De la démocratie représentative à la démocratie participative (01/04/2016)

0.jpgDe la démocratie représentative, nous sommes passés à la démocratie participative et cela génère très souvent des conflits idéologiques de haut en bas de la chaîne sociale. 

J'avais écrit dans l'article précédent, "Résilience du 22 mars 2016" que j'allais revenir sur ce débat "métaphysique" auquel j'avais assisté lors de l'Assemblée Générale au soir du 21 mars avec ses mots: 

"Ce fut une bataille de chiffonniers, loin de l'esprit de père de famille qui devrait prôner pour relativiser des événements même forts quitte à rectifier le tir si cela se justifiait". 

...

J'ai voulu ébaucher ce sujet-ci bien avant les attentats suite à un ressenti de l'évolution démocratique dans laquelle nous nous engagions: la démocratie participative

Un immeuble en copropriété est un microcosme très proche de ce qu'on pourrait découvrir à une autre échelle de politique générale. 

Ce fut une bataille de chiffonniers, disais-je, samedi dernier.

En l'occurrence, ce n'était ni djihadisme ni hooliganisme qui ne sont que les deux faces d'une même pièce.  

Ici, c'était plutôt BCBG, Bon Cœur Bonne Gueule, loin d'un esprit constructif pour l'avenir sans relativiser les événements dit "stratégiques". 

Ne lave-t-on pas plus blanc, son linge sale en famille... 

Une opposition naît souvent sous forme de choc de personnalités, de potentiels et de manque de volontariats. 

Comme en politique, avant les élections et l'AG, il y a la prospection de partisans, de candidats à la résistance ou de soutien en petits groupes dont les leaders questionnent les autres sur ce qu'ils pensent de ce qui s'est passé dans l'année, s'ils sont contents, si cela ne les irritent pas trop.

Il n'y a pas encore de billets distribués avec les mentions "OUI" et "NON".

Ce sont des rencontres "informelles", "démocratiques" de rue ou de parking tout à fait "fortuites", réduites à leur plus simple expression. 

Bien sûr, cela ne passe pas encore sur radio "Vivacité".

On rassemble les procurations des personnes qui ne peuvent pas être présentes pendant l'opération de "nettoyage de printemps".  

Evidemment, cela fait un peu penser à une droite et à une gauche tout en gardant un œil sur ceux qui pourraient devenir les extrémistes des deux bords sous la manche, au cas où.

Le jour de l'AG, procurations comprises, on est arrive au quota des 60% de présents.

Parmi les présents, on peut compter sur une une minorité "guerrière" et soi-disant (r)évolutionnaire de 10% maximum, pas de "djihadistes" qui se font entendre, mais tout de même un peu.

Une majorité presque silencieuse de 80%, 5% d'indécis de sans opinions et 5% qui s'en foutent et pensent à ce qu'ils ont dû raté à la télé pour venir, sont là pour meubler la salle dans une église désacralisée.  

Avoir les moyens de sa politique ou une politique en fonction de ses moyens ne se retrouve jamais dans le bénévolat et les idées généreuses.

Tout est comptabilisé, même les sarcasmes.

Ici, il y a pourtant une exception: ceux qui sont à la barre, impliqués dans le processus de maintenance comme co-habitants.

D'après la nouvelle loi, seul le syndic externe est considéré comme hors jeu.

Il a tous les pouvoirs officiels puisqu'il est payé pour cela. 

Les gestionnaires internes, en principe contrôleurs, ne sont plus que des ministrables sans pouvoirs de décision et donc, sans portefeuille, qui n'auraient même plus l'obligation de contrôler la comptabilité. L'AG est souveraine.

Les législateurs ont de ses surprises sur prises, que les "actings" ne connaissent pas. 

Avant d'écrire cette partie de l'article, j'ai réécouté l'enregistrement que j'avais collationné lors de cette AG. 

Et vous savez pas quoi, en fermant les yeux et en repensant aux scènes, je me suis retrouvé au théâtre avec des premiers rôles, des seconds rôles et des spectateurs.

Comme Grand Corps Malade de ce slam: Au Théâtre:

Le genre de démocratie participative dont j'ai eu le spectacle en tant que membre de conseil interne, s'est terminé dans un jeu de dupes.

Aucun progrès.

Rien ne s'est décidé ou au mieux s'est retrouvé à la marge de ce qu'il aurait fallu faire. 

Ne rien décider, c'est aussi décider, allez-vous dire et vous aurez raison.

Il vaut mieux être bien informé des tenants et des aboutissants que mal entouré avant de décider. 

Mais, pour ceux qui gardait le cap qui avaient tout préparé pour prendre des décisions judicieuses, avec doigté, persévérance et tolérance, cela faisait de la déception en sacré douche écossaise et penser être devenu des fantoches.

La résilience, le sujet de l'article précédent, fait partie du passé avec la recherche de compromis sans compromissions. Mais, là, c'était une question de vie ou de mort.

Dans le cas de cette AG, il est à signaler qu'il y a eu une première: la présence d'une avocate à la défense de la partie adverse du conseil de gérance qui n'avait pas respecté un temps minimum pour l'avertir.

D'emblée, elle a voulu plaidoyer pour "informer" l'assemblée de "ses bons droits".

Ce qu'elle semblait ignorer, c'est que non mandatée par sa cliente de manière officielle, elle n'avait aucune autorité pour prendre la parole. Ses tentatives d'interventions vont d'ailleurs se raccourcir en cours de séance.

L'usure du temps, probablement. 

Il y a des choses que l'on ne peut glisser sur la bosse de son indifférence ou de son ignorance.

Si vous ne le savez pas, les lois doivent avoir des failles et pouvoir être interprétées par un avocat sinon à quoi servirait-il.

Tard dans la soirée, notre comité de gestion interne a jeté l'éponge, tous démissionnaires et sans candidats pour remplacer les généreux donateurs de leur temps passé.

La gestion de l'immeuble se retrouve donc, en toute logique, en affaires courantes dans l'attente d'une décision sur la décision du procès intenté en justice. A la base de ce procès, une attaque avec mots "fleuris" contre la gérance et une volonté d'annuler toutes les décisions de l'AG précédente. AG qui a pourtant été, validée et accepté par la majorité.

Ombudsman de coutume, sans énervement, je n'ai eu qu'à pousser légèrement ma voix au niveau 4 de l'OCAM, marquant l'imminence des risques et signifier le ras-le-bol des luttes intestines et claniques dont j'avais eu quelques expériences après plus de 20 ans de loyaux services à titre bénévole. 

Généralement silencieux dans ce genre de réunion, cela veut dire que quand je prends la parole, cela ne sert à rien de me tester en me coupant la parole puisque les autres orifices de ma tête sont court-circuités.

Comprendre que la population veut s'émanciper et passer de la gestion représentative à celle de la gestion participative, n'est pas un problème en soi mais il faut en connaître certains paramètres d'entrée de jeu.

Mais de là à recréer l'atmosphère du Bataclan, il y avait de la marge.

Le "je sais rien, mais je dirais tout", c'est pas mon truc ni à poil ni en plumes.

...

Élargissons ce changement de démocratie participative

0.jpgDans une société libérale, les décisions se prennent par des réformes qui ne peuvent pas prendre plus de temps et d'efforts qu'ils ne coûteraient si on ne les avait pas appliquées.  

Le principe de base, c'est qu'il faut que la "vox populi" détienne la bonne information brute et non manipulée, pour émettre un avis.

J'ai l'habitude de participer dans des forums de discussions si ce n'est pas vraiment sous "Fakebook" ou de Tweets.

Pour les sites de forums, par la publicité qu'ils y insèrent, c'est le moyen qu'ils ont de rémunérer la gratuité qu'ils offrent à leurs rédacteurs et commentateurs.

Donc, plus il y en a, mieux c'est.

Les trolls et les propagandistes font aussi de la partie d'un autre jeu de dupe.

Même principe dans les médias officiels qui eux offrent la paroles à de soi-disant experts.

La vérité n'existe pas.

Elle est toujours interprétée et consolidée par des ténors.

Pour le citoyen lambda, se forger une opinion dans un magma d'interprétations devient un jeu d'équilibristes.

Le café serré de Thomas Gunzig venait bien à propos pour expliquer quelques différences d'appréciations: podcast.

Celui de Guillermo Guizi, du terroriste,  détournait l'attention avec le pirate amateur égyptien qui avait détourné un avion par amour, m'a encore fait plus sourire: podcast

 

L'idée que j'ai trouvé sur LinkedIn est tellement belle, que je la reprends dans sa totalité ci-dessous ...

...

"Développer l'autonomie ET la coopération au sein des organisations"

"La compétence est d’abord et avant tout un potentiel d’action. L’autonomie et la coopération, les deux autres ingrédients de la dynamique organique, permettent sa mobilisation et sa valorisation. C’est quand les environnements sont peu prévisibles et turbulents que l’officialisation et l’allocation de l’autonomie s’imposent au sein des organisations. Mais, en même temps, l’autonomie permet à ses bénéficiaires d’adopter des comportements encore plus faiblement prédictibles. L’autonomie est ainsi à la fois une réponse et, en même, un facteur d’imprévisibilité.

La coopération consiste, elle, à favoriser les synergies du type « 1+1=3 ». Le paralytique voit, mais ne marche pas. L’aveugle marche, mais ne voit pas. En coopérant, ils marchent et voient tous les deux. Pour que A et B coopèrent, il faut que A possède des ressources nécessaires à l’atteinte des objectifs de B, et inversement. La coopération n’est pas seulement une relation client/fournisseur : c’est une boucle client/fournisseur ! Le client dépend du fournisseur qui dépend du client, lequel devient par là même son fournisseur.

L’autonomie et la coopération sont nécessaires au développement et à la pleine expression de la logique organique qui seule permet de faire face à des situations évolutives et peu prédictibles. Mais ces deux notions sont à la fois complémentaires et antagonistes. Il faut savoir sortir des cercles vicieux entre elles et construire des cercles vertueux. Comment ?

...

Des notions complémentaires et antagonistes
0.jpgLa coopération nécessite de l’autonomie pour que chacun puisse faire face aux aléas.

Réciproquement, les ressources nécessaires à l’autonomie sont largement issues de la coopération. C’est leur dimension complémentaire, l’une n’allant pas sans l’autre. Mais, dans le même temps, la coopération limite l’autonomie, et inversement ! La coopération nécessite que je fasse des compromis sur la manière dont je travaille, l’organisation de mon temps, la priorisation de mes activités,… que je n’ai pas à faire quand je suis seul. En coopérant, je dépends des autres. Cette dépendance limite mon autonomie.

Dans l’optique de la création des conditions du développement et de la pleine expression de la logique organique, l’autonomie constitue une porte d’entrée plus évidente et moins problématique que la coopération dans la mesure où elle correspond à une tendance de fond de l’évolution de nos sociétés. Elle correspond à un besoin qu’un nombre croissant d’entre nous cherchent à satisfaire au travail.

L’autonomie est un point de départ intéressant à condition de ne pas succomber à un quelconque psychologisme angélique, ce qui est fréquemment le cas en la matière.

...

Attention aux dérives psychologisantes
Par exemple, Paul Hersey et Kenneth Blanchard, dans leur célèbre approche dite du management situationnel, caractérisent le niveau d’autonomie d’une personne à partir de son degré de compétence et de motivation. Plus la compétence et la motivation sont fortes, plus l’autonomie est importante. Ils oublient qu’au savoir-faire et au vouloir-faire, il faut ajouter le pouvoir-faire et le temps à y investir.

Sans délégation par exemple, un collaborateur, même très compétent et extrêmement motivé, aura beaucoup de difficulté à prendre les décisions lui permettant de résoudre les problèmes auxquels il est confronté sans avoir à en référer à qui de droit. L’autonomie n’est pas seulement individuelle. Elle est aussi, et surtout, organisationnelle.

Une autre approche, pourtant également issue de la psychologie, me semble plus fructueuse, à condition de modifier son objet d’application.

Nola Katherine Symor définit quatre stades d’autonomie : la dépendance, la contre-dépendance, l’indépendance et l’interdépendance. Ces derniers lui permettent de qualifier le développement d’une personne: l’enfant dépend de ses parents; l’adolescent se construit contre eux; le jeune adulte pense n’avoir besoin de personne; enfin, la personne accomplie est capable d’être dans la relation à l’autre tout en restant elle-même, de s’enrichir des autres tout en les nourrissant en retour.

...

Dépasser une contradiction seulement apparente
Appliquée non pas à une personne mais à une relation, notamment entre deux entités organisationnelles, cette grille de lecture permet de dépasser le paradoxe seulement apparent entre l’autonomie et la coopération. Deux entités sont au stade de la dépendance quand l’une dépend complètement de l’autre. Ceci se produit quand une unité possède une quelconque forme d’exclusivité et est, de fait, en situation de monopole interne.

Cela met les autres unités en situation de complète dépendance vis-à-vis d’elle. Non seulement cette situation nuit à l’autonomie des autres unités, mais, en plus, rien n’incite l’entité en situation de monopole à coopérer. Tout le monde dépend d’elle alors qu’elle ne dépend de personne.

Le stade de la contre-dépendance caractérise la relation de deux entités qui sont dans ce que les économistes de la théorie des jeux appellent un «jeu à somme nulle»: ce que l’une gagne, l’autre le perd !

Cette situation se traduit par des formes de concurrence interne stériles dans la mesure où aucune valeur additionnelle n’est créée. Le stade de l’indépendance caractérise la relation de deux entités qui peuvent travailler chacune dans leur coin sans avoir besoin de collaborer.

L’exemple, cité par François Dupuy, du couple qui acquiert un second poste de télévision: chacun peut regarder son programme dans son coin. Mari et femme n’ont pas besoin de se mettre d’accord, de faire des compromis. Non seulement les situations d’indépendance ne favorisent pas la coopération, mais, en plus, elles sont coûteuses: le coût du second téléviseur est le prix de la non-coopération entre les époux.

Enfin, le stade de l’interdépendance est assimilable à un «jeu à somme non nulle»: en coopérant, les deux entités augmentent leur autonomie respective et, au total, créent de la valeur ajoutée. C’est à ce stade seulement, qu’autonomie et coopération ne sont plus antagonistes, mais complémentaires.

Le fait de trouver une complémentarité ne fait pas pour autant disparaître l’antagonisme: l’un ne se substitue pas à l’autre; ils cohabitent.

Deux entités peuvent très bien atteindre le stade de l’interdépendance (complémentarité) sur un sujet et être, en même temps, à celui de la contre-dépendance (antagonisme) sur un autre. Les stades d’autonomie ne s’excluent pas les uns les autres. Par ailleurs, les mouvements ne sont pas seulement linéaires: il y a des progressions, mais aussi des régressions.

Ajoutées aux superpositions, il y a un fort risque de contradictions. Entre autonomie et coopération, les équilibres sont donc toujours précaires. Il est sage de se préparer à remettre constamment l’ouvrage sur le métier.".

...

Qu'est-ce qui est à la base de cet état d'esprit qui va dans les deux sens?

Un climat de suspicion, une ambiance de mal-être délétère qui se traduit pas un "tous pourris" que l'on retrouve en désignant comme responsable, le sommet de toutes les hiérarchies.

Un manque d'informations ou un trop plein d'informations pour pouvoir juger?

La transparence, le point médian est plus que subtil, il est fragile.

Tout à coup, on s'est rendu compte que la démocratie peut vaciller à tout moment sur ses bases et qu'il faut changer certaines habitudes pour tenter d'enrayer les effets pervers de celles-ci. 

Cette liberté chérie n'est qu'un paravent à couches minces sur fil car la démocratie détient les germes de sa propre destruction.0.jpg

En Israël, « il y a des limites à la démocratie ». Israël, le pays de la sécurité par excellence.

0.jpgAccepter la contestation et la dissidence fait partie intrinsèque de la démocratie. mais il ne faut pas pousser bobonne dans les orties surtout quand elle n'a pas de culotte.
  
Un présentateur d'Al Jazeera avait demandé à un ambassadeur:
"Pourquoi l'Arabie Saoudite veut des élections en Syrie... mais pas chez elle"0.jpg
La réponse fut: “Les élections ne sont pas la panacée. La question clé, c’est que la population soit contente et satisfaite avec la forme de gouvernement qu’elle a, et je voudrais dire que si vous deviez vous rendre en Arabie Saoudite et que si vous deviez y mener un sondage en Arabie Saoudite, sous quelque forme que ce soit, officiel, formel, ou autre, vous trouveriez un fort degré de soutien pour le système de gouvernement en Arabie Saoudite".
 
Pour résumé: "Fermez vos gueules et vous vous sentirez bien dans votre peau". 

Les secours de la démocratie, des psychologues, de la philosophie et de l'humour, ne répondent plus à tout.

"Tous unis" comme je le lisais en première page du Soir Mag.

Je ne sais pourquoi cela m'a fait penser au slogan "Tous unis contre la vie chère".

De tels slogans n'engagent à rien, mais cela fait bien dans le cadre et cela peut rapporter gros...

...

Comment vivre en démocratie et pouvoir décider en connaissance de cause dans l'intérêt de tous?

La question n'est pas anodine.

Une discussion plutôt âpre (dont les commentaires et les insultes valaient le détour) autour de l'article "URSS/UE: mêmes causes, mêmes effets?" entre des interlocuteurs d'horizons différents,

"Aux mêmes causes, mêmes effets. Antinomiques mais avec des similitudes, ils partageront peut-être, in fine, le même destin.", était-il dit dans un commentaire.

Ma réponse restée sans suite, fut: "Les relations entre les choses peuvent s’entrevoir de trois façons étaient liées en fonction des relations d'objets informatiques et de son logiciel qui s'appelait "Access" :
  1. Une relation entre une chose et une autre.... C’est le plus facile à régler.
  2. Une relation entre une chose et plusieurs autres... Cela reste encore facile. Quoique déjà plus difficile
  3. Une relation entre plusieurs choses et plusieurs autres. Là, cela peut devenir un cauchemar quantique pour l’exprimer et trouver la bonne sortie... 
Vous pouvez changer le mot « chose » par « personne », cela reste tout aussi valable.
Non, les causes n'ont que rarement les mêmes effets.
Tout dépend des causes et des entités qui partagent ses causes.
 
Le premier cas, la relation d'homme à homme se termine généralement par imposer un coups de force d'une minorité d'individus sur les autres.

La deuxième cas est un cas d'école avec le professeur qui enseigne à ses élèves sur l'estrade.

C'est aussi ce que, plus tard, ce que certains appelleront les "oligarques du pouvoir". 

Ce qui est sûr, c'est que la "3ème méthode" organise l'immobilisme à la sortie de la pyramide sociale quand chacun désire s'y confronter dans la vraie vie.

0.jpgJe lisais un billet de l'ancien diplomate à de 2001 à 2007 à Séoul, Pascal Dayez-Burgeon, qui a écrit "La diplomatie rouge".

Il y décrypte comment cette dictature rouge de la planète, la Corée du Nord, mêle vérité et mensonge pour perdurer.

Son billet disait étrangement que "Le statu quo à Pyongyang arrange tout le monde".

La Chine nourrit la Corée du Nord et les Etats Unis les informent via la Corée du Sud avec les smartphones qui font le lien entre le Nord et le Sud.

Internet re-routé via la Chine et Intranet très contrôlé, kwang-myunsong à domicile.    

Nous nous retrouvons de plus en plus souvent dans une relation de plusieurs groupes idéologiques qui s'affrontent non seulement au niveau des oligarques eux-mêmes, mais de leurs "élèves" et "disciples".

La rigueur n'est pas ce qui fait la pré-pondération des masses.

"Trop d'infos tue l'info", alors il faut la filtrer, la résumer dans la transparence sans la manipuler. La question avait été posée et répondue par Jean Pierre Jacqmin:podcast.

Il faudrait aussi ajouter que "trop de libertés tue la liberté et la démocratie avec elle".

Canaliser les "tentatives malheureuses"...

Manager, viens à l'esprit....

Oui, je l'ai fait pendant une quinzaine d'années.

J'en parlais récemment pour exprimer la manière douce ou forte dans "Il y a management et managers". 

Pas besoin de Cassandre sans avoir un plan B comme solution de rechange correspondante aux besoins de la majorité et pas uniquement d'une minorité.

Une vieille chanson de Starmania me vient à l'esprit:


0.jpg"Je veux gouverner avec la société et consommer wallon", disait Paul Magnette dans la presse.

"Je veux être un président normal", disait Hollande pour appâter son auditoire fait d'électeurs potentiels. 

Non, Messieurs, cela ne marche pas ainsi. 

Il faut plus que cela.0.jpg

Les règlements de comptes pour solder les déficits, suivent toujours le côté émotionnel des slogans.

La Bourse: "the place to be"... si c'est un forum sans trop de pleurs et de châtiments.

C'est au niveau de la population que les choses se décident", dit Michel Serres. 

- Le problème, c'est la qualité des personnes qui s'impliquent en politique pour trouver des institutions plus efficaces", répond Martin Rees.

- L'économie quand elle est abstraite, est perçue comme un nuage qui menace nos vies", conclut Erri de Luca.

- Tout cela est peut-être vrai et en même temps, peut-être faux. Vous dites tout et n'importe quoi, là?", oserait conclure l'esprit critique.

Le poujadisme qui a envie de mutations, ne tient pas la route dans la longueur sans plan B, ni des compétences nécessaires qui permettent un certain dirigisme. 

La crise du leadership naît évidemment quand elle est sans légitimité démocratique.

Dans cet autre billet, je parlais du livre "Génération gueule de bois" de Raphaël Gluckxmann qui se chargeait de réagir aux "réacts" trop bien ficelées contre les réactions anarchistes du public.

0.jpgLe souvenir du management me revient.

Je sais ce que cela comporte comme avantages et comme inconvénients sur les risques d'erreurs qui seront montrés comme inadmissibles par l'étage du dessous et le regard moqueur du dessus. 

Le mur des Lamentations des classes médianes ne se tournent pas pour s'intégrer dans les processus de contrôle.

La discours d'investiture de JFK me revient aussi à l'esprit: «Vous qui, comme moi, êtes Américains, ne vous demandez pas ce que votre pays peut faire pour vous, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour votre pays. Vous qui, comme moi, êtes citoyens du monde, ne vous demandez pas ce que les États-Unis peuvent faire pour le monde, mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour le monde».

Ouf... nous ne sommes pas Américains, ni totalement libertariens.

Alors, embrouillons les cartes au niveau de pouvoirs démocratiques en tirant sur tout ce qui bouge ou dépasse et les vaches seront bien gardées. 

Dernièrement, je recevais une réponse à un mail qui disait "il m’a semblé très compliqué d’avoir un dialogue raisonnable et raisonné sur ces sujets dans le passé"..

Je répondais "Si tu ne l'as pas encore remarqué, à part parler de la pluie et du beau temps, je ne vois plus ce qui ne crée pas de polémiques ou de controverses".

Oui, il faut une opposition d'opinions et un contre-pouvoir mais surtout si cela ressemble à ce que "je" pense dans l'exclusivité. Voyons, faut pas rêver...

Des référendums à termes échus annuels sont devenus caduques et ne suivent plus le tempo de l'actualité.

...

Dans le dernier Monde diplomatique

1.jpgLe dernier Monde diplomatique a quelques articles qui vont tous dans le même sens.

"Fin de la social-démocratie", "Du droit au travail au travail sans droits", "La démocratie américaine est envoûtée par la Silicon Valley", "Le temps des colères", "La vérité en question".

En d'autres termes, nous ne savons pas où on va mais on y va. 

Un retour sur ce qu'est le dialogue social au niveau entrepreneurial qui tourne à la langue de bois par manque de savoir, de compétence, de motivation et d'investissement personnel.


0.jpg« La découverte que chacun d’entre nous est mortel a plongé notre espèce dans une stupeur profonde dont plusieurs milliers d’années de rumination ne sont pas parvenues à la faire émerger. ».

"Faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages", encore un vieux film qui arrive bien à propos.

Le dernier Vif Express titrait en se posant la question "Comment vivre avec ça?".

Facile de répondre avec une psychologie positive... Mais pour cela il faut que le courant passe. Participer, c'est prendre une partie de la se responsabilisation en cas où les décisions ne portaient pas les fruits espérés.

Ma philosophie a toujours été de traiter, un par un, les problèmes sérieux sur un ton léger.

 

...

Dernière nouvelles d'aujourd'hui:
Non ce n'est pas un complot...
Il s'agit d'un petit comité s'est rassemblé dans le parking. Puisque nous sommes en affaires courantes, pour motiver, ils ont décidé de proposer d'octroyer une allocation mensuelle de 50 euros à chaque personne du comité de gestion interne de l'immeuble.
Une seconde proposition pour éviter l'immobilisme a été faite: une Assemblée Générale presque Extraordinaire, tous les mois...  Comme cela peut générer beaucoup d'absences de copropriétaires, les procurations deviendraient obligatoires puisque comme chacun sait: 'les absents ont toujours tort'.    
 
Eriofne,
 
 
Citation: 

« Je suis un de ces démocrates qui croient que le but de la démocratie est de faire accéder chaque homme à la noblesse. », Romain Gary 

« Nos démocraties électives ne sont pas, ou de façon inaccomplie, des démocraties représentatives. », Paul Ricoeur 

« La démocratie est fragile comme la dictature. », Bernard Vanhoorden 

« Faire confiance au peuple, c'est courageux. Et, risqué", Frédéric Beigbeder

 

Mise à jour 2 avril 2016: Bien sûr les dernières nouvelles était un Poisson d'Avril. Les médias avaient décidé qu'il n'y en aurait pas à cause des événements. On nous a volé une occasion de sourire.0.jpg

Même le café serré de Manu di Pietro sentait le dur, dur d'être drôle ce 1er avril... podcast
Alors j'ai essayé... 

Et si c'était vrai...  

 

Mise à jour 7 avril 2016: Le café serré de Manu di Pietro est tout à fait dans la note de ce billet:
podcast

Mise à jour 20 juillet 2016: Comment revitaliser la démocratie? podcast

 

29/12/2018:

La série d'Arnaud Ruyssen a été l'un des moments forts de la grille estivale de La Première. Séance de rattrapage du lundi 24 décembre au vendredi 4 janvier.
Deux ans après Autopsies, Arnaud Ruyssen propose, avec le soutien du Fonds du Journalisme, une nouvelle série consacrée à la démocratie : Démocratie en Question(s).
Élections manipulées, apparition de démocraties dites « illibérales », poussée des populismes, défiance des citoyens et montée de l'abstention électorale... Plusieurs faits d'actualité amènent à le constater : la démocratie est réellement en question aujourd'hui. Voire, selon certains observateurs, en faillite.
Sur base de ces constats, Arnaud Ruyssen convoque expertises et points de vue autour de questions centrales : La démocratie peut-elle s'auto-détruire ? Le populisme est-il la cause du problème ou un de ses symptômes ? Allons-nous demain être gouvernés par un algorithme ? L'Union européenne est-elle... une catastrophe démocratique ? Disposons-nous encore d'un véritable espace public, ou sommes-nous isolés dans une bulle de solitude ? Un autre modèle de démocratie est-il possible?

1. Et si la démocratie était en train de faire faillite ?

2. Migrations, insoluble problème politique ?

3. Populisme, maladie ou symptôme ?

4. Le capitalisme aura-t-il la peau des États ?

5. L’Europe, une illusion démocratique ?

6. Google, Facebook… Glisse-t-on vers une algorithmocratie ?

7. La Suisse, une démocratie idéale ?

8. Comment réenchanter la démocratie ?

 

9/1/2018: Débat sur la démocratie sur ARTEpodcastpodcast

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