06/07/2014
Le compromis "à la belge" ne marche plus?
Cette semaine, le Vif avait un article dossier qui disait "Tous paranos" en parlant des politiciens. Après Bart De Wever comme informateur du Roi, voici Charles Michel passé au même poste avec le même problème et sans solution après une semaine. Tout avait commencé en 2007. Répété en 2010, sans gouvernement ou plutôt gouvernement en affaires courantes, pendant 541 jours. Et si c'était Marc Wilmots, l’entraîneur des Diables Rouges, comme informateur? Que dirait-il?
- Bonjour Monsieur Wilmots.
- Bonjour Monsieur.
- Mon journal Le Vif a écrit un dossier dans lequel il qualifiait tous les politiciens de paranoïas. J'aimerais en parler avec vous puisque vous êtes réputé comme meneur d'hommes dans le football.
- Je vous écoute.
- Marrant, on ne parle pas de nation belge, pays belge, patriotisme belge, juste de belgitude.
- Oui et alors? Vous y voyez un problème?
- C'est la force des mots au pouvoir?
- Oui et non... enfin, peut-être. Cette force, il faut la sentir dans son ventre.
- La Belgique n'est pas morte, il reste la belgitude qui selon Wikipedia "est l'étendue de l'interrogation identitaire des Belges avec le sens aigu de l'autodérision qui les caractérise. Le terme a été forgé, au détour des années 1970-1980, par allusion au concept de négritude exprimé par Léopold Sédar Senghor. L'identité belge apparaît comme une identité « en creux » : elle se définit surtout par tout ce qu'elle n'est pas. Le Belge n'est ni Français, ni Néerlandais, ni Allemand, tout en étant un peu de tout cela: ancien sujet des Habsbourg d'Espagne puis d'Autriche, ancien citoyen de la République française, puis du Premier Empire, Néerlandais après le Congrès de Vienne, enfin devenu indépendant à la faveur d'un consentement paternel des grandes puissances".
- Belle définition. Je vous remercie de le rappeler. Mais, avec les Bruxellois en capitale, qui sont fiers d'être Zinneke, c'est à dire "bâtards", même si cela ne rende pas la couture du pantalon avec le tee-shirt plus séante.
- L'esprit démocratique est-il en cause?
- Probablement, un peu. Impliquée dans des contorsions partisanes comprises dans des programmes fourre-tout. Ce n'est plus du travail d'équipe. On joue aux billes alors qu'on devrait jouer au foot, faire des passes et dribbler ses adversaires.
- On se méfie de tout au niveau fédéral.
- C'est ça le problème. On informe mais on ne forme plus. On a besoin d'un vrai médiateur, une sorte d'ombudsman extérieur qui ne ferait pas partie d'un des partis en présence et qui modérerait les ardeurs des pollueurs à la petite semaine. Comme vous le voyez, au niveau régional, les gouvernements se sont créés à la vitesse de l'éclair, entre copains. Dans l'ordre, ce furent la région germanique, la région wallonne avec dans la foulée la bruxelloise et en finale la flamande qui ont pris les devants sans attendre que la pluie rafraîchisse et mouille le terrain pour en faire une pataugeoire.
- Je vous vois bien dans ce rôle. Une thérapie de groupe n'est pas à prendre avec la pince à sucre mais avec le sucre lui-même. Faire sauter le bouchon après le match et faire sauter les fusibles entre les joueurs pendant le match. Il faut cultiver les relations entre les acteurs comme une mise en pratique à expérimenter sur le terrain politique.
- La théorie, ce n'est qu'une entrée dans la pratique. Je connais. Le compromis existe dans mon équipe de foot mais il n'existe plus qu'en théorie et pas sur le terrain en politique. Je fais rentrer mes réservistes en fin de match, ils sont encore frais et il remporte la victoire même à l'arraché et même si le spectacle n'est pas au rendez-vous. Quand les nerfs sont à bouts, fatigués cela rend la tension insupportable dans une température aussi chaude du Brésil. C'est bizarre que l'on ne doive jamais créé un gouvernement en hiver.
- Exact. D'anciens politiciens comme Herman De Croo connaissaient la musique. Aujourd'hui, c'est son fils qui est à la barre et c'est par lui que le scandale est arrivé en 2007.
- Oui mais non, une phrase que l'on retrouve chez nous dans les conversations pour expliquer la manière de s'en sortir des situations les plus imbriquées. Les politiciens devraient simplifier ces situations avant de commencer à chercher à les résoudre.
- L'aval des partis et des actionnaires du club sportif est toujours nécessaire, non?.
- Au diable, les partis et les actionnaires. Ils ne jugeront que quand tout sera fini avec un gouvernement en place. La particratie gouverne trop la Belgique. On cherche trop de supporteurs de partis sans fixer dans la clarté, les projets de sociétés. L'électeur est obligé de voter pour un parti ou sélectionner des gens de celui qu'il a choisi. Il ne peut pas sauter de liste en liste dans sa sélection de candidats, même si les personnalités lui conviennent mieux que les idées melting-pot qui se trouvent dans les programmes. Vous trouvez cela normal? Ce sont des hommes qui font marcher les partis et pas les partis-.
- Vous avez raison, mais les candidats aux élections sont enclins à se dissimuler derrière des slogans pour ne pas paraître trop fragile et ne pas sombrer dans l'opposition ensemble. Les convictions personnelles sont mises au rabais face à l'ensemble des règles à jouer pour ne pas mourir politiquement. Cela permet de se justifier derrière un consensus du parti via le programme.
- Je sais. Mais être dans l'opposition en politique, c'est comme jouer en divisions inférieures. Nous ne jouons jamais pour le nul. Toujours pour la victoire. On n'y a plus rien à dire que de critiquer ceux qui sont en division supérieure quand ils ont mal joué. Si je n'ai plus mes fans et mes spectateurs, que pourrais-je apporter à mes Diables Rouges?
- Et comme toujours, il y a des renégats, des lâcheurs, non? Des joueurs qui trouvent des clubs mieux payés. Josy Dubié qui a quitté les Verts par convictions.
- Chez moi, quand on veut changer d'air même si l'idéologie globale se fondait dans ses propres convictions. Je ne les retiens pas. J'ai aussi éliminé quelques pommes pourries qui mettaient le trouble dans l'esprit d'équipe.
- Les partis, vous ne trouvez pas qu'ils sont juges et partis.
- On y fait du populisme comme Monsieur Jourdain de la prose. Vous savez que des bons joueurs ont été exclus au Mondial, après une faute et nous avons gagné tout de même. Je ne sais si c'est par pragmatisme ou par volonté de vaincre. Je pencherais pour les deux.
- Traumatisme ou psychologique sur le terrain politique?
- Très souvent psychologique. Un trouble créé par le manque de confiance pour correspondre au système belge. La confiance, c'est au coach à l'inculquer dans l'équipe. Le contexte socio-économique actuel polarise les esprits en perdition et il faut le requinquer avec des résultats. Peu importe s'ils sont récoltés avec du mauvais jeu.
- Est-elle arrivé à ses limites?
- C'est ce que présupposait l'article du Vif que je lis régulièrement. Le confédéralisme haï par les francophones est en train de se construire par eux-mêmes sans que la NVA séparatiste n'intervienne et tombe comme un fruit mûr. Spitaels jouait à Dieu au PS dans les années 80. En ce temps-là, on ne faisait pas d'annonces pré-électorales. On n'annonçait pas la couleur, ni les noms des joueurs qui allaient faire partie du match. Les prérogatives qu'on sait irréalisable pour respecter les programmes, c'est de la bouillie. Avoir de l'intransigeance est coupable par manque de pragmatisme, puisque les coalitions se construisent arithmétiquement.
- Travailler à la proportionnelle, c'est le plus démocratique, non?
- Tout à fait. C'est la démocratie à l'état pur qui ne propulse pas 49% des électeurs dans l'opposition. Mais cela impose des normes de sécurité et des convictions malléables, adaptables sans ukase, à la création de gouvernement. Que l'on surnomme un gouvernement "kamikaze" avant de l'avoir étudié, j'en ai rien à cirer. Les médias aiment donner un avis tranché et préfèrent ne pas s'immiscer dans des chasses aux sorcières, mais ils se doivent de ne pas tourner autour du pot.
- Mais tout le monde dit non avant de commencer?
- En 2007, il y avait beaucoup de drapeaux belges aux fenêtres. C'est la même chose aujourd'hui mais pour une tout autre raison: le foot est devenu la seule entité fédératrice. Au centre, Madame "non" de 2007 a passé le flambeau à "Monsieur Non" version 2014 pour marquer sa différence. Encore une fois, vous trouvez cela fair-play comme préalable?
- Peur de ne pas être conforme au programme?
- Peur de rester au purgatoire dans l'opposition, oui. Or, régner c'est pouvoir composer avec les idées et les raisonnements, même simplistes, en espérant qu'il n'y ait pas trop de schismes dans l'équipe. Les Croisés sont à nouveau en marche vers la Jérusalem du pouvoir, pas nécessairement pour la piller, cette fois, mais monter au perchoir sur ses murs mais qui, attention, peuvent devenir des murs de lamentations.
- Les oukases ont pris le pouvoir.
- Oui, et les vrais kamikazes se dessinent à l'horizon. Etre au dessus de la mêlée, Di Rupo en tant que premier ministre, l'a été. Dès qu'il a quitté le bateau pour se représenter, son leitmotiv, son slogan électoral a été de dire "que son parti a sauvé la Belgique".
- Sauvé quoi et qui?
- Bonne question. Pas les électeurs qui se retrouvent avec les mêmes problèmes, plongés dans le cambouis de tous les jours. Les loups radicaux sont devenus des agneaux radicaux et vice versa. Bart De Wever a cru bon avant les élections de demander la confiance des électeurs francophones. A-t-il réussi? Je ne crois pas.
- Serions-nous devenus une république bananière?
- Je n'irai pas jusque là, nous n'avons pas 95% de la population qui se rallie à un parti unique, mais par certains points cela peut y ressembler puisque l'effort pour comprendre un programme de parti demande plus que cinq minutes de lecture. De plus, quand j'observe qu'il y a une aptitude pour être à l'attaque, je ne le mets pas dans la défense. En politique, on bouche un trou vacant sans tenir compte des compétences et des études. Je vous demanderez de trouver les noms qui correspondent à cela par vous-même. Rien de bien différent, ailleurs.
- Les symboles prennent le pas sur les réalités.
- Oui, ça c'est sûr. On en joue avec la proie pour l'ombre dans l'anxiété, le stress. Des trucs qui se terminent toujours profil bas avec des acteurs qui ne savent plus comment se tirer d'affaire pour rester à la barre.
- Les médias sont aussi responsables de cet état d'instabilité.
- Exact. Les politiciens sont invités et monopolisent les écrans et les radios pour expliquer l'inexplicable légèreté de l'âme. Les secrets de fabrication ne sont pas révélés à la population. La schizophrénie d'une génération catastrophe de jeunes prêts à tout pour vaincre sans ballon dans les pieds. Je l'ai été aussi sur le terrain. J'aime les jeunes, je les utilise, mais, parfois, ils s’excitent et doivent avoir un peu de plomb dans l'aile pour s'en rendre compte. Alexandre De Croo a débranché la prise en 2010 alors que son père avait compris la philosophie belge de la belgitude. En Belgique, nous assistons à un népotisme de bon aloi au gouvernement, non? Et comme les qualités ne se transmettent pas dans les gènes...
- Un bug politique est prévu?
- Possible et presque certain si les acteurs ne se rendent pas compte que pour faire un goal, il faut avoir un bon angle de tir. Nous n'avons pas une démocratie avec des partis au niveau national. Les régions se regardent en chien de faïence sans essayer de comprendre comment on crée de la faïence de l'autre côté de la frontière linguistique. Comment voulez-vous que les ingrédients du bug ne se présentent pas?
- C'est un fédéralisme de méfiance?
- Tout à fait. Sans référendum dans la constitution et avec un tirage au sort, pardon, un scrutin à l'autre. Droite et gauche sont complémentaires. Si vous connaissez un terrain de foot, il faut garantir la défense du goal et des ailiers des deux côtés. La confrontation est systémique et non pas conjoncturelle.
- Les couleurs politiques en coalition ont toutes été utilisées, jouées.
- Oui, il y a de la variété. On se croirait dans une représentation des homosexuels avec le gouvernement arc-en-ciel. Je rigole, c'était pour désigner la coalition des liberaux, des socialistes et des écologistes.C'est du "Zo dom & go more" pour finir par danser un Moonwalk. Je crois qu'il y aura beaucoup d'occasions pour le faire avant l'appel d'air qui créera notre gouvernement. Mais nous avons le temps, il vaut mieux bien le faire que de rater le coche. On ne tire pas au but à froid. Il ne faut pas courir comme des cons. Qu'est-ce que c'est que ça? Et après vous direz "j'ai mal, j'ai mal", ouais, eh bien trop tard!
- Comme l'a découvert mon journal, la Justice pourrait avoir une intervention du style "manu pulite" au sujet des collaborateurs engagés au CDH pendant les mois qui ont précédés les élections. Le fait que Benoit Lutgen qui a pris la relève avec le même surnom de "Mr. Non" n'est pas anodin. Mais cela reste des rumeurs à vérifier, bien sûr.
- Laissons faire la Justice dans ces cas-là. Elle est payé pour cela.
- Le dimanche 29 juin, pendant le dernier Kiosque de TV5Monde (15:00-30:00), la rédactrice en chef du journal Le Soir, Béatrice Delvaux, essayait d'expliquer la politique belge après une autre séquence sur la fin de vie. Une prémonition ou du hasard de la programmation?
- J'ai vu l'émission à partir du Brésil dans une période de repos. Il y était dit que la bonne méthode est l'écoute de l'autre, d'ouvrir les portes sans faire trop de courant d'air. Une nouvelle quadrature du cercle qui cherche à éliminer la NVA alors qu'il est impensable de le faire avec 30¨% des électeurs qui ont voté pour ce parti. Un centre droit ou gauche est une vue de l'esprit politique alors qu'il n'existe qu'un centre dans toutes les géométries du monde. Le seul centriste est le Roi Philippe qui, remplit un contrat en nommant des informateurs successifs, mais qui n'y est pour rien dans le processus de recherche d'une coalition.
- Les journalistes présents sur le plateau étaient assez circonspects.
- Normal. La plupart ne connaissent pas le vote à la proportionnelle et les alliances en amont. En France, un scrutin est brutal. La 4ème république a été la dernière qui ressemble au scrutin belge. La fidélité à la communauté linguistique et l'idéologie droite-gauche a cloîtré les partis dans des cases pour rester populaire horizontalement et verticalement. En Chine, tout est centralisé. Placer le fédéral dans une coquille de plus en plus vide après le transfert de compétence vers les régions, c'est pas leur truc en plumes. La Suisse ressemble à la Belgique. Elle est techniquement fédérale, et confédérale dans la pratique. Elle une logique impérieuse de l'intégration de l'extrême droite dure. Pas de filet de sécurité avec un cordon sanitaire.
- La Belgique a une logique mixte, avec un monarque au milieu. Trouver un équilibre ne se trouve qu'après des palabres sans fin. début juillet. Quelle conclusion pourriez-vous en tirer? Prendre la technique suisse comme modèle?
- J'aime bien Etienne de Callataï, il dit ce qu'il pense. La Suisse n'est pas la Belgique. Chercher un modérateur d'urgence, un arbitre impartial qui compterait les points, donnerait des cartes jaunes ou rouges et qui sifflerait la fin de la récréation. Je ne le suis pas. Voilà ma suggestion et pas la recherche d'un porte-parole. Dans le foot, il faut de la chance pour gagner. En politique, c'est aussi un jeu dans lequel il faut être malin et compter sur ses adversaires pour combler leurs propres vœux sans s'en qu'ils s'en rendent compte.
- Vous êtes un bon client pour les médias et un expert dans la com. J'ai adoré vos perles. Je vous remercie pour votre logique expiatoire transférée dans le monde de la politique.
- En football, rien n'est jamais noir ou blanc, pourtant vous, les journalistes, ne semblez pas connaitre le gris. Tout le monde a reconnu qu'ils ont bien joué. Nous étions critiqués par la presse sur la qualité de notre jeu, sur le manque de spectacle. Maintenant, vous en avez vu. Ça, cela a été fait! Mais pas besoin de crier que cela a été magnifique. Cette fois, la marche argentine était trop haute. Tout se joue dans le détail. C'était danser avec le Grand Jojo ou danser un tango. Ce sera le tango. Le principal, nous avons montrer que la Belgique existe sur la carte du monde. Les échecs font toujours progresser.
- Vous devriez entrer en politique ou devenir ce médiateur que vous préconisez. Vos fans vous verraient bien comme Premier ministre de la politique belge.
- Les places d'honneur ne m'intéressent pas. Je l'ai déjà dit et je le répète. La politique, c'est pas mon truc, non plus. Je suis devenu coach de foot après avoir été joueur de foot, moi-même. Tout le monde doit rester à sa place et au moment où il y est. Quant à être un Premier ministre, là vous n'imaginez pas à quel point, j'en suis éloigné. Puisqu'il faudra un jour penser au retour, je n'ai pas un très bon souvenir de notre match en Russie. On avait gagné, certes. Mais l'avion tremblant qui nous avait emmené là-bas s'était crashé quinze jours plus tard. On place toujours la barre très, très haut et on en veut encore plus. L'avion aussi. Bonne chance pour la traduction de mes propos. L'entraîneur qui va me suivre dans quatre ans ne va pas, non plus, s'amuser. Le problème, c'est que cela risque d'être moi!
Pour le sport, la déception ne supprime pas le côté positif pour la Belgique et pour les Belges qui se sont mis à rêver.
Quant aux politiciens, faudra qu'ils guérissent leur parano avec la confiance qui ne nous a jamais quitté.
Bravo à l'Argentine.
La fête et les émotions restent toujours de toutes les expériences quand on ne démérite pas même en quart de finale.
L'enfoiré,
- « La paranoïa est un virus qu'il suffit de transmettre dans les bonnes circonstances pour qu'il se développe tout seul. », Maxime Drouot
- « Tout engagement génère des compromis, et il est évidemment beaucoup plus facile de rester soi-même en ne faisant rien. », Ethan Hawke
- « La liberté d’opinion consiste souvent à se retrouver exposé, au moment de la construction du cerveau, aux hurlements du foot, aux conditionnements publicitaires et sectaires. », André Langaney
Après les quart de finales, il y a eu les demi-finales.
Le Brésil a été humilié. Personne n'a compris.
Pourtant, les champions du foot, bien connus, étaient déjà sur la touche: Espagne, Italie, Portugal.
La finale, elle sera entre l'Allemagne et notre gagnant, l'Argentine et elle se déroulera à l'arraché dans les prolongations.
Les analyses qui deviendront des leçons, seront pour après. Le sport n'est qu'une parenthèse.
Avec la politique, il constitue un complément indispensable mais, toujours, avec des allures de vainqueurs et de vaincus.
Mise à jour 12 août 2014: Jules Gheude remettait cela dans un article "Un rattachement en douceur de la Wallonie à la France".
Il ne parle pas de Bruxelles. L'esprit bruxellois n'y comprendrait rien. "Non seulement la Wallonie ne devrait pas affronter les scénario infernal du refinancement de la dette à des taux usuraires, mais son déficit se marginaliserait à l'échelle de la France. Et l'impact sur la dette et les besoins de financement de la République seraient mineurs et tout à fait tolérables", disait-il.
Le problème, c'est qu'il ne dit pas tout. Puis il doit avoir un terrible problème avec l'arithmétique.
Mise à jour 24/11/2014: Le miracle Suisse
Mise à jour 20/5/2015: un an de gouvernement Kamikaze suédois
Mise à jour 15/1/2016: Pour ou contre le séparatisme en Flandre:
Publié dans Actualité, Belgique, Politique, Sport | Lien permanent | Commentaires (30) | Imprimer
Commentaires
"LE" compromis "à la belge" ne marche plus? : bien sûr puisqu'il y a de nouveau un gouvernement ! :-)
Écrit par : zelectron | 05/07/2014
C'est peut-être cela qui est le miracle.
Le gouvernement en affaires courantes de 541 jours a permis de ne pas pouvoir imposer et suivre les conneries voulues par l'austérité.
Austérité qui a été imposée ailleurs en Europe en les enfonçant du même coup.
Cela ne veut pas dire qu'il faille jouer le même scénario cette fois.
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
Une conclusion de dernière minute, qu'avais-tu prévu en cas de résultat inverse ? Adieu veaux, vaches, cochons couvées. La morosité, les hors-jeu, les simulations, les coups vicieux recommenceront dès demain dans cet ensemble bi-communautaire.
Le rêve à dormir debout s'est éteint à Brasilia sous les yeux de 600 Belges ...et des trois profiteurs qui ont profité des deniers nationaux pour s'y faire voir. C'est eux qui nous ont porté malheur, c'est sûr.
Bart triomphe, il était plus que temps que cette horrible Belgique soit enfin éliminée.
Je pense que l'erreur, la grosse erreur est de ne pas lui avoir laissé les coudées franches. Une fois de plus, le CDH, ce groupuscule de néo-cons à court et à long terme, porte une très lourde responsabilité. Que l'on soit personnellement de gauche ou de droite ne change rien à l'affaire. C'est le peuple dans son ensemble qui décide, les peuples dans leur ensemble qui décident. Et le peuple flamand a clairement donné son avis. Ne pas en avoir tenu compte nous sera à nouveau reproché et l'électeur flamand qui n'aura donc pas eu l'occasion de juger le caractère droitier de son chef va d'autant moins le rejeter, d'autant plus l'idéaliser. Ton analyse est exacte : le refus paranoïaque du CDH scotché au parti frère est le plus grand pas vers le confédéralisme honni qu'ait accompli la francophonie. Ce nain politique nous rejoue à chaque fois le même coup, celui de la différence. Mais une fois qu'il s'agit de collationner les mandats, les influences, il n'y a plus de différence : Maréchal Socialo, nous voilà ! ne nous oubliez pas dans la distribution des mandats.
La faute appartient à l'électeur francophone. Il aurait mille fois dû apporter sa voix au PTB s'il était à gauche, au FDF s'il était du centre, au PP s'ilétait un peu fort à droite. Mais ce conservateur devant l'éternel ne l'a pas fait PARCE QU'IL A PEUR DU CHANGEMENT, LE VRAI !
Mieux vaut, les choses étant ce qu'elles sont, enfin penser à une séparation propre en trois entités nationales. Au cas inverse, ce sera ce que nous présageons tous : une chamaillerie constante qui va nous mener droit dans le mur. Même les couples savent cela : lorsqu'on ne s'entend plus, mieux vaut qu'on se sépare.
Un Wallonie-Flandre d'apothéose après une victoire en Coupe du Monde nous aurait tous servis.
En lieu et place, ces deux pays non encore reconnus joueront en qualifications pour obtenir une place sur l'échiquier footbalistique des Nations et c'eut été beaucoup mieux comme cela. Les 23 derniers Belges sont morts hier...
Ce qui leur manquait ? Un Messi qui court droit au but.
En lieu et place, nous n'avons même pas profité du Hazard. L'avez-vous vu sur le terrrain hier ? Moi pas !
Salut la Kompany !
Écrit par : alainsapanhine | 06/07/2014
Bon. J'ai essayé dans cet article, j'ai essayé de parler avec les mots et les idées de Marc Wilmots en les extrapolant quelque peu. Cela dit, un excellant coach, Wilmots.
Je reprends mon rôle d'enfoiré.
Le foot m'endort en général. Les résumés et les résultats finaux me suffisent amplement même donnés en différé.
Le reste, c'est du remplissage.
Je ne suis jamais parvenu à me passionner pour le foot.
Le sport, j'en fais mais pas devant un écran de télé.
Je ne connais aucun nom des joueurs au foot ni à quelle place, ils sont sur le terrain.
Hier, c'était marrant de voir les rues de Bruxelles qui se vidaient progressivement.
J'étais dans le café où nous avons bu un verre ensemble. Une Krieg devant moi et plus de garçons pour servir que de clients.
L'un d'eux a très vite dit: un goal pour les Argentins, c'est fini.
Je l'ai cru sans aucune réaction de ma part. Je suis rentré chez moi. J'ai regardé la 2ème mi-temps, jusqu'au bout.
Un exploit pour moi.
Je suis un solitaire. C'est à dire que je ne suis pas un fan des sports d'équipe.
Je fais une erreur, je l'assume sans devoir juger quelqu'un d'autre ou être jugé par lui.
C'est mon troisième article qui touche au sport sur toutes ces années de blog http://vanrinsg.hautetfort.com/sport/
Cela étant dit, je vais essayer de répondre à tes questions de manière philosophique.
Qu'aurais-je avec un résultat inverse?
Bonne question.
Elle a déjà été répondue dans un Question à la Une http://www.rtbf.be/video/emissions/detail_questions-a-la-une?pid=10
Dans le sport, tout est une question de fric et de politique.
Mon billet du jour en témoigne. Je l'ai tourné dans cette dernière voie puisque l'humeur des gens est dépendante des résultats d'ensemble des autres et pas d'eux-mêmes. Doivent-ils avoir des événements pareils pour rêver?
Une question qui est loin d'être anodine. Des incitants comme une drogue pour oublier la vie de tous les jours.
Je rêve tous les jours, bien dans ma peau. J'essaye de communiquer cet état d'esprit.
Oui, le flamant séparatiste, Bart triomphe et pas à cause de lui. A cause des francophones, eux-mêmes.
Le confédéralisme, ce fédéralisme de cons, s'installe.
D'après ce que j'ai dit plus haut, je dirais que je pourrais en être heureux.
Ce serait oublier qu'aujourd'hui, on ne peut plus vivre dans son bocal en se foutant des adversaires qui sont plus gros que soi.
Soyons chastes et purs, éliminons tout ce qui n'est pas soi. Malheureusement, nous ne sommes pas à des dimensions suffisantes pour le faire.
Même l'échelle de l'Europe ne suffit pas toujours. Les Etats-Unis ont connu leur Guerre de Sécession avant de comprendre que le fédéralisme avait du bon.
Dans le jeu du ségrégationnisme, on va créer de "vrais enfoirés" qui seront seuls contre tous.
Même les membres d'une même famille se tirent dans les pattes, comme je l'ai écrit dans "Esprit de famille".
Donc, il faut casser cette envie de séparatisme. Faire une effort de compréhension des autres. Etre modérateur pendant et après l'avoir fait.
Parce que même une région n'a pas d’homogénéité en son sein.
C'est tant mieux. Du choc des idées, jaillit les nouveautés et le progrès commun.
Cette horrible Belgique éliminée, un bien?
Tu es un grand voyageur. Je le suis aussi à une autre échelle. J'aime l'exotisme en vacances et ne pas me sentir comme chez moi.
On cherche tous un paradis et on ne le trouve nulle part. Parce qu'il n'existe pas, tout simplement.
Donc on fait la balance des points positifs et négatifs.
Les pays tropicaux ou chaud, je connais. Je connais leurs problèmes.
J'aime les climats tempérés. C'est aussi là que les choses progressent plus vite et mieux.
Regarde où cela marche en Europe. Au nord et pas au sud. Mais au sud, on chante plus avec le soleil.
La Wallonnie ne fait pas exception, elle a l'esprit sudiste.
Le CDH, un parti centriste?
Absolument pas. Un parti qui est prêt à manger à tous les râteliers pour régner et qui en plus est le petit successeur du PSC.
Le peuple flamand, je connais et j'apprécie pour son pragmatisme.
Le socialisme ne fonctionne vraiment que quand on en a les moyens, que quand ce qu'on produit dépasse ce que l'on consomme, pour en tirer un bénéfice.
Sinon on tire sur une ficelle qui se cassera toujours à un moment donné.
La Wallonie a eu ses jours heureux mais s'est reposé sur ses lauriers.
A Bruxelles, nous sommes des "half en half", des zinnekes. Le Nord et le Sud se retrouve chez nous à la croisée des chemins. C'est ça que j'aime.
Aucune peur du changement?
Bruxelles est un chantier en permanence dans tous les domaines.
Moi-même qui connait bien la ville, je vois parfois de semaine en semaine que rien n'est comme avant.
J'ai eu métier dans lequel si tu avais un esprit stabilisé sur des idées préconçues, tu régressais très vite.
Trois entités nationales, dis-tu.
Peut-être que cela peut marcher si Bruxelles devient comme la principauté de Monaco, comme le GD de Luxembourg.
Là où on a les moyens de faire les choses.
Où est-ce que les visiteurs viennent et connaissent?
A Bruxelles ou à Brugge. C'est par le bouche à oreille que cela se passe.
Amusant ce nom de "Messi". Cela ferait presque penser à cet autre avec un "e" à la fin.
Hasard, un très mauvais nom par contre.
Rien n'arrive avec le hasard seul.
Désolé, d'avoir été aussi long.
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
J'oubliais de dire.
J'aime beaucoup le tango et le flamenco.
J'aime ce côté un peu "brut" de la danse.
Je dois avoir du sang espagnol dans les veines.
Un tour en Argentine ne me déplairait pas.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
Mon ignorance du foot va plus loin encore: Je ne connais pas toutes les règles de ce jeu.
Ce qu'était un coup franc, un hors jeu, un corner, à peine, mais j'ignore toujours suite à quelle faute on donne une carte jaune ou une rouge.
Tous les sports d'équipe me sont souvent peu connu.
Incurable, je suis.
Cela ne m'étonne pas que Florent Pagny ait un hacienda en Argentine.
La Patagonie, cela doit être super.
Quant aux îles Malouines (je ne dit pas Falkland), cela doit être aussi à voir.
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
Le secret derrière le succès économique de la Belgique
Dans le New York Times, le lauréat du Prix Nobel d’Economie Paul Krugman propose une comparaison courte mais intéressante entre la Belgique et ses pays voisins, la France et les Pays-Bas. C’est peu dire que l'économie belge a surclassé ses voisines depuis le début de la crise.
« Comment ont-ils réussi cela ? » se demande l’économiste. Il pense que l'hypothèse la plus crédible est que le pays a bénéficié du fait qu'il n'avait pas de gouvernement, ce qui signifie qu'il n’a pas pu imposer de politique d’austérité. « Je dis ça comme ça », conclut Paul Krugman malicieusement.
Krugman illustre son propos par deux tableaux qu'il a conçus sur la base des données du FMI, montrant la croissance du PIB depuis 2007 (graphique 1), et le pourcentage de croissance du budget en proportion du PIB potentiel à la même époque. (Pour notre pays, on constate que ce ratio s’est réduit, ce qui signifie que les dépenses de l'Etat ont crû moins rapidement que le PIB en Belgique, contrairement aux deux autres pays).
Bien sûr, Krugman, n'est pas le premier à avoir fait ce rapprochement. Steen Jakobsen, l’économiste en chef de Saxo Bank, a déclaré lors de son dernier passage à Bruxelles qu'il cite partout dans le monde l'exemple de la Belgique, parce que notre pays a réussi à mettre tous ses indicateurs économiques en vert pendant les 541 jours – La période la plus longue pendant laquelle un pays a été dépourvu de gouvernement, selon le Livre Guinness des Records - qu’il a passés sans gouvernement.
Jakobsen a lui aussi recherché la cause de ce succès, mais il a conclu à une réduction des dépenses publiques, plutôt qu’à l’absence de poursuite d’une politique d’austérité proprement dite. En d'autres termes, lorsque les hommes politiques n’ont pas d'argent, ils ne peuvent pas le gaspiller ...
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-secret-derriere-le-succs-economique-de-la-belgique&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
Non, je ne partage pas l’avis d'un camarade pourtant, qui a tenté de remettre le foot qu’il n’aime pas à sa place, mais devait en même temps constater que les rues de France et de Navarre étaient vides ce vendredi sous le coup de 18 heures. Nier le caractère politique du foot, de la Coupe du Monde de foot, c’est ne pas avoir les yeux en face des trous. Gauche et Droite étaient réunies derrière le concept Nation pour jeter un sort à l’ogre allemand et c’est encore une fois raté. Tout au plus, après la lamentable prestation des Bleus en Afrique du Sud où elle s’était qualifiée suite à une immonde tricherie, puis ridiculisée aux yeux du monde par les conflits internes entre joueurs et entraîneur, est-elle revenue à sa juste place au panthéon du foot. Bravo, il était temps !
Je ne m’étendrai pas non plus sur la victoire obligatoire du Brésil qui, s’il ne l’emporte pas, risque de sombrer dans une situation de type vénézuélien où deux conceptions sociétales s’opposent même si – pour combien de temps encore ? le sang n’y a pas encore coulé. Seule l’anarchie y règne, ceci sans prendre parti, il est trop facile et réducteur de n’y voir que la faute de l’autre. Viva Brazil …s’il s’en sort par ce seul subterfuge !
J’ai en revanche beaucoup apprécié le texte du PC qui a rappelé, via trois exemples judicieusement choisis, le caractère indéniablement politique, non du foot en soi, mais de l’attitude de joueurs qui n’ont pas hésité à dépasser leur rôle d’amuseurs publics parce qu’ils avaient une position sociale et n’ont pas hésité à la mettre en avant au détriment de leur carrière. Paix à Socratès le philosophe à crampons. Rien à voir avec la photo du Che Guevara Football Club sensé ( ? ) enrichir l’article. J’eus de loin préféré l’exposition de quelques feuilles de salaire, que ce soit celui de Messi, de Benzema ou de dizaines, de centaines, de milliers d’autres. Ou alors quelques clichés propres à faire constater l’indécence crasse de ces fils du peuple qui s’achètent des Ferrari et paradent aux bras des plus belles poufiasses du monde en fumant des joints, n’est-ce pas Mrs Ribery et Nasri qui passez vos vacances forcées dans un palace dont le coût, disons hebdomadaire pour faire bonne mesure, excède la rémunération annuelle de 20% du peuple de France. Un oubli sans doute…
Rester objectif et l’écrire avec humour.
Non, mon propos portera sur tout à fait autre chose : la contradiction. Et lorsqu’on parle de contradictions, le nom d’un seul pays se détache de tous les autres. Le mien, la Belgique. Oh ! ce n’est pas en tant que supporter que j’aurais vraiment voulu la voir gagner… Moi le fier francophone qui défend en ces colonnes et ailleurs 45 % de sa population brimée par 55 % de compatriotes qui en font des sous-hommes, j’ai dû m’incliner devant une ferveur nationale tombée aux oubliettes, celle du pays qui n’existe plus non plus. J’ai eu chaud au cœur de constater que, même en Flandre où presque 50% des électeurs ont clairement choisi l’extrême-droite pour les représenter, il y avait, envers et contre tout un drapeau noir-jaune-rouge prévalant à tous les balcons.
Un rêve qui a pris fin hier par la grâce d’un bête ricochet tout en début de match. Un match où les Diables Rouges se sont fait enfoncer par un adversaire supérieur, mais qu’ils auraient parfaitement pu rejoindre au score durant une seconde mi-temps où ils ont tout donné. Là n’est pas mon propos. Ces 23 mercenaires du foot ( deux seulement jouent le championnat belge ) se sont battus pour sauver un emblème qu’ils étaient seuls à défendre : une Nation. En ce sens, leur football n’était QUE politique. Le méchant Bart De Wever, égérie d’un nationalisme outrancier que n‘oseraient même pas mettre en avant les Le Pen père et fille a dû rappeler à ses troupes leur devoir de ne pas soutenir ces 23 clowns qui s’obstinaient à démontrer l’inverse de sa mission destructrice, dont acte.
Un devoir dont la Flandre profonde s’est foutue comme de l’an 40.
Bart le Messi est heureux : la Belgique est dehors… Le rêve à dormir debout, celui d’un pays uni par Hazard malgré ses différences, a pris fin ce samedi chez d’anciens coupeurs de tête en Amazonie.
Adios la Belgium Kompany…
Tout contribue à rendre à nouveau le pays ingouvernable. Aucune conciliation n’est possible réunissant à la fois tendances politiques victorieuses et appartenance linguistique. Chacun ne veut que des mandats et des mandats rien que pour lui. Tous nos hommes politiques se trahissent à qui mieux mieux, se foutent de la population que leurs querelles de psychopathes imbéciles privent de deux emplois par heure, ce qui ne rentre pas dans leurs considérations. C’est Clochemerle version hard, la faillite du système proportionnel qui, bien qu’il soit démocratiquement le plus juste, démontre cruellement ses limites.
Nous voilà partis pour une aventure sans foi ni loi qui va mener le pays du compromis à l’autodestruction. Pour cette seule raison mais qui valait de loin toutes les autres, je suis triste que la Belgique n’ait pas gagné la Coupe du Monde…
Écrit par : AlainSapanhine | 06/07/2014
Bon résumé.
"Un devoir dont la Flandre profonde s’est foutue comme de l’an 40."
Il n'y a que cette phrase que je conteste.
J'ai été en région flamande.
Elle commence pas loin de chez moi.
Les drapeaux belges y étaient tout aussi présents.
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
Tu parles de la France.
Cela me permet d'introduire ce billet humoristique de Laurence Bibot.
http://www.rtbf.be/video/detail_cafe-serre-de-laurence-bibot-04-07-14?id=1940935
Amusant de voir l'espérance des interlocuteurs qui espéraient une finale France-Belgique
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
"Chers meilleurs supporters du monde,
Le 19 mai, lorsque nous nous sommes rassemblés pour notre premier entraînement préparatoire en vue de la Coupe du Monde, nous ne savions pas exactement à quoi nous attendre. Durant sept semaines, nous avons vécu ensemble et nous avons tout donné pour représenter notre pays et nos supporters de la meilleure façon qu’il soit au plus haut échelon du football mondial.
Malgré le fait que nous étions l’une des équipes les plus jeunes, nous pouvons aujourd’hui être très fiers d’avoir fait de notre pays l’une des huit meilleures nations footballistiques au monde.
Bien évidemment, nous vous avons aussi suivi en Belgique et pour être honnêtes, votre soutien et votre enthousiasme ont été de classe mondiale ! Les chiffres d’audience, les grand-places, les salles de sport… Cela a réellement été fantastique de voir à quel point vous avez vécu ce Mondial avec passion et nous pouvons vous assurer que votre soutien nous a énormément touchés ici !
Nous tenons à vous remercier du fond du cœur pour vos milliers de tweets, de messages sur Facebook et de cartes postales, pour vos nuits blanches ainsi que pour vos cris de guerre et vos larmes de joie.
Un grand merci aussi à tous nos supporters qui ont effectué le voyage jusqu’au Brésil et qui ont vécu cette expérience inoubliable avec nous. Votre présence n’est pas passée inaperçue et nous a aussi permis de nous surpasser. À chaque fois que nous avons entendu les chants « Tous ensemble » résonner dans les stades, nous avons tous eu la chair de poule.
Nous sommes peut-être encore jeunes, mais nous sommes ambitieux. Nous avions vraiment espéré faire partie des quatre meilleures nations du monde pour prendre part à la grande ou à la petite finale. Voilà pourquoi nous sommes partagés entre un sentiment de fierté et une grande déception. Nous étions tellement près d’atteindre notre but…
Maintenant, il est temps pour nous de rentrer chez nous. Nous quitterons le Brésil ce dimanche soir, fatigués, mais la tête haute et en étant tout de même heureux de revoir nos familles lundi.
C’est avec un grand plaisir que nous vous invitons d’ores et déjà à notre deuxième journée des supporters officielle, lors de laquelle nous aurons le temps de fêter avec vous les deux dernières années écoulées. Les détails à ce sujet seront divulgués prochainement.
Le Mondial brésilien s’arrête aujourd’hui pour nous, mais nous pouvons être très fiers de l’ensemble de notre campagne. Et nous pouvons aussi déjà rêver d’un prochain grand tournoi car nous avons pour objectif d’être qualifiés pour tous les grands tournois à venir.
De la sorte, nous pourrons encore vous offrir de nombreux moments inoubliables. Nous espérons vous revoir tous en septembre pour clôturer un superbe chapitre et en entamer un nouveau ensemble.
Nous manquons de mots pour vous remercier et pouvons juste dire que pour nous, vous êtes les meilleurs supporters du monde.
Tous ensemble !
Les Diables Rouges"
Le message politique le plus clair que 23 Belges rentrés dans le rang adressent à tous ceux qui se sont identifiés à eux.
Écrit par : AlainSapanhine | 06/07/2014
Voici l'entretien de Marc Wilmots après le match
http://www.rtbf.be/video/detail_entretien-avec-marc-wilmots-apres-argentine-belgique?id=1941308
Il ne veut pas qu'on accueille les Diables Rouges demain à l'aéroport.
Pour lui, on aurait fêté si cela avait été un retour après une demi-finale.
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
Une autre opinion:
Faites du foot, pas la guerre
http://www.lesoir.be/592341/article/bresil-2014/2014-07-06/faites-du-foot-pas-guerre-cette-hysterie-collective-fait-peur
Écrit par : L'enfoiré | 06/07/2014
C'est bien ce que je disais : les Flamands n'ont absolument pas suivi l'ordre de leur Führer et se sont mis à sortir leur drapeau belge comme si la menace fasciste n'avait jamais existé.
Écrit par : alainsapanhine | 07/07/2014
Mais qu'est-ce qui s'est passé au Brésil?
http://www.lesoir.be/594656/article/bresil-2014/2014-07-09/plus-grande-honte-l-histoire-selon-presse-bresilienne
Le commentaire qu'on y lit est assez éloquent:
Triste Brésil. La leçon, non footballistique mais politique est à retenir par tout un chacun, là-bas comme ici. Le sport-système ne peut mettre en sourdine les revendications sociales d'un pays. Les " « Dilma va te faire en… ! » qui résonnaient dans les tribunes risquent bien de peser lourd dans les prochaines élections et ce sera encore la droite qui tirera les marrons du feu d'un spectacle qui n'a pourtant rapporté qu'aux mieux-nantis.
Ici aussi, nos couleurs nationales paraderont moins ce 21 juillet et les divisions politiques et communautaires ne manqueront pas pour oublier la fête. Après les jeux, il faudra se battre pour le pain! A la belle solidarité festive succédera la compétitivité économique dans laquelle chacun voudra protéger son score individuel en oubliant que la victoire est toujours collective.
Non, vraiment ce mundial ne me convaincra pas que ce sport populaire puisse contribuer à une quelconque élévation sociale d'un pays. Il demeure pour moi un piège à cons posé par un système qui veut endormir le peuple en lui offrant un opium de rêve vendu très cher et au profit des quelques bénéficiaires organisateurs de ce non-événement!
Écrit par : L'enfoiré | 09/07/2014
Mais comme tout se termine par de l'humour,
Voici la version du Flamand, Bert Kruisman
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre-de-bert-kruismans?id=8309970&eid=5017893
et celle du Wallon, Bruno Coppens
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre-de-bruno-coppens?id=8310703&eid=5017893#audios
Écrit par : L'enfoiré | 09/07/2014
C'est la fête régionale flamande
Le mot d'ordre de Kris Peeters est « Faire plus avec moins sera la devise des cinq prochaines années »
« Une Flandre autonome n’est pas une Flandre qui se replie sur elle-même, ce serait une terrible erreur à l’heure où le monde est toujours plus international. Au contraire, elle doit être pionnière. Nous avons notre capitale que nous ne laisserons jamais tomber. Nous avons nos représentants culturels et académiques qui vont à la conquête du monde. Nous avons des entrepreneurs innovateurs qui assurent l’avenir de notre économie.
Plus adulte et autonome la Flandre devient, plus adultes deviendront aussi les relations avec les autres niveaux de pouvoir .
Les prochaines années constituent un moment-charnière. Elles décideront de la place que prendra la Flandre en Europe et dans le monde »
http://www.lesoir.be/596605/article/actualite/belgique/2014-07-11/fete-communaute-flamande-faire-plus-avec-moins-dit-kris-peeters
Écrit par : L'enfoiré | 11/07/2014
Restons souple et légère...
Une nouvelle devise?
Écrit par : L'enfoiré | 11/07/2014
Et puis, après le positif, il y a le négatif.
Les choses qu'on aurait mieux fait de ne pas voir lors du Mondial
1. La morsure de Suarez.
2. Les contestations sociales.
3. L’élimination de la Belgique.
4. Le cirque de Tim Krul.
5. La blessure de Neymar.
6. Le ramdam autour d’Axelle Despiegelaere.
7. L’effondrement de l’Espagne et l’Italie.
8. Le football asiatique et africain.
9. Café Brazil.
10. Le coup-franc foireux des Allemands. Face à l’Algérie,
http://www.lesoir.be/597544/article/bresil-2014/2014-07-12/dix-choses-qu-on-aurait-aime-ne-pas-voir-durant-ce-mondial
Écrit par : L'enfoiré | 12/07/2014
Et puis il y a Jules Gheude
Pour l’essayiste Jules Gheude, «la scission de la Belgique apparaît de plus en plus inéluctable»
Sur le site du Figaro, l’écrivain belge explique aux Français pourquoi la Belgique va finir par se scinder.
Dans une tribune publiée sur le site du figaro, l’essayiste politique belge Jules Gheude fait un rapide résumé de la situation politique de notre pays. Il explique que les Français estiment que la disparition de la Belgique est impensable, car « elle est un Etat, et donc forcément une Nation ». Toutefois, l’auteur met en garde ses lecteurs français face à cette croyance : « la réalité est toutefois bien différente ».
Il pointe notamment le rôle joué par Bart De Wever. Selon Jules Gheude, le président de la N-VA « agit toutefois en parfait pragmatique. Il ne veut pas brusquer les choses via un processus révolutionnaire qui risquerait d’être mal perçu sur la scène internationale. Il opte donc pour la stratégie prudente du pas à pas, convaincu que le tissu belge finira par tomber en lambeaux ».
« Les francophones s’accrochent avec l’énergie du désespoir »
Puis l’essayiste arrive au cœur de sa thèse en rappelant l’épisode du fameux « Bye-bye Belgium » de la RTBF et d’écrire qu’« aujourd’hui, force est de constater que la fiction a largement rejoint la réalité. » Selon lui, « la scission apparaît de plus en plus inéluctable, mais les responsables francophones se refusent à l’admettre. Ils s’accrochent avec l’énergie du désespoir à cette Belgique que l’ancien Premier ministre démocrate-flamand Yves Leterme a lui-même qualifiée d’accident de l’histoire et qui, selon l’ancien président des libéraux flamands, Karel De Gucht, est condamnée à disparaître à terme, à s’évaporer. »
http://www.lesoir.be/616/article/actualite/belgique/2014-08-04/pour-l-essayiste-jules-gheude-scission-belgique-apparait-plus-en-plus-ineluctabl
qui voudrait laisser une trace de son passage dans l'histoire
Écrit par : L'enfoiré | 04/08/2014
Jules Gheude remettait cela dans un article "Un rattachement en douceur de la Wallonie à la France".
Il ne parle pas de Bruxelles. L'esprit bruxellois n'y comprendrait rien. "Non seulement la Wallonie ne devrait pas affronter les scénario infernal du refinancement de la dette à des taux usuraires, mais son déficit se marginaliserait à l'échelle de la France. Et l'impact sur la dette et les besoins de financement de la République seraient mineurs et tout à fait tolérables", disait-il.
Le problème, c'est qu'il ne dit pas tout. Puis il doit avoir un terrible problème avec l'arithmétique.
( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2008/06/25/ne-m-appelez-jamais-plus-france.html )
Écrit par : L'enfoiré | 12/08/2014
Pour le retour des cafés serrés, Bert Kruysman qui fait un flash back
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre-de-bert-kruismans?id=8345074&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 01/09/2014
La comparaison entre la Belgique et la France vu par le belge Jorion mais qui vit en France
http://www.pauljorion.com/blog/2014/09/25/le-temps-quil-fait-le-26-septembre-2014/
...ce contraste qui existe en ce moment entre la Franc et la Belgique, un mot vient du vocabulaire de la psychiatrie, « catatonie ». une forme de schizophrénie caractérisée par des périodes de passivité et de négativisme alternant avec des excitations soudaines. »
La Belgique et la France sont des pays limitrophes. La Belgique a connu, il n’y a pas tellement longtemps, une période extrêmement longue de plus d’un an d’absence de gouvernement. Elle se retrouve à nouveau dans une situation de ce type-là, et ce qui est en train de se dessiner comme combinaison, c’est une combinaison véritablement de droite entre des partis nationalistes, des partis néo-libéraux et libéraux pour faire une coalition. Mais ce qui est remarquable, c’est ce qu’on entend dire sur les tractations qui ont lieu en ce moment, et en particulier qu’il est question en Belgique de taxer bien davantage le capital que ce n’est le cas aujourd’hui. Alors, venant d’un gouvernement qui sera un gouvernement de droite dure, c’est relativement surprenant, si ce n’est que ça reflète peut-être un certain réalisme par rapport aux situations dans lesquelles nous sommes. Une étude récente a montré que pour ce qui est de la concentration de la richesse en Belgique, et malgré cette taxation très importante du travail par rapport au capital, la Belgique est un des pays où la concentration de la richesse est la moins marquée. Pourquoi ? Parce que l’Etat-Providence est toujours là, et que même quand un gouvernement de droite se met en place, il sait qu’il s’agit de quelque chose qu’on ne peut pas remettre aussi facilement en question en Belgique comme ce serait par exemple le cas en France, où la question est posée, et où les syndicats patronaux ne se sentent plus exigent des milliards, des dizaines de milliards d’exonérations, la suppression de jours de congé, et ainsi de suite.
Mais dans ce contraste entre ces deux pays que je connais bien… Catatonie, parce que les Français ne se rendent pas compte à quel point leur pays est plongé en ce moment dans cette « forme de passivité et de négativisme qui alterne avec des périodes d’excitation soudaine », excitation soudaine avec un deuxième gouvernement Valls, enfin il y a un certain nombre de scandales qui éclatent, mais par rapport à cela, tout cela se situe dans un contexte qui est un contexte d’une sorte de paralysie négativiste où on ne sait pas ce qui va se passer et oů on n’a pas envie, en fait, d’en entendre parler. À quoi bon ? Pourquoi en parler ?
- Mais qu’est-ce que vous faites en ce moment ? » - Ben on attend la Troïka. »
En général, les gens qui souffrent de schizophrénie, ne peuvent pas faire grand-chose à ce sujet-là, mais ceux qui s’y trouvent pour des raisons passagères et qui ont la possibilité de rebondir, il faut qu’ils le sachent, qu’on peut faire autre chose, ne serait-ce que parce que dans un pays voisin, limitrophe, dont la constitution sociologique, politique, il y a moyen, même dans une perspective de droite, d’envisager de faire des choses comme il faudrait.
Écrit par : l'enfoire | 26/09/2014
Ca y est c'est fait, le gouvernement au niveau fédéral, a signé un accord.
On ne sait si c'est un gouvernement kamikaze ou une suédoise.
On connait le premier ministre, Charles Michel, et quelques points qui font partie.
La pension à 67 ans en 2030 (mon âge actuellement). Mais 2030, c'est dans 16 ans.
Combien de gouvernements y aura-t-il avant cela?
Un saut d'index... alors que l'index est en basse forme dans une phase de récession. La prochaine indexation, c'est pas demain la veille.
Une pilule amère pour la gauche parce que comme ils l'ont compté en moyenne cela fait plus de 20.000 euros sur une carrière complète.
'Un gouvernement de redressement économique' dit Bart Dewever.
La NVA est à bord, mais n'a pas obtenu une révision de l'article 195 de la Constitution 5 http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Article_195_de_la_Constitution_belge °qui aurait pu créer cette confédération chère à leur coeur.
http://www.lesoir.be/673084/article/actualite/belgique/elections-2014/federales/2014-10-07/suedoise-boucle-l-accord-gouvernement-charles-michel-premi
Tout le monde a le sourire. Bart, lui, n'a pas le sens de l'humour donc il reste fidèle à lui-même
Écrit par : L'enfoiré | 07/10/2014
Ce que Thomas a traduit par une attaque à gagner au cm2 par cm2 pour relayer à Di Rupo:
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig?id=8372130&eid=5017893
traduit en faisant travailler les vieux... jusqu'à la dernière minute:
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig?id=8372942&eid=5017893
et que Laurence a surenchéri en mêlant les évêques avec John Galiano...
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre-de-laurence-bibot?id=8373740&eid=5017893
et qu, en finale, Alex a tourné en à qui perd gagne
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre-d-alex-vizorek?id=8374661&eid=5017893
Mais n'oublions pas le flamand de l'équipe avec Bert qui montre le musée des horreursavec son conservateur en chef anversois avec les leviers du pouvoir dans une vendeta V...
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre-de-bert-kruismans?id=8376732&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 08/10/2014
Les mesures clés de la suédoise
1. Réductions de dépenses
Les partis de la suédoise se sont accordés sur un retour à l’équilibre en 2018. L’effort est évalué, au total, entre 11 et 12 milliards d’euros. La clé de répartition oscille dans les fourchettes suivantes (et selon les sources) : 70 % en réductions de dépenses, 30 % en recettes – 72/28 voire 75/25. Au total, le gouvernement Michel va réduire les dépenses de quelque 8 milliards.
Parmi les économies, les négociateurs insistent beaucoup sur le dégraissage de l’appareil de l’Etat. En clair, les départements vont devoir faire ceinture, via, notamment, une réduction du nombre de fonctionnaires (on évoque même l’idée de pouvoir recourir à des contractuels, pour des besoins spécifiques), ou encore une « meilleure efficacité ». Par ailleurs, le gouvernement fédéral taxera les intercommunales, qui échappaient jusqu’ici à l’impôt des sociétés (une vieille demande du MR).
2. Baisses de charges
C’est l’une des mesures phares de la coalition suédoise : des réductions de charges pour un total de 3,5 milliards. Ce qui, dans les faits, équivaut à une réduction de la taxation des entreprises (de 33 à environ 25 %). Pour arriver à ce montant impressionnant, deux mesures ont été décidées. D’une part le saut d’index qui représente, pour les entreprises, 2,5 milliards d’économies. S’y ajoutera une réduction du précompte pour les entreprises, qui devrait, elle, leur rapporter 1 milliard sur la législature.
3.Soutien au pouvoir d’achat
La suédoise promet également de dégager un milliard pour soutenir le pouvoir d’achat des travailleurs. Concrètement, une grande réforme fiscale est envisagée, avec une suppression du taux de 30 %. Mais cette réforme de la fiscalité n’interviendra pas immédiatement, même si elle est promise pour cette législature. Les travailleurs ne devront toutefois pas attendre pour bénéficier d’un soutien à leur pouvoir d’achat. Il passera par le relèvement du plafond pour les frais professionnels forfaitaires. Concrètement, cela devrait rapporter 250 euros par travailleur par an.
4. Taxation du patrimoine
Dans la foulée de la loi du 30 juillet 2013 sur l’obligation de déclaration de structures patrimoniales détenues à l’étranger, un avant-projet a été pondu sur la taxation des structures patrimoniales. Quelque 69 structures étaient dans le collimateur, des BVI panaméennes aux plus classiques trusts et autres fondations de type luxembourgeois (SPF) ou du Liechtenstein, lesquelles, très souvent, masquent le nom du bénéficiaire réel du patrimoine. La liste de ces pays à fiscalité « peu élevée » ou nulle qui seront dans le viseur du fisc est publiée par arrêté royal. Cet avant-projet de loi, assez mal ficelé semble-t-il, n’a jamais été déposé au Parlement. Mais il a retrouvé une nouvelle vie avec l’arrivée de la suédoise, nous confirme l’un des partis coalisés. En clair, les revenus (intérêts et dividendes) de ces structures seront taxés à des taux assez classiques de 15 ou 25 % suivant la nature des revenus engrangés. La suédoise table sur quelques dizaines de millions d’euros de recettes fiscales. Petite bizarrerie du projet : la mention d’une taxation à 33 % au titre des revenus divers des montants « sortis » d’une structure patrimoniale et cédés à un enfant par exemple… Nom de code : taxe de transparence.
Par ailleurs, trois autres mesures visant les patrimoines vont être prises. La première vise la taxe sur les opérations de Bourse (TOB), qui est due sur un certain nombre d’achats ou de ventes de titres. Il ne s’agirait pas de relever le montant du prélèvement en tant que tel mais bien d’augmenter les plafonds au-dessus desquels il n’y a plus aucun prélèvement. Pour les actions et obligations, ces maxima sont aujourd’hui de 740 euros et 650 euros respectivement. Le relèvement des plafonds devrait rapporter 40 millions d’euros. Autre mesure importante prise par la future suédoise : la réforme du mode de taxation anticipé sur le troisième pilier des pensions, celui des produits d’épargne financés de manière individuelle. Les contrats d’assurance épargne-pension ou fonds d’épargne-pension sont déjà aujourd’hui soumis à taxation, de manière anticipée, à hauteur de 10 %. L’idée serait de percevoir plus, plus rapidement. Le secteur bancaire sera lui aussi mis à contribution. Déjà soumis à la taxe d’abonnement, qui est calculée sur les dépôts d’épargne couverts par la protection des dépôts, le secteur verra son ardoise alourdie. Depuis 2007, la taxe d’abonnement est 0,07 % ; les fonds et sicav sont eux aussi soumis à cette fameuse taxe d’abonnement. Pas question, en revanche, de taxe sur la spéculation boursière, ni sur les plus-values.
5.Augmentation de la TVA et des accises
Le gouvernement « suédoise » escompte 200 millions supplémentaires en provenance de la TVA. Concrètement, il est question « d’harmoniser certains taux » en matière de chirurgie esthétique, une idée défendue par le CD&V pendant toute la campagne. Les quatre partis de la coalition tablent par ailleurs sur des recettes supplémentaires dues au fait que, d’ici deux ans, le taux réduit pour la rénovation des habitations vaudra pour les biens de plus de dix ans (au lieu de cinq ans actuellement). Par ailleurs, les accises seront relevées sur le diesel, et sur l’alcool (à l’exception de la bière).
6.Saut d’index « social »
Le gouvernement a donc retenu le saut d’index mais, insistent les négociateurs, il est « social ». Lisez qu’un milliard sera dégagé, via l’enveloppe « bien-être », pour revaloriser les petites pensions et les allocations les plus basses.
7.Arco
Tous les négociateurs assurent qu’une solution a été trouvée pour Arco. Selon Bart De Wever, interrogé à Terzake, les coopérateurs d’Arco seraient remboursés à hauteur de 40 %. Un effort de 600 millions, qui serait réparti entre l’Etat, Belfius et le mouvement ouvrier chrétien. Par rapport à la mise initiale des coopérateurs, de quelque 700 millions d’euros, le taux de récupération sera donc légèrement supérieur à 80 %. En revanche, par rapport au montant de la capitalisation, de 1,49 milliard d’euros, le taux descend aux alentours de 40 %, conformément à ce que Bart De Wever prétend.
8.Emploi et pensions
Les négociateurs de la suédoise ont également bouclé, ce mardi, les grandes réformes structurelles, en matière socio-économiques. En clair, les chapitres Pensions, Emploi et Soins de santé.
En matière d’emploi, les négociateurs se sont donc accordés sur un saut d’index « intelligent ». « Mais on ne touche pas au mécanisme d’indexation automatique des salaires », insistent-ils. Les négociateurs entendent en revanche poursuivre la réduction du handicap salarial par rapport à nos pays voisins. Via, donc, la loi de 1996 qui régit la norme salariale.
L’accord prévoit un grand plan de création d’emplois, à négocier en lien avec les entités fédérées. L’accent sera mis sur les réductions de charge, la formation continuée, l’expérience professionnelle, la lutte contre le chômage des jeunes, l’emploi pour les groupes-cibles, la diversification et l’allongement des carrières.
Le rôle « majeur » de la concertation sociale est par ailleurs souligné. Il est encore question de simplifier et moderniser la réglementation sur le travail, et de mettre sur pied un nouveau modèle de carrière (notamment via l’annualisation du temps de travail, permettant davantage de flexibilité). Il y aurait par ailleurs un accord sur l’extension du nombre d’heures supplémentaires autorisées dans le secteur horeca (360 heures au lieu de 180). L’accord insiste encore sur la volonté d’encourager l’intégration sur le marché du travail des personnes ayant un parcours de migration ou un handicap. L’idée émise par la N-VA d’instaurer un salaire minimum pour les jeunes n’a pas été retenue.
La pension à 67 ans. Pour une surprise, c’est une surprise. Pas une fois, les négociateurs n’avaient évoqué un report de l’âgé légal de la retraite. Cela ne figurait du reste dans aucun des quatre programmes de parti. Et pourtant, c’est fait. L’âgé légal de la retraite passera à 66 ans en 2025, 67 ans en 2030. Les retraites anticipées ne seront possibles qu’à partir de 63 ans. Un régime transitoire a été négocié pour les personnes qui doivent prendre leur pension anticipée en 2016 ou 2017, mais les détails précis ne sont pas encore connus. Des dispositions spécifiques seront prises pour les policiers. Le deuxième pilier de pensions (assurance complémentaire via les entreprises) sera élargi. Pour les pensionnés, il y aura aussi la suppression totale des limites de travail autorisé.
9. Chômage
Sur ce plan, l’accord de gouvernement est surtout marqué… par les éléments qu’il ne reprend pas ! Ainsi, pas touche aux allocations de chômage ! A savoir : pas de limitation des allocations de chômage dans le temps, pas de renforcement de la dégressivité de ces allocations (en clair, on ne va pas au-delà des mesures prises par le gouvernement précédent).
Pas question, non plus, de contrôler les revenus des chômeurs préalablement à l’octroi d’allocations. En revanche, l’accord prévoit bel et bien un service à la communauté, encadré. On parle de deux demi-journées, pour les chômeurs de longue durée, afin de faciliter la réintégration des demandeurs d’emploi sur le marché du travail.
10.Soins de santé
Le chapitre des soins de santé prévoit plusieurs grands projets, étalés à l’horizon de la législature. Il est d’abord prévu une ambitieuse réforme du financement des hôpitaux, largement inspirée du « road map » (recommandations) émis par le Centre d’expertise fédéral (KCE). Un point à négocier, une fois le gouvernement formé, avec tous les acteurs concernés : les patients, les mutuelles… Il est notamment question, dans ce chapitre, de veiller à ce que les patients aient une facture plus claire, plus lisible.
D’ici 2019, chaque Belge devra avoir un dossier électronique, reprenant l’ensemble de ses données médicales. Objectif : permettre une meilleure information du patient, et de tous les dispensateurs de soins chez qui il se rend. Ce dossier devrait également permettre d’encourager le maintien à domicile, le plus longtemps possible, des personnes âgées, en facilitant la communication entre prestataires de soins.
Il est également question d’alléger la charge administrative qui pèse sur le corps médical.
Enfin, dernier point important : le gouvernement suédois a élaboré un plan en matière de traitement psychique. A l’heure actuelle, aucun remboursement n’est prévu pour ce faire. Le gouvernement entend développer un programme en la matière, là aussi en collaboration avec les différents acteurs et les mutualités. Objectif : à terme, permettre le remboursement de consultations psychiques (les visites chez les psychologues ou psychothérapeutes, moyennant un passage préalable chez les médecins généralistes. Une manière, disent les négociateurs, d’adapter les soins aux réalités du 21e siècle. Et l’espoir, par ailleurs, que la consommation de médicaments soignant les maladies psychiques (très élevé en Belgique) diminue.
http://www.lesoir.be/674112/article/actualite/belgique/elections-2014/federales/2014-10-07/10-mesures-cles-suedoise
Écrit par : L'enfoiré | 08/10/2014
Ce qu'en disent les autres pays d'Europe de notre coalition inédite
http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-29310-Coalition-inedite-en-Belgique.htm
Écrit par : L'enfoiré | 12/10/2014
Ce matin, l'acteur en direct sur la Première était Siegfried Bracke de la NVA
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_l-acteur-en-direct-siegfried-bracke?id=8393337&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 04/11/2014
Le miracle suisse?
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_les-dossiers-d-ecomatin-le-miracle-suisse?id=8443322&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 24/11/2014
Comprendre en quoi ce gouvernement est "atypique": est-ce la fin du compromis à la belge?
En cette journée de contestation syndicale, on le voit le dialogue est rompu entre les syndicats, les patrons et le gouvernement.
En tous cas, il est mis en difficulté ce fameux compromis à la belge. Mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions. Parce que l’on se trouve face à un gouvernement atypique, en regard de l’histoire de la politique belge, depuis la seconde guerre mondiale. Un gouvernement qui penche clairement d’un seul côté, vers la droite, vers la tendance libérale. Or par le passé, la Belgique a toujours, ou presque, connu des gouvernements de coalition soit à gauche, soit à droite mais avec les partis centristes pour équilibrer l’échiquier politique. Dire que le compromis à la belge est en train de disparaître, c’est préjuger des prochaines élections législatives de 2019. C’est croire qu’une coalition plus traditionnelle n’est plus possible.
Donc on devrait plutôt dire que ce compromis est entre parenthèse.
Oui, et c’est vrai qu’à l’heure actuelle, la négociation est en difficulté. Même si l’on ne peut dire objectivement qu’il n’y a plus d’espace de discussion. C’est vrai que les syndicats disent ne plus être entendu par le gouvernement. Gouvernement et patrons qui accusent les syndicats, surtout du sud du pays, de vouloir tout régler dans la rue. Pour le politologue de l’Umons, Pierre Vercauteren, c’est parce que l’on tarde toujours à retrouver le chemin de la croissance économique, créatrice d’emplois et de richesses.
Le gouvernement a donc ses propres solutions et entend les imposer dans un agenda très marqué. Et pour cela, il touche à ce que les partenaires, les syndicats considéraient comme des acquis sociaux tels que les pensions ou l’index des salaires. Autre explication à ce climat très tendu, la perte pour un syndicat comme la FGTB d’un de ses relais privilégiés. Le parti socialiste étant pour trois ans encore dans l’opposition au Fédéral.
http://www.msn.com/fr-be/actualite/national/90-secondes-pour-comprendre-en-quoi-ce-gouvernement-est-atypique-est-ce-la-fin-du-compromis-%c3%a0-la-belge/ar-BBtFWQ1?ocid=spartandhp
Écrit par : L'enfoiré | 31/05/2016
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