet par l’abandon de l’indexation de cette monnaie sur l’euro décidée à la surprise générale le 15 janvier dernier. A la suite de cette décision de la Banque Nationale Suisse, le franc suisse s’est apprécié de 20%, entraînant une hausse proportionnelle des encours exprimés dans cette monnaie. Or, de nombreux citoyens dans le monde, notamment en Europe de l’Est, avaient pris l’habitude d’emprunter dans cette monnaie en raison des très faibles taux d’intérêt suisses. Leur dette a donc augmenté de 20%.
Le gouvernement croate veut imiter le gouvernement bulgare qui a décidé de fixer un taux de change spécifique de la monnaie locale contre le franc suisse plus favorable pour les emprunts réalisés dans cette devise.
La Croatie a rejoint l’UE au mois de juillet 2013, mais elle ne fait pas partie de la zone euro. Le pays connait de graves difficultés économiques, et il est plongé dans une récession depuis 6 ans qui a provoqué une réduction de près de 13% de son PIB. Les médias le surnomment parfois « la nouvelle Grèce »…
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-gouvernement-croate-offre-un-nouveau-depart-a-60000-citoyens-en-effaant-leurs-dettes&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 03/02/2015
La construction d'un pont pour relier les deux parties continentales de la Croatie est une offense à la Serbie
La Croatie envisage de bâtir un pont pour permettre aux touristes à destination du sud du pays d’éviter la traversée d’une partie de la Bosnie. Actuellement, les automobilistes qui souhaitent se rendre à Dubrovnik, par exemple, en provenance d’une région située plus au nord de la Croatie, doivent traverser une zone de 14 km de long qui appartient à la Fédération de Bosnie-Herzégovine, un pays qui n’est pas membre de l’UE. En conséquence, ils sont contraints de passer deux postes frontières, et de subir les contrôles correspondants, ou de prendre le ferry pour éviter cet inconvénient.
Le nouveau pont permettrait de contourner cette zone en faisant passer les automobilistes par la péninsule croate de Peljesac. Long de 2,4 km, il sera soutenu par des piliers de 240 mètres de haut, qui s’élèveront à 60 mètres au-dessus de l’Adriatique.
Selon le Premier ministre croate Zoran Milanovic, un appel d'offres public sera publié d’ici la fin de cette année, pour financer des travaux qui devraient débuter en 2016 pour une durée de 3 ans.
Le gouvernement croate estime que ce projet pourrait coûter 380 millions d'euros, dont 85% seraient payés par l'UE. Cependant, la Commission européenne a indiqué souhaiter d’abord examiner le projet, avant de décider de l’attribution des fonds correspondants. Selon certains observateurs, la somme budgétée pour ce projet est largement sous-estimée.
Les autorités croates affirment qu’en dépit d’un accord récent conclu avec la Bosnie, les queues aux postes frontières de celle-ci nuisent au tourisme, un secteur crucial pour la Croatie.
Certains Bosniaques redoutent que le pont coupe l’accès des grands navires à la petite ville de Neum, bien que celle-ci ne dispose pas d’un port qui pourrait les accueillir. Les opposants au projet le soupçonnent d’être symptomatique de l’animosité qui a conduit les deux nations à un conflit dans les années nonante. Ils estiment que le pont est une offense pour la Bosnie qui ne pourra probablement pas devenir membre de l’UE avant plusieurs années.
Des travaux d’édification d’un pont avaient déjà débuté en 2007, mais ils avaient été entravés par le manque d’argent et les litiges entre les deux nations.
Souce: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-construction-dun-pont-pour-relier-les-deux-parties-continentales-de-la-croatie-est-une-offense-a-la-serbie&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 22/07/2015
La Croatie ne sait pas comment utiliser les milliards que Bruxelles veut lui donner
La Croatie, le pays membre qui a rejoint l’UE le plus récemment, n’a fait appel qu’à 59% des fonds qui lui étaient alloués par le budget européen pour la période allant de 2007 à 2013. Le journal le journal croate Večernji, qui rappelle que l’économie du pays est dans un état calamiteux, s’en désole:
“L’une des raisons de cette mauvaise performance est que les précédents gouvernements ne se sont guère occupés des financements de l’UE, préférant gaspiller tous leurs efforts sur des conflits idéologiques sans intérêt. (...) Et dans les prochaines années, les choses ne pourront qu’empirer, lorsque encore plus d’argent sera à notre disposition, avec un budget de 1,5 milliard d’euros par an.
Il y a beaucoup d’argent disponible, mais personne ne peut le dépenser. Il faut de grands projets pour sortir l’argent des coffres de Bruxelles. Mais la Croatie a trop peu de projets et ceux qu’elle a lancés ne sont mis en oeuvre que trop lentement".
Entre 2007 et 2013, l’UE avait déjà versé un total de 998 millions d'euros au titre de l'aide de pré-adhésion à la Croatie. En 2013, l’UE a mis de côté 655 millions d’euros, soit environ 1,5% du PIB croate, pour la Croatie. Entre 2014 et 2020, Zagreb devrait recevoir 13,7 milliards d’euros pour les mesures d’ajustement.
Bien que la Croatie - qui n’absorbe donc que 59% du budget que l'UE lui réserve, soit le plus mauvais élève de la classe, le pays n’est certainement pas seul: la Bulgarie, la République tchèque, l'Italie, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, ne parviennent pas non plus à obtenir les fonds de l’UE qui leur sont réservés.
En mai de l’année dernière, l'Union européenne a décidé de créer un groupe de travail spécial pour permettre à la Croatie de justifier dans les formes toutes ses demandes d’aides pour le pays, et ainsi, de pouvoir en bénéficier. C’est la commissaire à la Politique régionale Corina Creţu, qui a été nommée pour le diriger.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=un-pays-de-lue-ne-sait-pas-comment-utiliser-les-milliards-que-bruxelles-veut-lui-donner&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 14/01/2016
26 MAI 2015
L'UE crée un groupe de travail pour aider la Croatie et 7 autres Etats-membres à dépenser les fonds d'aide
L’Union européenne met en place un groupe de travail spécial pour permettre à la Croatie de justifier dans les formes toutes ses demandes d’aides pour le pays, et ainsi, de pouvoir en bénéficier. C’est la commissaire à la Politique régionale Corina Creţu, qui a été nommée pour le diriger. Le journal croate Večernji List déplore que cette création ait été jugée nécessaire :
« Ce qui ressemble à un coup de règle pour le pire des cancres n’est en fait rien de plus qu’une retenue. Et c’est une bonne chose qu’au moins quelqu’un soit là pour nous aider. Maintenant, nous devons compenser les opportunités qui nous ont échappé. Ce groupe de travail arrive donc à point nommé avec un message clair et simple: donnez-nous quelque chose, un projet préparé un tant soit peu afin que nous puissions dépenser l’argent que nous vous avons réservé dans le budget européen. En effet, la manière dont les choses se présentent aujourd'hui nous fait tous passer pour des idiots. (...) La Croatie n’a tout simplement pas assez de projets préparés à un stade qui permettrait que l’on puisse commencer à travailler dessus dès demain. L'UE a bien mis de l’argent sur la table, mais nous ne sommes absolument pas prêts. »
Lorsque la Croatie a rejoint l'UE en 2013, beaucoup étaient sceptiques :
La Croatie est en réalité comme la Grèce, un pays où règne le clientélisme, avec un gouvernement fragmenté, un secteur public pléthorique, un système juridique qui ne fonctionne toujours pas après des réformes en demi-teinte et une corruption rampante. Un pays dont l'économie arriérée n’est pas prête pour le défi européen ».
Entre 2007 et 2013, l’UE avait déjà versé un total de 998 millions d'euros déjà au titre de l'aide de préadhésion à la Croatie. En 2013 l’UE a mis de côté 655 millions d’euros, soit environ 1,5% du PIB croate, pour la Croatie. Entre 2014 et 2020, Zagreb devrait recevoir 13,7 milliards d’euros pour les mesures d’ajustement.
Pragmatique, Zagreb a créé un ministère distinct, dirigé par le vice-Premier ministre, pour organiser la distribution des fonds de l’UE. Le pays veut d'abord les utiliser pour rénover l’infrastructure ferroviaire, et pour la construction de plusieurs nouveaux centres de traitement des eaux usées.
Bien que la Croatie - qui absorbe près de 50% du budget consacré de l'UE - soit le plus mauvais élève de la classe, le pays n’est certainement pas le seul : la Bulgarie, la République tchèque, l'Italie, la Hongrie, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie, ne parviennent pas non plus à solliciter pleinement les fonds de l’UE qui leur sont réservés.
Source: http://www.express.be/business/fr/economy/lue-cree-un-groupe-de-travail-pour-aider-la-croatie-et-7-autres-etats-membres-a-depenser-les-fonds-daide/213662.htm
Écrit par : L'enfoiré | 14/01/2016
Trois ans après....
L'Europe et le révisionnisme historique de la Croatie
Quand l'Union Européenne aura-t-elle donc le courage moral, à défaut de lucidité politique, de reconnaître, tout en la condamnant, l’actuelle et dangereuse dérive négationniste de l'un de ses pays membres, la Croatie, aujourd'hui confrontée, une fois encore, à ses démons nationalistes ?
L'opération "Tempête": la pire des épurations ethniques en ex-Yougoslavie
J'avais déjà eu l'occasion au mois d'août de l'année dernière, il y a pratiquement un an, de dénoncer la manière dont ce pays, la Croatie, avait commémoré en grandes pompes, au centre de sa capitale Zagreb, le vingtième anniversaire de l'opération militaire "Tempête" : une offensive éclair, alors menée par son président Franjo Tudjman, antisémite notoire et révisionniste chevronné, qui expulsa en cinq jours seulement, entre les 1er et 5 août 1995, plus de 250 000 Serbes, auxquels il convient d'ajouter près de 10 000 morts, de la région de la Krajina (http://www.lalibre.be/debats/opinions/une-scandaleuse-commemoration-55c3768b3570b5465323312d) .
De ce qui est pourtant considéré là comme le plus grand nettoyage ethnique lors de la guerre en ex-Yougoslavie, personne, à de rares exceptions près, ne s'en était véritablement ému. Au contraire : l'Union européenne envoya, pour fêter dignement l'événement, quelques-uns de ses représentants les plus prestigieux, arguant même, au faîte d'un raisonnement à ce point fallacieux qu'on ne sait si c'est l'ignominie ou l'hypocrisie qu'il faut blâmer le plus, que cette guerre de reconquête territoriale, de la part de la Croatie, mit enfin un terme au conflit avec la Serbie et, partant, en Bosnie même. On appréciera le sophisme, doublé là d'une patente mauvaise foi !
Le scandaleux acquittement par le TPIY des généraux croates
Pis : les deux principaux responsables militaires de cette entreprise criminelle que fut l'opération " Tempête ", les généraux croates Ante Gotovina et Mladen Markac, ont été définitivement acquittés, lors d'un jugement prononcé le 16 novembre 2012, par le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, le fameux TPIY, dont on peut donc légitimement penser, au vu de cet inique et scandaleux verdict, qu'il s'avère être, avant tout, un tribunal politique. Ce fait aussi, je l'avais vigoureusement contesté en une autre de mes tribunes (http://www.lepoint.fr/invites-du-point/daniel-salvatore-schiffer/ex-yougoslavie-le-scandaleux-verdict-du-tpiy-16-11-2012-1529841_1446.php). Peine perdue, toutefois : Gotovina et Markac sont rentrés, libres et satisfaits, à Zagreb, où ils ont été accueillis, face à une foule en liesse, comme des héros !
La renaissance du fascisme oustachi
Mais là où la Croatie d'aujourd'hui culmine, dans cette vaste entreprise de révisionnisme historique, c'est dans le non moins indigne et funeste jugement que le tribunal de Zagreb vient de rendre ce 22 juillet 2016, sans que nos démocraties modernes ne trouvent rien à redire là non plus, en faveur du cardinal Alois Stepinac, prélat catholique qui fut l'un des fers de lance, durant la Seconde Guerre mondiale, de l’État Indépendant de Croatie (subsumé, dans la langue nationale, sous le sigle de NDH) : pays fantoche qui fut créé, entre les années 1941 et 1945, par l'Italie fasciste de Mussolini et qui avait alors à sa tête Ante Pavelic, le chef des oustachis, cette milice dont l'invraisemblable cruauté - sa " spécialité " consistait à mutiler l'ennemi en lui excavant les yeux des orbites puis en lui coupant les parties génitales, qu'elle introduisait ensuite dans sa bouche, comme le relate l'écrivain Curzio Malaparte dans son livre Kaputt - horrifiait jusqu'aux nazis eux-mêmes : ce qui, on en conviendra aisément, n'est pas peu dire !
Aussi est-ce dans ce même État Indépendant de Croatie, dont Stepinac fut l'efficace suppôt idéologico-religieux et Pavelic l'impitoyable bras politico-militaire, que fut alors implanté, durant cette période-là toujours, le plus grand camp de concentration des Balkans : celui de Jasenovac, où périrent, en d'atroces souffrances, environ 700.000 Serbes, en plus de nombreux Juifs, Gitans et Tziganes, sans compter les homosexuels, artistes, intellectuels et militants socialistes, dont la plupart étaient de vaillants Résistants.
Une infâme réhabilitation
Et bien, oui : aussi honteux cela puisse-t-il paraître pour tout authentique humaniste, c'est ce même cardinal Stepinac, qui fut donc l'un des pivots les plus aguerris de ce sombre pan de l'histoire contemporaine, que le tribunal de Zagreb vient de réhabiliter en annulant la sentence (70 ans de prison) que la vieille Yougoslavie de Tito (qui n'était certes pas lui non plus, à l'instar de bon nombre de dirigeants communistes en cet obscur temps-là, un individu particulièrement recommandable) avait émise au lendemain de la guerre, en 1946, à son encontre !
Ainsi cette infâme réhabilitation d'Alois Stepinac, et à travers lui, l'ignoble État Indépendant de Croatie (dont l'ancien drapeau à damier rouge et blanc est encore celui, aujourd'hui même, de la nouvelle Croatie, comme, par ailleurs, du maillot de son équipe nationale de football), se révèle-t-elle être également, par son évidente indélicatesse compassionnelle, sinon de simple conscience face aux innombrables victimes d'alors, comme une gigantesque insulte envers les Serbes : ce qui ne favorise malheureusement pas le nécessaire processus de pacification, après les dernières guerres en ex-Yougoslavie, entre ces mêmes peuples croate et serbe (il est vrai que seuls les responsables politico-militaires de celui-ci, outrageusement diabolisé, furent perçus, dans le manichéisme intello-médiatique qui caractérisa ces ultimes guerres balkaniques, comme des bourreaux) !
De la béatification à la canonisation?
Faudra-t-il, du reste, véritablement s'en étonner lorsque l'on sait que c'est le Vatican lui-même qui, le premier, procéda à cette réhabilitation de Stepinac puisque c'est le pape Jean-Paul II en personne qui décida, en 1998 déjà, de béatifier, carrément, ce cardinal croate, ainsi que je l'avais là encore dénoncer, quoique toujours en vain, dans un autre de mes articles (http://www.liberation.fr/tribune//01/beatification-1998/10revisionniste_249643).
Reste que tout espoir, en cet épineux et calamiteux dossier, n'est cependant pas perdu : il paraît que le pape François a, quant à lui, bloqué le processus de canonisation, cette fois, de ce sinistre personnage, pour le moins très controversé, que fut Alois Stepinac. Alléluia, aurais-je envie de m'écrier au ciel, même si je ne puis que regretter tout aussi amèrement, bien entendu, que la dépouille momifiée de celui que les historiens les plus sérieux et crédibles accusent de "complicité de crimes de guerre" (c'est un euphémisme !) gise toujours, soigneusement protégée dans un sarcophage de verre, telle la plus sainte des reliques, au centre de la cathédrale de Zagreb.
L'Europe, apparemment plus préoccupée aujourd'hui par son avenir économique que par son passé idéologique, du moins dans certains de ses pays, a, décidément, la mémoire courte, trahissant ainsi, du même coup, quelques-unes de ses valeurs morales, et autres principes philosophiques, les plus nobles : ce qui n'est certes pas le moindre des paradoxes dans la construction de cette Union Européenne lorsque l'on pense que celle-ci est née, s'évertue-t-elle à nous rappeler pour mieux s'exonérer de toute faute à ce douloureux sujet, afin que ce type de barbarie, précisément, ne sévisse plus, à juste titre, sur son sol !
Signé: Daniel Salvatore Schiffer (Philosophe, auteur, notamment, de Requiem pour l'Europe - Zagreb, Belgrade, Sarajevo (Éditions L'Âge d'Homme), Critique de la déraison pure - La faillite intellectuelle des 'nouveaux philosophes' et de leurs épigones (François Bourin Éditeur), Le Testament du Kosovo - Journal de guerre (Éditions du Rocher).
http://www.rtbf.be/info/opinions/detail_l-europe-et-le-revisionnisme-historique-de-la-croatie?id=9361888
Écrit par : L'enfoiré | 25/07/2016
Procès Ratko Mladic surnommé le «boucher des Balkans» déclaré coupable de génocide à Srebrenica, crimes de guerre et crimes (11 chefs d'inculpation) contre l’humanité par le Tribunal pénal international (TPIY).
A son actif, 10.000 victimes en 44 mois.
"Ouvrez le feu, tirez, tirez, il faut les rendre fous", criait-il.
Il a été condamné à perpétuité en son absence parce qu'il a demandé d'écourter son procès.
Plus de vingt ans après la guerre (1992-1995) qui a fait plus de 100.000 morts et 2,2 millions de déplacés dans les Balkans, l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, 74 ans, était présent mercredi à l’audience pour entendre son jugement pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide.
Radovan Karadzic Alors qu'il est âgé de 70 ans est condamné à 40 ans d'emprisonnement.
Slobodan Milošević est mort en prison en 2006 sans être arrivé à la fin de son procès.
Division et nettoyage ethnique.
Pour les Bosniaques, c'est une compensation pour leurs victimes.
Pour les Serbes, Mladic est un héros et les jugements ont été biaisés basés sur l'intime conviction du TPIY. Celui-ci aura atteint la fin de ses jugements en décembre.
Une Commission vérité et réconciliation régionale (Rekom) pourra peut-être remettre l'apaisement dans les Balkans
3000 dossiers sont toujours en cours.
Écrit par : L'enfoiré | 22/11/2017
Je n’ai rien à ajouter sauf peut-être que lorsqu’il s’agit d’une région de la Communauté Européenne comme la Catalogne, on se positionne clairement contre tout séparatisme pour toutes les raisons affichées dans la presse (et je suis d’accord avec les raisons affichées) MAIS lorsqu’il s’agit de régions en dehors de la communauté alors le séparatisme est encouragé, financé et tout le reste!
Pourquoi?
Parce que diviser pour affaiblir « les autres » est une attitude purement « géostratégique »: donc il y aurait un mauvais séparatisme et un bon - chercher l’erreur!
Toutes les guerres civiles, ouvrent les portes aux mafias et aux extrêmes et à toutes les dérives criminelles, tout cela aux dépends des populations;
Les exécutants ou plutôt certains d’entre eux sont punis, les autres pas;
Par contre les commanditaires internationaux eux sont assurés de l’impunité, il leur suffit de chanter le refrain des « droits de l’homme » pour obtenir l’appui sans faille des médias, hier comme aujourd’hui!
Chercher l’erreur!
Dans cette région des Balkans, il n’y a pas de gagnant dans cette tragédie, les seuls gagnants sont en dehors de cette région (ceux qui ont financés la désintégration);
Les casques bleus ne sont PAS coupables, ils sont les malheureux exécutants de la communauté international qui voulait la désintégration, donc il suffit de poser les jalons pour que le piège se referme!
Au Rwanda c’est exactement le même processus! Tu a certainement constaté que celui qui a relevé le pays sans désintégration (Kagamé) reste le mal aimé de la communauté international alors qu’il devrait en être le héros: chercher l’erreur oui j’insiste!
« Chacun reçoit un mandat dans la vie » ne correspond pas à la vision de la vie d’un laïc comme toi et moi????
Par contre que l’on soit continuellement manipulé par cette minorité qui veut contrôler nos vies, là je suis évidement d’accord!
Ce qui va à l’encontre de ceux qui propage une vision « gauche droite » de la société qui n’a absolument rien à voir avec la réalité des enjeux!
Écrit par : Don quichotte | 23/11/2017
Dans tout les systèmes vivants "prédateur-victime", c'est le vainqueur qui devient un héros et le perdant qui devient la huée, reçoit le déshonneur et doit se retrouver en prison pour un châtiment..
Chacun reçoit un mandat dans la vie.
Les casques bleus aussi... Ils n'ont rien arrêté. Tout laisser faire.
Même chose dans le génocide au Rwanda en 1994.
Ce n'est pas une seule question de séparatisme, à mon avis...
La soumission à l'autorité et l'expérience de Milgram expliquent cela.
On le voit presque tous les jours.
Nous ne sommes rien d'autre que des fourmis ou des abeilles qui travaillons pour une Reine ou un Roi
Écrit par : L'enfoiré | 23/11/2017
Poutine attise les braises dans les Balkans
ANALYSE – L’influence russe et l’ingérence dans les Balkans inquiète de plus en plus l’Occident. La Russie semble maintenant former une unité paramilitaire de séparatistes dans la partie serbe de la Bosnie. Elle était déjà impliquée dans une tentative de coup d’Etat au Monténégro, et une tentative d’assassinat ratée sur le président pour bloquer l’adhésion du Monténégro à l’OTAN.
Depuis les accords de Dayton, qui ont mis fin à la guerre dans les années nonante, la Bosnie est divisée en deux entités. Les Bosniaques (les Bosniens musulmans) et les parties croates de la Fédération de Bosnie ainsi que les Serbes de Bosnie dirigent la République Srpska. En outre, il existe un parlement national central où les trois groupes ethniques siègent ensemble, et un poste de président.
Cela fonctionne depuis 1995, mais pas vraiment. Lors des accords de paix, l’existence de la République serbe a été établie. Cependant, l’entité n’a jamais été reconnue comme un Etat indépendant.
Les Serbes aspirent à la création d’une Republika Srpska indépendante. Et les Russes sont prêts à les aider pour cela. On a découvert que la Russie entraîne une unité paramilitaire en Republika Srpska, la partie serbe de la Bosnie.
Cette milice a été récemment créée sous le nom de « Honneur serbe » et serait au service de Milorad Dodik, le leader séparatiste serbe de Srpska. L’ingérence russe dans la partie serbe de la Bosnie-Herzégovine est une source d’inquiétude pour les Balkans et l’Occident.
Le site d’actualités Bosnien Zurnal a publié des photos du groupe en uniforme militaire et avec des armes. Sur la photo, les hommes figurent en compagnie de Milorad Dodik, et ils se tiennent devant le siège du parlement de la Republika Srpska à Banja Luka. Parmi ceux-ci, on trouve entre autres Bojan Stojković, un ancien para serbe qui a été formé à Moscou et a même obtenu une médaille du général russe Valeriy Kalyakin.
Un référendum
Dans les documents secrets des forces de sécurité bosniaques, l’objectif de cette nouvelle unité est décrit comme «une possible intervention au cas où l’opposition entraverait le travail des autorités. » Mais il faut probablement lire : apporter de l’aide quand le chef séparatiste Dodik mettra ses menaces à exécution et qu’il voudra séparer la Srpska du reste de la Bosnie.
La tenue d’un tel référendum sur l’indépendance, avec le soutien de la Russie, est imminente. Le ministre de la Sécurité des Serbes de Bosnie Dragan Mektic, a en effet confirmé que les forces de sécurité bosniaques sont conscientes de la présence et des activités de ce groupe, et qu’elles les surveillent depuis un certain temps.
Les membres sont recrutés dans la pègre serbe. Le groupe serait formé dans un centre russo-serbe d’aide humanitaire situé à Nis, une ville du Sud de la Serbie.
Ce centre financé par la Russie suscite des préoccupations depuis longtemps. On le soupçonne d’être une couverture dissimulant les activités d’espionnage des
Russes dans les Balkans.
Selon les Russes, le centre a été mis en place pour « aider la Serbie dans des opérations de sauvetage, lors des inondations et pour l’élimination des bombes provenant des bombardements de l’OTAN en 1999 ». Bien sûr, l’ambassade de Russie à Sarajevo a nié l’existence d’une unité formée par les Russes. « Nous pensons que ce n’est même pas la peine de répondre à ces affabulations ridicules », a déclaré l’ambassade dans un communiqué écrit. Le bureau du président serbe Dodik de Srpska a ridiculisé l’information et l’a qualifiée de dangereuse, parce qu’elle provoque des troubles parmi la population.
Le coup d’Etat au Montenegro
L’influence et l’ingérence russes dans les Balkans inquiètent de plus en plus l’Occident. Ces nouvelles de Bosnie surviennent un an après une tentative de coup d’Etat au Monténégro, au cours de laquelle des ressortissants russes ont tenté d’assassinat le Premier ministre Milo Djukanovic avec préméditation pour bloquer l’adhésion du Monténégro à l’OTAN.
Le Kremlin a toujours nié toute relation avec cette tentative de coup d’Etat au Monténégro. Mais beaucoup de choses laissent à penser que le coup d’Etat et l’attentat avaient été fomentés par Eduard Sjisjmakov. Ce dernier était attaché militaire en Pologne, mais il a été expulsé par les Polonais en 2014 sur des accusations d’espionnage. Le Russe se serait rendu en Serbie avec un faux passeport sous le nom d’Eduard Shirokov pour y organiser la tentative de coup d’Etat au Monténégro. Mais cela n’aurait pas été possible sans l’aide du gouvernement russe.
Les Balkans ont été pendant des siècles une région importante pour la Russie. Cela est lié pour une grande part aux liens culturels et religieux qu’entretient la partie slave de la population. Mais l’influence russe dans la région que nous évoquons aujourd’hui vise avant tout à déstabiliser l’UE et l’OTAN.
Les Russes ne veulent pas particulièrement que les Balkans rejoignent l’UE ou l’OTAN. La Russie trouve commode d’exploiter le manque d’attention de l’Europe. En effet, si tous les yeux européens étaient braqués sur les Balkans au milieu des années nonante, la région semble avoir perdu de son intérêt au cours des dernières années. En outre, l’UE est confrontée à des problèmes internes.
Courtiser la Serbie
Auparavant, la Russie tentait de gagner de l’influence dans les Balkans essentiellement en finançant des projets économiques à grande échelle tels que des oléoducs. De nos jours, le pays interfère davantage avec les élections en diffusant des informations, de la désinformation et de la propagande. C’est moins cher et cela lui fait courir moins de risques.
En effet, la Russie se montre surtout en Serbie. Comme la Serbie, le Monténégro fait le grand écart entre l’Est et l’Ouest. D’un côté, Belgrade entretient des liens chaleureux avec Moscou, et de l’autre, elle souhaite devenir membre de l’Union européenne.
Néanmoins, dans une grande partie de la population, c’est le sentiment anti-occidental qui prévaut, parce que les souvenirs des bombardements de l’OTAN en 1999 sont encore frais dans les esprits. Selon beaucoup de Serbes, il s’agissait d’un crime de guerre patent, d’ailleurs réalisé sans mandat de l’ONU.
A l’automne dernier, Moscou a encore organisé un grand exercice militaire en Serbie. Et le Kremlin n’a pas manqué cette occasion pour mettre l’accent sur les relations historiques et culturelles particulières entre les deux peuples slaves.
https://fr.express.live/2018/01/16/ingerence-russie-balkans/
Écrit par : L'enfoiré | 17/01/2018
Ce genre de magazine qui ne représente que les intérêts financiers contrôlant son conseil d’administration.
C’est cela « la liberté et la vérité» que l’argent permet de manipuler à sa guise pour le plus grand bénéfice de ceux qui contrôlent le message destiné au petit peuple de nos démocraties dont tu/je fais partie; je te souhaite d’être très prudent en lisant tous ces écrits « de propagande » qui s’apparente aux heures les plus sombres de la dictature soviétique;
Quelle est la réalité?
La réalité est celle de tous les petits états qui survivent sous influence des grands empires économiques et politiques!
La Belgique est un petit état tout comme ceux des Balkans. Donc manipulable à merci par l’un et par l’autre. « si tu ne veux pas que l’on déménage l’Otan tu sais ce qu’il ne faut « pas dire et pas faire ». Le CETA fait évidement partie de ces grands enjeux géostratégiques tout comme l’embrago contre la Russie.
Pour en revenir aux Balkans, qui a bombardés la Serbie? Les russes ou l’Otan?
Qui a autorisé et supporté militairement le nettoyage ethnique (250.000 personnes envoyées vers la Serbie) de la région serbe de Croatie? La Russie ou l’Otan?
Qui a permit aux extrémistes islamistes de s’implanter en Bosnie pendant la guerre des Balkans dont le but étaient de combattre les militaires serbes en Bosnie? Les Russes ou l’Otan?? Et ils y sont toujours aujourd’hui!
En résumer la plupart des peuples des Balkans ne font certainement pas confiance ni aux américains et ni aux européens. Les serbes pcqu’ils ont été attaqués/bombardés par l’Otan, les Bosniaques pcqu’il ont été abandonnés aux extrémistes islamistes (et Turques). Quant au Monténégro, ses politiciens sont des girouettes impliquées dans des trafics mafieux à grande échelle mais ils seront « pardonnés » dans la mesure ou ils permettent à l’Otan de contrôler les deux côtés de l’accès sud à la mer adriatique.
Tous considèrent que jouer avec l’aide proposée par la Russie leur permet de ne pas se retrouver (comme bcp trop de pays) seul face à nos grands démocrates américains et européens.
C’est la malheureuse destinée des petits pays ou pays pauvres partout dans le monde.
Quel est l’intérêt stratégique des européens de se disputer avec la Russie (embargo économiques)?? Il n’y en a pas.
Mais nous sommes incapable de jouer ce double jeux avec l’est et l’ouest. Le prix a payer un de ces jours sera bien au-delà de notre non clairvoyance!
Que dire de plus sauf que ces magazines (l’Express) jouent un rôle que n’a rien à faire avec un besoin de vérité et de liberté!
C’est de la manipulation des masses sous le couvert d’une soi-disant indépendance (de qui je me le demande);
Écrit par : Don quichotte | 17/01/2018
L'UE remet l'adhésion de l'Albanie et des pays des Balkans sur la table
L’UE devrait publier aujourd’hui un document qui posera les jalons pour l’intégration de 6 nouveaux Etats membres d’ici 2025, rapporte le Financial Times. L’Albanie, la Serbie, le Monténégro, la Macédoine, la Bosnie et Herzégovine, ainsi que le Kosovo, tous pays des Balkans, pourraient ainsi rejoindre le bloc. L’objectif de cet élargissement, le plus important en une vingtaine d’années, serait de lui insuffler une nouvelle dynamique, de renforcer les contrôles sur la migration, mais aussi d’atténuer l’influence russe dans la région.
Toutefois, certains eurocrates soulignent que les 7 années qui nous séparent de cet objectif seront nécessaires pour rapprocher ces nations de Bruxelles. Ces nations, pour la plupart issues de l’ex-Yougoslavie, préparent leur adhésion depuis les années nonante.
De nombreuses difficultés
Mais ce n’est pas gagné : toutes sont aux prises avec une corruption généralisée, et certaines sont en conflit avec d’autres. La Serbie et le Monténégro seraient les deux pays les plus susceptibles de respecter les conditions d’entrée en 2025. Le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Juncker avait lui-même déclaré en novembre qu’il s’attendait à ce que ces deux pays intègrent le bloc à cette échéance.
Mais cet élargissement suscite aussi le scepticisme, en particulier auprès des Etats-membres les plus riches. L’Espagne a refusé de reconnaître le Kosovo, issu d’une sécession d’avec la Serbie et indépendant depuis 1999. En effet, Madrid estime que cela pourrait avoir des conséquences sur le statut de la Catalogne. De même, ce pays n’est pas non plus reconnu par Chypre, la Grèce, la Roumanie et la Slovaquie. Et pour la Serbie, le Kosovo est l’un de ses territoires, qu’elle nomme province autonome du Kosovo-Métochie.
La Grèce refuse que l’on qualifie la Macédoine par ce nom, qui est aussi celui d’une province grecque. Enfin, ces candidats à l’adhésion devront régler les mésententes qu’ils peuvent parfois avoir entre eux.
L'influence russe...
Les stratèges de l’UE redoutent que la Russie étende son influence dans cette région. En effet, les Balkans ont entretenu des liens étroits avec la Russie pendant des siècles. Cela est lié pour une grande part aux liens culturels et religieux qu'entretient la partie slave de leur population. Les Russes ne souhaitent pas que les Balkans rejoignent l'UE, et ont témoigné beaucoup de scepticisme à l’égard des promesses faites par Bruxelles d’accueillir ces pays.
... et celle de la Turquie
De plus, tant la Russie que la Turquie ont intérêt à aider leurs amis dans les Balkans – la Serbie et l’Albanie - à redessiner leurs frontières. La Serbie, qui se fonde sur l’exemple de l’Ukraine, pourrait annexer une grande partie de la Bosnie peuplée par des Serbes, avec l’aide de la Russie. (Moscou a toujours soutenu Belgrade sur cette question).
La Turquie pourrait soutenir l’Albanie si elle souhaitait orchestrer une manœuvre similaire, non seulement dans le Kosovo fortement peuplé d’Albanais, mais aussi en Macédoine, où une grande partie de la minorité albanaise aimerait retourner dans le giron de sa mère-patrie.
Si ce n'est pas l'UE, ce sera Moscou
« Il est clair que les Balkans occidentaux, une enclave entourée par l'Union européenne, ont besoin d'amis », écrivait The Economist en juin 2016. « Si cet ami ne peut pas être l'Union européenne, la région se tournera peut-être vers la Russie. A cet égard, la Serbie a déjà négocié un accord commercial avec l'Union économique eurasienne, qui est dominée par la Russie ». (...)
« Si le processus d’élargissement de l’UE aux Balkans reste à l’état de paroles, d’autres viendront remplir le vide politique et économique, à la défaveur de l’Europe ».
https://fr.express.live/2018/02/06/lue-remet-ladhesion-de-lalbanie-et-des-pays-des-balkans-sur-la-table
Écrit par : L'enfoiré | 06/02/2018
Génocide en Bosnie: Radovan Karadzic condamné en appel à la perpétuité
Il avait été condamné à 40 ans de prison en première instance.
Radovan Karadzic a été psychiatre, poète, président, guérisseur, mais restera dans l’histoire comme l’un des artisans des pires atrocités en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, notamment le siège de Sarajevo et le massacre de Srebrenica.
En appel mercredi, la justice internationale a ordonné une peine à perpétuité, aggravant la condamnation à 40 ans de prison prononcée en première instance en 2016 contre l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie pendant la guerre intercommunautaire (1992-95). Il est définitivement jugé coupable de génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Après la première instance, il avait qualifié de « monstrueux » ce verdict du Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).
Il semblait à ce point convaincu de son innocence qu’il avait fait sa valise, pensant repartir en homme libre. Un optimisme que son entourage affichait toujours avant l’appel, mais encore une fois déçu par les juges.
Aujourd’hui âgé de 73 ans, Karadzic est depuis 2009 derrière les barreaux du quartier pénitentiaire des Nations unies, à La Haye.
Après 13 ans de cavale, Karadzic a été arrêté en juillet 2008 dans un bus de la banlieue de Belgrade, trois ans avant l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, condamné en 2017 à la perpétuité.
Karadzic est alors méconnaissable : barbe blanche fournie et cheveux longs, il se fait appeler Dragan Dabic et se présente comme un spécialiste en médecine alternative.
Monstre mégalomaniaque pour les Croates catholiques et les Bosniaques musulmans qui le rendent responsable de la mort de dizaines de milliers de personnes, Karadzic reste en revanche un « héros » pour de nombreux Serbes orthodoxes.
« Un bon nazi »
Richard Holbrooke, défunt architecte des accords de Dayton (États-Unis) qui ont mis fin à la guerre en Bosnie, le décrivait comme « un des pires » hommes qui puisse être.« Il croyait vraiment aux théories racistes (…) Il aurait fait un bon nazi », avait déclaré le diplomate américain.
Pour le général britannique Michael Rose, commandant des forces de l’ONU en Bosnie en 1994, Karadzic était « un menteur accompli, intrinsèquement paranoïaque, un buveur invétéré ».
Né le 19 juin 1945 à Petnjica, village pauvre du Monténégro, Karadzic avait cinq ans lorsqu’il rencontre pour la première fois son père : celui-ci avait été emprisonné par le pouvoir communiste yougoslave pour avoir été membre des Tchetniks, mouvement royaliste serbe, qui s’est rendu coupable d’atrocités pendant la Seconde Guerre mondiale.
À 15 ans, il arrive à Sarajevo où il entame des études de médecine en 1964, puis se spécialise en psychiatrie. Poète à ses heures, il écrit des pièces de théâtre et joue de la musique folklorique serbe.
« En témoignant contre lui (devant le TPIY, ndlr), j’ai remarqué que cet homme n’avait aucun remords », avait dit à l’AFP Mirsada Malagic, dont deux fils et le mari ont péri dans le massacre de Srebrenica (est).
Il déclarait aux juges fin 2012 : « J’ai fait tout ce qui était humainement possible pour éviter la guerre et réduire la souffrance humaine ».
Mais durant la guerre, il avait demandé de créer à Srebrenica « une situation insupportable, avec aucun espoir de survivre » pour les habitants bosniaques.
Selon les chiffres du Mémorial de Potocari, les forces serbes de Bosnie ont tué en juillet 1995 dans l’enclave de Srebrenica, plus de 8.000 hommes et adolescents musulmans, un crime considéré par la justice internationale comme un acte de génocide.
Clandestinité
En plein regain des nationalismes dans les Balkans, Karadzic avait fondé au début des années 1990 son Parti démocratique serbe (SDS) de Bosnie, aujourd’hui encore une des principales formations du pays multicommunautaire.
Son projet de partition de la Bosnie s’accélère quand les Serbes de Bosnie boycottent le référendum sur l’indépendance de mars 1992. Après ce scrutin, les forces serbes de Bosnie lancent leurs opérations militaires et se livrent alors à une campagne de nettoyage ethnique effrénée.
Président de la République des Serbes de Bosnie (Republika Srpska) dont il est un des fondateurs, Karadzic est accusé d’avoir orchestré cette campagne.
Plus d’un million de non Serbes sont expulsés de leurs maisons. Le conflit fait au total près de 100.000 morts, dont deux-tiers de Bosniaques musulmans et un quart de Serbes, selon le « livre bosnien des morts », élaboré par un centre de recherches indépendant à Sarajevo. Plus de 20.000 femmes ont été violées.
Fin 1995, Karadzic est écarté des négociations de paix à Dayton par son ancien allié, l’homme fort de Belgrade Slobodan Milosevic. En juillet 1996, sous la pression de la communauté internationale, il quitte ses fonctions de président de la Republika Srpska.
Il entre vite en clandestinité. Les rumeurs le disent caché dans des monastères orthodoxes de la région. Personne ne s’attendait à ce qu’un des fugitifs les plus recherchés de la planète, vive au coeur de la capitale serbe où il travaillait comme guérisseur.
https://www.lesoir.be/213466/article/2019-03-20/genocide-en-bosnie-radovan-karadzic-condamne-en-appel-la-perpetuite
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_genocide-en-bosnie-radovan-karadzic-condamne-a-la-perpetuite?id=10175408
Écrit par : L'enfoiré | 20/03/2019
Quand ma Mercedes devient une manière de faire parler de la Croatie et de sa ville
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1770701657.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 11/05/2019