L'investisseur mieux informé? (19/10/2014)

0.jpgDepuis une semaine, nous avons un nouveau gouvernement en Belgique. Gouvernement de droite, dans sa grand majorité. Surnommé "gouvernement à la suédoise", pendant lequel l'argent risque d'entrer dans les plus petites bribes de conversations. De ce nerf de la guerre, oserais-je en parler une nouvelle fois? Rien que le mot "argent" risque déjà de marcher sur des œufs qui cachent un tapis de bombes. 

Ce putain d'argent, ce fameux nerf de la guerre qui fait parfois très mal à cause de ses charges et de ses décharges électriques part d'on ne sait où pour aboutir là où on l'imagine, parfois, le moins.

Parler d'argent, on aime ou on n'aime pas et encore moins quand il s'agit du sien. 

En France, c'est même prohibé d'y faire la moindre allusion. Chez notre voisin du sud, tous les riches baignent dans le même pot de confiture avec défiance et exécration.

Vendredi était la journée du refus de la pauvreté. Il est évident que celui que ne termine pas son mois sans avoir un résidu à placer dans un bas de laine, est exclu de cette discussion.

Désolé que ce billet arrive au mauvais moment, mais continuons à creuser le trou pour trouver les pépites qui ne sont pourtant, pas toutes dorées. 

Mais il faut toujours coller à la réalité. En Belgique, qu'il faut protéger l'investisseur et parfois le chouchouter pour qu'il apporte ses économies et rapporte après quelques pourcentages additionnels à son épargne.

Dans ce but, une première version du processus "protection" avait vu le jour en 2007 que l'on a appelé du doux nom de "législation MiFID1". Cela concernait les investissements dans les organismes financiers pour remplacer des services d'investissement, adoptés, eux, en 1993.   

C'était en 2007, avant la crise. Il s'agissait de profiler les investisseurs et de les enregistrer par rapport aux risques qu'ils étaient prêts à assumer pour leurs investissements.

Certaines banques comptaient ainsi jusqu'à cinq profils de risques avec chaque fois un pourcentage maximum d'achats en actions acceptables:

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Pour construire les "parapluies" ou les "paratonnerres", ce MiFid1 avait déjà généré de la paperasse de circonstance. Des formulaires questions-réponses avaient apporté un secours à ceux qui n'avaient aucune idée du lien qui pouvait exister entre le risque et le rendement et lui dire que quand les taux s'écartent de la normale, il y avait toujours un danger quelque part et qu'enfin, il fallait diversifier comme base de la sécurité.

Bizarre, tout de même, de constater qu'à l'école, on n'apprend pas mal de choses pour trouver un bon job et pour se constituer une "pomme pour la soif" mais pas comment le conserver. 

En juillet, un article du Soir annonçait fièrement "Une nouvelle réglementation va mieux protéger les clients des banques".

Dès 2015, un code plus restrictif avec une fiche d'information et un label de risque à fournir par les banques.

J'avais l'impression que c'était déjà le cas, mais j'ai dû me tromper. 

Le mot d'ordre, ne pas se laisser tromper par les leurres de titres alléchants qui apporteraient plus de crèmes que de lait avec des produits apparemment sans risques, mais dont le capital n'était pas garanti. 

Il fallait protéger l'investisseur au niveau de son profil mais, aussi, pour chaque titre financier en rapport de son propre profil.

Dans le même temps, il suffit de lire la presse pour constater que le secteur bancaire est en perte de vitesse et que les restructurations sabordaient le personnels des banques. En crise, le secteur des banques, lui aussi, victime de ces temps modernes  se doivent d'être compétitifs, de jeter du lest et ne plus dire n'importe quoi à n'importe qui. 

Pour les banques, la question devient: "Comment faire pour obéir au code de droit économique et fiscal et répondre aux directives qui changent à tous les coins de rues du temps, tout en gardant des clients potentiels à bord?". 

Je ne suis pas là pour plaindre le secteur bancaire, mais pour rappeler ce qui se passe entre ses murs pour son personnel. Les difficultés ne sont pas absentes, non plus. 

Pour planter le décor, quelques rappels:

0.jpgRien n'est neutre dans ce processus commercial.

Manipuler les cours de change est devenu le nouveau jouet des banques centrales.

Investir pour le citoyen lambda, c'est souvent épargner pour assurer un avenir, plus ou moins éloigné, en plus des pensions de retraites qui vivotent, elles, au raz des pâquerettes et dont on dit qu'elles risqueraient de ne plus être assurées par l'Etat dans l'avenir. 

0.jpgAujourd'hui, en Europe, la courbe de croissance est à la stagnation ou franchement à la baisse. Stagnation que l'on appelle soit déflation, soit stagflation.

Ce qui devait arrivé est arrivé quand on écrase le bouchon dans la bouteille à encre, il reste flotter en ne laissant plus aucune sécurité pour l'encre qui est à l'intérieur.

Huit pays européens sont entrés en zone de déflation, qualifiée de pire de tous les maux de l'économie.

Le consommateur a l'air d'en profiter. Son caddy est moins cher. Il suit une autre concurrence acharnée entre fournisseurs des produits qu'il y met.

Il faut sauver les meubles, sauver l'orque Willy, dirait-on avec humour, et trouver le moyen d'y arriver quand les bénéfices sont rongés par les coûts de productions. 

0.jpgMiracle, on apprend en parallèle, que les comptes belges en cash n'ont jamais été aussi élevés. Les comptes en banques belges s'élèveraient à 254 milliards d'euros alors que les taux obligataires belge à dix ans s'affichent désormais sous le taux de français à 1,20%. La France et la Belgique sont au rating AA. 

Tout pour relancer la machine de l'économie...

0.jpgLa BCE annonçait récemment une nouvelle baisse du taux d’intérêt directeur de la zone euro pour le passer de 0,15% à 0,05%. Un euro trop cher et les taux d'emprunt deviennent négatifs. On n'avait jamais vu cela, sinon au Japon.

Si l'Américain aime le capital à risque au grenier, l'Européen mijote plutôt au sous-sol de ce côté. La chute de la Bourse, cette semaine n'est qu'une preuve que la prudence reste de mise. Il est dit qu'Ebola, le virus de la peur et l'Europe stagnante, donnent des raisons aux tenants et aboutissants.  

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Le citoyen qui a un petit capital, épargné à l'arraché pour assurer ses vieux jours, tient à ne pas trop vite le perdre. 

S'il pensait encore pouvoir en vivre, comme à une certaine époque, avec des taux d'intérêts à des hauteurs élevées, dans une inflation qui suivait la même courbe, cette fois, c'est râpé. Il devra peut-être toucher à son capital.

L'immobilisme, il n'y a rien de pire pour une institution financière.

C'est un peu le message que je passais dans "N'épargnez plus, spéculez ou consommez". Dans la masse des consommateurs qui peuvent se le permettre, on peut compter sur la classe moyenne.

C'est donc, le Livre VI du Code de Droit Economique (CDE) qui devrait apporter une adaptation pro-épargnant avec cette nouvelle loi.

0.jpgLe CDE, dis-je, je n'ai pas parlé de CDI, un Code de Droit pour Innocents. Faut pas avoir la bosse des maths, mais parfois n'importe quelle bosse peut aider.

Plus question de modifier librement le prix d'une action ou d'une obligation, ni la faire passer avec de la poudre de Perlimpinpin.

Si ce n'est pas une révolution copernicienne, cela pourrait faire suivre une évolution des mentalités.

Si c'est une occasion d'avoir une réflexion commerciale et d'adapter les paniers, c'est aussi une difficulté en plus à mettre en place.

Impliquer, responsabiliser, au coup par coup, les investisseurs, plutôt que les responsabilisation au niveau global de son profil dans cette version 2 de MiFID, c'est quelque part, appeler à restreindre le champ d'action (c'est le cas de le dire) des intermédiaires au coup par coup, achat par achat et, peut-être, vente par vente...       

Théoriquement, pour l'investisseur, cela impliquerait l'investisseur et tremper un peu plus dans le bol à confiture et à lire la posologie et la notice d'entretien. Un VIF du mois d'août en parlait,  encore, en accentuant les conséquences.

1.jpgLes rétrocessions et les commissions sont dans le collimateur des autorités financières. Comme le nouveau gouvernement de la suédoise, ne va pas manquer de racler les fonds de tiroirs, il ne va pas manquer de jeter son dévolu sur ce genre de loi au risque de regarder les comptes de très près.

Les constatations que faisait le Vif, sont parfois très sensibles:

En définitive, l'investisseur sera-t-il mieux informé pour autant, avec cette nouvelle législation?  

Pour paraphraser Etienne de Callatay"il faudra faire des efforts pour qui de droit quand ça va bien pour lui et ne pas devoir le faire quand ça va mal".  

Passer par les impôts et l'intermédiaire étatique, c'est aussi voir effriter les investissements pour d'autres usages qui peuvent paraître moins productifs. 

Einstein disait qu’on ne peut pas résoudre un problème avec le même type de pensée que celle qui l’a créé. 

J'oubliais de parler des portefeuilles discrétionnaires. Ils restent non impactés par la nouvelle loi MiFID2. Le gestionnaire de ces portefeuilles a reçu mandat par les investisseurs avec une ceinture de sécurité en scalping-trading qui coulisse entre deux crans: chasteté et pureté. Je ne sais pourquoi, mais cela me fait penser à une DAF, sur laquelle ma mère m'avait appris à conduire. Racheté par la suédoise Volvo, qui dit "Je roule", le Variomatic de cette voiture permettait de penser à autre chose qu'à débrailler, mais cela faisait aussi le bonheur du pompiste et du mécanicien.

Début octobre, Marc Fiorentino était interrogé dans un autre Vif.

2.jpgAncien trader, toujours à droite, il est devenu l'ennemi n°1 des banques. Son dernier livre "Faites sauter la banque" a fait sensation dans le monde bancaire. Il disait que "les banques ne sont pas assez au service de ses clients et massacrent ses derniers par les frais qu'ils leur demandent. Les activités spéculatives ne sont pas assez réglementées. Politique et finance sont intégrés en cartel, intriqués dirait-on en langage quantique et plus moderne. Les Etats font partie des clients et en reçoivent quelques % en retour d'investissements de chaque client. Qui gagne et qui perd? Les acteurs virtuels, comme Google, Apple, Facebook qui vont prendre la relève des banques puisque tout le monde voulait faire ses propres petites affaires bancaires derrière des écrans et ne plus se déranger dans la file derrière les guichets. Le crowdfunding n'est pas encore connu dans ses fondements pour contourner les banques ou pour réduire leurs bénéfices".       

Ouvrons la parenthèse

En août, Paul Jorion répondait à un interviewer qui demandait:"On remet tout à plat et on construit quoi?"(vidéo) 

Repenti, il en parle après avoir fait partie de ceux qui poussaient à y aller quand il était à bord d'une banque américaine.

Son sujet de prédilection, fustiger la spéculation en affirmant : 

- La spéculation n'existait pas avant 1885. Nous n'avons pas besoin de cette "nouvelle" spéculation.  Elle est normalement fautive dans ses excès, dans ses intérêts rapides qui créent des bulles, sans regarder sur ce qu'elle positive. S'il n'y a plus d'argent, passons à la gratuité. Et demain matin, il n'y aura plus d'argent ou il ne vaudra plus rien.  

J'ai assez parlé de la spéculation, je n'y reviendrai pas. Elle existait bien avant 1885, mais son champ d'action était réservé au niveau d'acteurs au sommets de la hiérarchie du pouvoir. A ce niveau-là, les dirigeants ne se gênaient pas du tout de jouer à pile ou face, avec les usuriers Lombards pour financer leurs guerres et leurs frasques. 

Dire qu'il ne faut pas de spéculation et que la croissance est destructrice parce qu'elle ne sert qu'à payer les intérêts, est incomplet et partial. Affirmer que la marge bénéficiaire est un pis allerc'est oublier que sans profit, il n'y aurait pas de cash flow pour les réinvestissements et que plus rien ne fonctionnerait.... du moins, dans le paradigme idéologique du capitalisme. 

- Nous sommes les plus efficaces en dissipation d'énergie dans le monde du vivant avec des lois physiques, mais sans finalité. Nous faire disparaître de la surface de la Terre est une solution. Les conséquences deviendraient inattendues. Toutes prises de conscience arrivent trop tard mais nous savons justifier nos erreurs. Ouvrir les frontières entre les décideurs et les philosophes permettra, peut-être de s'en rendre compte pour devenir maître de son destin. Ce qui marche semble être les choses qui ce qui sont faites d'elles-même, non décidées, en auto-régulation, d'où l'erreur, concluait Paul Jorion.

Le mot est lancé: "capitalisme" et cette semaine, il a été fortement à l'honneur et chahuté à la télévision. ARTE d'abord et par le choc de deux philosophes dans l'émission "Ce soir ou jamais". "Le capitalisme engendre une dynamique permanente d'accumulation de crises et d'innovations." était-il dit en préambule.

Non, l'idée du capitalisme ne date pas de hier. Il a seulement explosé dans ses dérives récemment. Depuis que l'homme s'est sédentarisé, qu'il a mis un toit au dessus de sa tête, qu'il a mis une clôture autour de son jardin, comme propriété privée et finit par établir des frontières autour de ses pays ou nations. Les Indiens d'Amérique étaient des nomades et n'accordaient aucune valeur marchande à la terre sur laquelle ils passaient.

Ce qui ce qui est rare est toujours cher. Alors, le capitalisme a pris l'habitude de remplacer la rareté par l'abondance, par le libéralisme en accordant cette liberté à une masse informe qu'on appelle le marché. 

Pourquoi le capitalisme fonctionne, en général, bien? Parce qu'il est dans le fondement de la nature évolutive humaine et même dans le processus de la vie, elle-même.

Des contre-poids existent. Socialisme et communisme. Le nouveau prix Nobel à l'Economie, Jean Tirole apporte par son analyse, une idée de la puissance des marchés. Il dit qu'il faudrait impliquer plus de régulation dans le processus. Faire la chasse aux oligopoles, dompter les géants, taxer les licenciements dans les entreprises. Ses idées semblent géniales, mais comme toutes les idée, elles doivent faire leur chemin et coller avec les réalités. Il ajoutait "Il n'y a pas assez d'argent pour payer un Etat trop lourd". Ce qui prouve qu'il n'est pas dupe au sujet de l'Etat.

Avoir confiance en l'Etat ou envers les entreprises? La question n'est ni banale, ni bancale.

Que ce soit via le public ou le privé, même combat, écrivais-je, un jour, dans "New deal entre privé et public".

Le libéralisme corollaire du capitalisme est en concurrence avec le socialisme puisque le communisme a presque disparu. Tous deux sont censés d'apporter des solutions qui ne se rejoindraient qu'à l'infini, comme toute parallèles.

0.jpgPour éradiquer le capitalisme, il faudrait peut-être commencer par la pub. Pub qui donne l'envie, Pub qui fait planer les produits à la corde.

"Moins cher, c'est illégal", "Tous unis contre la vie chère" des slogans de la pub de chez nous.  

Vendre ou mourir. Toujours trouver de nouveaux subterfuges, de nouvelles idées pour rester dans la course puisque les marges se réduisent. 

Alors, le marketing se charge d'anticiper les besoins par les émotions. 

C'est, parait-il, aussi le moment d'emprunter pour profiter des taux bas.

En effet, l'euro baisse par rapport au dollar. Le but avoué, devenir plus compétitif pour les exportations européennes. Ce le sera moins, s'il faut importer plus en dollars. 

La gestion de l'économie se fait un pied sur l'accélérateur et un autre sur le frein pour réguler la masse monétaire, canaliser les flux d'argents pour éviter une forte inflation, mais pour ne pas entrer en période de déflation dans laquelle tout s'arrête. 

Dans l'économie capitaliste, ce qui ne rapporte rien, ne vaut pas grand chose. 

Les principes de l'islam ne permettent ni l'usure de l'argent, ni les intérêts. Mais, on s'aperçoit que l'EI n'a pas oublié les idées capitalistes de l'argent.  

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Fermons la parenthèse et retournons en Belgique.

Une confrontation entre Paul Jorion, anthropologue de la crise et Bruno Colmant, économiste de formation avait été organisée et à même fait l'objet d'un livre qui ne sera pas plus gratuit que le reste. Bruno a été entre autres, l'inventeur du montage financier appelé intérêts notionnels

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En août, Bruno Colmant proposait de renforcer les avantages fiscaux aux investisseurs qui prennent des risques, de shifter la fiscalité du travail vers la consommation. Il notait au passage que la fiscalité environnementale est « un peu évanescente ».

0.jpgJe lisais en opposition au sujet du jeu de la hausse de la TVA: "en période de confection budgétaire, lorsque les prix sont bas et que le risque de déflation nous guette, une fiscalité environnementale ambitieuse et bien pensée est précisément l’un des piliers de la réforme de nos sociétés, qui pourra contribuer au budget bien plus largement qu’une hausse généralisée de la TVA d’1%, tout en étant plus équitable pour toutes les tranches de la population si elle est assortie de mesures compensatoires favorisant les comportements respectueux de l’environnementIl convient de basculer cette fiscalité des biens primaires vers la consommation finale, en alignant le prix et la qualité environnementale des produits et des services vendus. Cette mesure pourrait par exemple se concrétiser par une mesure de type « TVA environnementale »  s’appliquant à tous les produits pour lesquels il existe une alternative éco-responsable qui comprend:

Cette semaine, il écrivait encore dans l'Echo:

"La Belgique a beaucoup à apprendre du pays du Matin Calme, la Corée du Sud. Celle-ci a une économie mixte sans Etat-Providence et sans économie de marché débridée. La Belgique a pris un sérieux coup de vieux".

On a Stromae comme représentant belge, mais on ne danse pas encore la très addictive danse en "Gangnam style"

Le nouveau gouvernement "à la suédoise" belge est en place à la suite d'une rentrée rocambolesque pour Charles Michelvictime du séparatisme, du communautaire larvé et de l'histoire.

Une "Coalition inédite" comme le disait dimanche passé dans Kiosque sur TV5Monde

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Inédite parce que droite et gauche avaient jusqu'ici trouvé des compromis comme échappatoire dans le ménage politique belge.

"On manipule l'histoire" disait Bruno De Wever, le frère de Bart, décodé de manière différente par chacun d'eux.  

Quand "le passé nous tourmente, la passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe", disait Flaubert.

Le gouvernement avait été surnommé d'abord "kamikaze" puis de la "suédoise" en fonction des couleurs du drapeau suédois qui associé le bleu du MR et le jaune de la NVA.

0.jpgSerait-ce un retour du "gouvernement kamikaze" ou celui de "Waterloo", un produit de la chanson suédoise?

Cette semaine, "Question à la Une" parlait d'un autre corollaire idéologique au capitalisme: le "low-cost". Celui-ci avait pour origine, la société suédoise "H&M" et pour résultante un côté obscur dans un ailleurs beaucoup plus lointain qui n'avait rien d'un matin calme.

Puis est arrivé cette question, bizarre à priori: "Pourquoi certains pays sociaux-démocrates scandinaves dont fait partie la Suède, sont-ils les plus inégalitaires du monde?". 

0.jpgLa réponse: "une politique sociale très généreuse peut dissuader du besoin de posséder du patrimoine, voir d'épargner".

Cela doit faire partie du Syndrome de Stockholm. 

Mais le "Vol au dessus d'un nid de coucous" continue.  

Thomas Gunzig le rappelait avec son humour traditionnel, en définissant la vraie nature de l'homme. Celle-ci est souvent régulée par le pouvoir, l'argent et le sexe. Le sexe et la drogue ont permis, comme par miracle, de sortir l'Italie de la récession.

Le plus fin limier des investisseurs apprendra-t-il à comprendre comment cela marche, une fois mieux informé?

"Y-a-qu'à" dirait l'autre suédoise, IKEA...

Ou alors, cela risquera vraiment d'être mi-fid, mi-raisin?

 

L'enfoiré,

 

0.jpgCitations qui viennent toutes du nouveau dictionnaire "Bouvard de A à Z"

 

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Mise à jour 24/11/2014: Ce graphique limpide illustre bien la totale déconnexion entre l'économie réelle et les marchés boursiers. Déconnexion entre l'économie réelle et les marchés boursiers. Depuis le début du 3ème programme de quantitative easing américain en décembre 2012, les prévisions de croissance du PIB mondial se sont effondrées de 15%. Mais dans le même temps, les cours boursiers du monde ont progressé de 35%.  

Mise à jour 5/6/2015: La Belgique attractive pour les investisseurs, mais ils créent de moins en moins d'emplois:podcast

 

0.jpg10 mars 2016: Etienne De Callatai réagissait à la solution prise par Draghi de rendre les taux d'intérêts à zéro:podcast

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