La macronite aiguë, une maladie ou un remède? (01/04/2017)
En Europe, on a commencé l'année des élections par les Pays Bas.
En France, la campagne était déjà bien lancée avec un suspense insoutenable sous forme de feuilleton à rebondissements dont l'inspecteur Bourrel aurait aimé décrire la finale dans ses "Cinq dernières minutes".
Onze candidats en finale avaient rassemblé 500 signatures de soutien pour se présenter. Le 20 mars, premier débat organisé par TF1 avec les cinq premiers finalistes pour exprimer leurs différences: Melenchon, Hamon, Macron, Fillon, Le Pen. Les six autres candidats restaient dans l'antichambre: Dupont-Aignan, Arthaud, Poutou, Cheminade, Lassalle et Asselineau. Tout cela orchestré par la pub bien fournie de TF1.
Un candidat de moins qu'en 2012.
La gauche divisée a élu son champion Benoit Hamon.
Le champion de droite, François Fillon qui chute dans les plis du tapis de l'histoire.
Dernière ligne droite qui va se terminer par un président tout beau, tout neuf.
Un président "anormal" qui changera celui d'avant dit "normal".
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Allait-on revivre un nouvelle version du "Mystère de la chambre jaune" dans laquelle Rouletabille refuse d'expliquer à la cour le fin mot de l'histoire et le relate plusieurs années après en découvrant l'identité véritable et l'existence cachée de son fils à cause de sa honte et de son remord, pour faire chanter, exiger des entrevues et faire condamner les rivaux".
Un peu adaptée, l'histoire en supprimant les noms et en raccourcissant le résumé, cela semble tenir la route.
François Hollande avait avait choisi la tangente en jetant le gant dans les coulisses.
Pour le remplacer, il faut un président "anormal", un fort en gueule.
Un Trump plus cool, mais plus efficace avec des antécédents solides du côté des théories de la finance après l’élagage des primaires droite-gauche, ferait-il l'affaire dans un show "Comedia del Arte" équilibré?
Les débats des primaires avaient été cools, presque trop "cools" comparativement à la "trumpitude" des Atlantes.
Les outsiders qui n'avaient pas participé, se scrutaient dans le blanc des yeux en remerciant de ne pas avoir pris part aux éliminatoires.
Pas la peine de se rappeler les différentes étapes. Elles sont déjà greffées dans les mémoires.
Nous sommes le 1er avril, le jour du poisson...
C'est à dire le jour de l'humour.
Je ne me risquerais pas pour donner un avis personnel puisque non-Français, je n'en aurais aucun avantage ou aucun inconvénient.
Je me rappelle les matchs de 2002, de 2007 et de 2012.
En 2012, la France était alors profondément ancrée à droite mais a voté à gauche.
La situation des différents candidats par rapport à l'Europe était +/- claire.
Non, il ne s'agit ni un tango ni la "Valse à Mille Temps" de Brel, mais plutôt toujours la nostalgie de la "Vache à mille francs" qui faisait rêver de l'époque des francs, sonnants et trébuchants:
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L'avis des citoyens français (lien)
Cette semaine, des journalistes belges se sont promenés dans certaines villes de France pour questionner les gens.
Dans le Nord, près de Valencienne, la réponse fut: "Je me sens plus proche d'un travailleur syrien que d'un patron"...
Dans le Sud, à Fréjus . Le FN creuse son lit qui ne change pas que de nom en parti "populiste et nationaliste": . Dans la famille Le Pen, il y a plusieurs visages, mais une seule et même lignée pour supprimer l'immigration, pour privilégier les Français de souche et sortir de l'Europe.
A Nice, c'est Macron qui se dessine comme une solution de compromis:
Après les primaires, Hamon reste au balcon mais le PS implose:. Son cheval de bataille: le Revenu Universel.
J'en ai déjà parlé dans ce billet "Des idées en pagaille".
Je suivais Paul Jorion qui comme moi, n'y trouver qu'une fausse solution en rejetant les travailleurs potentiels comme on répond aux travailleurs qui ont un job mais qui ne s'y plaise pas et à qui on répondrait: tu gagnes un job ou un RU donc de quoi te plains-tu? Il donnait par contre une autre solution qui est commune avec ceux qui connaissent le numérique...
Tout comme d'autres, il a subi des trahisons et des désistements avec une odeur de souffre.
Fillon s'époumone dans une résistance qui ne peut mener que vers un flop.
Les confidences ambitionnent chacune ce que fait l'autre avec cupidité, coups bas et règlement de compte.
Macron est lui-même la cible des Républicains.
« Ce week-end, les Républicains lancent une opération spéciale sur les réseaux sociaux, avec affiches et hashtags aux noms pour le moins évocateurs : #macrongirouette, #macronlhéritier ou #macronitude ».
"Le monde politique est une jungle", disait Jacques Chirac.
France2 organisera un nouveau débat le 20 avril avec, cette fois, les onze candidats.
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Les questions du dernier débat sur TF1:
- Quel président voulez-vous être ?
- Un vieux débat sur la laïcité typiquement française
- Le financement de la campagne
- L'affaire Fillon qui a plané au dessus d'un nid de coucous
Les appréciations des journalistes et des Français se sont fait en fonction de leur sensibilité dans une version différente du débat qui a duré pas moins de 3 heures 30.. Si le débat a été houleux, aucun candidats ne s'est réellement démarqué en détectant les temps fort polémiques
Des questions que quelqu'un d'étranger pourrait paraître quelque peu en dehors du coup et du temps.
Sur Agoravox, les réactions n'ont pas tardé pour demander un débat avec le panel complet des candidats.
Le changement se retrouve dans la bipolarité clivante avec l'étiquette "gauche ou droite" qui se décolle et fait place à un centre qui a toujours été largué dans les batailles électorales françaises.
Les électeurs français, semblent tellement indécis, déboussolés qu'ils en perdraient leur latin.
Les escarmouches se déroulent sur les plateaux de télé (un des dernier)...
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Focus sur les slogans de départ
A droite, François Fillon était "Il faut une rupture et un redressement national"
Au milieu, Emmanuel Macron, "Ne pas rassembler la droite et la gauche, mais les Français".
A gauche, Benoit Hamon: "Les gauches ne sont pas irréconciliables"
A la gauche de la gauche, Jean-Luc Mélanchon : "Abolir la monarchie présidentielle et faire la 6ème république".
A la droite de la droite, Marine Le Pen, la plus proche de l'esprit Trump: "Le besoin impérieux du pays, c'est l'union des patriotes"
... et les seconds couteaux.
Philippe Poutou "Le plus simple, c'est que ce soit moi qui y retourne".
Dupont-Aignan: "Proposer une politique alternative sans les excès de Marine Le Pen et de Mélanchon".
On parlerait des élections toute l'année et on rirait tout le temps en oubliant le reste.
Il y aurait des traitrises, bien sûr... mais on ne fait pas d'omelette sans casser d’œufs.
La campagne électorale française est en proie au Trumpisme : des « Fake news », deux candidats qui sont mêlés à des scandales (Le Pen et Fillon), des luttes fratricides en coulisses … tout y est, cette année.
Selon les derniers sondages, Emmanuel Macron (En Marche), l’ancien ministre de l’Économie du gouvernement de François Hollande et Marine Le Pen, la dirigeante du Front National, pourraient obtenir 25 à 26 % des voix au premier tour. Fillon en recueille 19 %. La gauche semble a priori déjà écartée du second tour.
Selon le même sondage de BFMTV, Macron battrait au second tour la candidate de l’extrême droite, à 60% contre 40 % des voix.
Mais ce sont des sondages et tout le monde sait que les sondages ne sont que des moyens de mettre en statistiques les confrontations des mirages de l'âme.
Chacun dit un peu vrai et un peu faux...
Ça suffit, on veut des élus propres?
Mais, même Monsieur Propre ne ressemble plus à ça.
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Les livres sortis à l'occasion des élections.
Jean-Luc Melanchon sortait "Le choix de l'insoumission", "De la vertu".
Emmanuel Macron, "Révolution" écrit par lui-même. Suivi de "Macron, l'invité surprise" de François Xavier Bourmaud.
"L'illusion nationale. Enquête dans les villes FN".
"Les derniers jours de la gauche" par Christophe Barbier.
"L'abdication" de Aquilino Morelle qui voit en France, un monarque républicain dans une République.
"Un président ne devrait pas dire ça" de Gérard Davet.
"Le bal des dézingueurs" de Laurent Bazin qui écrit que les politiques et journalistes se retrouvent à la même table au grand bal électoral.
Patrick Rambaud de "François le Petit" passe avec humour par les événements qui n'étaient pas à leur portée après François-le-Grand qui avait estimé que ses successeurs ne seraient que des comptables notaires mais qui avait entre les deux, Nicolas-le-Mauvais.
Michel Eltchaninoff se penche "Dans la tête de Marine Le Pen" et qui n'y trouve qu'un ravalement de façade, qu'un déplacement des meubles dans la maison sans déroger à l'esprit fondateur du FN.
Puis je suis tombé sur le livre de l'électrice, ultra-libérale de choc, Agnès Verdier-Molinié qui dirige depuis 2007 la Fondation iFRAP, un laboratoire d'idées libéral qui étudie l’efficacité des politiques publiques.
Le titre de son livre "Ce que DOIT faire le (prochain) président,".
Dans lequel elle exprime les idées, le programme et le timing de son installation.
Il n'y a plus qu'à...
Un peu Ali Baba, elle parle de creuser dans un trésor pour trouver les pépites d'or.
Elle constate dans son préambule que les maux de l'État français sont immenses et se caractérisent par l'effondrement de l'économie et de sa création, l'hyperfiscalité et l'illusion de la fausse gratuité.
Elle fait des propositions devant permettre une meilleure performance de la fonction publique et liste neuf lois à adopter avant fin 2018, dont une est destinée à instaurer la liberté de choix de l'assurance maladie.
Elle avance également la part de responsabilité des syndicats dans le blocage français qui, selon elle, « font de la politique ».
Ce préambule explique donc les ratages du passé, alors que la France, au pied du mur, aspire de retrouver la première place en Europe et ne gâche plus ses talents en soutenant ses innovateurs et ses entrepreneurs.
Les chapitres, je les cite en vrac pour expliquer le "DOIT" en caractère gras de la couverture... Réserver l'intérêt général... Premier piège, le prélèvement à la source... Fausses réformes de Ubo-techno....L’État est à recentrer, avec une stratégie parfois rapace... Tolérance zéro... Justice à reconstruire... Booster le renseignement...Réarmer la défense... Amnistie fiscale... Tuer les idées qui rendent plus pauvre... Partager le travail...Encadrer la grève... Couper les crédits...Reprendre la main à Bruxelles pour y prendre la première place, devenu un grand-bazar...Limiter le travail à 1750 heures par an...
Pas à dire, on ne fait pas dans le détail chez cette Dame de fer, nouvelle génération.
On se gargarise avec la poudre de perlimpinpin!!!
La traduction française du slogan de Trump devient "France first"?
A une certaine époque, même la Belgique occupait la première place de l'économie européenne, mais, aujourd'hui, cela ferait sourire avec l'autodérision de l'usure du temps.
Sarkozy avait manifestement implanté ses marques dans la tête de ses suiveurs.
A trop marcher sur l'eau, François Fillon tente de faire oublier les casseroles au pied et il s'est fait rattrapé par des histoires de sous.
Fillon, le dernier rempart contre Marine Le Pen qui elle, aussi, a quelques taches dans les cheveux.
Les réseaux sociaux et les médias ne sont pas en reste et remplissent des lignes payées à l'encre bleue, rouge ou brune des yeux des candidats.
Pénélope attendait le retour d'Ulysse en tricotant le jour et en détricotant la nuit en secret pour ne pas avoir à choisir un nouveau prétendant.
Qui dit mieux: impair et passe comme à la roulette en passant son tour?
Si le système "D" est à envisager, pas de Plan B.
Il n'est pas trop difficile de déterminer à qui était attribué chaque animal de la basse-cours.
Les slogans étaient sensés démarquer les candidats puisque les programmes laissaient des doutes non inscrits sur tablette.
Puis, parce qu'il faut toujours finir par parler de sous...
Le patrimoine des 11 candidats ont été publiés.
Pas de quoi fouetter un tchat ni un tweet en "fakenews".
La désinformation des réseaux sociaux foisonne, les trolls apportent le buzz et la manipulation pousse à la rumeur qui enfle à la vitesse de la lumière pour cibler les indécis: "Use Youtube and You are in the tube"...
Snapchat est entré en Bourse. Sa particularité est l'existence d'une limite de temps de visualisation du média envoyé à ses destinataires. Chaque photographie ou vidéo envoyée ne peut être visible par son destinataire que durant une période de temps allant d'une à dix secondes.
Tout à fait comme dans le feuilleton "Mission impossible": "Votre mission si vous l'acceptez sera ....Si l'un de vous se fait prendre, la Confrérie niera avoir connaissance de vos agissements. Ce document s'autodétruira dans dix secondes".
Décidément, c'est dommage qu'il n'y pas d'élections françaises tous les ans pour rappeler le passé des Lumières.
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Les élections et l'humour
La fable d'Anne a vu une basse-cour
"Le Coq, le Pigeon et la Brebis"
Puis, il y a les REMIX
Celui de Mélanchon s'excite ferme
Celui de François Fillon baigne dans la douceur
Celui de Marine Le Pen racle dans les gorges profondes
Macron adopte le "Heavy Metal" triomphant
Bizarrement, aucun REMIX pour Benoit Hamon.
Si le Mel... s'adapte au Ham... pour qu'un Mac... ne se retrouve pas sur le Fil..., comment vous voulez que la Pen... parvienne encore dans ce concert de "-on... dit" ?
En France, cette fois encore, les abstentions feront toute la différence.
Plus les gens s’abstiendront au second tour, ce que les électeurs de Le Pen sont le moins susceptibles de faire, et plus la chance que Marine Le Pen s’installe à l’Élysée est grande.
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La vision écologique des candidats.
François Fillon s’intéresse essentiellement aux problématiques économiques. Il voudrait mettre un terme au principe de précaution, inscrit dans l’art. 5 de la Charte de l’Environnement, au profit du principe de responsabilité.
La protection de l’environnement est une priorité dans le programme de Benoit Hamon mais en demi-teinte.
La « ligne nationaliste et excluante » de Marine Le Pen est « incompatible avec la notion même d’écologie » et dénoncer l'accord de Paris sur le climat conne une affaire nationale qui ne devrait pas être traitée à l’échelon international.
Emmanuel Macron reste flou sur tout son programme écologique. Il s’oppose formellement à l’exploitation du gaz de schiste et aux forages en mer, et ce, afin d’être cohérent avec l'accord sur le climat en maintenant le principe de précaution, mais sans qu’il empêche l’innovation.
Jean-Luc Mélenchon est le seul à déclarer « l’urgence écologique comme point de départ de sa campagne ». Il critique le modèle économique productiviste qui ravage la planète, dénonce « le dogme de la croissance », rejette le gaz de schiste, des pesticides, des OGM, abandonne les fermes-usines, pousse le développement du bio dans la restauration collective et diminution de la viande. c'est le candidat « hors cadre de partis » au nom du mouvement La France insoumise (FI), qu'il a fondé en février 2016. Il remonte dans les sondages. Alors, il y a ce lien pour donner encore plus d'idées sur lui.
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La réponse par la Macronnite?
"Pour ce qui est des socialistes, Macron ne commettra sans doute pas l’erreur de leur faire des concessions qui auraient l’inconvénient de le raccrocher à cette famille politique en perdition.
La force de Macron, c’est sa transversalité affichée.
Et c’est pourquoi, si sa cote reste élevée après la primaire, il acceptera les ralliements sans dévier de sa ligne.
Il aurait tort d’agir autrement : les élus du PS viendront lui manger dans la main pour pouvoir en juin bénéficier du label 'En marche !'".
"Macron joue très finement la partie" fut la réaction d'un rédacteur français à un billet sur Macron.
Son programme ou ses principales mesures ont été seulement définie le 2 mars:
Volets: éducation , laïcité, travail/emploi, pouvoir d'achat, environnement, sécurité, moralisation de la vie publique par la transparence. Finances publiques, retraites, chômage, droit du travail et même grands projets comme le développement numérique, toutes les réformes structurelles que le Conseil européen demande à la France depuis plusieurs années se retrouvent dans le programme d’Emmanuel Macron.
Le phénomène Macron n'en est pas un, mais c'est un digne successeur et un moyen d'accrocher les wagons de l'Europe entre eux.
"Macron : les vieilles idées dépassées de la nouvelle star politique"
"Macron va-t-il dynamiter la présidentielle?"
Le couple Macron est hors norme.
Ce n'est pas une personne mais deux pour le prix d'un seul, qui se présentent dans un tandem romanesque et ambitieux.
Si l'épouse de Fillon avait été rémunérée pour une fiction fictive, ce sont "les Macron" qui s'installeraient à la présidence. Pas de femme de l'ombre du style Pénélope.
Femme d'influence, Brigitte Macron est, son aîné de 24 ans. Tout savoir sur elle...
Elle a soutenu son mari pendant la campagne jusqu'à lui imprégner une intonation de voix.
Ancienne professeur de français, elle n'a jamais eu son mari à son cours.
C'est sa fille, Laurence, qui a dit d'Emmanuel, qu'elle avait un fou dans sa classe.
Un fou qui a séduit sa mère pendant 15 ans avant de se marier en 2007 pour régulariser leur couple.
Quand un collaborateur veut poser une question à Emmanuel, on lui répond "passe par Brigitte".
En fait, le couple relie la fougue de la jeunesse à la maturité.
Laurent Gerra imite Brigitte Macron avec la voix de Annie Girardot:
La parodie de Macron à Canal a cartonné.
Chacun se rappellera de Laurent Gerra qui en 2012, parlait du centre de Modem, en spécifiant trouver plus facilement le trou de balle.
Le centre n'avait jamais eu la cote en 2012.
Le clivage entre gauche et droite était le seul imaginable comme le rappelle Laurent Gerra dans son imitation de Bayrou..
Là, réside le grand changement de ces élections 2017.
« Révolution », c’est le titre du bouquin de Macron, mais c’était de l’humour.... !
D'après le Nouvel Obs, ce brillant jeune homme a bien d’autres qualités !
Mediapart n'est pas exempt d'opinions: "Macron, pochette-surprise présidentielle" >>>
L’exemple Macron est révélateur du phénomène devenu une star.
Ce qu'il a dans la tête?
Emmanuel, le « révolutionnaire » bouscule le jeu.
Le fils spirituel de François Hollande a réussi le tour de force, en quelques mois, à se refaire une virginité.
Sorti de l’Élysée il y a peu, on le croirait venu de Mars.
Il est le renard dans le poulailler, le candidat « fraîcheur de vivre ».
L’opinion l’a installé dans un rôle d’intrus magnifique, de celui qui ne fait pas partie du clan des « établis ».".
En reprenant tous les slogans sensés attirer les Français dans le bureau de vote, il aurait fallut un surhomme qui avait deux pieds, deux mains et deux têtes.
Le Point sortait en janvier, un dossier qui était sensé donner ce qu'il avait dans la tête.
Un Macron à la loupe?
Est-ce que ce ne serait pas plutôt au microscope pour analyser son ADN pour le comprendre?
On y parle de big bang politique et d'une logique à la Trump alors qu'il est l'adversaire de Marine Le Pen idéal.
Son ambition déclarée n'est pas vulgaire puisqu'il a les armes de l'intello et une vision pertinente de la société.
Daniel Cohn-Bendit disait de Bayrou que c'est un "has been" alors que Macron, il le voit comme hologramme et pour le dire il a écrit "Résolution française" dont le titre ressemble à celui de macron "Révolution".
Pas étonnant après ce que lui avait dit Bayrou de son passé.
Macron, prodige républicain en dehors des clivages qui aime les contrats plutôt que les lois pour libérer d'abord de la robotisation dans un modernisme vintage en réactualisant le libéralisme et la solidarité.
Diderot disait "Le progrès des connaissances humaines est une route tracée d'où il est presque impossible à l'esprit humain de s'écarter", lui le confirme.
"Ils pensent tous que je vais me planter, mais vous savez les gens qui prédisent des calèches n'étaient pas ceux qui croyaient le plus sur l'industrie automobile", lançait Macron.
Liberté, justice, raison et volonté sont les multiples mamelles de la France pour atteindre la sublimation.
Si Caligula venait à bout de Macron, ce serait un pur hasard.
"Pourquoi voter pour lui... Un billet qui n'est pas adressé Macron... donc pour un autre?".
Voter est une question de caractère personnel, de relation avec son propre ressenti. Il n'y a rien d'objectif. Tout est subjectif, dépendant d'une "belle gueule", de rumeurs locales, de médias qui intimeront insidieusement la conscience de leur journal, d'un flash à la suite d'une phrase qui plait ou ne plait pas.
Voter, c'est presque une visite chez son psy.
Macron s'accorde avec tout ce qui est de gauche et de droite dans un fédéralisme assumé. Est-ce une bénédiction, un jeune qui fait ou fera pschitt avec le temps.
Alors, serait-il un OVNI au niveau européen, un révolutionnaire anti-système?
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Et en Belgique, qu'en pense-t-on?
On se passionne pour ces élections françaises..
En France, c'est connu, on aime les formes.
En Belgique, "L'avenir est au contenu" dit la pub de la RTBF sans y associer les formes.
Au centre, quoi qu'on dise, on arrive plus vite à gauche ou à droite et se tenir sur deux pieds donne plus d'équilibre que devoir sautiller sur un seul même avec béquilles.
A réunir tous les idéologies, Macron rappellerait la coalition gouvernementale belge arc-en-ciel avec Guy Verhofstadt aux commandes.
Les élections françaises ne font pas pas partie de mon tonneau de Danaïde.
Si mon opinion politique intéressait quelqu'un, je n'écrirais pas de vannes ce 1er avril, j'aurais un poste à responsabilités en style "publication fine" avec des critères de la belgitude qui creusent dans le passé pour faire sautiller le présent avec l'imagination du futur même si cela ne fait pas avancer le schmilblick.
En embuscade, nos humoristes belges se bousculent pour décrire la politique française.
- Quant à Bruno Coppens, il ne rate aucune valse des mots alors que Jean-François Kahn essaye d'expliquer le tango .
D'après le dernier baromètre du sondage, si les Belges devaient voter, ce serait pour Macron.
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La France est malade...
D'après cinq graphiques, la France serait malade.
De quoi?
D'une gastro-entérite, d'un cancer du colon, d'un Alzheimer précoce ou d'une arthrose dans les articulations?
Une bouée de sauvetage du centre, des côtés ou des extrêmes pour sortir de la déconfiture, les classes moyennes?
La gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon contre droite populiste de Marine Le Pen?
Pour guérir, les médicaments ne sont pas les mêmes et chacun des remèdes ne donnent pas toujours la même guérison.
En 2007, lors de la "belle époque de l'élection de Sarkozy", j'avais écrit un billet dont le titre était "Élire, c'est guérir" constitué de 4 actes.
Depuis, il y aurait peut-être un nouvel acte de soins préemptifs à ajouter à ce billet pour les élections de 2022.
On l'appellera: "Mise en examen".
Le but: gagner du temps.
Le moment: six mois avant le élections.
Le contenu: en plus de la vérification du certificat de bonne vie et mœurs familiale, des examens à passer d'économie, de numérique, de diplomatie, d'orthographe, d'histoire de France, de géographie mondiale et de quelques langues étrangères.
Une recherche des relations des candidats avec la Russie pour éviter l'ingérence russe dans les élections françaises.
Plus question d'accointances avec la Russie qui se retrouvait dans l'administration Trump et de les prêts consentis pour payer la participation aux élections.
Plus de déchirement entre les "pro" et les "anti" establishment, entre "cols blancs" et "cols bleus". Tous gris...
Les sites-blogs de chacun seront analysés comme ceux de Mélanchon, Hamon, Macron, Fillon et Le Pen
...
Question-réponse:
La "macronite aigüe" présente-t-elle un remède révolutionnaire anti-système ou la déclaration de la maladie elle-même?
Peut-être les deux.
Alors, quand je disais qu'élire, c'était guérir, cela voulait dire qu'avec le rire, on a déjà "le" premier contrepoison et qu'une vision vers l'extérieure du pays, un deuxième potentiel de comparaison.
La biographie secrète du Président Parfait
La France cherchait une rupture
Un président nouvelle mouture
Dans le clan des travailleurs.
Et pour rassembler les clameurs
Trouver un différent Hollande
Perdu à cause des croquantes
La gauche irréconciliable.
Se sentait inconsolable
Le tablier au vestiaire
A se dissocier des primaires.
Un champion, un Roosevelt.
Retourner aux idées celtes?
Par simplisme ne retourne
Pour que Macron contourne
Sans droite, sans gauche, Français
Rassemble en prenant le frais
Un programme avec un peu de tout
Sans fromages belges bien mous
Une soupe de socialisme
Avec ordolibéralisme
Prépare la victoire de demain.
Et pense au surlendemain.
Comment faire de votre vote une œuvre d'art?
Eriofne,
"Un samedi d'enfer", une émission belge satirique hebdomadaire qui se devait de sortir un florilège de poissons d'avril à leur paroxysme avec l'invité : la Reine Mathilde:
4 avril 2017: Débats à 11
Mise à jour 10 avril 2017: Beaucoup de bruit pour rien comme un match de rugby à 11 par Bruno Coppens
Mise à jour 13 avril 2017: Cyril Dion, réalisateur du documentaire "Demain". Il évoque la campagne électorale française
Mise à jour 23 avril 2017: Premier tour: Macron : 23,7% et Le Pen : 21,7%
Vu par Alex Vizorek, cela devient:
2ème tour et Macron arrive à la présidence
3/9/2018: douche écossaise: la descente de popularité s'amorce
28/9/2020: Aujourd'hui, il y a 62 ans, le 28 septembre 1958, naissait la 5ème république
26/8/2021: Emmanuel Macron torpillé par un opposant politique : "Il est plus Patrick Bruel et Eddy Mitchell que le Panthéon..." Dans son livre "Tant qu'on est tous les deux", Gaël Tchakaloff est allée à la rencontre de personnes ayant côtoyé Emmanuel Macron. L'une d'elles se montre particulièrement sévère avec le Président de la République, et n'hésite pas à multiplier les tacles...
Commentaires
Les poissons d'avril dans les médias belge au sujet de la France:
Dans la Libre Belgique, on a opté pour François Fillon et un possible déménagement sur nos terres. D’après le quotidien, le candidat à la présidentielle française et son épouse Penelope Fillon songeraient sérieusement à quitter leur pays pour venir déposer leurs valises en Belgique, et plus précisément à Uccle. Un projet d’exil que le couple envisagerait seulement en cas de défaite.
http://www.lesoir.be/1472992/article/soirmag/actu-soirmag/2017-04-01/poissons-d-avril-medias-belges-ne-manquent-pas-d-humour
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2017
Deux conversations belgo-françaises sur le sujet des élections et les différences d'appréciations
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/chez-agoravox-on-vote-melenchon-et-191322?debut_forums=100#forum4864188
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/intentions-de-vote-a-la-191217?debut_forums=200#forum4863817
Écrit par : L'enfoiré | 02/04/2017
Après celle de Macron, voici la biographie secrète de Jean-Luc Melanchon
http://www.linternaute.com/actualite/politique/1373934-ce-que-vous-ne-savez-peut-etre-pas-sur-jean-luc-melenchon/?een=47cbc108ee0a656773d7b5cceb321844&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml276_biographiesecre
Écrit par : L'enfoiré | 02/04/2017
Extrait du Mediapart du 1er avril:
La crise politique expliquée par l’absence de «bloc social dominant»
Les économistes Bruno Amable et Stefano Palombarini proposent une grille de lecture à la décomposition de la scène politique française. Selon eux, la crise actuelle est l’aboutissement d’une vieille incapacité des gouvernants à forger des alliances majoritaires dans le corps social, en appui à la libéralisation du modèle social.
Le scrutin présidentiel de 2017 est déjà pressenti comme historique, au moins dans le sens où les repères habituels ont disparu, dans un climat de « confusion généralisée » et dans l’attente d’une configuration politique probablement inédite au soir du 23 avril.
Dans les enquêtes d’opinion, les deux candidats des partis piliers de la Ve République réunissent moins de 30 % des intentions de vote.
C’est nettement moins que les 36 % obtenus par Chirac et Jospin en 2002
Écrit par : L'enfoiré | 02/04/2017
Encore Mediapart au 1er avril:
Des territoires en route vers l’absurde
« Pacte d’avenir », loi d’orientation économique ou d’« égalité réelle » : les programmes et les lois-cadres se succèdent dans l’outre-mer depuis des décennies.
Sans influence notable sur l’environnement social de 2,7 millions de Français ultramarins.
La faute à un modèle de développement périmé, qui ne semble pas près d’être remis en question.
Écrit par : L'enfoiré | 02/04/2017
"Un samedi d'enfer", une émission belge satirique hebdomadaire qui se devait de sortir un florilège de poissons d'avril à leur paroxysme avec l'invité : la Reine Mathilde:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1495007321.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/515668617.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/601641785.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 03/04/2017
Message reçu du forum Sarkostique:
Nous espérons que vous allez bien depuis tout ce temps. Nous nous permettons de vous écrire car nous pensons que cette période est un moment historique.
Nous sommes à quelques semaines des élections présidentielles françaises, avec un enjeu monstrueux en cours. Bien entendu, les élections présidentielles sont toujours importantes, car elles sont une des occasions où le peuple peut exprimer son opinion, un moment où votre voix vaut autant que celle des puissants, un moment où chacun d’entre nous est vraiment l’égal de l’autre.
Et en ces temps troublés, où les tensions sont présentes partout, à l’intérieur de notre pays comme à l’international, il est plus que jamais essentiel de faire entendre notre voix, et de voter en notre âme et conscience pour décider quelle direction va prendre notre pays.
C’est un moment unique car le PS est divisé, en voie d’exploser après la politique de droite de M.Hollande et sa trahison du peuple de gauche et du programme sur lequel il avait été élu.
C’est un moment unique car beaucoup de personnes se rendent compte que c’est la quatrième fois qu’on leur fait le coup du “vote utile” ou du “votez pour n’importe qui contre l’extrême droite” (même quand le n’importe qui a un programme qui est à un cheveu de celui du FN). Et que maintenant le vote “utile” (berk) serait obligatoire même au premier tour.
N’est-ce pas un déni de démocratie ? Le citoyen n’est-il pas en droit de voter POUR une vision de la société plutôt que contre ?
Si vous venez sur le forum vous constaterez sans doute que certains d’entre nous militent activement pour la France Insoumise et de fait pour la candidature de Jean-Luc Mélenchon. Mais cette newsletter n’est pas à propos de ça.
Le but de cette newsletter est de vous abjurer de vous INFORMER, sur tous et toutes, et de faire votre choix en pesant bien les conséquences et de voter POUR une vision de la société qui vous correspond. Et de convaincre ceux qui vous entourent de faire pareil. Nous tous, membres du forum Sarkostique, nous avons trop souvent constaté que les gens votent ou ne votent pas pour des raisons qui n’ont rien à voir avec ce qui se passe en réalité. Les gens peuvent voter familialement, ou des raisons extrêmement précises, ou sur un ou deux points d’un programme, ou bien en se laissant influencer par les médias.
Nous publions un travail par un de nos membres justement sur le traitement de médias de ces élections, et du rôle des médias et sondages dans le façonnage de l’opinion publique.
http://sarkostique.fr/index.php?topic=2103.0
Sur le forum nous essayons de fournir autant d’information que possible et une vision décalée du monde. Tout le monde est le bienvenu pour débattre.
Alors, qui que vous soyez, qui que vous souteniez, informez vous et assurez vous que votre candidat(e) promeut un programme qui correspond à votre vision de la société. Si chacun d’entre nous fait cet effort, et vote POUR quelque chose, alors notre société pourra avancer.
Voici la catégorie élections présidentielles http://sarkostique.fr/index.php?board=107.0
Écrit par : L'enfoiré | 03/04/2017
Débat présidentiel: le mode d’emploi d’un affrontement à onze candidats
C’est une grande première en matière de débat. Jamais l’ensemble des candidats en course pour l’Elysée ne s’étaient affrontés lors d’un avant-premier tour. Pour l’occasion, le « grand débat », animé par les journalistes Ruth Elkrief et Laurence Ferrari, devra durer 3h30.
Nathalie Arthaud, François Asselineau, Benoît Hamon, François Fillon, Jacques Cheminade, Nicolas Dupont Aignan, Jean Lassalle, Philippe Poutou, Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et Marine Le Pen seront disposés en arc de cercle autour des deux journalistes.
Outre la minute d’introduction et de conclusion, les candidats parleront au total un gros quart d’heure chacun. Dans l’entourage des aspirants à l’Elysée, les réactions sur ce temps de parole font monter la pression. Dans le camp d’Emmanuel Macron, l’importance est de travailler « à être concis ». Le leader d’En Marche ! s’est démarqué à plusieurs reprises à cause de ses répliques longues et parfois confuses.
Dans l’entourage de Benoît Hamon, on craint déjà une « confusion ambiante accentuée par le format à onze (…) il y aura un peu de frustration ». Jean-Luc Mélenchon a quant à lui exprimé son « scepticisme » sur son blog.
Thèmes abordés
Devant un public de 220 personnes, composé essentiellement de leurs proches, les candidats débattront sur trois thèmes principaux.
1. « Comment créer des emplois ? ».
2. « Comment protéger les Français ? ».
3. « Comment mettre en œuvre votre modèle social ? ».
À chaque question, les prétendants à l’Elysée auront 1 minute 30 pour répondre et pourront s’interpeller. Une coupure de 6 minutes sera prévue après le premier thème pour permettre aux candidats de consulter leurs proches.
Outre les trois grands thèmes, les candidats devront se présenter en répondant en une minute à la question : « qui êtes vous ? » et concluront sur « comment rassembler les Français ? ».
http://plus.lesoir.be/88535/article/2017-04-03/debat-presidentiel-le-mode-demploi-dun-affrontement-onze-candidats#_ga=1.190682603.1514639198.1488955198
Écrit par : L'enfoiré | 04/04/2017
- L'ABSTENTION EN FRANCE
A trois semaines de la présidentielle, une question s'impose : les Français iront-ils aux urnes? Vote blanc? Vote utile? Ou pas de vote du tout? L'abstention pourrait battre des records. Les abstentionnistes manquent-ils à leur devoir civique? L'abstention est-elle un acte politisé? Qui sont ces abstentionnistes militants? Auront-ils une influence sur le scrutin? Et comment changer un système de l'extérieur?
http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-32727-TRUMP-ET-LE-CLIMAT-L-OPPOSITION-RUSSE-L-ABSTENTION-EN-FRANCE.htm
Écrit par : L'enfoiré | 04/04/2017
Mediapart: Croquis. A onze, un désordre créatif
5 avril 2017 Par Hubert Huertas
Impossible n’est pas démocratique… Le débat à onze candidats promettait d’être impraticable. Au bout du compte, les « petits » l’ont fait exister. Dans un exercice inédit et parfois débraillé, ils ont réveillé les échanges en bousculant les « grands ».
Il a fallu de longues minutes pour que le climat s’installe. Ou plutôt qu’il se désinstalle. Qu’il échappe à sa mise en scène forcément amidonnée. Pensez donc ! Onze introductions de chaque fois une minute trente, entrecoupées de questions des journalistes, le prologue a duré plus d’un quart d’heure. Tout le monde s’est présenté à la première personne, dès le premier mot : Nicolas Dupont-Aignan : « Je veux incarner la France » ; Emmanuel Macron : « Je ne crois pas à la fatalité » ; Marine Le Pen : « Je suis une Française » ; Jacques Cheminade : « Je suis un homme en colère » ; Jean Lassalle : « Je suis un fils de berger » ; Nathalie Arthaud : « Je veux faire entendre la voix des travailleurs » ; Jean-Luc Mélenchon : « J’ai consacré ma vie à une cause » François Asselineau : « J’ai travaillé avec François Mitterrand et rencontré les plus grands chefs d’État » ; Benoît Hamon : « Je veux en finir avec les hypocrites et les hypocrisies » ; Philippe Poutou : « Moi je suis ouvrier, je suis le seul à avoir un métier normal »
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2017
Emplois fictifs, laïcité, Europe: les 5 moments forts du débat présidentiel (vidéos)
Le premier débat télévisé de l’histoire politique française opposant tous les candidats inscrits pour le premier tour de l’élection présidentielle aura duré pas moins de quatre heures. L’occasion pour certains candidats de régler leurs comptes.
1. Poutou s’attaque à Fillon et Le Pen sur leurs affaires
« Fillon, plus on fouille, plus on sent la corruption, plus on sent la triche. Ce sont des bonshommes qui nous expliquent qu’il faut la rigueur, l’austérité, alors qu’eux-mêmes piquent dans les caisses publiques ! », a lancé Philippe Poutou à Fillon.
« Pour quelqu’un qui se dit antieuropéen, ça ne la gêne pas de piquer de l’argent de l’Europe. Et le pire, c’est que le FN qui se dit antisystème ne s’emmerde pas du tout, se protège grâce aux lois du système, grâce à l’immunité parlementaire et refuse d’aller à une convocation policière. Nous, quand on est convoqué par la police, on n’a pas d’immunité ouvrière » , a-t-il ajouté à Marine Le Pen.
2. Tensions entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen sur la laïcité
"Des objets, tels qu’une crèche ou un sapin de Noël relève davantage de la « tradition » et des « racines » que de la religion. Peut-être que j’ai une crèche chez moi, qui sait ? Mais c’est chez moi, j’embête pas tout le monde avec. 60 % des Français n’ont pas de religion. Fichez-nous la paix avec la religion ! Nous ne sommes pas obligés de subir vos foucades, vos trouvailles, vos manières de nous imposer à tous votre manière de vivre qui n’est pas la nôtre ! », " dit Mélanchon à Marine .
3. La pique de François Asselineau à Emmanuel Macron
François Asselineau veut mettre fin à « toute complaisance » avec l’Émirat du Qatar et avec l’Arabie Saoudite « qui sont les principaux pourvoyeurs financiers et d’armes du terrorisme ». Il interpelle ensuite Macron sur le sujet. Le candidat de « En marche ! » se dit d’accord avec les propos tenus par son adversaire. « Ah, vous êtes toujours d’accord avec tout le monde ! », s’est énervé Asselineau.
4. « Un président exemplaire », le discours de François Fillon
François Fillon a utilisé l’anaphore « Un président exemplaire, c’est un président… ».
« Un président exemplaire, c’est un président qui met en œuvre les engagements qu’il a pris devant le peuple quelles que soient les difficultés. Un président exemplaire, c’est un président qui respecte son Premier ministre, qui respecte le gouvernement ».
5. Échange houleux entre François Fillon et Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan ne pardonnera jamais au gouvernement Sarkozy d’avoir signé le traité de Lisbonne en 2007 alors que les Français s’y étaient opposés lors d’un référendum deux ans plus tôt. « Comment croire le Premier ministre qui a bafoué le vote des Français lors du référendum de 2005, qui a fait voter le traité de Lisbonne par le Parlement ? Le viol du peuple ! C’était une forfaiture » , a-t-il conclu à Fillon.
http://www.lesoir.be/1475522/article/actualite/france/2017-04-05/emplois-fictifs-laicite-europe-5-moments-forts-du-debat-presidentiel-videos
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2017
Autres avis
http://actualite.20minutes.fr/Interstitial/TwentyMinutes/2017/04/05/58e4b28293357.html#xtor=EPR-182-[welcomemedia]--[article_politique]--
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2017
Dans le village où Marine Le Pen avait cartonné en 2012, le FN a-t-il toujours la côte?
http://www.20minutes.fr/strasbourg/2042831-20170405-video-presidentielle-village-o-marine-pen-cartonne-2012-fn-toujours-cote#xtor=EPR-182-[welcomemedia]--[article_strasbourg]--
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2017
Beaucoup de bruit pour rien comme un match de rugby à 11?
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/1945932921.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 10/04/2017
Hollande sort de son silence
Pas de consigne de vote avant le second tour
Le «péril» Mélenchon, le «concours de circonstances» Macron...
François Hollande est « inquiet ». En retrait de la campagne présidentielle, l'actuel chef de l'Etat a décidé de sortir de son silence pour commenter notamment la percée dans les sondages de Jean-Luc Mélenchon.
Dans un entretien accordé au Point à paraître jeudi, il pose un regard critique sur l'engouement suscité par le candidat de la France insoumise : « Il y a un péril face aux simplifications, face aux falsifications, qui fait que l'on regarde le spectacle du tribun plutôt que le contenu de son texte.
Il peut exister chez les Français la tentation d'abattre le ou les favoris du scrutin », ajoute le président de la République qui dit se méfier du « dégagisme » revendiqué par Jean-Luc Mélenchon.
Dans les colonnes du Monde, où le président de la République s'est également exprimé, François Hollande redoute que le vainqueur ne soit « la dernière quille à rester debout d'une campagne qui sent mauvais », en faisant notamment allusion à un éventuel duel Le Pen-Mélenchon au second tour.
« La stratégie de Emmanuel Macron n'a donné des résultats qu'à cause d'un concours de circonstances ceci «ne suffit pas, il faut un contenu qu'il doit affirmer encore. Quand il est venu me dire qu'il voulait lancer un mouvement, je ne l'ai pas découragé. Je considère que la politique a besoin de renouvellement et il n'y avait pas de raisons de s'opposer à sa tentative même si «son pari d'être candidat m'a ensuite paru pour le moins audacieux», observe-t-il.
http://actualite.20minutes.fr/Interstitial/TwentyMinutes/2017/04/13/58ef3ed5f37f3.html#xtor=EPR-182-[welcomemedia]--[article_politique]--
Écrit par : L'enfoiré | 13/04/2017
Mélenchon, le « Chavez français » vu par la presse anglo-saxonne monte,
Il monte, mais jusqu'où ? Alors qu'il se trouve désormais au coude-à-coude avec François Fillon derrière Marine Le Pen et Emmanuel Macron dans les sondages, Jean-Luc Mélenchon intéresse la presse anglo-saxonne. « Maverick [franc-tireur] d'extrême gauche » et « ancien trotskyste qui admire d'Hugo Chavez » pour Sky News, comparé à Bernie Sanders par Bloomberg et épouvantail à investisseurs pour Financial Review, le candidat ne laisse personne indifférent. Le magazine Foreign Policy conclut que « les socialistes sont en train de perdre face à un communiste ».
Écrit par : L'enfoiré | 13/04/2017
Cyril Dion, réalisateur du documentaire "Demain". Il évoque le suivi du documentaire écologique, sa traduction aux Etats Unis, de la campagne électorale française et le nouveau corps européen de solidarité qui est une initiative lancée par la Commission Européenne qui vise à encourager les moins de 30 ans à s’investir dans des projets solidaires, comme volontaires ou comme stagiaires
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/2179638132.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 13/04/2017
Cliquer ici pour accéder au comparateur. © Capture LeFigaro.fr
1- Economie : plus ou moins d'Etat ?
Moins d'Etat - Sur le plan économique, de vieux clivages perdurent entre libéraux et keynésiens voire interventionnistes. François Fillon s'affiche comme le plus libéral avec une remise en cause de la durée légale du travail et la simplification de 95% du code du travail. Il veut aussi 100 milliards d'économies dans le budget de l'Etat et supprimer 500 000 postes de fonctionnaires. Le programme d'Emmanuel Macron s'inscrit lui aussi dans cette catégorie avec, comme François Fillon, l'accent mis sur les baisses de charges des entreprises, la maîtrise des dépenses et la baisse du nombre de fonctionnaires, mais dans une moindre mesure.
Plus d'Etat - De l'autre côté du spectre, on trouve logiquement Jean-Luc Mélenchon, qui veut notamment mener une "révolution fiscale" et passer de 5 à 14 le nombre de tranches d'impôts sur le revenu. Benoît Hamon veut quant à lui réduire le temps de travail et propose que l'Etat puisse recourir à des nationalisations temporaires. Les deux candidats de la gauche, auxquels on peut sans doute ajouter Jacques Cheminade, veulent des plans d'investissements massifs de l'Etat dans l'économie, créer des postes de fonctionnaires, augmenter le Smic et donner plus d'argent aux démunis et aux précaires, avec comme symbole le revenu universel du socialiste.
Ni l'un, ni l'autre - Chez Marine Le Pen, Nicolas Dupont-Aignan et les "petits" candidats, les programmes empruntent à la fois aux libéraux et aux interventionnistes. Dans son programme, Marine Le Pen par exemple propose à la fois des baisses de charges pour les entreprises et un protectionnisme pour l'industrie française, un maintien des 35 heures et un retour des heures supplémentaires défiscalisées, ce qui la rend difficile à classer...
2- Société : conservateurs ou progressistes ?
Conservateurs - Sur les sujets de société, les candidats se répartissent selon une ligne de fracture entre les conservateurs et ceux qui affichent un profil plus "progressiste" sur un certain nombre de thèmes comme le mariage pour tous, l'avortement, la PMA ou encore la GPA. Dans la première catégorie, on trouve le programme de François Fillon, qui veut supprimer l'adoption plénière pour les couples de même sexe et se dit "personnellement" hostile à l'avortement. Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan ont aussi pris des positions semblables par le passé.
Progressistes - Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et Philippe Poutou veulent tous les trois légaliser le cannabis, un marqueur sociétal pour les "progressistes". Ils veulent aussi donner plus de droit aux femmes dans l'accès à la procréation médicalement assistée et donner plus de droits aux couples homosexuels. Benoît Hamon se dit en outre pour une légalisation de l'euthanasie.
Ni l'un, ni l'autre - Entre les deux, Emmanuel Macron, Nathalie Arthaud, Jean-Lassalle, François Asselineau et Jacques Cheminade n'affichent pas de mesure ou de positionnement clé sur les sujets de société. Emmanuel Macron se dit néanmoins lui aussi pour l'ouverture de la PMA à toutes les femmes. Mais il reste hostile à la légalisation du cannabis et à une nouvelle loi sur la fin de vie.
3- Europe : rester ou claquer la porte ?
Rester - L'Union européenne est un troisième axe très clair pour se positionner. Chez les europhiles, on compte Emmanuel Macron, qui a plusieurs fois défendu l'institution lors des débats de cette élection présidentielle et veut "un nouveau projet européen", avec une harmonisation sociale, un budget européen et un ministre de l'Economie. Plus sceptique, Benoit Hamon veut "réorienter l'Europe" pour mettre fin aux politiques d'austérité, mais reste un Européen convaincu. Il prône notamment un plan d'investissement européen de 1000 milliards d'euros. Philippe Poutou semble lui aussi favorable à l'UE, mais la rêve moins libérale, construite autour des travailleurs et sans frontière.
Claquer la porte - Marine Le Pen veut organiser, dans les 6 mois après son élection, un référendum pour permettre aux Français de se prononcer pour ou contre la sortie de l'Union européenne. En cas de maintien, elle n'exclut pas de démissionner. François Asselineau a axé l'essentiel de sa campagne autour du "Frexit", autrement dit de la sortie pure et simple de la France de l'UE. Jacques Cheminade veut aussi sortir de l'Union. Chez Nicolas Dupont-Aignan, on parle de "dénoncer" les traités et de redonner le pouvoir aux nations, tout en restant dans une forme "d'association d'Etats souverains".
Ni l'un, ni l'autre - Dans son programme, Jean-Luc Mélenchon dit vouloir rester dans l'UE mais imposer une renégociation des traités et se dit prêt à une sortie unilatérale en cas d'échec. Fort de cet ultimatum, il veut aussi revoir le mécanisme de l'euro et s'affranchir des règles sur les déficits. François Fillon veut une France qui retrouve sa place prépondérante dans une Union européenne recentrée sur la zone euro. Jean Lassale veut lui aussi renégocier les traités.
4- Politique internationale : avec ou sans Poutine ?
Avec Poutine - De nombreux candidats se disent favorables à un rapprochement avec la Russie, en froid avec les pays occidentaux sur la question de l'Ukraine et de la Syrie notamment. Marine Le Pen, François Fillon et Jean-Luc Mélenchon prônent la reprise de relations diplomatiques plus apaisées. François Fillon veut la levée de l'embargo européen imposé à la Russie depuis l'invasion de l'Ukraine en 2014. Beaucoup de petits candidats affichent des positions similaires, Nicolas Dupont-Aignan étant favorable à un soutien pur et dur de Vladimir Poutine, Jacques Cheminade, François Asselineau et Jean Lassalle se montrant hostiles vis-à-vis des Etats-Unis.
Sans Poutine - Seul Emmanuel Macron semble favorable à une forme de continuité de la politique internationale menée aujourd'hui. Le candidat de En Marche! veut maintenir les sanctions contre Moscou tant que les accords de Minsk ne sont pas respectés. Le camp d'Emmanuel Macron s'est dit victime pendant la campagne de cyber-attaques venues de Russie.
Ni l'un, ni l'autre - Benoît Hamon, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud ont des positions plus nuancées. Le candidat socialiste souhaite une politique internationale "à égale distance" entre les Etats-Unis et la Russie. Les candidats du NPA et de LO ne mettent pas l'accent sur les relations internationales dans leurs programmes.
http://www.linternaute.com/actualite/politique/1376391-programme-presidentielle-ce-qui-differencie-vraiment-les-candidats/?een=47cbc108ee0a656773d7b5cceb321844&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml276_reductionsdimp
Écrit par : L'enfoiré | 13/04/2017
Macron ou la fin du système des partis?
Pour le sociologue Jean-Claude Paye, il ne faut pas s’y tromper : la prise de distance du candidat « En marche » vis-à-vis des partis constitués ne fait pas de lui un candidat anti-système.
La déclaration d’Emmanuel Macron, se présentant comme un candidat « anti-système », a surpris les Français, car il avait été nommé secrétaire général adjoint auprès du président Hollande en 2012, puis ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Manuel Valls II en 2014. Il n’a d’ailleurs démissionné de cette dernière fonction que pour avoir les mains libres, afin de se présenter à l’élection présidentielle. Cette auto-désignation du candidat, nous dit cependant quelque chose d’important sur l’évolution de la structure politique de la France. Qu’Emmanuel Macron se sépare du régime des partis politiques comme mode de gouvernance du pays est une évidence. Pourtant, cette prise de distance, vis-à-vis des partis constitués, ne fait pas de lui un candidat anti-système, car le « système » qui se met en place n’est plus celui des partis nationaux, mais bien celui d’une gouvernance politique directe des États nationaux par les acteurs économiques dominants et les structures politiques internationales.
Le positionnement du candidat Macron s’inscrit dans une tendance forte, particulièrement visible au sein du parti socialiste Français, celle de l’auto-implosion. Sa candidature posée en dehors du parti socialiste n’est que le dernier avatar d’une série d’événements qui montrent une volonté interne de liquidation du parti. François Hollande ne disait-il pas en 2015 : « Il faut un acte de liquidation. Il faut un hara-kiri. Il faut liquider le PS pour créer le parti du Progrès ». Le premier ministre Manuel Valls s’est également présenté comme partisan d’un « front républicain », pour une fusion des listes électorales au niveau des primaires dans les circonscriptions ou le front national risquerait de l’emporter. On ne peut donc être étonné de sa dernière déclaration selon laquelle il voterait Emmanuel Macron, pour barrer la route à l’extrême droite.
Cette tendance à l’effacement du système des partis, particulièrement explicite en ce qui concerne le PS, se vérifie aussi au niveau du parti républicain, même si le processus de décomposition est moins avancé et a dû faire l’objet d’une aide extérieure par le biais de l’opportune affaire Fillon. Cependant, le processus était déjà bien engagé, comme nous le montre le système des « primaires ».
Le candidat d’un parti n’est plus désigné par ses militants, mais peut être élu par tout un chacun, et ainsi par les membres d’un parti concurrent. Le candidat n’est donc plus celui d’un parti, mais celui de l’ensemble des Français, même celui de ses opposants. Ce ne sont plus les organisations politiques qui s’affrontent, mais de simples personnalités, non plus porteuses d’un programme, mais d’une image façonnée par les médias.
Une crise de représentation partisane n’est pas un phénomène unique dans le paysage politique français. On peut faire une référence historique, celle du bonapartisme instaurant le second empire, ou, plus près de nous, à l’instauration de la cinquième république en 1958 par le général de Gaule. Cependant, le phénomène actuel est autre. Les deux exemples relevés relèvent d’un coup de force extérieur face à l’appareil législatif. Aujourd’hui, nous assistons à un processus interne d’auto-démantèlement.
Le contexte, hier et aujourd’hui, est bien celui d’un renforcement de l’exécutif aux dépens du législatif. Mais, surtout, ce qui spécifie la situation actuelle est que l’exécutif national, dans sa collecte des pleins pouvoirs, ne semble pas œuvrer pour son propre compte, mais pour celui d’organisations supra nationales, telles l’UE. L’appareil exécutif national, dans son viol permanent du Parlement apparaît comme un simple relais. Ainsi, parler de crise de représentation des partis politiques n’est pas suffisant. Il ne s’agit plus d’un fait conjoncturel, mais bien d’ordre structurel.
« En marche » vers une société « moderne-liquide »
Le phénomène de la candidature Macron révèle une mutation dans l’exercice du pouvoir d’État, à savoir la fin de toute médiation avec la société civile. Les groupes de pression et les différents lobbys se substituent aux partis dans le procès de décision politique.
Autrement dit, la classe économiquement et politiquement dominante devient également la classe régnante, celle qui occupe les devants de la « scène politique », l’espace de la légitimation. La classe dominante gère directement ses intérêts et promotionne ouvertement ses candidats. Le processus de légitimation de cette procédure ne relève plus de la représentation, mais du marketing.
La candidature Macron est ainsi le symptôme d’une société capitaliste avancée, dans laquelle les différents rapports sociaux sont bien transformés en rapports entre choses, entre marchandises. Les divergences exprimées par les différents candidats se réduisent à la concurrence des images. Ainsi, Macron se place hors langage. Il ne nous demande pas d’adhérer à un discours, mais de regarder son image et d’être en fusion avec elle. Il n’y a plus de place pour la politique et la confrontation de points de vue divergents. Un inventaire à la Prévert ne forme pas un programme. Ainsi, tous les espoirs sont permis pour ses commanditaires, aucune limite n’étant fixée a priori à leurs futures exigences. Il s’inscrit dans une idéologie de la « société moderne-liquide », telle qu’elle a été saisie par le sociologue Zygmunt Bauman, celle du changement permanent en vue de s’adapter à la fluidité des choses. L’absence de cohérence interne se présente alors positivement comme une possibilité d’adaptabilité constante, une fluidité à priori, préexistante à la conscience des choses, permettant d’intégrer tout changement. Ici, point de résistance ou de préparation d’une alternative, mais une capacité revendiquée d’adaptabilité à toute mutation sociale, quelle qu’elle soit. La fluidité exprimée se reflète dans le nom même de son mouvement « En marche », une injonction qui ne précise aucunement vers quoi elle se dirige.
http://plus.lesoir.be/90536/article/2017-04-19/macron-ou-la-fin-du-systeme-des-partis#_ga=1.228851740.1409458006.1491461767
Écrit par : L'enfoiré | 19/04/2017
La présidentielle française vue l'étranger
A une semaine du premier tour, que déduire de cette campagne hors-norme, mouvementée, un peu folle?
La presse internationale a les yeux rivés sur cette élection, dans un contexte géopolitique tendu. Après le Brexit, après l'élection de Donald Trump, la France confirmera-t-elle une tendance mondiale au populisme?
Incertitude... Quatre candidats sont donnés au coude-à-coude. De nombreux électeurs sont encore indécis, d'autres n'iront tout simplement pas voter. La rupture avec la classe politique est-elle consommée? Les affaires ont-elles englouti le débat d'idées?
Enfin, comment la présidentielle française va-t-elle influencer les partenaires européens, africains et d'outre-Atlantique? Autrement dit, vers quel avenir les Français vont-ils se tourner?
http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-32765-EMISSION-SPECIALE-LA-PRESIDENTIELLE-FRANCAISE-VUE-DE-L-ETRANGER.htm
Écrit par : L'enfoiré | 20/04/2017
Sarkostique publie son étude de la situation
MEDIAS ET SONDAGIERS, PRESIDENTIELLES 2017, LES LIAISONS DANGEREUSES
http://sarkostique.fr/index.php?topic=2103.0
avec un rapport final de l'enquête
Écrit par : L'enfoiré | 20/04/2017
Vous aimez Mélenchon? Lisez-le vraiment
Eric Le Boucher — 19.04.2017 - 13 h 54, mis à jour le 19.04.2017 à 14 h 46
Voilà des semaines que je regarde la montée de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages et que je tourne en rond à la recherche d’arguments pour conjurer les (é)lecteurs de s’en détourner. Les attaques contre lui ne portent pas ou pire, elles se retournent en boomerang.
Dire par exemple qu’il tient exactement le même discours populiste que Marine Le Pen–«le peuple contre l’élite», ou plutôt«le peuple contre l'oligarchie»– ne trouble pas une seconde ses afficionados. Que les mesures économiques qu’il propose sont encore plus fortes que celles du parti communiste avant 1981 (en % de PIB), non plus. Pointer qu’il est devenu très ambigu sur l’immigration, ce qui est étrange pour un candidat d’extrême-gauche, ne marque pas. Son projet d’adhésion à l’ALBA, l’alliance bolivarienne d’Amérique latine alors qu’il veut «sortir des traités européens» est quand même un peu fort de café colombien, mais ses amis en rient. Son attirance pour les Chavez ne lui porte pas tort. Le PIB du Venezuela s’est effondré de 19% en 2016 et la chute devrait être de 6% en 2017, mais personne dans ses rangs ne doute que le modèle reste une inspiration.
Ses adversaires ne peuvent être sérieux
Les faits, les chiffres, les arguments: rien ne semble pouvoir refroidir l’attirance pour le tribun. Du fond et de la forme, nous avons à faire à un bloc de cohérence incassable. Sur son blog, le candidat le ferme très intelligemment à triple tour en «retournant» toutes les critiques:
«Beaucoup de nervosité s’est manifestée chez mes concurrents et chez plusieurs de ces commentateurs inamovibles une nouvelle fois pris à revers parce qu’ils n’avaient rien vu venir et parce qu’ils ne comprennent toujours rien à ce qui se passe. De nouveau on annonce avec ma victoire électorale l’arrivée de l’hiver nucléaire, des pluies de grenouilles, les chars de l’Armée Rouge et le débarquement des Vénézuéliens. C’est souvent si trivial que je crois pouvoir en attendre l’effet exactement inverse: aucune personne sérieuse ne peut accorder de l’importance à de telles divagations.»
Le sérieux est mis de son côté. Ce sont les adversaires qui ne le sont pas.
«Qu’une commentatrice puisse dire que mon projet “c’est l’URSS des années 50” est tellement frappant! Naturellement elle-même n’y croit pas. Mais alors comment fait-elle pour penser que d’autres puissent être assez stupides pour le croire? (…) Cruel réveil des paresseux qui n’ont pas fait leur travail! Ainsi, il y a une façon de me critiquer qui valide totalement ma critique de ce petit monde! Elle donne tout son sens à ce cri qui monte dorénavant dans mes meetings: “dégagez-les!”».
CQFD.
Alors oui, j’en suis. Commentateur inamovible (ah si cela pouvait être vrai!), je me sens «à dégager». Je n’avais rien vu venir en tout cas pas l’effondrement de Benoît Hamon à ce point. Que les Frondeurs qui ont saboté le quinquennat de François Hollande n’aient rien à proposer de valide, je le savais. Leur PS «gauche de la gauche» est creux comme un vieux tronc et, en bonne logique, les électeurs préfèrent l’original Mélenchon à la copie Hamon. Mais à ce point, le PS à seulement 8%! Non je ne l’avais pas anticipé. L’époque va toujours plus vite qu’on croit.
Comprendre ce qu'il se passe
Alors? Alors je vois le talent du tribun pour esquiver les critiques, avec un bel humour. J’enregistre qu’on lui attribue du bagage, de la culture politique (encore que son parcours du trotskisme à Mitterrand puis au communisme puis au chavezisme est bien sinueux). J’écoute quand on dit qu’il est «cultivé» ( le niveau a baissé). J’admire comme il a su devenir une «bête de scène», comme on le dit de Johnny.
Les derniers obstacles qui se dressent sur la route de Mélenchon
Plus sérieusement, j’ai compris, je crois, ce qui se passe. La colère des classes moyennes, les angoisses du déclassement, le capitalisme systémiquement inégalitaire, la faiblesse des politiques actuelles en faveur des perdants de la mondialisation, certaines sottises de l’Europe. J’ai compris surtout que la France a un chômage honteux dont elle n’arrive pas à se défaire, contrairement à d’autres pays européens comme notre voisin allemand. Beaucoup de nos problèmes sont d’origine française. Mais soit, d’autres dépassent la France: le réchauffement, l’écologie, la marchandisation d’une part mais aussi les rudesses d’une époque individualiste et la perte des solidarités d’hier. Tout cela fait l’objet d’une vaste littérature.
Il faudrait en vérité, beaucoup nuancer le portait noir fait des temps actuels. La mondialisation a sorti plus d’un milliard de personnes de la pauvreté extrême, quand on a l’âme internationaliste, cet essor est très positif. Quant à la France, son État social souffre plus de son inadéquation à la période que des atteintes portées par le capitalisme ultra-libéral: les dépenses publiques à 57% du PIB prouvent que la question est celle de leur qualité et pas d’un volume toujours insuffisant.
Mais soit, il faut le dire en clair, le monde ne va pas bien. Il faut faire quelque chose. «Les nouvelles générations, comme les autres avant elles, vibrent du même désir d'avoir une vie digne de leurs espérances», écrit Jean-Luc Mélenchon. Qui n’est pas d’accord?
Mélenchon comble des désirs
Il est permis de rêver. Au premier tour d’une présidentielle on peut vouloir montrer son «engagement politique» pour ce monde meilleur que l’on souhaite. On peut aussi vouloir sanctionner. La mauvaise qualité de la classe politique française rend attirant le coup de balai. Jean-Luc Mélenchon comble ces deux désirs. L’homme est un peu vieux, cabossé comme il faut, rusé comme un singe. Il y a en sa faveur un côté vintage, nostalgique des belles luttes ouvrières et estudiantines. Son altercation avec Dany Cohn-Bendit (refusant son tutoiement) montre que le-dit camarade Mélenchon n’a en réalité pas du tout l’esprit 68, il est en réalité né un peu trop tard, mais il fait illusion. On peut adhérer, il a du fond et la forme, son ton, ses drôleries, y ajoutent le plaisir.
Mais pour faire quoi concrètement?
Le hic est là. La faille de Jean-Luc Mélenchon, c’est son projet, les 83 réponses qu’il apporte. La seule attaque qui porte contre Jean-Luc Mélenchon, je l’ai finalement trouvée, elle vient de lui-même. Lisez-le. Ne vous contentez pas des principes, des effets de manche, des grandiloquences, lisez le détail. Regardez les mesures une à une. La lecture provoque tantôt une franche rigolade, tantôt elle fait froid dans le dos à toutes les pages. Rien n’est étudié, calculé, faisable. Une inégalité? «J’éradique». Un pouvoir? «J’abolis». Les droits? «J’en donne» autant que tu veux. Des fuites de capitaux ? «Je terrasse». Une guerre? «Je convoque l’ONU» pour faire la paix. Tout est énoncé comme un enfant d’Audiard qui ferait sa liste de Noël. «Il a des facilités qui tombent quelques fois dans le simplisme», a mis en garde François Hollande. Il dit vrai. Ah Hollande forcément, diront les «Insoumis». Le président sortant a raison: s’il-vous-plait lisez le texte.
«Il faut qu’on rediscute de toutes les frontières issues de l’ancienne Union soviétique», écrit-il. Ouch! C’est donner un quitus bien rapide à l’expansionnisme de Vladimir Poutine. Surtout, la question des frontières en Europe, comme en Afrique ou dans la mer de Chine, a été, est et sera toujours le facteur des guerres. M. Mélenchon est bien léger et son initiative très dangereuse pour la paix.
Il faut regarder Jean-Luc Mélenchon
En matière économique, le manque du «sérieux» qu’il s’attribue surgit à toutes les lignes. Par exemple, de prévoir de s’endetter encore («la dette n’est pas un problème») tout en préparant une renégociation de cette dette. Qui sera assez sot pour nous prêter en sachant qu’il ne sera pas remboursé? Ou bien encore, «en cas de chômage de longue durée, l'État doit proposer un emploi au chômeur en lien avec sa qualification, sur une mission d'intérêt général». Qui peut penser que l’emploi public pour tous c’est «du sérieux», comme dirait l’autre?
Lisez. Lisez ce qui est dit sur l’entreprise. «Accorder de nouveaux droits de contrôle aux comités d'entreprise sur les finances de leur entreprise. Instaurer le droit pour les salariés à un vote de défiance à l'égard des dirigeants d'entreprise ou des projets stratégiques.» Quel est le patron qui, passant au dessus de çà, va encore embaucher? Jean-Luc Mélenchon réquisitionnera-t-il toute l’économie?
Chaque mesure est totalement, définitivement, absolument inapplicable. Mais le candidat l’a prévu, son programme est «cohérent» comme il le revendique. Et, en effet, les mesures s’emboîtent les unes dans les autres, elle ne sont (éventuellement) possibles qu’en imaginant une mise en œuvre générale et complète. Mais pour aboutir à une mise sous tutelle étatique très rapide de l’ensemble. Chaque mesure est sympathique mais impossible et elle n’est possible que dans un ensemble qui lui n’est pas du tout sympathique. Il nous promet l’ALBA, nous irons en Albanie.
M. Mélenchon promet la lune. Beau voyage, beau prospectus. Le péril est qu’il veut vraiment nous y emmener, tous entassés dans une vieille fusée idéologique bricolée. Lisez, vous en descendrez.
http://www.slate.fr/story/144008/vous-aimez-melenchon-lisez-le
Écrit par : L'enfoiré | 21/04/2017
Hamon et Macron, chouchous des politiques belges
S'ils étaient Français, pour qui voteraient les ténors francophones de la politique belge? A ce petit jeu de politique fiction, c'est Benoît Hamon (PS) et surtout Emmanuel Macron (En Marche) qui l'emportent haut la main alors que François Fillon, englué depuis des semaines dans un scandale d'emplois fictifs au profit de sa femme et de ses enfants, ne séduit plus personne. Du côté du PS belge, on se range comme un seul homme derrière Benoît Hamon, qui a remporté les primaires de la gauche française face à l'ancien Premier ministre Manuel Valls. "La victoire de Benoît Hamon sera celle du cœur, des idées neuves et du magnifique idéal socialiste", avait ainsi affirmé Elio Di Rupo lors du meeting du candidat français à Bruxelles. "Je suis venu exprimer mon soutien à Benoît Hamon. Un soutien fraternel mais aussi vigoureux et déterminé", avait-il ajouté en vantant le "programme de rupture" du socialiste français.
Si Benoît Hamon est le candidat "naturel" du PS et d'Ecolo, la situation est plus compliquée du côté du MR où c'est Emmanuel Macron, l'ancien ministre socialiste de l'Economie, qui semble remporter les suffrages après la victoire du conservateur François Fillon face à Alain Juppé aux primaires de la droite. Lors des élections présidentielles précédentes, le MR s'était clairement rangé derrière Nicolas Sarkozy, plusieurs élus MR, dont Daniel Bacquelaine et Denis Ducarme, ayant même lancé, en 2012, un comité pour sa réélection. Cette fois, après avoir soutenu Alain Juppé lors des primaires, les réformateurs francophones, tout comme les élus du cdH après le ralliement de François Bayrou, penchent plutôt pour Macron, dont le programme économiquement libéral, pro-européen et progressiste peut les séduire. "Ni de gauche, ni de droite, il est libéral sur le plan économique. C'est un homme pragmatique conscient des défis de la société de demain", avait ainsi récemment confié le président du MR, Olivier Chastel, à la Libre.
Quant à François Fillon, son conservatisme sociétal, notamment sur la question de l'avortement ou du mariage pour tous, et les affaires dans lesquelles il est embourbé semblent le priver de tout partisan du côté belge même si, lors de la primaire de la droite et du centre fin 2016, Pierre-Yves Jeholet lui avait apporté son soutien.
Enfin, le PTB n'est pas insensible au discours de Jean-Luc Mélenchon et de sa "France insoumise" prônant la "refondation démocratique" des traités européens, le rejet des accords de libre-échange avec l'Amérique du Nord et l'imposition aux multinationales de normes sociales et environnementales contraignantes.
http://www.lalibre.be/actu/france/presidentielle-francaise-francais-de-belgique-aux-urnes-citoyens-58fa15a8cd70e80512fcdca6
Écrit par : L'enfoiré | 21/04/2017
Charline Vanhoenacker prend sa revanche sur François Fillon dans «L’Émission politique» (vidéo)
François Fillon mécontent: la chronique de Charline Vanhoenacker était-elle déplacée? (vidéo)
«Je suis Penelope»: Charline Vanhoenacker revient sur l’affaire Fillon
Ce jeudi soir, François Fillon était l’invité de « L’Émission politique » sur France 2, l’occasion pour Charline Vanhoenacker de prendre sa revanche sur le candidat de droite, lors de sa chronique qui clôture l’émission.
En octobre dernier, la rencontre entre Charline Vanhoenacker et François Fillon avait été plutôt glaciale. « J’ai beaucoup de respect pour Charline, je la trouve très drôle. Mais je ne suis pas totalement convaincu que ce soit particulièrement approprié de conclure une émission politique de cette manière », avait alors déclaré le candidat.
Round nº2
Les téléspectateurs attendaient donc ce nouveau face à face avec impatience et le round nº2 ne les a pas déçus. « Je sais que ce n’est pas forcément réciproque mais je suis contente de vous revoir. (…) C’est sympathique de venir une deuxième fois sur France 2, mais n’abusez pas non plus, c’est quand même de l’argent public », a-t-elle commencé à Fillon. Le ton était donné.
Les piques se sont enchaînées : argent public, assistant, complot politique, meeting réussi, tout y est passé. « Parfois, il faut pouvoir mettre son ambition de côté », lui a-t-elle lancé.
Un candidat malchanceux
La chroniqueuse belge est ensuite revenue sur les propos qu’avait tenus le candidat de la droite un peu plus tôt dans l’émission, sur le « cabinet noir » de l’Elysée. « Je trouve que vous avez très bonne mine… Si, c’est sincère, vous avez très bonne mine pour une victime d’assassinat politique ! J’ai bien entendu qu’il s’agissait d’un complot, et vous nous avez mis sur la piste de l’Elysée, qui aurait ourdi ce complot. Ça, moi, je n’en reviens pas ! Cela fait bientôt cinq ans que tout le monde dit que Hollande est un incapable, et le jour où il monte un complot, là bim ! ça réussit et ça tombe sur vous ? Vous n’avez pas de bol quand même ! ».
Un spectacle réussi
Vanhoenacker enchaîne ensuite sur le rassemblement au Trocadéro et les fameux 300.000 supporters de Fillon. « En tout cas ce soir, on a senti qu’il y avait un petit peu le public du Trocadéro. À ce propos, Bruno Retailleau a tweeté : il a compté 12.000 personnes dans le public dans le studio. Je dis : bravo ! ».
Enfin, la chroniqueuse finit par féliciter le candidat de la droite pour son « spectacle très réussi depuis quelques mois ». « Vous méritez vraiment des applaudissements ».
http://www.lesoir.be/1467717/article/actualite/france/2017-03-24/charline-vanhoenacker-prend-sa-revanche-sur-francois-fillon-dans-l-emission-poli?comment_id=1434099509995563&fb_comment_id=1433651990040315_1434405349964979&reply_comment_id=1434405349964979#f3c980277747cd8
Écrit par : L'enfoiré | 22/04/2017
Présidentielle: pourquoi la défaite leur est interdite
Emmanuel Macron: l’Elysée ou rien
Il n’a échappé à personne que l’ancien ministre de l’Economie n’a pas choisi le cursus classique. S’il vise l’Elysée avant même d’avoir obtenu le moindre mandat électif (pas même celui de conseiller municipal ou de conseiller général), ce n’est pas pour tenter, s’il échoue, une démarche à la Giscard qui avait essayé de rebooster sa carrière politique par le bas de l’échelon après avoir quitté l’Elysée en 1981. Briguer un siège de député à l’Assemblée nationale, s’il échoue ? Pas le genre d’Emmanuel Macron. « Ce n’est pas mon souhait », a-t-il confié il y a quelques jours au journal Le Parisien, sans autre forme de détail.
Le leader d’En marche aime répéter qu’il a déjà fait autre chose de sa vie, même si c’est pour se faire flageller aussitôt par tous ses détracteurs qui le ramènent à la banque Rothschild plutôt qu’à son passé d’assitant de philosophe. Il pourrait recommencer, a-t-il déjà laissé entendre. Il a fait savoir qu’il ne ferait pas de la politique pendant vingt ans. Ca lui laisse évidemment de la marge. Retenter en 2022 ? C’est ce que lui conseille l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, soutien de François Fillon, jugeant qu’il est encore trop vert. « Je dirais à Emmanuel si je le tutoyais, eh bien Emmanuel ton tour viendra, mais aujourd'hui c'est trop tôt », a lancé l’ancien locataire de Matignon.
L’intéressé lui a fait une réponse de normand. Reporter son ambition à 2022 ? « Je ne vais pas m'appliquer à moi-même ce que j'ai parfois reproché à d'autres », esquive Emmanuel Macron en parlant du renouvellement. Mais pour ajouter aussitôt qu’en 2022, «ce n’est pas dans vingt ans ».
Il n’aura alors que 44 ans….
S’il s’incline après avoir œuvré pendant un an à la recomposition du paysage politique au-delà du clivage gauche-droite, Emmanuel Macron n’abandonnerait pas pour autant sa mission. Il pourrait rester le leader d’En Marche.
Mais, problème: le mouvement pourrait fondre comme neige au soleil si la présidentielle ne joue pas le rôle de déclencheur. Emmanuel Macron compte précisément sur sa victoire à l’Elysée pour obtenir dans la foulée une majorité à l’Assemblée nationale ou, à défaut, un groupe parlementaire suffisamment fort pour conclure des alliances et gouverner avec une majorité relative. Il soutiendra d’ailleurs tous les candidats qui ont été investis sous ses initiales aux élections du mois de juin. Mais sans l’effet d’entraînement de la présidentielle, combien de « marcheurs » seraient-ils élus ? Plus qu’une poignée ?
Et si les nouveaux parlementaires, quel que soit leur nombre, étaient relégués dans l’opposition, ils devraient composer avec une autre famille sociale-démocrate : celle que tentera de fédérer l’ancien Premier ministre Manuel Valls, pressé lui aussi de bâtir une nouvelle maison des « progressistes ».
La défaite est interdite à Marine Le Pen
Depuis un an, la présidente du FN est donnée en tête de tous les sondages de premier tour (mais perdante au second). Si elle devait être éliminée dès dimanche, ce serait une déflagration pour l’extrême droite. Une telle contre-performance et le parti autoproclamé des « patriotes » entrerait aussitôt en turbulence. « La candidature de Marine Le Pen ne serait plus acquise pour 2022 », estime David Doucet, rédacteur en chef aux Inrocks et auteur d’une biographie de Marine Le Pen. « Beaucoup au sein du parti pousseraient Marion Maréchal, tenante d’une ligne identitaire, même si celle-ci, dégoûtée par une campagne à laquelle elle n’a pas été associée, a plutôt manifesté l’envie de prendre du champ ». Ce qui n’empêcherait pas la jeune députée de revenir ensuite plus aguerrie.
Si Marine Le Pen était qualifiée mais avec un score décevant pour l’extrême droite, la victime expiatoire serait désignée : Florian Philippot, le vice-président du parti qui souffle à l’oreille de Marine Le Pen depuis 2011. « Les couteaux seraient tirés au prochain congrès en 2018 », prédit David Doucet. C’est lui, Philippot, l’énarque venu des rangs chevènementistes, qui a accentué le tournant « social » du FN. C’est lui qui a mis l’accent sur le souverainisme, alors que le retour au franc effraie ces seniors auprès desquels Marine Le Pen est en déficit de voix. C’est lui qui a été l’un des plus grands artisans de la dédiabolisation et de la rupture avec Jean-Marie Le Pen. C’est lui qui, indirectement, a éloigné la campagne de ses fondamentaux : l’immigration et la sécurité.
Le doute et le virage
Marine Le Pen a mené une campagne chaotique. Longtemps favorite, elle est restée à distance. Elle n’a pas réussi à combler son déficit d’image, ce qui était pourtant son objectif. « La France apaisée », « la rose bleue » (symbole « de l’impossible qui peut devenir possible ») : ces marqueurs ont semé le doute dans un parti qui n’y a pas reconnu son ADN. « Ce n’est pas notre culture », résume un vieux militant qui s’était engagé sous Le Pen père. Au vu des sondages, Marine Le Pen a changé de cap depuis la semaine dernière, quand elle a eu connaissance de menaces terroristes précises. Ses derniers meetings à Paris et à Marseille ne cherchaient plus à édulcorer le discours. Et la patronne du parti laissait scander « La France aux Français », un slogan de l’époque de son père.
Cela suffira-t-il à la propulser ? Si elle devait être déstabilisée, Marine Le Pen n’a aucune envie de redevenir avocate comme au temps de sa jeunesse, comme elle l’a confié jeudi sur France 2. C’est le peuple français tout entier qu’elle entend défendre.
François Fillon, l’heure des comptes
Il le répète à l’envi. Il sera au second tour. Lors de son dernier grand meeting à Nice, lundi dernier, il a même fait mine de calmer ses troupes. « Ne vous inquiétez pas », avait lancé François Fillon, façon bonze maîtrisant son sang-froid. « Cette victoire, nous allons la gagner ». Zen comme le boss, son directeur de campagne Vincent Chriqui nous expliquait il y a quelques jours : « Qui va diriger la campagne des législatives ? Mais voyons : le Premier ministre désigné par François Fillon ! »
Pour François Fillon, c’est une question de vie ou de mort politique. Après 36 ans d’engagement, l’ancien Premier ministre, 63 ans au compteur, ne serait tout simplement plus rien s’il s’inclinait dimanche. Sa circonscription de député de Paris, il l’a déjà cédée à Nathalie Kosciusko-Morizet. Comment songer de toute façon à revenir sur les bancs de l’Assemblée nationale quand on répète depuis deux ans que ce serait l’Elysée sinon rien ? Mis en examen pour détournement de fonds publics, complicité et recel, celui qui se rêvait Président en serait réduit, faute d’immunité, à comparaître sur le banc des prévenus d’un tribunal correctionnel…
Dans son propre camp, beaucoup ont pourtant déjà anticipé la défaite. Voire l’espèrent, redoutant qu’avec Fillon au pouvoir, la droite serait si décrédibilisée qu’elle ne pourrait pas gouverner. Les deux « autorités » ont à peine masqué leurs sentiments derrière les sourires archi-crispés de façade. Alain Juppé a fait le service minimum en s’affichant mercredi aux côtés de François Fillon lors d’une visite chez Deezer, le site de streaming musical. Le maire de Bordeaux était raide comme la justice. Quant à Nicolas Sarkozy, il s’est fendu dans la dernière ligne droite d’un message sur Facebook et d’un petit-déjeuner offert chez lui au candidat. « Aucune voix ne doit manquer à François Fillon », a lancé l’ancien Président. Il ne sera pas dit qu’en cas de déculottée, ces deux-là seront responsables de la veste électorale qu’aura reçue François Fillon.
Gare au lynchage
Un bureau politique de LR est convoqué pour lundi. Gare au lynchage. Les couteaux sont déjà aiguisés. Le sarkozyste François Baroin sauvera-t-il sa peau, lui qui a donné de sa personne jusqu’à l’abnégation dans la campagne de Fillon ? Laurent Wauquiez jouera aussi sa partition. L’ultra-droitier président de la région Auvergne-Rhône-Alpes fera valoir que c’est sa ligne, ultra-conservatrice, qui a gagné la primaire. Nicolas Sarkozy, qui voudra garder le parti à sa main, restera en coulisses en parrain. Avec une génération en embuscade. Les Bruno Le Maire, Xavier Bertrand ou Nathalie Kosciusko-Morizet ne voudront pas jouer les figurants pour tenter de décrocher malgré tout une majorité aux législatives et miser sur une cohabitation.
La défaite est interdite à Jean-Luc Mélenchon
Pour sa deuxième campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon ne veut pas revivre le scénario de la première. En 2012, alors qu’il avait fait une percée dans la dernière ligne droite (les sondages lui avaient prêté jusqu’à 17 % des voix), il avait fini à l’arrivée avec un score honorable mais décevant de 11 %.
Cette fois il espère mieux. Il l’assure à la France et à l’Europe toute entière : il aspire à gouverner, à faire entendre la voix de la France auprès de l’Allemagne, à faire renégocier les traités, et il estime être prêt pour le faire.
S’il n’était pas au second tour, le leader de la France insoumise pourrait se ranger des voitures. À soixante-cinq ans, l’ancien sénateur, ancien ministre de Lionel Jospin, aujourd’hui député européen, aurait du mal à s’imaginer un « simple » avenir au Parlement européen, lui qui se voyait déjà redéployer la France sur la carte du monde.
C’est en tout cas la perspective qu’il a d’abord tracée. Mais s’éclipserait-il vraiment ? Ce serait compromettre l’avenir de son mouvement qui a levé un élan populaire dans le pays. « Mon dernier combat ? Mais je combattrai jusqu’à mon dernier souffle », a-t-il lancé l’autre jour sur RMC sans toutefois préciser de quelle manière il poursuivrait cette lutte.
Tribun incarné, star incontestée des réseaux sociaux qu’il a su parfaitement maîtriser, son charisme a aimanté les foules. « Nous avons un record d’adhésions à la France insoumise ces derniers jours, c’est du jamais vu », explique Sophia Chikirou, sa directrice de communication. Mais Jean-Luc Mélenchon n’a laissé personne autour de lui pour prendre la relève. La preuve : il a préféré dupliquer son propre personnage sous forme de six hologrammes lors d’un de ses derniers grands meetings mardi. À ses côtés, personne n’a percé. Pas même son porte-parole Alexis Corbière qui s’est risqué lundi dernier à haranguer lui aussi la foule en attendant les escales de la péniche à bord de laquelle avait pris place le patron.
Le risque d’une désertion
Pour Mélenchon, se retirer apparaîtrait ainsi comme une désertion vis-à-vis du « peuple » à qui il a promis de donner la force.
Du coup, Jean-Luc Mélenchon, s’il s’inclinait avec un score honorable, pourrait être tenté de briguer malgré tout un siège à l’Assemblée nationale où il pourrait continuer de jouer du trombone dans le débat national. La dernière fois qu’il l’avait fait, c’était pour affronter Marine Le Pen à Hénin-Beaumont où il avait dû s’incliner. C’était en 2012 : Marine Le Pen s’était qualifié à son détriment pour le second tour avant de s’incliner devant un candidat PS. S’il était élu député, Jean-Luc Mélenchon pourrait être le chef d’un groupe influant incarnant une gauche forte à travers un courant comme Podemos, face à la vraie droite ou au centrisme d’Emmanuel Macron.
Benoît Hamon: du futur au passé
La question n’est plus de savoir si le candidat socialiste sera dans le carré de tête. Cette illusion-là s’est depuis longtemps dissipée. L’enjeu pour Benoît Hamon sera d’être plus proche des 10 % que des 5 %. Ce serait une façon de limiter la casse. Un score en dessous de cette limite serait le scénario catastrophe : le candidat du PS ne serait même pas remboursé de ses frais de campagne !
L’hypothèse d’un remake de 1969 fait son chemin. Cette année-là, le candidat socialiste, Gaston Defferre avait été terrassé, finissant avec à peine 5 % loin derrière le communiste Jacques Duclos (21 %).
À 49 ans, Benoît Hamon, qui a fait toute sa carrière au PS (si ce n’est une éclipse dans le privé, au sein d’un institut de sondage) comptait sur la présidentielle pour reprendre les commandes du PS. Leader des frondeurs, légitimé par la primaire de janvier, il comptait sur cette élection pour remettre le cap à gauche lors du prochain congrès. Las ! Une défaite cinglante priverait non seulement Benoît Hamon de l’espoir de conquérir le parti mais aussi de conduire la campagne des législatives. Pour mener ce combat, c’est le nom de Bernard Cazeneuve qui revient le plus souvent. Légitimiste, le Premier ministre n’a pas désavoué Benoît Hamon. Il n’a pas démérité durant le quinquennat incarnant pendant la quasi-totalité du mandat de François Hollande un ministre de l’Intérieur droit, avec une hauteur et un sang-froid indispensable en ces temps de terrorisme. Mais il porterait aussi le boulet de ce même mandat désavoué par les Français. Sans parler du fait que Bernard Cazeneuve ne serait pas lui-même candidat aux législatives puisque, avocat de formation, il a déjà fait part de son intention de revenir à la vie civile après l’élection.
Le PS en charpie
En charpie, le vieux parti socialiste d’Epinay serait promis aux forces centrifuges. Si Emmanuel Macron devait l’emporter, une partie de l’aile sociale-démocrate serait tentée de rejoindre le leader d’En Marche (à commencer par Manuel Valls) pour former une majorité à l’Assemblée nationale et continuer ainsi de gouverner avec le camp auto désigné des progressistes.
Une autre partie des réformistes voudra rester à l’intérieur de la maison socialiste. L’aile gauche pourrait n’être plus qu’une petite chapelle dont la voix aurait d’autant plus de mal à se faire entendre si Jean-Luc Mélenchon fait un carton.
Dans cette hypothèse, c’est le leader de la France insoumise qui serait en situation d’incarner le créneau social-écologiste, lui qui a défendu la planification écologique tout au long de sa campagne. Le futur désirable de Benoît Hamon n’appartiendrait plus qu’au passé.
http://plus.lesoir.be/90967/article/2017-04-22/presidentielle-pourquoi-la-defaite-leur-est-interdite#_ga=1.204096912.1409458006.1491461767
Écrit par : L'enfoiré | 23/04/2017
Premier tour à 20:00: Macron : 23,7% et Le Pen : 21,7%
Vu par Alex Vizorek, cela devient: http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/2617622313.mp3
La campagne du deuxième tour commence
Écrit par : L'enfoiré | 23/04/2017
Macron, un candidat soudain comme les autres
Et soudain, dimanche soir un doute, un gros embarras. Alors qu’on a attendu avec grande curiosité le discours du concurrent néophyte qui a osé ravir la pole position à la vieille briscarde d’extrême droite, on cherche dans les mots prononcés du sens, du concret, quelque chose qui donne les pistes de ce rassemblement que le patron d’En Marche doit opérer s’il veut consolider cette présidence qu’on lui promet un peu vite.
Mais rien, sinon de bonnes intentions et des mots gentillets. On hésite entre la prestation d’un Jésus qui marche sur l’eau après avoir transformé les urnes, ou d’un gourou qui dit son amour pour tous, les yeux émerveillés par la beauté du monde. On repense à la phrase assassine de Marine Le Pen lors du premier débat : « Emmanuel Macron, ça fait dix minutes qu’il parle et je ne sais toujours pas ce qu’il a dit ».
Le mieux est l’ennemi du bien pour ce même pas quadra qui doit rassurer un pays qui voit, un peu KO, le résultat du massacre dominical des deux partis qui ont constitué jusque-là sa colonne vertébrale. C’est dire si le coup du « Parce que c’est vous, parce que c’est nous » fait flop. Et voilà le candidat qui réussit la prouesse de faire vaciller lui-même les certitudes, poussant ses potentiels électeurs à se demander ce qu’il y a en fait, dans la boîte à Macron.
On se souvient et on s’accroche « Ah oui, Macron, c’est l’antisystème ». Mais le malaise revient. Antisystème, le candidat qui joue sur le « couple », imposant comme les autres, une épouse sur l’affiche électorale, alors qu’elle n’y a aucune place légitime ? On revoit la une de Paris Match, et cette première interview de Brigitte. Son différent, avait-il claironné. Son semblable, se dit-on soudain, se demandant si on ne s'est pas fait gruger en croyant qu’on la jouerait désormais « fond » et plus « people », « politique » et plus « Valérie ». Rebelote dimanche soir, avec la soirée à la Rotonde de Montparnasse, où l’on compte parmi les invités des intellectuels (tiens Jacques Attali.) ou des artistes (tiens Line Renaud, Stéphane Bern, Pierre Arditi). Du déjà-vu, non, un soir d’élections ?
C’est mal ? Non, c’est même le droit absolu du candidat. Mais c’est décevant, en tout cas maladroit, voire dangereux. Le jeune Macron a beau plaider qu’il n’a pas de leçon à recevoir « du petit milieu parisien » – « c’était mon moment du cœur, vous voyez ? Je crois qu’au Fouquet’s, il n’y avait pas beaucoup de secrétaires et d’officiers de sécurité » –, il donne à penser qu’il a considéré que son premier tour, était déjà l’élection.
« Brigitte, Brigitte » : le cri frivole lancé dimanche soir par les aficionados à l’adresse de leur chérubin — faute d’autre source d’inspiration ? –, n’arrivait pas à masquer la petite voix qui chantait, elle, « Marine, Marine » à ceux qui n’étaient pas invités au banquet.
Macron aime citer René Char. Il devrait se remémorer La Fontaine : « La Cigale, ayant chanté tout l’été, se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue. » Rien n’est jamais gagné, avant de l’avoir emporté.
http://plus.lesoir.be/91275/article/2017-04-24/brigitte-brigitte-macron-un-candidat-soudain-comme-les-autres#_ga=1.26756285.1409458006.1491461767
Écrit par : L'enfoiré | 25/04/2017
Non, Marine Le Pen ne passera pas, mais…
Le barrage tiendra encore cette fois. Il reste quatre jours pour le consolider. Mais le mauvais début de campagne de Macron trop emprunté, trop classique, trop lisse risque de projeter Le Pen vers des scores traumatisants.
Marine Le Pen ne sera pas élue. Le barrage tiendra encore cette fois. © Reuters.Marine Le Pen ne sera pas élue. Le barrage tiendra encore cette fois. © Reuters.
LECTURE ZEN
Le grand paradoxe du premier tour du scrutin présidentiel français est celui-là : au sein des classes moyennes éduquées des centres-villes, les clivages partisans se sont estompés au point qu’Emmanuel Macron a réussi à fédérer des suffrages provenant de la gauche, du centre et de la droite. Mais, à cette césure idéologico-politique s’est substitué un antagonisme de classe plus prégnant que jamais : les votes des couches populaires se sont massivement reportés sur Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
Au point que les suffrages radicalement protestataires, antilibéraux, anti-mondialisation et eurosceptiques ont représenté 48 % des votants (et même près de 55 % si on prend en compte que Benoît Hamon n’était pas loin de cette ligne) alors que, si Emmanuel Macron parvient à mettre sur pied une grande coalition allant de la gauche modérée à la droite ouverte, elle ne rassemblera, au mieux, que 40 % des électeurs. (Gauche radicale et droite radicale ont représenté 55 % des votes dans les Bouches-du-Rhône, 56 % dans le Nord, 60 % dans le Pas-de-Calais, 59 % dans l’Aisne, 56 % dans l’Aude, 55 % en Ariège et 55 % en Moselle).
D’où il résulte quoi ? Que oui, massivement, les Français ont exprimé leur aspiration à un dépassement du clivage gauche-droite institutionnalisé tel que le résumait l’affrontement Parti Socialiste-parti Les Républicains, mais ils ne se sont pas pour autant ralliés à un entre-deux mollasson, à la solution du juste milieu.
Leur volonté de dépassement n’est pas centristo-libérale, elle est social-gaullienne et Emmanuel Macron, s’il est élu (ce qui est probable ne fût-ce qu’avec une avance moindre que ce que lui prédisaient les sondages), il devra cesser de ne s’adresser qu’à la France du niveau supérieur pour atteindre les oreilles blessées de la France basique, pour comprendre et écouter ce que disent, avec colère, parfois avec rage, les électeurs de Le Pen et de Mélenchon, pour cesser de se confiner au petit monde artificiel et artificieux, insupportable en vérité, des Alain Minc, des Jacques Attali, des Bernard-Henri Lévy et des Laurence Parisot, pour se libérer de la pression paralysante des médias de la gauche bourgeoise, pour apprendre à parler aussi à Ginette, à Dédé et à Mimile.
Logique que je vote Macron mais...
Il était logique que je vote Macron puisque j’ai souvent préconisé un « centrisme révolutionnaire »… mais s’il n’est que révolutionnaire, il est suicidaire, et s’il n’est que centrisme, il finit par se dissoudre dans sa propre transparence.
On peut à ce propos regretter les réticences de Mélenchon à appeler à voter Macron contre Marine Le Pen qui rappellent celles du Parti communiste allemand stalinisé des années 30 avec les conséquences tragiques que l’on sait, même si, en effet, il n’est pas évident pour un tribun dont l’ADN est l’antilibéralisme de voter pour un candidat profondément libéral et qui, sur ce point, se situe plutôt à la droite de François Bayrou ou de Jacques Chirac. (Cela dit, Bernie Sanders, le Mélenchon américain, n’a pas hésité à appeler à voter pour l’horripilante Hilary Clinton pour faire barrage à Trump).
Mais, il faut cependant reconnaître à notre grand timonier des « Insoumis » que là où la « gauche d’establishment », la gauche de l’éternelle trahison, la gauche technocratique ou mondaine, la gauche Hollande, Moscovici, Cambadélis, Aubry, Hamon ou autre Sapin n’a cessé de gonfler les voiles du Front National, lui, Mélenchon, a réussi à arracher 5 ou 6 points de l’électorat populaire à l’emprise lepéniste et sans doute aurait-il pu pousser plus loin ce siphonage en portant, par exemple, certaines légitimes aspirations populaires à la sécurité personnelle et collective si les fatwas à répétition d’un certain pouvoir médiatique de gauche ne l’en avaient pas découragé.
Le barrage tiendra
Marine Le Pen ne sera pas élue. Le barrage tiendra encore cette fois. Il reste quatre jours pour le consolider. Mais le mauvais début de campagne de Macron trop emprunté, trop classique, trop lisse, trop propre sur lui face à la gouaille popu et décomplexée de sa challenger qui ose tout, absolument tout, y compris le pire, le ralliement au candidat social-libéral de tout ce que l’Olympe politico-économico-sociale compte de grosses légumes, le rejet que suscite de nombreux membres dorés sur tranche de son premier cercle, l’ambiguïté des médias de droite qui ont distillé une telle haine de Macron qu’elle a encouragé la tentation de l’abstention, le ralliement, très intéressé, du souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, les calculs quelque peu pervers de Jean-Luc Mélenchon, le jeu dangereux que joue une extrême gauche qui exècre la modération alors que tout extrémisme la fascine, tout cela risque de projeter l’héritière de la PME Le Pen vers des scores traumatisants.
Or, si elle dépasse largement les 40 % au deuxième tour de la présidentielle, une grande partie des candidats de droite (Les Républicains) aux élections législatives finiront par accepter, pour sauver leurs propres meubles, de passer des accords électoraux de désistement mutuel avec l’extrême droite. La droite alors éclatera, les modérés feront scission mais le Front National, avec plus de 100 sièges, deviendra quasiment incontournable quand il s’agira de former des majorités.
http://plus.lesoir.be/92193/article/2017-05-02/non-marine-le-pen-ne-passera-pas-mais#_ga=2.201393557.560047836.1493711262-1409458006.1491461767
Écrit par : L'enfoiré | 02/05/2017
Le Pen présidente? Possible dans le système électoral américain
Se réjouir de la victoire d’Emmanuel Macron au premier tour des élections présidentielles françaises comme signifiant la fin du populisme européen est prématuré, écrit The Economist.
Le magazine libéral a réalisé un test intéressant et a examiné ce qui se serait passé si la France appliquait le même système électoral que les Etats-Unis. En d’autres termes, que se serait-il passé si en France, ce n’était pas le « vote populaire » qui soit à la base de la décision finale, mais bien le « collège électoral » comme c’est le cas aux Etats-Unis ?
Hillary Clinton a obtenu 3 millions de voix de plus que Donald Trump, mais pour le collège électoral, elle n’a pas gagné.
Dans le collège électoral américain, chaque Etat obtient une voix pour chacun de ses sénateurs et membres à la Chambre des Représentants.
Imaginons que chacune des 18 régions françaises soient des Etats. Chaque région disposerait de 2 sénateurs alors que les 157 membres de la Chambre seraient répartis en fonction de la population, ce qui signifie que chaque région en aurait au moins un et plus selon que la région soit plus peuplée.
Le Pen présidente
Tout comme Hillary Clinton, Macron a remporté la plupart des grande villes (Paris plus 24 des 42 villes de plus de 100.000 habitants). Tout comme Trump, Le Pen a remporté plus de zones rurales et celles-ci obtiendraient justement un bonus auprès du collège électoral.
Macron comme Le Pen auraient obtenu chacun 90 voix au collège électoral. Egalité donc. Dans le système américain, si aucun candidat n’obtient une majorité, la Chambre des représentants choisit le président. Chaque Etat a droit à une voix. Le Pen a gagné 8 régions, Macron 6. Dans 3 des 4 régions restantes, Le Pen a obtenu plus de voix que son adversaire. Dans ce système, Marine Le Pen aurait pu triompher.
La différence entre un camouflet populiste et un retour à une politique centriste dépend donc peut-être simplement du système électoral, conclut The Economist.
Source: https://fr.express.live/2017/04/28/pen-presidente-possible-systeme-electoral-americain/
Écrit par : L'enfoiré | 02/05/2017
Comparaisons entre Marine Lepen et Emmanuel Marcron
http://www.linternaute.com/actualite/politique/1378161-macron-le-pen-le-grand-comparatif/?een=47cbc108ee0a656773d7b5cceb321844&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml276_macron-lepenle
Écrit par : L'enfoiré | 02/05/2017
Le débat entre Macon et Le Pen
Dernier débat, dernières piques, derniers arguments et dernière chance. La campagne présidentielle touche à sa fin. Revivez le débat de l’entre-deux tours plutôt agressif entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Pour Macron, un objectif: apparaître comme le rempart face à l’extrême droite. Marine Le Pen se devait de dénoncer le projet économique de son adversaire.
Dès le début et en cinq minutes, les deux candidats ont dressé le portrait de leur adversaire. Le Pen a dénoncé Macron comme étant le «candidat du dépeçage de la France» et Macron de répliquer: «Je ne vais pas vous dire que vous êtes la véritable héritière (de son père, NDLR)», tout en le disant quand même.
Les premières minutes ne démentent pas les observateurs qui prévoyaient un débat tendu: interruption en pagaille et haussement de tons jusqu’au brouhaha. Le débat s’est engagé sur le sujet économique et sur ce point, les divergences sont marquantes et nombreuses entre Macron, fidèle à son programme économique libéral, et Le Pen, protectionniste et anti-européenne.
Au bout de ce long passage sur l’économie, les journalistes se retrouvent dans l’incapacité de changer de sujet face à des candidats à couteaux tirés qui se répondent et s’interpellent, plus du tout sur le sujet économique d’ailleurs mais sur la procréation médicalement assistée.
Un peu avant 22 heures, le terrorisme est amené dans le débat. Et Le Pen déroule son programme: expulsion des fichés S., retrait de la nationalité française aux terroristes, fermeture de mosquées. Elle accuse son adversaire de collusion avec des représentants d’un islam rigoriste, des rumeurs qui font fureur sur les sites d’extrême droite. Des accusations démenties par Macron, relancées par Le Pen, re-démenties par Macron, et ainsi de suite…
La bataille engagée ensuite à propos des mots prononcés par Macron en Algérie sur «le crime contre l’humanité» de la guerre d’Algérie et ceux de Marine Le Pen sur la rafle du Vel d’Hiv’ressemble au débat précédent: un violent dialogue de sourd.
Le passage sur l’Europe est encore dans la lignée de ce qui a précédé: Le Pen présente son programme et Macron répond que c’est infaisable. En tout cas, deux lignes claires se distinguent: Macron plutôt européiste contre Le Pen partisan d’un retour partiel à la monnaie nationale et d’une sortie de l’Europe.
Après une légère baisse de tension, le ton est remonté sur les affaires. Le Pen accusant Macron de conflits d’intérêts, ce à quoi il a répondu que son adversaire «insinue que nos juges ne sont pas indépendants».
Et à la fin de la soirée, Marine Le Pen a choisi d’axer à nouveau ses derniers instants d’expression libre pour dénoncer le programme de Macron: «La France que vous défendez, ce n’est pas la France, c’est une salle des marchés».
En face, Emmanuel Macron répond: «Vous êtes le parasite du système». Mais comme Le Pen interrompt le candidat En Marche, il faut recommencer le temps d’expression libre qui n’apportera rien de nouveau.
http://www.lavenir.net/cnt/dmf20170504_00999095/videos-retour-sur-le-debat-entre-macron-et-le-pen-invectives-et-cacophonies?utm_source=lavenir&utm_medium=newsletter&utm_campaign=flash&utm_content=general-news&M_BT=46623438105
Écrit par : L'enfoiré | 04/05/2017
La macronite aiguë, une maladie ou un remède?
Présidentielle: Emmanuel Macron élu avec 65,82% des voix
http://www.lesoir.be/1498225/article/actualite/france/2017-05-08/emmanuel-macron-elu-president-avec-pres-66-des-voix-infographies
Écrit par : L'enfoiré | 07/05/2017
Cinq chantiers à prendre en charge par Macron
1. Moraliser la vie publique
2. Réformer le droit du travail
3. Protéger les Français
4. Préserver la santé des Français
5. Redonner confiance en l'Europe
http://actualites.nouvelobs.com/videos/r08mmv.DGT/les-5-premiers-chantiers-d-emmanuel-macron.html?cm_mmc=Acqui_MNR-_-NO-_-WelcomeMedia-_-edito&from=wm#xtor=EREC-10-[WM]-20170507
Écrit par : L'enfoiré | 08/05/2017
«Une victoire sous pression»: les éditos de la presse après la victoire de Macron
La victoire du candidat d’« En marche ! » a inspiré les éditorialistes de la presse belge et étrangère.
Dans Le Soir , Béatrice Delvaux loue ainsi l’audace d’Emmanuel Macron, « le président de la France incontestable » et « inimaginable », qui a su dynamiter le système politique français. « Ceux qui prédisent l’enfer à celui vient d’être élu, doivent reconnaître qu’il a remporté jusque-là tous les défis qu’il s’est fixés, sans jamais les esquiver », poursuit-elle.
« Le dernier étant crucial pour nos démocraties : ce dimanche, Emmanuel Macron a battu sèchement l’extrême droite. » L’éditorialiste souligne également la nécessité pour le nouveau président de remporter les législatives en obtenant une majorité claire « pour éviter d’être un président émasculé, à peine élu et déjà otage des petits jeux d’autres formations politiques ».
Francis Van de Woestyne dans La Libre se félicite du « signal très positif à l’Europe et au monde » lancé par les Français. « En élisant à l’Elysée un garçon de 39 ans, fils de la République, symbole de l’ascension provinciale, partisan d’une Europe forte et conquérante, les Français ont tourné le dos au pessimisme, à l’immobilisme. » Il pointe les défis que le nouveau locataire de l’Elysée devra relever. « La France est divisée : cette élection a connu un taux d’abstention, de votes blancs et nuls exceptionnellement élevé. »
La DH met elle aussi le doigt sur la besogne herculéenne qui attend le nouveau chef d’Etat. « La tâche du nouveau président est immense face à cette France profonde qui n’a cessé de crier sa colère tout au long de la campagne, et qui a été nombreuse à préférer soutenir une candidate dont le programme attisait les peurs des Français ballottés par les affres de la mondialisation et de la précarité quotidienne », écrit Patrick Dath-Delcambe.
Pourtant, le candidat d’En Marche ! « ne peut même pas se reposer sur un parti fort », relève Demetrio Scagliola dans les titres Sudpresse. « Paradoxalement, cette absence de pilier politique traditionnel peut être une chance pour le nouveau président français », avance le rédacteur en chef adjoint qui recommande que l’équipe de Macron ne devienne pas « le pantin des partis de droite et de gauche ».
« Et maintenant ? » s’interroge pour sa part la presse flamande, estimant que si l’Europe respire après le second tour de l’élection présidentielle française, la candidate d’extrême droite Marine Le Pen n’en sort pas pour autant perdante. « La question est : quoi maintenant », écrit Jean Vanempten dans De Tijd. « Macron dispose désormais de six semaines pour faire de son mouvement En Marche ! un parti qui peut remporter les élections législatives », relève-t-il.
Enfin, Luc Van der Kelen dans Het Laatste Nieuws pointe que « le soulagement est grand dans l’UE », mais que la question demeure « si le président Macron peut faire face à Angela Merkel. »
En France, le quotidien Le Monde voit plusieurs « raisons de relativiser ce succès » : « Une grande partie des Français n’a pas voté ’pour’ un candidat mais ’contre’ l’extrême droite », ainsi que le niveau record d’abstentions et de vote blancs et nul. Emmanuel Macron sera « le président dont la légitimité sortie des urnes sera, probablement, la plus rapidement remise en cause ».
Pour le quotidien de gauche Libération, il s’agit d’une « victoire sous pression », car « la forte abstention, malgré la menace FN, est déjà le signe d’une insatisfaction vis-à-vis du nouveau président ».
Le quotidien de droite Le Figaro voit « une élection en demi-teinte », avec la plus forte abstention depuis 1969 et une dispersion de l’électorat en quatre blocs. Le journal anticipe des législatives difficiles pour le nouveau président « d’ores-et-déjà privé d’un état de grâce ».
Quant au New York Times, il voit dans la victoire de M. Macron un « grand soulagement pour l’Europe ». Mais il avertit que le président élu est confronté à « des défis considérables. Il prend la tête d’une nation profondément divisée, tout comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres grandes démocraties ». Le score de Mme Le Pen au second tour prouve pour le quotidien l’importance « du désespoir de ceux qu’elle appelle les oubliés (en français dans le texte) ».
http://www.lesoir.be/1498243/article/actualite/france/2017-05-08/une-victoire-sous-pression-editos-presse-apres-victoire-macron
Écrit par : L'enfoiré | 08/05/2017
Christophe Itier, candidat en marche: «La souveraineté n’est plus nationale!» (vidéo)
Candidat aux élections législatives, Christophe Itier était l’invité du Grand Oral RTBF – Le Soir, interviewé par Béatrice Delvaux, Jacques Cremers et Jean-Pierre Jacqmin.
C’est l’un des proches d’Emmanuel Macron, l’un des hommes de la première heure. Aujourd’hui, il oscille entre l’exaltation de ce parcours politique inédit et l’impatience des défis qui attendent la République en marche. Car l’homme est conscient des enjeux : « Nous avons un devoir absolu de résultats car cette fois-ci nous avons pu échapper au pire. Si on ne parvient pas à rassembler les Français, dans cinq ans, on prendra le risque d’un pire politique que Marine Le Pen ».
Des citoyens engagés
Pour Christophe Itier, les adhérents au mouvement d’Emmanuel Macron sont « des citoyens engagés ». « On promeut une société d’engagement », dit-il. « La puissance du risque que nous avons pris, c’est de faire hors des partis. La défiance des citoyens, ce n’est pas vis-à-vis de la politique mais vis-à-vis du système politique tel qu’il est organisé. C’est donc à nous de le réformer. Les citoyens ont une soif absolue de politique », affirme le candidat.
Libérer les énergies de l’entreprise
Comment faire en même temps une politique qui apparaît comme libérale et réduire la fracture sociale, c’est quoi le miracle ? « En tant qu’acteur de l’économie sociale et solidaire, c’est ce qu’on fait tous les jours. On est en même temps un acteur de performance économique et on essaie de répondre à des enjeux sociaux », explique le directeur général de la Sauvegarde du Nord. « Le projet d’Emmanuel Macron, c’est de libérer les énergies de l’entreprise pour qu’elle soit plus performante sur le plan économique. Bien sûr, il y a des mutations qui vont détruire l’emploi. Mais en revanche, on a un devoir de protéger les individus. Et donc, le projet d’assurance universelle c’est protéger les entrepreneurs individuels. C’est plus de protection et plus de liberté », conclut-il sur ce point.
La souveraineté européenne
Emmanuel Macron veut porter un autre projet européen, mais lequel ? « Les citoyens ont l’impression que le projet européen n’est plus le leur », explique Christophe Itier. « Il faut revenir au débat avec les citoyens. C’est la proposition d’Emmanuel Macron de créer des conventions démocratiques européennes avec tous les pays qui le souhaiteront pour se redonner une feuille de route ».
« La démarche c’est d’être pragmatique », précise-t-il. « Emmenons les partenaires qui veulent aller dans cette direction-là tout de suite : harmonisation fiscale et sociale, des socles de base minimum en matière de droits sociaux, lutter contre toutes les formes de dumping… »
La relance européenne, ça passerait par quoi ? « Il faut revenir à une Europe qui protège », répond Christophe Itier. « Protéger les frontières, protéger au niveau des droits, doter la zone euro d’un budget et d’un ministre pour pouvoir piloter, créer un conseil de sécurité européen, etc. Le vrai débat au niveau européen, c’est arrêter de penser que la souveraineté est nationale ! La souveraineté elle est européenne. L’échelon national est un échelon qui n’est plus adapté », affirme le candidat de la République en marche.
Et les élections législatives ?
Elles auront lieu le 11 et 18 juin. « Notre promesse, c’est d’amener la société civile à l’Assemblée nationale. C’est le renouvellement du personnel politique. Moi-même ma suppléante est une documentaliste », précise Christophe Itier. « C’est la vraie vie qui revient à l’essence même de la politique ».
« Notre enjeu, c’est aussi que ce ne soit plus un métier mais une mission », poursuit le candidat. « Notre devoir c’est à la fois de protéger les citoyens qui s’engagent, notamment en les accompagnant et en les formant, c’est ce que nous faisons. Après ce qu’on vient de vivre depuis un an et demi, nous n’avons peur de rien », conclut souriant Christophe Itier.
http://www.lesoir.be/1502248/article/actualite/france/2017-05-13/christophe-itier-candidat-en-marche-souverainete-n-est-plus-nationale-video
Écrit par : L'enfoiré | 13/05/2017
Emmanuel Macron est devenu officiellement le 8e président de la Ve République française.
Macron investi président: «Je ne céderai sur rien des engagements pris» (vidéos)
Emmanuel Macron, officiellement investi dimanche président de la République, a assuré qu’il ne «céderai[t] sur rien des engagements pris vis-à-vis des Français», dans son discours d’investiture lors duquel il a exposé son ambition de «rendre aux Français leur confiance en eux».
«La responsabilité qu’ils m’ont confiée est un honneur dont je mesure la gravité. (...) Le monde a besoin de ce que les Françaises et les Français lui ont toujours enseigné: l’audace de la liberté, l’exigence de l’égalité, la volonté de la fraternité. Depuis des décennies la France doute d’elle-même: elle se sent menacée dans sa culture, dans son modèle social, dans ses croyances profondes, elle doute de ce qui l’a faite. Voilà pourquoi mon mandat sera guidé par deux exigences. La première sera de rendre aux Français cette confiance en eux depuis trop longtemps affaiblie. Je convaincrai nos compatriotes que la puissance de la France n’est pas déclinante, mais que nous sommes à l’orée d’une extraordinaire renaissance, parce que nous tenons entre nos mains tous les atouts qui feront et qui font les grandes puissances du XXIe siècle.
Tout ce qui concourt à la vigueur de la France et à sa prospérité sera mis en oeuvre. Le travail sera libéré, les entreprises seront soutenues, l’initiative sera encouragée. La culture et l’éducation, par lesquelles se construit l’émancipation, la création et l’innovation seront au cœur de mon action. Je crois aux institutions. L’Europe dont nous avons besoin sera refondée et relancée car elle nous protège et nous permet de porter dans le monde nos valeurs. Nos institutions, décriées par certains, doivent retrouver aux yeux des Français l’efficacité qui en a garanti la pérennité. Car je crois aux institutions de la Ve République et ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’elles fonctionnent selon l’esprit qui les a fait naître», a assuré M. Macron avant de saluer les efforts remarquables de tous ses prédécesseurs, du général De Gaulle à François Hollande.
http://www.lesoir.be/1502761/article/actualite/france/2017-05-14/macron-investi-president-je-ne-cederai-sur-rien-des-engagements-pris-videos
Écrit par : L'enfoiré | 14/05/2017
Edouard Philippe est le nouveau Premier ministre français
Ce choix est crucial pour le jeune président, qui doit convaincre de sa capacité à rassembler autour de son projet "ni de droite, ni de gauche" et se cherche une majorité avant les législatives des 11 et 18 juin. La nomination d'un Premier ministre venu de la droite pourrait ainsi inciter certains, chez Les Républicains, à franchir le pas pour être candidats dans la majorité présidentielle.
Edouard Philippe, 46 ans, député-maire du Havre et proche d'Alain Juppé, est désormais chargé de former un gouvernement dans les 48 heures.
http://www.lalibre.be/actu/france/edouard-philippe-est-le-nouveau-premier-ministre-francais-59194555cd702b5fbe9416a3
Nommé par le président de la République, le résident de l’hôtel Matignon détient notamment une partie du pouvoir exécutif et dirige l’action du gouvernement. Le rôle du Premier ministre varie en fonction des rapports de force parlementaires. Lorsque le président de la République dispose d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale, la relation est asymétrique.
« Le Premier ministre a du mal à exister et traduit dans la forme législative le programme du président. Il fait l’interface entre le président et le parlement. Il peut difficilement faire des choses qui vont à l’encontre du président de la République.
Ce cas de figure est symbolisé par le binôme composé par Nicolas Sarkozy et François Fillon. L’ancien président avait prononcé en 2007 une formule restée célèbre : « Le premier ministre est un collaborateur. Le patron c’est moi. »
Lorsque le président s’affaiblit, le Premier ministre se renforce
Les choses sont différentes lorsque le président de la République n’obtient, au Parlement, qu’une majorité relative (le chef de l’État est soutenu par davantage de députés que ses concurrents mais ne dispose pas de la majorité absolue).
Cette situation s’est présentée en 1988, peu après la réélection de François Mitterrand à la tête de l’État.
Le Premier ministre Michel Rocard en a profité pour occuper le devant de la scène.
Dans cette configuration, le chef du gouvernement est à la manœuvre pour dégager une majorité sur les textes importants. Michel Rocard a pris une dimension plus importante que bien d’autres de ses prédécesseurs.
Le pouvoir du Premier ministre est encore renforcé lorsque le président est en minorité à l’assemblée. Il s’agit d’une cohabitation. Le chef du gouvernement est issu d’un courant politique différent de celui du président de la République et se comporte en patron de l’exécutif. Il applique sa propre politique, sans rendre de compte au chef de l’État. « Le président continue de jouer un rôle, notamment en matière de défense et de politique étrangère, mais ne peut réellement s’opposer au Premier ministre, décrypte Pascal Jan. En 1986, lors de la première cohabitation de l’histoire entre François Mitterrand et Jacques Chirac, le président socialiste a par exemple refusé de signer des ordonnances qui auraient permis au patron de la droite de réformer plus vite. Malgré cet écueil, ce dernier a quand même pu appliquer son programme grâce à sa majorité parlementaire.
La domination du président de la République est donc très fluctuante.
Lorsque le président s’affaiblit, le premier Ministre se renforce.
Lorsque le chef du gouvernement est critiqué, le chef de l’État s’en débarrasse afin de sauver sa cote de popularité.
En 1993, Jacques Chirac a même refusé d’être nommé Premier ministre afin de mieux se préparer pour l’élection de 1995.
L’ancien dirigeant gaulliste est le seul ancien Premier ministre, avec Georges Pompidou, à avoir été élu à la magistrature suprême.
Jacques Chaban-Delmas, Raymond Barre, Édouard Balladur, Lionel Jospin et François Fillon ont tous terminé troisième au premier tour d’une élection présidentielle. Laurent Fabius, Dominique de Villepin, Alain Juppé, Manuel Valls ou Michel Rocard ont essayé de se présenter sans obtenir l’investiture de leur parti ou les 500 signatures d’élus indispensables à leur candidature. Le passage du septennat au quinquennat, entré en vigueur à l’occasion de l’élection présidentielle de 2002, constitue toutefois un changement important.
La durée de mandat du président de la République concorde environ avec celle de la législature.
Durant le septennat, comment un premier Ministre aurait pu rester pendant l’intégralité du mandat du président, comme cela a pu être le cas pour François Fillon lors de la mandature de Nicolas Sarkozy.
Le président de la République n’a plus la même perception du temps.
http://plus.lesoir.be/93970/article/2017-05-15/quoi-sert-le-premier-ministre-francais#_ga=2.59707693.1836628751.1494854018-1704933055.1494609047.
Écrit par : L'enfoiré | 15/05/2017
Comme il fallait s'y attendre
La décision d’Edouard Philippe est critiquée par Les Républicains
Edouard Philippe, nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, ça ne passe pas chez Les Républicains, où beaucoup dénoncent un rapprochement trop hâtif, avant même que les législatives aient eu lieu.
« Edouard Philippe s’est mis en dehors de notre famille politique, il l’a quittée lui-même. Il va défendre nos adversaires », a déploré Accoyer dans « 4 vérités » sur France 2. « Le président veut créer une majorité en explosant la droite comme il a explosé la gauche », a-t-il encore ajouté. Hier, dans un communiqué, le secrétaire général des LR avait précisé qu’il s’agissait bien d’un « choix individuel », et pas d’un « accord politique ». Selon lui, ce rapprochement entre le député LR et le président Macron « n’est pas sain pour la démocratie. On parle de personne au lieu de parler de programme » .
Une double faute
De son côté, le député de Haute-Marne, Luc Chatel, a publié « une lettre ouverte » sur Facebook. « Edouard, tu commets à mon sens une double faute d’analyse. (…) Respecter le processus démocratique, ce n’est pas enjamber les élections législatives », souligne-t-il, expliquant qu’il « conteste » le choix du nouveau Premier ministre. À son sens, Edouard Philippe n’aurait jamais dû effectuer de rapprochement avec La République en marche avant le résultat des législatives, car « c’est aux Français de décider les 11 et 18 juin de la ligne politique du gouvernement Macron ».
Bruno Retailleau, proche de François Fillon, voit dans cette nomination une tentative « de brouiller les cartes et de gêner l’opposition ». « Il s’agit de déstabiliser les électeurs. Cette stratégie est dangereuse car les extrêmes ne peuvent pas avoir le monopole de l’opposition ».
Une alliance avec La République en marche ?
Invitée de France Inter, ce mardi matin, Nathalie Kosciusko-Morizet soutient Edouard Philippe « Je préfère qu’il y ait un Premier ministre de ma famille politique qu’un Premier ministre de gauche » .
Ce n’est pas du tout l’avis de François Baroin, leader LR, invité sur BFMTV. Pour lui, Edouard Philippe « a fait un choix qui ne résume pas le nôtre » . Alors que Baroin avait menacé d’exclusion les membres LR qui tenteraient un rapprochement avec Macron, le nouveau Premier ministre ne sera pas exclu. Les deux formations politiques vont-elles collaborer ? « Cela dépendra du résultat des législatives », répond Baroin.
http://www.lesoir.be/1504060/article/actualite/france/2017-05-16/decision-d-edouard-philippe-est-critiquee-par-republicains
Écrit par : L'enfoiré | 16/05/2017
Le nouveau gouvernement est formé...
http://www.lalibre.be/actu/france/hulot-goulard-collomb-bayrou-le-maire-voici-les-nouveaux-ministres-francais-591c374dcd702b5fbea0149e
Écrit par : L'enfoiré | 17/05/2017
Un "nationaliste", qui voulait tuer Emmanuel Macron le 14 juillet, mis en examen
Il voulait tuer Emmanuel Macron, symboliquement, le 14-Juillet. Selon RMC, un homme de 23 ans, proche de l'idéologie d'extrême droite, a été mis en examen et écroué samedi 1er juillet, pour entreprise individuelle terroriste.
Il s'est fait repérer sur un site de jeux vidéo. Sur l'un des forums, il disait chercher à se procurer une kalachnikov pour commettre un attentat.
Toujours selon RMC, lorsque les policiers sont venus l'interpeller mercredi 28 juin, l'homme les a menacés avec son couteau de cuisine. Deux armes blanches ont également été retrouvées dans sa voiture.
Il avait certes prévu d'attaquer Emmanuel Macron mais a également déclaré vouloir s'en prendre "aux Noirs, aux Arabes, aux juifs ou aux homosexuels".
Le jeune homme avait mûri son projet seul. Mis en examen et écroué pour entreprise individuelle terroriste. Sans emploi, il était instable psychologiquement mais "conscient et déterminé" selon RMC. Il avait déjà été condamné en 2016 pour apologie du terrorisme.
Son arrestation rappelle l'affaire Maxime Brunerie, en 2002. Le 14-Juillet, ce militant d'extrême droite néonazi avait tenté d'assassiner Jacques Chirac à l'aide d'une carabine 22 Long Rifle lors du défilé militaire, avant d'être maîtrisé par des spectateurs. Il avait été condamné à dix ans de prison en 2004.
Cette année encore le défilé du 14 juillet sera placé sous haute sécurité.
Donald Trump invité par Macron viendra en plus
http://www.lesoir.be/102737/article/2017-07-03/france-arrestation-dun-homme-qui-menacait-de-tuer-emmanuel-macron
Écrit par : L'enfoiré | 03/07/2017
Je trouvais ce texte dans mon courrier du matin signé Jean-Marc Dupuis
Les gilets jaunes et le sourire du Président
« Emmanuel Macron, avec son éternel sourire, on dirait surtout qu'il se fout du monde ! »
Ainsi s’exprimait Jacques, 70 ans, ancien monteur chauffagiste, interrogé par Marianne dans un article sur les gilets jaunes.
Cela m’a amusé.
Peu importent ses discours ou même ses actes. Emmanuel Macron incarne l’homme qui ne connaît pas les problèmes personnels.
Et c’est ça qui énerve.
Le sourire d’Emmanuel Macron, principal point de douleur
Fils aîné de deux parents médecins, beau garçon, premier de la classe depuis toujours, marié à une femme qui le dorlote, et maintenant président, Emmanuel Macron semble avoir tout réussi.
Il n’a pas connu, et ne connaîtra jamais, la vie dans les quartiers sensibles, la hantise du licenciement ou de l’expulsion, la crainte de la faillite, les problèmes de logement, les grèves du RER et les pannes de TER.
À 35 ans, il gagnait déjà un million d’euros de salaire, grâce à un poste prestigieux à la banque Rothschild.
Depuis des années maintenant, il ne conduit plus sa voiture lui-même.
Les PV de 45 euros pour dépassement de 1 km/h ? Connaît pas.
Les pleins d’essence à 80 euros ? Connaît pas !
Il n’a jamais été et ne sera jamais inquiet de trouver une place en crèche, ni que ses enfants ne tombent malades – il n’en a pas. Ses parents sont encore en pleine forme, tous les deux : il n’a pas non plus de soucis de maison de retraite !
Et il n’a, à ma connaissance, jamais été malade lui-même, ni ne souffre du moindre handicap.
Être capable de se réjouir pour les gens heureux
Parfois, on a l’impression d’être bon parce qu’on compatit aux souffrances des autres.
Mais il est plus méritoire de se réjouir pour les gens qui vont bien. C’est bien plus difficile !
C’est, du moins, le premier stade. Celui par lequel on commence.
Car, à un certain âge, on a vu et connu tellement de situations difficiles qu’on est soulagé et heureux quand on voit une personne qui va bien.
C’est pourquoi les personnes âgées sont souvent très patientes, compréhensives, et capables de se réjouir des choses les plus simples : le sourire d’un enfant, une fleur qui naît au printemps, le chant d’un oiseau… Elles savent que, en général, la vie est difficile, que les moments de joie sont fugaces.
Elles n’éprouvent pas de jalousie pour les jeunes, comme Emmanuel Macron, pour qui « tout va bien ».
« Tant mieux », se disent-elles, « espérons pour lui que cela durera le plus longtemps possible ! »
C’est ce que je pense quand je vois la mine réjouie d’Emmanuel Macron.
La souffrance des gilets jaunes
Les analystes divergent sur qui sont les gilets jaunes.
« Des beaufs , selon les uns.
« Des jeunes, des retraités, des caissières, des artisans, des indépendants », selon les autres.
« Des extrémistes, des poujadistes, des casseurs », selon le ministre de l’Intérieur.
Et c’est vrai qu’il n’est pas facile de savoir.
Quand on les interroge, on comprend que leurs avis divergent sur tout, sauf sur le ras-le-bol, le sentiment d’injustice, l’exaspération devant une situation bloquée, un avenir bouché.
L’impression de se heurter partout à l’indifférence, de parler à des sourds, d’être exploités, méprisés.
Jean-Marc Dupuis
Écrit par : L'enfoiré | 02/12/2018
Emmanuel Macron torpillé par un opposant politique : "Il est plus Patrick Bruel et Eddy Mitchell que le Panthéon..."
Dans son livre "Tant qu'on est tous les deux", Gaël Tchakaloff est allée à la rencontre de personnes ayant côtoyé Emmanuel Macron. L'une d'elles se montre particulièrement sévère avec le Président de la République, et n'hésite pas à multiplier les tacles...
Voilà des propos qui risquent de faire grincer des dents du côté de l’Élysée. Ce mercredi 25 août, le livre Tant qu'on est tous les deux de Gaël Tchakaloff, et édité par Flammarion, est sorti en librairie : dans cet ouvrage, l'auteure donne la parole à des personnalités qui ont côtoyé Emmanuel Macron et son épouse Brigitte. Certaines n'hésitent pas à vider leur sac et à se montrer particulièrement sévères avec le Président de la République.
Dans son livre, Gaël Tchakaloff est allée à la rencontre de celui qu'elle nomme "Quelqu'un". Ce dernier ne porte visiblement pas Emmanuel Macron dans son cœur : "Politiquement, il n'est rien, il saupoudre une pincée de chaque couleur politique selon les jours, dans un savant dosage. Il ne croit en rien, il n'a aucune conviction", lâche-t-il. Loin de s'arrêter là, "Quelqu'un" va ensuite pointer du doigt la culture du Président de la République. Cette fois encore, les mots sont très durs. "S'il est très intelligent, ce n'est pas pour autant un intellectuel, il est plus Patrick Bruel et Eddy Mitchell que le Panthéon (...) Il n'est pas très cultivé, il a une culture populaire", affirme-t-il.
Enfin, ce détracteur à l'identité inconnue se penche sur le couple formé par Emmanuel Macron et Brigitte Macron. Une nouvelle fois, il ne faut pas s'attendre à une éloge. "Ils n'ont rien à faire de l'amitié, ils se sont construits sur les réseaux. Ils ne doivent rien à personne, ils ne s'attachent à personne (...) Ils sont leur racine réciproque, ils ont tout quitté pour l'autre, coupant avec leur famille de part et d'autre (...) Le problème c'est qu'ils font croire à l'affectivité, à l'amitié sincère", affirme-t-il.
Écrit par : Allusion | 26/08/2021